UNIVERSITE DE DAKAR
•••
FACULTE DE MEDECINE ET PHARMACIE
ANNEE 1975
"~" -=~_.=-~""=""-
. CONSEIL AFRICAIN ET MA~-'·,
,, ~O~RMl'ENSEIGNEMENT SUPE~~~: 1
1


• E. j. -
OUAÇ",~
1
i Arrivée .••15. MAL .l!l9iUGOU
LE TAOUAGE GIN~;;:é~ous n° t/·g,o-ùil
IMPACT DES PRODUITS EMPLOYES
SUR LES TISSUS GINGIVAUX
00033
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 13 Décembre 1975
pour obtenir le grade de Docteur en Chirurgie dentaire
(DIPLOME D'ETAT)
PAR
Mme N'DIAYE N'DIORO N'DIAYE
née le 6 Novembre 1946 à Bignona (Sénégal)
MEMBRES DU JURY
IRESIDENT DU JURY:
M. Guy Grappin
Professeur
rfEMBRES:
M. Perdix
Professeur
M. Anthonioz
Professeur
M. Quenum
Professeur
HRECTEUR DE THESE
M. Guy Grappin
Professeur

P L A N
1-
INTRODUCTION
1)
Définition
2)
Ori!Jine
3)
Inttrêt de la ql.1esti·::>n en Odontostomatologie.
1 )
Les produits employ(s
2)
Les instruments
3)
Les méthodes ou ted llliques
A)
IIistologie normale de la ~encive
B)
Les .:lltératiolls gingivales paelOlo:Jiqucs
C)
Les
r)
T-~~~~~~~~..se gingivale tatouée
lulies sur les gencives
II)
p'b_?.e.r..y_atiE!~~.c1.i~~t;:.s..
- Matériels et méthodes dl étude
D)
Discussion

C II API 'l' l' E
(1)
l N T R 0 DUC T l 0 U

INTRODUCTIOU
Le mot tù.toLicr se définit ainsi : :lmarql~er, orner telle partie du
corps d'inscriptions ou de dessins indél~biles en introduisant au moyen de piqOres
des matières colorantes sous l iépidcrme". Cc mot viendrait de l'anulais Hto tatoo"
d6couvert en 1769.
Le t;).to~l;).'Je est donc l'action de tatouer. (dict. Robert)
Dans son expression, le tatouël!Jc en u(~éral est polymorphe, il fle~lt
revetir différentes fOrillC!i, tOlites auzd importantes les ".mes que les autrcs ;
comme le dit bien EDMOND DOUTTE :
"Dans Ul1. même instant, 1..;11. même rite peut avoir plusiet:rs fonctions :
le tatouage peu.t @tre considér6 corrane ":Jl ornement, C()inme une {~preuve d' ini tiation
comme une marque définitive de tribt~s, cornme nne mal·q1..·.e révlüsive';.
On pressent à la lectvre de cctte p.;trase, la complexité de l ' Gtude
du tatouage et la pensée du Docte\\.lr L. PALES dans le journal de la Sociét{: des
qui
A/ric&,fstes (Tome XVI 194G) établit 1..me typolouie pertinente d~lS l'ensemble même
~i nous ne la suivons pas de façon intégrale.
En effct, selon PALES, le tatoi.'ag-c fait partie des "mutilations
tégumentaires Il , nous citons:
i l J 'entends par
"m1..!tilations tégVJ'lcntaircs"
les alt':;;rati ons volon-
taires définitives qui ne visent pas à la destrt!ction et q\\..~i sont pratiqllées sur
les tissus de C01.<Vertt'.re de l'organisme :

2
la peau, la m'l<que ...lse (la gencive), certaincs p<lrties du corps qui !.>ont cl.,~tanées
au recto et muqucl.:sc <:lU verso (nilrines <:;t lèvrcs), le!: plans CLt~16s avec 1J,j,1 tü:s;
d'interposition cartilauinct.ix (COllq Lee) ou bien cellt.:lo-a,ùipcl),x (lobule) aL.! ni-
veall de l'oreille.
Selon le bl.t poursuivi, on pe,,,:t les diviser en de;,~x classes
- Celles qui permettent la Eixütion des objets de par'~e
ces mutilations sont '"n moyen.
Celles qui portent en elles-rilêmcs tl)i/t le"'lr sons et que l'on
désiSJ11C COmmtUll:ffie11t sous le terme !J~nt!:riql~e de ·'tatouage:'.
Elle siègent sur la pt:ill.: de prcsque tO\\-ttes les parties du corps et
parfois Sl.:r la ml-'qï.e"'se des lèvres et des gltncives.
Ces mutilations sont ',.me fin.
Le terme de tatouage est souvent employé POi).!' d'::signcr des I;mutila-
tians tégi.unentaires" qui 11' ont qu 'lUle apparence d' analouie anatomiqu.e i ce sont :
les tatouages stricto-sensu,
- les sacriEications parmi lesqt:ellcs on rencontre l;n petit nombre
de sacriEications tatou.ées.
Le tatouagc stricto-sensu est obtem. p~' l' introd~ction dans les
cou.ches proEondes de l'épiderme et superficielles du derme d'une matière colorante
par le moyen de piq~res ou d'injections.
.j.

- 3 -.
Le terme de tatou.:lge doit être rf.:serv(; à cette opération et à ses rÔslütats;'.
Le DoçteLI' I •• PALES C~met ici l.:n ccrt ain nombre dl hypOt:lèscs qui
pourraient nous f.:clairer sur la question. Cepend.::ui.t, il établi t t~l1e différence
entre tatouage - mo:','cn et tatr),.:a~e·· fin qui i:lnotrc avis, est'ui.1 pen injusti-
fiée dans la mesure oCt, ''lOVS pen~"Jns q'~;c C(~c.que tatouilge constit'-.e 'dl moyen .:
MOj!el1 de parattre beat.~, moyen de sc conformer à vne prescripti.:m
sociale ou plus pr~cisl:ll1cnt rcligicl,:se, moyen ùe sc conformer à des exigences
sanitaires.
Dans cette meS~lre, 11 opposi tion entre tatouage .• moyen et tatov.agc
fin n:Jus semble artificielle même si l'aspect instr1.üUCllt.1.1 dl'. tatal iage peut
paraître ph,s (:vidcnt par ici que par là.
Le tatol:age gi:ugival est une COi.:lt,:me co:;rante en Afriq'~le. Il a
acquis droit de cité a;. SI.~l:'!Jal. Cette pratiq:-·e
traditionnelle, bien Gl~e relevant
d'une exigence moins imp ....;rative, est cn t0~:t l:t.:'..t de cause valorist:e de façon
varaible. Il intéresse ùe nos jours une irnportc~:nte partie des sujets relevant
de toutes catégories sociales et appartenant a:,ss~ bien 31.;, monde rr.ral qL~ 'urbain.
Le tatol.:a~)"e gingival est ,mc piUHlCntati0n artificielle des genci-
ves qui peut s'adjoindre à vne gencive rose Oi: à !.ne gencive pigment(,e na..rt:rel-
lernent.
·1.

- 4 -
I l s 'Obscl've aLssi bicn c~1ez les :lOiîlli\\CS, ql.e 61CZ les fenunes mais
beaucol:p plus c~lez ces dernières.
I l int{rcsse différentes races "U'ric.:dnes et la uencive àc ;1a~,!t
est plus sOl.<Vellt en ca;:se q\\\\e celle dv. bas. ~'A lù différe~lce ùes t<.:l.touaaes ordi-
naires qu.i consistent i\\ introchire; dans les cm c'~es profondes de la peau
des
matières colorantes de fa,;an il y produire des dessins durables t le tatouage gin-
gival permet d'obtenir lU~ pigmentation des gencives semblables à la pigmentation
naturelle'l (Guigma).
Le tato~1aUe gingival est ph'.s r(~cel'1t ql:C le tato~,age de la peal~ qL:i
remonte il près de 4 000 ans avant J .C. Le Docte".r GC:rard ROGERHORRI··POETrE en
atteste dans .me de ses oc.!vres : :'contrib'..1tiol1. à l'ét:tde des tato·,.ages eth...iql..1es
et leurs conséquenccs pat:lologiql}CS;' (1951).

- 5 -
L'origine de cette pratiqi;:e traditionl1elle africainc ent anscz
mal définic, car no~:s n
~O"'Noas pas partir d ~t'l1C date pr{cise, les ';t",toilcuses'
elles··rn~mes, n' aYù!lt pl~ nO"5 éclairer à ct: pr0f>n$.
No,,;s avnns cependant affectc'(~ de llombreuses enq'uêtes <1ël11S diffé-
rentes rélces : Uolo.f, Diola, 1-1i:uldinOl-.e, S f.':l'ère, Tm:cnv.leur.
;1.1 semblerai t
q~:~e cette pratiq\\.le provienne des Halois et p1\\.:s pré-
cisément des Laobés qui sont t:l1.C C<lste \\lolof aYéUlt convne frmction soci.::l.1e la
sculpttœe dl.'. bois.
NO:lS avons interrogé l::ne vielle dame l.:\\obé 3.gé de G5 ans qui ne
pratic[de plus le tatov.:-..ge gingival mais qui a. :'pùss(; la mairL'; <J. ses filles
Elle
nons a dit que le tatm:agc uinuivêll n pris naissnl1ce c;:a.cz lcs Ldo1Jés et cllcs
quelques rares Toucol:le:'l'S dl,; Fauta Djalon.
Ainsi, p.J.rlant des laobés et de ~uelqL'cs Tovcmüci~rs ql:i étaient
les seuls d~tcnte'<J's de cette pratique, le tatm~,u(·: uilluivnl s lest r~:pandu à d'al.:"
tres races : S{~rèrcs, Hi\\i1din~.les, Diolas, Pelü:1S, Sara.lcol{;s, Bé\\lnb':lra~, Niornin-
kas, certainement avec llaidc de la eohabitati·~'n.
Il serait pCI..;t être int(~rcssé.\\nt cl' aborder ici q\\.lelql:es l10tions di
d'anthropolouie socL.l1e <tVûllt ùe p01 'rsv.ivrc l10tre expos(~ :
La soci(::tl:: s016gaL).ise est très polymorp:le. Elle ~rro-~:pe eu son sein
llne grande varié:t{; etc:.û.lique à carùct~re eSDentiellement agr~ire et C~l.:lq"l.le et.:::ilÏe
comprend différcntes cOllc:les sociales.
.1.

- G _.
La strlctl're de 1,,\\ Soci(tl': ~l:i1(~rill.:üse traditioïulclle laisse
\\lpp.:lI'ilttre lZle hi(:r,\\rc~.ie entre les individlls cs::;cl!ltic:llemellt entre les hOlTliileS
libres ct les nan-libres.
même.
Par ordre d~ v~lel~ décroiss~te :
". Le~ pril1c~!j
.. Les ~ucrriers
- Les co~rtis~ls
_. Les tisscr.::l.l1.ds
.- Les forgerons et bijo,~tiers
Les twmcurs de peat'x et travcJ.ille·~:;L's de cl,ir (O\\'~dé)
" LeB 0oissc1iel's (LaoL.,'.s)
.- Le~ potiers c,~raJnistcs
- les ariots - HènéL.l.lngi~tes (Gt..{:vds)
Les cscl.:wes affrë.U1c>is ct dépendants
C}lez les UOIOtJ5, cc SOl'.t les femmes qui prati(F'.ent le
tato'..~il.gc essentiellement les fer.1l'Tles "LnOL>l;sl. et IiGcé\\olCls".
/ .
.,'

.- 7 '"
c:!<O:z les hbl1din~ucs, qld prl:sentcnt ,:ne str"~ctnre sociale
parallèle à celle des Holois et des 'rm;c!)L,le'la~s, les castes !;,)cL:ües sont les
sl:ivLllltes
Zioblcs 01·; G,-~ers
l3ijoutiers, fOl'ucrous
!Iistoricns
Cordonniers
.- Griots.
Dans cettc et:ulic, cc soat los femmes ··Ol~d"'·;l Oit "Cordon-
niers;; q....i prLltiqv.ent le tatoll<lge ginuiv:ll.
Les femmes (Fi pratiql'ent le: tatOl.:agc UülUiviÜ l'ont
appris des l.:lob(~s l:1olofs OLt des Ol·.Jts T01'ccmlc ~r~; 0,0 Nc..."1.ding ...cs. N;.lis elles ne
l'ont p.:u: re.;u CQmrole ~lériti.'l.ue d,: p.J.ssr.~.
Dë:lrlS C:·,.J.C1UC ethnie, il existe ,::ne me pL.sier:rs classes
soci ..ücs particl·.lières ql~.i pr.J.tiq;'crlt cette co; '.-:::' 'J,le. Ces femmes, cal' seules les
femmes sont t.:ltOl;e::ses, peuvent le fô:.ire à des personnes <1'l:l1C et:ù1ie différente.
Cependant, q,-cclq'. 'c soi t
l~ classe socLüe ql i détient le
monopole de la pratiq:.;e d•.! tatol..v.ge gil1Uiv.J.l d~U1.s ·'.U'l(; etiulie, cette praticp.:e se
lègue de mère en fille comme Ull~u:::l'it~ge.
Cl est a.insi ql.;.' on observe C:'lCZ les L:\\0;.1(;5 slIrtOllt, ·o.!lle
famille de t.:lt01.tel~SeS depuis q1.:.v.tre à cinq gé:n(~l'<l.ti()ns. Cepell(~;:Ult, il existe des
familles, Laob(s to ••jo: ·.r!;, q,.d se livrent de moL-:.~; ca moüls à cette priltiq~~e•
./.

,,)
j
matologie nf):";s paJ:aît trè~ impprt~nt pour phisie-".r~; r.:1isons :
ê.l) Le tatm..l.:lue gingiv.:1l n'a fl.:1S fait l'f)bjct d'études
scientifiq1;.es part ic.;~li(':j,~es j ~ Isqu 'à pr(:sent. c' c st ·...ne q~'l(:::stif)~l très pe1.~ conniAe
ct qi.ti n 1.:1 donn':: lie1.: g',_ i il 11ll très pet i t nombre th:: p:.:olic.:1tiol1.:J, entre .:latres,
celles de :
- UOLF'F
GUY GRAPPIN, CU. DIPASQUALB, C:rI. '.r;:II\\H
Le ilmlbre est dr)'Uc extrêr.lemcllt ri':cbi t et le t:'!(;r:le re ste il1CCmnl.1
pOl',r beaq::oup cl 'Oùont~!'tomatolouistes,
En o,.ltre, de ces pl.,blicatioal;;, ~;cl:lc 1.:1 t:lèsc de
Nr, GUIGNA n01..1S
donne un apel~r;i..' dol ri:\\pproc:,emcl1t (l'l'li pm.•rra.it c:dster elltre 1.:1 pl'i:.\\tiquc tradition··
t)
Le tato"!'ALlue oingival est Vlle pratiq.:c traditiolUlelle
à laquelle va la pr(:i'{;rC:i.1Ce des S'.:.:l'l-::!]al.:lis il;, ddriment des prntilJucS de 1 'hygiène
bucco-dent().ire eupopôennc modernes, et ccci pO\\:r ph'sic:,:,.rs l".:'lir.olls :
- d; abord ~ cm:sc ùc sa nati:i.rc co:.'t-,,'j 11ière. Cettc
pratique est bien illlpl&ï.t'::c dans 110S mOCl:rs s(.lll:'Gùl.:üses, elle est en cel'Î bca·i:..··
coup plv.s "IDcicnne ql:e 1.:\\ pr':'ltiql~c d I;~yuièlle bl.~cc,üe moderne im:>ort;~c lors de
1.:1 colonisation.
1
' / '

- 9 .•
- EllS\\.itc, les effets~ du m0ü15 ,:,ppll:rents, de cette pl'û.ti(lt~c
traditionnelle Id sont CQur..us ct familiers : d·.fd:s cst~l{:ti<r..cs~ effets sillli-
taircs, bieil-atre: soci.:ü.
C'e!:it certaÏL:.cenmt pOI..r cette:: r~ü!:i()j1 cp..e nos pop;·'.l.:>.tiùns lui sont
plus réceptives car la p:L'ilticr~e d l:wgit:r.e mo<1<.:rüc cy;,i ellc, est j)iCi.l phiS récente
ct l1·:m encore iJ.S!;illlil,~<.: correctement p.:lr elle.
En effet, 1.::\\ plupart dc nos pQlt!L.ltions ~)ensel1t q'.~e l'OdontostoJi1i).·-
tologie se limite à l ' extr.:lct ion dc:nt :lire t~ll Ci.\\S de dOl(le~ir et cle c.:lI'ie, et à
1.\\ pose d'Ll'1e prot'}êse ,'lle fois les dents illcril:l.in(:cs extI':lites..
La pr,)p .7.'1i\\xie, 1 .... ta(:rilpCl.:.t:i.q .. e pal'odor.t;.l1e, l'elldollontie et en-
core davallti\\ue l ' Ol't:1C)p·~.die denta -faciale. sont <':OiC1IJJ.ètemcnt ir;p:10r(·:<::s.
Nm.:s avons estim(; ué:ccssaire de: si t:.'.er i.;n peL le tatol '.age gin~liv.:.l
pùr rapport à 1" OdontostomatnJ.ogie. L~ tatoL;.\\UC !Jü<:Ji.v<.ü iat.::l'csse li\\ vencive
donc touche néccss ..drcJ:lent le dom.1ine de la pi.1I'odontologie.
EnS"1i te, cette pr.:\\tiq:.'e tradi tiOlU1::.:llc ,'itant fili te 5'.l.l1S 1.:\\ moindre
aseptie éHJilent.:>.ire, il est à craindre qt~ 1 il :.{ ~dt des complicati.ms post ()p(~r.:\\·­
toirc$ et l.p;.e la comp:"tcncc d 'Iill odolltostolllato10~:iste soit so?lliciV;e.
Alor~, Vi.: cet ~/;té...t des c:ioSe!., c$t··ce ql.: 'il vau..lj,~ilit miel:"":: laisser
demetU'Cl' l'(;të\\t d'i!.Jll0riJ.l1ce ré.·ciproq·l~c qlJi existe entre les (1ci.·X pratiqt:es ?
.1·

- 10 -
Parce qi'e j~-:sqL:là présent,la sép,;u'i\\ti'm- est bien nette, bien
claire, l'une des pratiques n'c.').~rtlnt rien à voir ;Nec l'a-",tre et à lLl limite.
pOt~ l'odontostom~tol()Histc, 10. pratiq:...e traditim1nclle pOl~rrz.it apP<lrtenir a;.,
domnine de l'empirisme.
0,,: bien alors, ne vaudr~it-il pas mi~üx pour la science odonto-
lO(Jique intégrer cette pratique tr~lditi')nnellc. élppr{::lendcr, dnr,u:ïler, voire
t:tiliser ces recettes.
Le
~C:--'"Jloo;•.LlII~~rJ.tiol1 d,.'_ tiltm,:aae par la
pratique moderne ne permettra à CE:;
'impl<ll1ter davilIltage dans
notre

CHAPITRE II - ENQUET'ë:S ET HO'l'IVATIDNS -
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-
11 .-
N01.:S
avons iTIcn{ une: cn'1l..ête S'~,r le terr.:lü:l ar,près de::; Pl)!l,üations
cle DakilI' (NiùI'Y Tall;,), Hufisql..lC, Zi:)uinc:l'JI', SdŒ.JÎll.;, Dia1V>u.:l. paer dég<.1ger les
motivations d'une telle pr~\\tique.
, POLtr cc filire, nous avon.s adoptô 1,). Ta6tlloüe des ';Cilse studies" qui
sc car.:lctérisc par S')l1 objectif
rec.....eillir le maximun dl information sur i.1ll
s\\~jet précis ct lilllit(:, et sans arrière p~Lsôe de mcs,~rt:.
c'est iU'"L type d'cmCj :ête qualificatif, idiograp ,iq ...e.
Le "C.:lse stl:dy'; Si\\~:gèrc des i~yp()tl\\::ses à li). suite (1'i;11 grand
nombre de données m"is 1'1; apporte pas de: pre:.Nes, tculdis q~lC: d.:U1S ','ne rccilerc1'Ie
plus expérimentale, l q1YPotlt:~e est antt'::ricure ù li ::>bservi.1tion 8t celle-ci abou-
ti t pll..s Ol.î m\\)in~ .:\\ '.ne v{;rification.
Notre: enql:~te i.1 porté Sl,lr t'ne popl~l.:.ri:il)l1 de per~ol'lne!\\ figées de
15 à 20 ans à des c:mclroits divers CQmme nO\\tS l'avons indiqlA(; ci··dess1is, donc
nécessairement avec ,'l1e complexite; (!.::s illt{;r<l.ctians très grande.
En effet, en Ces divers endroits où n")1.~S nous sOlrencs rendus, la
plup.;lrt des et:l..1ies sénégali.1ises (·t.:tient rcpré.sentt·cs :
- A NLU'i Tc.lli : Halafs, S(rèrc s, 'l'm.:coulc';.rs,
A R~~fisql.(; : Uolofs (surto1.~t L(~0()uS et Laabés),
- En Cas~\\ina.'lcc:
Nous nI avons pas ~protlv6 de difficlütés particlüières en ce qui
concerne l ' i.1pproci;.c de ces pop111.:'ltions, 1l:cU' attitl~de a (té d.J.V.:llltil[lC partici-
pante que critique: d;;U1.5 cette enqv.ête d'explorati')n Où l '~n (èt.:'lit à la recherc:le
des problèmes fJl-.i se posaicnt à elles.
·1·

- 12 -
No~s nous sonunes ainsi prôscl1t,::s il ces popl.:latio..ts toujours dans
l'après-midi, '),"t.;1 mOmC:Llt O;~l les Femmes ct les jCdlCS filles, après le déjeuner,
~e reposent i1 l'o~l:'>re, dev.mt lel~rs maisons, nous ,won!> pens(~ que cette méUlièrc
là, notre enquête revêtirait moins t'l'l caractère oFficiel et ressemblerait dava-
taf'c'à une causerie.
Ce Fait a 6normérnent fncilit(: iV)trc acc~pti.:\\tioil .:l'lI nive;,:rL.l des
diffLrents
groupes de populations. Après les ;':)ü1<lTnalecks"
d 'l'sauc, on nm,lS .::Ill\\e··
l'liÜ t
un bil..'1.c, Oi;. no!'~s Faisait place dc?.... lS le uro.:pe et no,;(s cxpliqi!.ions alors les
motifs de n0tre visite.
Ilous n'LwiOilS pas adopté· la m(;t:tode d'enquête écrite avec qi.lestion-
naires à l'nppui. Notre E~qL.;ête al-"lrait cv moins de sl;ccès ccrtiJ.inemci"lt pour deux
raisons
non (~crite.
Nons pensions donc n05 ~Ji,!esti()n5 de manière à ,;\\voir les réponses
qui pourraient nou.oS aider à atteindre l 'ob,jc:cti.f de notre enq'l::ête
Nom, Prc~:noms
- ACe: •
- Age de d(~but dl; tato1-.agc gingival
.- Frôq:;~ence
,
Hotivatior~s pour :
- Motivations contre.
l'fui s à notre t,nU', ct c'est ce q l:.i il rendL très agrt;;lble nos diE··
rcnts entretiens, nOI·.s avons ei~ il répondre à dc:s q,.~estions telles (p.e :
,,
...

- 13
- Pour(r:1.0i fc.\\itcs··v:JtlS cc tr;w:~il ?
Est--ee (p:c le t::ltOl,n;:;e V::l être interdit ? (SI.trtOI:t il Ni.:u-y T:.tll)t)
JI.:'li les gencives qui s0.iunent LC'lliCOl;,p, S'.iI'tOl:t q,!.:u1d jc me Cl~rc
les dents, qi·.C f,,-..:t-il f.:Ürc ?
J ','li 'l'ne: mc:1Uv;üSC ,'!:lleinc malsrr(; 1(; t,:).t'J ::lgc ct lc cl·re-dents,
popt.ll",ti,ms portent .). l' :l~'9'i~nc bncc:l1c.:.
Elles sm'lt pré~0ccl:pées certes par l'cst'léti(pe et l~ coq'l;.etterie
Elles sont curicltscs et dt$ircl:ses de C0l1l'l::'.ttrc 1::\\ canse ct les
1.
. /

ENQUETE EFFECTUEE A NIARY T;~LY ET A Rt7ISQl~ SUR UNE POPULATION DE 110 JEUNES FILLES
AGEES DE 15 A 20 ANS -
DAL~ JUILLET 1975
TABLEAU N°1
1
i
1
.•
1
AGeS
NOMBRE DE TATOUEES
1 MOTIVATIONS POUR
NOMBRE DE N'OU TATOUEES
MOTIVATIONS CO!ITRE
-
1 5 ':"'''lS
25
Est:'.Ctiqu.e
--
,-
-_._ _-
...
."--,.'
Est:';.H
,
i que
c::-
16 <ms
15
Gin~i vor..~:;,agie
.....
Mauvaise haleine
-
--
----_.~_.
EsL~~tiql).e
17 é.l,;.lS
20
GinCôivolr}-.::.~ic
Hau.v~nse Il.:l ein
Dlmails;'eaisons
-
--~
20
10 ans
Idem
ë:\\
10
Ideu
19 ans
10
_. _....._---
t
Idem
nts
20 a:..1.S
10
1 préEèrent la brosse
........_.~

- 15 .,
De cette enq."ête d(co,lel.t plo.~!:jie',l's rcmarqücs ~
- 11:ir;e de déb,,·t cst :YKVcnt 1,5 ;li.l~ cez lcs jCI.~lCS .fillcs ct III
1l1i')tivation :aajcl:re est .1_'~J_t_i:.!.:h<1.~1~.
- M.:llgr(: 1,:1 d(l':le-,a~ .:l:.~ C~:,TS ct i:lpr<::s l'acte, après lc prCI,licl' ta·-
tO'..:i\\fje, ')11 épro1iVe le ,b.c.s.:)j.1.~~lte....!.'~.s.o.~?~~l.c.e.r. ct c' cst à ce Jn'1inent là ~el'le;ncnt
qlèC dÔL\\'.,tres motivations .1utres ql,.C l'cst'l(:ti(l~r,e rentrent en jet'
Gil1givorr~laHie, mix.lv.:lÎse'l<.üeine, d.'JlI.u'1ge.,lisons, lllildX de tête, {clair··
cissemcilt de la vL.e, etc •••
- :2ass(;cs la .:uIS, les jeulcs filles n'a:{i:<nt jillllais fait faire le
t'lto:'lagc gingival le font rarement. Slï.r lcs Dix qi.~e nOdS .:\\'IOn5 V"l'.CS, 10 plv.p;~rt
ilvni t 1.:1 acnci'le pigment (:c n~lturcllement. Elles ne Fenscllt pas le tatol~~IHe gin-
gival il(;cessaire. ni int6rc:ss.-;lllt, ct pr(;fè:i.~en::: les tec~'uüq1.:es m~clcr.il~s de bross.-.-
ge. Elles l'cdOl;;.tCl1t <.lussi, 1..".1 scpticit;. dc~; i)i~'~)dt,its ct des instI'wnC''lts emplo~'(s
bien qH' elles n'oient j.:utl<'lis v:.. de complici:ltioJ.1s ;!.n.fl.::unmatl)il'es ilprês le tat,n.agc
gillgiv nI.
Cepcnd.:u'lt, cn de:wrs de cette cL:.sd...cic.:ttio.~, n:)'"i.S .:t'Ions p~l 0uscrver
des jct::ncs qLi st,bissent le tiltOl.'~"gC 9inuival S:lllS <lv.Ctnc l'oison pr(cü~c, to;~t
simpleme.ï.t parce ql.le le.trs parents, le,·.rs ,~Ji1ie::; le font, elles a'..ssi le font.
En ce qui concerne l~ vi1lel"r (~l'.::l1it.:ltive de cette cnql';êtc, no,.:, per..[DnS
sincèrement q"', 'elle pC\\..lt donner sJ.tisÎ.:tction compte tellll dc pl..:Sic'l.!rS corl~;iùér~'­
tions :
- Le comportement des groL:pcs de p,:)p'~,l::\\tiollS .:tl:xql,clles nous avons e','
à f;lire, Il'nvoit rien d'nÎÎecté. Ils sc Sl)a't exprimé:.s librcment, sans cOhlplexe,
ni contrainte, al:. contraire, la c:::l.1.<.scrie s'est dtroL,lCe d.:ulSUllC iltlilOSp' ~èl'e de
d(~tente et à 2o.LlCi..u'l moment, nŒlS n; :lV::>115 el.~ J.' imr>ression de lCi-u- f".ire dire ce
ql't'ils ne pcns~ient pas.

-. 1G -.
q' ~esti().lS (pLi nO·I.~s ont t:t( pos~:CS•
.. Les popdlatio.i:1s n' "V;.liCllt pas l·ihlpl'C:s!:'.ion de I.nrlcr 2. der; ;:tr;·ù.l::JCl'S
.:lUX grt:lupes et t.ltlllemCl1t ignordl'lts de probl~l'I1CS dont ,)n dir;c,;.tc P" '.isq,:c no::s
mêmes SOI1Ui1(;S tatot.l(:es ct iIlt{~rC~;S(.es par cc problème.
Po.:r ce C1,.;i est de l,,~ v.:ùe't~r qL1~ltiti.\\tive de cettû enquete, n(ws i:wons
v~ 110 personnes. Le nor.lbre n'est pas urLlnd certes, mais llC)'[.;.S pcrr.let Q".:CU1Ù mêr.1c
tne syst(matisation de nns réSültats q"c;e 1101:.5 '1');;S livrons SOl:.5 f,:l1'mes de tilole.-::1:.
Li:\\ pLlrt de lLl pr;yc'l.ologic d(\\l1$ 1<1 ;ll'"'ltiv<1tion d1; t~)to;,klS'C :JillUiv~ü est
certnil1ement très import~lte.
En effet, d.:ul.:; no:"; socittés tl'.:lùitiolU1Cllc il fo.1Ll.it q~.,c 1.:.\\ je:.:ne fille
ai t les gCllcives complôteffiC11t noires ,~.vll:nt le li\\<u'iaue ct le prJ:tendant en tent:.i t
bien compte. Cette
pratiq i.e (~t.:-lit .:r,.lssi . 'ne "~J?re....;ve de br<lvOI;.re (r.i ne l)f)'..,vai t
qli'nvallt.-::1ger le stLltut social üc 1;:; ';cl.-.11e l'eliune. Les p.-::1rents en c:t.·'.Ïc:nt .fiers
et la moqLerie des comp\\1Ll1Cs tlcvcn;lÏt <llors ~:ors <le C~l'SC.
Le tütOl<LlDc gillgivcü, l:prc',,,ve de cO'..r<.t!,,)"e, dOll.il<lit ;). so. be.-::1c·:'o:~; 1,:11 cac:,et
,l\\;~s ill:t:...entiCJ:~e.
i.\\\\.~tre •.~.l. 2..e.~~~e .!l.~.t..~~~'l..1.~.~:(10.2_t:.c:...~l~~~..lfl.c~.1~2i~l.1.~__{:.t.:u'lt~.J.e}~~e_._q,V~~~ ...l!l.._S.g.e_ P.1.;:;.~ .
olY.~l~_C:..

- 17 ..
de 1.:1 acncive i .qu.e 1.:1 ûCi1civc soit pignll:i"l.t(;e :)',: rose <'h· d::p.:lrt, ces prod:.its
r,0Ut les mêmes et cc sont
:
.. lel'pimpi hailL;"
- le "noir de fl:falte de l.:unpe i~l p,:;trole;'.
,L.~ pr(;..E.~~Î:2!~1c ces prc~qyit.s :
1 )L~__~2impi art\\c:1Ïd~"
C 'cst en fait 1.Ine po:.::.dre noire iJ. base 'de gr.::.incs d' <:U'.:lcdde grillées.
N:nIS décrirons ici la m(:ti'lode
de préparatiOil dcs LaOL1l:S : elles prelUlcnt i.1l1
kil()3r~nc de gréline:s d'.:l!'.:\\c:tidc ql.-'·cllcs pilellt j\\~sql;.'~ en f;:lÏrc vne p~te. Cct-
te pnte est divisée en trois b:")tilctte.~ distiùctcs, q'.: ·011 r.:1ss<,mblc sur le s01.
OL1 f~it du Fe!, <.:ll~ milie\\'. dl.. tilS et le tl);;:t est rccm..:vcrt dil~n cOlNercl(~ de C1Ü-
sille m.: ct' r.ll pot en m(~1<:1gc':'1;1t to' ltc.foi s 1,:"1(: petite o:.vert;,rc pm-:r entretenir le
feu. On nttend le tlUIlPS n{.ccssairc pm.,r 1<:1 C')):'LSI.:ITUlk..::iol'l d(;; tOllt(;;S les bo:.l!t:ttes
d'êlr·::lc;~ide. A 1.:1 fin on rec'.lcillc le: noir de: .êl'm':::e dC-pé>s( i:\\\\.c f;)lld dl' c;)"vcrcle
O~: dt: pot. Tout le prod\\.:.it est .01101'5 cnt::'.ss(; diU1S ·me corne de bovilll., SI(n(rnle,-
ment de l.>oetof, cette corne est ferm(;e ~ir~cc ;\\ un morcci.l,'. de tissl;~. (p loto n01,
plùnc:ic 1).
2) .L.~..:J>j~2.~.l~:;;.i:l;.,<:."
I l est constit,.• <~ parlZl d{:p~t de noir de fim(c: prodl:it par la combus-
tion d'unc mèche impr6!Jni~e d':n;;ile. La mèc:lc cst en fait \\.Ill rnOrCCiJ"'~ cl<; tissu
ql.4èlconque en coton et 1'~Jl..:i1c soit 11;\\I,\\i1c: d'i:.rac:lide set:lc, soit ck: l':,I,i.dle
d'ëlI'aClide m(l.mgéc ii dt.' }:arité.

CIrAPITIŒ
III -
PRATIQUE DU TATOUAGE GINGIVAL
&f·~tJtih.&!JJ.M44Y."~.&&&{,l&~6~f&.~&..~"t.&MJ.f:<&:J3,&&tJ1!.'.bFâtU·tcr.Q!r1.(

- 18 ..
Di:UlS cc C.:lS :'\\1 'ssi, c 'est soi tL~Q. co. ,verclc soit l.il"i. pot (li.li recl'.cille
le noir dc fwn(e dtpos'::: $.:1' le pL\\fond. dl; lle L.UlIpc à p".trole cj~ploy,~:c q1.~oti·-
diennemcnt, SLtrt01.~t ;;. lCl. C ..1I'"1IpClune ()ù l ' Clectrici tl~ n lest pas encore co'.œ.::lllte.
L.:\\ mt.t;lodc de: combustion est 1..1 même ql:e celle P()IT le "pimpi 1. 1l'1.ilc i.\\ L.I <tif···
f~rence q~' ici le liquidc est le::: pë"ctl'c>le. (P.nto nO 3 , plCU1C,lC 1).
Voici les 3 v.:œit:tl;s je prod"its CT'àpJ,.O;f[S. Il arrive p.œfois, qu'on
adjoigne d' <.11.,trcs prcdui t S é'\\l'.x tr·)Ï[,; premiers i)o;,:.r éll.lljmcnter 1;:\\ J:loircc~·.r .finnle
de la ucncivc. Ce sont
Le "Uc!)ten" ou 'ûile de VCtC!lC
- _._._---..__._...
v()l~:me initLù. On obtient fin.:\\lcmcnt l!."C 1.)("). le <1,·re ct camiJ<:\\ctc ({", Inn
recueil·
le ct q1.l'on 0.:u'de ~vec le ;;pim~)i,; d<:U1S 1.:1 corne de bovid( emvcloppCc Ù,U1S "n
rnorce.:l1..: .de tissv.•
Le bleu d' oütrc·-rncr G imct
----_..._---- --_._.-
...._.-.
-~-
Cette poudre cmploy<::e p0':œ Ll 'i:cL\\t~..rc ct vendv.e dc:.ulS le commerce,
est ll-...ssi emplo'!(~e aL, TIll:Tne titre qi..:c la ;.)ilc de V;.lC".c. Elle est cepcl1d.::ll1t moin!'.
employ.::e q1..:e cette dernière ct scu1t::lncnt pëU' les perS01üles qui pr(.fèrcnt 1"
teinte oleutée fl. 1.:\\ teinte l1()ire de la ucncive.
/
el •

-. 19 ..
Dl', c:,êlrbo:'l de bois pile j i"~qU 1 i\\ 1lo0tention Il '"nc fine poudre est
L(; "Ani ,. :
.....__ ..
.~
Le Ani est l 'lle' pilte blet: ferme,
tr~s fonc{:e q~.;c les fcll'uJc~ africai·-
l1es avaient l t;l.:\\bitl:de de mettre !:iL'.r le!'; lèvres. C lest en ql.clqde GOl"te le
Hrou~.re à lèvre;r .:lfricail'l, cettc:,abi t>.dc tend Q disparaître:. Ce "Aai ;. (tait très
appr(.cir. SL:r les fcm."11e!:i tl·.l teillt f.-:mcC.
Il s'emploie dùlllJ la pr.::.ticp.lC <i~. t::lto\\'.age au même titre <p.ie le 1'T;1e:lten:',
.1.
,

- 20 -
II.
LES INSTRUMENTS
& _ & -
- -
A/ Les instruments piquants, emplt)Y{~s p()':;~r le tatol~age aingival SI)llt
essentiellement
les épiùes autrefnis,
- les aiguilles à cm;tdre en acier actuellement.
pris le ?as sur les épine5
végé:tales il Y a seulement
environ.
Les
C'lCZ les vo10fs SŒlt
,~) Lcs ('pines de S~.I}.~t:.i.~, SUl"ur Daxan appelé vduairement
mimosa {pinel.iX. il répond al:. nom scicntifiql.e cl' Acacia Seyel Del. Le S·.·:r-~r est
'lm petit arbre de 6 à 10 !ilètres à rOt droit, cflindriqltc, lisse. Ses ~r.:mC:·les
portent des épines lO:i.1g:~es de trois à Cli:ù.tre centimètres. Les tatouCl:ses CllOi-
sissent parmi les plus robl,stcs pOLI' éviter les cassures. (P:ioto n04 planche 2) •
..,)
l~
Les épil~S de §OU1~~
appelé v~lgairement Myrobal~1
d'Eg-fpte. Dattier dv. Désert t il r(pond al. nom scientifiqt:e de Balanites ,\\etyp-
tiaca (L.) Del.
CI est
t-J:l
arbre fn'.i ticr de :) mètres ~ fCt droit. Scs rt:ll'l1ea~
portent de longues épil'l.cS robustes droites attcignant huit centimètres de l:>ng.
Il existe presql/e parto,,:t dans lc Sa:lel et tiJl~S les organes de cet épineux, con-
sidéré comme à la fois magique et l.~tile, .figt.~rcnt en L>Ol1l1C place clans la pharma-
copée sénégalaisc.
Les "Deks Il de swnp sont COJ.1l1L~S pour le trLli tement anti16preux.
Les tiges sont utilisl:cS comme frottc-dents. (p;i0tO nO 5 plancllc 2).
·1·

- 21 -
c)
Les ôpillCS de Neb··I;cL· : le Neb~Neb répond .1.1,' nom
scientifiq~e d1Acacia nilotica var adwlsonii. Arbre de 12 à 13 mètrc3, ses br~~-
chE:Z pCl'tent des épinE:s lo;.lgues et droites lle (F~atrc à cinq centimètres de l01lU.
Il llabite la vall;~e dl1 flel.~ve Sl~négul.
Ses frl.!its ont été siana1{;s comme pCi"idre ;lémosta-
tique et cicatrisante. Il a deux indications CO'.Tantes au S'~l1égal : anti-.
odontalgique et anti·-dyscntt;riqlèc.
(pl1oto n06 pLmc;le 2).
Cllez les M;:mclinCJ"'~cs, les épines employés autrefois
furent surtout celles de Ba.~mo.
u)
Le 'Ba:l1'lo" .. lTeb-Neb
trùuve les mêmes indica-
tions gne chez les \\Iolofs.
b)
Le citronnier : employ;:: le moins possible parce-
que les 6pincs sont moü~s vi9ol.,:revses et moins lùn:;ues que celles des autres
espèces.
Depl;Ïs \\;:1'1e trentaine cl l ëll1l1l~eS, les aiguilles ont pris peu
à peu la place des 6pines dans tOï.,ites les et;mies.
Les tatoueuses emploient dcs aiguilles en acier vendues
dallS le conuncrce pOl,tr la CXlt\\,U'C. Elles pl'{;sentent l'avantage d'être plus faci-
le à manier et ne se cassent pas al,~ssi vi te <f',ie les :~pilles.
BI Les morccul,UC de tissu
L.1. tatoneuse emploie \\,1n rutan dr..; tiSS1: quclconqt:c qu'elle presse S1.T
la gencive entre les "Sailles·1 c 'est-à-dirc après clmquc aller-retours.
·1.
~",

.~ 22 -
Ce morceau de tissu est destiné à f.:\\cilit.::r Il.:,èmostasc. (p:~oto n09,M, Planche 4).
Elle emploie ~~1 a:...:trt:. morceau de tissu qui sert de bandeùu
aux ye~ de la patiente. NOl.~5 pensons qV.L: vl'.:li~cmblùil1cmcl1t, cc tiss~' sert à
protéger les yeux cl.:: la patiente contre la pou.~sièr~ proven~1t du pilnpi lors
de 11 application de: prodiAi t
Sl.~r lé.1 gcncive
ct il soustraire à la vue de la
puticnte 1.:\\ scène du ti:1touag<.:. (phot.) nO:J - C plandlC:: 3).
·1·

- 23 -
III.
Les mé:t'lodes ou tec;miquc5
._----------
la pl'f.:paration des instniT.\\ents est la même : (i,.~e l'o.! emploie les épines IJU les
aigl).illes, on en fait Lill fag0t par dizaii'le cn :)'(.u6ral q1.~' Oil attac;~e avec (11.;
fil de couture.
Pour celles qui emploient les aigidlles, elles br(Uent les
aiguilles avant d'en faire ,on Ll:Jot ct av.:ult le premier ej~lploi; 1il,,1Ïs ceci n'est
certes pas pOl.:r vne ascptic: pi'isqt:e tout de st:ite après la s~wlce de: tatouaGe,
le fagot est mis avec les ai.~tres accessoires clans la corne de bocï.l.f sans même
netto~"(; ct il est prêt poter t-'.nt~ sec,mdc sl":ance.
Les TIlét:10c1es ou les tec':niq:,,;.cs ne diffèrent en elles-mêmes
que pal' les prodnits employés :
Pimpi ar"-lchide , pinl{.-i ;1l'.ile, noir de l':dilpC à pétrole avec
soi t bile de vac:1c, soi t ble~i d 1o'~:tre-ii1cr ouirll\\~t soit pm.:dr.:.; de cz1arbou ùe bois.
Nous d6crirol1s ici tUle tcc;:l1iq::e g,;i1(::-alemcnt i"Klmi:se ct pra-
tiq1.~{;e ~ussi bien chez les wolof.s, les Ha."lding1.!cs, les T::mcoulet,rs ct les
Diolas.
1 )
.~~.Q.9_s_i ti~ de 101 I?A.!ientc ct de l' opl~ratrice. - (p:nto nO 7
pL."ûlC:ïC
3)
L 'op~;réltric(; est assise sur tU1e nùttc,- La paticilte est
couc!lé de tout son long sur le dos, la tête entre les jambc:s de la tatoueuse,
les yeux recouverts d 'v.a morcea\\.: de tiss-.;t.
Sur l~ droite de l'operatrice est posée lm panier conte-
nant ses diff6rents accc:ssoires ct cainc'c entre S.:l. jambe ct le sol la corne
de ~()cuf.
1
·1 •

- 24 -
Un cl"ac~.~oil· consti t'v~(; cl l Wl bol àœ:ls lequel on ;). mis d'l.-. sable est
posé à l~ ~ia~ètel:U' de la tête dE; la patie::rtc.
Une pcrsonnc est assise il la g;:r,)c;,c de la p.:\\tip.nte ct Id tapote 1.:1
poitrine, av. nive a,·. dl~ stern.l'ï/l pO\\œ attcm:er Lr dOI.<lcur.
La tatoueuse écarte les cl.el.~x lévrcs de la patiente 2.VCC ses
d~ux mains, la cavit(; u1,;,ccale de l~ p~rsal1ne n"On ti.\\touc éta...l.t close, arcades
scrr~es.
La tato'vlei.':sc prononce W.l ri te :
IIBissimila,i tallmani Ha.imi -(voir tradl;ction pél~le 25)
';Sede1tl~ DL.1lïlC:: : Vt::Lt dire qi.'C la do·,}lel.~r s' .:Irai sc c1<U.1S les
me i lleures candi t ions i: •
La mélin :j:u:c:...c 6carte al',:'Irs la lèvre sup(;ric1.;.re .:\\lors q\\:' .:wec
le pouce de li) ma.in drai te elle cnd'd t 12. genci vc supél'icure ou infl';rie..tre de
pimpi.
Les lirntcs vont en gCnéréll de 1.:\\ dct~~ième mol.:\\irc droite
à 1.:1 deuxième m01airc [i~\\I.~C;lC, de lé\\ gencive 2.ttc.c;I6e à 1.:\\ p,-1pillc intcrdcnt.:lire.
Elle prcl'lcl olors le f2.uot d ll:pincs ct elle pic:·l.~c s::.r tOl::.te
l' 6tendi.:e de la COttClie de pimpi. Elle fait 1.,....
I .•• .L
péltiellte, s~c~le .lvec le rub::u-l. de tiss,~, 1'cmet,':l.e .:\\utrc COl:C.. 1C de pimpi et
recoT,Ullcnce à piq:'ler.
·1.

- 25 -
Après dcv.x illler-rctoL'rs, elle met ;:).vc;c son. po~:ce \\.;ne COl.C~lC de
bile de v'Lc~le Ol~ de blc::·,. dco.:tr(;-mcr seloll 1;"1 17I~,t::',:)dc c;loisie, ellc ,1jÜl~te d~.
pimpi ct reCOmmCllC(; 1 'op{:rùtior! de pi<;u:.,8'0..
Elle continuc ainsi j>,;,sCJ.tr'à l;obtcntion d'l~ nombre: de I;sailles';.-
aller-reto',lrs VOl..,hlS par lù patiente.
Il arrive q\\..'ù.près le dernier .ls;lilL.::;; de li). commnnJe, 13 t.:1tol.'.c'.:se
ajO"L:ctc dc:.:<x à trois t'sailles"
rJr;'.ti.~i·~emcnt po".r ln paticntc. A 1<1 fin, elle
ferm(; ,-'.lors les lèvres de la p::\\ticnte ct ,n, '1':,1.1'<;: encore ~
l'I3issimila.;,i R.-~:\\m;û1i l~i.\\:).imi
Seclev.k Di amc:: " •
ct elle sOI..'.f'fle Sl:r les llivrcs.
C~1<:\\Clue "lI.:\\i lIe;; cot:te 10F' CFA.
anCV,llC rÔélction infl.:uru1utoire, cepe"1dal1t, i l :' .:l lm certain nombre de princi-
pes à respecter povr outenir de b:>ns r0sl:ltùts
ne p<:\\s manger des Cpices pcndlIDt les q\\.'~arante :nü t preiîli,~rc$
heures,
ne pas sc c~rer ri se brosser les dents,
il l'.:st recomf;~L'.l1d(: dc cl'oque:r de 1." col~ oJ.près la Sé::JllCC pm.:r .fùvo-
riscr l'ùd'lé:rellcc:: d,) prodl..lit su' 1<:\\ gencive, dit-on.
NOi.ts avons interrog{ t'ne.: vieille fI.:'.i1.dingue de Zigt:il1ci.~or, qd
.,.l.

-
21) -
employai t des épines pour s.;1.voir qi 1 ~llc 6t.::.it lél conduite à t<::~:.ir en pr":-
senee de Cùssurcs d' (pines .:mtrcfois :
Elle no~s ~ dit qu'lIé ne 2élis~it rien, elle l~issait ~in~i, les
rcliquùts d'épines sortélicnt d'c....>.:-:··n,ei!les av. bOl.t de nel:f à deix jovrs pendant
lcsqt..:cls li). personne est vr<liJ"I'IP.nt lMl".de et f,üsai t bC<ll:COllP de fièvre m:üs
elle n'en mour~it pas.
A"t.ccunc ascptie n'est c1'-mc priâc en considél'2.tiol1.1ors de l'exécution
du t.:>.tOl:élgC. Les t.:-\\toueuscs conune h::s tù.touées n 'en SOl·P'~:Ol1l1.ent ~me PélS Id
nécessi té. ?o\\.~rta:lt les complicéltions inflo:unmù.toires sont très l.'.:l!'es ct n'exis-
taient dl élillc:.lrs ql~ 1 ~l\\X temps de l 'llS'.l.ge des {pines. Est-cc à ciire q:.:e l<l
gencive est dotée d llü'l systè/Tl(.: de d(~fcnsc cxceptioll11~lle ?
NOTA

- 27 -
Du point de V1',c:: ""lCltomiqt~c,
on distingt',c Ù:ülS lCl bo1,.1c:\\c
deux régions
- l ' tUl~: le vestiul'le : ouvl.:rt à 11 cxt(rh::l-~r p':lI' 1.:\\ fente l\\1bi.:ü.:::
ct limité par les lèvres, les joues, les gencives ct les o.rC::1.rles dentaires.
- 11 Cllltrc : ln bO,.C~K: proprement di te. compl'i sc C:l1'i::CC lcs rebords
maxillaires, les gencives I.::t les "'.rcc\\des clcntnircs, le voile rl~_. l);-.lais ct le
plancher b~ccCll sur lequel sc dét':tc\\.c L.I s,:dllie: de la 1,u1~:r.!.e ; elle se termine
en arrière par l ' ist;uTIe dt; gosier. Ln parth:: de 1:::. nTL'q'ile'.lse t·<,cc.üc recQt:vr;:lllt
une:: pûrtic de.: lû r6aion alv~~ol:ürc des :i\\..:.xilLlircs sc distinfJll.e p.:\\r le: felit
qu'c:llc est fermement nttac)lé:e à l~os SOI'.s·-jnccnt ct pr~'sente, corrunc lCl muq'..cl'-
se pCllûtine, l j npparcncc: ct L.! strl ~ctlrc d' 1U1C fi bro-·li1u(l1.\\c:;~se.
Du d~t(: vestibulaire ct jl.~g.:l1, la transition entre Ll. gencive et ln
mtlqt~eu.se mobile:, doublée cl ;l.lllC sous··m1.~queuse est rm:.rqi..Ic cl ;\\-11(; nctte.
Ce:rtClins auteurs divisent L'1 gcncive eil trois pë1rtics
m~œginClle,
attachée, intermédiaire (GLICK~~N).
.1.
1

- 2G -
D'ùutrcs peœ contrt: 1:1 divis(;l:Lt t:n de\\,x pC\\l'ties = gC~lcivc livre :
comprel1é1l1t 1.:-. gencive m:œain;L1r.: ct 1.:'. p,:lpi11c illtcr-dcnt,ürc, et 1~ aencivc
attùchée.
D.:LrlS notre expos~, nOL)~ ~l(:optcrc>l1s 1.:\\ dcrnièrt:: subdivision.
- La gencive libre sertit Li dent /lUis ne ll:i est pas <1ttacht;c
ct délimite 1(; sillon gingivc<1. Flle comporte d(;t~x segr;lC.:nts poss(:d~"1.t Ùc.s si-
glùfic.:l.tions sensiblement diff(rc:ntcs du point de Vt.(~ ~at;.10logi(we : 1::\\ gcnciVf;
rnargin.:\\le et 1.:1 gencive p:1pilldre, cette è.crnière CQj;1bl::l.ilt 1 tespùce interpl'oxi-
lIU\\l entre dCt'X dents conti~J"~C;:s.
- Lù. gencive fixe: m, i1tt."ld~(~e s'ôtcnd à 1.:\\ pùrtic libre de lCl
muqueuse vcstibuLlirc Ot:~ <~lvéoliürc. Dl~ côté pnl..::.tin, (;lle sc continue S:UlS
limite perceptible: avec lù urviqt:cuSc ~alc.tine. Entre: Ll fJl;llCive libr(; 8t la
gencive fixe, 011 perç.oi t SOtlVentL'l1 petit sillon.
La gencivc; filit p.:lrtic d 'l..:rl comy>lexe bien déterminé ùi? pc l(:
pm-odonte. Le. parodonte comprend
le c6ment, le dcsmodoutc, l ;osùlVl:ol~.ire
ct le revêtement ml:qU0.UX.
1
el·

- 27 -
Du point de Yb:: ~1..:\\tomiql.~c, on distingv.c Ù.:Il1.S la bo\\,1Ç:1C
deux régions
- l'tU'l.l>: le vestiLi'le : ouvert ~\\ Itcxttrieur pLU' l~ fente l.:lbi"lc
et limit~ pLU' les lèvres, les jOIlE:.S, les gencivc.:s ct h:s ~rç2..rles dent.:\\ires.
- l' ,:mtre : la bO~.C:1e proprement di te 1 compris''': cl1t1'c les rebords
maxilliüres, les gencives et les '1rCL\\dcs dentaires, le voile rl:.• ~):...lais ct le
en arrière: p.::œ l'ist:'une dl; uosier. L" parti\\..: de 1:1 ml'quC'Jse ;)li.CC,Üe recOl.:vr,:1.nt
une partie à<.: ILl r6aion alv':~o1:\\Îrc des :-,l..uilLlircs sc distinUll.C par le f.:\\it
qu'elle est fermement "ttacJH':E; à l'os SOl'.S·-j.:lccnt ct pre'sente, comme 1.:1 muq·..cl.'-
se pnlatinc, llapparcncc: ct L1 strl:ctlIe d'lUlC fibro-·lo1uqv.c:~se.
DtL d~té vestibulaire ct jugal, la tr.:ll1si tion entre la gencive et L'l
ml.~ql.~eu.se mobile:, doub16c d't:ne: sous··m1.~ql.lcl.lSC est rm:.rq..,(:c d't."lle nette.
Ccrt.:1ins auteurs divisent 1 .. gencive Cil trois partie:s
Tlnrginnlc,
attachée, intermédiaire (GLICKI'-I.'m).
.1.
1

C lest donc lv. p.:\\rti~ (h~ p.:u-octOl1.t<: se trouvo,nt dircctclil(;nt en cont.:lct
;:lVCC le milieu 91.'.cc.:'.1
: l',~rodol1tc: de "~)l'otection;: st.:lon PYCCI est reprt:!sentée.:
pv.r t:l1C COt1C:IC mtlquetcsc: dont 11 ~~si'ect e::t 1.:'. consistance v.:'.riei:Lt avec l' 5ge
et c;'lez l~ même individu, selon le nivc.:lt~ elwis.:\\g'::.
La gencive mormOllc exeinpte: cl 1 inElctlllJilC\\tion est c.:tr.::lctl!.riséc cliniquc-
ment p.:lr leur cm.'.lct~r rose.: pê-.le, '..ill:.: S'...r.Pl\\ce grel11.!e t.:t ~'11(; consi st.:ll1ce fer/îk;.
"1
L.:l teinte: :~.:'.Î)itucllc de la gencive norm<::.lc est clanc rose cl.:Ür m;:is
.- ..
il existe de mr:.ltiplcs vilI'i.:ltions inô.ividuelh;s cn fonction de différence de
sJ.tion, pigment~tion.
Le plus so'..:vent L. teinte rose de.: ID. gencive C0utrc1stc: -:,-v(:c l ' ~'\\spcct
dt.~ reste de li:'. ml'.q;.~el-.se vestibull:il'c dont 1.:\\ sv.rf.:tce c.:st lisse ct brilLulte
oc---
. . -
ct èont l ' ~pi t:;..21itlm plèlS mince: Lü ssc tr.:ulsp.:tr;",1tre lcs v;ÜSS(:Û"lX s:',perficiels.
piqueté ou gr.:ll1itt plus O'c' moins fL.. ; C;;::l.ClUle des pl~tites dépressions conCOF-
,..
r.:mt à L~i donner cette ::lpp.:lrCllCe corrcspond à 1- cxtr":mi tl~ sous épi t:l.::1i.:ù de
fibres collagènes reliC\\.!.lt l ' {;pi t;loC:IÎL:m al:.. cé.ment. L' '-.Itsence de . gr~.i te ne doit
p.:\\s lltrc considCr{~e COlnine tl11. indice p;:ttl!Ologiquc:.
·1.

- JO -
Le: COl.lto').r g~nb'iü (le 1:1 gellcive est d(;tc,r; ·.in(~ 11:11' 1::\\ 11101'-
phologie individtLelle des dc.:i.1tS, lc1.'1' reL~tion de contim:,it(:, let'.r pl.:lce
dans l'.:\\rc.J.dc et plU' l'os SOt~S-j,ICCl1t qd en f ...dt est h'i-mêr.lC lllrgc:mcnt d61lcl1'-
dë:ll1t de la configur".tion r,::\\dicnlaire.
A c'1.:\\\\11.1C r.:\\cinc: c0rrespond ·,:nc: p.:l.rtic gil1!Jiv.:\\le convexe et .:\\l.~ nivc.:\\"
des espaces inter.:-.diculaircs se dcssi:1C l.·';'le dépression dont L:. si~nific.1.tioJl1
physiologique n'est PélS j,l(.gliuc.:\\ulc.
1.2. morp:;olo:.;ic p~\\pill"ü'c l)l';~sC'lte de mFltipl(;s v.:1ri::-.tiol1s e:l1 fonc··
tian des rel.:\\tions e:Xistùl1t entre les dents p1'nxim;llcs. 1':n fjénér.:1.1, (;lle .:\\
1<\\ forme cl 'l.~nc pyrwni.dc; trOl1.ql~~;e: et c.::xistc ch;: c(\\tC pù.lCltin ct vestibtü::\\ire.
Cette gencive: p"pi.1L:tirc est sépLtréc: de L'. gencive:: m.-.rgill",lc qui
cnt':H..lre les ùents comme ,,1'1 collier p.':I· Vl'l .fin sillon m<1rgintll. Les rapports
entre SE.:cteurs margi:anl ct p2..pill ...irc de 1,:. gcnci vc d 't'IK: pilrt, et 1.::1 p.:trtie
sus-eervic.:üc des ch::ats d' :ll.~tre p.-::rt. sont très importnnts i <:::1
effet ces
dt;'\\.lX sectcu..rs const i tuent. 1:\\ ZŒ"lC li brc.: de 1", :;enciv(;: ct :<1.' ,:,t 2.l1t p:1S ~tt tlC;lés
à 1.1. dent, leur prott::ction, .:1" C)~'l'S de 1;,'. m.::.sticntion doit être ~lssv.rée pùr
ttn surplomb coronn~irc.

- :JI -
L<1 gencive .:ltt<1cld::c est L.... prolongation de 1<1 gC~lcive ':l.:'.rgil1<1lc. Elle
est ferme, élastiqt~e ct intimement ':'ott'leilLe.: <1i.l cément et à 1 ;os:'.lvtolairc
sous-j<1cent.
L:l mvq'..:eust: ht'.ccalc ~st le reflet dt 11 cc',,:ode l'me et d,. l
derme cutan{:s d,::;.'ls l.:l. c.:wité de L"1. ])O::C;IC primitive, 'l\\..~i ont pris qHelql:es
c.:u'<1ctèrcs p:trticl.'.liers. Sa strtlctn'e ~st rcl.:ltivement llOmogène ct :lu. nive':;1.i
des gencives, c'est une fibro-;i11l,j1.~(:l,se. Cette m'.:ql'.e1.:se cst constituL:E: p'-lr Ul
éptllé:lium pnviinc.ntevx stratifié: ct l!ll c:iorion p.:l.pilL.tire SO:.ls-j2.cent. Elle ap-
p.::lI'ticl1t au type dc:rmopapillairc (J .Imrr:~UT). Elle SL: distin~:wc de 1:1 pellLl ct des
.:l.utres (;pi th(;liums rn.:tlpig)üc:ns par l ~ .:,-bscllce de follicules pilenc et de gl~l­
des sudorip.:-.rcs.
J.:"t:'pi~J~(:li..:-~:~ : il est ép ..üs et cOMprend:
- une CO,lC;i(; b:1sil:üre d~ ccllt;les cr·.bicfLl.CS :!al,;ites,
'-Ul cor~s m:iCp:.CllX de m;::lpig-:ti,
formt de pll:sieurs
assises de cclldc.::s poly6dricj'.:esL....ücs p.:tr un système de fil.:;lilcnts .....:ni tifs,
.• des couc;,cs st'.perficielles, compos~';es (le pltlSÜ:L:rS
.:lssises de celle,les appl::\\ties, tri1l1.Spnrcntes, di .:l.spects vi·l:rcc'.x ~-...:ant l1I1 moyen
dég(néré: mais reconn<1isso.blc et encore reliées entre elles p.J.r des filLlntents
l,;U1itifs. Les noyùnx sont conservés j'..iSql~ià 1.1 sLlrf.:-;ce, où 10. desq1..·..::uniltion se
f<1it par ccllvles dissociables ~~ lieu de sc m"mifcster par sp~sr.~s épidermi-
ques, comme d.:4"1.s li.\\ pea-:.4 o
·1·

'\\ "
-
.)<-
L'épi tll,";li 1.~ de 1.:-. cr~tc ct dl:: 1,:1 sur.fùcc externe de 10:. gencive
Il cOlltit;nt des digit.:-.tions épit;1~li2l1cs proGmicentes et forme une
continuité .:wec 11(rit1l6liwn de 1:1 gencive :l.tt.::lcl1Ge. Il a1y"
pl'.S de c1igit.::ltiol1s
p3I'nkér"tinis(; et qui forme h: l'.::vtteJJ"lent du sillon gingivo-dcnt.:.üre.
L2. r6novi:\\tion ccl11.l1o.ire .-:: lit:u p."1r cillèse d.:'llS 1:-\\ co,lcile 1.>ùsilùire
ct le corps mt~qi.teux.
- Le chorion
".,.- --_.- -----
LE: chorion sous-j::l.cent
est pmèrvu de p::l.pillcs ~ il est limi-
t(~t en sv.rfi"l.ce t pêlr l.tne vi tréc cl)llo.gè~lC mince ql~i supporte L\\ cOt~ch(; b:J.si-
LlÎre dl: l' épi t:l(~litl.m. Les p.:.:lpilles SŒ.lt .::ldLlomorpJl(~st
nive1(;es p.:œ les COUC;l(;S
(:pith61i.:ücs d'épùissC:l,:i.' v~rL\\ble s~dvW1t les points.
Le chorian de 1.::1 !Jencivc m.:U'gin"le est dense cn col12lgène
et contient un r':scùu import.::ult de f,:üsC"::.::\\l..1X de fibres colL\\gèncs .:lppel(es
fibres gingiv.:-.le:s dont les fonctions sont multiples.
Celui de 1.:1 gencive .::\\tt::.cbée
.:1 ùV.ssi VJle forte de:nsit6 col··
l.::\\géniq:..:e et contient pct, de: .flibrl:s ;:lùstiques. Lcs fibres 0.rgyropllj"les du
·1.

- 33 -
réticulum sc r.:unifient entre l(;s fi~r(;~ collaaènes ct prolongent 1:1, r(:ticl~­
line des parois des v;.l.issco.ux s:·\\l1U"L~ins. Cc ti!;s\\.~ conjonctif COlïlporte deux
cOl.:ches : une couche papillnirc sovs .i .:.cente i!l. l' (~pit ':Clium, forlil6e de rélJlli-
fic",Uons pùpillaires entre les digi t:.'.tions (;pit:.(li.:ües, et '"ne C.:>l..\\C;lC rCti-
culù.ire cO!ltigue au périoste de l 'os ~ùv~;ol.:üre•
.L_q __y"~~s.Ey}.:y:is.:.~t}!-?~ ..s.~.;;:~~iy!.c_, __ .lXE'Y}~~~_i.cLL.i..c__S.~•..iE!!:c.r.v:.~~ti.o!l
L.1. distribntion s.:'.l'lJ~·.il1e sc fait: p.1.r trois so,~rces
- !.~.~.~~_t.~:.r.i.o.l.e.s. : sè'pr.l.périost(;es le 10nS' dQS félces
ves-
tibul<lires et lina1.téllcs de l'os t,lv:,ol::l.irc.
- les vedsse;:;'..'.x d'.c dcsmodol'lte ql.,d Péu'cOl:rcnt lél gencive
et s' nl1astomosent ':wcc ql.l(;lques r::'..miiiCé'.tiol1s c;1PilLüres cbns 1.:-. zone de silloa.
Les ,lrt':riolc;s ql'i vic.:nncnt des sc:pt.:lS intcrdcnt.::lires
qui longent le rebord de l l os ct s' :'.n.'1stomoscnt :l.VCC des v.:lissc.:ll.lx d:J desmo-
donte.
Le dr.:o.inv..ge lyml>:l:'.tiql:~e preild rLC\\iSS.:lllCC: d<U1S les lymp::atiqucs
des papilles du tissl.\\ conjonctif. L: L1i'lerv.:ltiol'l ginaivalc provient des fibres
nerveux du dcsmodonte ainsi qLC des nerfs 1"bL1'..'.X bucc.:ll.~X et pi::1Cltins •
.1·

- Jo!!. -
On dit g6n(r:ücmc;nt qV.c lCl. couleur de lCl. :;cllcive .:-.ttùc116e
ct marginale est rose corùil : ce sont l~s vCl.scul~isùtions, l'6p~isselT et
le degr( d~ kl:r.:ltinis<ltion de 1: Cpit::{~liJ.:.m ;ü~lsi que lù presence de cclll<1cs
pigmentaires, qui h.:i donnent cette co,ücur.
Elle peut v.:1rier <l'l'llC perS011.'1.C à une ;'tltre, E:t elle d(pE:nd.
de lù r-igment.:ltion cut:Ul,~:{;. Elle est plus pi\\le cllez 1.~1E.: perSOlU1e iJlonde Cll'
teint clCl;'r que c:-:ez u...1.C UrtinC .::.; teil1t ti12.t.
D.-:'J1.s 1.:1 rC'.ce noire: ql. i ë\\CCl:'SC: IUlE: pigmentation gi::lgiv.:lle
plus JTL.U'qv.6c qt:~c pour les .:Li :trcs, L ~ r igmcnt .:\\t ion i)Ci:t ~tr(: .!;ni.:: 1 JC'.li!:; ..:.•.; .
vù.le ; ou bien ùlors elle est Ciiff','se sur 1.:'. tot.:1.lit6 de b. nll:ql,euse ù.tt:'.d'.'::~e
ct libre. D.:ms cc c::\\s même, 011 pCLt ;~0o..l(;mcnt observer des v::ri'-'.l'ltes ~ui (
cousistent en LUl fond piglilcnt(; diffus plus p~le t.:1C:1c:t( dc pl.:t9"es plt~s foncées.
On .:l donc c.insi \\'~le pigmcnto.tion lùysioloaique des gen-
cives dÙc
tJ. l~ Haaninc a pigr;lC11t br,~l qui 11e di.':rive PClS de l':l,':moglobinc ct
ql..li est responsù.ble de 12. pigmcnt.~.tioll norm<üe de 1."1 peù.l~, de L: gencivc ct
du reste de 1.:L muqueuse bucc.:1le.
.1·

- 35 -
On le tr01:ve C:1CZ to~:s les individ\\J.s bien q\\'~ '~lle .:'.pp.1.r::.isse sou-
vent en trop f.:dble qi."~.:u1.tite.. pO·;.:r @trc; d6t(;ct,:e cliniqp.(;mCllt.
niql;.e d"-l1.s l.:l c.:lvité. bucc.::.le est C\\band.:ll1tc C:1CZ l(;s Hoirs, .:linsi q~e C:1CZ cer-
t.:lins Ar.:lbc:s, CcyLul::lis, C:'.inois, Indiens, P;.:illipins, Grccs~ GitùllS, Ir.:lliens
J:lponé~is, J.:lv;~"l.:lis, P6r\\,viens, Porto-ldc~ÜllS, Rownains et Syriens.
Stucture
. . _ _ . .
• • _
historia:~
_ . . . . . . .

_
. . . . . .
_
• • • • _
a :
L.:l m(L:;nine cst CŒ1Sti tt,ée de méLmocytcs dendri tiq\\'~es
Elle est Sj'llt;l'::tis~c
J2.2lS ces cellules SOLS forme d 'orgC\\-
llûlles appelées pr':;mêlCll1osomcs et E1L:l.:..losomes.
Ils contiennent (k: la tyrosim~lse q·l~i :l)'dro>-:/lc 1.:-. tyrosi-
ne en
dihydroxyphe..11:/L,,;:ünc (Dop:.) qd à S011 t01.J.r est gr.:ldv.ellemcnt trCll1sfor-
m6e en m6l.:ll'linc.
Les gr.:-.inc:s de r:\\éLminG sont pll.:tgocyté:cs p.:lr cl' .:ll:tres cc:l-
Iules de l'(:pit~,.:::lL:,m ~t du tiSSl. c::llljol1ctif '111(; lloll :tppclle nCL'.l1.op!.I.:lgcs O~l
m6l;;mophrorcs, celltl1es qt~i les contiennent .J.ussi.
./.

Selo11 DUHHET lçl r(;p<1rtitiall ·le 1.'1 pigmcntCltio11 bLCC;ÙC: c'>ez les
Noirs est lù suiv~lte
dan~ l~ gencive
60%
d;"U'ls le..: p.::.l.:"\\is dl:r : G~ ,",
1/,
d.:U1S b .. m:..~qt~(;L'S{~ bt~cc;:'.le
22~{
- diUlS b .. 1ilngue :
1 )i~
Cette pigmcnt.::.tioa pCl.-:t ~pï) ..:rdître d.::ms la gCllci ve dès les trois
premières 1!E:t;res cle lù. vic et c'est So";,:vent l.::~ seule prcîNe de pigj11(:ntùtion.
de celle: de 1<:\\ gcncivt..: rose qt.le pc<:'" 1.:-. i)r;;sCl1cC de m(l.:ulOc~rtes dendritiq\\lCS "li
l1ive.:ltl de l'Assise b<ls~üC de l'épit:·'./:li'J.ffi aingiv.:ll.
Selon PUDIŒUIL ct Cii.NNIVENC, le:: pigment des celltllc$ (:pi ti.6lb,les
cst souvent:l.ccomp:\\gnl: dE: pigment d~U1S les cellules des cot:C;10.S conjonctives
sous-jùccntes, cc q-_,i ~ conduit
de .'lOmbrCl:x
,-:tLtel:rs à supposer qve le pig-
ment est formé d.:ülS :1e5 ce:1lulcs spécL':l.1is(;es m6scnc:1YlnatcVsc:s (;lli-"l:uloblùstcs
les mobiles (chrom.::ltop;.orcs Ql'. m;::lè.n~)p.lores, cellule::; de 1tùl~jhcr.:U1S) et cédé.
ùux cellules ~pit:)Lli.::.les.
.1.

- 37 ..
Ccpendt2lt, il ~10i..TS semble: importont de noter ici q\\..;e: toutes les cel··
lnles
dendtitiques oÏJscrv(;cs é.h~. :.1ivc:\\;.~ d(;: l~l mi.~qlicÎ:se bv.ccv.lc n~ sont p~lS pi~­
lOO11taircs, 11t: p~\\rticipent donc lXlS ~t~ P:h~;l1omène de: 1.:\\ piglllCllt;,tion. Les cclli-:··
les dc lë.m~~.\\cr.:l.i.1S p;::-.r exemple:, He: COl1tiCl~lCl1t pas dL, tout de lI\\{~L\\l:lOsomcs ct
àont cepel1d~lllt dc:nclrit'i que s.
'
Les gi1".givoP,ëlt:ÜCS sont ùes I:1••l.l::'tdics p::œodontales lici tées fi. 1.:\\ gel'l-
cive.
Elles ont des c.:\\r.:\\ctC::cisti(;~:cs g(,116r.:\\lcs et donnent lie'l~ à des gin··
givopatldes specifiques.
La gii'lgivite, infLuumi1ti')11
de: 1.:-. gencive est 1.:1 forme de pathologie
aillaivôlc 1.:\\ plus cour.:::ntE:. Il Y~'. pres(F~c tOHjO'...TS
q(;,t: les irritnnts loc;1:!X
tels qt:e lv. pl.:.lq,~e bZ\\ct:"I'i~i:'lllC. 1:\\ ï.l,:-.tl,.;ri:-l ·::.lb."'. ct le t:'œtre, Cl"i sont lù. cai.'SC
de l'inflc:lmmôtion, sont cxtrêr.lcmcnt COUl'::::ntS, ct q":C: les r.ticro-orgnnismes ct
leurs produits toXiq\\.lCZ font tOi .jO~TZ p.:-.rtic de llcr..vironnernent gillgiv.:\\l.
L'inflz:mmù.tion, provoqLée p.:1r un.:: irritntioi.1 locl'.lc, cntr.-1!nc des
alté-
rations d6géu6r.:l.tives,
n(;crotill"l;CS (;t hypc;rtropl1iqucs des tissus aingivaux.
./.
s
; _ A
j4

On .:1 tend<.U'lce à d6si!JllCl' pùr le mot gingivi tE.: tOl.:tc.:S les formes dl af··
fection des ac'lcives t COJ:U1lC si l ' illfl.:lfllli\\<1t ion ét.:li t l ' \\lniqL~ pl'OCCSS\\:s de p.l.t;lO-
logic mis' en C.:1l.15e.
Cependant, on peut ;::"~ssi observer, au llivc":l1.~ des gencives, des proces··
sus p~t:lologiqucs tels ql:C l' .:-.tl"op>ic, l':i~I'"Pcrpl.::.sie, d
L'~ llC:opl~sic, qtli ne
so t p.:'.s provoqu;:es pùr une irrit~tiou loc<llc. T01.:S les C.:LS dt.: giugivitc ne
sont pùs forcement idcntiql.1.cs SOLS pretexte q,-: 1 ils prl:sentel1t des tr("\\."lsform..,-
tions inf1<Ui\\iïL.rtoires, et il est SO-"':VCl1t n(:cess.:.ire de diff(;rc~lcicr l' infL:u"lii\\;':'-
tion elle-même des .:'outres proceSSL:a p.:rt~:ologiqL~cs q~·.i peL~Veli.t t".!tre pr(;sents
dans les affections gin~ivalcs.
Le r81e Cie l t inflwnm..,tiOll d''''lS ces C.:lS particulic::rs àe uingivi te
vo.rie comme suit
1: inflamTlI.:lt i011 pC'.,t ~tre le premier ct l'l.~niq1,;e c:lùllgemcnt
p.::.thologiquc. C'est de loin, le type le pl-c~s rL:p.:llldl.l des ain!)ivop<'..t.!ües ,
- l'i1.1fl.:uillil.:'.tioll pCL:t Ctrt~,U'1C ct.ll':lcléristiqi:e secolldaire, surù-
jout6c à une in.flamllution ginUiV.:l.l(: d' o:dginc g~n6r.:l.lc - pnr exemple : l' in-
flnrnnutioll compliqti.c fré:quemmcnt l '~({perpl.l.sie gingivê1.le pr-:1voqt.ù: p;"r le tr~-..i-
tcn~nt du Dihyd::.."l.
- l' infl.:'JlUllùtion pe.:t etrc ln f.:'\\ct~'-r précipit:-:J.lt, respons.:lule
des trans.forr'1.,tions cliniques c>cz c.1{;S p~lticnts dont 1l6tc.t U:.~'l'::l':ll n'wur.:\\it
.1.
. • • • . •414LI.$
.p
Ç.A
.

- ~:l9 -
p.:l.5 de lui-·mernc }lrovo~l:_(: de gin0ivop,~t'lie clülÏquernent dC.cel.::1.blc. L,). gin!jivi t~
gr:widiq;.:c ct :.l1..~ cours des l~Lcc:mi(;s en soat dcs exemples.
Voil,:t \\.:.11 cm.a't cxpos(: en Cl:.: (r,i concerne: l ~ infl':-"11I11~ti:l~.1. Il ne nol.:s
semble ~).:lS n(cessùire d(:; nocs :;tcL0.~~C d,:W:Ult :.lgc l~L·-dl:.:sst:s,
p~.d sqp.e, pour 1;;l1C
ùpprochc clinique syst:::m:.lti(!;)l:.:, il E:n.drai t prüc:::d~l' à l"Jl CX::J~~l Jll(;thodiqn~ de
1.:1 gel1.civc pour obtenir les c(.\\ro.ct{:l'istiql~es sl:iv~l:ltes : cO::I1~lel:r, vo1L:me, for-
me, consist':.lllCC, texture, positioi.1, tcnd:.-nce :.lU S.:l.ig1lcment ct do':l~ltr.
Dê'.llS not::'c: exposC, 110"1:S vtT~.dJ.'if)ns, !lo'ùs, i41sistCl' s'.:rtm:t sur les
Chël11gcmcnts de cOl"üei..r de I~ gellciv-.;.
Ils existent :ù., cm.;rs de L~. !.Jingi vi te, c:œonique, L,'
cours de 1,). Hin·-
givi te oJ.ig,:c, dùns les piSTllt::llt.:-.tions m.:.. t:1l1iq 1 ICS, ct on l'Lote cl: .~·~tres dl<Ul!Je-
rnents oJ.ssoci':s c\\ d 1 é.'.l"~tres f ...\\ctel.rs loc':-::lx et Sll':ll,:;raux.
Le c;~:l.agemcnt de cmüc::.r (;st liU signe cliniqll.e très import:.lll i
d.:ms les sinGivop~tIües, et lù gillgivi te c~èr'Jniq~'c en c:st l,', c~·,.se loJ. ~"llll.s
CO\\.1.rLUlte.
Elle commence p.:-x i.~lC l.~uère rongCur, p"l.:i p~sse pùr les diff6-
rentes tc:illtes d·c. rOHUt::, dl.. blc1 : ro;.~gc~tre .:m bIc\\). foncé, qui :1.ccomp.:l.gncnt
./.

- 40 -
l'augmentation de la chronicité du processus inflammatoire. Les transforma-
tions commencent au niveau des papilles interdentaires et de la gencive margina-
le, puis elles s'étendent à la aencive attachée. Pathologiquement et succinte ment,
l'érythème est la première rèaction à l'irritation, c'est par ~le dilatation
des capillaires et un accroissement du flot sanguin que se produit l'é~Jthèn~
initial.
L'augmentation de la rougeur correspond à la prolifération des capil-
laires, à la formation de nombreux anses capillaires et au développement de
shunts-artério-veineux.
Au fUr et à mesure que l'il1Xlammation devient chronique, les vaisseaux
sanguins s'engorgent et se congestionnent, le retour veineux est ~ltéré, et le
flot sanguin se ralentit. Il en résulte une anoxémie tissulaire qui surajoute
une composante bleutée à la gencive déjà rouge. La couleur de
la
gencive de-
vient plus foncée et prend ~lC teinte noir~tre à la suite de l'extravasation ùes
hématies dans le tissu conjonctif, et de la dégradation de l'llémoglobine en ses
pigments constitutifs.
En définitive, d'après GLIC~IN, le changement de couleur clinique-
ment décelable correspond à Ull rem~liement des rapports épith~lium - tissu
conjonctif en cas d'inflammation chronique.
·1.
--------------------.......-------~-----------_._-_._._._----'.'--, '---

- ,; 1 .•
l ' (:pi tLt(~litUit prolifère, et lc.:s cliait Lltions 12pi t!l~li.:\\les SI allonaent
d.:ms le tiSS"l conjonctif. En Ii~mc tc.:IilPS, 12. m~sse de plus en plus imp'Jrtéultc
de tissu conjonctif enfl.:UlUn6 ex!:rcc t11e pression 5n1' 1; Cpi t:1(:lü:Jn s;~s·-jncent,
provoqtlunt son ntrop:iic.
Les v.:üsse~ux s:mguins en!]orgéB dv. tiSSt1 conjonctif s: \\~tcndent jus-
qu'à n'être s0p.:œ':s de 1.:1 surfLlCe: (:pi t~l61Lüe: que pv.r une Ote de1.'.x couches cel-
lt'.laires - Les extensions dt; tiSS1: conjonctif el1.fLlHuné, situ':es l"llus près de lé'.
surfùce, stparécs petr des di9i t Itiolls é.pi tU:1L"'.1es ph.s profondes, créent cc
piquctô de rougeur plus Llccentl-:l.,,:,:.
L:î gcnl]ivi te c;lroniquc, est lUl cùnfli t perr,l.:'ne:ot entre un processt~s
destructif et r6p.:œ.:\\tif. Les irrit':U1.ts 10ci1t~ pcrsistcults, cndolius-ent 1<:1 ae11-
cive, prolongent l ' inflaJTlli1ùtion, ct p..'ovoquc.:nt unE: pcri:l(~.::\\bili tC; ct t'11e eXSl'-
dation vLlscul.:\\ire ùllorm..,lcs. T0l.1t cc processus destr;,~ctif .lbo;.'..tit à 1.::1 dCa(:n.:':-
rescence tisstdùire. Et en m~Jl1c: telilps cepend.:mt, de nou.velles cellules et fibres
de tissu conjonctif ct de nOllVC:\\l·~ v.:\\isscuux s,:.m.guins sc forment dù1lS tin effort
constant de r6pnrùtion tissuli1irc.
Les Llctions réciproques de: dcstrt~ction ct dc~ rCp:u':\\tion Llffcctent 1.:\\
couleur, lù taille, lù consisté'.llCC, 1.1 tcxt".1rC de: snrf,::ce.
Les cl1.:mgcrncnts de C01.ùct:r sont plus fréquents lo1'~ql::'ils sont dl~S à
lm Llccroissement de l~ v~scuLœit(.::, ·i.~le cXlld,:\\tion ct t"l1e d':U0:J 'rescence tissu-
.1·
. . . . . .Z S~..0-,S«Y4,
..<.;
#4

- ;,1·2 •.•
fibreuses, 10. c.:>uleur de 10. [lcncive te:O:ld ;\\ redevenir 110rm.:-.le. bicn qu'on 0.i t
nff:)ire êl Uie gillaivi te ù.l~ lmlg CO·"TS.
Il s';).Uit de ces ZŒ1CS de gencives m<::.rgin::1lcs (}ll'lll'Ouge blet·.tt,
en fl)rme dE: croiss,:tllt q" :')11 ~l :l.ttrij)I.~: 2. des tr.:l.t:In.J.tismcs occl':s<1uX et pOLT
d'~lV.tres ,:.ute(:rs à des irritllJ:lts lOC'1';'X.
Lo. l10.tl:.re ct 1:>. c.listribLtioll de!> c~:~'îgeli\\elîts de cOl1lct.~r d2.l1S l'in··
flaJïlj1k1.tion gill~fiv.:llc .:l.igue ne sont ;:';15 tout .~ f.:ti t les m6{'lcs (l".c celles trauv(es
dans ID. gingivite c::rolliC},.,c. Les C;l.0.llgcmcnts de c()l~le',œ pel~v€::.:lt Ûtre murui··
11,:n,J<, diffl;;s Ot: loc.:üis(s, suiv.::l'rt q'L:e l'lltteinte est ::,1'..15 m: moins .:ligue.
Les C~:lù.l1gemcnts de cÜ\\~le;œ v:'.riclLt Z\\vcc l'illtensit(~ de l:illfl<1.m··
mat ion. D.:ulS to'~~s les colS, ceLl coriùnc:':iCC: par 1U'l Cryt',;ème rol'.~~C vif. L()rsqt~'il
s'agit d'm'le Llfl.:lli11l1il.ti()n ai9ue s~':vèrc, cette cOt'lel.:..l' ro'..;ge tm.:I'nc <lU gris
ardoise brill:U'lt, ql.:.i, il. son to,;r, devient gris vl.:mcl1S-trc t~rllc. Cette cola..
riltion grise est :>rovoq1',~e pZlI' L:: ~'l':::crose c1\\.: tiss~,.
·1·
• •_ Utœs!2
.
E·q;.·__ ~FL.
.

- 43 ..
l ' ;:,bsorption, pilr voic u(ut:r.:llc r de mLt~lcX 101::.rds, d1.:e <\\ '.ln
I.~Silae t:16ri'1pe·~:tiq\\.:c ou il l.'-'1 envirmulCl.1C.lt professionnel, pC'.,t ùCcolorcr l~
gencive ct d';:,utres rcuions de 1:1 m~;c:1.,,:c:lse b·...ccD.le. Il ne sl2.Jit pi:\\S du !i1Ùmc
pl!~nomène que le ;·têltOtnge'· 1-'l":)V)<{,,:_ pcœ l' inchlsiŒl .::\\ccidcntelle ct' ù,m.:l.1g<:iJlles
Ol.< d'ilutrcs fr.:"lUIiIE;."lts m'~t;üliql.cs (l~Ul~; les tiSS1..:S. L'Clbsorpti'ln de bism;'.ti!,
d' .:lrs6nic ct dc mercure, provoqLe t'C:1 liser( noir qui sld t lE: ct>:ltour du re·-
bord gill[jival.
On PCI~t I.S-.l.lemcnt trOl!Vel' cette pigmcnt:.:tion SO ..lS forr.le de ti1··
C:les noires isol(es englob':Ült l~ :.Jcncivc rn:I1'~,inille, intel'm(;rlLlil'c et E\\tt(l.c!!~·e.
Le ïJlomb provoq1..·c L'ne piJmcnto.tion lin;:::irc d 11'11 1'm:.ge blel.:tC
0'0,,1 blCI~ foncl~ üu retord ginaiv.".l
(liscr,~ \\le D,.Ton) : cF:imt 2\\ li;:ll~gent C:lrg~rrü:)
il provoqlA.C 1...1 liser{- iil.:1l'CÜ1,'l1 vinlct ;).'..,c1'..,el s l.::joLte .l'l'.~:q,.:cl:une:·!t iJne cl(colOl':l-
tion diff·I:.SC d liAn !]ris blct.t'::' (1':.i s Ittend .:. tOl.~te 1.:; m:.q1..tCc.~c b:.'cc~llc.
Cette pigmcnt,'),tion Cin.:;iv:üc, provOcj1.:l'C l'.::lr 11 i1bsorption ~),\\r
voie g(nl':r.:lle de ml.t:).ux, provient de 1:). pri~cipi t.::lt Lm p:riv;\\zC'~~1;ürc des s,;.'·
fides mLt.::llliqucs d.:lllS le tiss~.~ cœ~joHctif sons [pit:ü':'li:l1.

- 41:- -
les zones iso1Les de co1or.:ltioll qt.:i vont d..: brun ;1;" noir
d.:ms le!> dY!:icl'.:lsies S.:u1gllinc!>
dcms 1.:-- ler.C:'.laie : l.>le1,;~ violact c]<l.l1otiq":'.e
dans 1; :·L:'moc:"ro•.l~ltose, 1.:1 coloration est d'l'ne coiÏl1evr
bronze très nctte li.:.e à l:ne semb1:1ble ~)igmClltation de
1.:-. pCim
c01üeur jaune .
d.:l,.'1.S 1; avi t;-V,lÜ1.0Se B
c,-mlCl ':c rOl'~ge bler.\\::; diffus
d.:'.llS le dL\\bète : co ..:lcL'l' rouge frdIllboisc :
chez 1;1 .feTilllE: Cl'lc(,:il1t(~
pendant Li m(:nop:n:se:
)
(
co..üel,:r l'O~:[Je ùiff...:se
)
Les factet.rs exogènes o.ptes A prl)voquer des C!1,u1uelilents de couleur
de 1<1 gencive comprCl1l1.ent les irritl.lXlts o.tml)sph{:riqucs tel::. qt.:c 1.:'. p.)ussièrc
de d!arbon 01,:;. de mt:t.:ll, .:ünsi q1..~e les agents colorants .:üiment.:\\ircs.
Le tab.::.c prov'Jql,1e une .':,rper]ç,:;r:1tose grise de la gencive.
L.:\\ forrn.:\\tiol1 d f W1C· .pocle p.:1rodontcüe pI'0v0'lLe !J(-l'l.(l'.:llenlC~'lt des zones
de colar.:>.tions gingiv.:1les isn16cs verticales.
./.

·• '1·5 -
J.,;i!~~~_~es : Les lirilites de 1.;1 fibro-muq'..:ct~se t.:-:.tol,;;éc vont
en gén6rJ.l .:\\l,;~ 11ivCC~;"! ÙL m,":'.xilLlir~ sl.~(:rie\\..lr, de la deuxième prtnvl1.:'.ire g:ll.'.•
c:le à la del.ocièmc prüilolaire drcÜtc. Cdte limit.:\\tion .). d,~ .:\\'J. ù~:p.:\\rt ~rbi-
traire certes. mais elle i1 ét,~ i~1st:l~~r':e COHll'ne tù1E: des rènlcs (1.1.. t.:-.tOl,;;i1gc
L 'exf'lic~tioll cp.: 'en ont donn(c les t.:1tol.:euses est 1:1 sui··
vante ct elle est en .:lccord ::wec 1:1. lantiv.:\\tioll <;:st~1(;tiq,:e de cette pr..tic}i.<c :
.
.:li.: cours d.: rire,
llouvertvre l.:'.LL'.lc d(1)Clssc: r."1remcnt les ~n'cùri.ères 1&10laircs
il Y J.t;;.I'ili t cne diff("rc:nce dL te Ïilte , L'.n contraste net c=ntre 1" uenciVE:; colo-
r'::e fonc{;e uniformément .:u1.t::ricu'e et ICI gencive ph:s claire soit pigmentl.c
soit rose postérieur~.
En bas, ces limites s:Jnt les j;i;mes en CCIS d.:: tatouage de l~~
gencive m;:U1dibulaire. Verticwlemt::at le tilto~:.J.ae s I,:tend de la !)cllcive pi:l.pil-
gne le fond di.: vestibule, le sillon r.rl'co-gil'lgival (:tcmt libre, non cÙncernl.
Le voLune d lèUle ucncive tntOt-iLe est le même 'IL.e cch:i d l\\)ue
gencive norrrule.
·1·

... ,1·6 -
TOlltefois,
il e5t tr:'\\ditiDl~lcllemcnt .:.dmis q".c le t.:\\tOl.:,~.;j·c.: de III
gencive dt: ~,~ut fait ':dc5cendrc" 1;. uencivc::.: p:1r rC\\pport:\\".~ m;u<illllire Séms
doutc, surtout ,-,près que 1.:\\ section tlL fr~il1 ':L:ll.,i~l1 s":p~.ricv.l~;· p:lr les :1i-
guilles de 1:1 tCltOUCL:S(: II ~i t camplètmcnt supprim~~.
Est-cc vrtii ou bien est-cc ~m~ ~pparenc~ d~~ à l'effet de contr~ste ?
Unc gcncive noire sur dc.:s dents bL~lC;~CS est ph:5 r<1pidelilcnt vi5iblc qu't1Jle
gencive rose sl:rlcs dents bL:ulc;les, ceci reste d,)l'!C à prOl:vcr.
Lù teinte de 1<1 gencive t:1touCc
LCl colorlltion artificielle confère à l~ gencivc ..me teinte
pt'xticulière.
Elle.:: vilI'ie dt~ n~iœ .:L'"
blev. clair.
du t2.tou.:lge gingiv,:ll L. gencive est cor;liJlètcmcnt noire. Cette :n':1ircet:~r per~;i5··
te plus ~t: moÎl15 longtemps Sldvc>.nt l;:;s cas :
- S'il s l ,~gi t dl une femrnc 5e t :l.tOUill1t pour l~ première
fois et lly.:mt .""\\'L'. d{_p~rt t'ne geüciVE: ri)Se : l'effet imr,t(:diat :1. bea~cOl;.r plus
de C~l<lnCC: d' être prolo~1.g( ph·cS 10ngtcmps si elle se f~it faire bC:i:~llCOUp de
"sailles 1•• Par contre J si cette meme fem:ne.: sc t;;1.tO'.~2,l1t po:;œ 10.. prcmièr<:: fois
et si elle: .J. '1.U d~p':1.rt une gencive pigmentCe, l 'cffc.:t est moins spectactùairc
et dure aussi moins lon9"te:mps à nombre de.: i'so..illcs'; égal.
1.
./

- ':·7 -
L.:l C'JùtunlE: dit :linsi rF'€;;
l,"), c:.)J.or"tion d' t~1e ue~1.cive: piament(~e est
bC2.l~cOUp plus difficile à obtenir ql:e celle d'l~1.c gencive rose. Le color:mt '/
ilclll(r;mt ph~s difficilel11(;nt.
Si la femfïle est t:lt')l:6e r~:g\\,li~rement ~vec \\U1 nDmbre: correct dE:
"sailles" (qui est en gw6r<:l1 dt.: 5) elle:: obtient au bout ct /1..:11 certain temps
une gencive uniformément noire et qui persiste Lmgt€:mps.
- l€:
ryt;.\\lnc d(;:s S(''.11CC:S do.'.:pe:nd d l':n ce:rt.:1in nom])!'e de variê'.bles
- lil dispol1ibilit;~ de L'.. pcrs~).me qlti veut s.iJir 110pôrCl--
tian et de celle q"'.i la .t'élit,
le c·.)l~r;.~:Jc ct h:s r.Kltiv.:ltLms de 1.:\\ perS~):"u1e qui vel'.t
le subir,
l~ question fin.~lcièrc n'est ~as iffipart~1te ffiilis pe~t
exister.
CepCndill1.t. on peut dire, q\\~C d'une m.:ulière gCn(:ri.lle, les femmes ql.i
subissent le: tiltO\\~ilgC le font V:"le à dC·t'.X fois pZ\\!' moie.
- L;l consist ..:U'lcC de cette gencive tatouée c:st ù.l~ssi ferme ct
61ilstique ql.~t:: celle d ' ..:nt:: gencive '1.arlTl~....lc. Elle rcst~ très fernlement ~dhé:rQl1.tc
à l'os sous-jacent, mise à pilrt Lt zone de gencive libre.
·1.

- 4G -
- 12. texture sï..lperficü:llc:: prC:seilte, c:ml1l1C ;)(J"lœ 1.!1le 9cncivc
norm,l1e l..Ule slœface fil1clOC:nt l)bul~:e .:-.ppel(t:;: srrard t,,: qlii lle concerne qt:e 1.:1
l' ilge. il commence à disp,:lrù~tre fr::qL~elnmc::nt ,wec 1,:,\\ vieillesse, ct le ni:>mbre
Il ùrrive souvent de consti.\\ter C~l.CZ ces persl..)nnes pne dispù.I'itioll
complète de ce grémitt:: offr.:ll'lt à 1.:-. v:;e, une SLrf...\\ce gingiv.:-.le l:Qir(~, lisse
ct brillante.
normnl. Nous l~ verrons plus loin.
DL.lI1s le t.:-.bleilu n02, nous avons mentiollne les ~8'es group(.s
Cil tranc!1es de 4<U1S ct
le nombre de CilS.
L:. personne 1.:\\ plas jel:ne Cl, 10 .:ms ct 1.:1 plur. ~9C.E: G1 .:\\llS •
• 1.
1

- I.JS' -
r--'-"'- _..- .. _.-
-- -
-_ .. - _.. ~.. ~
'" --_
.

1

' A G E S
:
)TOH3RES
:
1·····_···· "-"-""-
~_._._-_
_...•........ "-'
-_
~.j
:
()
1 .
1
1 5 éUlS à 19 ,:ms
"
1
20 .:ms à 24 :ms
!
10
25 i'lns à 29 ,J,llS
15
JO .:ms à 34 '\\.,'·lS
7
35 .:'I11S à 39 ~lS
5
40 .:ms à 4Ll ;1115
2
LJ5 .:lllS à 49 .:ulS
2
50 ·.:ln5 à y ~ .:ms
1
Plus de 55 ililS
1
...--.---------_ _ _-_
,
-_..- --'""_._...•.. _
_- - -- ._._-_ .. _.,
~
}
,
TOT A L
51
i
__
....---_.~_ .._-------._----,._
__. -_ ..•~._
_
_-~-----_._.
:
L.1. première rl,;marquc: q-,:i d~c(Julc de cc: tablet'.ll est 1:-.. i)l~6v.:llel1cc
de la pr.:ltique du t.:ltouage gingiv:l1 dt'l15 lù deuxième ct 1.:1 trnisième dl:ccnnic:
d'age, bien que cette: pr:ltiquc: intl::i.~c~se .:1l~ssi bien 1:, jC\\lue fille, que 1,\\
jeune: ferrunc ou l.:l felll'l1C d';'igE: av; 'JlC ,.': avec les H\\.:>tiv~ti\\)l1s ùiff(rcntes e
Cette pr{;v::llencc pOl.rrtüt s'e:x;:>liquer p.:1l' le f~\\it q..... 'cllc correspond
il l.:t p6riode du li\\..,rit\\ge, du plc:in ::pt',,;:l.:...uisscmc.;;nt de: b. femme J de 10. coquetterie.
1
el •

- 50 -
L.. jetUle filh; ..dl)pte cette pr;l.tiq'..J,(;: p.:--r simple sm.ci cl 'esL:,(;tiqlAC.
L~~ fcr.unc d'tlgc ,J.v.:l1lc': le i'.::lit l)CÙ.I.-:.C':)L.p m.-lin~. El::. Ul~n(.r~ü, clles
cessent de subir cette.: pr.J.tiqc~c "...près 1:1 <l.uClI'ant.J.il1c pÙ.rce qt;,'c:lles sont moias
pr6occllp'::'es à ce mmilent là pCU' let~r cst~1(tiq1..lC. Elles cr.:'.ignel1t :.....;~si dL1v.:'-"'lt:1ge
les piqcres d' ù.iguille, et les effets du t:ltau:'.gc SLir v.nc Ù::;;::ti:rC plt.~s 01..: moins
dc:l.:tbr6e ct l...llle r(;ccssion giagiv:üc: ijlt;S IJU ffii)ins Llccentt:6e il ce.:t 5ge là en
Afrique.
CllCZ les perS0m1es 5gCes 1., Gencive t~~tou(e conserVe ":''1C color:ltion.
certes, mais elle est très C\\tt{~m:.(;c ,,',; C0urs des .:U1nC.es, elle devient bleut\\tre.
Ln deu....dèmc rem.,rque est 1.:'. ph:r:U'it( ct:1l1iquc:. Eu effet, 1101..:5 1'1')-
tons dù11S ce cJi..:,-pi trc qu:: les pers·\\iU~(;S ~\\ppnrticn.!1cnt à diverses et~ulies.
Nous avons trOl!Vl:
27 Foll)fs, 4 Sèrères, '-1 Socès, 5 Tovco,üc..:rs, 2 Pe',.llls, 2 Diol.-\\s
2 L6bol..~s, 2 H:l..'~rcsqLcs,
3 B.:-.mb"r'::LS, 1 S~lrO:kolL:.
Ces chiffrent montrent bien, s'il en (tùit encore besoin, l~ g6n~rC\\­
lisC\\tiOl~ de lù. prettiquc dl; t::lt,ïU2..9C ~fil1giv:ù d.::ms 1<'. POptü"ti:x: sCn(g:ü;üse.
Lù tr,">isième remëü'ql'.C est .:1ussi ct '0rdrc ct:miquc :
Le ;)lus gr<:l.i.1d p:,)\\..l:..~ccnt~Dc dt:: t:1t.)t:6es sc rencontre chez les
Holl),fs. Ccci :)ol-<l'rait être en fetvetx <.ll .....ne con.fir!Tl,J.tion de 1.:-. tlèse s(;lon
l.:tquellc l'ori!Jinc stn[g,....lC\\isl;'! d'L totounge giugivù.l app.::-.rtü:ndr..it C\\t,;x L.:-.,)bCs.
·1·

~ 51 .•
,
NOTA
Le t~blc:n.: n02 PCt,t pù.r21ttl'e disc\\.ltë\\üle mais l1:->1.'S l' ù.V'Ji1S ildopté
POttr des rais/)l'ls de c'Jl11To1odi t,: pOi'X notre tl'ilvilil. NO"lS 11' .:1.V011S pas e ..l dl;. tO\\.lt
l'idée d' (tablir des dn nl1L:cs stL'.tistiq'.Jes. Notre {;c;;:mtilhm ét::'.nt minime,
nous no·..ts servons du t::-.ble.:n: p0t;r micc.x si tl.:cr le C.:ldre nt::HLl'iq.....c ct l'l:v.:mtilil
des ~ges de nos obscrviltions.
II/
.Q.BSE.~.Y..Jl,!:I.o..tIS.__Ç.hIE!.QUE.S.
~~R..I.E:J·.~}tT ..J'1f:Tj~9P.~~._D.E ....I~O~L:1~.Ç. .EJ}JP.r;;~
bre de 6(; ct clIcs grollpent :"tussi üÏl!ll des gencives t,::tt:nl(:l:S, pi~J-r;lCllt(:CS qi.·.e
des gencives l'Qses.
Elles s.:mt effcct·~C:cs C;IE;Z les feliü,lCs et ôlez les ;OlI)lillTleS.
A propl)s des pr(Slèv<:.:r,lCl1ts (;;f.fcctu(;s .:w. nive.::n.l de telles gencivcs,
nous nmlS proposons d 'ex.::lJ:lin(;;r 11 :t:1t d~ 1.:1 ffiuquC;.lSC gingiv,:'..le ct le: COlïl90rte-
meut du c:)rps .:·:tr.:u1gcr qm.: c011sti ti.iC le piglïle:1t intr-:)d\\.LÏ t p<.lr piq!'.re d.:u.1S cette
muquc~se.
Nous avons disp'")Si~ .linsi de Ge frilgments de muqueuse gingiv~üe
qui sont 1\\1 base de cette étudE: :,ist·)-pat1wl<'>fiiqllC. Les fr.:~glilCl1ts ont l;té
pr{;levés l..1l'liqucmcnt sur le vivùnt, c!~cz les }):)rnmr.:s c-:mullC c::;cz les fcrr.mes et
avec l' .:lccord de l.:l perS')l'lllC intb'cssé~ !)n!'ce ql.le ces biopsi<.:s ont (t( f<.4Î tes

- 52 -
lors d'extrùction
,..,. ,
t
<..~
nive':-'l. de 1.:-. muqueuse gingiv.:\\le c::>rres.?o;'1d..mt à 1.:1 dent
à extr~ire.
dOllC C11 m~mc: teinps qi.:Le celle de L .. plilic de: 11 (;xtri~cti')~1e
Les fragments pr(lev~s ont int(res~~ l~ acncivc li~rc ~t la
gellcivl: attilc;,~:. Ils ont ét( tr.:titGs 1':-:1' les tcc:u'liq1.'CS :listolo~·iqt~es cm:r.:\\ntes
Fix;:~ti'''m
... _..
-
"
fix.:1ti0;', ':'.'. E:.>rm:ü neutre à 10;:' en \\:\\.i.1c,tomic 1'0.t~n-
En :list:)p.:lL ':)lo!Jic t
les c:1t:pes sont à 7,5 micr:ms
L.:l colOl'.:-.til)l1 :
, '---'-'-
.. _.. ..
.~
"
, ...
26 biopsies sont eH .')l,:tre color(:es d 1 VIle part p.:-.r
/
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r.'.r\\
•.•
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le tric.'.lrolllc de i-t.::-.sson, d' ~l,:trE: p:,r'i: pi.\\I' le. tcc:miqt:e: à 1 1 .:.cidc p(~ril)diq..\\C:~
ticulièrcmcnt 1.:1, hlCmbr.:ltlc bi1siüe de 1 ft;pit,'::'lium giH::;iv.:l1.
9
a
51
i:.....__...•.....•....-...•...•. '.. _....• --_ ... - .•.......... • •- •... -..._...,.•.. -. - ~ "1
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Les biopsies de :111:<]1.:C1~SC gingivale qLi sont l'objet de cette
tt1.1dc ont (té c.ffectl.~(es soit à l'Instit1.~t d 'OdQllt")stom.:lt('l1o~;ie de l'Universit::
de D.xcnr, s·:>it .:\\ If>~:?ita1 Aristide Le D;:mtec de D.::-..'cù.r, soit ;:',,~.~ Service Dcnt.:-.irc
llilitaire dl,:;. CL'Jllp DLll Diop, soit ,\\ li.'. .?ol.,!clini<wc de D.:\\.~.:n:c.
Il not:s f,:.ut sigl1~ler q~o:c~ les gE::llcives t:-.t!Jl16es h1tr~rcssent exclt.-
sivernent les feliu'ilcs di:U1S n0tl'e (:ùh'',l1tillon. lfI)L~S al iWOi:lS rencontré ,..UCUl1 :-"OlïllilC
t t
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d
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qu.oique
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b'
.
Ù.
01,10 ,tU cO'..;rs
c no rc rec.icrc,·'.e
. ' cc' L: prC1. :loque cx~s e
~en C.lez
certains dl entre e',,:x (s"œtot:t c;;cz les TO'v:cOi."le.....~rs).
·1.

- 54 -
Les gencives naturellement piga"ntées int(ressent des ~lOJ'IllTlCs et des
fenunes, de même que les gencives roses.
Les patients c::msvltCs .cm f"n~tel.lil no..:s ont fait constv.ter un cert20.in
nombre d 'observ.:,tions cliniques. S',...!' les 51 cas de gencives, t<:ltOll(;es, 10 pr(;-.
sent.:lient une inl'l.:unm.:ltion d·.~ceLJ.;)le cliniqLement. S~œ les [l cas de gencives
pi~Hle:.~t(C!l, 1 sev.l cas pr"~se~ltait cette infla'"Ml.:1tioll cliniq:"le macrosco!>iql~c­
ment. St'.r les 9 cas de gencives roses, il :lly en aV.:lit pas dl.. taùt. Toutes
les autres muqueuses l~t<lient clinicrL:.ement saines.
D'au.tre part. de: t0llS les G[: C.:1S ,::t\\'~dits. 1~11 SE:ul C.1!; ;)r(~sci'ltai t l~e
hyperplasie gingivale notable. C:::::tait le C'.l.S dltne dame Su{:e, t~to1.lée, à li:.}'"..
giène b~ccale n0g1igée.
III.
LES RESULTATS DE ~E~I'lEn ..,!.g:§}'O?ATlIOLOGIQUE.
Cette étude il'ltC;;resse le comportement du rev~tcmcnt i:pit;.i61ial de la
gencive qui a subi le trauTll<~tisJilc ct du c:lOrioll conjollctif sOUs..·jélcellt en
r.:lpport avec l'introductiml dl t-.ll c()r~)s ôtranger, en 11 nCCL'rencc le pigment noir.
La technique du t:lt-:l"\\.lc1.~C comporte deux l~lémcnts a~I9ressifs porL!' la
fibro-mLlqueuse gingivale
·1·
-----------------------------------

- 55 -
- le tr.:l,v.miltisme de:.: lil piqOre qui d'autant plu~ qi.i'il scra
répété pour entretenir le tatou~ge, pe·l.:t à l'Ai seLl engendrer Iles remaniements
tissulaires.
C'est probablement le f:l.cte\\.~r le plas important qui illtère lil struc-
ture de la ml~queuse gin!Jiv..l1e.
On ne I1UJlq,-1era pas d'observer
que le geste de la Iitatoueuse" ressem-
ble étrangement à celui du bilct(;ri'Jlogiste 'qLi ensemence ,,~ milieu de culture.
En effet, lil tatol..'.ev.se cr(c ,.:;'1.e v(;ri table effraction de la fibro-
muqu.euse gingivale au cours de SO~1 acte. Cela cst certainernel!t 'me cause
d'inflLl1lUlUtion septicll.:.e qui retentir,: elle a.ussi sur 11 {volt~tion de lil mu-
q..euse .car 1... piqCtre, même si elle est rend,-:e superficielle: raI' la teC:lni{rl~e
des pointes mtütiples (fagots d IUle diz<linc d'épines ?\\utrcfois et d'aiguilles
mainten.:mt) est st,:.ffisamment pouss~·;e ~.)our entraîner cl' emblée t:'1C miçr()-ll~siol1
de l'épithélium et du d'orion : cn. :,.ttestent lcs ;lémorraaies çanstatées lors
des premières s:.:tnces de tatot:agc.
L 'introdl,~ctioll <! 1 Lm corps ètranger qui peEt laisser supposer
le développement d 'une r'~~action tiss1.~L::.ire d", genre !Jr:.U'1l·,10me : cc 11 'est pas
le cas dans lil qLilsi-totalitC: des oDservùti.:>ns.
·1·

- 56 -
1)
Les lésions
Nous retiendrons trois éléments constitutifs principaux de
la muqueuse gingivalc. accessibles il l'investigati0l'l de: routine.
le c11orion e;"l tant que support conjonctif.
- la vascularisation.
Il convient cl' all~Ù}'ser en outre l: élément in2L.L"ill11atoire
observable dans ccrtaines pr6pilr~ltions.
L' {~pit;'.,·;liul11 de revêtement est soit normal, soit
:lyperplasique. Il s ' agit alors cl 'dne ;qperplasic p<:lpil16matC:·~lsC POUVLU'lt s' ac-·
compagner d'une cxocytose.
Da.."ls les cas de muqueuse gingivale l:normale u
(l'lon tatouée) pigmentée ou non, l'~:pit:~l:liVJn est relativement (,1Ïnce et pré-
sente dcs crêtes profondes qt~i se montrent entre les p<:lpillcs du C:lOrion COl1-
jonctif qui sont particulièrcmt::~lt pro6minentes dans la gencive.
1
'l •

- 57 -
On observe toujours en si.'.rf.J.cc, lme couche corn~e rés'..üt;:mt d'un
processus normal de kératinisation. En cffet, on sait que l'(pit:,:élitlm de
le gencive est kératinisé: bien qUE:; l '(~p;üsseur de cette COUc'lc cornee soit
variable, gé:n6ralemcnt f,:l.ible -
(P:lOto n 0 11 - planc~!e 5).
D.:ms le cas de m1.lql.lC::i.lSC ;Jinuivalc tiltOLI(;C:, on ob~crvc 1(: plHs sou -
vent ttn net épaississement de l'êpit:1~lium par développement cxagér6 du corps
muqueux de 1lk.lpig~·!i (hyperacanthose).
Parallèlelll{;:nt, les cretes {;pit;l(liales qlÜ par"iss~nt SI enfoncer
dans le cl10rioll sont plus larges ct beaucoup {oloins profondes (p:.\\oto n012
pland!c 5).
La kératinisù.tion ne montr<:: p'-lS de variation.;.. sensible qui soit en
rapport avec la technique du tatouage. D 1 aL~trcs factei:;rs :néC;:llllq1.!CS paraissent
en toutes façons 1.:1 modifier: le .ifrotta.ge il par les batons dE:; "sotiou:' p.:œ
exemple.
Li:\\ tec>.nique de "coloration" par le P.A.S. r(vèle bien, entre au-
tres structures, IL\\. membr<:Ule bas~l1e dE: l' é~ith{;lium. Il pL\\.ri1tt important de
noter qu 'clIc est intacte dans tOl:tcS les pr{:par.:Ltions obscrv(;cs donc pt.rfai··
tcmcnt cicatrisée. (Photo n014 - Pl.:ulC;le 5)
·1.

- 5n -
de particules c3.rbonis(cs : le set:l pigl11(;nt obsr.;:rv"lùe est le pigmcnt m6!il-
A ce Ell-!j et, on ne peut }Oc prononcer d(~finit i:vcment sm' le s rapport s
ql-!i poul"r.\\Ïent s' ôt.:\\blir entre le tato,,\\ilgc ct 1.:\\ mt:1<:lllogcllèse rrl~isqu 'on ne
fera de reffi.:\\l'ques ql-!e sur l' CX.:\\ffiCl1 de: lil lîlôlanouenèse puisc}l:' on ne fera de
remarque que sur l'exa.men de la m(:l::u1.inc mûre r(v6H.e p.c.!' s.:\\ color;:\\tion pro-
pre brun3tre (lamt:s au P.A.S ou 11 i;pit:t61il:m n 'cst pas colorl~.).
Dans U11e mnjorit(:: des Ci.l.S de gencives t.J.tOl,ôes ilvec pi91i1ent c.:lrbo-
né dans le c~lOrion, la raClùllinc nlc.;st PilS visible (P;lOto n05 - Planclle 5)
tandis qu,'elle l'est p.J.rf.:üten1ent, le plus SOHvent dilllS les ge~lcives tétnOirisi
(non tatouées) roses ou pigmentées (PliotO n016 - Pl.::ll1dlC 6).
b)
Le chorion
Les deux élê:mcats qui retiennent 11 attention : tissu con-
joncti.f et vaisseaux doivent être exwiuné's ensemble C.J.l' le1.-:r 6volution est
liée.
On observe, en effet, dilllS la presque tot~lit6 des ooser-
vëltions une fibrose de tissu conjol1ctif qui s' accomp.:lgne d ;l':llC rédl-lction dn
lit vasculaire s.:'J.lguin.
.1.

- 59
Le ~)igment carbon,: noir5trf: cst présent d<m5 12. totuli té des
fragments de gencives tat,J1).ées prôlev(;t:;s.
Dûns ces fragments, il se présente sous forme de n~ttes de
taille variable, d'.:lJI1as in.formcs, <'\\l1X limites quelconques imprôcises. (Photo
n?17 - Pl.:m.che 6)
Lé pigment cilrboné est trouvé le plus !louvent d~ù_1s la pr\\.)fon-
deur du chorion (p~lOtO n018 - Pl~l11c'~e 6) m..,is il ~!'est pùS rare Clv:e des pZ\\rti-
cules isoU·es ou en petits !JrOl~pes siègent plus en sErface, j-I,'.sqi.ie SOllS l'é:?i-
th6lil.lm. mais ce t;:'.toU:l9C là est diss':mi.uç; ct francÎlement microscopique et
participe s.:ms doute peu à 1.:1 réalisation du tatouage rnacroscopiqt:e -
(Photos
n012 - Plancl1c 5 et 17 - P1LU1Cllc 6)
L.:\\ 10cillis.:1tion prr':férentiellc d:: p~gm(;:nt carbon::. est périvas-
culaire. Le pigment forme par.fèis t'.ll v':'rit~ble m.:mC;lon t'mtour des v.:.issc.J.ux
sangu.ins (P:10toS nO 15 - PL:ll1C~le 6 ct "u -
sont des artérioles de petits calibres.
Les v.:l.isscaux lymp.:·latiqucs sont <.\\ussi inté:rcss(;s par ce proces-
sus. On n' ù. pilS à cc jour eu l'occasion de faire l' exnmen microscopiq--.lc de g~1-
glions sous maxillaires.
.1.

-
(;0 -
Lil fibrose dl. cl10rioll C!.it L!ll f.:ü t m.::œqu.:nt et porte sur pres-
que toute son épaissClT.
Des .fibroblc:lstes sont en e.fFet soit dissémin6!> d~'.A'ls le choriOll,
soit c:lggloffi':::rés en c:lssoci.:.\\tion .:wec dl;:J .fi::>rcs collilgènes 0811 vrri tilolcs n.:.\\p-
pes de .fibrose.
Cette fibrose est plus fr.::\\l.îc!"ic d;:U1S le. zone moyclUle dv ch.orion
cOlljol1cti= et d.:ms les .fc:liSCC;::\\LX dt..: fibres colldgènes persi.st\\;;:lt qv.clqu<;;s
fibrocytcs.
Le chorion conjonctif est le siège d'une rL:~ctiolî in.fl<l1l'\\lTl<ltoire
plus ou moins importillîte SUiV~ît les cas.
Cette r(.:.\\ction in.fl;::u,'Un'::ltoire est essel~ticl1ement constituôe
d'infiltrc:lts, d<.: cell,.;lcs monolluclC<s, surtout d'histiocytes.
Ces 11istioc./tes S0l1t ,~Lssi bien d.:\\ilS le c;lorioll superficiel
que profond, C.1 l1.::lppCS isall:es, en cOl.:1f::es p':rivascul.::lircs, en nodules.
Un cert.:..in nombre dl entre eux a le cytopl~sl11e b(k.rj,':~ de pig-
1
e,' •

•• (j 1 ..
n.e trni t le plus car.:1:::t6ristique est l'l r~:duc.::\\tioll sen-
sible du lit vascul~ire.
Cet 6l(;ment LlCCOf&l;:-:Qgnc (:videJ11JJ1Cnt li]. fibrose.
La r6dt~ctiol1 porte particulièrement surr les c.rtérioles
moyennes G~i, iss~es des nrtères b~solcs de li]. muquevse ct p~nllèlcs à sa
surfacc, montent vers les p.:\\pilles po::).' y développer le ro:se.:l.i.~ capillaire.
Les .:mses cClpilL:dre~ des pélpilles restent toujo\\.~s bicn
visibles mais on constate tUîe r<lré.f·'1cti~l'l entre cc:t l."':.::l.ge s\\.~pcrficiel,
St)US
épithLlial, papillaire, et l'6t.:\\ge pr~fond de distrilm.tiol1.
ct)
L 1 il'lfl~lltI1Cltion
......_------ ...__..
Elle est de tY~je et d'aspect v.:.ri{:, de dcgrt. in,:gal selon
les Cùs ct admet cert:lÏneJTlt.:l1t des C::'.1.:5es diff(~re:1tes
-
clans cert.:1Ïas cas (nn nombre de 10 Ù<:U1S nos observa·~
tians) il existe tUlC gingivi te cliniqvc qtii il tt(: sig.'lCll{e lors dt~ pr;~lève-
ment.
Cl est a10rs tU'.c inllalïlmatioa polymol'p:,,-; mais avec de nom-
brcux gr<Ululocftes l1eutrop:üles (j,).Ii1o:üs d' (:sosinop;lilcs) qui miurôàlt à tr.:l-
vers l'épiti16lium. Une uingivite ba:i1ille de cc type, m.:lis infrù-clinique a ét;:
./.

- G2 -
observôe délllS qu.elqucs at.trc~ pr(;f.l~~r,:\\tiOH!i.
Sur l'Emsemble des pr\\::par.:.'.tiœ1s de gencive eX~\\jlùll(~e!;, la uingivite
est dOllC plut8t rnre.
- d.:'.llS Lm. seul Cé.\\S (p>.oto l'l°21 - Plt:ll'lciiC 0) Ol:' observe vne
in.flc:Ul\\.-nation lympho-1listiocyt~\\ire .for,:lzult \\;l1e: b:Ulde: sO\\.is-tpi t1:61iale dont 1.::1
lirnite inférieure est nette : cet ~lS~CCt licllenotde ne s; o.CCOT.lp.:l!]ne pas des
autres signes microscorJigucs CL\\.: lic:~c:n pl.:m de lù. m~iqHe:t1se b1;.cciLle, (;;:1 p~œti-·
culier l'ùssise gCl'mil1ùtive de ll,~:?it'<:liVJ'l est intacte ct il n;?ù pilS de: dt:col-·
lemcnt dermo-(:piùermiq1.:e.
- On pot:v.:d t s' attci1.drc à observer des !Jr~1.-"lom(;s à corps
Ctr.:mger.
Nous avons eu un seul cas 01: le piglilCnt se concentre d.:lllS Ull foyer
infLlmmiltoire pD'"lrvu d lune né'o-v2.sc;.,lo.ris;).tioll import<.Ulte m,,\\Ïs il (;xiste puS
de cellules gl:antes il cc r~ive:n:.
D'une .fuçon gÜ16rCllc, le pigmel1t est aCCl:ffil:l( diUlS le c~.orion profond
ct i l y p.:lr2.Î t libre et pn.rf.:ü tC,ilcnt tol.~ré.
./.

- 6J -
2)
Du point de vue ~~l~uique, on peut S~wV~lcer à interpr6tcr 1'6-
volution d\\,'o t.:ltOtldue de 1,'1 E"·:;,,n suivc:.l1te :
Le pigment traverse l ' ::pit:léliurn uingivl11 S,XIS '-111 effet m:~c.:'.­
nique. Ql~elqucs grelins se!.llement <:lE::: vont p:\\S ::J.tteindre le cil'wion, m.-::.is serout
~limin(;s pùI' le renou.v~llcment (.pit>.l:1i:ll, C:lr Olt en .:., observ': <.le très r.:-.re q
qu'ule seule fois.
D.:u"1.s le chorion, les ur.:-.ins sont visibles dès li {;tù.UC p:1pilla.ire et
une p<U'tie Vt:. être rc.pidcffiCnt p;'ngoc:;:t (~c p..::.r le~ r.l:1CrOp!lLlHes (11.~i se trouvent
Sl:I' pl.:lce ou qui seront mobilis(;s.
(Lioto:;1° 19 - Pl~c~l.c 7).
D'autres enfin restent libres d~:n5 le tiSSL: cOiljonctif.
Par 1.:1 s1)i te, globcùcùlen't, le pigment descend d-ms le c:lorion moYCil
et il semble qne les v,üsse;\\",:x C011S'..:i tt~ellt U11 SJï:ide pour cette mi~·rLltion.
(PllotO nO 13 - PL::nclie 5 ct 22 - PL:mc;,c G).
On PCt;;t O1dr:1Cttre qHC: iiICrp;!olosriquemt:mt 1.:1 p.:'rip'lCrie vCl.scuLlire i1l1-
mGdi.:lte soit lU1e·: voie de circ,..:l~\\::ion préf{r.:düe ;llC conjonctif qui subit une
r6gress ion fibreuse.
./.

On pel:t aussi rllppeler '111(: les éléments metcrop'i.:lgiqtles ont leur pla-
ce le 10n8' des V'-ÜSSCll'';OC : monoc:ltcs petr exemple, s'ils quittent le comp:u'ti-
ment sD.l1guin pour devenir m''''.crOl)'tc.'!Jcs tissl.ll.:ürcs.
De toutes f::\\çons, le pigment sc st::\\l.>ilise en pro[ondel:r en :\\1Tk..s
plus ou moins vo1l}..mineux mais s'.;ffis<Ui1Iilent, pm.:r ne pouvoir etre contenu dilns
des cellules. On observe ct' llilletœs (i":lOt n020 - PL:lnc:~e 7) 1.:-. répnrtition
di.f.fvse des grains en p~ripi1L:rie d 'V.ll <\\lIlaS dense.
ENFIN, Ll'. CONCeNTIU\\TION DU PIGJ'.lENT EN HOTTES
EST HIDEPENDA1'ITc: DE l'OUT pjUmmIElffi INFL!J1M.'\\TOIRE.
!l~_:
Sept biopsies sont en COLU'S ci; étude .:U: microscope électronique ct
feront l'oojet d'un trü vail v.ltérieur •
,.
./.

•• G5 -
1)
Le t:'.touo.gc: ginuiv~l introdvit d~U'ls l'ora;misme t'on corps Gtr.:mger
et probo.blement des germes d'infection, il crée des l":sions tX'~l~n~tiques .:wec
dilnc(:I'..:ltion tisS'l-1lo.irc, llémorrûgie. Un foyer infl.:unmo.toire est o.lors cr.(;6 et
cc foyer est dt't à 10. pigÙ.re et l'lon ~l 1::1 prî..scl'lcc d~~ corps ,:tr:~nger qu\\·e~t le
pigment.
Les p:1Ulomèncs de détersioü vout ~lors 6tre d(.clel1.c:J,,:s dwns le but dl",
déblo.icrnent des exudo.ts, des tissus n,'crosts, d',~ corps ::tri:l1.uer. Les systèmes
de co.pture vont ~tre mis (;u jc:',.:., en p::œticulit:r le système l'(ticlÜO-~!Îstiocy­
to.irc. Ainsi, slexpliquc en p.~...rti8 1(; !>t\\lisscfllel1t o.vec le tCr.1?S de 1;,. color.:.··
tion gingiv.:\\lc qui 116cess:i.te de no'..:v(;llcs Sl;~lCCS pC:riodiq,·,cs de t~toui19C.
Cepend.:ult, il fyl~t SiGll~l\\:;r cr~:e notre étudE: ne ~)orte p;'.!; sel' l' 6t<...t
inunLdint de 1.:\\ gencive d.:tns le: Iilonc~'lt qi.d s',.i t l' opér.'.ticll1.. Ac; (;ontr~ire, no-
tre étl.'.de int,:rcsse 10. pl~riodc .:1près le: t~toU,"lg(~ ~ donc en liI.1el(,:\\":'c. sorte les
périodc~ de cico.tris<:ltion ct p:lr voü: c.lc cons6qt:cnce des complic2.tions 6ven··
tuclles.
La cico.trisation de 1:1 I)l.:'.ic C.:\\tlS(;C par l~ piqÛre de 1.:'. to.tot:cusc ~'I;.
llivc2..u de l~ fibro-m~lqi.lcl:SC gingivl11e, sc: f<:lit comme .::.u niventl de 1:'. peutl,
les phél;lomènes cic:'.tritiels sont les mé!mcs.
.1·

-
CHAPITRE
IV
-
RECHERCHES HICROSCOPIQUES SUR LA GENCIVE -
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&'Y.&&&&M:t&&&&&&&&&&&&&M<&&&&&&.&&
'i'?,-,C ~

1
- 66 -
Il s'aoit d'une effraction d'une m\\lque~se et la coaptation des
lèvres de la plaie f!e fait normalement au bout de deux à trois jours. Les
personnes qui subissent cette pl"atiql e d'ailleurs respectent
lm délai mini-
mum po~r une nouvelle séance éventuellement.
2)
Le tatouage ~ut~~:
Le plus souvent. les pigments utilisés dans les tatouages
de la peau restent dispers(;s entre les cellules dermiques et ne déclenchent
aucun phénomène inflammatoire.
De temps à autre cependant, ils d6terminent une réaction
allergique.
Les corps en c~use sont entre autres le sulfvre de mercure
ou cinabre de couleur vermillon. et plus rarement le vert de chrorne de coulei.'.l'
vermillon, et plus rarement le vez;!: de chrome de couleur verte et le blel.l de
cobalt de couleur claire.
Lorsque la réaction se présente comme une dermite allergi-
que dans le cas du sulfure de merC1.~rc (Maddcn) et du vert de c}u'ome (Rostemberg
et Coll). un infiltrat fort dense encombre le derme. Il comporte surtout des
lymphocytes ainsi que des éosinophiles, des l"listiocytes et qOt:elques plasmocytes.
Les aprticules color~es s'observent aussi bien à l'intéricur
qu'à l'extérieur des macrophanes ; l'(piderme peut être hyp6raconthosique et
spongicux.
.,/.

.' 67 .-
La réaction gramulom.-.\\teuse vis-à-vis du slllflU~e de mercure,
du vert de clwome ou du bleu de c0ualt comporte des granulomes à cellules
épithéliQ!des semblables à ceux de la Sarcordose. Il peut exister à côté une
réaction à corps étrangers avec foyers de nédrose, cellules géantes chargées
de grains d.e pigment et infil tratsinEL:unmatoires.
Ce qui sc passe dans la peau comporte donc quelques dissemblrol-
ces avec ce qui se passe au niveau de.la fibro-mu~ueuse gingivale.
Bien que dans les deux tissus, on ne note .a1~s...~_réactÏ;.~inf~­
matoire, du point de vue :üstologique, dans la peav., on rencontre des cellules
éosinophiles alors qu'au niveat1 de la fibro-mt1.queuse gingivale, il n'ell existe
sur aucune de nos préparations observ~es.
Dans la peau a11ssi, l ' (;piderme pc\\;;.t être hyp(;racanthosique et
spongiotique ~ dans nos préparations de muqueuses gingivales, l' épi t)lt~li\\.Un est
hypéracanthosique certes mais pas spongiotiql.:.c.
I.es vaisseaux sanguins sont hyper~1émiés au nivcil": du derme tan-
dis que dans la Gencive les vaisseat::.'\\{ du dlOrion sont normaux sur l1I)S lames.
·1·

- G3 ~.
Par aillecrs 11 infiltrat lympl!oc)Ttaire n'est non seulement pas
très important mais encore a fait d0faut dans beaucoup de prëlèverncnts. Est~ce
à dire quc le pi9'~nt employé po..:r le tatouage est peu p!llogogène ?
Il existe dans la pe.lU l.m.e rt:d.ction grornüomatcl.lse, avec gr~..l.1-
lomes à cell~les épitn6liordes semblables à ccux de la sacrotdose, une réaction
à corps étranger avec foyers de n6crosc ct cellules D~..tes alors qu'aucun de ces
éléments n'existe au niveau de m:..lql.:c\\.~se gingivale.
En ce qui concerne le~ complications allergiq~es, à notre con-
naissance, il n'en a pas été sigl1al<': ct nous n'avons pas observé de complications
type cicatrice chelotdienne.
A propos des gencives normales "non tatouées'; roses ou pigment(;es
nos observations soulèvent plusieu~s f~its :
il n'ya pas c..! de tatouage, dorlc non introduction de corps
étranger.
- la pi9mentation proviendrait peut être des mélanoblastes
et des m61anop;.:orcs l"}\\..'c des colorations et des tec~miques
spéciales pOl.œraient révéler.
Cependéll1t, 110US ilvons observé de la mélanine spontanément vi si-
ble, c'est-à-dire sans coloration spôciale (photo n01G - PliU1C;IC ~), cette m~;-
lanine mure visible sans coloration spéciale se voit très bien au niveau de la
.1·
1

- 69 -
couche basale de lfépithélium. Elle y existe en .:lmas ou diffus ou en petits
grains. On n'en observe pas ailleurs ni dans le chorion ni dans le corps mu-
~ueux de kalpighi. Cette mélar.inc existe davantage sur les 0cncives naturel-
lement pigmentées.
3)
Nous ne po\\.\\Vons pas pour 31.;,tant éliminer le rele du trauma-
tisme. car il est de pratiq\\.lc CO\\.lriU'lte av. Sénéa.ü d'employer des IIcure-dents·l
ou batonnets frotte-dents q~i sont des tiges végétales proven~~t d'arbres et
d'arbustes divers: Sownp, Kesen-Kesen, G01.œot, Neb-Ncb et tieaucoup d'autres
mais dont le plus répande est le Sovmp.
Ce batonnct .frotte-dcnts e.f.filoché pal' les dents parmodil-
l~lt sert à curer et à polir les dents.
CependaJ."lt, le .frottemznt qui peut aller jllSql1' au sang et ne
pas manquer d'excrcoriel' les gencives. de les irriter et d'6tre dans ce cas
source d'il~ection possible
et dlin.flammation.
4)
La .fibrose peut être le résultat d'inflammation chronique
secondaire à ces micro-traumatismes répétés qui occasiom'lcnt par la même occ~·
sion une récession gingivale notabl~.
.1.

- 70 .•
Cette récession gingivale dQ.e ccrtainE::mcnt à une-: abrasion gin-
giville par l' action d\\.~ frotte-dcU't dirigé de :la.....t en bas et de bas en haut,
repousse la muqueuse maxillaire vers le haut ct la muqueuse 114~1.dibulairc vel'Z
le bas.
L'action du battonet frotte-dents 6quiva'ltt largcr.1Cllt à un
.
brossage inad6q\\.1at q\\.d p1'ovoql'.e la récession aingivale.
Nous aavons bien que la récession gingivale augmente avec l'~ge
et que la position de frein y joue un 1'3lc important comme f~cteur aggravant,
mais nous avons observé des récessions gingivales sur des gencives tatouées
sans aucune maladie parodontale ct sans action d'..-: frein puisque le tatouage
sectionne le frein dans ltl plupart des cas.
Nous voulons parler ici essc:ntie11cmc:..t de 1,t pigJrenta-
tian métallique.
Tous les méta'...!x employ~s comme 1i16dicaments, en provo-
quant des intoxications professiolulclles Ol: accidentelles, peuvent déclancher
des stomatites. Celles-ci sont exceptionnelles et dmls la pl~~art des cas, les
lésions se limitent à l'llC pigmentation, à l.ù"1 liseré singival.
1.
"/
-----------------_._--_..._...•..

.• 71 -
Il ne Si agi t pas (h,: même p11éJ.'lomène que le tatot-~aae provoqué
par l'inclusion accidentelle d'amalgames ou d'autres fragments métalliques
dans les tissus.
Tout malade, subissant vn tri.litement prolongé par le bislrrlAth
présente un liser': ginSiv\\1l plus 0\\,: moins continu gris bleuté qui souliane exac04
tement le contour gingival au collet des dents. Il pel.;t s' étel'ldre à toute la
gencive.
Il s'agit de parcelles de bisJTrL1t~l apportôes par voie sanguine
après avoir subi une sulf~ation int~rtinale.
MLLIAN et GUERIN ont montré par des coupes, l'lon seulement
l'intégrité de l'épithélit"Jfl mais l'encombrement des anses capilL·.ires du der-
me par des grains de bislTlut:1. Ccux-ci semblent se déposer snI' le veraant de
la muqueuse oingivale dirigée vers les dcnts.
Mais le liseré di5paratt toujours spontanément en quel~~es
semaines. Ces tatouages métalliql'.es constituent tout au plus lm signe dlal~'r.~.
- LI arsenic et le mercure provoqv.ent les mêmes lésions que
le bismut:l.
·1·
sa. .5 J.., PI" ..

- 72 -
- En ce qui concerne le plomb, le saturnisme C:u'01'lÎque pr~;­
sente souvent au niveau inci~ives un liseré gris bleut6 ardoise siègeant à la
sertissure de11taire (liser(~ d<.: Burton) ainsi qu i au niveal: des molaires et pré-
molaires.
Les coupes de la mUque~se montrent que les fines poussières
pigmentaires sont irlfiltrées d<ms les mailles fibreuses du derme non loin et
peut être mê4le dans liépaissem~ des capillaires, av. niveau de l'extrénùté sail··
lante des papilles du derme, contre la basale dl<. corps muqueux de Malpighi
(Launois). Les macrophilges ÙU derme renferment de gros grains pigmentaires ain··
si q\\.le les cellules du cllOrion et q"dclqucfois les couC:-!es profondes de l'éIli-
thélitun malpighien.
- Quant à l'argent (argyrie) il provoque ~1 liseré marginal
violet auquel s'ajoute fréquemnent :U1C coloration diffuse d'lL~e gris bleuté
qui s'étend à toute la muqueuse buccale.
Le cuivre domlC \\.m liseré vert
- l'antiiiloine donne un liseré noir.
Cette pigmentation métallique gingivale dCe à la précipita-
tion périvasculaire des sulfides nl,stalliques dans le tiss\\.~ conjonctif sous
épithélial, n;est pas un effet secondaire de toxicit{~ des rnl~ta\\.l.x • Elle ne sc
produit pas dans les zones d'ül.flammatiœ1 où la pcrm{.:tbilit( accrue des
.1.
_ _ _ _ _ _........
co,...,.
...........
~ ~....
,
__

- 73 -
vaisseaux sWlguins irrités permet il~ Inétal de S:iltfiltrer dans les tissus
environnants.
Voilà les éléments essentiels, caractéristiques ùe la pigmen-
tation métallique, dif.f~rente dOllC dl~ tatouilge gingival par le fait que ce
dernier est indépendi.U1t de tout phénomène inflamlllc':ltoire.
Il est bien établi actuellement qu Inne
~~ératinisa":ion ou
1.me parakératinisation,p··~· ;;timulation fonctionnelle chez les peuplades printi··
tives ou par Ull hygiène <..ppropriéée dùlî.S notre mocle de vie constituent
le
meilleur lnoyen de prévenir le~ pùrodontopat~ies. On pense en effet que la k(ra-
tinisation est tlne adaptùtit)l1 fonctimll1elle protectrice ql\\i al.~~rllCnte lorsqu'on
stimule 1<:1. gencive et llexistence d'une COl~c:.e cornée assure l'oblitération
des espaces intercellulaires ct leur imperméLlbilitô aux irritations externe$.
Il contient Dota1lllllent lc:::s éléments du système réticulo-histio-
cytaire Gui contribuent à la défense coutre les agressions.
La rôaction des l ~istiocytes vis··à-vÏ!; du corps étranger est
très intéressante. Les histiocytes contiennent des lysosomes dont le rôle
dans l'ensemble des phénomènes de p;.1auocytose est prfcisélilcnt
dl clssurer la
.1.

- 'lit -
digestion de ce matériel grâce à leur biltterie d'Et:.zymos. Les ;~istioc}rtes
se transforment en macrophages lorsque la quantit6 de maté.riel phllgocytée
devient import~~teo Ils se rassen~lent là où existe Lm dépet de substance
qu'ils sont capables d'ingérer et s'il s'agit de mfl.:mine ils se transforment
ml mélanophages.
8)
L1aspect granité de la fib~queuse zinoivale est un
~~ d'adapta~ion spécialisée ou un rer~orcen~nt fonctiowlCl
Il est caractéristiq\\.lc cl lune gencive saine mais 110\\.15 savons
q 'il varie avec l '~ge et dispara~t avec la vieillesse. La disilarition du gra·-
nité des muqueuses t~touées des personnes âgées s'explique donc ici.
9)
L'emploi du ;;sotiou>; ou batonnet frotte-cle:i.lt ,~·tant de pra-
tique courante au Sé."d:g.:ü et emplay(~; aussi après le tatouaae, nr)-~5 avons pensé
intéressant de savoir l'effet de certaines espèces de ;;sotiOl::! sur la gencive,
en l'occurence le So~p ~ b~lanites acgyptidca, le Neb-Neb ~ Acacia nilotica
Var Adansonii, le Go~ot ~ cola Nitida.
Toutes ces trois espèces végétales contierùlent des tanins,
des flavonotdes, des saponosides.
- Les t.::.tnins servent en t;lérapautique pour leurs pro-
priétés astringentes en usage externe, Sl~ les muqueuses elles provoquent l~e
sorte de tannage, rendant les couches superficielles moins perm6ables et pro-
tégeant :.:linsi les couches sous-jL.lcentcs.
./.

- 75 -
Il s'y ajoute une action vasocontructricc des petits vai~sea~~ d'où leur em-
ploie dans les bless~lres superficielles.
Les .f'lavono!des : pigment .f'lavonique répendu d~s le
règne végé~al à ?ropri6tés tinctoriales, possèd~lt des propriét~s vitamini-
ques P donc augmentent la résist~lce et diminuent la perméabilit~ des c~pil-
laires sanguins.
- Les saponosides
ont des propriétés mOt-~ssantes et !ïé-
rnolytiques.
Le mordillement de la tige de "Sotiou" pnr les dents ébréche
et sectiorme celle-ci en particules extrêmement fines qui sont soit rejetées
soit agglomérées à un endroit de la cùvité buccale. Il reste a~ssi de petites
particules ép.:lI'ses au niveau de la gencive.
Cette pr(~sence d'écorce de bois
contenant des 8i\\ponosides, flavollo!des et des t.:mins jouent cert.:.inement un
rOle dans la texture de la gencive.
10)
Nous avons JJlelltiolU1(', lors de IL' description de la pr.:\\-
tique du tatouage aingival, dans le pi:~agraphe des produits employés, le ble~
d'outre-mer Guimet et la bile de VcJ,C:le que les tatoucl.4ses mélangent a~~ IIpim-
pi" de base pour obtenir une coloration plus pOllssée fÜlalemcnt de la gencive.
- Le bleu d'outre-mer Guimet pos!lède de~ prl)priétés
tinctoriales connues d;m!l le monde ir!dustriel et domestique. Crest un silicate
double d'aluTJunum et de sodium.

- 76 -
Son introduction dans 1,;). fibro-·muq\\,!euse gingivale ne laisse aucune trace his~
tologiquement valable dans nos observùtions.
En cc qui concerne la bile de v~che, les piuments biliaires cou-
tribuent certainement à la pigmentation artificielle. Leurs .:\\ctions ainsi que
celle du, bleu d'outre-mer n'ont pa~ pu être déterminées de f~;on précise.
Il semble toutefois qu'elles soient ôp~ .érnères et .:lI'tificiellcs puisque nous
n'en trouvons trace nv.lle p~rt, ni au niveau de 1 C épithélium, ni au nivec:u..~
du chorion.
v. CON C LUS ION
---_..-----,_.....
- L'opér~tion que constitue la pigJrentation artificielle de 1:.:.
gencive fait intervenir deux 61ér.'lCllts agressif!:: pour la muql~eltSe gingivale
- le trawnatisn~ de la piqûre,
- l'introduction du corps étr.anger.
- Les lésions au r.iveau des trois elémeûts constitutifs princi-
paux de la nn.tqv.euse gingivD,le se présentent ainsi
- l'épithélhun d'une muqueuse tatol..~6c subit un éxai_ss~.·-
ssement net par dé:veloppemcnt du corps muqueux de Malpig;ü (Acal1th:>sc, Hypera-
canthose). Les crêtes épithéliales sont moins profondes ct pll:S li.U'ges.
·1·

- 77 -
La kératinis.:ltion ne semble montrer de variation que par rapport élU frottage
par les branclles de sotiou - qu.:mt ;\\ la membr;)1'le basale, .~l~.:..-~~~s.t..e..
donc p'éU'félitfL"!.Cllt cicatrisée.
- ~e.cho~jon : tissu conjonctif et vaisseat~ ont UA~e évolution
liée. Dnns la presque totalité des obser~ations il y~ ~me fibrose dà conjonc-
tif accompagnée d'une réduction d~ lit v.:lscul~ire s~lguin~
Lél locéllis.:ltion du pigment CClI'bouC' diIDS ce tissu conjonctif
est l.e plus souvent en profondc..~ et P..sEi-'~élsculair~.2E-2.ré~i:!..e}~s.~.Les vais-
seaux lymphatiques sont aussi intéress{~s p<U' ce phénomène.
La fibrose du cllorion est un fait rerqu.:.lnt et porte sur pres-
que toute son épaisseur. Elle est plus fr.:ll1cl1e clc:ms la zone moyennp.. Elle se
traduit par la constitution de faisceat~ collagènes denses dans lCGquels per-
sistent quelques fibrocytes.
- La r(;duction du lit vasculaire porte p.:\\I'ticulièrement
S\\u' les ëlrtérioles moyennes.
LCf; illlSCS c,!pillaires des pi'lpilles restent bien
moins visibles mnis 0::1 const.:lte •.me raréfaction entre 1; étage st:perficiel pa-
pillaire et l'étage profond de distribution.
·1·

- 7ü -
- Llinfl~m~tion est de type et d'<lspcct varié, de
degré inégal selon les cas et admet certainement des causes différ-entes mais
.se.l&l cas on a observ(~ lm .:lspect lici"~{:norde m.:l.is il l'le u laccompügne p.:l.S des .:l.u~·
tres signes microscopiques du. lic:icI;L plan de 1.:.. muqueuse huccale.
Nous n'avons pas observ{; non plus de gr.:mulolllc à corps étr.mgel'.
- Du point de vue dynamique,le pigment cnrbonl: tr.:l.-
verse l'épi tIlélium sous un effet 1Jl{;ca"liqt":e, descend dans le c110rion et il sern-
ble que les vaisseaux constituent lm ~l~ide pOl~ cette migr.:l.tior.. De cette
1
façon, le pigment se stabilise en profondeur, en amas plus ov. moins volumineux,
Notre étude !:>l.tr le!:> cùnséquencr.:s de lil
r>résence du pigment
C.:l.rboné dalls la muquet~se gingiVille montre donc, que même s; il provoque des
Elle pe~t tout au contraire, avoir une ir~luence f.:l.vorable.
Dans l'étude de cert,lÎ1l5 auteurs préco~1isellt des procédés qv.i feront l.1.pp.:l.raître
un tissu fibreux ou sclérosé. Pour cel.:l., ils l..~tilisent des pointes de feu,
des agents chimiques.
.1.

- 79 -
Or. il ressort de nos observ\\ltion~ histo-p3thologiques qve ces opc".riltions
répétées fnisaientappilI'aître un tissu fitl'c,oc. Le fili t que ces opériltions
décongestionnent ln. gencive -
(sai9n,"mcl1t des gencives correspondont à des
saignées chez les ~Uldingues \\.1ussi) et provoquent en prof0udelx 1\\.1 forn~tion
de tiss'..t fibreux pcut être un facteur rilvorilble pour retnrder 11 installation
des parodontoses.
Ces donnècs scientifiques. essentielles pour notre profession
ne s\\lurilient être complètement s{:pwr~es de II <ltmc>sphère
Psyc;losocin.le qui
englobe cette pratique trilditionnclle. La part de l~ psychologie d~ les mo-
,
tivations du tatouage gingival est eEfectivemcnt très importante. Dans nos
sociétés trilditiormelles, il falLüt q'~e ln jeune fille ait les aencives complè··
tement noires 'W<l."'1.t le mariage et le prétcndant en tcnait compte. Cette prati-
que étili t aussi une épreuvc de coura~Je qui ne pouvait qu; élV'll1.t1lger le Gtatut
social de la jeune femme. Les parents en ét.:tient fiers. et la moq~!eri:e des compi1-
gnes devenait alors hors de caUGc.
Le t<ltouilge gingival, prodLi t de l! ,J.rt del1t.:J.il'e traditionnel
dOnnilit à sa beauté \\.1.11 cachet ::plus a\\.tI1entiquc, CI cst un él(;1l\\c;)l1t de notre
culture africa.ine où dents ct gencives ont une fonction et 1.Ul(~ signi.ficatiOl~
sociales •
./.

- Co -
Formulons le voeu q·l.~ 1(:.1 dépi t du caractère (".:.;llCmnelt évolutif
de notre société, une rationalisation judicieuse des '<:ecimiques d' •./giène
bucco-dent,lire en Afrique, intervielL;:lC et préserve cet tl6mE:nt de notre pi;ltri-
moi.ne culturel. Il faut smùaiter qi.~C les exigences d 'effic~lcité ct de moderni-
té de la cilirurgie dentaire soient ~·.onor{:es ilfin que le tù.touage 9'ingival soit à
l'avenir exempt de toute menace d '.:ütl.l'iltion de 1,:) stl'uctL~e gil1.giv.:lle. Il )'
aurait ù.lors un mariage pù.rfait entre Ilnrt traùitiOlmel et 1;'). science.

PlANClfE
'.'.
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'l'.' '!"~'~"

Pl A NeNE
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Pi. ANCHE
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- 82 -
Prépar<..i.tion du "p impi il base dl <.U'acl1ide.
(C)
Couvercle de marmite servant il recueilli!' le:
l'loir de fumée.
Préparation du "pimpi à base d'huile.
(p)
Pot quelconque contenant une mèc;!e de tissu en
coton imprégnée d'huile.
Photo n03
Prépa::....ation du "pimpi Il de lampe à pétrole
(T) R~c;lle
le noir de f1unée.

Pl A lue/If
nI' '1
n, .r~
"l"fl ~
... \\,~r".,/.
'~ ~ &l ~"\\
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....... ),"
/J'

- DL!. -
LEGENDE PLANCIlE N°,g.
Photo n04
Epines de Surur
Nom scientifique
Acc~ci~ SeYùl Del.
Photo nOS_:
Epines de S~rur
Nom scientifique
Balanites·Ae9Yptiaca
(L) Del
Epines de Neb-ncb
Nom scientifique : Acacia Nilotica Vtir
Ad.:u'lsoni i.

Pl ANC HE

- 86 ..
P:l0to nOl
Position de la patiente (A)
Position de l'opé:catrice (0)
Position de l'agsistallce (0)
Craciloir (C) •
Photo nOO :
Exécution du tatouage
Fagats d 'aig""dlles (A)
Corne de boeuf contenant le ';pimpi Il (il)
':Ani Il
(N)
l'1o:cceall de tissu servant pour l'hémostase
(M).

PLANCHE
-.

- 80 -
LEGE~IDE PLANC}Œ N°4
-
- -
Exécution du t~tou~ge
Exécution du tatouage
Af:f~.!..C... ' .

PLANCHE
N" 5

- 90 -
M~lq\\.;.euse gingivale colarée au tric:n.'ome
<le Masson, vue au microscope optiq\\~c
(G X 10)
Couche cornée (G) - Papilles longues (p)
C;lOrion (CH) - Corps muqueux de M.:üpighi (Hl
Muqueuse gingivnle - PAS (GX10)
Crêtes épithéliales de gencive tatouée
larges et peu proÏondes (C)
Mêl~inc non visible -Pigment carbonique (p)
Photo n013
Huq\\leUSe gingivale - PAS
(GX10)
Le seul pigment observùble est le pigment
mélanique (1')
Photo n01~
M~queuse gingivùle - P A & (GX10)
Membrnnc basùle de l'épit!lL:1ium de genci-
ve tatouée (B)
Intégrité et parÏùite cicùtrisation -
corps muqueux de Malpi:tli (M)

PLANCHE N"S
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- 92 -
LEGENDE PLANCHE N°6
Photo n01~
Muqueuse gingivale
PAS (GX25)
Grains de pigment épais dans le chorion
papillaire et moyen.
Muqueuse gingiv~le
PAS
(GX10)
Mélanine spontanément visible ou une
muqueuse non tatouée mais pigmentée.
Photo n017
Muqueuse gingivale
PAS
(GX10)
Dans le chorion, amas informes de pigment
carboné, particules isolées ou en petits
groupes plus en surface.

.'
PL A NeNE
Al" 7
~.
".,
.

- 94 -
Photo n018
Muqueuse gingivale: locùlisation préPê-
rentielle périvasculaire du pigment carbonOé
coloration à l'hémalum éosine (GX10)
P:1oto n019
Muqueuse gingivùle colorée à l'hémalum
C:osine (GX25)
Grains de particules carbonés dès l'étage
pupillaire (C)
Macrophages (M) - C~orion (CH)
Muqueuse gingivale colorée à l'hémalum
~osine (GX25)
Répartition diPEuse des grains de pigment
en périphérie d'un wnas dense (A)
Epithélium (E).
\\

Pl ANCHE
\\'.

- 96 -
LEGENDE PL~"l'ClIE N° 8
- - - - - -
Muqueuse gingivale colorée à lt]lémalum
Cosinc (GX25) : inflammation lympho-his-
tiocyt::lire fOrmal"lt urie bande sous épit:16-
linlc dont lù limite inférieure est nette
(L)
Le pigment carboné se stabilise en profon-
deur.
Photo n°:S2.
Huqu.euse gingivale : épithélium (E)
Localisation périvùscul~ire du pigment
c.:lrboné (C)
CllOrion (CH) - Vaisseaux (V)
Coloration mémalum éosine (GX10)

- 97 -
B I B L I O G R A P H I E
&&&&&&&1.:~&&&&&&&&&
l •
pUVRAGES LUS
1)
!&~ERT MARIE JEAN CLAUDE.: Contribution à l'étude étiologique des
hyperpl~sie5 gingivales P~ge5 41 - D.P.
T.A.I.B.
P~i5 VIe 1961.
2)
ANG~ERAlU) ROBERT ~~_~ : Présence et signification d~ glycogène
dans l'épithélium gingival <1,..: cours des: J"
·.·m.tite~··.:, page 67
Fac~lté de Médecine d~ Paris 1970.
3)
Actualités odol1tostolllcltologiques - pages 507 - 517 n0107
lul;.:!:,e.n_
PRE~AT Paris 1974.
4)
.?.g,AC~T MIRSKY : T!le eeU : biochemistry - Pl1ysiology - Morpho-
logy - volw:lc IV - Sp ....:ci.J.lised Cells P~rt l - Pages 254 - 355.
Edited by Jean BRAc:mT - New York 1960.
5)
BRANDf!.§.:
tr.3.ité élômentaire d 'Histopathologie - Page 90 -
Edition Maloine Paris 1899.
./.

- n-
6)
!3ESANJi~E_l-ACQUEIJ.~!:E.: Pigme:lt.:ttion; niv.:tquiniques et mù.l.:tdies de
H'1nsen - F~cult~ de M0decine - Paris 1970.
7)
CIVATTE J~~ : Histopathologie cutan[e - P~ges 18 - 131 - 205 -
249 - Edition Médicù.le Fl~Îmarion 1967 - Par.is VIe.
8)
V. CORNEIL co! L. RANYIE.~ : Hanuel d'Histologie p.:-.thologique -
Tomes IV et V - 3e édition - Félix Alcan - P~is 1901
9)
Documents MIDY
: n016 - Les dermites ré~ctionnelles ; Service
d'Etudes et de recherches àes labor.:ttoires - P,1ge 1f.l - P~is.
10)
DUMMEL CO : Abnorrn.::tl colol~ chéUlges in gingivae - oral surge,
oral Med. and oral p.:ttI1. 2 = 649, 1949.
11)
DU}lliœT
co: Discolor~tion of oral tissues and structures
Oral pigmentation p::ysiclogic 3nd pc.tllologic - New York
statc D.J. - 25 - 407 - 412 - New York.
·1·

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12)
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tissues in the Negro J.D. - Res = 25 - 422 - 1955.
13)
DIOP ~_ : Histoire des classes sociales dans l'Afrique de l'Ouest
Le Sénég.:.l - Edition M~spéro - Pwris 1972.
14)
DURAJ.~: Antropologic soci.:.lc : les caste!; au Sénfgnl.
Université de D~<~r - Facult~ des Sciences Juridiques et éco-
nomiques - Pages 10 - 12 - 1973/1974.
,15)
D~OS RQ~~~r : Derm~tologie p~ge 91. Editions médicales
Flarnrr,arion Pariso
16)
DUSf5-EU1L et CANNIVENC
MÙ'-mcl théorique et priltique d' Histo-
logie - Tarnes l et II - Vigot Frères 6e édition-Paris VIc.
17)
Encyclopédie Médico-bhirur~ical~
Dermatologie
A 10
Page 1
A 10
Pages 9 - 10
.j.

- 100 -
13)
Encyclopédie Médico-c:lir1Àr9ic,~c
St'.Jmatologic:
N° 12.940
;~ 10
P.:lge 7
N° 12.280
A la
P.:l~e 3
N° 22.045
A 10
P.:lge 13
19)
Go GRAPPIN, CH. DI PASQUAL§.......Q!., TIIIAM
Descri ·tion d'une pr~tique de tntounge gingivale à Dakar :
Revue du ScsdJ. n07 Pù.gcs 4 - 5 .. Faculté de M(~decine de D.:lkar.
20)
GLICKMfu~: P~rodontologie cliniqUe : Prévention - diù.gnostic
et traitement des parodontopatLies d~s le cadre de la dentisterie
générille - Pù.ge s 19 à 40 - Julien Prél:lt - Püri s 1974.
21)
GRAVITZ MADELEINE : Mét:lOdes des sciences socLües - Chah III
pù.r03.grapl1es 1 et 2 - Précis D,ülaz 1972.
22)
GR~~~ J arncs \\-lAINE, CoJ0J.?J3.9N Elson, B.HEWJ;,..q
DermJ.l
Pathology - lIarper and RQl.7 - 1972.
23)
9UIG}~ YACOUBA : Thèse pour le doctorat en Chirurgie dentilire
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ayant subi. Université de Montpellier l - 1974.
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}ŒLLGREN LARS = An epidèmio10gical Survey of Skin diseases,
tatooing Cll1d RhelTUMtic disE:ùses UPPSALA - 1967.
25)
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Hcs?eris - Tome XXXIII - PùQc 323 - 194G.
- Hespéris tome XXXVI - Pùue 1L - 1949.
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IilMMELSBACK Je~ J~cques : Les dermatoses professionnelles au
Nickel - F~culté de M6decinc de Strasbourg - 1970
. 27)
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ethniques d;l.~s les races humaines P 7 à 25. CIIIPPAUX. Edition
A.l-1anoury - PilI'is VI.
28)
~RI~RO_~.: La pharmacopée s~n6galùisc P. 385 - 438 tiré à
p.:u-t dans An.nales plnrm..1.ceutiqi.'.5S frë:Ulçaise 1967. 25. 5.
Masson P~is 1967.
29)
KERHARO J . :
Recl1crches etimo p~larJ'TDcognosiques sur les pl.::m-
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:Res '16-
112 •. 1967.

-
105 -
T A BLE
DES
}f A T 1ER E S
________~---------a---------------
CHAPITRE
l
l NTRODOCTI on
1)
Définition ••••••••••••••••••••••••• o ••••••••••••••
P.1
2)
Origine •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
P.5
3)
Intérêt de la question en Odontostomatologie ••••••
P.8
ÇHAPITRE II
EnqlA~tes ct motivations •••••••• ~ •••••• o •••••
P.11
CHAPITRE III
1) LA PRATIQUE DU TATOUAGE GINGIVAL
le produit ••••••••••••••••••••••••••••••• o •••••••••••••
P.17
1 )
Le "principe aracllidc" ••••••••••••••••••••••••
P.17
d
• • • • •
2)
Le principe huile ••••••••••••••••••••••••••••••••••
P.17
3)
Le "pir.lpi" de lampe: ~\\ pétrole ••••••••••••••••••••••
P.18
II)
LES INSTRUMENTS •••••••••••••••••••••••••••••
P.20
A)
Les Instruments piquants ••••••••••••••••••••••••••
P.21
1)
Les épir.cs v6gét~les••••••••••••••••••••••••••
P.21
2)
Les aiguilles •••••••••••••••••••••••••••••••••
P.21
B)
Les morceaux de tissu •••••••••••••••••••••••••••••
P.21
LES }ffiTHODES OU T2CrlliITQUES •••••••••••••••••
P.23
Position de la patiente ct de l'opératrice ••
P.23
Exécution du tatouage •••••••••••••••••••••••
?24
.1.

- 106 -
CHAPITRE IV
RECHERcriES HICROSCOPIQUES 3Uî\\ LA GE1'ICIVE
A)
Histologie :'lOl'J::alc
1)
Gencive rose •••••••••••••••••••••••••••••.•••
P.26
2)
Gcncive pigme.lt ée •••••••••,
.
P.34
B)
Les altérations SiÎllgivales pathologiques
1 )
Dans la gi.agivite chronique ••••••••••••••••••
P.39
2)
Dans les It:sio:1.s tra~~atiques••••••••••••••••
P.42
3)
Dans la gingivite aigu~~ ••••••••••••••• o •••••
P.42
4)
Di:l.ns la pigr.1entv,tion m[tallique ••••••••••••••
P.43
5)
Les ci1élngemc:nt ~ liés à d' autres causes locales
et gçnérales ••••••••••••••••••• ~ •••••••••••••
P.44
c)
Les observations personnelles
1 Enquête DGn(ra~~
1)
Aspect de la nmqueuse Gingivale tatouée......
P.45
2)
Incidcnce
~Uc et ethnie sur les gencives
j
tato~ées••••••••••••••••••••••••••• I •••••••••
P.40
I I
Observati?~s cliniq~
- Matériels et méthodes d'étude..............
P.51
III
Les résultats de l'examen ;'.istopëlthologiques
1 )
Le .5 l t~s ions. , ••••• 0 ••••••• 0 • • • • • • • • • • • • • • • • • •• P. 56
2)
Du point de \\~e dynç~ique••••••••••••••••••••• P.63
./.

-
107 -
D)
DISCtsSION
1 )
L t introduct iO;.'1 da corps ~tranger•••••••••••••••••••
P.65
2)
Le tatouage cuta'1':·~•••••••• •'••••••••••••••••••••••••
P.66
3) .Le raIe du tro.U..l1.:1tisll1c •• •••••••••••••••••••••••••••
P.67
4)
la fibrosce •• 46.o ••••••••••••••••••••••••••••••••••
P.69
5)
Les autres colorations artificielles de
l~ gencive P.7ü
6)
Lt~pith611it~ gingival, épith6llium de protection
p.n
7)
Rôle du chorion déUîS 1.:1 protect ion de la gencive •••
P073
8)
L '.:Ispect grani tl: cie la fibro-muqueuse ••••••••• o ••••
P074
9)
L'emploi du sotiOlC •••••••••••••••••••••••••••••••••
P074
CHAPITRE V
CONCLUSION
Planches phot05 •••••••••• ~ •••••••••••••••••••••••••••••••••••••P.81-95
Légendes planches photos ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• P.82-96
Bib1iographic ••••••• o •••••••• o ••••••• ~ •••••••••••••••• •••••••• P.97
Table des matières ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• P.105

DU
DZIITISTr::
:'En pl~ésul.ce des H"1ttrc;s ùe cette Ecole, de mes C:,e2s c.)ndisciples,
Je promets et je jvre d:être fidèle .lUX lois de 11~1,)n.1:l.e:'lr ct ln
probiti: dans l'exE:rcice de Trin professi·:mo
Je c1m1l1.erëli mes soins gréltL:i ts à 11 indigent ct u1exigerai jêlf.l:Ü~
ct 'honoraires nu-dessus de: mon trZlv"il : je ne péll'ticiper.:ü 2l o.ucnn p<:1rtil!]e
illicite d';.lonoraires.
J 'cxcrcer<:i nn professi()~1 avec conscience, diU"!s l 1 int';rêt c~e l<:lt
S.:ll1tt: Publique, Si:lll.S j.)Jl1-lis oLlDli<;:l' ;~.~\\ rcspons.:::..bili t.:. et m~s devoirs envers
le Jné\\ladc ct Sc, dignit6 :ll:maine et e ....."rers 1"1 COlilffil.Ul.aut,:::.
Je ne ù~voiler::::' à personne les secrets c",i me serOllt confiés par
le patient 01.: dont j ' .:\\l:,rni COID1.:l.issi:lnce.
Re!:pC2ctueuse et reconr!niss.:.l1te envers mes M<l.ttr'~s, .je jure de les
}lOriOrer et de rester diune de le"Gr Ens'.;;ignemcnt.
Qve les :lO:TIOC:S ':1',:\\cco:cdent lèur CSti17lC si je s,~is fidèle à mes
promesses.
Que je sois mt:p:::'is<::e de: files C<:m.frères si j;y ;,l.:ui.que· •
1

vu Le Prc'sident du J~:'
VU le Doyen
vu et Permis d 1imprimer
Le
REcTE~.m DE VUHIVERSITE DE DAKAl~.