UNIVERSITE
DE
DAKAR
---
FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
---
ANNEE
1980
N'
76
Intérêt des Examens Parasitologiques des Selles
en Pratique Médicale Courante dans la Zone
Suburbaine de DAKAR
,
\\--~ON.S~lLA::Rlr.'Alf'.JET...MAL~p..CHEi
peUR l'ENSEIGNEMENT SUPt:R!~UR \\
_
OUAGf\\OOUGOU
C A. M. E. S. . . "
. ,;i,

r ' " fI'
t.~
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.~; :-li t·'d . .L,; ·J
\\
\\ Arnvee . ~ .~ . • ~.
r
.,
\\ ~nregistré sous no~,!:...,'t...:..:..:-.~.
THm~
.
-----.--.
soutenue publiquement le 19 Juillet 1980
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME D'ETAT)
Par
Madame HASSANATOU TOURE EPOUSE SOW
née le 15 Octobre 1952 à DAKAR
lit '5 3 2~ 1.. i' "
~
Président de Thèse
:. Pr F DIENG
:;
Directeur de Thèse
:
Pr H De Lauture~~.", .-'-

FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
=-=-=-:-z__=-=-=_=_=
PERSONNEL
DE
LA
FACULTE
-=-=-=-=---=-=-=-=-=
DOYEN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••M. Ibrahima DIOP Ml\\.R
PRE}fIER ASSESSEUR•••••••••••••••••••••••••••••••••••• M.Oumar
SYLLA
DEUX7EME ASSESSEUR •••••••••••••••••••••••••••••••••.• M. Samba
DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS •• ~ •••••••••••••••••• M. Ousmane
SOUMARE
-0-0-0-0-0-0-0-0-0-0-
0-0-0-0-0-0-0
0-0-0-0
Liste du Personnel établie au 23/05/1900
- - - - - -
--

1
1
1
1
1
1
1
1
1
" Par délibêration, la Faculté a arr~té que les opinions
1
émises dans les dissertations qui lui seront présentées, doivent
~tre considérées comne propres à leurs auteurs et qu telle nt entend
,
leur donner aucune approbation ni improbation Il.

.~ La Santé est l'(')tat le plus élevé possible
du bien-être physiologique, mental
et social,
et non
seulement
l'absence de toute maladie ou
Infirmité".
(O.i'l.S.
)

SOM MAI R E
1ère
PAR T 1 E
1 - RAPPEL SUR LES PARASITOSES INTESTINALES COURANTES
1 -
l'amibiase
2 -
l'ascaridiose
:5 -
l'a ng u 1 11u 1ose
4 -
l'ankylostomlase
5 -
l 'oxyur9se
6 - la trlcocephalose
7 -
les ténlases
1
8 - Glardlase ou lambliase
l
2àme
PAR T 1 E
l
Il - L'ENQUETE
1 -
la populptlon étvdlée
1
1.1. Statut démographique du Sénégal et du Cap-Vert
1.2. Répartition ethnique
1
1.3. Les quartiers
;~tëressés
1
1 - Le poste ~~~~!~ de Saint-Laurent
1 :'
2.1. La situation géographique
2.2. Historique
2.3. Les locaux du Centre
1
2.4. Organisation administrative et personnel soignant
2.5. Fonctionnement du Poste de Santé
1
2.6. Sources de reVGnu
1
3 - Méthode.. de
,
travar
h
1
_
3.1. Matérl e 1 de trava Il
1
3.2. Technique et déroulement des travaux
3.3. L.s 1Imites de cette méthode
1
..·/
1
1

3ème PAR T 1 E
III - RESULTATS ET COMMENTAIRES
r - Analyse des résultats
1 . 1 . Distribution des parasites rencontrés
1 . 2 . Association parasites - Classe d'âge
1 . 3 . Association parasites - Sexe
1 • 4 . Association parasites - Ethnie
1. 5. As so c i a t ion des parasites entre eux
2 - Etudecrltrqu6 des résultats
2.1. Etude générale des résultats
2.1.1.- les taux observés
2.1.2.- les variations des taux
2.2. Etude spécifique pour chaque parasite
2.2.1.- les ascaris
2.2.2.- les giardias
2.2.3.- le.s tricocéphales
2.2.4.- les amibes
2.2.5.- les ankylostomes
2.2.6.- les anguillules
2.2.7.- les taenias
2.2.8.- les oxyures
2 . 3 . Pertinence des résultats
... / ...

3 - Commentaires: conséquences pratiques.
3.1.
Le 8ureau de
l'éducation pour
la Sant€
3.2. Le Projet Belgo-Sénégalais de Pikine
3.3.
Le Projet CHODAK - Grand Yoff
3.3.1.- son terrain d'appl ication
3.3.2.- l'opération-Santé
3.3.3.- l'organisation de Ilaction
3.3.4.- son développement
3.4. Perspectives d'Avenir
CONCLUSION S[~ERrL[
BIBLIOCRPFHIE
[
Tf'[;LE DES ~~ATIERES
,
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1

lERE
PARTIE
-
r-
-
,-
RAPPEL SUR LES PARASITOSES INTESTINALES COURANTES

1
- l
-
1
AVANT - PROPOS
r
-=-=-
1
Dès ma plus tendre enfance dans le foyer paternel,
1
j'ai eu à cotoyer des malades.
Ils étaient là dans la sai le,
dans l'entrée, dans la cour intérieure, dans le cabinet de
1
mon père. La maison
leur appartenait. Certains venaient du
quartier, d'autres de plus loin, d'autres de très loin, de
1
cette région du Fleuve, pleine de légendes.
1
Hommes, femmes, enfants étaient là à longueur de
r
journée
Ils attendaient la consultation salvatrice. Parfois,
il suffisait d'un simple consei 1 pour les guérir. Et Je
1
n1asp~rais qu'au jour oD Je pourrai me consacrer à cette méde-
,
cine praticienne faite de soins mals aussi de consei Is et
de rayonnement humain.
1
~
-:-=-:-=-
!
1

1 N T R 0 0 U C T ION
-=-:-=-
Ce travail
a pour but d'évaluer l'Intérêt d'examens
parasltologiques de sel les effectués dans un Poste de Santé
situé dans
la partie suburbaine de l'agglomération dakarolse.
Dans une enquête précédente (42) couvrant 5 Postes
de Santé privés de cette même zone suburbaine, une étude
globale avait été faite sur les examens blocl iniques sui-
vants :
- Hématocrite, VS, Hémoglobine, Test d'Emmel.
- Examens parasitologlques et bactériologiques dans
les selles et les urines.
Ces examens biocl Iniques d'aide au diagnostic
étaient demandés er fonction de la pathologie couramment
rencontrée et cette enquête a montré que leur Intérêt ne
faisait aucun doute.
Ce travai 1 est consacré aux examens parasltologl-
quas des selles en raison de l'importance des parasitos~s
Intestinales dans nos pays.
Dans un premier temps nous ferons un rappel
sur les
parasitoses qui
font
l'objet de cette étude, ensuite nous
exposerons les données de l'enquête, puis nous les discute-
rons et nous essayerons d'en tirer des conséquences en prati-
que médicale courante.

-
3 -
RAPPEL SUR LES PARASITOSES
INTESTINALES COURANTES
-=-=-=-=-
Les parasitoses Intestinales sont très fréquentes
dans nos réglons et el les touchent surtout
les enfants.
On estime en effet que près de 500 millions de
1
f
personnes sont porteuses d'ascaris en Asie, 60 mi Ilions en
Afrique et 42 mi Ilions en Amérique du Centre et du Sud. Fré-
1
quent également en Europe et en Amérique du Nord au début du
siècle, c'est grâce au développement de l 'hygiène individuel le
1
et des collectivités que ce parasite a considérablement régres-.··
l
sé (24).
f
10 % de la population du globe est porteuse de
l'amibe pathogène E. hlstolytica,
un quart est atteinte
t
d'ankylostomose, 300 mlll ions d'individus sont bllharziens
l
et 35 millions hébergent des anguil Iules.
1
L'importance du péri 1 fécal
en Afrique Noire a
constitué en 1965,
le thème des quatrièmes journées médicales
1
de Dakar. A ce sujet, SANKALE et Coll. ont étudié les facteurs
1
du péril excrétique et soul igné que 67 % des sujets au Sénégal
éliminaient des parasites: ce taux d'"excrétlonli ne mesurant
1
qu'un risque de contagion sous-estimé, que dire de l'Indice
1
d'Infection qui est certainement beaucoup plus élevé (34).
1
... 1 ...
1
1

- 4 -
En mille u u r bal n à 0a ka r,
LA R1VIE RE et Co 1 1.
(25 )
ont montré que 38,5 % des enfants hospltal isés (Service de
Pédiatrie HALO> présentaient des parasites du tube digestif,
et
la même enquête menée en milieu rural
donnait un chiffre
de 48 %. A Lomé (1965), GLOKPOR constatait que 23,1 % des
enfants hospitalisés dans un service de pédiatrie présentaient
des ascaris et 12,3 % des ankylostomes (15).
Des auteurs libériens ont constaté sur un échantl l-
Ion de 261 élèves et adultes étudiants que 161
individus
étalent Infestés par au moins l'un ou tous les trois parasi-
tes ascaris,
necator et trichurls (6
>.
Même en zone de Sahel où
les conditions cl imato-tel tu
rlques sont défavorables à l 'accomplissement du cycle exogène
de certains parasites,
le taux d'Infection peut être très
élevé: ainsi à Yourml, dans le cercle de Goundam (Mail>
LARIVIERE et Coll.
(24) ont trouvé 94 % d'enfants parasités
essentiellement par des protozoaires, dont 30 % étalent des
formes végétatives ou des kystes d'E.
hlstolytica. Dans une
petite formation hospltal ière du nord-ouest de
la Haute-Volta,
Y. GENDRON (13) trouve à l'Issue d'une enquête menée sur 3 ans
que 36,8 % des selles de malades hospltal isés ou simples
consultants contiennent 1 ou plusieurs parasites, soit plus
du 1/3.
La majorité de ces parasites intestinaux ont un fort
pouvoir pathogène entrainant
... / ...

1
•... _-._----- -
5 -
--~-----
1
soit des accidents aigus souvent mortels: c'est le
1
cas de l'amibe dysentérique responsable de lésions
intesti-
nales et d'abcès du foie;
de
l'ankylostome à 1 iorigine chaqu~
1
année de milliers de décè~ par anémie j
de
l'ascaris qui, en
grand nombre, peut provoquer des occlusions intestinales, des
1
invaginations, des volvulus, des abcès hépatiques, des péri-
1
tonites, etc •••
1
- soit des aggressions continues, chroniques, qui (44)
particu 1ièrement chez
l '('n·~ant ma 1nutri,
peuvent avoir des
1
conséquences irréversibles Sl!r son d6vo:oppement psychomoteur.
r
On a montré que des enfants hébergeant 13 à 40 ascaris et dont
la ration quotidienne était de 35 à 50 grammes de protéines,
1
perdaient chaque jour 4 grammes de ces p~otéines par l'effet
de ces parasites sur
la dig0stion et l'absorption. L8S
lambl ia
r
(Giardia) entraTnent J'importants troubles de malabsorption.
1
Les a vit ami nos e s A etC son t
sou v e li t a s so c i é e s à l' a s car i d i 0 s 0 •
~
Présents clans
le tube digostif rie Ifhomme,
les par~­
[
sites sont ainsi
él iminés dans 10 mi 1 ieu extérieur avec
les
matières fécales et
ils constituent donc un risque permanent
le mi 1 leu extéri~ur prend donc une importance capitale dans
la chaTne épidémiologique qui
conduit
le parasite de
l 'hStc
infecté à l 'homme non encore contamin6.
D'ores et déjà,
les parasitoses entériques apparais-
sent comme un probl~~e de santt publ ique, et un facteur de la
connaissance du mi J ieu.
... / ...

- 6 -
El les constituent un motif
important des consul-
tations courantes. Elles sont dotées d'une très grande
variété de symptômes d'où
l'intérêt du diagnostic blocl Inl-
que: tant sur le plan pratique,
les parasites du tube
digestif et tous les parasites d'ail leurs s'objectivent dans
la majorité des cas par un examen simple au microscope optl-
que i que sur le plan économique, méthode fort peu coûteuse
aussi
bien pour sa mise en oeuvre que pour le patient qui en
bénéficie.
Cet examen de
laboratoire va permettre d'entreprendre une
action curative Immédiate, et aussi d'envisager une enquête
épldémlologlque pouvant aboutir, moins à la chlmloprophylaxie
dont les actions sont 1 Imitées, qu'à une lutte contre les
parasites intestinaux par l'assainissement et 1 Ihyglène du
milieu.
Il
est indéniable dès lors que le diagnostic et la
prophylaxie des parasitoses ent€rlques
doivent constituer
une plate-forme d'actions de santé communautaires.
1 - L'AMIBIASE
==========
L'amibiase est une protozoose due à
la seule
amibe pathogène de
l'homme Entomoeba hlstolytica, protozoaire
strict de l 'homme et parasite électif du colon. Elle peut
migrer secondairement dans divers organes, notamment le foie.
C'est en 1875 que LOESH Isole pour
la première fols, en Russie
une amibe hématophage dans les sel les d'un malade •
.../ ...

f
- 7 -
1
Un peu plus tard KOCH et KARTULIS établ issent son rôle
1
pathogène. En 1893, QUINCKE et ROSS découvrent le kyste et
précisent le mode de contamination.
1
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
1
Protozoaire rhizopode,
E. histolytica peut se
1
présenter sous 3 aspects morphologiques:
1
-
la forme végétative ou E. histolytica hlstolytica est
la forme pathogène qu'on re;trouve dans
les selles dysent€:ri-
1
ques, au niveau des abcès de
la paroi col ique et des métas-
1
tases viscérales. El le mesure 30 à 40 ~. Examinée à l'état
frais, elle se déplace rapidement dans une direction donnée
1
en émettant un petit pseudopode hyal in dans lequel el le se
vide ensuite entièrement. Son cytoplasme renferme des hématie~
r
son noyau, bien visible après coloration possède un caryosome
central et une chromatine périphérique régulièrement disposée
1
-
la forme végétative ou E.
hlstolytLca minuta vit en
r
saprophyte dans
la
lumière colique et peut être retrouvée
dans les selles non dysentériques.
Elle se déplace aussi en
t
émettant un pseudopode, son noyau est identique à celui de
i
E.
hlstolytlca histolytlca ; mais elle est plus petite
(10 à 12 ~) et el le n'est pas hématophage.
-
les kystes d'E. hlstolytlca représentent la forme de
résistance et de dissémination de l'amibiase.
Ils sont arron-
dis,
immobile s,
leur paroi est épaisse et réfringente.
Les
kystes jeunes renferment 1 ou 2 noyaux, une vacuole et, quel-
ques bâtonnets réfringents,
les corps sidérophi les •
.../ ...

- 8 -
Les kystes mû rs,
12 à 14 tiI, possèdent 4 noyaux.
L1évolution de l'Amibe dysentérique so fait selon
un double cycle
-
le cycle non pathogène chez
les porteurs sains où
les formes minuta vivent dans la
lumière colique ou à la
surface de la muqueuse, se nourrissent de bactéries et de
débris divers, et se multipl lent par scissiparité. Dans cer-
taines conditions mal connues, el les se transforment en
kystes à 1, 2, puis 4 noyaux.
Ils sont très résistants
re-
Jetés à l'extérieur,
Ils restent vivants une quinzaine de
jours dans l'eau de 0° à 25°C, et survivent quelques jours
dans
les sel les humides, ~11s quelques heures seulement après
desslcatlon. Chaque kyste
Ingéré par un nouvel
hôte donne,
après lyse de la coque et division, huit ameobules qui redon-
nent dans le colon
les formes minuta.
Ainsi,
la dlss§mlnation de l'amibiase est assurée
par des sujets apparement sains,
les "porteurs de' kystes".
-
le cycle pathogène conditionné par des facteurs dont
le mécanisme Intime nous échappe, se traduit par la "mutation
des formes minuta en formes I1histolytlca". Ces formes ont un
grand pouvoir nécrosant. Franchissant la muqueuse col ique en
créant des ulcérations en llCOUp d'ongle", elles atteignent
la sous-muqueuse où el les se multipl ient par scissiparité,
détermi nant des abcès en l;boutons de chemi se". Ces abcès
rapidement surinfectés,
provoquent des altérations
Intestina-
les à l'origine du syndrome dysentérique avec émission de
selles glairo-sanglantes et douleurs coliques .
.../ ...

f
-
9 -
1
Les micro-abcès cicatrisent avec ou sans traitement, en
1
laissant des cicatrices fibreuses responsables des séquel les
co 1 i ques.
1
Les formes
histolytica, soit, sont rejetées dans
la
lumière intestinale puis 2!
l'extfrieur, où elles meurent
1
rapidement,
soit parfois,
passent dans
la circulation mésen-
1
térique et gagnent
le foie par
la veine porte, où grâce à
leur pouvoir nécrosant, elles vont engendrer l'amibiase
1
hépatique. A partir de
la
loca 1 isation hépatique,
l'amibe
1
peut gagner par contiguïté cu par voie sanguine,
le poumon,
'> -:.
-
plus rarement d'autres organes.
1
RAPPEL CLINIQUE
1
-.. ~'-~---'
On trouve 2 aspects cl i ni ques essent 1e 1s
"am i-
1
biase intestinale aigüe et 11amibiase intestinale chronique.
Les
localisations secondaires
(hépatiques,
pleuro-pulmonai-
1
res
...• > sont toujours ffif"tastatiques de
l'atteinte intesti-
1
nale;
qui
peut êtr~ méconnue.
L'amibiase intestinale aigüe reconnaît différentes for-
1
mes
1
-
la forme dysentérique typique
la plus classique ei
la plus fréquente.
Le syndrome dysentérique associe classi-
1
quement épreintes, ténesme,
faux-besoins,
diarrhée faite de
1
crachats dysentériques.
L lexamen des selles à
l'état frais
montre
les amibes hématophages. Correctement traitée, cette
1
forme guérit vite et sans séquel les
~ mal ou non traitée, ell
évolue vers
les rechutes,
les compl ications (hémorragies
1
intestinales,
perforations,
appendicite, amibiase hépatique)
1
et les séquelles col itiques chroniques •
.. ./ ...
1

-
10 -
-
les
formes
subaigûës ou atténuée~ se présentent comme
une diarrhée banale ft douleurs ccl iques modérées,
les selles
ne sont
pas habituellement
sanglantes,
mais
les amibes héma-
tophages
sont
ret rouv8es dans
1es
se Iles.
Ces
formes ont
1e
même potentiel
évolutif que
la
forme
dysentérique typique.
-
les
formes
suraiguës ou malignes:
plus rares mais
redoutables
1 sur 25 cas dans une étude de SANKALE et Coll
(35).
Elles sont
l'apanage des sujets
fatigués,
dénutris,
de
l'enfant,
de
la
femme enceinte ou
de
l'accouchée récente.
Elles sont
favorisées par
l'association à une
parasitose ou
une bactérlose
intestinale.
Le tableau
est dramatique,
asso-
ciant
un
syndrome toxi-infectieux majeur et un syndrome dyser
térlque
intense,
un abdomen
chirurgical
dû à
la perforation
col ique.
Les amibes
héimatophages
sent
retrouvées à
l'examen
des selles
fraîches ou
du mucus
recuei Il i
sur
le doigtier au
toucher recta 1.
Le pronostic est
sombre malgré
le traitement
immédiat:
choc
irréversible,
hémorragi
l '
estives,
perforations coliques
'p.r LÀI, i
.
mu 1t 1pie s,
abc ü s m(' t 0 ~~
t i qUé-";:,'1X... foi e, emp0 rte nt sou ven t 1E-
v
C -4 '
\\ .'
ma 1ade
(35).
. .~11(.' ,,-,.,~
~
..
1
;
( ; ' )
Cf: '\\
} :7-i
-
1es
formes a _.;:~~-tilt à une dysentér i e bac il 1air
"'/
e~"..1,,1
a 10 r s g r a v es,
soi t
;0
u~;~:~i';~' he 1min th i asei ntest i na 1e .
L'amibiase
Intestinale chronique est un terme
regroupan~
'ensemble des manifestations séquellaires observées au
décol
"
d'une ou
plusieurs poussées aiguës,
alors qui il
n'existe plu!
d'amibes hématophages ou
dtamibes tout court •
. . ./ ...

-
1 1 -
Les manifestations cliniques sont celles d'une
banale colite chronique, accompagnée d'une altération de
l'état général,
parfois des désordres neuro-végétatifs,
le
tout retentissant à la
longue de manière olus ou moins
impor-
tante sur
le psychisme du malade.
Les examens complémentaires
sont peu démonstratifs et
l'exarll€n
parasitologique des selles
est négatif ou montre des formes minuta ou des kystes.
L:~volution est désesp8rante tant par sa durée que
par
le peu d1efficacité des traitements.
Les Amoebomes sont des pseudo-tumeurs parasitaires du
colon, en fait
rares.
Ils peuvent simuler un cancer colique
c 1 i n i que men t
et rad i 0 log i que men t . Les e xa men s des e Ile s s 0 n;-
négatifs.
La fonte tumorale sous amoeblcides tissulaires es1
évocatrice.
Liexamen histopathologique montre, au sein d'un
granulome Iympho-plasmocytaire des amibes hématophages.
les autres
local isations :
1/- L'amibiase hépatique €st
la plus fréquente de3
localisations extra-intestinales, et représente une forme d~
(
découverte de
la maladie très fréquente dans nos régions:
elle semble primitive dans plus de 60 % des cas en milieu
1
hospitalier (35).
Son diagnostic peut être difficile, en eff-
il
pose le problème de tous
les gros foies douloureux.
1
2/- L'amibiase pleuro-pulmonaire est presque tou-
1
jours secondaire 0 une at~einte hépatique. El le est rarement
primitive.
Il
existe des formes non suppurées et des formes
1
suppurées.
1
... / ...
1
1

-
12 -
3/- Plus rarement, s'observent des abcès amibiens
du cerveau après une amibiase hépatique ou pulmonaire, et
l'amibiase cutanfe soit au niveau d1une plaie opératoire par
laquelle on a abordé un abcès du foie ou un appendice, soit
au niveau de
la région anale
lors d'une dysentérie aiguë.
Les
amibiases spléniques,
urogénitales, ostéo-articulaires, sont
des curiosités.
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
Il
repose essentiellement sur
l'examen parasltolo-
gique des sel les fraTchement émises au Laboratoire:
recherch
des formes végétatives hématophages histolytica sur
les glai-
res sanguinolentes,
des formes minuta ou des kystes ~ 4 noyau
typiques sur
les selles normales ou "réactivées f : par purgatio
sai Ine dans
l'intervalle des poussées aiguës.
Il
est essentie
de savoir distinguer
l'amibe dysentérique des autres amibes
non pathogènes (E. COLI,
E.
Hartmani,
Endolimax nana, Dien-
tamoeba fragilis,
Pseudol imax butschlii) tout en tenant compt
des associations parasitaires capables de -'camoufler"
l'ami-
biase (Flagellés
intestinaux, giardias, trichomonas, .•. ) (26),
EPIDEMIOLOGIE DE L'AMIBIASE
Aujourd'hui
l'amibiase reste
l'une des parasitoses
les plus répandues:
selon
l'O.M.S.,
10 % de
la population
mondiale serait
infestée.
. .. / ...

-
13 -
Liamiblase -
infestation est cosmopolite, mais
elle est particul ièrement répandue dans
les pays chauds où
l'amibiase-maladie sévit
intensément.
L'épidémiologie de
l'amibiase est dominée par
le péri 1 f6caf
la transmission
des kystes est assurée par
les eaux de boissons polluées,
les crudités soui liées par
le sol
fécal isé et
les al iments
contaminés par
les mains sales des porteurs de kystes (danger'
des serveurs, cuisiniers etc .•• >.
LE TRAITEMENT
D'un traitement trop complexe pour être étudié ici
en détail,
nous retiendrons que:
-
l'amibiase intestinale aiguë exige un traitement
d'attaque par
les amoebicides tissulaires (2-déhydro-émétine,
ou bien métronidazole> associés d'emblue à un antibiotique
et un amoebicide de contact (dérivés arsenicaux ou
iodoxyqui-
noléines>. Ce traitement diattaque sera suivi
d'un traitement
d'entretien pendant environ 2 mois;
faisant alterner amoebi-
cides de contact et médications adjuvantes.
Le traitement ne
sera
interrompu qu'après guérison cl inique, rectologique et
parasitologique.
L'association Kanamycine-Sulfadiazine-Iodo-
chloroxyquinolélne s'est révélé un composé polyvalent actif
dans
les dysentéries baci 1 laires et parasitaires (22).
Le
Faslgyne 500 siadministre à raison de ~ comprimés par jour
pendant 3 à 4 jours.
. .. / ...

-
14 -
-
les formes suraiguës nécessitent, outre des amoebi-
cides tissulaires à forte dose,
une réanimation médicale
rigoureuse et des antibiotiques.
La colectomie s'impose en
cas de pe r for a t ion, a ve c son
10 urd tau x d e mo r t a 1 i tÉ.
-
l'amibiase Intestinale chronique:
implique un traite-
ment prolong6 et continu, basé sur un traitement d'abord
symptomatique.
Il
associera donc pansements
intestinaux,
mesures hygiéno-diététiques, antispasmodiques,
sédatifs, et
les cures thermales.
Il
peut être recommandé de prescrire des amoebici-
des de contact pour prévenir
le risque de poussées aiguës
ultérieures et éviter
la dissémination des kystes.
-
l'amoebome suspecté cl iniquement peut bénéficier d'un8
cure d'amoebicide tissulaire, mais en r~gle, il
n'est reconnu
qu'à
l'Intervention conduisant à
l'exérèse 1 Imitée.
-
l'amibiase hépatique impose les amoebicides tissulairE
qui
peuvent suffir au début. A lé.! phase d'abcès,
il
faut y
associer une ou des ponctions évacuatrices voire le drainage
chirurgical
par hépatotomie.
-
l'amibiase pleuro-pulmonaire où
le traItement médical
par amoebicides tissulaires sera
insuffisant,
sera traité
chirurgicalement.
De même pour toutes
les autres formes abcédées .
.../ ...

1
1
-
15 -
1
LA PROPHYLAXIE
1
Sur le plan général p
les mesures théoriques sont
1
le dépistage et le traitement des porteurs sains de kystes
par les amoebicldes de contact, surtout dans les collectivités
t
et chez
les individus manipulant les aliments; aménagement
de latrines et réglementation de l 'uti 1 isatlon agricole de
t
l'engrais humain;
lutte contre les mouches i épuration des
1
eaux de boissons.
A titre
individuel,
Il
ne faut consommer que de
r
tVeau potable ou filtrée ou bouillie auparavant; éviter les
crudités ~ moins d'un nettoyage soigneux, et surtout entre-
f
tenir une propreté rigoureuse des mains.
r
La chimioprophylaxie ne peut être envisagée que
[
dans des cas particul iers, et ~our des périodes de courte
dur é e : 1e Tin i da Z ole.
1e r·1 é t r 0 nid a Z ole son t
1e spi usut i Ils é s
l
~e Sulfate de Paromomycine (Humatin) antibiotique universel,
semble un traitement de choix dans la
lutte préventive et
le
r
traitement de masse des porteurs de germes.
(21)
2 - L'ASCARIDIOSE
=============
Parasitose cosmopol ite, y compris les régions
arctiques,
les taux de parasitisme sont variables suivant
les pays.
Il
y a 20 ans, on estimait pour
l'ensemble du monde
qu;une personne sur quatre en était atteinte .
. ../ ...

-
16 -
Les régions
intertropicales étaient tenues pour terre d'élec-
tion de
l'ascaridiose,
surtout
les réglons forestières humi-
des à population dense~ les contrées sèches de la zone sa hé-
1 ienne
ô
population dispersée semblant alors beaucoup moins
propices à
l'épidémie.
En fait dans tous
les pays, on retrou-
ve
l'ascaridiose: en effet,
les études récentes ont montré
que
1 es
facteurs cil mat i ques et géograph i qUElS sont beaucoup
mo 1n s d é ter min a nt s que
l' env 1r 0 n ne men t
soc i 0 - é con 0 m1que.
1 1
se trouve que plus que
la misère et
le sous-d6veloppement,
c'est
la promiscuité des taudis ou des bas-quartiers qui
i ntens i fie
1es contam i nat ions
(36).
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
Nématode spécifiquement humain, Ascaris Lumbrl-
cordes est un ver
rond,
blanc rosé,
recouvert d'une épaisse
cuticule.
Le mâle,
dont
l'extrémité postérieure est enroulée
en crosse mesure 15 à 17 cm x 4 mm.
La femel le,
plus grande,
mesure 20 à 25 cm.
A Ilétat adulte,
le ver
vit dans
l'intes-
tin grêle,
se nourrissant de son contenu.
"
peut émigrer
dans différents organes.
La femelle, ovipare,
pond 200.000
oeufs environ,
par jour. Lioeuf est caractéristique: à
membrane épaisse mamelonnée, mesurant 50 à 70 x 40 à 60 ~,
"
ne s1 em bryonne que dans
le mi 1 ieu extérieur (donc pas
d 9 auto-infestation possible)
en 3 à 6 semaines,
selon
les
conditions de température et d'humidité.
Extrêmement résistan
à
la chaleur, au froid et aux antiseptiques,
il
peut rester
vivant et
infectieux dans
l 'humus près de 5 ans •
.../ ...

-
17 -
RAPPEL CLINIQUE
La très grande majorité des s~jets infestés par
des ascaris sont des porteurs sains de ce parasite.
Ainsi,
seulement une trentaine d'enfants
des 365
cas diascaridiose de
l'enquête de LARIVIERE et Col J. dans
le
service de Pfdlatrie du C.H.U. de Dakar ~5) présentaient des
symptômes pouvant être rattachés à
l'ascaridiose. Ces symp-
tômes ne sont pas spécifiques et peuvent être rattachés à
d'autres étiologies. Ainsi, on
les distingue en
:
1/- Compl ications médicales dont
les plus fréquentes 50:
-
les manifestations digestives: on admet qu'el les
apparaissent lorsque le nombre des vers adultes colonisant le
[
grêle atteint cinq o~ dix unités.
Les troubles sont peu évoca-
teurs,
sauf
les col ique5 ascaridiennes plus caractéristiques.
l
Ces manIfestations, en pays à taux dl infestation ascaridienr.€
très élevé,
incitent abusivement dans
les dispensaires à des
1
déparasltages systématiques à
la pipérazine.
1
-
les manifestations neurologiques sont classiques,
1
mais ne semblent pas avoir été mentionnées dans nos régions.
-
les manifestations dermatologiques: grattage du
1
nez, toux coqueluchoide, sialorrhée nocturne abondante, acci-
dents cutanés al tergiques.
font évoquer
l'ascaridiose avec
le
1
maximum de probabi 1 ité diagnostique en Afrique de l'Ouest. Elles
1
s'accompagnent d'une hYPtlréosinophilie franche et le traitemer,-+
médical
les fait disl-araitre.
1
... 1 ...
1
1

-
18
-
les troubles respiratoires sont divers, mais le
syndrome de Loëffler représente la manifestation respiratoire
la plus typique de l'ascaridiose.
- quelques manifestatIons générales graves, tel les
qu'anémie Intense ou cachexie ascaridienne ne peuvent être
que la conséquence d'un parasitisme intense dont les autres
signes ont été négligés. De tels états n'ont pas été décrits
en Afrique de l'Ouest sauf dans les cas de polyparasltisme
Intestinal
ascaridiose + ankylostomiase ou amibiase. Et
puis isolée,
l'ascaridiose ne semble pas devoir être retenue
comme facteur majeur de malnutrition ou dénutrition chez
l'enfant.
-
la manifestation sanguine est 11 hyperécsinophi 1 le,
classique diagnostic de présomption de cette parasitose.
2/- Compl ications chirurgicales: ce sont essentiel le-
ment des
syndromes abdominaux aigus
la
1 ittérature foi-
sonne de ces cas observés dans les services opératoires et
même médicaux. Appendicites et diverticul ites de diagnostic
opératoire, surtout occlusions et perforations dues à des
Infestations massives, sont courantes.
LARIVIERE et Coll.
(25)
sur 364 dossers d'ascaridiose-infestation, ont noté 10 tableau
de sub-occlusion avec parfois masse abdominale palpable.
Samba N'd. GUEYE et Coll. décrivent une ascaridiose avec
fausse occlusion
intestinale découverte à
l'intervention,
posée pour cure de hernie inguino-scrotale étranglée (16) •
.../ ...

r
-
19 -
(
l
CARAYON décrit une occlusion par obstruction du grêle par
un bouchon de 260 ascaris ( 7). CARAYON, puis DIOUF et
[
LARIVIERE, ont décrit des cas d'occlusion par volvulus d'une
[
anse alourdie par le poids d'un grand nombre d'ascaris.
SENECAL a publ ié un cas mortel de péritonite aiguë appendi-
1
culaire chez une fi 1 lette de 8 ans (la).
-accidents hépato-bi 1 laires classiques de l'asca-
1
ridiose,
plus volontiers chez
l'adulte, ascaridiose du cho-
1
lédoque, ascaridiose vésiculaire ont été rapportées à Dakar.
J
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
l
Au stade larvaire ou stade 1,
le diagnostic repose
[
surtout sur la cl Inique et l'hémogramme: ce dernier montre
une hyperleucocytose (10 à 20.000 blancs), et une hyperéosi-
1
nophll ie qui apparait 3 à 8 Jours après la contaminatIon,
croit rapidement, devient maximale en 3 semaines, puis dimi-
r
nue lentement en 7 ou 8 semaines s~lon la courbe de LAVIER.
Les réactions Immunologiques ne sont guère uti 1 isées. L'exa-
r
men parasitologique des sel les est négatif à ce stade et
le
1
restera jusqu'au 60ème jour après la contamination.
Au stade adulte ou stade 2,
l 'éosinophil le est
1
à
peine augmentée,
les réactions
immunologiques ne répondent
(
plus. L!examen des sel les met en évidence le parasite ou ses
oeufs. Le transit du grêle peut montrer
les ascarIs en négatif;
(
l'examen coprologique décèle aisément les oeufs d'ascaris, car
l
la ponte est abondante.
l
... / ...
l

-
20 -
L'oeuf typique est caractéristique:
50 à 75 ~ sur 40 à
60 ~ ; une coque externe Jaune-brun, mamelonnée, et une
coque
interne
1 isse,
épaisse,
entourent une masse granuleuse
non structurée.
Les oeufs atypiques
(sans coque externe)
sont difficiles à
Identifier.
S'il
n'existe dans
l'Intestin
que des ascaris mâles/\\:}~'~x.arTlen coprologique est négatif.
J'<v/~
-~
/.".
f - ( ï'
f:'j f- " 11 A1 F
EPIOEMIOLOG 1E
~\\; \\~--!
'\\ (~ ""
/ ,);
'~ :--'~:-'
" "
? ,
" ,
"\\lY~-
',,- . r':r'~en\\ r
Helminthiase ~~éd~~inant chez l'enfant, et dans
les milieux rur0UX des P3YS développés,
i 'ascaridiose est
très répandue en Afrique r';oirc,
Ics sujets atteints semblent
se comporter en
rè91e gént:~ale COiï,::1E:~ des portelJrs sains.
Ce ne sont pas tan1
les facteurc.
cl irr.atiques,
en
particul ier
la température élevée,
qui
sont d~terMinants (on favorisant
la maturation et
If
corservaticn
prolongée des oeufs dans
le
mi 1 ieu extérieur),c~e l'environnement socio-économique 00,
la promiscuité com~8 l'insuffisance ae
l 'hygi~ne
individuel-
le et collective fêvorisent et
intensifient
les contamina-
tlons.
L'association
fréquente d'autres helminthiases,
rend
d'ailleurs difficil3
l'appréciation du
pouvoir pathogène
propre à
t'ascaris
sur
le plan
individuel
ct sur
le plan de
la collectivité:
dans notre étude,
comme dùns celle des
auteurs de notre bibliographie,
nous
le verrons
plus
foin,
l'ascaris est
le pêrasite qui
s'associe
le plus fréquemment
à d'autres parasitoses.
. .. / ...

- 21 -
Retenons les conclusions des études de SANKALE (36)
et de LARIVIERE (25), qui désignent comme facteurs de varia-
tion de l'infestation
-
l'âge, avec
les taux suivants
6 à 12 ans
49 %
3 à 6 ans
43 %
à 3 ans
35 %
• 6 mois à 1 an-9,37 %
Les parasitoses semblent Inexistantes ou rares avant 6 mois,
âge où
l'enfant généralement ne salt pas encore s'asseoir,
marcher à quatre pattes, et donc Jouer sur le sol.
-
la saison:
le nombre de cas positifs augmente sensi-
blement de Mai à Octobre, c'est-à-dire pendant les moisies
plus chauds où
les
Infestations intestinales microbiennes et
l'amibiase sont en recrudescence.
-
1a pro ven an ce: fa i t
i mp0 r tan t , l a g ra nde ma j 0 rit é
des cas proviennent de quartiers où l'infrastructure urbaine
et sanitaire est notoirement
Insuffisante: rareté des latri
nes collectives et des points d'eau, fait cara~téristique
de la population que nous avons étudiée.
Ainsi, chez l'enfant$
les 90 % des moins de 12 ans
hospital isés en Pédiatrie, étaient parasités dans l'enquête
de LARIVIERE, et parmi eux 37,25 % étaient porteurs d'ascaris
loin devant
les porteurs d'ankylostomes (15,35 %) et d'ami-
biase <10,54 %).

"
\\
0'/
-
22 -
"
Par contre, chez
l'adulte, toujours en mi 1 leu urbain,
51,6 % des malades de plus de 12 ans admis dans le Service
de Médecine du C.H.U., d'Octobre 1965 à Octobre 1966, étalent
porteurs d1helminthes dont 16 % d'ascaris,
le plus fréquem-
ment Isolé dans ce groupe. Chez
l'adulte,
Il
n'existe pas
de tranche d'âge d'élection, ni de maximum saisonnier 06 >.
Si
l'on examine les résultats des enquêtes effec-
tuées en mi 1 ieu rural
sénégalais, on se rend compte que
les
parasitoses intestinales sont très nombreuses, aussi
bien
en zone rurale de climat sahélo-saharien (48 %> qu'en zone
forestière humide (60 %> et en zone forestière montagneuse,
mais que dans tous
les cas,
l'incidence de
l'ascaridiose
est très faible: de 1 à 3 %.
L'ascaridiose s'impose donc, comme un méfait de
l'urbanisation; un facteur
Important du maintien d'une
endémie ascarldienne est la présence d'une population dense
dans des conditions précaires d'hygiène. La répartition des
Ascaris dépend,
surtout, des habitudes locales en matière
diévacuation des excréta humains.
Toutefois, une part importante revient à
l' Implan-
tation de la culture maraîchère en pGriphérie de
la zone
d1habitation
: nature du sol,
rumidité, proximité des excré-
ta humains, manipulation fréquente des
16gumes, font que les
jardins constitueni des mi 1 ieux propices à
l'entretien du
cycle biologique des parasites et ascaris en particulier •
. . . 1 .....

-
23 -
LE TRA 1Tn1ENT
Sels de Pipérazine, Levamisole, Thiabendazole (44):

1
Pamoate de Pyrantel
sont
les produits couramment employés.
4
Plus réc6nt est le VERMOX qui a donné d'excel lents résultat~
en pratique hospitalière courante.
L'Intervention chirurgicale d'urgence s'impose
1
devant les compl icatlons
occlusion, appendicite,
pancréa-
tite,
ictère rétentio!lnel.
1
LA PRO PHY LAX 1E
1
Elle est plus faci le à envisager (règles d'hygiène
1
-.-
rigoureuse et Solaski 1) à titre individuel. qu'~ titre génér
1
car el le repose alcrs sur
la
lutte contre le péri 1 fécal
et
l'éducation sanitaire bien menée. Par son administration
1
en une seule prise et sa bonne tolérance,
le Levamlsole con
viendrait comme traitement de masse, mals Il est trop onére
1
-La protection du sel , en particul ier des cultures, contre
1
les fèces humaines est difficile à réal iser, et suppose l'a
nagement de
latrines plus nombreuses et leur entretien perm
l
nent. Finalement,
la promotion de l 'hygiène Individuelle
Joue 18 encore un rôle majeur.
\\.
1
1
3 - L'ANGUILLULOSE
=====-:========
1
L'anguillulose est due au parasitisme duodénal
d'un nématode : Strongyloides stercoral is.
1
... / ...
1
1

- ._.---1
.24
1
Surtout fréquente dans
les régions tropicales,
son mode
1
é vol ut i f
exp 1 i que sa
f ré que nt e co - e x i .s te ne e a v e c l ' an k y los -
tomose.
Toutefois,
pouvant
se développer à des températures
1
beaucoup plus basses,
l'anguillule peut être considérée
comme une parasitose cosmopol ite avec
la
réserve que deux
modes de contamination doivent être envisagés:
le contact
domici 1 lalre avec un
por~eur exotique et la fréquentation de~
pisclnes g
car
les
larves supportent
les taux de javellisation
exigés dans
les piscines et bains publ ics
(12).
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
Identlflén depuis
1876,
ce n'est qu'en
1900 que
l'angui 1 lulose conn2Tt sa
première étude anatomo-pathologique
par Askanazy.
Au Sérégal,
la première description remonte à.
1919, ann(:e au cour~; de
laquelle,
le
laboratoire bactériolc--
gique de
r'A.O.F.
eOt
l'occasion de noter par deux fois
la
présence du
paras i t,;.
KRE 1S en
1932 en
8C 1ai rc 1t
1e cyc 1e
complet.
Le parasiie présente:
-
un cycle exor·~ntJ slaccompl issant dans
le mi 1 ieu
exté--
rieur.
-
et un cycle ~~rasitaire direct endogène pouvant se
dérouler dans
1 !orgailisme de
l 'homme,
comme dans celui
du
chien ou du chat qui
sont aussi
réservoirs du parasite à
l'occasion.
... / .. .'

_. 25 -
L'auto-infestation est donc possible et se produit
même régul ièrement ce qui explique la durée indéfinie de
1 ilnfecticn pendant toute une existence.
La forme parasite est repré~entée par la femel le
parthénogénétique
de 2 mm, vivant très profondément enfoui0
dans la muqueuse duodénale.
Les oeufs éclosent dans l'Intes-
tin. Les embryons ou
'a~ves ~habditotdes sont ~eje+ées avec
les selles, dans
le sol ou 1 ?eau.
Lors du cycle parthénogénétique, ces larves subis-
sent une mue en
larves strongyloides lnfestantes.
Lors du cycle hétérogonlque,
les larves émises
avec les sel les deviennent adultes mâles ou femel les, desquE
naTt une deuxième génération de larves rhabditoTdes.
Ces cycles sont conditionnés par la nature des SOL
ches et les conditions écologiques: température, humidité,
pH, composition chimique du mi 1 ieu.
Le mode de contamination se fait comme dans 1 tAnk
lostomose,
les larves strongyloides pénètrent par vole cuta
née,
plus exceptionnellement par voie digestive.
RAPPEL CLf NIQUE
L'anguillulose se déroule en 3 phases
- phase d'Invasion: ce sont les accidents cut~nés avec
prurit, érythème, éruption papuleuse, oedème .
. ../ ...

· ,
-
26 -
1
- phase de migration: pharyngo-pulmonaire, elle se
traduit par de la toux ramenant une expectoration riche en
cellules éosinophiles, une dyspnée asthmatlforme, un
Infil-
trat pulmonaire 'abl~e, un catarrhe des voies aériennes
supérieures. Ces signes sont Inconstants.
- phase d'état,
intestinale: marquée par une douleur
de l'hypochondre droit,
la diarrhée alternant avec
la consti-
patlon, de I!urtlcaire, une atteinte de l'état général
plus
ou moins marquée,
une dermatite du type larva currens, une
hyperéoslnophll le élevée et persistante mais parfois Irrégu-
11ère avec des poussées.
Les formes graves sont rares, apanage des débilités,
les formes asymptomatiques étant plus fréquentes. Aussi,
est-on en droi t
de
<.. ~1i,.' interroger avec DUPEYRON et CUSSET
(12)
:
l 'angui Ilulose est-elle une parasitose omniprésente
ou une parasitose d'exception? Est-elle latente ou une agres-
sion dont
il
faut
libérer l'organisme?
BLANCHARD disait:
;Presque tous les Européens
Instal lés en
Cochinchine sont porteurs de parasites; tous cependant ne
font pas de diarrhée.
La présence des anguillules reste sans
conséquences. Mais qu'un refroidissement, un excès de fièvre,
une Indigestion ou autre agression vienne débiliter l'orga-
nisme, et le parasite prend
le dessus et le garde." De plus,
la thèse de E.O. PLACCA ( 29 ) incite D la prudence et pose
comme règle que 1!association d'une vague douleur abdominale,
de troubles du transit, de manifestations cutanées prurigl-'
neuses et d'une hyperéosinophllie sanguine, chez un sujet
séjournant ou ayant séjourné en zone d'endémie (même 20 ans
auparavant), évoque l'anguillulose.

-
27 -
DIAGNOSTIC AU LA80RATO"IR~
La clef du
diagnostic est l'examen de selles, qui,
doit être scrupuleux, et porter sur
des selles fraîches,
sans que soit
à soulever un diagnostic différentiel.
L'examen direct d'une parcelle de fèces écrasée
en t r e 'a me et 1am e Ile dan sun ego ut te des é r um phy s i0 log i qUE
suffit à montrer
les
larves rhabditoides,
plus abondantes
et vigoureuses dans
les selles diarrhéiques. Exceptionnelle-
ment,
il
révèle aussi oeufs et larves strongyloTdes en cas G
transit rapide.
Dans
les anguilluloses cryptiques ou pauclparasi-
taires,
les méthodes d'enrichissement sont nécessaires:
- MlF concentration
- Technique diextractlon de Ba§rmann : la plus fidèle,
reposant sur
l 'hygrctroplsme et
le thermotropisme du parasi t
- La coprocu l1"ure ni est intéressante que s i l 'on obt is
un cycle sexué indirect.
EPIDEMIOLOGIE
Par a s i t e cos m0 pol i te, mai s s é vis san t
plu spa r tic Ij
Ilèrement dans
les régions chaudes et humides du globe,
rets
nons ses faibles exigences biologiques, sa faculté d'auto-
infestation, sa coexistence fréquente avec
l'ankylostome et
1es b i 1ha r z i es, quI
e n f 0 nt
u n par a s i te f ré que nt
et rés i st a il "r
aux thérapeutiques non associées 3 la
lutte contre le péri J
fécal
et
l'éducation sanitaire en général •
.. ./ ...

-
28 -
Les enquêtes menées au Sénéga 1 (25) montrent que l' angu i II u-
lose, fréquente ÈJ mesure que
lion s!éloigne de
la zone sèche,
vIent Si imposer comme une endémie majeure en milieu urbain:
par son hygrùtroplsme et son thermotropisme,
Ilangui Ilule se
trouve dans des conditions optimales 5 Dakar du fait de la
densité de la population, de l'indigence, de l'assainissemen-
de l'affleurement de la nappe phréatique et aussi du mainti€1
des flaques d'eau un peu partout,
pas seulement autour des
bornes fontaines.
L'enquête de LARIVIERE a donné
les statis-
tiques suivantes(plus particulièrement chez
l'enfant)
: 7 %
en zone sahélo-saharienne,
10,5 % en zone humide de Casamanc(
26,14 % à Dakar.
LE TRAITEMENT
Le furoat~ diEntamide, qui enthousiasma DUPEvRON e
CUSSET (12),
le leur faisant apparaître comme un médicament
très utile en Médecine de masse à
la dose de 20 à 30 mg/kg
pendant 5 jours au moins, a par contre donné des résultats
très discutables dans 11étude de PLACCA élU Service de Pédiâir
de l'H.A.L.D. de Dakar (29).
L'embonate de pyrvinium a paru donner quelques bon'
résultats.
Un produit s'est avéré très efficace:
le Thiaben-
dazole, à la dose de 50 mg/kg par jour ou plutôt 25 mg/kg deI
jours de suite pour atténuer les effets secondalres'.(1),-(9> ..
. . ./ ...

J"
n"'UP
-
29 -
~
PLACCA a obtenu 73,68 % de guérisons au lSème jour,· avec
f
26,3 % dtéchecs ., 100 % de succès après contrôle au bout
l
d'un mols. la drogue est administrée en une seule prise, ell e
est faci le à manier, sans Jamais d'Incidents, non toxique et
t
elle donne d'excel lents résultats.
l
LA PROPHYlAX 1E
1
El le est dominée par la
lutte contre le péril
fécal
f
4 - L'ANKYlOSTOMIASE
===e=~=.========
t
l'ankylostomiase est due à des vers nématodes
1
hématophages
Ankylostoma duodénale et Necator arnericanus,
1
engendrant des troubles digestifs discrets et une anémie
hypochrome plus ou moins intense, dominant le tableau lorsqu6
1
l'Infestation est importante. Plutôt rare et bien tolérée en
zone tempérée, el le prend un aspect endémique sous les tropi-
1
ques où el le est extrêmement fréquente: 600 millions d'anky-
1
lostomiens selon
les statistiques de l'O.M.S. de 1962. Comme
l'ascaridiose,
l 'ankylostomiase atteindrait un quart de la
l
population du globe.
t
RAPPEL PARASITOlOGIQUE
l
Parasites. spécifiquement humains, Ankylostoma duodé
t
nale et Necator amérlcanus sont des nématodes cylindriques,
blanc rosé, mesurant 10-18 mm pour les femelles et 8-11 mm
t
pour les mâles.
t
l

1
-
30 -
1
Leur extrêmit6 antérieure pïésentc une capsule buècale armée
1
de 2 paires de crochets recourbts en hameçon pour A. duodénale
et de 2 lames tranchantes pour N. américanus. L'extrêmlté
1
postérieure obtuse chez
!~ femel le s'élargit chez le mâle
pour former
la bourse copulatrice.
Vivant dans
la première partie de Il intestin grêle,
les ankylostomes sont hrmatophages
: on a pu calculer que le~
700 mi Ilions d'Individus parasités sont dépossédés de 7 mi 1-
1 ions de
1 itres de sang par jour ....
et
la
longévité des
ankylostomes est d9 4-5 ans pour A. duodénale et 10-15 ans
pour N. amértcanus.
Le cycle 6vclutif se déroule en 3 phases: une dans
le mi 1 ieu extérieur,
une dans
les tissus de l'organisme humain
et une dans le tub
digestif.
Les oeufs pondus dans l'intes+ln
sont él iminés dans
la nature et 1 ibètrent des larves qui vont
passer par 3 stades larvaires pour aboutir en 2 ê 8 jours
(selon
les conditil'ns de tempéra+ure et d'humidité) aux lai~v~'
infectantes, mobi les et résistantes, surtout dans le sol
hum;'
de.
La contarination se fait par voie transcutanée. La
contamination dige~rive est beaucoup plus rare.
Le chemin p2rcouru est complexe
par voio sanguine
ou
Iymphat.ique,
la
larve strongyloïde gagne le coeur droit,
JE'
cap IlIa ires pu 1mona ires,
1es bronches,
1a trachée,
1i oesop~lage
l'estcnac et finit dans le duodénum où el Je devient adulte:
quarante Jours environ après la contamination, on peut mett~e
en évidence des oeufs dans
les selles •
. ,
/

-
31
-
RAPPEL CLINIQUE
La symptomatologie est fonction du degré d' Infesta-
tion, cependant,
les formes sévères sont l'apanage des tropi-
ques où 11 infestation massivé survient sur un organisme mal nU-
tri ou fragile (enfant), s'Intriquant avec d'autres carences
nutritionnel les ou constitutionnel les, des infections associée
parasitaires, microbiennes ou virales.
Elle est superposable aux différents stades de l'in-
festation
(2)
:
- manifestations cutanées (ilia gourme des mineurs" en
Europe) mais rares en zone tropicale chez les autochtones, et
[
catarrhe des gourmes, qui
correspondent à la période de migra-
tiOn
larvaire.
1
- phase digestive et hématologique marquée par
• une dysphagle transitoire au Sème Jour, puis une
1
duodénite qui
peut durer deux mois et s'accompagner de diar-
1
rhée mousseuse et d'altération de
l'état général .
. un syndrome anémique, qui
en pratique, résume la
1
symptomatologie de l 'ankylostomlase tropicale: chez
les mala
1
des hospitalisés dans
leur service, SANKALE et Coll.
(3S)
remarquent que l 'ankylostomiase réal ise des anémies sévères
1
avec dans 12,5 % une atteinte rénale, et les malades se plai-
1
gnent plus du syndrome anémique et de son retentissement que
de la duodénite parasitaire. Notons toutefois que l'anémie
1
est paradoxalement bien supportée,
les 2 % de mortal ité obser-
vée relevant de facteurs étrangers à
la maladie.
1
1
... / ...
1

- 32 -
L'importance de ce syndrome est bien
i Il ustrée dans 1a thèse
de HOUNTOND,I'
(19)
: dans une population de 160 hommes et
340 femmes anémiés, Necator américanus est retrouvé dans
21,2 % et 16,4 % des cas, dépassant de loin
la bJ It-,arziose
vésicale et Plasmodium Falciparum. Si
l'on se refère aux résu
tats obtenus en Cardiologie concernant les cardiopathies para
sitalres, ces dernières sont certes fréquentes, mals relève-
raient dans la majorité des cas (85 %) de processus anémiques

l'Ankylostomlase joue un rôle de premier plan (38).
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
En zone tropicale;
11ankylostomlase pose le problèm
des autres anémies:
paludisme, carences en fer, en acide
folique ou en protéines, hémogloblnopathles, et de la fréquen
ce des associations possibles (Thèse de HOUNTONDJ 1
10 avec
Shlstosoma Mansoni 1 et Plasmodium falciparum, 8 avec Sbistosc
ffia et 9 avec Falclparum seul). Aucun test Immunologique n'est
utilisable en pratique.
L'examen coprologlque seul affirme le diagnostic er.
mettant en évidence les oeufs ellipsoïdes, transparents à
coque 1 isse et très mince. L'oeuf de Nécator americanus con-
tient 4 blastomères au moment de
la ponte; A. duodénale est
plus long et son oeuf contient 8 blastomères. C'est la copro-
culture qui
permet de différencier
les larves strongyloïdes .
. ../ ...

-33-
La numération par la méthode de STOLL donne une
idée très approximative de l'Intensité de l'infestation
à partir de 10.000 oeufs par gramme de sel les, on admet que
l'ankylostomiase détermine constamment une anémie. Mals plus
il ya d'ankylostomes,plus l'anémie est importante, et plus
les ankylostomes sont mal
nourris, donc moins ils pondent ..•
EP 1DEfvll OLOG 1E
L'ankylostomiase est endémique dans tous les pays
chauds et humides. Les enquêtes parasitologlques effectuées
dans nos régions ont établ i que le parasite local est en fait
Necator americanus. La transmission se fait pratIquement toute
.l'année, mals el le est maximale aux décours des pluIes:
témoin lesc~éma de la répartition de l'ascaridLasset l'anky-
lostomiase au
laboratoire de Biologie de l 'H.A.L.D. en 1967
~(35) qui malgré l'absence de résultats lors des congés annuels,
1
laisse entrevoir un !'plcl! après jui 1let-août, qui
rechute
1
après octobre.
D'après les enquêtes de LARIVIERE et Coll.,
le taux
1
d'Infestation au Sénégal passait de 74 % en Basse Casamance à
1
29 % en zone rurale sèche pour remonter à 48,36 % en milieu
urbain (remarque:l'analogie avec
l'anguilluloseL L'hygrotro-
1
pisme du ver est un facteur essentiel de leur développement
1
larvaire sur le sol. La boue fécale humide est un mil ieu de
choix: zones partiellement inondées de Casamance, sable humi-
1
dIfié par les pluies d'hivernage dans la zone-nord arachldière
sablonneuse: d'où
le retour de la période de transmission à
1
chaque saison des pluIes, dépendance qui est la même en zone
1
urbaine.
... / ...
1

- 34 -
Oans le Sénégal-Nord,
l'urbanisation entretient une endémie
ankylostomienne plus élevée qu'en zone rurale du fait de la
promiscuité et
la précarité de l'hygiène publique.
LE TRAITEMENT
Le plus employé est le Tétrachloréthylène (Didakène)
à raison de 6 capsules à jeûn en un seul
jour (de 5 en 5 minu-
tes) chez
l'adulte, en le faisant suivre d'une purgation salin
3 à 6 heures plus tard. L'alimentation est reprise 5 heures
après
9).
Chez l'enfant, on administre
le Didakène à la dose
de 0,10 ml
par kg de poids,
le matin à jeûn aussI. Cependant,
les accidents d'Intolérance sont Importants, et les contre-
indicatlon~ strictes.
L1Alcopar, non toxlque,est peu efficace sur Necator
am e r 1ca nÙs. LeT h i a ben da zole,
1e . Leva mis ole et
1e Pa mo a t e d e
Pyrantel
<Combantrin) semblent partiellement efficaces.
L'association Thiabendazole-Levamisole aurait l'avantage d'agi
simultanément sur l'ascaris,
l'ankylostome,
l 'angui Ilule,
l'oxyure.
Traitements adjuvants: dans les formes graves,
administration de fer per os, parfois transfusions de sang
frais. Dans tous les cas de formes graves,
Il est nécessaire
de corriger d'éventuels désordres hydro-électrolytlques et de
traiter
les affections associées.

-
35 -
LA PROPHYLAXIE
L'éradication de l 'ankylostomiase est réalisable
el le a été acquise dans les mines européennes grâce à des
mesures rigoureuses. La prophylaxie générale en zone d'end0mle
est basée sur l 'application des mesures d'assalnlssement~
l'éducation sanitaire et le traitement de masse. Mals les
obstacles sont nombreux:
le médicament ~ctlf~ bien toléré
et peu onéreux est à trouver.
De plus,
l'assainissement des sols suppose la construction
et l'entretien permanent de latrines suffisantes ainsi que la
réglementation de l'utilisation agricole de l'engrais humain,
voire la destruction des oeufs
ou larves d'ankylostome par
le compostage des matières ou
l'addition de chlorure de chaux
ou de cyanamide calcique: à
la Chiffa <Algérie>, on s'est
aperçu que les taux d'Infestation ankylostomlenne élevés
quelques mols après les périodes de cueillette, étalent en
rapport ayec l 'habitude des habitants de déféquer dans les
plantations de jasmin, en même temps qu'Ils y marchaient pieds
nus (~3V. L'éducation sanitaire, en enseignant l'Importance de
l'hygiène fécale et en co~el liant le port de chaussures et de
bottes, peut aider efficacement à la lutte contre cette para-
sitose.
... / ...

-~;: .J- _' .._
36
._-._.
Helm~~+hfase CC$MOpol f~e~ affee+&nt part1cu-
llèr~n~ t'enfant (0 12 % des enfants hospitalisés à Dakar
1
selon LARIVIERE et Coll ')1 chez qui certaines études ont
r&f&lo"€
des1"aux d' tn~tatlon de 60 il ~ ~ dans -les coW-ec-
tlvltés scolaires.
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
L'oxyure ou Enterobtus vermlcularis est un petit
nématode blanfmesurant 3 à 5 mm x 200 ~ pour le mâle et
12 mm X 0 5 ~ pour la femelle. Le couple vit dans l'Intestin
1
grêle avant d'émigrer dans le coeco-appendlce. Les femelles
fécondées migrent Jusqu'au rectum à proxlmlfé de la région
anale. Les oeufs (50-60 ~ x 30~) sont déposés au voisinage
de l'orifice anal ou en dehors du tube dlgestlf
et ne sont
l
pas mélangés avec les excréments. Les oeufs embryonnés dès
la ponte sont infectieux d'emblée. L'auto-Infestation est
donc fréquente chez 1 i enfant qu 1 sou il 1e ses ma 1ns en cher-
chant à soulager son prurit anal et qui porte fréquemment ses
doigts à sa bouche. Les oeufs Ingérés éclosent dans l'estomac
et les larves gagnent l'Intestin où après plusieurs mues
elles deviennent adultes au bout de 3 à 4 semaines •
. . . 1 •..

~. '-., .....
....- --
..~.~:
RAPPEL CLIN1S>UE
L'~xy~re est souvent laTente~ $& manifestatIon la
plus typique est le prurit anal, caract4rJstlq~e par sa
périodicité vespérale,
les lésions de 9rl"tte-ge qui
le compli-
quent ou chez la fil lette, la vulvlte. La marge anale est
1nfla mmé e , p- i <wet-ée d e po 1n-t $- --FO-\\LQe-5 dus op ux -ft'lO'f"6 ure s ré pé-
tées des vers, parfois endutte d'un mucus épal~.
Sont contlnge~ts :
- Les troubles Intestinaux : ~téroccHJ~ avec anorexie,
nausées# r~~tT~ anlte h6morr~Jra. Des c~1 Icatlons
chlrur9ica!~s ont été Déc~ltes, surtou+ l'appendtctte. Dans
J'étude de A.S. DIOUF et Coll. (11 >, a: propos de 103 obser-
vations d'nelmlnthlases chirurgicales) 9 cas d'oxyuroses
sont déplorés, appendicites algu~s, subaiguijs et même chroni-
ques.
t
- Les troubles nerveux, de réalité en fait non démontrée
grlnceme~s de dents, terreurs noctur~es, crises de toux spa:
r
~odlques, sont bénins. Les manifestations neuro-psychlques
l
peuvent Influencer le comportement social et scolaire de
l'enfant .. Réactions méningées, crises 6pJ!ept-~formes sont
1
rares mals i"dlscutables.
1
- les troubles génitaux
°
soit par action Irritative directe de vers erra-
1
tiques sur les organes sexuels: vulvo-vaglnlte de la fi Ilet
1
~te, métrites avec leucorrhée contenanr vers adultes et oeufs,
petits kYSTes ovariens.
1
... / ...
1
• o.
..
1

.. ._.-..--
--"
. ".- ~.: ._.-.--_.-......----- _:":.~~.------ ...
'-.
--
__ ---------.-~.._.- --_._~
..
.--
-
38 -
• soit par action réflexe du fait de la présence
des oxyures au nlvoeu du rectum et de la marge anale: énurés
de l'enfant; chez l'adulte, élancements ~1g.u.r-eW' Q.e J.a lul.s.
...
.44 Jo.~ -.ittH:t~ckw..t.~~"~-~~.s....-rl'las
.~
--.
érotlquei, accès de nymphomanie .••
--
- -.-........ LE DIAGNOSTIC

• • ~6'-
- '
..-
Il est fait lors de la découverte des oxyures à la
~... Pa......~ O"U.t~L~t. JO 1.$. 8ft. ~J.g.~:P4f La F~·tu
" (10 GRAHAM.
L'examen coprologlque par contre ne décèle qu'excep
tlonnetlement tes oeufs d'oxyures: cela expHq.ueraJt~4-e$-"1'4v
ir.6.s- t"'blf'_~s. pa-f' las auteur§. ..sé..néS8 J.a.1.s--e~+és.
EPIDEMIOLOGIE
Parasitose cosmopolite extrêmement répandue, de
diagnostic peu souvent fait par les médecins,
l'oxyurose
mérite de retenir l'attention par sa fréquence et sa ténacltô
chez l'enfant, en particulier du fait de l'auto-InfestatIon e
du nombre souvent très élevé des vers.
LE TRAITEMENT
Il utilise les dérivés de la Plpérazlne per os, ou
l'Embonate de Pyrvlnlum (Povanyl) per os en une prise unique.
Il est bon de répéter la cure 10 à 15 Jours après ( 9) •
.../ ....

-
39 -
Le Famoate de pyrantel s'utf'4$e à la dose de 10 mg/kg par
jour en dose unIque.
Le traitement doit être étendu ~ toute 'a (am;' le
ou à la col lec+ivité/ avec appJlcatTon des règles d'hygiène
classigue :
laver
le$ ~ains avant chaque repas; porter ges
on 9 1es co urt 5 •••
LA PROPHYU\\X 1 E
El I~ est basée Sur l 'éducatic~ sanitaire,
6 -
LA TRIC~OCEPHALOSE
============:S==2=
Parasitose ccsmopol ite fréquen+e, généralement
b~il rgne.. J\\ Dakar..; ell e a été retrouvée chez. 3,31 %- das '.:infants
!
de PQdjatrie (.15)
et dans 0,52 ~ des cas en .Médecine. d'adulte
(35).
En l-/iJu t e-·Vol'hl, GENDRON ne
l'a trouvée que dans O,(n %
1
des cas eiî 3 ans
(3).
A tv1ayotte
(Comores)..-J
fIe de ~07 habi-
1
tan'ts au km2..1 A$côt','s et TrIchocéphale sont
les parasites
les
plus fré9uents dans une pop~latlon estimée Jôfasi+éa à 85-90 f
1
0'8).
En Indol'\\ésie ( s ) .
unE) enquête parQsîtologiclLl.€.
portaj1~
1
S~1"' 7 vif. Jages. de PALU-VALLEY mettait la Trichecéphéilose au
3~rne ran~ (38 1:) des parasitoses. après Ascat'idios,e. et Ankylos'
1
-f-ornose. Trichuris +richiura a pr'évalu C?-DS Ljb.J2 '% {;.Ylcore C,3"1::':
une étude à Orchid
Island chez
les Aborïgèllt:!OJ Yami
(3)
1
J-L. REY et Coll. IOtlt retrouvé: 31 €cl'
6,1 % de Trlchocéphalose
1
dans..2 vi 1 les difféf'entes du Congo, après utf 1 isaticH'" de
la
Tllethode d 'GnV' i ch i ssemeh t aL, l"Ei'th le 1étc-e. (31.)
"
1
.'
.,
:
, /
• •
1
1


- 40 -
Cependant, à Bamako, entre 1972 et 1974, 2 enquêtes diffé-
rentes,
l'une avec
la technique de KATO,
(33)
l'autre par
l'examen simple direct (4) ont conclu à
la rareté du tricho-
céphale dans cette région. Peut-être doit-on aussi
incrimi-
ner les méthodes de recherche des parasites dans
la fré9uehc~
de cette parasitose très variable d'un pays à
l'autre.
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
Trichurls trichiura ost un ver nématode de 3 à 5 cm
de long. Son extrémité postérieure est renflée et courte
son
extrêmité antérieure fi 1 Iforme s'Insinue dans
la muqueuse
caeco-appendlculalre. Son cycle est extrêmement simple:
l'oeuf éliminé avec
les sel les s'embryonne dans le ml lieu
extérieur i
ingéré avec les aliments,
II
donne naissance à
un ver adulte dans
l'intestin.
RAPPEL CLINIQUE
La trichocéphalose est asymptomatique dans
I~ ~Iu­
part des cas, surtout dans
les pauci-infections des pays
tempérés. Dans l'étude de SANKALE et Coll.
(35), aucune mani-
festation clinique ne semble pouvoir lui être attribuée, alors
qUE; PENE signale en 1954 qu'elle peut être à
l'origine de
colites et de troubles digestifs variés. Retenons qu'en rég~~~
tropicales où
le parasitisme est plus Important,
les tricho-
céphales peuvent provoquer des troubles digestifs, une anémie
par spol iation sanguine (rare), et des complications telles
... 1 ...

·---
-
41
-
qu'ln~aginatlons intestinales, appendicites, prolapsus
rectaux.
Les formes
sévères seraient
l'apanage de
l'enfant
massivement
infesté, ou du
sujet ca;encé,
cas qui
seraient
f'réquents en Amér.i que 1•• 31; n~,.
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
Il
se fait grâce à
: !examen coprologique.
Les 08'::
sont faciles à reconnaTtre da~s les selles: bruns, ovalaires
avec un bouchon clair aux 2 extrémités,
mesurant 50 ~ de
long.
L'éosinophilie sanguine. es+ le plus
souvent normale.
EPIDEMIOLOGIE
Parasite nabituel
du caeco-appendice,
il
est héma-
tophage mais moins que
l'ankylostome.
Les oeuf~ (50 jJ x 25 #)
en
forme de petits citrons
s'embryonnent en 6 semaines dans
le mi 1 ieu extérieur où
ils
peuvent survivre plusieurs années dans
l 'humus.
Ingérés avec
des crudités souillées ou de
11eau polluée,
les oeufs
1 ibèrent
les
larves qui
se développent directement dans
le tube diges-
t i f .
Donc,
contrair'ement à
l'oxyure,
l'auto-infestation es1
ici
Impossible et
les migrations complexes dans
l'organisme
ne peuvent pas
se voir, comme c'était
le cas dans
l'ascari-
dlose.
. .. / ...

-
42 -
LE TRAITEMENT
,
-
~~
..
\\
'
II est discuté. J. THOMAS et Coll. (43) étudiant
l'efficacité du thiabendaz~le,
estiment
le pourcentage de
guérison à 46 à 100 1
mais las auteurs pensent que cette
J
thérapeutique est suffisante
vu le peu de troubles engendrés
j
par cette parasltosa.
PENE et Co\\ \\.
(~1) Ol1't cité le Tétrachloréthylène
(Dldakène) qui est avec \\es s~ls de Plpérazlne, peu spécifique.
La DlphetarSone (eemarsal) aurait l'avantage d'être
bien tolérée et partie.llemenr active (9).
Pour GENTiLLiN" et-- Coll. (14),
l'abstention théra-
peutique serait la mei~teure attitude: le caractère pathogène
du ver n'est pas démontréJ Bi les médicaments proposés peu
efficaces ou dangereux ...•
LA PROPHYLAX 1E
El le se confond avec la lutte contre le péri 1 fécal.
7 - LES TENIASE~ ou iENIASIS
==II"=~__ "~ '::' :. __.~_
''='=======
"'"'7_;'
El les sonT du~s à des Cestodes adultes: Taenia
saglnata, Taenia sol ;~~! Hvmenolepls nana, helminthes cosmopo-
lites fréquents dans 1E:.5 pc:vs.troplcaux. Taenia saglnata est
le plus fréquent au 5énécdl
'
hymenolepls parasite plutôt
.
J
J
l'enfant et semble 5~ \\oCdl iser au Sénégal-Nord; Taenia sol lu"
reste le privilège de certa{n~ groupes catholiques ou fétIchis-
tes (un foyer existe ~ B1~nona en Basse-Casamance) .
.../ ...

- 43 -
l1~"L.êT~~'~<>&a.J'~~~,.o.c.u.l.aJ.i:~--~-­
qu'II
peut déterminer.
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
• rp
14

_
. . . ., • •
T. saglnata est un grand plathelmlnthe de 4 à 10
mètres, dont la tête (scolex) est dépourvue de rostre et de
crochets et possède 4 ventouses ;
1 e corps
est une longue
chaTne de 1.200 à 2.000 ~nneau~. Les oeufs (embryophores),
tombés dans l 'herbe et t~ès résistants, sont I"gérés par le
boeuf chez qui
l'embryon évolue en une la .. ve Infestante enkys-
tée (cysticerque) vésicule blanchâtre de 5 à 10 mm localisée
dans le tissu adlp~ux.
T. sol lum est plathelmlnthe de 2 à 8 m, dont le
scolex est pourvu dQ 4 ventouses et de çrochets (taenlà armé).
Les anneaux mars se détachent en çourtes chaTnes éliminées
passivement avec I~$ sel les, alors que chez T. saglnata, les
anneaux tes plus po~térleurs forcent activement le sphincter
t
anal en dehors de la défécation. L'hôte In~ermédlalre de
T. sol lum est le porc dont la viande crue ou mal culte est
1
Infestante.
1
Hymenotepsis nana est un petit taenia de 1,5 cm de
1
long dont plusieurs adultes peuvent parasiter t'Intestin de
l'homme. Les anne~ux mû~s se détachent et soit se retrouvent
1
dans les sel les, soit sont partiellement détruIts dans le
t~be digestif et leurs oeufs embryonnés Infestants se retrou-
1
vent dans les selle~.
1
... / ...
1
1

- 44 -
L'auto-'~festatlon est pos$~ble. L'oeuf 1 Ibère dans l'estomac
un embryon hexaca~he quI pén~tre ~a ~r01 tntest1na'1~~t
s'y transforme en larve cystlcercoT~e : 15 Jours plus tard,
la larve devient adulte.
RAPPEL CLINIQUE
.
La ténlase à T. saglnata est souvent latente. Des
troubles digestifs peuvent survenir: boulImIe ou anorexie
élective; douleurs abdomInales pseudo-ulc~reuses ou pancréa-
tiques, pseudo-hépatiques ou appendIculaIres. Plus rarement,
nausées, vomIssements, éructatIons, diarrhée ou constIpation.
Dans l'étude de 5ANKALE et Coll. (35)~ Il s'agissaIt d'hommes
se plaignant de syndromes dyspeptiques simulant une sténose,
avec des vomissements post-prandlaux, abondants entratnant
une déshydratatlon.
La ténlase à T. sol lum est banale, mals ce dernier
peut déterminer une cystlcercose humaine, bénigne sI elle
reste sous-cutanée, mals grave dans ses local isatlons nerveu-
ses ou oculaires.
La faculté d'auto-rélnfestatlon pérennise la ténrase
à H.
nana pendant plusieurs années sans symptomatologie ori-
glnale.
... / ...

1
1
-
45 -
1
DIAGNOSTIC AU LABORATOIRE
1
Le diagnostic de la ténlase à H. nana repose sur
la découverte des oeufs dans les sel les:
l'embryon hexacan-
1
the est entouré d'une double coque donr. l'Interne présente 2
mammelons polaires d'où part un chevelu q" 1 s'Insinue entre
1
les 2 enveloppes.
1
Le diagnostic de T. saglnata est rarement fait par
l'examen des selles: ce sont plutôt des anneaux mûrs qui
1
rejetés en dehors des selles. Exceptionnellement on retrouve
dans les selles les embryophores, mals le scotch-test de
t
Graham permet de les décoller de la marge anale. L'hyperéo-
1
slnQphJI Je peut âtre élevée au début, mals reste modérée.
~
Le diagnostic de T. sol ium est comparable.
EPIDEMIOLOGIE
f
Ces helminthiases sont généralement cosmopolites.
r
La fréquence de T. sagtnata en Afrique et en Asie Tropicale
tient à l'absence du contrôle vétérinaire de Ja viande de
boucherie:
Il est par exemple inconnu en Inde où les vaches
sont sacrées,
Il est modérément répandu au Sénégal où la
viande de boeuf se consomme plutôt très culte. T. sol ium est
plus rare
Il s'observe dans les populations où la viande
de porc est consommée crue. Ainsi,
il est de plus en plus
rare en Europe, où 1 iélevage des porcs est soumis à des
contrôles très rigoureux, tandis qu't 1 reste fréquent dans
la région Intertropicale non
Islamisée où se pratique encore
l'élevage du porc.
. .. 1 ...

- 46 -
H.~ .Da~. est surt<>u+ peres I+e ~e l'enfant". Rar~ 9f'l rcrno t~-
rée,
Il sévIt lntensémer.t sur le pourtour du bassin médl-
terranéen, en Asie, en Amérique LatIne, moins en Afrique Noir
TRA 1TEt.' ENT
Il
repose sur la Nlclosamlde (TREOEMINE) qui est le
meilleur taenlclde, une cure (4 comprimés par Jour, en 2 pri~
suffit, mals,
Il est possible de renouveler la cure en cas
diéchec. Citons le Olchlorophène (PLATH-LYSE) taenlclde de
C~+9Ct~ a~tlf sur T. saglnata, T. sol IUm~ Hymenolepls nana
à raIson d't comprImé par année d'âge, en cures de 1 Jou~
ou 3 Jours sI ca • .réfracta.I res.
PROPHYLAXIE
Contrôle vétértnalre de la viande de boucherie,
consommation de la viande culte de préférence,
lutte contre
le péri 1 fécal
en sont les prlnclpaux points.
8 - GIARDIASE OU LAMBLIASE
=======:==============
C'est une protozoose Intestinale due ~ Giardia
intestlnalls. Parasitose cosmopol ite, considérée à tort
comme exotique,
Ja giardiase est des plus répandues, touchan~
particulièrement 11enfant. Elle est fréquente en zone tro-
plcale, comme toutes les parasitoses à transmissIon foeco-
orale. LARIVIERE en faisait un des parasites LesJplus fré-
quents chez l'enfant au Sénéga 1.
... / ...

1
- --- ----
f
- 47 -
1
En Haute-Volte (Nord-Ouest de Haute-Volta>, Y. GEN-
ORON
(13):
le trouve en 2ème posItion après l'amibIase,
1
grâce ~ des examens simples sans aucune technique d'enrichis-
1
sement.
1
RAPPEL PARASITOLOGIQUE
.
1
Giardia intestinal Is est un protozoaire flagellé
[
qui parasite l'Intestin grêle de l 'homm~, accessoIrement de
certains primates. On trouve 2 formes:
[
-
la forme végétattve,
piriforme, 10 à 20~, possède
2 noyaux et se déplace ~Qpldement grâce à 4 paires de fla-
!
gelles.
~
-
le kyste, ovoTde, 10 u, .:ontlent 2 ou 4 noyaux;
il est
Immobile et résIstant.
Les formes végétatives se multlpl lent par scissi-
parité dans la
lumière du duodéno-JéJunum de l'homme.
Dans ce"rtalnes conditions, elles s'enkystent et
sont évacuées dans
les selles. Les kystes sont très résistant
dans le mil ieu extérieur.
RAPPEL CLINIQUE
la glardlase Jst le plus souvent méconnue. les
formes à manifestations digestives, colltlques sont de beau-
coup les plus fréquentes dans la 1 ittérature : el les se tra-
duisent par une diarrhée subalguë ou chronique,
liquide ou
pâteuse, matinale ou post-prandiale.
... / ...

48
Les douleurs abdominales sont banales~ mals Il y a
souvent des brûlures péri-anales. L'état général est long-
temps bien conservé.
A côté de cette forme diarrhéique de longue durée
et rebel le à tout tralte~ent symptomatIque, d'autres manlfes'
tatlons peuvent être trompeuses: troubles hépato-bl' lalres,
très évocateurs
éplgastrafgles pseudo-ulcéreuses en rappor-
faIt
Intéressant, avec la local isatlon du parasIte
stéo'
torrhée slm41ant une sprue ou la maladie coel laque ; douleur~
pseudo-appendIculaires; formes neurovégétatlves avec attel~­
de l'état général; enfin les formes latentes de dAcouverte
svstématlqu~, sans doute les plus frAquentes.
DIAGNOSTIC AU ~ABOFATOIRE
l.e dlagne·stlc des lambl iases est bIologique.
L7 exarr:en à l' état ~ ra! 5 des se 1i es 1 i ou i des permet de recor~­
naftre les formes '"fgëtatlves mobil :·S ~ sT
les selles sont
sol ides,
l'examen (:Trect met en évidence les kystes, mals,
Il
peut nécessiter les techniques de concentration.
Les para:dtes peuverit être présents dans le IIQUi-j
de de tubage duodé;'81.
1
L'assocl tlon fr6quentG d'une bactérlose ou d'une
parasitose (amlbla--;e surtout) peut camouf 1er la giardlase.
1
1
... / ...
1
1
1

1.
1
-
49 -
1
EPIDEMIOLOGIE
.
1
La lambt lase est une pa~asltQse fréquente en zone
r
tropicale, et ses manifestations se révèlent surtout chez
l'enfant. Parasitose à transmission faeco-orale,
l'Infesta-
1
tion de l'homme se fait par l' Ingérance des kystes Infeçtleux
apportés par des aliments contaminés ou l'eau des boissons.
1
Le raie Joué par les sujets paraslt€s
qui manipulent les
1
aliments avec des mains malpropres est certainement Important
celui des mouches a été invoqué.
l
LE TRAITEMENT
[
Le Métronldazole ou FLAGYL est prescrit chez l'adul-
!
te à la posologie de 2 comprimés à 250 mg par Jour en 2 prises
au mil leu des repas pendant 5 Jours consécutifs;
la cure
est renouvelée 10 Jours plus tard.
Chez
l'enfant de 2 à 5 ans, un comprimé par jour;
de 5 à 10 ans, un comprimé et demi; après 10 ans, 2 compri-
més.
La Mépacrin~
(QUINACRINE) et la c·~Ioroqulne (NIVA-
QUINE) sont moins act:~es. Paromomyclne et Dlphétarsone sont
peu ut 11 1sés •
LA PROPHY.LAX 1E
Le traitement des porteurs sains éventuellement
dépistés est doublement justifié pour éviter une évolution
pathogène toujours possible et à titre prophylactique pour
éviter les contaminations.
. .. 1 ...

.~
50
La prophylaxie générale comporte la lutte contre
le péri 1 fécal et des mesures d'hyg~ène : consommation d'eau
potable, désinfection des végétaux et propreté rigoureuse
des mains.

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1
La particularité de cette populatIon constItue en quelque sorte
la raison primordIale de cette enquête,
r
- du faIt des quartiers d'origine de cette populatIon, appar-
f
tenant à la Zone suburbaine de la capitale où en grande partIe l'assai-
nIssement et l 'hygIène ont été néglIgés, les mauvais lotIssements et la
promiscuité caractérIsent les habitations,
r
- du faIt que cette population appartIent à la classe laborleu~
1
pratIquant des métiers de bas salaires pour une moItIé, alors que l'autr,
moitIé est constituée de chômeurs, d'autant plus que les très Jeunes son'
[
les plus nombreux.
~
du fait de la croissance rapide de cette population, tant?
cause de la poussée démographique du pays qu'à cause de l'exode rural, e1
des multiples problèmes qui en découlent.
J
l
La population est passée de 3 100 000 ha~ttants en 1960 (15 ha
r
bitants au km2) à 5 085 000 habitants en 1976 (25 habitants au km2). Le
taux d'accroissement annuel est de 2,7 %, conduisant à un doublement de
!
la population tous les 25 ans. L'effectif escompté vers l'an 2000 est
d'environ 10 mi IlIons d'habitants. Ce rapide accroissement résulte pour
l'essentiel du dynamisme interne.
[
Taux de natal ité = 47 %, plus élevé en mi lieu rural qu'en mi-
1
l ieu urba in.
Taux de mortal ité infanti le = 36 1.
dans les centres urbains
0
et 109 %a dans les campagnes,
Taux de mortal ité en général = 22 %?, un des plus falbles d'A-
frique Occidentale. Il est encore plus élevé en mil leu rural qu'en mil ieL
urbain, cela pour des raisons de disparlté dans la distribution des In-
frastructures soclo-médicales.
... / ...

·- 52 -
Le bilan ~ est I~+~œdentafre, l'excès natu-
rel oscil le entre 26 ~o <enquête démographIque 1970-71) et 29 ~o (recen-
~t ~hJqu.e 1976). Au niveau du Cap-Vert, 1a popu lation tota 1e
qui était estImée au 1er JanvIer 1967 à 600 000 habItants, puis à &98 647
en 1970-71, atteint à présent 984.000 habitants, avec une densIté de
1.788 habitants au km2.
Les 80 %environ vivent dans l'agglomération dakarolse. Le taux
d'accroissement de la populatIon dakarolse est de 7 %. C'est une popula-
+.Ion t-res Jeune: les moIns de 15 ans représentent 44,4 %, les molns de
20 ans 51,4 %, alors que la tranche de 20 à 59 ans (qui repr~sente l'ef-
fect 1f del-a. masse. ac1'i.ve ~ peu près) est estimée ~ 45 %. lien va de
Dakar ~ de toutes 1as zones d' lrrm!grat-l«! qJJ.e. J.e.s Jeunes ont ten<1ance
à env-ahl r.
La population composée en grand majorité de négro-africains
des 2 types "éthiopiens" et "soudanaIs", se répartIt en une douzaIne d'et~
~Ies dont la langue demeure le principal partfcularlsme
- les Wolof ~ 38 %, dans toutes les réglons du pays et les
grandes vII les - on y comprend les Lébous du Cap-Vert.
- les Sérer c 19 %; réglons de ThIès et du Sine-Saloum.-On
y comprend les Nlomlnka; pêcheurs des Tles du Candoul
- les Tukuloor : 9 %, dans la moyenne vallée du Sénégal, Ils
s6nt doués d'une grande mobl lité
- les Peul: éparpll 18S sur l'ensemble du terrItoire, mals leur
région d'élection est la zone sylvopastorale du Ferlo. Ils sont envIron
'7 %de la populatIon.
- le groupe casamançals : 14 %, avec plusIeurs ethnIes: les dlo'
la , les BaTnuk, les ~1andJak, les Balant, etc .••
... / ...
.-
1

-
53 -
- Le reste de la population se répartit en quelques groupes
à effectifs réduits: les Sarakolé autour de Bakel et le long de la Falé-
mé, les Bassarl au Sénégal orientais les Mandingue, les Malinké etc .••
- La populatIon compte enfin une bonne proportIon de non-afri-
cains (63 000>, faIte essentiellement d'Européens et d'AméricaIns (30 000)
et de Lybano-Syrlens (20 000>, enfin les étrangers divers.Dakar et sa
banlieue y volent représentée toute cette population, dans des proportions
comparables, sauf en ce qui concerne les non-africains quI se concentrent
dans la capItale.
A Dakar donc, les Wolof (et Lébous> sont les plus nombreux;
les Tukuloor y sont très nombreux
commerçants ~petlts et gros. et Ils
1
l
constItuent le personnel le plus nombreux des établissements hôtelIers,
entre autres fonctIons. Ils habItent volontiers les quartIers périphéri-
!
ques de la vII le (Plkrne, Thlaroye, Guédlawaye .•• >.
1
Les Peuls volent leur nombre grossi par l'effectif des "gui-
néen s(~rFou 1as") nat 1ona II sés. Ce sont ceux-I à en fa 1t qu 1 sont nombreux
en vII le, les Peuls du Fleuve préférant vivre loin des grandes aggloméra-
1
tions.
1
Les colonies Sérer à Dakar sont marquées par la prépondérance
fém 1ni ne due à une forte émt grat 1on des jeunes f III es venant travalll er
r
C0mm6 employées de maison, tout comme les Dlola et autres groupes casa-
mançals.
1
~Iotons que, dans la populatIon qui nous Intéresse, les "Cap-
Verdlens; Maliens, Guinéens, Maures, souvent petits employés ou petits
1
commerçants, fréquentent énormément les dispensaires de la zone subur-
ba t ne de Dakar.
1
1 '7
.~ 0 _., 1
s
1
Etudlés dans le détail et avec une documentation parfaite dans
1
la thèse de TENDING, Ils seront, Ici, Juste évoqués pour référence: (~2>
1
... / ...
1
1

-
54 -
.j
i
1 - La MédIna: le quartier africain le plus ancIen, à urbanlsa-
tJ.on assez poussée, très populeux du fait de sa position géographIque cen-
trale. Doté d'équIpements publics, d'un réseau d'égouts complet, mals
fonct 1onna nt ma 1, de bornes fonta t nes, d'éd 1cu 1es pub Iles... Près de 1a mo 1-
tlé des maIsons sont poutvues d'InstallatIons sanItaIres.
Les Wolof y domInent, avec les Lébous, puIs vIennent les Casa-
mançals et le groupe Tukuloor-Peul-Sarakolé-Bambara.
2 - Grand-Dakar: quartier à urbanIsatIon médIocre, Au mIlieu
des constructions en bols, des constructIons en dur s'élèvent cependant,
de plus en plus nombreuses. Très peu de WC publics et de bornes fontaInes,
le réseau d'égouts est rudimentaIre; on y trouve une surpopulation pres-
que Incroyable (3 300 habItants au km2 vers 1962). Il Y vit une moseTque
d'ethnIes au seIn desquelles les Casamançals et les Tukuloors ne consti-
tuent pas une proportIon néglIgeable.
3 - Sicap et HLM: quartIers modernes, à logements en dur, as-
pIrant au type "européen" ; toutes les maIsons sont branchées aux réseaux
d'eau et d'égouts.
Dans les ancIennes Slcap <Karack, Baobabs, Fann Hoch) Il existe
ehcore quelques groupes de logements à InstallatIons sanitaIres communes.
Les revenus des gens y sont modérés et élevés, un peu plus élevés dans
les Sicap que dans les HLM. Comme l'a remarqué TENDING (
' l a composI-
tIon ethnIque est frappante: beaucoup de Lébou et de Tukuloor se sont
Installés dans les HLM tandfs que les Casamançals et Cap-Verdlens vIvent
dans 1es SIcap.
4 - Fass-Tlrolr : est un quartIer pIlote récemment réalisé par
la SCET-coopératlon <Société centrale pour l'équipement du terrItoire>,
1
quartIer moderne où toutes les maIsons sont pourvues de toutes les dIs-
positions sanItaIres. Casamançals et Wolof y sont plus nombreux.
J
5 - Zone B : c'est un des plus anciens quartIers résIdentIel.
Il est habité surtout par des famIlles africaInes à revenu élevé ou très 1
élevé. Les Tukuloor y sont fortement représentés à côté d'une majorité
Wolof.
J
1
1

1
-
55 -
1
1
6 - Les quartiers Irréguliers de Dakar, communément appelés
"bldonvll les", constitue
presqu'uniquement de baraques. Les équipements
1
publics sont presqu'Inextstants et les bornes fontaines rares. "Dépourvus
de réseau de distribution d'eau et de réseau d'égouts, Ils représentent
1
un véritable défi à l 'hygiène. Les Incendies accidentels y font des ra-
• vages. Les habitants sont en général des Imml9rés~
1
Actuellement, ces quartelrs sont en tratn d'être rasés, et les
habitants déguerpis vont reconstituer parfois le même quartier dans une
1
zone plus éloignée de quelques kl Jomètres.
1
7 - Dagoudane-Plklne : située à 15 km de Dakar, cette agglomé-
ration compte plus de 400 000 habitants. Mis à part le Plklne ancien,
1
quartier disposant d'équipements publ les et de maisons en dur, Dagoudane-
Plklne est caractérisée par l'érection de nouveaux quartiers-plus ou
moins salubres,
comme Plklne-extenslon et Plklne-Irrégullers, mals dont
r
l'équipement sanitaire et le ravitaIllement en eau sont Insuffisants. De
plus la majorIté de la populatIon est constituée des gens "déguerpis" de
1
Dakar-ville, pratIquement entassés dans ces quartiers.
8 - La Banlieue: elle est représentée en général par les vll-
1
lages-Lébous de la côte, tels Ouakam, Yoff, Ngor, Hann, Cambérène, Thla-
roye, Yeumbeul, Mal Ika ..• A côté des Lébous y vivent des familles appart.
nant à diverses ethnies, surtout Tukuloor, Peuls, Sérers, Maures, etc ...
Hann par exemple, est très urbanisé, contrairement aux autres.
Thlaroye, Mallka •.. Il s'agit en général de villages de pêcheurs Lébous,
mais, le maraTchage y prend de plus en plus d'tmportance. On y compte al
si de plus en plus de salariés (Ouakam, Hann).
... / ...

- 56 -
2 - fffi..'fNTATIOM DU..PŒTE JI: SAmE.DE- ST LAURENT
~
J.>
=
Le dispensaire est tenu par des Soeurs appartenant à le Congré-
gatIon des "PetItes Servantes des Pauvres" d'Angers ;
11 est sItué Boulevard Général de Gaulle# cIté GIbraltar. Il
est donc entouré des quartIers Médina, Colobane, HLM et plus haut Fass
.-et Grand Da ka r •
Sa créatJon remonte à 1968# a-IOf"S const~-tué seul~ 4'..un ga-
Tag&gi8c{eusement mis à la d'sposlt~on des Soeurs des Servantes des PDu-
vres par l'Offrce des H.L.M.
Le poste de santé ne fonctIonnait alors que 2 fols par semaInes,
tes mardi et vendredi. Il appartenait déjà au réseau des postes de santé
prIvés cathol rques du Sénégal (37).
C'est en 1974 que les locaux actuels ont été ouverts. Leur
construction a été financée
- à 65 %par les (hrétlens de Suisse sous forme de dons
- à 35 %par les dons des congrégatIons religieuses ou de per-
sonnes prIvées.
Ce dispensaire a une actIvité de centre médico-social.
Ils comprennent
- le dispensaire
- le centre socIal
- un bâtiment pour le centre d'éducation nutritionnel le et sa-
nitaire.

-
57 -
- 2 sai les de consultation
• une pour adultes, dotée en particulier d'une balance, une
armoIre à pharmacie,
• une pour enfants, où l'on trouve aussi une balance, une ar-
moire à pharmacie, un réfrigérateur,
- une sai le de soIns
pansements, InjectIons
- une pièce quI sert ~ la fols de bureau et de laboratoire
- une réserve de pharmacie
- une salle d'eau
- un WC et un;~roblnet à la disposition des malades
b) Le centre socIal est une grande salte où se font toutes les
---------------- ~
activItés
- animation chrétienne
- cours du soir préparant au B.E.P.C. et au Baccalauréat
- club des Jeunes
- mouvements d'enfance (coeurs vaillants, âmes vaIllantes)
- promotion féminine (cours de couture)
Elle se fait dans un bâtiment spécial dit bât~ment pour l'E.N.S.
(Energétlc Nutritionnel Supply)
a) l'Administration est très simple, le poste de santé est sous
la responsabilité de la Mère Supérieure, secondée par deux soeurs.
b) Le personnel soignant est composé de
- la Mère Supérieure, qui est Infirmière diplômée
- les deux soeurs mentionnées plus haut, également InfIrmIères
diplômées

-
58 -
Ces soeurs de natfonalrté diverse. parlent toutes le français
et Je Wolof.
- 6 aides sénégalaises pour les soins, la distribution des mé
.d.l.caments.. au beso 1ni' f nterpréta r 1at .
- Le médeetn.coorcHneteu,r des dispensaIres ,pr.1\\,és cathat J.q.uas
psse -une fo t s pa r sema 1ne.
2.5"
Le dIspensaire assure 4~ ~u.~a~lan des enfanTS comme des
adultes tous les matIns de 8 h à 13 h, le mercredI matIn est réservé au
enfants des éco 1es .pendant l'année seo 1a 1pa.
Il dIspense soIns, traItements et conseils de préventIon. On
y assure une réhydratat~on par vole SOUS-CUT~ d'enf~.~~tés.
exemens de Jaboratolre ont tleu TOUS !es Jours. Ils sont constitués pa,
des examens bIochimIques de base: VS, numérafton~
formule sanguine,
examens d'urInes et de sel les.
Le médecin~rdlnateur des dlspensaln~5 j)l"rvés cath<>..{ Iques,
passe tous Jes lundis matIns et consulte des cas qui luI ont été rés~
les urgences quotIdIennes sont adressées à l'Hôpital A. Le Dantec et au
CHU de Fann.
Les consultants sont en moyenne de 150 par jour, en provenanc
~ssentlel lement des quartIers périphérIques: <MédIna, Colobane, H.L.M.
tass, Grand Dakar et quartiers Irréguliers) et accessoirement de Pltlne
~uédiawaye, Thlaroye.
2.5.
~u Poste de Santé proviennent des fonds prop
de la communauté et les prestatIons des malades aident à !!echat de méd
caments et assurent le salaIre des aides sénégalaises. Ces malades peri
clpent eu fonctionnement du dIspensaIre en versant les cotIsatIons sul-
'l'arrtes
... / ..

1
-
59 -
1
15 fr8AC5 par personne à la consultatIon
1
-
200 francs pour une InjectIon fntra-museutalre
-
250 francs pour une InjectIon Intra-velneuse
1
25 francs pour les examens de laboratoIre.
Pour l'E.N.S., le laIt, la semoule, l'alImentatIon sup;lémen-
1
~ sont fournIs par le Secours CatholIque Am~rlcaln (Cathwell\\ : Catho-
Ile Welfare>, dans le cadre du programme natIonal offIcIel de protection
1
nutrItIonnel le et sanItaIre (P.P.N.S.> comme dans tous les centres assu-
rant le P.P.N.S., la cotIsatIon demand~e aux mères est de 25 francs par
1
s~ance et par mols.
Les locaux du dIspensaIre sont non seulement dlspos~s de façon
1
très pratIque, évItant la bousculade, l'entassement des malades, l'Inor-
ganIsatIon source d'agItatIon et d'erreurs, mals encore d'un entretIen
1
facIle, condItIon essentIel le de propreté.
1
La bonne marche du dIspensaIre est en grande partie assurée par
les partIcIpatIons des malades : nous y voyons là un espoIr pour le pro-
jet d'extensIon de dIspensaIres auto-gérés.
1
Le dIspensaIre est dIrigé par une Infirmière dIplômée d'Etat
1
autorIsée à exercer par le Mrnls~ère de.la sa~é .Fu~r'que.;Le p6rsonnel
soIgnant sans être dlplôm~, poss~de une très grande expérience p~atlque
1
et assure les soIns unIquement.
Les examens de sel les, objets de cette étude, sont effectués
sur place, tous fes matIns, les malades apportant leurs excréments dans
des p.tltes boTtes ou flacons, ou bIen on recueIl le aussItôt les selles
dIarrhéIques des petIts enfants.
Les résultats analysés sont ceux de tous les examens de selles
effectués au Poste de Santé du 8 novembre 1977 au 30 juIn 1978.
.../ ...

- 60 -
- l'examen de selles est effectué GUr ~out consuttant, quel-
que soIt l'âge, quI n'est pas guérI de sa dIarrhée après 3 Jours de trai-
tement à base de ganldan et charbon, donc lors de la 2e consultatIon en
général, attItude confonme aux schémas clInIques admIs en consultatIons
ambulatoIres.
- la totalIté des examens est effectuée sur des selles fraTches,
S8~S e~lor8tlon et 8ugrosslssement x.40
- les résultats sont reportés sur une fIche IndIvIduelle sur
laquelle sont co~t9née le nom, l'âge, le sexe, l'ethnIe du patient, la
date de l'examen. Y sont notés 1a présence éventue Ile de gfi!Jllles, de 1eVl'-
et de paras 1tes avec pour ces dern 1ers 1eu rIdent 1f 1cat 1on
7-~
,,' 1.
1
Il nous semble nécessaIre d'y InsIster, car les données utlllsé(
n'ont pas été recueIllies au cours d'une étude épldémlologlque, mals cc p-
respondent au prof 11 d'une consu 1tat Ion \\\\tout.-- venant", assort 1e de cer-
taInes restrIctIons :
a) le faIt de se limiter au symptôme de diarrhée persistante
élImIne évIdemment de nombreux sujets susceptibles d'être parasités.
bl des IndIcatIons Importantes de l'examen parasltologlque
n'ont pas été P~lg non plus en lIgne de compte
· les émissions de glaires et de sang sans dIarrhée
• les phénomènes douloureux abdominaux et ano-rectaux
· la constipation qui peut être entretenue par une Irrltatlnl"'
d'orIgIne parasItaire et n'exclut nullement une amIbIase chronique.
• le prurIt anal, provoqué souvent par l'oxyure et d'autres
helmInthes, des protozoaires, ou aIl leurs par une mycose.
• des troubles dIgestifs réflexes à symptomatologie hépatobl-
Ilalre ou gastro-duodénale essentIellement, que peuvent occasionner dou'"
hépatiques, parasItes du grèle comme
ascarIs,
ankylostomes, tae-
nias, leMblf89; 'emtbes;ete •••
1

1
-'
-
62 -
1
et non sur les trophozoltes seulement, chaque fols que posslblet sauf
1
dans 1e cas de 1a forme Mmatophage de l'am 1be dysentér 1qu~ ou l'espèce
Dlentomc,be fragliis qui ne possède pas de kystes.
1
~~_~~!~~_eC2~!~~_~~!_ç~!Yl_~~_!~_~~~l!~_f[~!~n~": honmfs cer-
1
tatn$ malades quI apportaient leurs sel les au dIspensaIre Il a été, dans la
mesure du possible et selon Jes besoIns, recueIllI des sel les au dIspen-
1
saIre même.
On salt que certaIns médicaments camouflent les pe~sttes lors
-------------------------------------------------.------
1
de l'examen. Or la plupart des malades avaIt reçu un traftement,notam-
ment à base de charbon et ganldan, quI n'avaIt pas été Internompu assez
1
longtemps avant l'examen (1 sema 1ne env 1ron ). Le rêg 1me ail menta 1re non
plus n'étaIt contrôlable par le dIspensaIre, mals les habftués du dIspen-
saire appartIennent à une population à régIme plus rIche en farIne et cé-
[
rééles en général, qu'en légumes, facteur d'accélération du transIt.
Notons qu'aucune tentatIve de "réactlvi'tlon" (terme Impropre
qualIfIant l'admInIstratIon d'un purgatIf sai ln avant l'examen paraslto-
logIque), n'a été effectuée, d'autant plus que les malades présentaIent
des dIarrhées. Nous devons cependant arguer pour Ja défense de notre étude
que son but étaIt, avec la réserve en plus que présence de tel parasIte
ne sIgnIfIe pas toujours cause du symptôme observé, non pas de retrouver
à tous prIx des parasItes dans les sel les, mals de montrer que l'on peut
dIagnostIquer aIsément une parasItose à l'aIde d'un mIcroscope optIque
grâce à peu de moyens et un personnel "élémentaIre" et en tIrer des con-
clusIons Intéressantes sur les plans socIo-économIques, épldémlologlques
et thérapeutIques.


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- 63 -
RESULTATS
ET
COMMENTAIRES
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1 - ANALYSE DES RLSULTATS
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Nous avons cherché à mettre en évIdence les asso-
clatlons entre la présence des parasites avec
les différentes
classes d'âge,
le sexe,
l'ethnie,
les associations des para-
s 1tes en t r. e eux, ete nfin
1es rel a t ion s a ve cie cil ma t •
1.1. Distribution des parasites rencontrés
Le tableau 1 permet d1avoir une vue d'ensem-
ble des résultats. Les parasites retrouvés sont par ordre
d'Importance numérique: ascaris (496), glardlaS (234), tri-
chocéphales (198)$ amibes (151), ankylostomes (31), taenlas(26J
et anguillules (26), oxyures (11), avec 330 examens "égatlfs,
pour un total de 2241 examens,
le nombre des malades s'éle-
vant à 1958. Dans 222 cas il a existé des associations.
Le pourcentage de positivité est de 83 %, avec
25,3 % pour les ascaris;
11,9 % pour les giardia j
10,1 %
pour les trichocéphale s ,7$7 % pour les amibes, 5 % pour les
levures,
1,6 % pour les ankylostomes,
1,3 % pour les'·.Tael)ias,
1, 3 % pou r 16 S ., fi. ngui 1 1· u t- es' 0 t 0, 5 % pou li ... 1e s 0 xy ure s .
Des germes ont été retrouvés dans 29,5 % des cas,
seuls ou associés avec des parasites. Les parasites intestl-
naux seuls représentent 59 ~ de positivité.


- 64 -
Il
n'existe apparemment pas de différence notoire
entre les différents mols dans la positivité des examens:
novembre vlen.en tête avec 87 % d'examens p6sltlfs 1
puis
Juin 86 %' Plus loln~ nous avons le détail des résultats de
chaque mols~ par tranche d'âge» ethnie et sexe.
(tableaux Il
à XV Il.
1.2. Association parasites - classe d'âge
Le maximum de demandes d'examens de sel les
est obtenu pour la tranche diâge "1 à 4 ans" : 39 %de
tous les examens. Le pourcentage de positivité y est très
élevé : 85~6 % chez les garçons et 88~2 % pour les filles.
Puis vient la tranche 0 à 1 an (24 % des examens) avec des
pourcentages de positivité supérieurs à 97 %.
En général,
les parasites sont rares de 0 à 1 an
:
amibes, trichocéphales et ankylostomes sont totalement absents;
on retrouve surtout des germes (64 % des germes trouvés) et
des levures (presque 1/3 des
levures trouvés>. Giardia et
lamblia sont présents(les 12 %> ainsi quiascarls (4 %).
Un cas de taenia est signalé.
- Les amibes apparaissent de 1 à 4 ans (plus des 25 %)
et les ascaris foisonnent:
47 % des cas, ainsi que les
giardias:
les 64 % des giardias dénombrés. Dans cette tran-
che d1âge on trouve également les plus forts taux de levures
et de trichocéphales, et 34 % des germes dénombrés .
.../ ...

-
65 -
Les associations de parasites y sont aussi plus nombreuses
que dans les autres tranches d'âge.
"71.%.' des consultants de
1 à 4 ans présentent des helminthiases.
- A partir de 5 ans,
tes examens sont de moins en moins
nombreux, et de moins en moins positifs. Et les demandes
d'examens de selles deviennent plus fréquentes pour le sexe
féminin qui semble aussi
plus parasité. On trouve 91,9 ~ de
sujets de 5 à 14 ans parasités.
Les germes et
les levures deviennent rares. C'est
de 5 à 14 ans que l'on trouve le plus de taenia. Ankylostomes
et amibes prédominent à partir de 14 ans. Les 68.4 %. des
sujets de plus de 14 ans sont parasités.
1.3.
Associations parasites - sexe
Les demandes d'examen sont plus nombreuses
pour le sexe mascul in (51 % du total des examens), bien qu'à
partir de 5 ans ce soit IVlnverse. Cependant dans toutes les
tranches d'âge,
les recherches sont beaucoup plus souvent
positives chez
les patientes du sexe féminin
(pourcentage de
positivité total
82 % chez
le sexe masculIn et 84 % chez lE.i
sexe féminin). Les filles présentent sensiblement plus d'amil
bes, plus d'ascarIs (sauf de 1 à 4 ans) et plus de tricho-
céphales au-delà de 14 ans.
1
J
... / ...
1
1
1

- 66 -
1.4. Association parasites - ethnie
Les Wolof,
les
Sérf.-r
_ et les Peul
sont les
plus nombreux de
('échanti 1 Ion. Ce fait semble par ail leurs
coTnclder avec leur proportion dans la population sénégalaise.
Les examens de selles sont
le plus fréquemment positifs chez
(es Oiola 1
les WoloL et
les
Tukuloor
(87 % , 86 % et
83 % respectivement,
d'examens positifs).
Ils
le sont plus
rarement chez
les Mandjaks (53 % d~examens positifs) qui sont
originaires de la Casamance comme les Oiola.
Il
n'existe pas de différence frappante dans l'af-
fluence des malades des différentes ethnies entre les mols
consignés dans les tableaux, ce qui aurait été sans doute le
cas s i l ' 0 n y a val t i n c 1u s i e s mo 1s dei 1 h ive r nage (p é rio des
de récolte, de semence, de transhumance, etc •.• ) générateurs
de déplacements de certaines ethnies vers ou
loin de la vi 1 le
et de changements de cil mat favor i sant ou au contra i re défa-
vorisant
le déroulement normal
du cycle de tel ou tel
parasite
Concernant
la répartition des parasites,
les plus
forts taux ont été, pour les Diola "
donnés par les ascaris
(46), alors que
1ion n'observe par exemple aucun t8anla.
Chez
les Mandjaks,
qui
semblent fort P€u
parasités sur cet
échant ilion,
(7 examens pos 1tif s) on a observé des ascar i s
surtout. Chez
les Mandingue;,
pas d'amibes ni d'ankylostomes,
comme chaz
les Mandjak., mals des ascaris et des lambl las .
.../ ...

-
67 -
Les Peul
présentent le plus fort taux d'ankylos-
tomes tandis que les Wolof
présentent de loin le plus grand
nombre d'ascaris (209 ascaris contre 84 ~hez les Peuls et
57 chez
les Sérèr- .>.
1.5. Association des parasites entre eux(TableauXVI
Les plus forts taux d'association sont donnés
par Ascaris .. TrIchocéphales (21
%>, puis germes - levures
(16,9 %> et Ascaris - Giardia (13,3 %>. Les trichocéphales
s'associent avec tous les autres parasites, ainsi que
les
germes et
les
levures? mais sauf avec
les taenia.
Les ascaris
sont las plus fréquemment associés et
le font avec tous les
autres parasites. Les taenias et les oxyures sont
les plus
rarement associés. Les amibes s'accompagnent le plus souvent
des ascaris et des giardia.
Crest de
à 4 ans et de 5 è
14 ans que
l'on trouve
le plus grand nombre d'associations de parasites dans les
selles (en fait,
c'est
la popultation
la plus nombreuse de
Iléchantillon). Wolof;:, Peul. et Sérèr
sont,
I~ encore,
les
plus nombreux ~ présenter ces cssociations.
Ainsi, dans 11 % des cas,
les examens de selles
ont présenté des associations de parasites-parasites ou de
parasites-germes 8t parasites-levures .
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Total des Ex~ens Positifs
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Pourcentage d'Examens positifs
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187 1 83
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34
16
40
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234
32
202
162 1 80
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210
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1 496 1 234
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1 198 1 99
1 330 1 578
1 21801 222'
19SfJ 1628 1 83
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TABLEAU
N° 17
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- 86 -
2.1. Etude générale des résultats
2.1.1.- les taux observés
On est frappé, d'après les résultats
que nous avons obtenus, par la grande Incidence des parasl-
toses en général, dans l 'échantillon. le pourcentage de posi-
tlvlté total
s'élève à 59 %', et II est constamment élevé
toute la période d'étude durant.
Dans le Service de Médecine de
l 'H.A.L.D., SANKAlE
et Coll
n'av~'enf trouvé que 15,53 % d'Helminthiases: II
s'agissait,
II est vrai d'adultes, car LARIVIERE et Coll.
faisaient état de 90 % d'Helminthiases chez les enfants de
Pédiatrie. Notons en passant que les examens de sel les étaient
effectués, pour le service de Médecine par le Laboratoire de
l'Hôpital, mals pOür le Service de Pédiatrie par le Labora-
tolre spécfal
de ce Service qui est donc bien moins chargé.
Cependan+ toutes ces études tirent les mêmes con-
cluslons, à savoir entre autres
-
le pourcentage élevé des parasitoses dans le pays et
leur prépondérance dans le Cap-Vert.
-
la provenance de la grande majorité des sujets para-
sltés de quartiers où
l'infrastructure urbaine et sanitaire
est notoirement
InsuffIsante.
.../ ...

"'.
-
87
-
les parasites Intestinaux que nous avons rencontrés
sont sensiblement les mêmes, seule varie leur prévalence dans
certains cas.
2.1.2.- Les variations des taux
a ) - selon l' âg e :
Comme les autres auteurs, nous avons
remarqué la rareté des
HelmInthiases avant 1 an.
Les Helminthiases sont plus.fréquentes dans la
tranche d'âge 5 à 14 ans, cequl est comparable aux résultats
des études qui trouvent un maximum d'Infestation de 6 à 12
ans. Au-dessus de 14 ans et chez l'adulte,
les taux d' Infes-
tation dimInuent sensiblement.
1
b)- selon le sexe:
~
Une légère prépondérance féminine est
relevée, que SANKALE et Coll. avalent aussi notée chez leurs
patients. faut-Il
Incriminer la manipulation plus fréquente
1
des légumes et viandes pour les préparationscul Inalres, ou
1
cette fâcheuse habitude de grignoter à to~s bou~de champs
(donc avec une moindre propreté des mains), ou encore le fait
1
de marcher plus souvent pieds nus que les garçons et les
hommes ? ••
1
t
... / ...
t
r
1
r

- 88 -
c)- selon l'e~hn(e ;
La répartItion selon les ethnies reflète
la population du Cap-Vert en ce qui concerne les groupes
ethniques que nous avons rencontr-és. SANKl\\lE et Coll. font la
même remarque.
d)-
selon
là s~ison ~
Notre étude he s'êtend malheureusement
que sur la première moitié de 1 tannée, ciest-à-dlre la salsQn
sèche. Les auteurs, eux, avalent remarqué que le nombre des
cas positifs augmentaient sensiblement de Mal à Octobre i
donc pendant les mols les plus chauds où
les Infestations
Intestinales microbiennes et l'amibiase sont en recrudescence.
Notons cependant gUe le nombre annuel des consul-
tants des dlspensair~s priv~s comme celui où nous avons fait
notre enquête, est PÎus Important pendant la saison sèche
(240 â 280.000 contre 140 à ~804000 en hivernage selon
SAN KALE, DELAUTURE et Co 1 1.
(37)'
2.2. Etude spécifique eour chaque parasite
2.2.1.-les Ascaris:
Ce sont les papasÎ+-e.(~ lesyliJs"fré-quents dans
notre échantillon. Les études ant~rleures ont montrE leur
prévalence en mi lieu urbain et chez 1 tenfant surtout à partir-
de 4 ans. Selon l'ethnie,
les Wolof
en sont les plus atteInTS
d'abord du fait que c 7 est Il'èthrlle dominante, mals aussi
semble-t-II du fait qu' 1 ls sont plus nombreux dans les quar-
tiers Intéressés.

- 89 -
L'association aux autres helminthiases est très
fréquente# rendant dlfflcl le l'appréciation du pouvoir patho-
gène de l'ascaris.
2.2.2.- les Glardlas :
Deuxièmes en tête dans notre échantil-
lon. Surtout fréquents chez les enfants#
Ils n'épargnent pas
les moins d"
an. Mime en milieu rural, LARIVIERE et Coll.
avalent n~té la grande fréquence des giardias qui viennent
en tête de tous les parasites en 70ne arachldlère et en troi-
1-
sième position en zone forestière humide.
La giardlase est plus rare chez l'adulte, ce qui
1
pourrait expl iquer que SANKALE et Coll. n'en aient pas fait
cas chez les malades du Service de Médecine dont les plus
[
Jeunes avalent 13 ans et 16 ans.
1
Oans notre étude, 21$6 % des glardiases concer-
naient des sujets Sérêr
.. Or, ceux-cl sont originaires de
1
la zone arachldière de Sénégal. L'association fréquente avec
1
les ascaris est remarquable.
1
2.2.3.- les Trichocéphales:
1
Ils viennent en troisième positlon# bien
qu' 1 Is soient totalement absents avant 1 an dans notre étude.
1
Surtout nombreux entre 4 et 14 ans,
ils parasitent 21,3 %
1
des sujets de cette tranche.
1
... / ...
1
1

-
90 -
Mals Il semble 9ulils soient retrouvés surtout en
association, avec les ascaris ~t les 5iardlas, mals aussi
avec tous les autres parasr+e_. niai 1 leurs sur les 19 cas de
Trlchocéphalose retrouvés par SANKAL~ ~~ Coll., les 14 étalent
des associations parasitaires. LARiviERE concluait à la raretÉ
des Trlcnocéphales.
Chez les Tukuloor de notre échantll Ion,
les Tri-
chocéphales sont aussi nombreux que les amibes et presqu'au-
tant que les Giardias.
Ils viennent en deuxième posttion
après les Ascaris chez les Sarakolé, qui en ont le llmonop'
après les Wolof bien sûr.
2.2.4.- les Amtbes
:
~atrlèmes des parasites les plus fré-
quents dans notre échantll Ion.
'nexistants avant 1 an,
Ils sc'
très Importants au-dessus de 14 ans ob 24,6 % des consultan+s
en présentent dans leurs sel les. A Dakqr, LARIVIERE et Coll
n'ont trouvA que 10,54 %d'enfants porteurs d'amibes. Par
contre, chez les adultes du Serv(c@ de M~declne, r 'amlblasl
venart au premier rang.
Dans notre échantl 1 lon
Maures et MandJak en sem-
l
blent Indemnes. Le pourcentage d~ PQsltivité de 1'amibias~
chez les autres ethnies n'excède pas 10 %'
... / ...

-
91
-
2.2.5.- les Ankylostcmes
En cInquième position dans notre étude,
Ils ont concerné surtout les plu~ de 14 ans. Tout de suite,
on est frappû par leur présence chez les Peul
qui ont pré-
senté les 23 des 28 cas dénombrés. Mais,
les Ankylostomes ne
représentent que les 6 % des cas de parasitoses trouvés chez
ces mêmes Peu 1·.
Il s sont rares chez 1es autres ethn i es de
l'échantll Ion. En fait, nos résultats ne concordent pas Ici
avec ceux de LARIVIERE ou SANKAlE, dont les études conclualen-
à une prépondérance nette de
l 'ankylostomlase qui était en
deuxi~me position
apràs l'ascaridiose chez les enfants sén~~
galals et en troisième position chez les adultes. Cela peut
tenir en partie à la difficulté de retrouver les oeufs à
1
l'examen simple
les méthodes d'enrichissement peuvent être
nécessaires si
l'Infestation n'est pas massive.
r
2.2.6 • - 1es Ang u i 11u 1es
1
Comme les Ankylostomes,
ils sont rares
t
avant 1 an, et leur fréquence maxi~ale de 1 à 4 ans.
Il
n'existe pas de différence notoire entre les
1
différentes ethnies, ou entre les mols.
1
LARIVIERE et Coll. notaient pourtant 26,14 % à
Dakar et de 7 6 10,5 % en mil ieu t'urel
chez les enfants.
1
Il faut dire que l'examen direct ne révAle qu'exceptionnel le-
1
ment les oeufs en cas de transit rapide (tous nos malades
présentaient une diarrhée), handicap qui a sans doute aussi
1
marqué la recherche des oeufs d'Ankylostome. De plus,
les
1
Angull luloses cryptloues ou paucl-parasitaires nécessitent les
méthodes d'enrichissement.
1
1

1
-
9? -
1
2.2.7.- Les Taenias:
1
Ils sont rares dans notre étude. PourtanT
c 1 est un des Helminthes les mieux connus dans la région (en-
1
quête d'OpInIon par SANKALE et Coll.). Tous les auteurs
1
reconnaissent que leur diagnostic est rarement porté par
le
microscope optique:
les taenias él imlnent plutôt des anneaux
1
intacts, mals gorgés d'oeufs cependant.
Notons que dans notre
échantll Ion,
Ils ne deviennent fréquents qu'~ partir de 5 ans
un cas a été observé dans la tranche de 0 à 1 an.
2.2.8.- les Oxyures
C'est le plus faIble taux de positivité
dans notre étude, comme dans les âutres enquêtes d'ailleurs,
malgré
la fréquence d~ 1foxyuro~e s~rtout Chez les enfants.
Mals on salt que les oeo+s &e retrouvent peu dans les selles.
Le diagnostic de 1ioxyurose se falt par
le scotch-test de
Graham qui met en évidence les oeufs à la marge anale.
2.2. PertInence des résultats
A I~ lumIère de cette étude critique,
Il semble
que nous puissions conclure à la pertinence de nos résultats,
car Ils sont très concordants avec ceux trouvés
lors de dlver-
ses enquêtes.
Quelques réserves cependant peuvent être émises:
la fidélité d6 l'examen direct au ~Icroscope optique en est uné
... / ...

1
-
93 -
1
Dans la plupart des Helminthiases que nous avens
1
rencontrées,
l'examen simple permet de faire le diagnostic,
1
~ condition d'être un observateur entraTné et de disposer de
selles fraTches, conditIons rempiles lors de cette enquite.
1
Mals certains parasites comme le taenia,
l'oxyure, on l'a vu,
éliminaient rarement des oeufs dans les sel les, d'où leur
1
faible Incidence dans la plupart des enquêtes.
1
L'ankylostomlase et l 'angul 1lulose ndcessltent
souvent des méthodes d'enrichissement pour faire le diagnostic
1
des paucl-Infectlons, ou même parfois des Infestations massi-
ves pour les ankylostomes. Les auteurs sénégalais ont pratiqué
r
la même méthode que nous, c'est-à-dire,
l'examen simple, donc
nQS
résultats restent comparables. De même pour l'amibiase,
1
l'Incidence est peut-être diminuée par le fait que tous nos
1
malades
étant diarrhéiques, ce qui réduit les chances de
trouver des kystes amibiens mars (et des oeufs)}
les selles
moulées étant les plus favorables à leur découverte. Des
auteurs ont mis en évidence l'Intérêt de la méthode de KATO
dan s i ' a ppré c 1a t Ion qua lit a t 1ve a us s 1 qua nt 1+ .. t 1ve dei' 1nf e ~.
ta t ion par a 5 1ta t r e (33),
(46), e') par tic u Ile r dan sie sen quê-
de masse.
On peut soul 19ner aussI que l'appréciation quantlt
tlva du parasltage est Impossible par notre méthode, mals
ceci
Importe peu en J'occurr8nce •
.../ ...

-
94 -
3 -
ÇQ~~~~I~18~§_1_ÇQ~~~Qy~~Ç~§~E8~llQY~~
------------------------------------
Cette étude, malgré son caractère fragmentairs J
nous montre que
les parasitoses Intestinales sont un véri-
table prcblème de Santé Publique pour les populatIons sub-
urbaInes de Dakar.
Elles sont 1iées aux conditions d'hygiène défec-
tueuses dans lesquelles vivent ces populations et leur trai-
t em en tex Ige d6 S sol ut ion s
qui dép â s sen t
1j ut 1 Ils a t Ion
d'antiparasltaires conso:llllés lors des consultations c:uoti-
dlennes données dans des dispensaires comme Saint-Laurent.
Dé j à SAN KA LEe t 8 EYE \\( 3 9) a val en t
s 19 na 1é que 1es
mesures thérapeutiques semblent sans effet sur les taux
d' Infestatlon
malgré la forte fréquentation de ces dlspen-
l
saires. Elles doivent être prolongées par des mesures dç
prévention.
Cel les-ci doivent avoir pour but la rupture des
charnes de contamination. Or, ceci suppose une éducation
sanitaire des populations adapté~ et leur prise de co~science
des mesures 2- mettre en oeuvre pour mener à bien cette lutte.
Nous avons étudié trois exemples d'actions éducati-
ves menées près de cette popu'ation et nous les exposons
1c 1 pou r en mo nt r e r i ' i nt é r ê t. Ces 0 nt
- un crganlsme ministériel.
le Bureau de
If Education
Sanitaire.
... / ...

1
-
95
-
1
-
le projet belgo--sénégalais de Pikine, où
le Dr.
1
Jancloes tBche de faire profiter
les populations de son
expérience en matière de participation sanitaire.
1
le projet CHODAK de Grand Yoff oui
sl a ttel le è
ia
lourdd t6che d'amener
les populations par une prise ~G
consciencE"; progressive~ à "assumer collectivement et sel j--
dair e men t
d €: 5 0 Pé r·a t ion s de mie ux - ê t r 8
i nt é r e s san t
un{:~
co mmu na ut é \\. I I I Et a t- d e r.1 eu ra :1 t
'i déc ide ur.,
0 r 9 a n i sa t sur,
dis -
pensateur de services sociaux!l (27),
3.1.
Le 3urfl!::lu de Il::ducation pour la Santé
Le Bureau de 1iEducatior pour
la Santé rElèvE;
de
la Direction de
l 'Hyg ï'ène e,t
la ProtectIon de la Santé
du Ministère de
la Santé Publique.
Ce Bu r eau
s i tué dan s i e qua r t i e r dei a 1';,3 d i na a
pour principaux objectifs
-
r lEducatlon
~utritionnelle
-
la
lutte contre
la Mauvaise hy:;iène
-
la
lutta contre
les maladies transmissibles
SCn action s'étend sur tout
Is territoire, chaque
région médicale bénéficiant d'une antenne du B.E.S.
Dans le dor"aine qui
nous
intéresse plus particulièrement,
le 8.C.S. concentre son action sur
lé)
lutte contre le p(ril
fécal
vls3nt Ô 1 1 assair.issement peur
la protection dE:
IIEn-
vironnement Humain.
Le programme en est tr8s étendu:
- contrôle des excr~ta
- contrôle de 1 1 eau
... / ...

-
96 -
contrôle des ordures ménagères
contrôle des fumIers
- contrôle des
insectes vecteurs
- contrôle de
la pollution atMosphérique.
Le contrôle des excreta 8t des fumiers relève ~'us
particulièrement du B.F..S. et
IE::S rôyons d'actions en sont
-
les quartiers; au niveau de groupes constitués.
Le
8.E.S. organise des causeries avec 1 laide des instanc€s
sn
plûce en
IYoccurr-oncc
le chef de quartier, q~i
réunit
ies
hab i t ê nt s sur s a If tut e Ile".. 0 U â 10 r sIe. s no t ab i 1 i tés r € 1i -
gieuses quand c'est
le cas.
-
les centres sociaux~ relevant du département de 1 iAc-
tion Sociale où
jes femmos et des jeunes gens sont &ncadrés
par les Aides et Assistants Sociaux.
Les llOutils" dont dispose
le. B.LS.
sont constitues
par différents moyens de communication plus ou moins ~daptés
aux circonstances:
- des affiches,
comportant des scènes plus ou moins
explicites; et une
légende simple .
." des films commentés~ le flanellographe,
souvent ap~r:.-
ciés p2:lr ceux qui
ne
lisent pas.
-
la radio}
sans doute
le 1":wyen
lE: ;::/us efficace ~·o.1r
a t toi nd r e l G S gens;
surtout 1a masse des a n".'i ! p il ab È t s s.
L~.-
6missions ~ raison de Jeux par semeine,
sont diffusées
le
soir après
le ciner,
heure cL: généralernent
la famille Est
rêunie, ce qui
entraine jas discussions anim~es. De plus
les
ho:nI'f.E.S écoutent; eux qui
sont
le plus souvent dbsents
lors des
causeries de qUërtiers.
... / ...

1
_.
97 -
Qua~d
les moyens sly ~ritent; une action spectacu-
1i} ire (; 5;- l'l1 G nf c; C ï est
1e c û 5 dei a ': Qui n z. air. s d (;l 1a Fr cp r e-
té:"p au cours de
laquelle toutes
les inass média sYaccordont
pour s ensibi 1 iser
la populaticn et appuyer les 3ctions sani-
t~ires menées conjointement. ~alheureuseMentr tous les moyens
mis en oeuvre sont supprimés éussitôt
la Quinzaine achevée.
Il
faut mettre 1 iaccent sur Iss difficuftfs ren-
contr&es par le B.E.S.
-
les ressources financi?res sont quasi-inExistantbs
selon
le personnel; su;
le plan matériel)
les moyef1s 109is-
tiques sont
insuffisants;
les moyens audio-visuels d&jà
exlstarts ne sont pas assez adaptés: en effet; beaucoup
dllmagE:s proviennent de
l',str\\!lnger E,t
l'on s'est renàu compte
que
les imaJes représentées étaient soit inconnues,
soit mal
interpêtées par 11 assistance.
-
1es ressources t">umal nE;S sont
i nsuff i santes, non seu 16--
ment par leur nombre. mais encore du fait de 1 'a)sence d:un
personnel
jeune et dynamiaue,
È:
liabri dlune certainE: inertie
bureaucratique .
.. au niveau des mJsses;
le 8.E.5.
5S
heurte LI; inccv,-
pr~hension. ~ais est-ce vr~iment de Il incompréhension?
11 12: s t e n t 0 ut cas r 8 el
q..: 8
1es 9 en sne
sui '/8 nt~, pas. A
cdté de
la modestie des
méthodes d'approche. doit êtrs
aussi
incriminée 1: insuffisance de
1i infrastructure sanita:rô
et d~" 1j hY9 i è ne: a p po r t
die a u i n s u f fis a nt; a bsen c e dei ç tri -.
nos et d"&goGts ne permettent pas aux actions du B,E.S. d'être
suivies dtS résultats ~ttendus.
... / .. ~

-
98 -
Il
est
regrettable qu1une ~valuation n l alt jamais
"r::..
été
f 2l i te d e pu i s
p r ès d e 10 ê n s.
En
fa i t
d i C: valu a t ion,
no U S
retiendrons
liappréclation
hautement
qualifiée du Directeur
du
[;,. E • S.
,-!.
8 EY E
:
' Av e c
d El S mo yen s.
no us
pou r rio n S (J c :; 0 r.-. -
plir .jiénorrnss progrès':.
3.2 • .!-e ror0..l!.:..T 8e 1go-Sénégê 1ais d~__?~~.~
Créé en
1975,
ce projet a
pour
but
la
pror.o-
tion
de
la
Santé et du
8ien-Etre.
Le ~oyen ~mployé est j'ess2-
ver de
fail'€
gérer par
'J'le
population
responsabi tisée sor:
patrimoine santé.
Ainsi,
a été cr6e un dispensaire dlauto-
gestion:
le Centre Do~inique qui
fonctionne d\\une part
p2r
les cotisations
des malades
(50 CFA de 0 ~ 14 ans ai
100 CfA
au-dessus)
et
d;autre part
par une subvention
de
1 1 Etbt
(6JO.OCC
CFA
pô.:r ùn).
Dans ces
dispensaires;
sont dispens6s
les
5ci~3
quotidiGns grâce à
la
présence dt Z médecins:
le Dr.
JANCLOES
de
1 1 Assistance
Be1c::e et
le Dr.
SECK,
Mé.decin-Chef
de
lêl
Circon::cription ;~êdicaI8> de Il,
infirmisrs
ci-
.j'un rnédecin-
laborantin
qui
se charg~~ Je tous
les exç:men:;
bioclln'9'''ês de
base det':"'é:r.dts.
Des
séônces d'édUCation
nutritionnel le~
€/îtrêlr'T
Jans
10 cadrs du P.P.N.S.~
sont ~ssur§es par ~ne assist~rt0
sociale secondée
p~r des ùides bénévoles et un agent s0r:itaire
féminin.
... / ...

-
99 -
,
...,.
~..::",'
,
~
Un programme dù
lutte anti"tub6r2"Lf'l~tlse mEnée pùr
un agent sanitaire et un bén€vole,
s'efforce de dépister
les
tuberculeux
(la population semble très coop§rante)
~t cÎassc-
rer,par la vaccination.
la
prËovention dans
la famille des
malûdes dGpistés.
F'arallélement aux activit§s dl. dispensaire,
ul1e
association pour
la promc,tion d9
la Santé dite"'.P.~. PIKINE
a
été créée composée de ~:Comités de Sant&\\ qui
repr{sentsnt
chacun
les populations desservies par une unité de soins
(Poste Je Santf] Centre de Sal1t8.
etc ... )
:
il
faut
préciser
~ cet endroit que.
~
l'exemple du Centre Dominique, d'autres
postes de Santé ont 6t~ am6na9~s dans
la mime circonscrlptioG.
Cha~ue comité est administrf par un Bureau Glu pour 2 ans.
au cours d'une assemblée générale: c 1 sst
le 8ur8au qui
choi-
slt
les moyens perr"letTant à SE:;S membres d'Z'lmél iorer
la quai ité
des services de Sant~ (achats de mtdicaments,
vaccins,
pro-
duits d 1 entretien
primes aux agents de Santé com~urautaires).
i
C=est aussi
le Bureau qui
est charg? ~e gér3r
165
ressources,
de coordonner, de superviser et d l fvaluer tout progra~me
d'actIons permettant d'atteindre
I~s buts visés.
p,insi ..
l';A.P.S.
ccnstitue une unité opér.Jtionn81le
au service des structures ftati~ues et municipales en parti-
C:.l 1 i e r
d u r·11 ni", t l\\ r e dei a
~. z: nt é Pub 1 i qUE' •
Bel
exemple de partlcipatior. r6spansable,
les dls-
pensaires d'auto-gestion sont appelts 2l jou9r l;n grar>d rôio.
non seulement sur
le plan des soins$ mois bncore sur ls pl3n
éducatif;.
permettant une moi Ileure action dans
le cadre dE.
la
prévention.
. .. / ...

-
100 -
Aucune ~~tlon n'a encore été menés de façon systé-
mat!que dans le domaine particul ier ~e la
lutte contre les
parasitoses Int~stlnaless car la priorité a été donnée par
l'A.P.S. à d'autres problèmes. Cependnnt culul dûs latrine·
a été posé, et s'est heurté ~ des difficultés techniques no~
encore résolues semble-t-I 1.
3.3. Le Projet CHODAK - Grand Yoff
CHODAK est un projet de recherche-action con
joint au Secrétariat d 1 Etat ê la Promotion Humaine et au
Programme de Format ion pour l'Env i ronnement (ENDA). Son but
est de réaliser un tr~val 1 d'animation dont l'objectif à lon9
terme est la formation d'une association volontaire de déve-
loppement du q!Jartler capable de gérer
les réal isations com-
munes et de pre~dre en charg~ les diffécents problèmos soule-
vés en collaboration avec 1es services publ ics.
Les responsables du projet sont: un
inspecteur de
l'Animation affecté au projet par le S.E.P.H. et un membre
con t ra ct ue 1 del'E NDA (e n 1 \\ 0 ecu r r e nc e ~1 r. 0 L1VfER LAU F{ ENT
géographe-sociologue)

7-
. -' animateurs recrutés par l 'DIDA et
5 cadres affectés par le S.E.P.H. constituant l'équipe opé-
rationnell'3.
3.3.1.-
Son terrain d!appl tcation
Le quartier de Grand Yoff est un0 agglo-
mération de
la proche banl ieue de Dakar qui
regroupait une
populaticn de 1,0.000 habItants en 1975 .
. ../ ...

-
101
-
C 1 est une banl Îeue charnière 2 la frange de
13 grônde vl Ile
dakGrolse (SICAF)
en bordure di~ne zone alors vidai mais
d~vant recevoir 140.000 habitants à partir de 1980. C1 est
une ban 1 jeu e
i sol é e eth ,~: t é r 0 9 9 nc
9 r 0 u pe s soc i a ux et rel i -
gleux, quartiers très diff(renciés~ peuplement d/origine
div5rses~ communications difficiles avec
le res-:-~ de
la ville
sont autant de p~(no~èn3s à saisir et à maîtriser.
3.3.2.- L1opératlon-Santé
Li un des volets du projet qui
nous
ir.tG··
r t S sen t e s t
i 0 Pé rat ion" Sa ri té
qui
vis e à am é 1 10 r (~ r 1 i 1-: y9 i (; ne
et
la Sant6 dans
I~ quartier.
Ce n:est qulsn 1977,
que
le projet en accord avec
la population -'&cidé diaider
les habitants à gérar
IG'.lr
capital-santé en
intensifiant
les actions de ~édecin6 Pr[ven-
tive et en organisant
l 'amél ioration de
11hygiène~ dioù une
action principale qui
est
l'Education Sanitaire de bése.
En effet, dGvant
1 i insuffisance de
1; infrastructu,e
sanitaire ccnstituée par un dispensaire public et un poste
de Santé cathol ique"
il
siest avéré nécess:Jire d'évoi 11er
lé~
population ~ une prise dg consclenc8 de ses responsabi 1 It€s
en mati~re de Santé. Une enquête de Sant~ men~e en 1976 a
révelt que
la plupart des maladies rencontrfes dans
!e quar··
tier relevait du manque d'hygi~ne, d'oQ
Il importance ~~ felr~
comprendre à I<'! populatior:
l" inuti 1 ité di inv(~stir' Gans
165
soins s' i 1 fëllait se retrouv8r dêlns
les condition::; ayant
d~termjr.É' la maladie.
. .. / ...

-
102 -
3.3.3.- L'organisation de
l'action
Le ~uartier a §t0 divisé an secteurs.
3 êquipes de trois ~ quatre m~mbres ont ftG constitu~es au
n J va a Li
de. CH 0 0 Al<.
A
1a de (,l and () dE; 5
f e rr. r;~ es,
plu s r {c e rt i v (. s
e n mIf i e u ur:, a i n que
1..:; s
ho min ;0: S r des 9 r 0 u P1:, S d El f e mmes s e
sont constitu~s dans
las qU3rtfers,
unit6s d9 base appeléss
"grOuf)0S d'entr'aide sociale!:. Tr'~s vite, aux
leçons de couture,
de coupe,
dl':; tricot;
dl)
crochet,
et d\\économlo dOrti6Stiqu8;
sc;
sont ajoutées des act 1v i tés nouv611 es
indu i tas par dE:.s base i ns
nouveaux
:
-
des garderies dienfants
: car ces actlvit&s ont r6duit
con 5 i d é rab 1e men t
1e s t e mfJ S cl e
i i ber- t é
d (:; s
f e mmE, S d i1 ns i e s
quartiers.
-
1 1 alphabét1sation
(95 % de ces fommes sont analpha-
bètesJ.
. dans
le
langu'3 Wolof
Dour
la
lecture,
l'écriture
ot
la communication courante.
5Iphab(~tisatio(' fonctionn'ê)lls 8t s01Gcti\\l6 pour
la couturt3,
pris(; de mesur':3,
la coupc:,
la :j8si-ion
du matsrie:,
létat dûs besoins ~tco,.
1 1 1:rganisatiorl de f,:ouiins
2.
mil
1 e
:,1 i 1 851"
resté
l'al irnûntation
de base du matin
ct
Cu
soir '3t c;.)r,trlbue i)fj
sevréJge des enf3nts. Or ..
il
faut allsr
loin 81" fairf-:
lù queue
pour
la mouture de cett8 c0rGaie en farine.
-
la prévention sanit~lr6 : Grand Yoff est un qu~rtier
Infra-urbain qui
sIest créé ~pontanÉmGnt depuis 195~ et qui
continue à se développer.
. .. / ...

-
103 -
Or~
t'installation des populations ns siest pas falttO con"
jointement avec
la mise en place des équip6men~s sanitaires
adéquats. Un seul dispensaire au personnel
r~dult est sur
place~ le poste de Santé cathol ique étant dfai Ileu:-s assez
éloigne. Aucune maternité;
aucun centre de P.~. 1. n~€xlst8.
La couverture sanitaire est q~asl-Inexistante donc. Aussi. e~
collaboration avec
l'infirmier résidant et d'autres spéc1a-
Iistes~ CHODAK a
invité la population à rechercher des solu-
tions
intermédiaires pour alléger les consultations du dis-
pensairE gr~ce à
:
.-. la mise sur pied et
l'organisation d!une équipe
iti-
nérante de Santé pour assurer
l'éducation relatIve & I~ pré-
l
servation de la Santé d6s habitants.
.- 1 i a c tua t 1sa t Ion,
pen dan t
1e s pé rio des a d é qua tElS1 dei a
1
prophylaxie m6dicale.
[
Cependant cette o~ticn exige des préalablès de
[
formation et 1 :obtention c;'I un mat6riel qui
n'est pas à
la
portée des promoteurs. Trois enseignements sont menés régu-
1
1 1èrement :
- une éducation pour
la santé
1
- unE; G:ducatlon nutritionnelle
1
- une éducation s~xuelle
Liéducatlon ?oür
la SanTG se fait sous forme de
1
SGanC6$ de causeries dans
la maison d!une des membres du
1
gtoupe. Ces causeries doivent S~ ü§rouler sur dss sujets
devant d&boucher sur des actions concrètes : p~r exemple,
1
dans
le cadre de la
lutte contre les parasitoses
intestinales,
1
. . . 1 ...
1

-
104 -
une pre:!\\ i ère étape ava i -r cons 1sté
à fa i re des examens de
sel les qui avaient montré que tous
les enfants ~taient très
parasités et que 1 ;ascaris et
l'ankylostome prédominaient;
et ensuite à déparasiter systém3tlquement tous
les enfants.
Quelques mois plus 1ard; c'est non sans surprlsG que les
novic85 apprenaient que le taux de para~itisme était loin
d'a v0 i r d i min ué •.•
i 1 a don c été
l' 0 c cas ion d e dé mo nt r e r a Il x
gens que
le mGdlcamant sans
la
lutte contre
la contamination
(par
l' ignorance de son mode) étalent sans résultats b~né­
fiques.
Dès
lors,
la deuxième étape devrait se dérouler pius
facilement e-r apporter des résultats plus posItifs
~
il
5'a9;1
di initier
les gens aux divers modes de contdmlnations par les
vefs
Intestinaux, à reconnaître
les symptômes évoquant ces
parasitoses, et la conduite à tenir.
Pour
Cf.) faire,
les causeries sont faites pôr I~ gl~oupe même,
c'est-â-dire qu'une femme d{signée â
l'avance fait un bref
exposé SUi CG qu\\clle sait, ensuite critiquée par ses compe--
gnes. C'est alors seulement ..:Ju'intervlent l'animateur avec
ses exp 1 i cat ions i i 1 ustréos par des séquences de diapos i t ives
(déjà montées:
1° Ascaris,
2° Ankylostom0) dont
les acteurs
ont étfi choisis parmi
les gens du quartier et
les enfants du
Cours SAINT-PAUL, ainsi que par des affiches a la portée d~
leur compr&hension. Ainsi;
seront traités
les thêmes des
piE.ds nus: des mains sales, des
légumes et fruits non
laVÉS)
de
la géophagic courante chez enfants et femmes enceintes$ des
sel les riches en oeufs contaminants etc ...
Clest à partir de ce stade de prise de conscience: que l'appcwt
bénéfique de médicaments peut être abordé .
. ../ ...

-
105 -
.
L'éducation
nutritionnelle porte sur
les consE,j!s
de régime et apporte une
information
sur
les srOUpf)S d'aliments,
"al imentation du bébé JusqUE: pendant
le sevrage$
le qua 1ité
des produits
locaux$
\\ 'équi 1 ibre de
la ration allmE;ntâlre .
.
L'education
seXUGIIe apporte des
informations SUl-
la conception,
la contraception,
l'espacement des ncJÎssances.
Cet enseignement
se fait au moyen
de diapositives et de sché-
mas que
l'animatrice commente,
en
rappelant do temps en temps
des notions déjà enseignées.
La
fr-I-m:'ltion des auxiliaires de base:
se fait parq-
Ilèlement.
CGS
femmes appartonant aux group0s d8 ba58 sont
chargées d'assurer
la
1 iûison
entre
les
populations 0t
/HS
services de Santé.
3.3.4.- Son
développement
Après trois ans de travai 1;
le sentir.wnt
dt:
l'équipe dE" Grand Yoff
(.:;:st
qu'i 1 stagit d 1 un travai i
de
longue haleinlô) dont
les
résultats
n6 sont ni
immédlêts ni
spectaculaires.
l'II
faut
pouvoir aller au rythme dc:s popul;;,-
t ion s,
qui

st
1e nt.
D.) plu sun min i mu m d' 1n f ras t rue t ure,
('; n
part 1 cu 1 i er
sur
1 c
plan dé.
l ' hyg i ènE' de
l ' env i ronnerr:E-:nt 1
est
nécessêire".
En effet.,
il
est difficil0 de
fair0 ::lppllquer
IE~S
précc~1e[ ?ropos~s aux habitants quand on SGi~ les pelne~
qu' ils ont à
S6
procur'.o.I-
1 (eau
potab 1 e et
à
1 a
conserver pota-
blE,
quand on
salt que
les dép6toirs débordent
I~s rues et €nva-
hissent
les l'terrains do joux'~ d'3S enfants,
faute de services de
VoiE:rle et absence d'égoûts
peur
IE;;S eaux d'utilisations domes-
tiques)
quand
les
latrines
sont
presque
Inexistantes.
1

-
106 -
fl,ussÎ
ces obstàc/es vont-ils i'cnter d'être vaincus
d'aboia par
la prise de conscisnce de ta populations puis par
sa prise ûn charge de cas objectifs. A cat Agard,
précisons
quo,
étant évidtntes
la situation économique ct
la modestie
d35 revenus de cette population,
la
d6marche adoptée 8St la
sui van i- 0
:
pou r
! es 9 r 0 up f! S d l 'ê: nt r ' a i Ge soc 1a ux.
a u bû soi "
financier
limité,
1~1S personnes intéressées à une action
co t i S 0 ntE:l los - mê mes pou r s u bv € n i r à
1 1a p É. rôt 1a r:
;.
qua nt il U X
groupos de production.
l'apport en capital
tHant plus
impol~-
tant,
i 15 sont aidés par des organis~6s contactés par CHODAK
qui
interviennent par des prêts ou des dons. Le financement
le plus
important et le dûrnier en date
(1980) a êtê acccrdi
par
le Fond dos N~tions-Unies pour
lûs activités en matièr~
de population,
il
sfétale sur deux ans.
3.4. ?erspectives d?avenlr
Il
découle dG 1'6tude dE ces expériences en
matièrb de dêv~!o?p~m0nt sanitaire, que
la particlpdtlon d~i
colleci-lvités aux objectifs perrr.E>ttélnt 11anélloration de>
!(U~
conditions de vie,
loin d '€tre
source d0 désordres, constitu-
a U cor: i-r air E' unE:
v 0 i El e f fic ace pOli r
r € n t iJ b i Ils e r
l I a c t ion
gouver~~~cntaIG. La stratégie ~ odopter suivrait
le schém~
suivant:
- formation et motlvati~n des Encadreurs (Personnel d~
SJnt6, Educateurs et Assisi-ants Sociaux, Agents SâllÏtaireS"')1
- sensibilisation et éducation de
la populatIon.
- assainissement avec développem~nt des unités dû Sant&
1
de baSE; et fournitures d'équlpoments sanitaires.
1
1

-
107 -
Quelques prlncipûs fondamentaux en matière de par-
tlclpatlon doivent être rappelés ici ~13~
\\
--L'éducation sanitaire Individuel le doit êtrt chro·
nOloglquement s~condaire à
l'éducation communautaire. Car
~l'adhéslon et l'acceptation Individuelles ne sont admissi-
bles p
L ... ), qu'après consultation, concertation et déli-
bé rat ion du 9 r 0 U Peau que 1 lit ndIv i due t
sa fa mille s €
rat t â ..
chent continuellement de façon
Implicite':.
- ~~ins les distances culturel les entre les vulgari-
sateurs et les habitants sont grandes, plus le message édu-
cattf est compris et Intégré.
Ce principe justifie donc pleinement la formation
1
des auxi 1 laires de base dans le projet de Grand Yoff.
Comme le dit JANCLOES,
le non respect dG co principe fonda-
1
mental p ~ lui seul, û fait échoué bon nombre de proj€ts
(20)
1
- -Le pouvoir de contrôle des Comités de Santé n'est
1
pas un devoir mals un droit.
Il
fait partie da 1 ih6ritagc Cl
des responsabi 1 ités laissées par
les Ancêtres aux Chefs tra-
1
ditionnels.
Il
relève de
la
compétence des responsablüs de
Santé (Infirmiers etc ... ) de 16vf;r les contraintes technicut:
1
de ce contrôle afin de permettre aux Chefs d'exercer
leur drc'
1
Au Niger,
la participation des collectivités 2? l'J
1
résQI ut ion de· 1eurs prob 1È:mes san l'ta 1res, 5 t,.est effectuée dan
le cadre des Equipes de Santé Villageoises (23)p auto-enca-
1
drement sanitaire aux caractéristiques originales qui en ont
faIt
le succès:
1
1

-
108 -
-
f 'engagement
volont~irG des Communautés soutenu~3
l 'engagement r~ciproquo de la Nation ct des C3dres Admini
tratifs.
-
ln volonté des Servicc~ Publ ics de
I,~ Santé d", dt:t
ter les besoins r6als dG la population pour y remfdior .
..
Iluti 1 isation maximum dr,s
ressources
local65 tant
personnel qulen mat6rl~1 et fventuel lament en budget de
fonctionnement.
En résumé, tous ces oxemples d'actions ont pour
objE·ctlf de supprimer "cette mental itô "d'assisté"
lnstdu
au sein des populations qui
s'en remettent au Gouvernem~n
à
lïEtat-provid(once, pour
l'amélioration de
IE,ur sort (21
§
§

CONCLUSION ~~MERALE


1
1
-
109
1
Notre travail a eu pour but d'évaluer l'Intérêt d'examens para-
1
sltologlques de sel les effectués dans un Poste de Santé situé dans la
partie suburbaine de 1?agglomératlon dakarolse.
1
Les parasitoses Intestinales sont très fréquentes dans nos ré-
1
gions et affectent surtout les enfants. La majorité des parasites Intes-
tinaux ont un fort pouvoir pathogène entratnant :
1
- soit des accidents aigus souvent mortels
- soit des aggressions continues, chroniques qui, partlcul ière-
J
ment chez l 'enfant malnut~if peuvent avoir des conséquences irréversibles
sur son développement psychomoteur.
r
Or ces parasites sont él iminés avec les matières fécales dans
le milieu extérieur qui prend alors une Importance capitale dans la chaln8
1
épldémlologlque qui conduit le parasite de l'hôte Infecté à l 'homme non
encore contaminé, et constitue un risque permanent.
1
Notre enquête a donné les résultats suivants
- Les parasites Intestinaux ont représenté 59 %de positivité
avec une nette prédominance des ascaris = 25,3 %des examens positifsp
suivis des Giardia 11.9 %, des trichocéphales (10s1 %s des amibes 7~ 7 %f
des ankylostomes 1,6 X, des taenias et des anguil Iules 1,3 %cha~ue)
enfin des oxyures 0~5 %. Les associations parasitaires sont nombreuses
surtout pour les ascaris et les trichocéphales qui s'accompagnent de tous
les autres parasites Intestinaux.
- Les rarasitoses fntestinales semblent 1lap~nage du sujet jeune
91 , 9'1: des conSlJ Uants de 5 à 14 ans présentent des he 1minth 1ases et
7 1 Y.
des en f él "ts de 1· ê 4 ans éga 1ement. Au -dessous de 1 an; 1GS para-·
sitoses sont r~res) et à partir de 14 ans, elles dImInuent sensiblcmento
- _, existe une légère prépondérance féminine
- '_a fréquence des parasitoses suivant les différentes ethnies
semble coin~ider avec la répartition ethnique de la population dakaroise
ainsi Wolof 'J~érer
et Poul
sont les plus parasités mais constituent

1
-
110 -
1
,
aussI 11effectlf le plus Important de l 'échantl 1Ion étudIé. On note ce-
pendant que les Peul. présentent le plus fort taux d'ankylostomes.
1
- Il ne semble pas y avoIr de varIations notoIres des taux ob-
servés au cours des différents mols.
1
La compara i son de nos résu 1tats avec eeux de dIfférentes en--
quêtes nous permet de dire que :
- la fréquence des parasitoses Intestinales en zone suburbaine
dakarolse est en rapport étroIt avec les conditIons socIo-économiques
de la populatIon, et la précarité de l'hygiène dans ce milieu.
-
les mesures thérapeutIques semblent sans effet sur les taux
d"nfcstatlons, sans compter le coût élevé de l'utIlisatIon d'antlparasi-
ta'.res que cela nécessite· Les mesures thérapetitlques doivent donc être
considérées comme secondafres par rapport aux mesures de prévention visaG~
à la rupture des chalnes de contamInation. Ceci suppose une éducation du
publIc en vue de sa particIpation volontaire et responsable.
Or, et nous citons le Dr TORFS ( 45),"Ies populations au ni-
veau de vIe médiocre sont attachées à leurs attitudes et à leurs croyances
au poInt que des changements à intervenir leur font craindre l'apparition
d'une situatIon encore moins favorable que cel le qu'ils connaissent déj~
Ces craintes ne peuvent être vaIncues que par des motivatIons et par la
constatation sans équivoque du bfenfalt des actions de Santé Publ ique.
Le succès de cette entreprise repose certes sur l'engagement
effectif du gouvernementCde l'Etat) et des cadres administratifs et lelJî
volonté de soutenIr les actions de Santé communautafres, principalemenT
par le développement de l'équipement sanitaIre, l 'assafnlssement du mil leu
et la partfclpatlon flnancfère aux programmes diact~ons communautaires,
m~ is surtout sur l'engagement de la population.
Déjà en 1835, QUETELET (45) déclarait t:: ilia prospérité d 1 un
état dépend moins de l'accroissement de la population que du mafntfen en
vie de ses membres".

1
.. 1 1 1 -
1
1
Nous avons étudié 3 actions de dynamique communautaires qui
se développent dans ces quartiers '. suburbaIns :
1
- celle du bureau d 'Âducât ion pour 1a Santé
- cel le du projet belgo-sénégclais à Pikine
1
- cel le de l'opération santé du projet CHODAK
1
L'action du Bureau dlEducation pour la Santé est difficile à
estimer: el le n'a jamais été évaluée. El le bénéficie de tout le dynamis-
me de son directeur, mals ce n'est pas une véritable actIon de partici-
pation.
L'action du projet belgo-sénégalals est à base et ? visée com-
munautaires. A l'InstIgation de ce projet a été créé au sein de la popu-
lation une action appelée APS Plklne qui dépend des responsables de
quart 1er. Elle est encore toute--neuve', -ma i s on peut espérer qu! e Il e por-
tera ses fru 1ts.
/~.->
l~
.
\\ .'.,
L•opé rat' on Santé~~" pr~ e'1(èHO~A
j
K' est a" s s 1 de base c"""'" na"··
taire. Des groupes de femmes,~__~~~.stltuéS par quartiers aprel6s
"groupes d'entraide sociale". ~~&uon\\f.,pour objectifs, entre autres:
- . - " , - ,
- une éducation sexuel le
- une éducation nutritionnel 10
- une éducation d'hygiène générale.
Dans cette dernière entre évidemment la lutte contr8 les para-
sitoses. Or un des préalables est d'abord de les connaître, ce qui apporte
un témoignage de poids au bien-fondé des examens parasitologiques de
sel les avec une adaptation aux moyens locaux.


-
112 -
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ct
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J
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ue·e (~Clnl.
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I f.;JC
.~ Du ~
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Ast~r;diose
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quantitative estimation for helminthic infectio~~.
Inciian J. :~éd. PfS., 1S'78~(67) 231 ~ 22.3.
j
)
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1
1
1

Tf:BLE
DES
t;i!\\T l Er ES
-=-=-=-
~kPPEL SUR LES P4RASITES INTESTINALES COURANTFS
1. L·amibiase .•............. i ••••••••••••••
, ,
2. L4asca ri d i 0 se ...•...•...................
1:":
3. L'a.nguillulose
.
22
4. L'ankylostomiase ..•.....................
2(;-'
5. L'O xy ure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3C
6. La tricocéphalose
..
7. les têniases
43
f ,
!
• • • • •
,
• • ;
8. Giardiase ou lambliase....... ..... .•....
47
2 EtH: P!tRT 1E
============
L'ENQUETE
1. La population étudiée
.
1.1. Statut détr.ographiql'c éu SênG981
et du Cap-Vert.....................
52
1.2. Répartition ethnique
~..
53
1.3. Les qu~rtiers intpressés...........
54
2.
Le Poste d~ Santé df..: Sa int-Laur:::nt......
57
2.1. La situation g~ographiquc..........
57
?
n
-.. '- .. ni st'.!r·; (lU::: ••••••••.••••••• , ••••••••
57
.,
')
'- ....) ..
L~s locaux du Centre
.
57
2.~. Organisation administrativ~ ct
personnel soigllant.
.
2.5.
Fonctionnement du Poste de Santé ...
59
...... 1 ......


1
1
1
2.6. SourC2S de rece~u
.
59
3.
:"éthol..~e dc trava i 1.
.
60
1
3.1. t'atériel je: trilv·~il
.
50
1
travaux
.
61
1
3.3. Les limites d( cette mtthod2 ....
3 P,:.E P.q:"T 1(
===t:====:===
r
1
1. i\\ na 1y s e d(: ~ rés li 1t ~ t~. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.1. Distrib~tio~ ~€S para~itRs rcnccn-
(
tr'és
.
1.2. ~ssociation rara~ites - class~
r
è'âgc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • . . . . .
64
] . 3. r. s Si) C i il t i Q n r' ? r ?" s ; tes - s ex t: . • . • • •
6 S
1.4. fssociaticn rarasites
;:·thr:;~ ....
1.5. Association d~s rarasitQ~ entr~
eux
67
l
• • • •
Ta :- 1cau x l il 1. '='" • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • , •
2. Etude criti~u~ des r~~ultats
,
.
86
2 . 1 • 1 . -
1e s t a li x 0 t: S Gr 1(·5 -: • • . . . . . . .
E':.
2.1.2.-
1,,:::,
'/ari(ltic;iS J·.:.s to:,:'x...
g7
2.2. Etude sn~cifiouc p0ur ch2q~G ~ara-
s.1tc
.
('"; (\\
' ..
....."
2.2.1.·L.?~ asc::.ris
..
2.2.2.- les giar~i'ls
.
.. .. .. / ......


2.2.3.- ies trichocéphales
.
2 . 2 . 4 . - 1 C 5 (\\ mi bes. • • • • • • • • • . • . . . . . • •
~: (.
2.2.5.- les r.nkylo~tom&s..
~1
2 • 2 • 6 .
1~:~ s ~_ ngui l 1
v
li 1cs. . . . . . . . . . . . . .
~i 1
2 • 2 • 7 ..' les tac n; as. . . . . . . . . . . . . .. . . . .
~~ 2'
2.2.8.- lt;S oxyurt:s ................•.
2.3. Pertinence des résultats
.
92
3. Commentaires; conséquencEs ~ratiGues....
3.1. le Bureau de l'Education pour la
Santé ••••••••••.•.•••..•••••••••••••
:"5
3.2. le Projet f:clgo-Sên~9alais èe PHine.
{j ,-'.
. . ,
3.3. Le Projet CHOC[.\\K - Grand Yoff .......
1,1C
..
3.3.l.-Son terra.in è
-.
1 appl i cation .....
., .~
..L .: .•
3.3.2.-L'opltation-Santê
1:1
3 • 3 . 3 . - L • 0 r 9 a n i s a t ion d e l 1 3 ct; v r: . • • •
:'. 0 ~
3.3.4.-Scn d~"elopper'~Lnt.....••.•....
) Ci 5.
3.4. Perspect;vés dlAvenir ..••.•.........
i l'
.L , .
CONCLUSION GENER~lE
==:==~:============
!.12


LE
SERMENT
D' HIPPOCRATE
" En présence des Haîtres de cette Ecole, et de mes
chers condisciples, je promets et je jure d'être fidèle aux lois
de l ' Honneur et de la Probité dans l'exercice de la Hédecine. Je
donnerai mes soins gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais
un salaire au-dessus de mon travail.
Admis dans l'intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui
s'y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés, et mon
état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime.
Respectueux et reconnaissant envers mes Iviattres, je rendrai à leurs
enfants l ' ins truction que j 1 ai reçue de leurs pères ".
Il
Que les hormnes m'accordent leur estime si je suis fi-
dèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de
mes confrères si j' y manque ".


vu
vu
LE PRESIDENT DU JURY
LE DOYEN
vu ET PERMIS D'IMPRIMER
LE RECTEUR DE L'UNIVERSITE
DE DAKAR