FACULTE
DE
MEDECINE
ET
DE
PHARMACIE
ANNEE 1977
1 CONSEIL AFRICAIN ET A.t:-
-]
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IJ"IRLGACHE :
i C. ~R L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR 1
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OUAGADOUGQ
ArrIVee f 5
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CONTRIBUTION
AU
TRAITEMENT
DE LA COOUELUCHE PAR LA VITAMINE K1
THESE
présentée et soutenue publiquement le 2 Novembre 1977
pour obtenir le grade de Docteur en Médecine
(DIPLOME
D'ETAT)
Par
Bernard
Marcel
DIOP
né le 3 Mai 1947 à Besançon (France)
PRESIDENT DE THESE : Professeur Ibrohimo DIOP MAR
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - -
IÏIIE:'_.•,.,;;,;;;

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE DAKAR
PERSONNEL DE LA FACULTE
DOyEN ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• M. Ibrahima DIOP MAR
PREMIER ASSESSEUR........................... M. Oumar
SYLLA
DEUXIEME ASSESSEUR.......................... M. Samba
DIALLO
CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS •••••••••••• M. André
BAILLEUL
--0-0-0-0-0-0-0--
-0-0-0-0-0-0-
-0-0-0-0-
--0--

UNIVERSITE DE DAKAR
FACULTE DE MEDECINE ET DE
PHARMACIE
M EDE
C l
N E
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
POUR L'ANNEE
UNIVERSITAIRE
197.6 - 1977
PROFESSEURS TITULAIRES
M. Henri
COLLOMB
Psychiatrie
M. Paul
CORREA
Gynécologie Obstétrique
M. Hervé
DE LAUTURE
Médecine Préventive
M. Joseph
DIALLO
Ophtalmologie
M. François
OIENG
Médecine légale
M. Biram
DIOP
Pathologie Médicale
M. Ibrahima
DIOP MAR
Maladies Infectieuses
M. Papa
KOATE
Cardiologie
M. Jacques
LINHARO
Hématologie
M. André
MAZER
Physiologie
M. Marc
SANKALE
Médecine Interne
M. Gabriel
SENGHOR
Pédiatrie
M. Ahmédou Moustapha
SOW
Médecine Interne
M. Henri
TOSSOU
Urologie
PROFESSEURS SANS CHAIRE
M. Idrissa
POUYE
Orthopédie Traumatologie
M. Abdou
SANOKHD
Pédiatrie
M. Samba
DIALLO
Parasitologie
PROFESSEUR ASSOCIE
M. Jean
LANGUILLON
Léprologie

MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M. Bernard
ALLIEZ
Neuro-Chirurgie
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ANTHONIOZ
Histologie
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DENIS
Bactériologie-Virologie
M. Oumar
BAO
Thérapeutique
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DIAOHIOU
Gynécologie-Obstétrique
M. Adrien
DIOP
Chirurgie
M. Babacar
OIOP
Psychiatrie
M. Lamine
DIOP
O.R.L.
M. Mouhamadou
FALL
Pédiatrie
M. Samba Ndoucoumane
GUEYE
Anesthésiologie
M. Abdourahmane
KANE
Pneumophtisiologie
M. Jean Pierre
MARCHAND
Dermatologie
M. Aristide
MENS AH
Urologie
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NDIAYE
Anatomie Pathologique
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NUSSAUME
Chirurgie Générale
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PAULIN
Biophysique
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SECK
Biochimie Médicale
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SOUROILLE
Ophtalmologie
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SYLLA
Anatomie
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
M. Jacques
ARNOLD
Histologie
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AUTRET
Neurologie
M. René
NoOYE
Biophysique
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TOURE
Chirurgie Générale
CHEF DE TRAVf\\UX
M. Lamine Moussa
sow
Anatomie

ASSISTANTS DE FACULTE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
Mme
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BARON
Physiologie
M.
Alàin
LAURENS
Hématologie
M.
Abibou
SAMB
Bactériologie - Virologie
CHEFS DE CLINIQUE - ASSISTANTS DES
SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX
M.
Maurice
AGBETRA
Médecine Interne
M.
Mohamed Diawo
Bf\\H
Gynécologie Obstétrique
M.
Sémou
DIOUF
Cardiologie
M.
Nicolas
KUKUAVI
Pédiatrie
Mlle Monique
MANICACCI
Médecine Interne
M.
Paul Ayité
MEDJI
O. R. L.
M.
Ibrahima Pierre
NDIAYE
Neurologie
M.
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NDIAYE
Dermatologie
M.
Nazaire
PADONDU
Chirurgie Générale
M.
Abdourahmane
SOW
Maladies Infectieuses
M.
Michel
STROBEL
Dermatologie
M.
Alassane
WADE
Ophtalmologie
ATTACHES - ASSISTANTS DES SCIENCES FDNDAI'1ENTALES
Mme
Bénédic.: ~a
ADDTEVI
Physiologie
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José Marie
AFOUTOU
Histologie
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Roselyne
AUGUIN
Psychologie
Mlle Issa Bella
BAH
Parasitologie
~I.
Aynina
CISSE
Biochimie Médicale
M.
Jean Paul
CHIRON
Bactériologie-Virologie
Mlle Awa
DIANE
Biochimie Médicale
M.
Fadé
DIOUF
Perasitologie

M.
Mousse
FADJARA
Biophysique
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JOVET
Parasitologie
M.
Edouard Alfred
JOHNSON
Anatomie
M.
Malip
KOLANI
Physiologie
M.
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Anetomie Pathologique
M.
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MBACKE
Anatomie Pathologique
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MICHON
Biophysique
Mlle
Mireille
PRINCE
Bactériologie-Virologie
M.
Aloys
S{IRR
Biophysique
Mme
Fatou
TOURE
Physiologie
M.
Ibrahima
WONE
Médecine Préventive
ATTACHES - CHEFS DE CLINIQUE
M.
Salif
BADIANE
Maladies Infectieuses
M.
Nicolas
BASSENE
Orthopédie
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Djimathie
COLY
Clinique Médicale
M.
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DIA
Psychiatrie
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Dj ibri l
DIOP
Cancérologie
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Anesthésiologie
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Laurence
FELLER
Psychiatrie
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François
KESSIE
Psychiatrie
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Mamadou Racina
LV
Gynécologie Obstétrique
Mme
SouKeyna
,-OUNKARA
Médecine Interne
M.
Katime
TOURE
Urologie

CHI R U R G l E
DENTAIRE
PROFESSEUR ASSOCIE
M.
Guy
GRAPPIN
Pathologie et Thérapeutique
Oentaires
PROFESSEUR 1° GRAOE
(Délégué
dans les fonctions)
M.
André
SCWHARTZ
Oentisterie Opératoire
ASSISTANTS DE FACULTE
M.
Jacques
FOWLER
Parodontologie
Mme Marie Hélène
NDIfWE
Prothèse Dentai re
ATTACHES DE FACULTE
M.
Ibrahirna
BA
Pédodontie-Prévention
M.
Boubacar
DIALLO
Dentisterie Opératoire
Mme Ndioro
NDI/WE
Orthopédie Dento-Faciale
M.
Eric
LE COUSTOUR
Pédodontie-Prévention
M.
Jean Paul
TERRISSE
Prothèse Dentaire

P
H A R MAC
l
E
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE
19715-197·1
PROFESSEURS TITULAIRES
M.
Humbert
GIONO-BARBER
Pharmacologie et Pharmacodynamie
M.
Georges
GRAS
Toxicologie
M.
Jacques
JOSSELIN
Biochimie Pharmaceutique
M.
Joseph
KERHARO
Botanique et Pharmacognosie
M.
Oumar
SYLLA
Pharmacie Chimique et Chimie
Organique
MAITRES DE CONFERENCES AGREGES
M.
Jean Claude
BRUNET
Chimie Générale et Minérale
Mme
Joëlle
r1ILLET
Pharmacie Galénique
CHARGES D'ENSEIGNEMENT
M.
Claude
HASSELMANN
Chimie Analytique
MAITRES ASSISTANTS
Mme
Paulette
GIOND- BP,RBER
Phermacodynamie
M.
Issa
LD
Phürmacie Galénique
M.
Guy
MAYNART
Ootanique
Mlle CatherinG
PELLISSIER
Chimie Analytique

CHEF DE TRAVAUX
Mlle Urbane
TANGUY
Chimie Organique et
Pharmacie Chimique
ASSISTANTS DELEGUES DANS LES FONCTIONS
DE CHEFS DE TRAVAUX
T'ine
Elisabeth
DUTRUGE
Biochimie
Mme
Arlette
VICTORIUS
Zoologie
ASSISTANTS
M.
Aly
CISSE
Pharmacie Chimique
M.
Boubacar
CISSE
Toxicologie
Mme
Thérèse
FARES
Pharmacodynamie
Mme
Suzanne
KARAM
Pharmacie Galénique
ATTACHES
Mlle Ellénore
PRINCE
Pharmacie Galénique
M.
Oumar
TALL
Chimie Organique

"Ne sois pas seutement un homme dans ta vie
Un passant qui s 'en va~ qui souffre~ qui gémit"
Qui sans force et sans foi ne conna'Ît que t'envie
Et dont te coeur s'éteint comme un jour qui finit."

J E
o E 0 l E
C E
T R A V AIL

..
. '
A
MES
PARENTS
A
MON ONCLE BOUBACAR GUEYE
A
MA TANTE HADJA KHADY DIOP
A
THERESE ET A TOUTE SA FAMILLE
A
MES FRERES ET SOEURS DU SENEGAL
A
TOUS MES AMIS
Mes meiUeW's voev.x de Paix profonde

AUX PROFESSEURS
AHMEDDU MOUSTAPHA
SOW
ABDOU
SANOKHO
LAMINE SINE
DIOP
AUX DOCTEURS
MAURICE
AGBETRA
NICOLAS
KUAKOVI
LEON
MEIDJI
AU DOCTEUR
BA
du Dispensaire de BEL-AIR
AU DOCTEUR Mme
SARR
[Pharmacie de Médina)

AU
SERVICE DES MALADIES INFECTIEUSES
AU PROFESSEUR AGREGE A8DOURAHMANE SDW
AU DOCTEUR SALIf BADIANE
A MONSIEUR JEAN-PAUL CHIRON
AUX INTERNES DU SERVICE
A LEON DIATTA ET A TOUT LE PERSONNEL
pour l'aide précieuse qu'ils ont apportée

••'.!
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r
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A
Mme
SALLy
DIOP
pour la présentation de ce travail
Nos vifs remerciements pour sa gentillesse.
A
Messieurs WADE ET BALDE
ET LE PERSONNEL DE LA BIBLIOTHEQUE
Pour leur disponibilité.
AUX
LABORATOIRES "ROCHE"
Pour leur collaboration à la réalisation
de ce travail.

I.. ~'
r'i'!
~.
A
NOS
MAITRES
DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
En les remerciant de l'enseignement
qu'ils nous ont dispensé et de la
sympathie qu'ils nous ont témoigné

A
NOS
JUGES

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE
MONSIEUR LE PROFESSEUR IBRAHIMA DIOP MAR
PROFESSEUR DE PATHOLOGIE INFECTIEUSE
DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
Vous nous avez accueilli, il y a deux
ans, à bras ouverts dans votre service, malgré
nos lacunes.
Vous nous avez progressivement initié
à l'art de soigner.
La simplicité, la grande disponibilité
et les valeurs morales que vous incarnez, symbo-
lisent à nos yeux de néophyte, l'exemple qui
devra sans cesse nous inspirer.
Nous vous remercions. pour l'honneur
que vous nous faites en acceptant la présidence
de ce Jury.
Puisse ce travail, que vous m'aviez
confié, ne pas trop vous décevoir ot continuer
à exprimer notre très vive reconnaissance et
notre profond dévouement.
Hommage respectueux.

A MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE OUMAR BAD
MAITRE DE CONFERENCES AGREGE DE THERAPEUTIQUE
1
Nous connaissons l'intérêt que vous
portez à la thérapeutique et votre rigueur
scientifique.
Votre présence parmi nos juges cons-
titue pour nous un honneur et nous vous sommes
reconnaissant.
Nous tenons à vous exprimer nos plus
sincères remerciements.
'.i
1
1
~

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i'
!
A MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE FRAJlJCOIS DENIS
MAITRE DE CONFERENCES AGREGE DE BACTERIOLOGIE-VIROLOGIE
1
,"
r
,
J
Spontanément vous avez mis à notre
1
disposition vos connaissances scientifiques.
l'1
Votre précieuse collaboration a contribué
large~Bnt à l'élaboration de cette thèse.
Nous vous remercions très sincèrement
d'avoir accepté de sièger parmi nos juges.
Veuillez trouver ici le témoignage de ma pro-
fonde gratitude.

A MONSIEUR LE PROFESSEUR AGREGE MOHAMADOU FALL
MAITRE DE CONFERENCES AGREGE DE PEDIATRIE
L'ampleur et la clarté de votre ensei-
gnement sont apprécier de tous.
Lors de notre séjour en Pédiatrie.
vous nous avez initié à la connaissance et à
l'art d'aimer les enfants.
Nous vous sommes très reconnaissant
d'avoir accepter de juger ce travail.
,~'
j,
'.

"Par délibération. la Faculté a arrêté que les opinions
émises dans les dissertations qui lui seront présentées. doivent être
considérées comme propres à leurs auteurs et qu'elle n'entend leur
donner aucune approbation ni improbation~~

CONTRIBUTION
A UT RAI T E MEN T
DE
LAC 0 0 U ELU CHE
PAR
L A
VIT AMI N E
K 1
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1
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SOM
MAI
R E
l N T R 0 0 U C T ION
P. REM 1ER E
Pfl.RTIE
CHAPITRE
1) - L'agent pôthogène
2) - Caractères culturaux
3) - Caractères biochimiques
4) - Caractères antigéniques
5) - Pouvoir pathogène 8xp6rim8ntal
6) - Sensibilité de B. pertvB3is aux antibiotiques
C-H API T R E
II
PATHOGENIE ET N·JATCI~10PATHOLOGIE
1) - Pathogénie
2) - Anatomopathologie
3) - Phases d'évolution de la coqueluche
CHA PIT R E
III
EP IDEMIOLOG lE
1) - Contagiosité
2) - Morbidité
3) - Situation de la coqueluche au Sénégal
CHA PIT R E
IV
l
- DESCRIPTION CLINIQUE DE LA FORME COMMUNE
II - DIAGNOSTICS BIOLOGIQUE, RADIOLOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE

CHA PIT R E
V
A - LES FORMES CLINIQUES
B - LES COMPLICATIONS
CHA PIT R E VI
LE TRAITEMENT CLASSIQUE
A - TRAITEMENT "CURATIF"
1) - Coqueluche non compliquée
21 - Coqueluche compliquée
8 - PREVENTION
1) - Mesures rénérales
2) - Séroprophylaxie
3) - Le vaccination
o EUX lEM E
PAR T l E
TRAITEMENT DE LA COQUELUCHE PAR LA VITAMINE
K1
CHA PIT REl
LA VITAMINE K1 NATURELLE OU PHYTOMENADIONE
PROPRIETES CLASSIQUES ET PERSPECTIVES NOUVELLES
l - ETUDE PHARMACOLOGIQUE
II - METABOLISME Of LA VITAMINE K1
III - CAUSES DE CARENCES
IV - MODES D'ACTION
V - TOXICITE DE LA VITAMINE K1
VI - DIVERSES INDICATIONS ACTUELLES DE LA VITAMINE K1

CHA PIT R E
II
NOTRE ETUDE
l - LES PRECURSEURS
II - PROTOCOLE D'ETUDE
III - LES RESULTATS
IV - LES COMMENTAIRES
V - POUR UN NOUVEAU SCHEMA THERAPEUTIQUE
1
~
CON C LUS ION
J
J
, :
J
B l B LlO G R A PHI E
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N
T
R
o o u C T l
o N -=§=-
-=-=-=-=-e-=-=-=-=-~-=-=-==-=-=-=-

- 1 -
La coqueluche, maladie grave de l'enfance, reste parti-
culièrement sévère avant l'âge de trente mois. Cette gravité est due
non seulement aux phénomènes liés 6 la coqueluche elle-même (quintes
émétisantes avec déshydratation et dénutrition) mais aux autres com-
plications surtout pulmonaires et encéphalitiques qui assombrissent
le pronostic.
L'histoire complète de la coqueluche est très complexe
et la littérature médicale très vaste. En parler avec détails nous
entraînerait dans des développements considérables.
Nous pensons que les anciens tels que HIPPOCRATE, plus
récemment les médecins arabes, en particulier ABOU ALI EL HOSSEIN
dit Avicenne, connaissaient la coqueluche. Ils la décrivaient comme
se manifostant par une toux violente et cyanogène, souvent hémoptoi-
que. D'après DECHAMBRE le mot coqueluche a été prononcé pour la pre-
mière fois en 1414 lors d'une épidémie. L'origine vient-elle des
termes cucullum, cagoule, coqueluchon, coquelicot ou même du mot
coq? Cela n'e pas été encore élucidé. (28)
En réalité, l'histoire de cette maladie de l'enfance,
débute en 1578 avec Guillaume De BAILLOU qui introduit la notion
de quinte, parce qu'il lui semble que la coqueluche se caractérise
par des occès de toux revenant toutes les cinq heures. En 1672 les
dénominations fort évocatrices sont è la mode : "Pertussis", "Tussis
puerorum convulsiva".
Il faudra attendre 1891 pour connaitre la remarquable des-
cription clinique de cette affection par RILLIET et BARTHEZ (90).
En Afrique, elle se~le avoir été connue de la population
de tout temps. Nous rappelons qu'elle est signalée dans tous les
récits de l'explorateur LIVINGSTONE (62) au XIX siècle. Au Cameroun,
en 1895, CLEMON l'a décrite avec précision. La plupart des études
concernant la coqueluche sont hospitalières, d'où la pauvreté en
éléments historiques (23).

- 2 -
Elle est bien connue des mères et des guerisseurs dans
notre continent. Ces derniers lui ont réservé une place privilé-
giée dans la pharmacopée africaine traditionnelle. Bien que cela
ne soit pas le propos de notre étude, il nous a semblé judicieux
d'énumérer les quelques remèd35 locaux, encore utilisés par los
habi tants de certaines régions d' Afdque.
Nous devons è r~minique TRADRE (103) le rappel des vertus
du margouillat à tête rouge, grillé sur de la braise, du lait d'ânes-
se, etc .•. Par le Professeur KERARHD (51, 52), spécialiste des plan-
tes d'Afrique, en particulier du Sénégal, nous apprenons et ceci
d'un commun accord avec les guérissGurs, que le "Kinké liba" (Combre-
tum micranthum) et d'autres plantes végétales possèdent des proprié-
tés sédatives sur les bronchopneumopathies spasmodiques.
En Europe, il n'y ô pss plus de 50 ans, des méthodes fort
curieuses pour la sédation des quintos da la maladie, étôient encore
pratiquées. Ainsi, ont été organisés des vols en avion par le Minis-
tère de l'Air en France. des voyages en train passant sous les tunnels.
D'autres plus pauvres tels que les paysans lombards en Italie, des-
cendaient à toute allure en bicyc18tte les pentes de leur collin8s,
l'enfant sur le guidon face au vent (22) (68).
Des remèdes plus curieux ont été utilisés ; dans la liste
que nous avons pu avoir aucune drogue n'était épargnée même
les poi-
sons: la ciguë, le plomb.
A partir de 1850, une étude plus rationnelle concernant le
problème du traitement de la coquGluche, est effectuée. Au début le
traitement est à visée symptomatiquG, sôns avoir les résultats escomp-
tés, malgré ln profusion de médicaments; à tel point qu'en 1887, on
note dans le dictionnaire OECHAMBRE les mots suivants
"Nous nous
trouvons en présence d'une série innombrable de remèdes réputés plus
ou moins spécifiques et qui ont presque tous compté quelques brefs
succès auxquels ils ont dO avoir une réputation éphémère, et leurs
nombreux insuccès font rejet8r à jé;mélis pour le plupart dans l'oubli"
(28) •

- 3 -
Par la suite, il fut utilisé en association au traitement
symptomatique le sérum hyperimmunisé, seule",ent à la phas8 catarrhale
(70 % de bons résultats solon cBrtains auteurs (25. 26. 71).
En 1948. l' apperi ticln dos entibiotiques va transformer
l'évolution et le pronClstic de Ct3tte effection. A le même époque,
les auteurs portugais et brésilions découvrent fortuitement, en trai-
tant les complications hémorragiquGs, l'action favorable de la vita-
mine K1 sur les quintes de la maladie.
C'est le résultat de nos réflexions sur l'usage de la
vitamine K1 dans le traitement de la coqueluche. qui fait l'objet
de ce travail dans la deuxième parti8.
Oans une première partie. nous reppelons les notions clas-
siques sur la coqueluche.

- 4 -
-=S=-
p
R E M l
E
R
E
p
A R T
l
E
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-=-=-~-=-=-=-~-=-=-=--=-=-~-=-=-=-=-=-a-=-=

- 5 -
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CHA
P I T
R E
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-c-c-:-=-=-=-=-.-=-:--
CARACTERISTIQUES DE BORDETELLA PERTUSSIS
AGENT DE LA COQUELUCHE
1
1
1
1
~,~,
1
J

- 6 -
L'agent de la coquoluche, BordetelZa pertussis. ost
classé dans BERGEY'S MANUEL dernière édition 1974(11).dans le gen-
re BometeZZa parmi les Gram négatifs aérobies "de genre incertain".
aux côtés des genres AZaaZigenes, Acinetobeater, BruaeZZa, Franoi-
sella et Therrrrus. Il a été découvert en 1906 par BORDET et GENGOU
dans l'expectoration d'un enfant de deux ans (15) ; la coqueluche
passait ainsi définitivement du cadre des névroses à celui des ma-
ladies infectieuses. Le nom de pertussis lui a été attribué. car
SYDENHAM. en 1679. désignait la coqueluche par ce terme (16).
Les classifications américaines et françaises reconnais-
sent l'existence de trois espèces au sein du genre BordeteZZa : B.
pertussis, B. paralPertussis, B. bronchiseptiaa, à la différence
des HaemophiZus dans lesquels BordeteZZe pertussis était antérieu-
rement classé l ce germe n'exige pas les facteurs X et V pour pousser.
(26) •
1) - L'agent pathogène
B. pertussis est un parasite du tractus respiratoi-
re de l'homme. Il n'est pas responsable de maladie spontanée chez
l'animal. C'est un germe
encapsule. Gram négatif. immobile. Il
s'agit d'un petit bacille de 1 p à 3 P de long sur 0.3 P' disposé
à l'état frais en paires ou en petites chaînettes.
Sa vitalité est faible. B. pertussis Bat sensible à la
chaleur. à la lumière et aux antiseptiques J résiste au froid et à
la dsssication.
2) - Caractères culturaux
C'est un germe aérobie strict J sa température opti-
male de pousse est comprise entre 35° et 37° en atmosphère humide
sa culture est lente: en 36-48 heures. Le milieu d'isolement le
plus classique est celui de BDRDET-GENGOU.

- 7 -
Sur ce milieu, les colonies sont fines, régulières, à
la limite de la visibilité de O,2mm
de diamètre. A jour frisant,
elles ont un reflet métalliquG qui rappelle celui des gouttelettes
de mercure. Actuellement on pGut conserver les caractères cultu-
raux initiaux du germe, lorsqu'il est repiqué soit sur milieux soli-
des type LALEY ou D.F.P., soit sur milieux liquides type BROOK.
3) - Caractères biochimiques
Ils sont réduits. B. pertussis possède une catalase
et une hémclysine active sur les globules rouges de lapin, de cheval
et de mouton. Ces caractères permettent de différencier B. pertussis
des autres BordeteHa (tableau 1).
4) - Caractères antigénigues
a) - Phases du germe
Vingt cinq ans après la mise en évidence du germe,
LE5LIE et GARGNER font une découverte importante (61).
Le germe en vieillissant change de caractères culturaux
et antigéniques. Ces modifications sont classées en trois, vaire
quatre phases.
- La phase l au cultuI'O initia.h:: : c'est l'aspect
du
germe au sertir de l'organisme; il possède une capsule, il est
virulent. Les colonies sont du type S (Smooth).
- La phasf? II
son existence n'est plus admise.
- Les phases III et IV (culture ancienne). Il n'y a plus
de capsule et les repiquages poussent mal sur milieu de BORDET-GEN-
GOU. Le germe pousse sur milieux ordinaires donnant des colonies
rugueuses ou R (Rough). Le germe a perdu sa virulance et Sês carac-
tères antigéniques deviennent instebles.

- 8 -
TABLEAU l
DIAGNOSTIC D'ESPECE AU SEIN DU GENRE BDRDETELLA (73, 84)
~
Bol'dEtelLa
Espèces
Caractères
~ . _pel'tuBsis parapel'tuBsiB . b1'Onchiseptica
Flagelles
+
Nitrate
- -
Nitrite
+
Utilisation du Citrate
+
+
Uréase
+
+
Croissance
BORŒT
en 1 - :2 j
+
+
GENGOU
an 3 - 4 j
+
+
+
Sensibilisation de la
souris à l'histamine
+
G + C %
61
61
66

9 -
OP
b) - Structures antigéniques
De multiples antigènes sont décelables par l'ana-
lyse immuno-électrophorétique ; on en dénombre 44.
Seuls les germes en phase I. capsulés et virulents pos-
sèdent l'ensemble des antigènes en quantité décelable. On a cher-
ché à regrouper ces multiples facteurs de façon plus simple
~~OERSEN distingue: (4)
- Leur antigène K capsulaire de surface. spécifique
d'espèce. et caractéristique de la phase 1. Il se compose d8 plu-
sieurs facteurs donnant des antigènes majeurs spécifiques de B. per-
tussis et des antigènes mineurs communs à plusieurs espèces. L'anti-
gène K est thermolabile; il rend 0 inagglutinaéle.
- Des antigènes 0 sous-jacents. toxiques et responsables
de manifestations cliniques de la maladie.
- Un antigène protecteur r'i déclenchant l'immunité vacci-
nale.
L'analyse plus précise (MUNOZ) sépare (75)~
-
Les antigènes capsulaire~
- Agglutinogène facilement élué des corps bactériens
et retrouvé dans le milieu. C'est un8 protéine simple de PM ~ 10.000.
non immunisante, non toxique. dans laquelle il est décrit une frac-
tion commune et les fractions mineures. spécifiques du type permet-
tant de classer les souches.
La classification d'ELDERING (1962) est discutée, elle
fait état de 6 agglutinogènes qui pourraient donner 32 arrangements
possibles dont 14 auraient été isolés en clinique (34).
-

- 10 -
- Hémagglutinino (REILLY et TOURNIER) (102) - Ella
agglutinine les globules rouges do rat, de souris, de cobaye, de
chien, de
lapin et d'homme.
Les antigènes de paroi
~ouvent masqués par les précédents, ils sont res-
ponsables d'une partie des propriétés toxiques i on distingup :
- l'Antigène protecteur M (soluble protective ôn-
tigen, SPA de Pillemer) thermostable, peu toxique mais indissocia-
ble du facteur sensibilisant à l'histamine (HSF) J c'est un complexe
glucido-lipido-protéique qui paraît responsable de la protectiDn.;
conférée par les vaccins (83, 91).
- Le facteur sensibilisant (Histamine sensitizing
factor) lipido-protéique, sensible
peu toxique, il
confère à la souris une tlypersens'
à la séro-
tonine et à la SRS (Slow
- L'endotoxine
le) : c'est un com-
plexe
la dose lé-
thale est élevée et qui ne confère aucune protection.
- Les antigènes du cytoplasme bactérien
- La toxine thermalabile léthale
est toxique • Elle
.est xransformée en anatoxine par l'action du Tormoli injectée par
voie intraveineuse ou intrapéritonéale à des animôux de labora-
toires (lapin, cobaye, rat blanc, souris ••• ), elle entrafne la
mort en quelques hsures avec vasodilatation généralisée J elle
-
.
est responsable de lésions congestives et hémorragiques au niveau
de plusieurs viscères. Elle apparalt comme une toxine à tropisme
vasculaire.

- 11 -
A des doses inférieures. elle entraîne chez l'animal une
lymphocytose par hyperplasie du tissu lymphatique. surtout de la
rate. Cette toxine est peu antigénique et non protectrice.
- La dermotoxine : moins bien connue que la précé-
dente, injectée par voie intradermique. elle entraîne une inflamma-
tion locale et transitoire sans nécrose. Elle a un pouvoir antigé-
nique faible (106).
5)
- Pouvoir pathogène expérimental
Chez l'animal, il n'est ras observé de maladies compa-
robles à celle de l'homme
- Singe: l'injection intra-trachéale du bacille
provoque des phénomènes de catarrhe avec toux spasmodique (81).
L'incubation est de 10 jours, la toux dure 30
jours, puis l'animal guérit et garde une certaine immunité.
- Lapin : par injectio"n intra-trachéa1e, l'animal
meurt par intoxination avec vasodilatation et hémorragie des orga-
nes. Le pouvoir pathogène est augmenté si on l'injecte avec la mu-
cine (69).
- Souris: anesthésiée. l'instillation intranasa1e
de B. per·tussis (BURNET et TIr1MINS)ontraine une pneumonie intersti-
tie11s," une infiltration leucocytaire autour des vaisseaux et des
bronchioles, une prolifération de l'épithélium bronchiolaire et une
sécrétion muqueuse dans les bronchioles qui renferment des quantités
de genTles (20).
La voie intra-cérébra18 chez la souris, décrite par MORTON
en 1943 puis proposée en 1947 aux U.S.A. par KENDRICK et ELOERING, est
intéressante dans les tests de protection de la souris ; elle cons-
titue le meilleur critère pour jugor et vérifier les effets des vac-
cins (50).

- 12 -
6)
- Sensibilité de BordeteZZa pertu8sis aux antibiotiques
Si l'isoloment de la souche de BordeteZZa constitue
une étape délicate, l'étude de la sensibilité vis-à-vis des anti-
bactériens ne l'est pôs moins.
Certains auteurs considèrent que les corrélations entre
concentration minimale inhibitrice (CMI) et diamètre d'inhibition
déterminé par le technique de l'antibiogramme n'est pas satisfai-
sante pour B. pertussis. Toutefois en ayant recours à des milieux
enrichis et à des inoculums standardisés selon la technique de
KIRBY-BAUER, SHERRIS et TURCK, des corrélations satisfaisantes
sont obtenues (10,29).
L'étude de la sensibilité de BordeteZZa aux antibiotiques
n'a été entreprise que par quelques auteurs en raison des difficul-
tés de culture et de la fragilité du germe. Les principales données
bibliographiques sont réunies sous forme d'un tableau (Tableau II).
Il ressort da cette comparaison que les souches sont
quasiment toutes sensibles à l'érythromycine, la novobiocine et le
chloramphénicol J sont sensibles ou à sensibilité limitée vis à vis
de l'ampicilline, les aminosides, les tétracyclines et l'oléandomy-
cine; sont peu sensibles ou résistantes vis-à-vis de la pénicilline
G, de la céphalotine, de la lincomycine et des sulfamides ; quelques
souches sont résistantes à la colistine.
La sensibilité de B. pertussis vis-à-vis du triméthoprime-
sulfaméthoxazole est régulière, lû combinaison des deux produits
est synergiqu8 puisque l'association des deux antibactériens est
huit fois plus efficace que chacun des deux pris séparément (2, 21).
Parallèlement à l'étude entreprise in vitro, d'autres
chercheurs se sont penchés sur l'efficacité des antibiotiques in
vivo (1, 79).

- 13 -
Tableau II
CONCENTRATIONS MIrHI"IALES INHI6ITRIC~S (fTlcg/ml) Oc BORDE:TELLA PEPTüS8IS VIS-P,-VIS DES
ANTIBIOTIQUES USUELS D'APRES LA LITTERATURE
!
1
1
l
1
1
Auteurs
1
,
1
1
WF'cL TER
1
;
1
DEîHS
BASS
BUSHBY
i
CHABBERT
i
i
i
HULMEYER
et cull.
1
1
et coll.
et coll.
i
Antibiotiques
1
1
1
1
f
Pénicilline G
0.5 - 2
0.3 - 6
1
3,12 - 12,5
i
1
.
1
Ampici lline
0,39 - 6,25
1
J
Céphalothine
i
6,25 - 50
1
j
1
Streptomycine
2,5 - 10
0,5 - 50
0,39 - 8,25
!1
1
1
Kanamycine
1 ,5 - 3
1
- 5
0,78 - 6,25
i
Néomycine
'0,5 - 10
Colistine
0,2 - 1
0.1 - 10
i
1
Têt racycline
0,2 - 2
0,2 - 10
0,1
- 8
1
1
1
1
Erythromycine
0,2 - 1
0,1 -0,75
0.05 - 4
0,02 - 1,,56
1
Oléandomycine
0,3 - 2
O,OS - 4
!
!
Lincomyc1ne
D,OS - 1
3,12 - 50
1
!
Novobiocine
0,1 - 0,5
i
1
Ch loramphénicol
0,5
2
0,5 - 10
0,39 - 3,12
i
-
5ulfonamide
200
Triméthoprime (TM)
3
1
5ulfaméthoxazole (5MZ)
50
TM - 5M2
0.2 + 4
: ,
: 1
"

1
"
- 14 -
"
Il est difficile dB dégag8r une impression d'ensemble
devant la multitude d'antibiotiques utilisés dans le traitement
de la coqueluche.
Malgré les discordances d'opinion rencontrées d'un nU-
teur à l'autre, il semble pour BASS. GRIFFITH que l'érythromycine
soit l'agent antimicrobien le plus efficace sur ce germe (9, 43).
En effet. si l'on considère non plus la CMI, mais la
concentration minimale bactéricide (CMB), il est facile de consta-
ter que la CMB est très proche de la CMI ; la même conclusion a été
portée pour la kanamycine. mais pour ce dernier antibiotique, cer-
taines souches ont une CMI assez élevée.
La triméthoprime-sulfûméthoxazole s'est montrée, pour
ces dernières années, l'un des meilleurs bactéricides. Son action
sur Bordetella pertu88is est due à un doubla blocage enzymatique
(21) •

- 15 -
-=§=- CHA
P I T
R E
l l
-=§ .. -
PATHOGENIE ET ANATDMD-PATHOLOGIE DE LA COQUELUCHE

- 16 -
La coqueluche est une toxi-infection d'évolution chro-
nique. Elle est avant tout une affoction trachéo-broncho-pulmonaire.
Il est difficile de définir avec précision aussi bien le début que
la fin de la maladie.
On sait depuis 1912 avec MALLORY (64) que Bordetel-
la pertussis, l'agent pathogène, se localise à la surface de l'épi-
thélium endobronchique ; là il se multiplie. Nombreux, ils sont
mis en évidence par la coloration de GRAM. Les bacilles agissent
essentiellement en libérant leur toxine. Les antigènes 0 sous-jacents
toxiques, les facteurs sensibilisants, la toxine thermolabile (res-
ponsable de la lymphocytose péribronchique et sanguine) sont des
substances qui semblent jouer un rôle dans les manifestations clini-
ques de la maladie (65).
Ces dernières années, l'histamine sensitizing factor ou
HSF attire l'attention (44). Sa responsabilité dans la physiopatho-
logie de la coqueluche serait non négligeable. On sait en effot que
HSF accro!t de 10 à 100 fois la sensibilité de la souris à l'hista-
mine et que ce dernier produit joue un rôle dans les réactions ana-
phylactiques
l'histamine excerce des effets spectaculaires sur
l'organisme. Son injection par voie intraveineuse déclenche une série
de réactions responsables de choc, de chute tensionnelle, de trou-
bles digestifs, de dyspnée asthmatiforme, d'érythèmes, etc ... (27,82).
Parmi les récepteurs histaminiques, les récepteurs H1
(inhibés par les antihistaminiques de synthèse usuels : prométhazine,
alimémazine ou triméprazine) ont une action puissante sur les bron-
ches. Ils déclenchent :
- des effets vasculaires avec prédominance de vaso-
dilatation, augmentation de la perméabilité capillaire. L'effet
varie d'un territoire à l'autre.

- 17 -
- des effets bronchopulmonaires avec prédominance
de l'hypersécrétion endobronchique • La lumière de ces bronches
est remplie d'un enduit glaireux qui revêt et englue les cils de
l'épithélium, l'action protectrice de ces cils est empêchée. d'où
la surinfection.
Si l' histamine a été ét'.Idiée très tôt dans les phéno-
mènes anaphylactiques. il semble que d'autres médiateurs également
jouent un rôle.
Les Slcw Reactive Substance sont libérés en même temps
que l'histamine par les mastocytes sous l'action des endotoxines
bactériennes.
L'effet des SRS est une action uniquement broncho-
constrictive plus, lente st plus prolongés quebeHs'de l' histamine (44)
Elles ont été mises en 6vidence tout récemment dans
les poumons. le foie et la peau de l'homme.
Il existerait des relations encore mal définies entre
SRS et prostaglandines qui sont des médiateurs lipidiques dont cer-
taines (F) sont broncho-constrictives. et d'autres (E)
broncho-
dilatatrices,
Il est vraisemblable que le facteur sensibilisant à
l'histamine et la SRS jouent un rôle dans la physiopathologie de
le coqueluche par action directe eu niveau des bronches.
Toutefois la pert de l'endotoxine ne saurait être négli-
gée.
1
,1
,:
,, 1,

- 18 -
Nous manquons encore, de données, pour définir le rôle
exact de la toxine thermolabile léthale, de l'hémagglutinine. des
facteurs protecteurs et adjuvants. En effet ils sont difficiles à
dissocier les uns des autres, de sorte qu'il n'est pas facile de
les étudier isolément.
Actuellement. il ne nous est pas possible de préciser
la part de
responsabilités des toxines élaborées par B. pertussis
dans ces phénomènes d'irritations bronchiques et des lésions des
cils. dans le déterminisme des quintes et des signes encéphalitiqu8s.
2) - Anatomo-pathologia
Les lésions prédominent surtout au niveau des bronchio-
les. A la coupe on remarque que la lumière bronchique est remplie
de sécrétion glaireuse. emprisonnant les cils. L'épithélium est
détruit par endroit.
A l'examen histopathologique. on observe une infiltra-
tion massive lymphocytaire de l'épithélium endobronchique. à tel
point qu'on 8 parlé de manchons lymphocytaires.
Au niveau des alvéoles. les lésions sont plus discrètes
3) - Phases d'évolution de la cOqueluche
On décrirait trois phases.
- Phase microbienne
Elle correspond à la période catarrhale. Une séro-
thérapie entreprise avant l'apparition des quintes donne da bons
résultats.
1
1
1
,
1
1
ii,Il
r,
1:

- 19 -
- Phase in~ermédiairé toxinigue intriquée avec la
phase microbienne, coincide avec l'apparition des quintes l l'asso-
ciation sérothérapie-antibiotiqu8 donne des résultats satisfaisants
selon certains auteurs (69).
- Phase exclusivement toxinique et mécanique, le
traitement ét~~logique est déconseillé, voire inefficace et dange-
reux, pouvant être responsable de complications encéphalitiques.
Si les lésions anatomo-pathologiques connaissent main-
tenant des descriptions précises, il n'en est pas moins vrai qu'il
reste à éclaircir exactement le rôle des différentes toxines élabo-
rées par B. pertussis. En effet la pathogénie de la coqueluche n'est
pas encore parfaitement connue.

- 20 -
-=§=-C
H A P I
T R
-=-:-=-=-c-=-:-=-=-=-=-=- -~-
EPIDEMIOLOGIE DE LA COQUELUCHE

- 21 -
1) - Contagiosité
- La transmission est interhumaine par contact
direct à partir des particules de salives émises lors des quintes.
un contact de quelques minutes suffit à l'enfant pour être conta-
miné.
- Le contact familial est le plus souvent retrou-
vé. mais il ne faut pas négliger le rôle joué par la consultation
suivie dans les dispensaires.
La contamination indirecte est négligeable du fait de
la fragilité du germe.
Chez l'enfant malade. le maximum de contagiosité se
situe à partir de la phase catarrhale. puis la contagiosité va
décroissante au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la période
des quintes (de la 2èmo à la 4ème semaine).
2) - Morbidité
La coqueluche est une maladie endémique J elle
est uniformément répartie dans tout le Sénégal. Il n'est pas noté
de ceractère original.
Il n'y a pas comme dans la rougeole de variation saison-
nière. Uns discrète prédominance féminine est notée. C'est une ma-
ladie de l'enfance. le pic maximum se situe entre 1 an et 4 ans;
elle est exceptionnelle chez l'adulte au Sénégal.
Le nouveau-né peut être atteint de coqueluche J si la
mère est non immunisée. elle ne peut transmettre l'anticorps pro-
tecteur à l'enfant. Il faut dire que cette immunité du nourrisson
par les anticorps maternels est courte (durée 3 à 4 mois).

-
22 -
Contrairement à ce que certains auteurs pensent, les
anticorps coquelucheux passent à travers le placenta (BRADFORD et
SLAVIN, COHEN et SCADRON).
3) - Situation de la coqueluche au Sénégal
Bien connue des mères, parmi les maladies De l'enfance
les plus fréquentes, elle figure au deuxième rang après la rougeole
(23000 cas par
en moyenne au Sénégal), avec une létalité de 14,2 %
(89,
96).
A la clinique des maladies infectieuses du C.H.U. de
Dakar, où ne sont admises que les formes compliquées, la coque-
luche représente les 2,19 % des hospitalisés du service J celui-
ci reçoit en moyenne 3200 malades par an. Le nombre d'admissions,
de cette affection dite obligatoire chez l'enfant, varie d'une an-
née à l'autre entre 50 et 100 avec une forte létalité: 24 à 48 %.
Elle occupe le 8e rang des maladies admises dans 18
service, venant bien loin après la rougeole, les paludismes, les
méningites purulentes, le tétanos comme on le voit sur le tableau
ci-après (Tableau III).
1
ii
l,

- 23 -
Tableau III
NOMBRE DE CAS DES PRINCIPALES MALADIES INFECTIEUSES
ADMISES DE 1969 A 1975, DANS LE SERVICE
ROUGEOLE
2990
PALUDISMES
2869
MENINGITES PURULENTES
2475
TETANOS
2089
PNEUMDPATHIES
1566
DIPHTERIE
1544
FIEVRE TYPHOIOE
604
COQUELUCHE
501
POL IDMYELITE
254
TUBERCULOSE
225
SUPPURATIONS PLEURDPULMONAIRES
193
HEPATITE VIRALE
149

- 24 -
-=§=- CHA
P I T
R E
I v -=§=-
-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-=--=-=-
DESCRIPTION CLINIQUE
DE LA COQUELUCHE
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE.
RADIOLOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE

- 25 -
l - DESCRIPTION CLINIQUE
La coqueluche commune ue l'enfant présente classique-
ment quatre périodes.
1) - La périod~ d'incubation
Elle est silencieuse, epyrétique et dure 3 à 10 jours.
En moyenne elle est d'une semaine.
2) - La période de début ou d'invasion ou catarrhale
Elle est insidieuse, caractérisée par un catarrhe
rhinobronchique sub-fébrile, avec une toux moniliforme peu évoca-
trice J il ne faudra pas négliger ses caractères spasmodique et émé-
tisant, sa périodicité à maximum nocturne. Puis progressivement
cette toux devient quinteuse.
3) - La période d'état ou de quinte
Elle survient 4 à 7 jours après et dure environ 1 à
2 semaines. Il est difficile de marquer une limite nette entre les
2 périodes.
Elle se caractérise essentiellement par la quinte
de coqueluche. Elle se compose de 3 symptômes :
- le toux ou secousse expiratoire
- la reprise
- l'expectoration
La quinte est, sponténée ou provoquée, de jour comme
de
nuit (émotion, effort, mouvements. alimentation. pression lé-
gère de la région cricoido-trachéale) ; commence par une série de
secousses expiratoires de plus en plus rapprochées, de moins en
moins sonores, se terminant par une apnée de quelques secondes J
puis une inspiration ample, br~yante et sifflante comparée eu

- 26 -
"chant du coq" lui fait p]::lce. De nouvelles secousses expiratoires
. succèdent aux premières, ainsi de suite, S, 10, 20 fois, et ceci
jusqu'à ce que soit rejetés une expectoration caractéristique com-
posée de mucosités filantes, collantes, transparentes. Cette expec-
toration termine la quinte, et s'accompagne souvent de vomissement.
A cette phase, l'examen clinique du petit malade est sub-
normal, en dehors des quintes qui donnent un teint cyanosé à cet
enfant.
Survient ensuite la période de déclin, si aucune compli-
cation ne s'est encore greffée.
4) - La période de déclin et de résolution
Au bout de 4 à 6 semaines, les quintes s'espacent,
perdant leur caractère spasmodique J le nombre de secousses de cha-
que quinte et le nombre de quintes diminuent chaque jour : la re-
prise est moins longue et moins sonore, l'expectoration plus facile,
le teint recoloré et l'état général meilleur. On ne peut pas affir-
mer encore la guérison J pendant plusieurs mois il persistera un tic
coqueluchoIde'
Toutefois la guérison so fait sans séquelles, sauf com-
plication. L'enfant acquiert une immunité durable.
II - DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE, RADIOLOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE
S'il est facile de faire le diagnostic de coqueluche
à la phasG d'état, il est difficile de l'évoquer à la période de
début.
Deq données biologiques, essentiellement la numération
et formule sanguine, radiologique, permettent d'avoir le diagnostic.
Pour confirmer une coqueluche on s'en refère au diagnostic bactério-
logique.

-
27 -
1) - Numération formule sanguine dans la coqueluche
La ccqueluche est une infection aiguë qui va en-
traîner les modifications sanguinos très particulières.
En effet, lors de toute coqueluche non compliquée, on
(",serve une hyperleucocytose avec hyperlymphocytose re lative ou ab-
solue. Nous devons à l'allemand FROHLICH cette première constata-
tion (12, 13, 72).
Cette augmentation des globules blancs apparaît à la
fin de la période catarrhale ; elle porte à la fois sur les poly-
nucléaires et sur les éléments mononuclés en valeur absolue. Mais
prédomine discrètement sur les lymphocytes.
A la période des Quintes, cette leucocytose avec lympho-
cytose s'élève encore et il apparaît l'inversion de la formule san-
guine avec hyperlymphocytose. Elle demeure ainsi, 2 à 3 semaines,
pour s'abaisser progressivement.
A la période de déclin, on observe une diminution des
leucocytes, notamment de5 cellules mononuclées.
Le retour à un hémogramme normal, en dehors de toute
complication survient 3 à 4 semaines après.
L'apparition de complications ne modifie guère la leu-
cocytose mais suivant leur nature, on note un changement dans le
sens d'une polynucléose ou d'une lymphocytose.
Pour Que l'hémogramme puisse servir indiscutablement
dans le diagnostic d'une coqueluche, Julien MARIE propose: (66)
a) - Chez l'enfant de moins de deux ans, il faut
exiger une leucocytose supérieure/ou égale à 25.000/mm3 avec 60 %
d'élements mononuclés.

- 28 -
b) - Chez l'enfant de plus de deux ans, exiger
une leucocytose
dépassant
20.000/mm3 avec 60 % d'éléments
mononucléés.
c) - La méthode fuit défaut pendant la première
semaine
Il n'y a pas d'autre anomalie sanguine. Les différentes
épreuves étudi~nt la coagulabilité sanguine et vasculaire sont nor-
males. Temps de saignement, de coagulation, signe de lacet, résis-
tance capillaire, le nombre de plaquettes, ne subissent que des
variations physiologiques.
Hormis le temps de Quick, rapporté au taux de prothrom
bine en pourcentage qui accuse selon certains auteurs un allonge-
ment.
La vitesse de sédimentation n'est accélérée que lors
d'une complication.
Si l'hémogramme est d'un sérieux secours, l'étude radio- \\
logique du poumon dans la coqueluche permet parfois de mieux as-
.
seoir le diagnostic.
2) - Etude radiologigue du poumon dans la coqueluche
Les radiographies du thorax pratiquées pendant la
période d'état et les semaines qui suivent, révèlent assez souvent
des images particulières. Les premières observations ont été faites
en 1923 par MOLLET et coll. (42;.
Depüis, plusieurs autours ont individualisé de nombreu-
ses variétés dont nous ne décrirons que les plus classiques (S8).

- 29 -
a) - L'ima§e classique du poumon cOquelucheux
Il s'agit d'une opacité bilatérale, hilophrénique,
qui part de hile, descend en coulée vers le diaphragme, comblant
l'angle phréno-médiastinal. La limite externe est irrégulière,
floue. On distingue bien souvent au sein de l'ombre de cette opa-
cité bilatérale, des digitations plus foncées qui se répandent en
éventail, pour atteindre la coupole. L'ensemble a été décrit par
certains auteurs comme une Uimage en ailes de papillon u •
D'autres aspects moins fréquents sont décrits
b) - L'ima5e triangulaire des bases individualisée
par MARQUEZY, retrouvée par cet auteur dans 18 % des cas.
c) - L'ima~e réticulée de la cOqueluche qui selon
Julien MARIE est assez fréquente.
La radiographie,
est . plutôt
.~
un élément de surveillance que de diagnostic. En effet, pendant
la période d'invasion, les clich6s montrent le plus souvent une
transparence pulmonaire normale.
Aussi pendant cette première semaine, l'étude bactério-
logique des gouttelettes émises pendant une quinte nous permet de
faire un diagnostic précoce,et a beaucoup plus de valeur.
3) - Diagnostic bactériologique de la cOqueluche
Il n'est pas facile; il s'adresse à des labora-
toires ayant de l'expérience, car B. pertuBBis est un germe fragile
qui pousse difficilement. On procède soit par une recherche directp-,
soit par une recherche indirecte.

- 3D -
a) - Recherche directe
- Méthodes de prélèvement (voir tableau IV
Les mucosités pharyngées sont recueillies avec un
petit écouvillon légèrement recourbé ot simple, soit dans l'arrière
bouche. soit introduit dans la narine jusqu'au cavum (méthode de
BRADFORD et SLAVIN (16).
Plus récemment. la méthode de F. HERZOG par aspiration
du mucus nasal à l'aide d'une sonde de caoutchouc montée sur une
seringue. donne de meilleurs résultats: 88 % (46).
L'ensemencement d'une quinte de toux sur un milieu de
culture a été abandonné (méthode de MAURITZENJ. donnant de moins
bons résultats.
L'examen au microscope
• L'examen direct n'a aucune valeur à cause
de la flore associée du rhinopharynx .
• L'immunofluorescence directe. bien que dif-
ficile à réaliser, présente un intérêt indiscutable. On utilise
des frottis d'écouvillonnage
il est possible de réaliser 94 % de
résultats positifs (110).
- Cultures
On ensemence au moins deux milieux classiques
de BORDET et GENGOU. Les cultures sont lentes J elle apparaissent
au bout de 36 - 48 heures. Elles deviennent caractéristiques dès
le 3e jour. donnant un aspect de gouttelettes de mercure entourées
d'un halo clair.
- L'identification
Ou fait de la pauvreté du germe en caractères bio-
chimiques. on pratique généralement :

METHODES J'ISOLEMENT DE BORDETEJ,LA PERTUSSIS
d' après PITTi"i/IN
..'
.. ......
STADE
CATARRHALE
AVEC PAROXYSi1E
CONVALESCENCE
1 et 3 semaine
2 et 6 semaines
2 et 3 semaines
Probôbilité d'isolement
moins de 50 % de probabilité
de l'ordre de 95 % eu
pour avoir un résultat posi-
cours de la 1e semaine
tif à la 48 semaine de la
maladie
PRELEVEMENT NASOPHARYNGE
Emulsion dans 0,25-0,50 ~l
de solution de cesemino-
J-----------1
acides à 1 %
:
:_10-.
Ensemencement en stries sur 2 milieux
da BORDET-GENGOU contenant 15 - :0 %
de sang de lapin, mouton, cheval .••
-
1 'JI - -
,1
r.e==::....
:1
--..
Inoculation
(
~
en'
surface
+
-
m:'lieu
0.5 ml de
sans pénicilline
pénici lline Iml
A la réception :
- immunofluorescenc8
Incubation à 35°C
- subculture sur BOROET-GENGOU
- incubation du milieu de J-K
Délai de culture 4B heures vûire plus
Epreuves de confirmation
I~MUNOFLUORESCENCE
Epreuve d'agglutination
Tableau IV

- 32 -
. une coloration de GRA~
• une agglutination sur lame et en tube
b) - Recherche indirecte
- L'immunofluorb3cence indirecte de Ch.
LAFAIX (56) est le test le plus sensible. Cette méthode qui est en
Quelque sorte un sérodiagnostic de la coqueluche, utilise comme
antigène, une préparation de bacilles en phase l traitée, après
lavage, par un sérum antiglobulino-humain conjugué et sur laquelle
on fait agir le sérum du malade dilué au 1/10e et 1/270e.
Les anticorps ne sont décelables qu'après le début de
la période des quintes.
Cette méthode n'est vraiment utile que dans les cas où
la symptomatologie est atypique.
- Test cutané. On injecte par voie intrader-
mique un agglutinogène purifié J au bout de 24 h, une réaction
positive est notée. Elle révèle l'état d'allergie du sujet. Ce test
n'est valable que pendant la convalescence et n'a de valeur que sur
le plan épidémiologique.
Finalement la cliniqu8 et la numération formule sanguine
suffisent généralement pour établir le diagnostic d'une coqueluche.
)
Les images radiologiques ne sont observées que pendant
lIa période des quintes.
La preuve bactériologique est difficile, car la culture
de ce germe fragile est peu pratiquée. La recherche indirecte n'a
\\d'intérêt que pour les formes atypiques ou un intérêt purement épi-
Idémiologique.

- 33 -
-=S=- CHA
P I T
R E
v -=5=-
-=-=-=-=-=-:-c-:-=-:-=-=-:-
A - LES FORMES CLINIQUES
B - LES COMPLICATIONS DANS LA COQUELUCHE

- 34 -
A - LES FORMES CLINIQUES
Toutes les coqueluches ne se présentent toujours pas
comme le tableau que nous venons de décrire. On reconnait :
1) - La forme légère "coqueluchettes". survenant après
une vaccination.-L'état général est bon .. Les quintes peu typiques,
mais rebelles. Il n'y a pas de reprise. Ici le dépistage précose
par le diagnostic hématologique et bactériologique est nécessaire
pour prévenir la contagion.
2) - La forme moyenne: La coqueluche est typique, non
compliquée. avec des quintes dont le nombre est compris entre 20
et 30 par jour.
3) - La forme grave ou hypercoqueluche de Roser. Le
début
est violent. l'état général très altéré. Les quintes sont
fréquentes et leur nombre dépasse 30 dans le nycthémère. L'enfant
est asthénique. dyspnéiqu8 et aussi cyanosé. La mort est possible
au cours d'une apnée.
4) -La coqueluche du nouveau-né et du nourrisson
La coqueluche survient à tout âge. voire dès les
premiers jours de la vi8 1 à cette période. la coqueluche est
grave. La quinte est atypique au début. avec une toux monillifor-
me. incessante. pouvant s'accompagner d'accès de cyanose. Les ris-
ques à cet âge-là sont d'ordre bronchopulmonaire et encéphalitique.
Avant l'ère des antibiotiques. le tiers de ces coqueluches mour-
raient de complications. De nos jours ce pronostic est bien me:l.lleur.
5) - Les formes apneïgues :
- Apnée spasmodique ou asphyxique
turgescence
du visage. cyanose
- Apnée paralytique ou syncopale
enfant inerte.
flasque. pâle.

- 35 -
B - LES COMPLICATIONS
Il est bon de rappeler dans cette étude. les compli-
cations de la coqueluche. Classiquement on décrit:
1) - Les complications mécaniques
Elles sont liées aUx quintes. Inconstamment ren-
contrées, elles surviennent généralement pendant la:-période d'état
entre la 2e et 3e semaine.
On distingue ainsi
- l'ulcération du frein de la langue
Les altérations digestives responsables de vomis-
sement, provoquent une déshydratation et une dénutrition
- le pneumothorax
- les accidents vasculaires : hémorragie sous-
conjonctivale, épitaxis, otorragie mais rarement.
Même ici, il ne faut pas sous-estimer la part des endo-
toxines sur la paroi des vaisseaux.
2) - Les complications respiratoires
Elles sont plus fréquemment rencontrées que les
autres, et sont responsables du pronostic de la maladie. Elles
intéressent :
al - La sphère O.R.L.
Fréquence des rhinopharyngites qui. vers la 2ème
semaine, vont entraîner l'otite.
bl-LeTractus bronchopulmonaires. Aujourd'hui on
individualise, sur le plan nosologique, les bronchopneumonies des
pneumocoqueluches.

- 36 -
- Les bronchopneumonies
Leur gravité vient de ce qu'elles atteignent
essentiellement les enfants au-des~USde 2 ans, survenant en
pleine période des quintes ; elles sont causées par les surin-
fections bactériennes. Leur fréquence a considérablement diminué
depuis les progrès faits en hygiène générale et l'arrivée des
antibiotiques. On reconnaft 3 formes
- La forme suraiguë, fréquemment renccntrée chez
le nourrisson, d'évolution souvent mortelle malgré les antibioti-
ques.
Les formes aiguës à foyers disséminés et pseu-
dolobaire
Elles se présentent avec un tableau infectieux
fébrile, sévère et une toux quinteuse cyanogène.
L'hémogramme montre une hyperleucocytose avec
polynucléose succédant à l'hyperlymphocytose.
- Les formes subaiguës. Ce sont des bronchopneu-
monies trafnantes entrecoupées de période de rémission, souvent
responsablesde suppurations pulmonaires chroniques.
-
Les pneumocoqueluches
Il s'agit de manifestations pulmonaires qui sur-
viennent essentiellement pendant l'évolution de la coqueluche
et dues au bacille de BORDET-GENGOU. Les toxines du germe par ac-
tion sur les tissus du tractus respiratoires. en sont rendues
responsables
On décrit deux formes

- 37 -
. Une diffuse alvéolaire : fréquonte chez le nour-
risson, apparaissant avant la période des quintes.
. Une en foyer : survenant après la 2e semaine
des quintes.
3) - Les complications nerveuses
Le délai d'apparition des manifestations neurolo-
giques varie; et son maximum de fréquence se situe vers la 30
semaine du début de la maladie. Actuellement, il est individualisé
deux formes; chacune d'elle ayant un pronostic différent.
a) - Les convulsions simples moins fréguentes.
Elles sont fébriles, isolées, uniques ou répétées et d'évolution
favorable.
b) - Les encéphalopathies aiguës. autrefois appo-
lées eclampsies coquelucheus8s, représentent la majorité des mani-
festations nerveuses.
Le début est brutal. toujours annoncé par
une ascension importanto de la fièvre avec un tableau neurologi-
que variable. Le pronostic, est le plus souvent sombre.
Lûs signes électro-encépha1ographiques mon-
trent une souffrance cérébrale importante. parfois localisés aux
formations basales. mais généralement diffuse aux deux hémisphères.
Ces manifestations nerveuses, constituant le quart des
coqueluches hospitalisées à Dakar. s'opposent à la rareté actuelle
en Europe : le5 maladies associés évoluant à côté de la coqueluche
en sont la conséquence (58).

- 38 -
4) - Maladies essociées
Elles sont fréquentes et constituent des facteurs
d'aggravation
- La rougeole "dévoreuse d'enfants" accentue les
bronchopneumonies aiguës de la coqueluche, d'autant plus qu'elle
s'accompagne souvent d'une primo-infection herpètique.
- La tuberculose stabilisée, n'est pas reveillée
lors d'une coqueluche l mais évolutive, elle s'aggrave.
- La malnutrition, la dénutrition et la coqueluche
entrent dans un cercle viscieux
qu'i;Ls"agit de-r-orrrpra'par un trai-
tement adapté.
- Le polyparasitisme est de règle.
- La drépanocytase ne semble pas aggravé les carac-
tères de la coqueluche.
Nous avons trouvé intéressant de faire un survol des
complications et des associations de la coqueluche, afin de mieux
contrôler l'efficacité du traitement de cette affection par la
vi tamine K1 •

- 39 -
-=§=- CHA PIT R E
VI -=§=-
-=-:-=-=-=-=-.-=-=-=-=
LE TRAITEMENT CLASSIQUE

- 40 -
Il n'existe pas encore un traitement standardisé de
la coqueluche comme on le trouve pour d'autres maladies infectieu-
ses parmi lesquelles nous citons : le tétanos, la diphtério ou
même la typhoïde.
Il Y a une ligne directrice qui, sans prétention, con-
siste en un traitement plutôt symptomatiq~a qu'étiologique, asso-
cié ou non à des antibiotiques.
Le traitement préventif par la vaccination reste le
meilleur. Il pose le problème de la protection des nourrissons
de moins de cinq mois.
A - TRAITEMENT "CURATIF"
1l - De la coqueluche non compliquée
Il est essentiellement symptomatique. Avant tout
l'hygiène du coquelucheux est à respecter. Si possible il sera
gardé
isolé des autres enfants en appartement. dans une chambre
ensoleillé8 et bien aérée.
- L'alimentation doit être normale mais substan-
tielle et prise en petites quantités. Si les vomissements sont
fréquents. il faut réalimenter l'enfant aussitôt après les quintes.
- Par ailleurs de nombreux sédatifs des quintos sont
utilisés. Ils sont d'origine végétale (teinture de DROSERA l,
animale (Hélicidinel ou synthétique (Prométhazine. Alimémazinel.
L'utilisation des barbi,turiques doit se faire à doses
modérées (Phénobarbital: 2 cg à 6 cg selon .l'âgel.
Ces produits ont l'inconvénient de déprimer la respira-
tion des tous petits.

- 41
-
- L'indication des gamma-globulines hyperimmunisées
à la période préquinteuse, bien qu'ayant donné des résultats encou-
rageants dans l'application du traitement curatif de la coqueluche,
est discutée à l'heure actuelle à cause du risque de complications
encéphalitiques qui ne doit pas être négligé. De plus en pays pau-
vre, le prix de revient est tel qua la sérothérapie est souvent
délaissée.
- Les antibiotiques
Souvent à ce traitement symptomatique, est aS-
socié un
traitement antibiotique qu'il est ou non une activité Sl!r
le bacille de BORDET et GENGDU. De nombreux antibiotiques sont ef-
ficaces in vitro contre ce germe Campicilline, érythromycine, coli-
mycine). Leur activité in vivo reste décevante, sauf peut-être au
début de la maladie. Cet écueil est lié au fait que ces antibioti-
ques sont, pour certains bactériostatiques, pour d'autres bactéri-
cides ; ils n'empôc~ent pas la libération d'endotoxines coquelu-
cheuses qui se fixent sur le site d'action dès le début de la maladie
RécelTlTlent il a été démontré que des antibiotiques, telle
la colimycine, pouvaient avoir un 8ffet neutralisant sur les endoto-
xines des becilles à Gram négatif; peut-être d'autres anti-infec-
tiaux ou d'autres médicaments ont la même propriété J les études
sont en cours.
Quoiqu'il en soit, un traitement précoce demeure effi-
cace et pourrait permettre l'inhibition de la multiplication bec-
térienne, et par conséquent la diminution des endotoxines. A un
stade plus tardif, à un moment où la densité microbienne est impor-
tante, ces mêmes médicaments peuvent être responsables par la lyse
bactérienne d'une importante libération d'endotoxine dans le courant
sanguin qui serait responsable de la survenue d'un syndrome neurolo-
gique sévère; il faudrait Sur le plan théorique ne pas avoir le
même protocole thérapeutique au début et à la période d'état de la
coqueluche.

- 42 -
2) - Traitements du nourrisson et des complications
a) - Chez le nourrisson, âge auquel la coqueluche
est particulièrement sévère, un traitement antitussif abusif ne
doit pas être de ~ise ; l'alimentation doit être réglée et renfor-
cée au besoin par un petit
apport liquidien avec du sérum glucosé
isotonique en perfusion intraveineuse durant toute la période cri-
tique.
Les antibiotiques sont donnés uniquement lors des sur-
infections.
b) - Des complications
- respiratoires : les antibiotiques trouvent
toute leur indication pour lutter contre toutes surinfections.
- nerveuses: qu'il s'agisse de convulsions
isolées, ou d'encéphalopathie de la coqueluche, les barbituriques
gardent toute leur valeur, de même que les solutés hypertoniquGs
dès qu'un oedème cérébral rcst soupçonné.
B - PREVENTION
1) - Mesures générales
La période contagieuse dure un mois J elle corrrnence
dès les premiers jours de la maladie et va jusque vers la 28 ou la
3e semaine. La plupart des autours admettent qu'après la 4e semaine
des quintes, le risque de contamination est exceptionnel.
Aussi l'éviction scolaire au Sénégal est d'un mois
chez les sujets en âge scolaire.

- 43 -
2) - La séroprophylaxie
Pendant la période d'incubation, il est bon d'assu-
rer chez les sujets contacts, la séroprophylaxie. Elle n'est pas
aisée à réaliser en médecine de masse dans nos régions à cause du
prix éievé du sérum.
En pratique deux injections de 20 ml de sérum faites à
48 heures d'intervalles suffisent. Chez le nourrisson, chaque dose
est répartie matin et soir. L'injection se fait par voie intramus-
culaire.
3) - La vaccination
Elle reste encore le meilleur traitement de la coque-
luche. Dès la fin du 38 mois, le nourrisson est soumis à la vaccina-
tion anti-coquelucheuse, le plus souvent associée à d'autres vaccins
DTcoq (Diphtérie, Tétanos, Coqueluche) ou Tétra coq (DT coq + Polio-
myélite). La deuxième et troisième injections sont pratiquées, cha-
cune d'elles à un mois d'intervalle; les injections de rappel se
feront un an après la primovaccination, puis tous les cinq ans.
Pour éviter la coqueluche dans le premier trimestre de
la vie de l'enfant, car gravité maximale, plusieurs auteurs recom-
mandent de vacciner les mères vers le dernier trimestre de la gros-
sesse.
En ce qui concerne le traitement de la coqueluche, nous
remarquons, en dehors de la vaccination qui protège avant que la
maladie survienne, qu'aucun médicament n'a d'action sur les quintes
et sur le déroulement de la maladie. Nous pensons que la Vitamine
K1 possède cette action, et c'est ce que nous allons essayer de
démontrer dans la deuxième partie •.

- 44 -
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IIèms
PAR
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-~-~-=-=-=--=-=-=-=-=-=

-45 -
-=§=- CHA PIT R E
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LA VITAMINE K1 NATURELLE OU PHYTOMENADIONE
PROPRIETES CLASSIQUES
ET PERSPECTIVES NOUVELLES

-
46 -
La vitamine K1 3 ét8 utilisée en 1943 pour la première
fois dans le traitement de la coqueluche, mais son histoire débute
dès 1934 avec Henrik DM1. Cet auteur danois, étudiant le métabolis-
me des lipides chez le poulet, en le soumettant à un régime complè-
tement carencé en graisse, découvrit le facteur K. De cette façon,
il jéterminait chez cet oiseau, une maladie hémorragique non guéris-
sable par les vitamines alors connUAS (24).
En 1939, KARRER, ALMQUIST et DOISY extraient la vitemine
K1 de la luzerne, en précisent la formule et en effectuent la syn-
thèse (3, 32).
Depuis, de nombreuses recherches ont démontré la pluralité
des vitamines K. Plusieurs formes sont actuellement connues. Elles
sont rangées en deux groupos :
- Le groupe des vitamines K1' dont la chaine laté-
rale ne possède qu'une soule double liaison appelé
encore phytyl
ménaquinone d'origine végétale.
- Le groupe des vitamines K2 dont la chaIne latérale
présente des doubles liaisons se répétant régulièrement, d'origine
bactérienne ou animale le plus souvent. Elles sont désignées sous
le terme de multiprényl ménoquinone.
Notre étude s'arrête au représentant le plus important
le groupe des vitamines K1' Pour mieux approcher le mécanisme
d'action probable de la vitamine K1' il faut rappeler quelque peu
certaines de ses propriétés.
l - ETUDE PHARMACOLOGIQUE OE LA VITAMINE K1
1) - Formule chimique

- 47 -
o
-
déve loppée
1j
O~O/-T3
C'""'14':1
1 ..J
1
1
~
-
CH2
- CH
-
CH -
Ilo
2 méthyl - 3 phytyl
1,4 naphtoquinone
2J-Propriétés physico -chimiques
Les synonymes les plus usités de cette viatamine
sont: la phytominadione. phytyl ménadione, phyllonadione, phyty-
ménaquinone. vitamine K1 naturelle, kanakion (R), képhyton (R).
C'est une huile claire, jaune inodore, de faible
poids moléculaire (450,71). C'est un composé thermostable (n'est
pas décomposé à 120°) 1 sensible à la lumière solaire, plus par-
ticulièrement aux U.V. La vitamine K1 est décomposée par les alca-
lins et les acides forts et l'oxygène de l'air. Elle est insolu-
ble dans l'eau, peu soluble dans l'alcool, facilement soluble dans
le benzène. le chloroforme. léther et les graisses végétales.
Les méthodes de dosages, sont multiples mais les plus
couramment utilisées et les plus fiables.sont les méthodes biolo-
giques, surtout lorsqu'il s'agit de mélange contenant de la vita-
mine K1. La technique est simple j on mesure la normalisation du
temps de Quick sur les poulets carencés en vitamine K1 ou sur
des lapins intoxiquées au dicoumarol.
Pour la standardisation, le dosage est le plus SOu-
vent exprimé en unité ALMQUIST (cor-respondant à l'activité d'en-
viron 6 ~g de vitamine K1) ou en unité DAM-GLAVIND (correspondant
à l'activité d'environ 0,083 ug de vitamine K1.
Parmi les sources naturelles de la vitamine K1 il faut
noter, qu'elle se trouve dans les parties vertes des végétaux
sous formes de pigments naphtoquinoniques : aIle est contenue
dans de nombreux aliments (45). Nous vous présentons la liste
suivante :

- 48 -
Tabloau V
100 grammes contiennBnt
Vitamine K1
mg
Luzerne. orties
0.30
- 0.60
Légumes :
épinards frais
D,OS
- 0,31
chou. chou~fleur
0,056
- 0.256
tomates vertes. mûres
0.80
- 0,40
pdis
0,10
- D,3D
pommes de terre
0,10
carotte
?
Fruits
fraises
envi.
0.10
orange
?
Huile végétale :
soja
0.079
- 0.118/1
Foie
porc
D,50
- 1
boeuf. mouton
0,10
- 0,20
morue, cabillaud
0,10·
r1uscles
boeuf, mouton, porc
0.10
- 0,20
Lait
de femme en moyenne
0,002
de vache
"
0,008
Oeuf
de poule entier
0,02
La farine de poisson. en~décomposition
contient plutôt de lB vitaminr. ~?
15 (vit. i<.2)
Il Y en aurait dans le miel, le riz. en quantité infime
Oes laits en poudre commercialisés en contiennent: SIMILAC, SOYALAC •••
( 33)

- 49 -
II - METABOLISME DE LA VITAMINE K1
1) - Synthèse intestinale
Chez les mammifères adultes. la vitamine K1 est
élaborée dans l'intestin par les bactéries de putréfaction et notam-
ment par Escherichia coli~ ProtevB vulgaris, MYcobacterium phlei.
Cette synthèse n'est pas réalis~chez le nouveau-né,
car le contenu de son intestin reste amicrobien
pendant les pre-
miers jours de la vie.
2) - L'absorption
Elle est intestinale l ne se fait qu'en présence
de sels biliaires. Cependant les produits hydrosolubles à action
vitaminique K. n'ont pas besoin de bile pour être absorbés au ni-
veau de l'intestin.
3) - Le stockage
Il est surtout hépatique, mais reste malgré tout
peu important. La vitamine K1 est aussi retrouvée dans les muscles
et les graisses animales.
4J-L'Excrétion
C'est par les fécès qu'elle se fait J mais il est
difficile de savoir si la vitamine K retrouvée, correspond à une
excrétion intestinale ou s'il s'agit de la vitamine provenant de
la synthèse bactérienne.
5) - Les besoins quotidiens
On estime que les besoins chez le noùVâàU~né;
sont de l~ordre du milligramme: le contenu
intestinal est stérile pendant les premiers jours de la vie.
Chez l'adulte, on pense que 4 mg suffisent.

- 50 -
III - CAUSES DE CARENCES
La carence d'apport est rarement en cause chez l'adulte,
mais fréquemment rencontré chez le nouveau-né.
Cette absence lorsqu'ello existe, peut résulter
- d'une carence par mal absorption soit par altéra-
tion de la muqueuse intestinale, soit par défaut de sécrétion ou par
obstacle à l'élimination de la bile (obstruction des voies biliai-
res) soit par modification du transit intestinal (diarrhée, maladie
coeliaque).
- d'une insuffisance de synthèse dans l'intestin
à la suite d'un traitement susceptible de modifier la flore intes-
tinale, notamment, les antibiotiques et les salicylatés.
- d'une insuffisance hépatique; en effet l'utili-
sation de la vitamine K1 exige l'intégrité des fonctions hépatiques.
Cette utilisation peut être empêchée par la présence d'antivitamine
K (Oicoumarol et ses dérivés).
La carance se manifeste différemment selon l'âge:
- Chez l'adulte. par des hémorragies spontanées
ou provoquées, lorsqu'elle est importante; ailleurs elle est asymp-
tomatique et c'est la détermination du teux de Prothrombine qui met
en évidence le déficit vitaminique.
- Chez le nouveau-né et l'enfant par une tendance
.aux saignements qui s'observent aux onvirons du 2ème - 3èmo jour
après la naissance) le taux do Prothrombine s'abaisse au delà de
30 %, las hémorragies sont localisées au niveau du cerveau, des
méninges, du tube digestif, elles intéressent l'ombilic, sont ra-
rement retrouvées au niveau de l'appareil urogénital. (Graphique 1)

- 51
-
Gr~phiqu8 ...
f10YENNE DES TEf1?S DE QU l Cr-~ C'1 ~E Z LE NOU\\JFf\\U - f\\JE ([t~) J
Temps de
Cd'après FIECHTER)
Ouick.
(seconde)
100
/\\
1
\\
1
\\
l
,
. _ - - - - - - - - - - -
(sans) vitamine K':
80
1
\\\\
1
1
\\
1
\\
60
1
,
1
"
~
40
............
ft~
- ----
20
..
--.----..
--------:-----
, " - - - - - - - - - (avec] vitamine Ki
2
3
4
5
5
7
8
9
10
11
jours
~ Accouchernent normal

10 mg de vitaminè K
pel' os
L'hypo-prothrombinémie peut être apprécié et le degré
de carence mesuré chez le nouveau-né par la détermination du temps
de Ouick.
Bien qu'il ne soit pas encore établi que certaines
maladies hémorragiques
(le purpura. la maladie de Schonlein-
Henoch. l'hémoptülie hérédHaire), dépendent d'une carenc,e en
vitamine K, des autnurs ont pu obtenir dans ces cas des succès
thérapeutiques avec Ge produit.
Remarque: Chez les hépatiques, la variation du taux de Prothrom-
bine sous l'influsnce de la vitamine K peut servir de test de fonc-
tionnement du foie : une élevation franche du taux de Prothrombine
après administration de cette vitamine et un indice de fonctionne-
ment hépatique correct.

- 52 -
IV - MODE D'ACTION DE LA VITAMINE K
1)
-
Dans le phénomèn8 de la coagulation
Bien que l'on sache que la vitamine K1 est indis-
pensable au maintien de la fonction d~ système de coagulation du
sang. son mécanisme d'action n'e pas été tout à fait élucidé. On
sait mointenant qu'elle interviont en suscitant dans le foie la
formation de prothrombine ainsi que celle de trois eutres facteurs
- VII (convertino) cofacteur de la thromboplastino-
formation
- IX
auto prothrombine II, reflet du temps de
Quick jouant un rôle dans la fibrino-formation.
- X ou facteur de Stuart, aussi bien indispensable à
la thtomboplestinoformet1on
endogène qu'exogène.
La tendance à l'hémorragie résulte d'une concentration
insuffisante en cas facteurs,
consécutive à une carence en vitamine
K1 (100).
Déjà en 1943 QOICK et COLLENTINE pensaient que la vita-
mine K1 était le groupement prosthetic de l'enzyme qui synthétise
la prothrombine (88).
De recents travaux nous font savoir qu'il n'en est rien
son action se situe au niveau d'un précurseur de la prothrombine
active. Ce précurseur de nature protéique ressemble à la prothrom-
bine et n'en diffère que par quelques propriétés physicochimiques.
Le rôle de la vitamine K1 est donc de convertir, cette protéine par
carboxylation des résidus d'acide glutamique qui se trouvent dans sa
portion terminale.
De même il est démontr8e que la vitamine K1 n'intervient pas
dans la synthèse de ce précurseur.

Te~ 1:3B U \\/
T.ABLE,A.U RECAPITULf\\TIf= JLi Pi~E:\\JJ['iEr~F: DE LA COAGULf'T[Of~
i
Facteur XI
1
Fact~ur V
1
!
~
l
Il Facteur III
V
Facteur XII
l'f
1
1 J'
v
l
;
F-c+-pur VIII
Facteur des p1a-
If d"l
quettes
Formation dépendant de la
1
"
1
,/ !)'-F-a-c-t-e-u-r-r-x---'"
Vitamine K1
!
...1 ' - - - - - - - - '
j
ions calcium
;~ i
1
l
'~;-F-a-c-t-8'-u-r-x---,
l
1
1
I . - - - - . ;
!
/
1
T~omboplastine
l
plasmatique et tissu
1
laire activée
/
1
1
!
Précurseur
_.;..2__---,9'
Prothrombine
Thrombine
1
Fibrinogène - - - - - - _ ) . Fi.b ri ne

- 54 -
Il se pourrait à la lumière de ce qui précède, que
les facteurs VII, IX et X dont la synthèse, dépend de la vitamine
KA, bénéficient du mêm8 processus (97, 99).
D'autrGs réactions biochimiques entreraient en jeu dans
le phénomène de la coagulation, par l'intermédiaire de la vitamine
K1 qui joue le rôle de transporteur d'électrons dans la chaine res-
piratoire des métochondries de l'Hépatocyte.
On sait maintenant qu'en présence d'autocoagulant, cette
vitamine se transforme en 2,3 époxide, qui sous l'influence d'une
réductase hépatique redonne la vitamine K1.
Nous avons voulu, par un tableau, décrire simplement
les différentes étapes de la coagulation et les différents niveaux
d'intervention de la vitamine K1. (Tableau V)
Cependant la vitamine K ne possède pas uniquement ce
rôle, d'autres propriétés semblent lui. appartenir, ce qui fait
ses multiples indications dans certaines maladies n'ayant aucun
rapport avec son action coagulante.
2) - Mode d'action sans rapport avec la coagulation
Chez l'homme et chez l'animal, on connait des pro-
priétés de la vitamine K, dont le mécanisme est encore mal expli-
qué J ils influencent chaque système de l'organisme et interviennent
dans le métabolisme de certains microorganismes.
a) - Appareil cardiovasculaire
• La vitamine K1
augmente la force de contraction du muscle cardiaque, réduit la
fragilité vasculaire augmentée (60).

- 55 -
b) - Système endocrinien. DOISY (32) a démontré
par plusieurs observations expérimentales chez le rat, que les
mâles sont plus sensibles à la carence en vitamine que les femel-
les. CAMINITI R,GORDIN R. et coll. ,
VILLIAMS ED.
, consta-
tent que les troubles de la coôgulation qui surviennent lors d'af-
fection de la glande thyrofde, en particulier hyperthyrofdien ou
hypothyroïdie, sont reversibles après traitement par la vitamine
K1 ou par le traitement spécifique.
c) - Le système nouromusculaire
L'observation, f~ite par WANG D.H., KOBLICK D.
(109) que la vitamine Ki est un puissant inhibiteur de l'acétylase
choline peut expliquer l'augmentation de la sensibilité des fibres
musculaires à l'acétyl choline. Une altération de la chronaxie du
nerf périphérique accompagne chez le rat, une carence en vitamine
Ki. Celle-ci selon certains rapports, à des doses de 20 - 30 mg.
aurait une action sédative et analgésique, apaisant les douleurs de
l'enfantement (55. 86).
dl - Tissu3 osseux
La carence en vitamine Ki. entraine une pertu-
bation des taux sériques du coleium et du phosphore J et bien qu'in
vitro la division des ostéoblastes soit inhibée par cette substanc7
in vivo. elle semble favoriser rapiderrent la guérison des fractures
chez 10 lapin (18).
e) - Autres influences de la vitamine Ki
Nous citerons certaines observations qui n'ont
pas encore pu être expliquées :
• La correction par la vitamine K1. de l'abais-
sement des plaquettes consécutif à un traitement par les produits
salicylés.

.. 55 -
. La pos~,ibi li tÉ; en imMunologi.e d' une réduc-
tion du taux des anticorps anti -F;h chez le nouveau-né. les modifications
du taux des agglutinines. des tests sÉ:rologiques de la syphilis. de
l'intradermo-réaction à la Tuberculine .
• Une influence sur le métabolismo~ Aét6 signa-
lée : un abaissement du quotient respiratoire (87. 110). une modifi-
cation du taux de glutathion sérique et hépatique et un retentisse-
ment sur la bilirubinémie.
Cette partie a le plus attiré notre attention. Si
certains microorganismes sont susceptibles de synthétiser la vitami-
ne K1. dans l'intestin des mammifères; d'autres pour croftre en ont
besoin; enfin pour quelques uns.donnée à de fortes doses. elle inhibe
lec~ croissance. Oans ce dernier groupe sont intéressés:
-
Les bactéries
Brucella abortus~ Escherichia coli~
Staphylococcus aureus ... (77)
-
Les protozoéires
Histoplasma capsulatum~ Trypano-
soma cY'Uzi... (93 J .: .. '
Les champignons
Aspergillus niger, Trichophyton
menta~ophytes... (41)
Cette activité antibactériEnne ne doit pas nous surpren-
dre si l'on considère le groupement naphtoquinonique (59) (1.4 naph-
toquinone) de la vitamine K1. Plusieurs plantes possèdent des pig-
ments naphtoquinoniques dont le principe actif est soit la Lawson .
ou 2 hydroxy 1.4 naphtoquinone. soit le plombagol ou 2 méthy,5 hydroxy
1,4 naphtoquinone.
'retrouvés respectivement dans les feuilles de
Henné (Lawsonia inennis L.). les feui Iles de droseJ'a~ :(5roscl'û'-rot:uritii-
folia L.) ou les feuilles de Plumbago zeyl~niti:)
L.

- 57 -
Pour ces végétaux. depuis 1946. il est décrit par plu-
sieurs auteurs des propriétés antiseptiques voire antibiotiques
(1

92). Cette activité intéresse en partie les microorganismes
que nous venons d'énumérer.
Aussi nous compranons l'intérêt qu'ont porté ces auteurs
à l'emploi de la vitamine K1 dans certaines maladies infectieuses
(dysentérie bacillaire. diphtérie. méningites à brucelles. pleuré-
sie sérofibrineuse. tuberculose et mycoses cutanées) (54. 74, 59,
17, 53,
78), mais aussi plus particulièrement la coqueluche. Il
est bon de rappeler qu'aussi bien en médecine officielle que tra-
ditionnelle certaines de ces plantes tel que 18 orosus trouvent
leur utilisation dans 185 affections pulmonaires. Quoiqu'il en soit
pour la vitamine K1,
le coquoluche
e eu
une
place pri-
vilégiée l c'est ici que l'influence de ce médicament a été le mieux
étudiée et que les résultats les meilleurs sont à espérer.
Il est fort probable qu'il reste
d'autres propriétés
de la vitamine K1
à découvrir en dohors de son action antihémorra-
gique déjà connue J et que son action favorable sur les quintes,
observer par plusieurs auteurs au décours de la coqueluche, est
l'expression d'ensemble de ses nombreuses propriétés. Tout le mon-
de Ast d'accord qu'associé à d'autras agents: la vitamine C, 10
Chloramphénicol, le Bactérim. la vitamine K1 se montre très efficace.
V
TOXICITE DE LA VITAMINE K1
Avant l'avénement de lA vitamine K1, les dérivés hydro-
solubles de la ménadione (vitamines K2) étaient employés avec pru-
dence à fortes doses (150 - 600 mg), 115 étaient responsables chez
l'animal, malgré une apparente grande tolérance, d'anémie, dé méthémo-
glob1némie
, de porphyrin urie, da naUSéEiFctlez 1"' hoorre. En out re,
ces dérivés se montraient inefficace contre l'action anticoagulante
des dicoumarols.

- 58 -
Depuis. des auteurs ont démontré que la vitamine K1,
dérivé liposoluble est
mieux toléré qUA les autres vitamines K.
Cependant elle demeure toxique dans deux circonstances :
a) - Chez le nouveau-né
A forte dose les vitamines K1y compris la vitamine
K1 sont responsables de syndrome hémorragique, d'hyperbilirubinémie .
. Le mécanisme du syndrome hémorragique n'est encore
pas bien connu. On pense qu'à forte dose les vitamines K
fragilisent les globules rouges en abaissant les concentrations 08
la catalase et du glutethion l
l'hémoglobine est dénaturéeet trans-
formée en méthémoglobine •..
• L' rtypsrbilirubinémie
résu lte de la lyse
des Blobu-
les rouges et de l'inhibition de la phosphorylation au niveau du
foie, permettant la conjugaison de la bilirubi ne
indirecte. Le
mécanisme n'est plus valable après la 3ème semaine. Avant ce délai
la vitamine K1 à des doses supérieures à 1 ou 2,5 mg peut être res-
ponsable d'un ictère ou ag~raver un ictère nucléaire. (39)
C'est pourquoi
chez le nouveau-né les doses recommandées avant
la 3ème semaine sont de l'ordre du milligramme.
b) - Chez l'enfant et l'adulte
La vitamine K1 est mieux tolérée, et aux doses
thérapeutiques, n'entraine de trouble que dans une circonstance
lorsque cette 9ubstance est administrée par voie intraveineuse
rapide. Dans ce cas elle est responsable de symptomes fonctionnelles
(Tachypnée
, précordialgie
et douleur dans le dos), parfois ce
peut être plus grave et callser la mort.
Aussi il est recommandé lors d'une urgence nécessittant
l'injection intraveineuse,de la faire très lentement à un débit de
10 mg/ minute (24).

-
59 -
Chez la femme enceinte la vitamine K1 n'est pas contre
indiquée.En somme la vitamine K1 est une substance très maniable
et d'une parfaite tolérance losqu'elle est utilisée à des doses
thérapeutiques en médecine humaine.
VI - DIVERSES INDICATIONS ACTUELLES DE LA VITAMINE Ki
La vitamine K1 trouve actuellement de multiples indica-
tions intéressent aussi bien les cliniciens, chirurgiens spécialis-
tes ou non que les gynécologues et pédiatres.
1J - Indications classiques
- Traitement des hémorragies
d' origine
infectieuses ou non (purpura, hémorragies digestives, hématurieJ.
- Traitement des carences vitaminiques quelque
soit l'origine (Ictère retentionn~.l, Hépatites chroniques ••• J.
Dans ces deux cas la posologie est de 20 à 40 mg en
urgence soit per os. ou intramusculaire. soit en intraveineuse
directe lente 10 mg/mn de vitamine K1.
- Indications préopératoires et postopératoire
à des doses quotidiennes de 10 à 20 mg pendant 7 jours de vitamine
K1.
- Indications en Pédiatrie : Diathese hémorragique
céphalhématome du nouveau-né ••. J à titre curatif on donne 2,5 mg
de vitamine K1 pendant 1 à 4 jours j on peut à titre préventif en
administrer à la mère à des doses do 20 à 40 mg/j pendant la der-
nière semaine de la grossesse.
- Autres Indications

. ~_t~!r~_~~Q~Q~!~i eu cours des traitem8nts
prolongés par les antibictiques ct p~r les salicylates .
. Co~m8 neutralisent des dicoumarols
----------------------------------
Lorsque le taux de pr8thrombine est abaissé au dessous
de 15 % de la normale, 20 mg dG vitamine K1 Der os suffisent à res-
taurer le taux de prothrombine 2n 8 à 12 h.
Test da Koller
30 mg/j per os ou pGr voie parenteral de vitamine K1. sont
administrés à un sujet présentant des troubles hépato-bilaires. On
mesure avant traitement et 3 jours après, si besoin le =ème jour le
taux de Prothrombine.
• Il est redevenu normal le 3ème jour : il
s'agit d'un ictère par obstruction de la voie biliaire principale.
sans atteinte hépatique.
• Il reste inchanf6 au bout de cinq jours
il
existe une hépatite sévère.
· Il n'est pas redevenu normal après le cinquième
jour. mais s'est relevé plus ou moins nettement: On a affaire à ~ne
atteinte hépatique dont la gravité est en raison inverse de la diffé-
rence entre le taux initial et le taux final de Prothrombine.
2) - Indication particulière dans la coqueluche
Avant 1 an . Vitamine K1 20 mg/j pendant 6 jours
per os ou intramusculaire.
Après 1 an
Vitamine K1 50 mg/j pendant 6 jours
per os ou intramusculaire.
La vitamine K1 peut être associée à la vitamine C
ou à des antiinfectieux.

- 61
-
3) - Présentations·
a) - Voie buccale
-
Flacon compte foutte de 10 ml stabilisé à 2 %
1 goutte = 1 mE"
-
Boîte de 20 comprimés à 10 m~
b) - Voie parentérale:
Il existe deux formes
généralement administrées par voie intre-musculaire.
-
Nourrisson, boite de 6 ampoules de 1 ml (20 mg)
-
Enfant et Adulte, boîte de 3 ampoules de 1 ml (20 mg),

- 62 -
-=§=-
CHA
P
l
T R E
I I -=§=-
-=-:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

-
6:1 -
l - LES PRECURSEURS
c'est en 1943 qu'un p8dietre portugais DE ABREU FARIA (36),
constate pour la première fois. l'action favorable de la vitamine K1
sur l'évolution des quintes dans l~ coqueluche. Par voie intramuscu-
leire, il administre
à
12 enfants atteints de coqueluche, ce médi-
cament. Les quintes disparaissent en 5 à 7 jours.
Lors du IVe Congrès National de Pédiatrie effectué à
Santender en 1944, BARREIRO LAUCIRICA (7) communique à son tour une
série de 17 coquelucheux treitéepar ce produit; il obtient 88 % de
bons résultats.
En 1946, JARDON RON E. (48, 49), obtient des résultats
satisfaisants après avoir traité 62 cas.
L'année suivante GHlEf\\IEZ RDN A. rapporte les résultats
obtenus panmi 16 cas de coqueluche, traités à la période d'état.
En 1949 DAVILA R.C., montre l'efficacité de ce produit
chez 50 coquelucheux. Il utilise des doses et voies différentes.
DOS ANJOS (6), faisant varié les doses de 5 à 10 mg/j, constate de
meilleurs résultats avec les doses plus fortes.
La même année VARGA VELEZ signale d'excellents résultats
chez deux coquelucheux pour lesquels la thérapeutique habituelle
s'est avérée inefficace.
En 1950 NEMIROVSKI J. et GLASSERMAN A.B. (80) obtiennent
75 % de bons résultats après avoir traité 44 enfants atteints de
coqueluche. Ils notent 5 cas d'échec.
En 1956 TOSCANO R.f. (101) utilisant la vitaminG K1 8
des doses de 10 mg/j pendant 12 à 15 jours, obtient d'excellents
résultats.

- 64 -
A partir de 1955, les observati8ns françaises se succèdent
- STORA (98) effectue un contrôle thérapeutique dans deux
lots
. 18 coquelucheux sont traités par le sérum humain
seule
après quatre jours de traitement, il n'obtient aucun rés~l­
tat . Il associe alors Ir vitamine K1 et observe la guérison dans
tous les cas.
. 31 enfants atteints de coqueluche sont d'embléo
traitées par l'association s8rum humain plus vitamine K1,la guérison
est rapidement obtenue après cinq jours de traite~ent.
VERIN M. en 1961, arrive aux mêmes conclusions (105)
il associe à la vitamine K1, la streptomycine, le décadron et le
sirop de Khelline-prométhazine.
- SOREL et coll. en 1964, publient 109 ces traités par ce
remède (95).
- MALTON P. en 1966 vérifie l'action positive de la vitamine
K1 (66).
- VITIELLO J. (107) effectuant un travail très comparable
au notre
à plusieurs égards
confirme cette action favorable en
traitant 25 coquelucheux par la vitamine K1. Dans cette étude il
individualise :
• 1 lot de 10 malades traités per os,
• 1 lot de 15 malades traités par voie intramusculaire.
Le premier constitué de 5 nourrissons et de 5 enfants de
plus d'un an, donne,après un traitement de 20 jours par la vitamin8 ~1
(les doses variant entre 10 et 20 gouttas/jour), les résultats suivants
40 % de bons,
60 % de moyens.
Le deuxième, comprenant 15 enfants de plus d'un an traités
pe~dant 6 jours par la vitamine K1 en injection intramusculaire (les

- 65 -
doses variant ontra 25 et 50 mg du produit), fournit ces résultats
80 % d'excellents,
20 % de bons.
O'eprès ce contrôle, l'influence favorable de co remède
est noté dans 100 % des cas. Les meilleurs proviennent du 2e lot
où la voie d'administration est intramusculaire.
II - LE PROTOCOLE O'ETUOE
A - CONSTITUTION DES LOTS
Les malades que nous avons rassemblés, proviennent pour
la plupart du dispensaire de BEL-AIR (OAKAR) qui jouit d'une bonne
réputation auprès des mères, pour 10 traitement de la coqueluche.
Moins nombreux sont ceux qui ont été envoyés directement à l'hôpital
par d'autres formations sanitaires.
Les enfants étë1ent tous accompagnés (mère. tante, soeur
ou grand-mère) pour pallier l'insuffisance du personnel infirmier
et avoir des renseignements. les plus précis possibles. Au cours
de l'hospitalisation. des perles étaient remises aux accompagnantes
qui. à chaque quinte, en déposaient une dans une boite pour en comp-
ter 18 nombre en 24 heures.
I~algré les difficultés qu'il y a. dans nos régions. à
hospitaliser les coqueluches non compliquées. aucun ~alad8 n'a été
suivi à titre externe;
le bilan de contrôle aurait été difficile à
réaliser et aurait manqué de précision.
Cependant de la période allant du 1er mars 1976 au 30
juin 1977 plusieurs lots ont été dégagés; avec les mêmes critères
de surveillance clinique et paraclinique. quatre lots sont indivi-
dualisés :

- 66 -
- Lot l constitué do m61ades traités par la vitamine
K1 associée à la sulfaméthoxazo18-tri~8thoprime.comprend 30 coquelu-
cheux divisés en deux groupes
10 nourrissons de moins d'1 an •
. 20 9nfants dG plus d'1 an.
- Lot II regroupant 15 malades traités initialement
par la vitamine K1. mais auxqu81s. nous avons été obligés. dos le
lendemain de l'hospitalisation. d'associer un traitement antibiotique
outre que la sulfaméthoxazole-triméthoprime. devant la survenue de
complications pulmonaires.
Nous avons séparé les nourrissons des enfants
4 malades de moins d'1 an.
11 enfants de plus d'1 an.
- Lot III rassomblant 15 coquelucheux traités unique-
msnt par la vitamine K1 qui se répartissent en :
6 nourrissons.
9 enfants de plus d'1 an.
- Lot IV ou lot témoin. représenté par 13 malades
qui ont été recrutés pendant la ~ême période ; le traitement de la
coquelucha a été essentiellement à base d8 sirop de prométhazine.
(Tableau XIX voir en fin de chapitre).
Ces malades sont des deux sexes. agés de 2 mois pour le
plus jeune et de 9 ans pour le plus âgé.
B - EXAMENS PARACLINIQUESPRELIMINAIRES
En plus de la radiographie pulmonaire qui a été systéma-
tique. nos malades ont été l'objet avant et après traitement. du
bilan suivant. autant que cela a pu être possible.

- 67 -
1) - Numération ut formul~, sanguine
Cet examen classique dèns 10 coquelucho. a été réalisé
au laboretoire du service des maladi2s infectieuses.
2)
- Le temps de OUICK ou le taux de Prothrombine,
pour tenter de vérifier certaines hypothèses évoquant l'existence
d'une action de la vitamine K1 qui serait. soit directe par trouble
de la coagulation, soit indirectes liée à une altération hépatique.
Il s'agit d'un test hématologique réalisé en 1943 par
QUICK
sur un plasma oxalaté, on ajoute de la thromboplastine cal-
cique et à l'aide d'un chronomètres on mesure le temps qu'il faut à
ce plasma pour coaguler. Ce temps correspond à la transformation de
la prothrombine en thrombine. La thrombine va agir à son tour sur le
fibrinogène qu'elle transforme en fibrine.
Ce test simple dans son principe. exige de bons prélève-
ments afin de ne pas léser la veine de ponction, auquel cas il y a
libération de thromboplastine tissulaire. Il exige aussi une bonne
technique
dans sa réalisation pour limiter les causes d'erreurs J les
examens ont été pratiqués en double dans deux laboratoires d'analyses
différents, les réponses données étaient sensiblement les mêmes, de
sorte que les taux retenues correspondent à la moyenne des deux
valeurs exprimées en pourcentage.
C - TRAITEMENT
En dehors du traitement par la vitamine K1 systémati-
que dans les lots l, II et III, deux aspects sont ici à considérer :
symptomatique et anti-infectieux.
1) - Symptomatigue : pour tous les lots.
Il est à base d'antitussifs et d'antihistaminiques
. Sirop d'aléménazine ou théralène
1 cuillérée à café 3 fois par jour (1c. à c. = 2,5
mg de principe actif)

.. Ge. -
Sirop de Prométhazine (3277 RP) ou Phenergan.
1c. 8 c. 3 fois par jour dosé à 1 mg/ml
2) - Anti-infectieux
a) - Sulfaméthoxazole-Triméthoprime (Bactrim) pour le lot 1.
2 comprimés pédi::triques pour 5 kg de poids
le comprimé pédietrique se compose d8
- 100 mg de Sulfaméthoxazole
20 mg de Trim8thoprime
b) - Autres antibiotiq ue5 pour le lot II :
- Pénici lline G
2 millions/24 heures ou
Héxacyc line sirop
1 c. à c. 3 fois par jour
1 c. à c. = 125 mg de principe actif •
3) - La vitamine K1
- avant 1 an
1 ampoule de 20 mg/jour
- après 1 an
1 ampoule de 50 mg/jour
La voie d'administration est intramusculaire afin d'être
SaI' de
l'utilisation du produit. La durée du traitement a été de
6 jours tout au moins en ce qui concerne le lot 1.
III - LES RESULTATS
A - LES CRITERES D'APPRECIATION
Les résultats ont ét8 appréciés surtout sur le plan cli-
nique en comptant le nombre de quintes par 24 heure~ à l'aide de
perles remises aux mamans.
Les critères ci-dessous ont été retenus :
Excellents : moins de 3 quintes/jour à partir
du 3e jour
Bons
moins de 3 quintes/jour à partir du 108 jour

- 69 -
Moyens
diminutions des quintes
~uls : quintGG non modifiées.
8 - LES OBSERVATIONS
Ne pouvant exposer les 60 observations de notre étude,
pour des raisons de présentation, il nous a semblé plus judicieux
de faire un résumé de celles qui nous paraissaient les plus, typiques
au niveau de chaque lot.
Néanmoins en fin de chapitre, l'ensemble de ces observa-
tions est résumé sous forme
de tableaux synoptiques.(Tableaux XVII,
XVII, XIX).
1) - LOT l (Vitamine K1 + Sulfaméthoxazole-Trimethoprime).
Observation n01. Dossier 812/P
D. Po, nourrisson de 6 mois de sexe masculin, habitant
Cambérène, a été hospitalisé au service des maladies infectieuses
le 31 mars 1976 pour fièvre, toux coqueluchoide ayant évolué depuis
une semaine.
Il y a 10 jours, il contractait une rougeole.
Son frère jumeau a la même symptomatologie, il est hospi-
talisé le même jour que lui.
A l'examen, une fièvre à 38°, un pouls à 142 et une polyp-
nie à 42 sont notés. Son aspect somatique est assez bon, il pèse
6400 g. Sa conscience est normale.
A part une Rhinite séreuse, le reste de l'examen est nor-
mal.
On conclut à une coqueluche du nourrisson.
Le lendemain, les quintes sont comptés (23/24heures),de
même est fait le bilan paraclinique suivant :
- Numération formule sanguine (NFS)
: GB à 18000/rrm3
Lymphocytose à 58 %
- Temps de Ouick
témoin = 14"
malade = 15"
La radiographie des Poumons est normale.
Le traitement est tout de suite entrepris. Le lendemain
il est noté 8 quintes en 24 heures. Elles disparaissent dès le Se jour.

- 70 -
- Un bilan de contrôle est effectué :
. Numération formule s8nguine : GB 14200/mm3
Lymphocytose à 64 %
. Temps de Quick
témoin
12"
malede
13"
La radio des poumons mont;e une surcharge hilaire
Devant cet excellent résultat c~ nourrisson sort guéri de
sa coqueluche le 14 avril 1976. Les mêmes résultats sont obtenus
avec son frère jumeau
Observation nO 2. Dossier n- 904/P
B. Di, nourrisson d'un an, de sexe masculin, demeurant
à Bopp (Dakar) est hospitalisé le 10 avril 1976 pour coqueluche et
malnutrition. La coqueluche évoluerait depuis un mois, avec une
toux quinteuse émétisante. Bien qu'il est reçu des soins pendant
deux jours au dispensaire de BEL-AIR, il nous est adressé.
Dans les antécédents on note que c'est sa première mala-
die. Aucune vaccination n'a été faite.
A l'examen, la· température est normale à 36-8 ; un pouls
à 120
et une polypnée à 52
sont notés. La malnutrition est nette
sur le plan clinique, on note un mauvais état général avec un poid~
à 6200 g. Le nourrisson est déshydraté et gémit. Une ulcération du
frein de la langue est noté. Le reste de l'examen est normal.
Le
lendemain les quintes sont comptés (17/24heures), de
même un'bilan paraclinique est fait.
- NFS : GB 13000/mm3
Lymphocytosa à 65 %
- Taux de Prothrombine
témoin
14"
malade = 14"
- Radiographie pulmonaire
révèle une opacité par8n-
chymateuse diffuse gauche.
Compte tenu
de ces éléments on conclut à une Pneumocoque-
luche en foyer.
Le traitement (vitamine K1 t BactrimJ, auquel on adjoint
un
régime
hyperprotidique, est entrepris

- 71 -
6 jours après un bon résultat clinique et biologique 8st
obtenu.
- NFS
GB
14000/mm3
Lymphocytose à 67 %
- Temps de Quick non modifié
témoin 13"
malade 13"
la radiographie pulmonaire est redevenu normale
Cependant, vers le 11ème jour de l'hospitalisation, une
rougeole survient, elle est responsôble pendant q~elques jours de
la recrudescence des quintes et de l'aggravation de la malnutrition.
Elle se complique d'une laryngite dysphonique et d'une primoinfection
herpétique (P.I.H)
A J 4
' les 'signas dê la rougeole
s'amendent
et nous sortons le malade le 30 avril 1976 aVec un poids de sortie
5800 g. Le nombre de quintes est réduit à 2/24heures.
Le 13-5-76, vu à la consultation des anciens malades,
i l ne tousse plus. la laryngite est améliorée et la primo.-infect1on
herpétique est en voie de cicatrisation.
Observation nO 3 • Dossier n° 101B/P
M. Ca., est un garçon de 5 ans, domicilié à la Cité des
Douanes (Dakar). Il est hospitalisé dans le service le 21 - 4 - 7B.
pour coqueluche commune de l'enfant, évoluant depuis 20 jours. Il
n'a reçu aucun traitement avant son hospitalisation.
Son poids à l'entrée est de 19 kg. En dehors de la rhinite
séreuse et des raIes bronchiques èl'auscultation des poumons. l'exa-
men clinique est normal.
Le bilan paraclinique avant tout traitement montre
- un NFS : GB 16000/mm3
Lymphocytose à 65 %
Eosinophilie à 5 %
- Temps de Quick
témoin 12"
malade 12"
- La radiographie pulmonaire est normal
- par ailleurs l'examen des selles révèle la présence
d'oeufs de Trichocéphale (Elminthe commençale du tube digestif).
Au bout du 5èma jour du traitement les quintes dispa-
raissent. On note un gain
pondéral.

- 72 -
- Le bilan de contrôlG montre
. NFS : GB
1000U/mm3
Lymphocytose à 61 %
• Le reste du bilan n'est pes modifié
Notre malade sort le 1er - 5 - 76 guéri de sa coqueluche.
Observation nO 4. Dossier nO 1148/P
L. D., nourrisson de sexe masculin, âgé de 7 mois, demeu-
rant HLM IV (Dakar), est hospitalisé le 4 - 5 - 76) pour coqueluche
compliquée de quintes émétisantes évoluant depuis 5 jours. Il a été
contaminé par son grand frère.
Les antécédents sont pauvres. N'a jamais été vacciné.
L'examen clinique Bst normal en dehors d'une épidermo-
mycose. Le nombre de quintes le lendemain est de 16/24heures.
le bilan montre
NFS
: GB
= 22000/m~3
lymphocytose à 60 %
Eosinophilie à 6 %
• Temps de Ouick
Témoin '" 12"
Malade = 13"
• la radiographie pulmonaire est normale.
le traitement est institué pendant 6 jours sans résultats
sur les quintes et les vomissements. Bien au contraire une recrudes-
cence des quintes est noté jusqu'à 42/24h (peut-être en rapport à la
lyse massive bactérienne).
Les quintes finissent par diminuer progressivement une
fois le traitement arrêté
Le bilan de contrôle
· NFS : GB = 23DDD/mm3.
Lymphocytose:
à 68 %
(Traduction probable de lyse importante bactérienne)
• Taux de prothrombine
témoin 12"
malade 12"
• La radiographie est normale.
Notre malade sort devant l'insistance de la mère le
17 - 5 - 76.

- 73 -
S'il est noté un gain pondéral à la sortie (8400 gJ, la
fréquence des quintes est supérieure à 15/24heures.
Observation nO 5 - Dossier nO 1330/P
O. Ca., nourrisson masculin da 3 mois, domicilié à Usine
Niari Talli (Dakar), est hospitalisé le 25/5/76 pour coqueluche
évoluant depuis 7 jours.
Les antécédents sont pauvres. N'est pas vacciné .
...Hormis la présence de râles
bronchiques
à l' aus-
cultation, l'examen clinique est normal. Il pèse 6000 g.
Le lendemain le nombre des quintes est de 22/24heures.
Le bilan fait ,montre :
• NFS
GB = 11000/rrm3
Lymphocytose à 63 %
Eosinophilie à
3 %
• Temps de Ouick
Temoin 15"
i'1alade 23"
• La radiographie pulmonaire est normale.
Un traitement (vitamine K1 + Bactrim) fait pendant 6
jours donne un bon résultat, 2 quintes dès le 7ème jour.
Bilan de contrôle
NFS:
GG = 10000/mm3
Lymphocytose à 66 %
• Temps de Ouick
Témoin 15"
Malade 15"
La radiographie est normale.
Notre malade sort guéri de sa coqueluche avec un poids
corporel égal à 5200 g, le 1er juin 1976.
2) - LOT II (Vitamine Ki + Antibiotique autres que le
Bactrim)
Observation nn 1 • Dossier nO 319/Q
F. Ca., nourrisson de sexe féminin, âgé de deux mois,
domicilié à Grand Médine (Dakar), est hospitalisé pour rougeole à
J5 et coqueluche associée évoluant depuis deux mois.

- 74 -
La coqueluche ô été traité à BEL-AIR (vitamine K1 pendant
4 jours), la mère de notre malade a noté une amélioration. Mais la
survenue d'une rougeole compliquée
semble avoir été respon-
sable de la recrudescence des quintes.
Elle a été contaminée par ses frères et soeurs.
Les antécédents sont pauvres. A reçu son BCG, aucune autre
vaccination n'est faite.
A l'examen:
la rougeole est à la
phase de desquamation,
compliquée d'une fièvre à 39°2, d'une conjonctivite purulente avec
blépharospasme. L'auscultation pulmonaire est normale. L'enfant est
asthénique, mais pr6sente un assez bon état général ,avec un poids de
8900 g. Le nombre des quintes est à 43/24heures.
Le bilan paraclinique i
NFS : GB = 8000/~3 - lymphocytose à 55 %
• Temps de Quick : témoin 12"
malùde 16".
Le traitement (vitamine K1 + héxacycline sirop) institué
4 jours après l'hospitalisation donne un bon résultat (on note moins
de 3 quintes par jour dès le 10ème jour).
Bilan de contrôle
• NFS : G6 = GOOO/mm3
- Lymphocytose 60 %
• Temps de Quick : témoin 13"
malade 14"
· La radiographie des poumons est normale.
Un T.E. est fait devant la survenue des douleurs abdominales,
il revient positif, l'electrophorèse de l'hémoglobine·montre que notre
ml!l1ade est un drépànocytaire de.type AS.
Quoiqu'il en soit, elle sort nettement amélioré, guérie
de sa coqueluche la 21 - 2 - 77, avec un poids de sortie de 9300 g
Observation n02 • Dossier 368/Q
M. Dio., nourrisson d'un an de sexe féminin, domicilié
à Thiaroye-sur-mer (Dakar), est hospitalisé le 9 - 4 - 77 pour
coqueluche associée à une rougeole.

- 75 -
Il Y a 20 jours,évolution d'une coqueluche, depuis une
semaine s'est griffée une rougeole compliquée.
A l'~xamen : on note une rougeole en phase de desquama-
tion compliquée de conjonctivite purulente, de rhinit8 crouteuse
de gingivite herpétique. On note une Gyspnée à 88/mn siné materia.
Le reste de l'examen est normel. Nombre de quintes (18/24heures).
Bilan avant traitement :
· NFS : GB : 11000/mm3
Lymphocotose à 64 %
Eosinophilie à 3
%
· T8mps de Quick
témoin 12"
malade 14"
· La radiographie pulmonaire est normale.
Le traitement (vitamine K1 + Pénicilline G", Argyrol,
goutte ophtalmologique), nous donne un bon résultat.
Bilan de contrôle:
NFS : GB = 10000/mm3
Lymphocotose à 33 %
· Temps de Quick
témoin 15"
malade 16'
Notre malade sort améliorée et guérie de sa coqueluche
(poids de sortie = 8100g).
Observation n03. Dossier nO 795/0
A. Di •• nourrisson de sexe féminin. âgée de 4 mois. demeu-
rant à Rebeuss (Dakar) est hospitalisée dans le service le 2 - 4 - 77.
Coqueluche évoluant depuis 5 semaines, compliquée de Bronchopne~onie.
traitée dans un dispensaire mais sans amélioration.
Les antécédents sont pauvres. N'est pas vaccinée.
Le tableau clinique est frappant. Il s'agit d'une Broncho-
pneumopathie fébrile (38°e), dyspneïsante (40/mn) et soufflante de
la base droite. L'enfant gémit et son état somatique est médiocre.
P = 4,2kg.Avant traitement le nombre de quintes est égal à 21/24h
le bilan montre :
NFS
GB = 12000/mm3
Lymphocytose à 55 %
Temps de Ouick
Témoin 15"
Malade 15"

-
76 -
La radiograohie ohjective
cette pneumppathie.
Le traitement (vitamine K1 + Penicilline G) institué
donne une sédation rapide des quintes avec excellent résultat
(moins de 3 quintes/jour à partir du Sème jour).
Bilan de contrôle:
NFS : GB c ~4000/mm3
Lymphocytose à 45 %
. Le temps de Quick est normal
• la radio~raphie des poumons est redevenue normale
Elle sort le 12 - 4 - 77, guérie de sa coqueluche avec un poids
de 4500 g.
3) - LOT III (vitamine K1 seule)
Observation n01. Dossier nO 1526/P
As. Dio., nourrisson de sexe masculin âgé de 12 mois
domicilié à Colobane (Dakar), est hospitalisé le 16-6-76 pour
coqueluche du nourrisson, évoluant depuis 15 jours.
A l'examen, si ce n'est une dénutrition marquée (5 kg)
et la présence d'une pyodermite scabieuse, tout est normal
On note 18 quintes/24houres.
Bilan avant traitement;
• NFS : GB = 18000/~m3
Lymphocytose à 65 %
Temps de Ouick
T§moin
15"
Malade
16"
• La radiographie pulmonaire est normale
Le traitement (vitamine K1 seule) pendant 6 jours donne
un bon résultat (moins de trois quintes/jour à partir du 10ème jour)
Bilan de contrôle
· NFS : GB = 19000/mm3
Lymphocytose à 60 %
Eosinophilie à 7 %
· Temps de Quick
Témoin
14"
Malade
14"
• La radiographie est normale
Le malade sort amélioré et guéri de sa coqueluche le
26 - 6 - 76 (poids de sortie: 8200 g).

- 77 -
Observation nO 2. Dossier 1515/P
Nd. F., petite fille de 3 ans, demeurant è la Gueule
Tapée, est hospitalisée dans le sarvic8 pour coqueluche commune
de l'enfant évoluant depuis une semaine.
Antécédents pauvres : la vaccination par le Tetracoq
n'est pas è jour.
A l'examen clinique, seules une rhinite et une hémorragie
sous conjonctivale retiennent l'attention. L'état général est bon
(Poids corporel = 15kg8).
Bilan avant traitement
NFS : GB = 17000/mm3
Lymphocytose à 68 %
Temps de Ouick
Témoin 15"
Malade 15"
• La radiographie pulmonaire est normale
Le traitement par la vitamine K1 donne un bon résultat.
Le malade sort guéri de sâ èoqueluche le 26 - 6 - 77
(Poids de sortie 15 kg 8).
~bs~rvation n03 • Dossier nO 1717/P
Ro. O., fille de 9 ans domiciliée à Yeumbeul, est hos-
pitalisé pour coqueluche commune de l'enfant évoluant depuis 12
jours, traitée chez les soeurs sans amélioration.
Dans les antécédents, elle a eu la rougeole. Vaccination
a reçu seulement le BCG J aucune autre vaccination n'est faite.
L'examen clinique est normal. L'état géné~al est bon,
le poids à l'entrée est de 20 kg 7.
Bilan avant traitement:
• NFS : GG = 14000/mm3
Lymphocytose à 68 %
• Temps de Ouick:
Témoin 15"
Malade 16"
· La radiographie pulmonaire est normale.
Le traitement par la vitamine donne un bon résultat
(3 quintes dès le 8e jour).
Bilan après traitement
. NFS : GB = 12000/mrn3
Lymphocytose à 66 %

- 78 -
Temps de Quick
- Temoin 14"
Malade 14"
La radiographie pulmonaire est normale.
La malade sort guérie do se coqueluche (Poids de sortie 21Kg3l
C
- L'ANALYSE DES RESULTATS
Elle s'est faite sous deux angles: clinique et
biologique. Mais avant d'aborder 18s résultats cliniques infini-
ment
plus importants, voyons d'abord les résultats biologiques.
1) - Biologique
a) - Influence du traitement sur la leucocytose (Tableau VIl
La vitamine K1 seule n'entrave ni la montée de la
lymphocytose. ni celle de la polynucléose
L'éosinophilie constatée est toujours en rapport
avec une parasitose intestinale, de la famille des nématodes.
Par contre l'association de la vitamine K1 d'un anti-
infectieux (pénicilline G, héxacycline ou sulfaméthoxazole-trimétho-
primel entraine une chute de la lymphocytose, plus marquée pour le lot-I.
Sur la polynucléose, la Sulfaméthoxazole-Trimétho-
prime semble la plus efficace.
Peut-êtIBque cette action est la conséquence non
seulement de l'action du 8actrim sur Bo~tella pertussis (voir
tableau II des C.~;.I.) mais aussi sur les autres germes de surin-
fections.
bl - Influence sur la coagulation
En tenant compte des différentes hypothèses physio-
pathologiques tendant à expliquer le mécanisme de la vitamine K1 dans
la coqueluche, il a été recherché l'action de ce médicament sur les
tssts de coagulations. en particulier sur le temps de QUICK. Nous
avons fait entrevoir les difficultés pratiques sur l'évaluation de
ce test et son manque de précision.

-
79 -
Tob leau VI
INFLUENCE DU TRAITEMENT SUR LA LEUCOCYTOSE
LEUCOCYTOSE
LYMPHOCYTOSE
PClLYNUCLEOSE
TRt'\\ITEMENT
AVMJT
APRES
AVP-NT
APRES
AVANT
APRES
Vit amine K1 +
15880
13100
8770
' BBIHL
5276
3661
Lot l
Bactrim
Vitamine K1
Lot I I
+
14667
12920
8701
6039
6225
6286
Autres antibiotiques
LatIII
Vitamine K1
15637
18271
89B7
10046
5580
6985

- 80 -
Le temps de QUICK ramun~ on pourcentage au taux de pro-
thrombine, nous permet de dire que seulement dans 25 % des cas, il
est inférieur ou égal à 75 % et n'est donc pas effondré, de sorte
qu'il est difficile d'apprécier l'influence du produit (Tableau VII)
Quelques taux toutefois ont été relevés en fin de traite-
ment par rapport au début [35,9 %),
2) - Clinique :
a) - Action de la vitamine K1 sur les quintes et la durée
du traitement
Il est visible que le traitement de la coqueluche
par la vitamine K1 écourte la duré8 de l'hospitalisation,beauco~p
plus marquée pour les lots l et III (Tableau VII).
Par ailleurs l'action sur les quintes est encore plus
nette. Elle constitue la majeur partie de notre étude
afin de per-
mettre une meilleur analyse des résultats, chaque lot a été subdivisé
en nourrissons et enfants de plus d'un an.
Compte tenu des critères d'appréciations que nous venons
de définir, les résultats suivants ont été obtenus :
a-1 Lot l
(Vitamine K1 + Bactrim)
- Résultats :
10 nourrissons (Tac Inau IX)
3 excellents
soit 30 01>
3 bons
soi t 30 %
3 moyens
soit 30 %
1 nul
soit 10 %
20 enfant de plus d' 1 an
(Tableau X )
10 excellents
soit 50 %
3 bons
soit 15 %
6 moyens
soit 30 %
1 nul
sait 5
%

- 81 -
Tab leau
VII
INFLUENCE GU TRF,ITEMENT PflR LA VITAîUNE K1 ,DE
TOUS LES CAS TRAITES, SUR LE TAUX DE PROTHROMB~NE
Taux de Pro-
thrombine
25 %
25 - 50 %
50 - 75 01,
Malades
> 75 0-;;
"
Avant
2 %
12 %
11 %
75 %
Traitement
Après
0 %
6 %
13,7 %
80,3 %
Traitement
Tableeu
VIII
DUREE MOYENNE D'HOSPITALISATION EN FONCTION OU TRAITEMENT
(EN JOUR)
TRAITEMENT
NOURRISSONS
ENFANTS
.
Vitamine K1
+
10t l
11
12
Sulfaméthoxazole-
Triméthoprime
Vitamine K1
lot II
+
14
17
Autres antibiotiques
lotIII
Vitamine K1
11
12
lot IV
Témoins
14
17

-
82 -
- analyse
l8s résultats sont meilleurs chez les coquelucheux
de plus d'1 an. Il est à noter 65 % de bons et d'excellents résul-
tats chez les enfants contre 60 % chez les tous petits. Il nous
est difficile. compte tenu du petit nombre-des lots# d'en attribuer
une signification particulière.
5-2 lot II (Vitamine K1 + autres antibiotiques)
- résultats
4 nourrissons (Tableau IX)
1 excellent soit 25 %
2 bons
soit 50 %
1 moyen
soit 25 %
11 enfants de plus d'1 an (Tableau
X ) :
3 excellents soit 27.3 %
3 bons
soit 27.3 %
4 moyens
soit 36.4 0'ci
1 nul
soit
9
%
- remarques
. Il a été difficile de faire une analyse du lot II
(vitamine K1 + autres antibiotiques), car il ne nous a pas été pos-
sible de disposer d'un nombre suffisant de malades.
Tout ce que l'on peut dire. globalement dDns 95,5 %
des cas. la vitamine K1 a une action sédative sur les quintos.
a-3
Lot III
(vitamine K1 seule)
- résultats :
6 nourrissons (fableau IX)
4 bons soit 66,6
1 moyen soit 16,7 %
1 nul
soit 16,7 %
9 enfants de plus d'1 an (Tableau X
1 excellent soit 11 %
4 bons
soit 44,5 %
4 moyens
soit 44,5 %

- 83 -
Tableau
IX
ANALYSE DES RESULTATS SUR LA FREQUENCE DES QUINTES SELON LE
PROTOCOLE CHEZ LE NOURRISSON
DE MOINS D'UN
AN
PROTOCOLE
NOMBRE DE CAS
EXCELLENTS
BONS
MOYENS
NULS
Vitamine K1
10
3D %
3/ 30 % 10 %
Bactrim
;:
J 1
Vitamines K1
4
25 %
50 %
25 %
0
autres
Antibiotiques
/
, /
~
Vitamine K1
6
0
66/{ 16? 18)
~
1 •
Tab leau X
ANALYSE DES RESULTATS SUR LA FREQUENCE DES QUINTES SELON LE
PROTOCOLE CHEZ L'ENFANT DE PLUS D'UN AN
PROTOCOLE
NOMBRE DE CAS
EXCELLENTS
BONS
MOYENS
NULS
Vitamine K1
20
50 %
15 %
30 %
5 %
Bactrim
~ ~ ~ ~
Vitamine K1
11
27, 3 ~.;
27,3 %
36,4 %
9 %
autres
Antibiotiques
~ ~ / /
Vitamine K1
9
"/( 4? 4:;? ~

- 84 -
- analyses :
Chez les nourrissons nous n'avons pas de résul-
tats excellents.
Chez les plus âg8S; il est à noter 11 % de résul-
tats excellents.
La même remarque du lot l (vitamine K1 + Bactrim).
peut être faite ici ; à savoir que les meilleurs résultats semblent
se répartir parmi les enfants de plus d'1 an.
Globalement 95.3 % rassemblent des résultats satis-
faisants chez les plus d'1 an, contre 91.1 % chez les nourrissons.
b) - Les résultats en fonction de la date d'administration
Une question nous parait intéressante à poser.
Quelle est la qualité des résultats en fonction de la date d'admi-
nistration du traitement?
Nous essayons d'y répondre par
b-1 - L'étude de chaque lot :
- lot l (vitamine K1 + sulfaméthoxazole-triméthoprime)
il n'existe aucune différence quelle que soit la date de début du
traitement; 66.3 % d'excellents et de bons résultats sont notés.
- lot II
(vitamine K1 + antibiotique autre que la sulfa-
rnéthoxazole-triméthoprime)
: si le traitement est institué au cours
des deux premières semaines d'évolution, on obtient de très bons
résultats. Entre la 3e et la 48 semaine. ils sont moins satisfaisants
- lot III (vitemin3 K1 seule)
: son intérêt est de ne
faire intervenir aucun anti-infectieux. Lorsque le traitement est
mis en route pendant la première semaine. 83.3 % de bons et excel-
lents résultats sont enregistrés. D'après ce qui précède, il ne semble
pas que la présence d'un antibiotique soit d'une grande opportuinité.
pendant la première semaine de la maladie.

- 85 -
b-2 - L'étude globale
Le
tablecu XI et le graphique 2 font nettement ressortir
que l8s résultats sont lTIei lIeurs, lorsque le traitement est institué
pendant la première semaine.
Au-delè de 10 48 semaine, il est difeicile de jugGr de
la valeur d'un traitement; ello correspond au déclin de la maladiG
le nombre de quintes diminuent chaque jour en intensité et en nombre.
C'est l'évolution spontanée, à cette phase de la coqueluche.
cl - Action do la vitamine K1 sur les formes compliquées
Il est intéressant d'étudier si les résultats des traite-
ments de la coqueluche par la vitamine K1 sont modifiés par la sur-
venue da complications. et réciproquement, si ce traitement agi de
façon favorable ou défavorable sur ces complications.
Dans un souci de clarté nous les,-èlassons en
- complications mécDniques
- complic3tions respiratoires
- complicatio~s nerveuses
- maladies associées.
c-1 - Compl1catiol"'6 rrécûniques
Hémorragies, vomissements Et dénutrition constituent
l'essentiel de ces complications.
Nous natrouvons 8 fois des quintes émétisBntes. Elles
ont aggravé souvent l'état nutritionnel déjà précaire de nos petits
malades au moment de l'hospitalisation
Quatre fois, un syndrome hémorragique sous forme, soit
d' hémorragieso us-ceÏnj onctTvaIG- (2- casT, -soit cPépHaxi s-C2-c-élsr;
est observé.
Les vomissements en rapport avec les quintes, ont été
arrêtés avant le cinquième jour lorsque la phytoménadione a été
associée à un anti-infectieux. Aucune hémorragie ne s'est manifes-
tée après mise en route du traitement.

ETUDE DES RESULTATS GLOBAUX ~N FOG[~IUN DE LA DATE
---------.----r-------.-,-----.------.---.---------..---.
Traitement
i
!
i
i
1
t 1e:- semaine t 2,} SencdÜ'H-è ! 38 serrB:'r,8 ! ,of, :'f::rr,aine 1 5e 3Bmai~1e 1
pendant la
!
!
:
1
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L - - - - - - - - ; - - - - - _ + _
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1
3S,f) ~,
5û %
l Excellents
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2S.7 \\
i
5
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3
~-----------t------- ----------r---·------iif--------+--·-----...;
Bons
5D %
25,7?ô
li
7,':
%
i
28 J 5 %
33 .. 3 %
8
' - I I / .
1
2
2
i----------t-------+-------·i--------+I--·------t--------
Moyens
18.15%
1
%
1
1
16,7 %
33.3
50 %
li
/.
3
5
Î
4
i
1
Nuls
6.25%
13,3 %
7, 1 ~ô
1
o %
o %
1
1
1 i
o
Graphique ::'
Pourcentage
i
des résultats
Bons et
~
D
Excellend
1
1
i
BD
1
j
60
!
1
1
;
:
l,
40 11
1
1
20 ]
)
1
3---·------·---..-·4-----------~-·_·- ..--·--- c-------- .---.
'1
2
semaines
Résultats bons et ~xc21l8nt5

- 87 -
c-2 - Complications pulmonaires (23 cas).
Elles représentent 40 % des cas trait6s, inégalement
réparties d'un lot à l'autre J dans 18 premier, traité par l'asso-
ciation vitamino K1 - Bactrim. la 1/3 des coqueluches proviennent
du disponsaire de BEL-AIR.
Nous les divisions en bronchonpneumonios de surinfection
et pneumocoqueluches. Les critères de différenciation sont cliniques,
radiologiques et hématologiques (Tableau XII).
-
Les Bronchopneumonies
Elles sont représentées par 10 cas, se distribuant de la
manière suivante avec leurs résultats après traitement:
Lot l : 3 cas, ils n'ont pas empêché de réduire la fré-
quence et l'intensité des quintes avant le Sème jour. donc excellents.
Lot II
5 cas répartis ainsi :
• 2 résultats excellents.
2
moyens
1
bon.
Lot III : 2 cas :
· 1 résultat excellent
· 1 résultat nul.
L'analyse d'ensemble. révèle 60 % d'excellents résultats,
malgré un traitement tardif entrepris vers la 3e semaine. Par ailleurs,
il semble que les meilleurs résultats sont rapportés par le lot l
(vitamine K1 + SulfBméthoxazole-Triméthoprime) ; tous les 3 cas se sont
soldés par d'excellents résultats.
-
Les pneumocoqueluches (13 cas).
Dans notre essai thérapeutique, elles semblent avoir été
les plus fréquentes (2~, 7 %) .

-
88 -
Tab lea u
XII
INFLUENCE DU TRAITEMENT SUR L'EVOLUTION DES
COMPLICATIONS PULMOINAIRES AU COURS DE LA COOUELUCHE
RESULTATS
DEBUT DE LA
PROTOLOLE
N° DOSSIER
COMPLICATION PULMONAIRE
D'APRES LES
i'1ALAOIE
QUINTES
739/P
3 mois
Pneumocoqueluche
M
740/P
1 mois
Pneumocoqueluche
B
741/P
2 mois
Bronchopneumonie
E
Vitamine K1
743/P
10 jours
Pneumocoqueluche
E
Lot l
+
752/P
15 jours
Pneumocoqueluche
M
Bactrim
812/P
1 semaine
Pneumocoqueluche
E
813/P
1 semaine
8ronchopneumonie
E
842/P
2 mois
Bronchopneumonie
E
904/P
1 mois
Pneumocoqueluche
M
996/P
3 semaines
Pneumocoqueluche
M
1017/P
20 jours
Pneumocoqueluche
E
1 82/P
3 semaines
Pneumocoqueluche
M
12
6
1
'5
428/0
3 semaines
Bronchopneu~onie
E
478/0
1 semaine
Bronchopneu~onie
B
Vi tamine K1
795/0
5 semaines
Bronchopneumonie
E
Lot II
+
925/0
3 semaines
8ronchopneumonie
M
Antibiotiques
1036/0
7 jours
Bronchopneumonie
M
1340/0
7 jours
Pneumocoqueluche
B
1412/0
7 jours
Pneumocoqueluche
B
7
2
3
2
1400/P
2 mois
Bronchopneumonie
E
Lot III
1514/P
1 semaine
Pneumocoqueluche
Vitamine K1
B
1564/P
2 semaines
Bronchopneumonie
N
1616/P
15 jours
Pneumocoaueluche
M
4
1
1
11

- 89 -
Les résultats sont les suivants
23.3 % d'excellents,
. 30, 7 % de bons,
%
~
~
de moyens.
Aucun échec n'a été constaté queloue soit le protocole
utilisé.
En étudiant le tableau. il est intéressant de constater
que les résultats sont meilleurs lorsque le traitement par la vita-
mine K1 est commencé avant le 10èmo jour. ce fait est remarquable
dans le lot l
: 100 % de résultats satisfaisants soit 68.75 % de
bons et excellents.
c-3 - Les complications nerveuses
Sur les 60 coqueluches hospitalisées. 10 se sont compli-
quées d'encéphalopathie dont 2 éliminées du groupe parce qu'associées
chaque fois à un8 méningite purulonte ; un décès est à déplorer.
Nous avons divisé cas manifestations nerVeuses en :
- convulsions simples. isolées : 2 cas ; quelque soit
le protocole adopté. on note après traitement qu'une simple diminu-
tion des quintes.
Donc la vitamine K1 n'agit que moyennement. lorsque la
coqueluche est compliquée d'encéphalopathie.
Il est malaisé d'en donner une explication. Tout ce que
l'on pout dire. cette complication survient vers la 3ème semaine.
période pendant laquelle il semble que l'activité de la vitamine K1
soit moindre.
c-4 - Les maladies associées.
Du fait du grand nombre de consultants. de la promiscuité
dans les dispensaires. 68.3 % des enfants atteints de coqueluche.

- 90 -
présentent une ou plusieurs maladies associées
d'autres complica-
tions sont d'ordre nutritionn~l.
Nous avons essayé. 8n insistant sur les associations les
plus fréquentes. de voir si olles constituent des éléments péjoratifs
chez des malades tr3ités par la vitGmine K1.
- La malnutrition Et la dénutrition (63,3 %)
Elles constituent gén8ralement des facteurs d'aggravation,
favorisant au cours dE la coquclucho la survenue de surinfections.
Ni la malnutrition constatéE 4 fois, ni la dénutrition
obsBrvée chez 34 malades. n'ont constitué des facteurs négatifs dans
l'appréciation des résultats; mieux il semble qu'elles aient été
améliorées par la vitaminothérapi8 (Tableau
XII!}.
Nous représentons sur le tableau
, les résultats obte-
nus pour chaque lot.
- La rougeole (19 cas)
Elle constitue les 31,7 % des malades soumis à la vitamine
K1. Les cours évolutifs de la coquoluche ou de la rougeole. n'ont pas
été modifiés. Il arrivait de noter une simple recrudescence des quin-
tes. qui diminuaient dès la phase do desquamation
de la rougeole.
Henri ROGER a vu se produire cutto ôssociation dans 18 % des cas.
Depuis la vaccination anti-rougeolouse. cette association est moins
fréquente.
Los résultats globaux sont exprimés sur le tableau XIV
L'analyse est très encourageante. surtout en ce qui con-
cerne les lots l et II, dans losquolles l'association coqueluche-
rougeole est la plus fréquente.
On remarque :
- lot l
: la moitié des résultats sont excellents,
le 1/4 sont bons, le dernier 1/4 donne des moyens.

- 91" -
Tableau XIII
INFLUENCE DES RESULTATS SELON L'ASSOCIATION
POURCENTAGE DES MALA~ES
RESULTATS
TRAITEMENT
AYANT UN MAUVAIS ETAT
NUTRITIONf~EL
E
B
M
N
Vitamine K1
+
53,3 %
50 %
18; 31/1 0
Bactrim
~ ~
~
Vitamine K1
+
66,6 %
~ 2/( 4~ 3~ 10 %
Antibiotiques
/
Vitamine K1
53,3 %
12/(
~
5/( 37/ 0~
Tableau
XIV
RESULTATS
POURCENTAGE CES ROUGEOLES
TRAITEMENT
ASSOCIEES
E
B
M
N
Vitamine K1
+
26,7 %
Bactrim
~ 5°1 25/ 251 j{
Vitamine K1
+
53,3 %
Antibiotiques
2~ 37~ 2/( '~
~ 2.
Vitamine K1
20
0~
/( 33? 66,7 % 0
~
/ ~

- 92 -
- lot II : 10 1/4 concerne d'excellents résultats.
les 3/8 les moyens, un autre 1/4 de bons et un cas d'échec.
- lot III :
Il constitue le lot où la rougeole est la moins fréquente
sur les 3 cas enregistrés, on note un bon résultat et 2 moyens.
Une remarque : la primo-infection herpétique, souvent
associée à la rougeole n'a pas influencé le cours de la coqueluche,
lorsqu'elle était correctement traitée.
Au total ni la rougeole. ni la primo-infection herpétique
n'aggravent l'évolution de la coqueluche lorsqu'elles sont traitées
par la vitamine K1 associée à un anti-infectieux.
-
Les parasi:oses intestinales
Nous n'en avons pas rencontré parmi les coquelucheux de
moins d'un an.
Par contre par~i les malades âgés de plus 1 an. il y en B
5 cas.
- L'ascaridiose a été l'infestation la plus fréquente: elle
est retrouvée 3 fois. Dans tous les cas" nous n'enregistrons qu'une
simple diminution des quintes. L'éosinophilie notée chaque fois ne
dépasse guère 10 %.
- Le trichocéphale. purasit~ commencale du tube digestive
de l'homme et souvent associé avec l'ascaris. n'a pas influencé la
qualité des résultats. Trois cas sont notés.
- Les mêmes constatations peuvent être portées lorsqu'il
s'agit de l'infestation de Trichomonas intestinalis (2 cas).
-
Les autres associations
En nombre moins grand. 811es n'ont pas fûit l'objet d'une
étude particulière
il semble. qu'elles n'aient pas eu d'influence
sur les quintes.

- 93 -
Elles sont représontéos pcr :
- deux méningitos purulentes,
- deux drépônocytosGS,
- et une vôric3l1o.
Oans l'ensemble, après avoir passé en revue les différentes
maladies qui peuvent se rencontrer au cours de l'évolution d'une coque-
luche. (malnutrition et dénutrition. rougeole. primo-infection herpé-
tique, parasitoses intestinales, etc .. ,), nous rGtenons qUé seules le
mauvais état nutritionnel et l'ascaridiose, infestation parasitaire
intestinale la plus fréquente. semblent constituer des facteurs néga-
tifs dans l'appréciation de nos résultats.
dl - Comparaison des lots sous vitamine K1 avec le lot
témoin
Nous avons Autant que possible, cherché à réaliser
un échantillonnage homogène. Los critères qui ont servi à constituer
nos lots de malades traités par la vitamino K1. sont repris pour ce
lot, à savoir :
- un nombre de quintes supérieur à 15 dans 18 nyc-
thémère.
- la prise en considération des complications. Ces
complications sont les mêmes que celles rencontrées dans les lots l,
II et III 1 la part relative de chacune d'elles dans la lot témoin
est la suivante
• complications pulmonaires:5 cas soit 38,5 %,
complications ancéphalitiques
2 cas soit 15,3 %
• malnutrition ct dénutrition: 8 cas (61.5 %)
· rougeole: 4 cas soit 30,7 %
Ces pourcentages qui s8mblent très proches de ceux trou-
vés dans les lots traités par la vitamine K1, nous font considérer.
notre échantillon comme satisfaisant. (voir Tableau XIX en fin de
chapitre)

- 94 -
Oans CG lat, le traitcm8nt de la coqueluche B été seulo-
ment symptomatique, par contre celui des complicùtions est adapté
à chaqL!G cas.
Ces témoins sont des d2UX sexes, âgés de 8 mois pour 10
plus jeune et de 4~ns pour 10 plus Sgé.
La nécessité de remplir ces critères ne nous a pas permis
de disposer d'un no~bre important de malades (13 témoins).
Pour l'analyse de ce lot d~ux aspects ont paru intéressant
à étudier
- la comparaison des résultats de ce lot avec ceux
des autres lots (Tableau
XV).
- celle de l'évolution des complications (Tableau XVI).
Il ressort que dans 10 lot témoin, aucun résultat n''3st
excellent et dans 53,8 % des cas, les résultats sont nuls. L'amélio-
ration ne se dessine malgré le traitement que vers le deuxième mois,
durée moyenne de l'évolution do la coqueluche corrrnune de l'enfant.
La vitamine K1 parait donc avoir une influence remarqua-
ble, sur l'évolution de la coqueluche simple et même compliquée.
IV - COMMENTAIRES
Il demeure évident quo 1.'1 meilleure attitude à prendre
à propos de la coqueluche est la vaccination. Nombreux sont les obs-
tacles à la réalisation d'une immunisation active: mauvaise couver-
ture vaccinale des populations cibles, surtout dans les pays en voie
de développement, immaturité des sites immunitaires avant l'âge de
4 mois •.• Tout ceci fait qu'on est souvent confronté à la maladie
et la recherche d'une formule curative s'impose alers.
Ce traitement curatif dans la coqueluche non compliquéo
est essentiellement symptomatique; il fait appel jusqu'à présant

- 95 -
Tableau XV
COMPARAISON DES LOTS TRAITES AVEC LA VITAI'1INE K1
ET LE LOT TEMOIN TRAITE SANS VITAMINE K1
- -"
-
Lots traités
Résultats
".
avec vi tarr.ine K1
sans vitamine K1
24 cas
5 cas
"-
Excellents
37,5 %
0
Complications
Bons
20,8 %
40 %
pulmonaires
,
Moyens
37,5:" %
sb %
Nuls
4,2 %
0
8 cas
2 cas
Excellents
0
a
Complications
Bons
0
0
encéphali tiques
Moyens
100 %.
100 %
Nuls
0
0
34 cas
8 cas
Excellents
32,4 %
0
Malnutri tion-
Bons
32,4 %
12,5 %
Dénutri tian
Moyens
32.4 %
37,5 %
Nuls
2,8 %
-SV
%
19 cas
4 cas
-
Excellonts
31,6 %
0
Rougeole
Bons
31,6 %
-
0
Moyens
31,6 %
25 %
Nuls
5,2 %
75 %

-
91) -
Tab leau XVI
TABLEAU COMPARATIF SUR L'EVOLUTION DES
QUINTES
TRAITEMENT
EXCELLENTS
BONS
MOYE.NS
NULS
LOT l
43,3 %
20 %
30 %
LOT II
26.7 %
33,3 %
LOT III
6,7 %
53,3 %
33,3 %
6,7 %
Résultats globaux
30
%
31,7 %
31,7 %
6,6 %
des lots
111.111
LOT IV
o
15,4 ~~
76,9 %
7,7 %
(Témoin)

- 97 -
aux antitussifs, antispasmodiquDS. antihistaminiques et autres s6da-
tifs. Ces médicaments. chez les nourrissons ne sont pas anodins;
ils dépriml:lnt les cent res do la respiration. Chez les grands enfants,
par contre, ils diminueraiGnt l'augmentation de la perméabilité capil-
laire, provoquée p~r la toxino ; 0Grmettant de tarir l'expectoration
responsable de la surinfection.
L'association d' f.:ntihiotiques actifs contre Bor'deteZZa
per'tlŒsis, à ces calmants, dès 10 survenue de complications pulmo-
naires, garde toute sa valeur lorsqu'il existe une surinfection.
Cependant ces mêmes anti-infectieux. du fait de la lyse
bactérienne ont souvent été rendus responsables de complications en-
céphalitiques. Il faut reconnaîtra malgré tout. qu'ils ont fait bais-
ser fortement la mortalité de cett8 maladie, mais n'ont aucune action
sur la dUr8e, le rythmo et l'intonsité des quintes; qu'elles soient
émétisantes ou non.
Ces résultats paradoxalement décevants, si l'on considère
la sensibilité du germe à presqu~ tous les antibiotiques (voir tableau
des C.M.I.l. s'explique par 10 mécanisme physiopathologique de la
coqueluche. Il comprend. nous los rappelons.3 phases:
- .ne phase microbienne rEsponsable des manifestations
taxi-infectieuses.
- une intermédiaire, pondant laquelle peut survenir
l'encéphalopathie de la coauelucho.
- une. purement toxiniqu8. mécanique et automatiquG. res-
ponsable de la toux spasmociqu8 et rebBlle. A ce stade. le bacille
a libéré sa toxine et il apparaft une substance mucofde à caractère
antigénique. Ces deux antigènes, toxine et substance mucofde. sont
responsable de l'irri~ation bronchiqu8 ; il est donc facile de com-
prendre qu'un traitement entrepris tardivement reste sans valeur.
démarré précocement. il peut f2ire avorter l~ coqueluche.

-
95 -
Si l'on parle 8ncoro du risque encéphalitique caus~ par
la lyse bactérienne en présence do bactéricides, il faut aujourd'hui,
nuancer CG jug8~ent ; ainsi de récents travaux semblent avoir mis en
évidence un effet neutralisant do certains antibiotiqu83 (colimycine,
érythromycine) sur les ondotoxinos des bacilles Gram négatifs, d'où
la légimité de nouveaux espoirs dans CG domaine.
Dans tout cet arsenal, le vitamine K1 semble avoir donné
les meilleurs résultats. Bien que des centaines d'enfants aient pu
en bénéficier, son mode d'action demoure encore obscur (104, 94).
Parmi les nombreuses propriétés, connues de la vitamine K1,
seule son action aux différents niveaux de la coagulation commence
à être élucidée.
Déjà en 1946 JARDON et coll., déterminant, les temps de
coagulation, de saignement et de Quick, lors de syndrome hémorragique
dans les maladies infecti8uses remarquent que seule est modifié le
taux de prothrombine; ils pensent que cette perturbation provient
d'un trouble hémopathiqu8 consécutif à une altération hépatique res-
ponsable des hémorragies cutanées, muqueuses et de certaines viscères
ils découvrent à l'autopsie des micro-hémorragies, au niveau surtout
de l'épithélium bronchique, créant des zones d'ulcérations et du tissu
cérébral. Selon eux, l'ensemble de ces lésions semble jouer un rôle
dans le déterminisme des Quintes.
Bien que des auteurs comme DE A8REU FARIA A., FAESSLER (35),
aient admis très tôt cette hypothèse, nous pensons comme VERIN (105)
que ces microhémorragies par d6ficit en prothrombine, joue un rôle
infime, voire inexistant et sont prcbablement liés à une stase voi-
neuse ou à une atteinte vasculaire par action de toxine thermolabile
à l'appui de ceci, nous rapportons une étude anatomo-pathologique
faite par Mme ANCELLE-LECADRE en 1968 : le cerveau de 9 enfants décé-
dés des suites d'encéphalopathio de la coqueluche est examiné ; seules
sont dôcrites des lésions congestives avec parfois oedème c6rébrale
( 5),

- 99 -
Les théories toxiniqu8s mois surtout ônoxique expliquent
en partie la nature da C8S l~sions.
De r.ême STDRA (98) d6montre que l'hypothrombin6mie n'in-
tervient pas aans le mécanisme des quintes' l'administration de
sérum humain cont2nant de la prothrombine. ne mOL~fie en ri on le
le déroulement de cette maladie.
Oans notre étude. 18 syndrome hémorragique n'est retrouvé
que 4 fois soit 6.7 % d8s cas trait6s. De plus l'hypothrombinémie qui
avait retenue l'attention. n'a pas été la règle; dans 25 % seulement
de nos cas. le taux de prothrombine est inférieur ou égal à 75 %.
A la même époque en 1946. il est intéressant d'apprendre
que des auteurs comme SAINT-RAT L. de. OLIVIER H.R •• CHOUTEAU J ••
étudiaient les propriétés curatives des pigments naphtoquinoniques
ayant pour principe actif la plumbagine ou la lawsone. toutes ayant.
avec la vitamine K1 18 même radical (1.4 naphtoquinone) (92J Plu-
sieurs essais thérapeutiques montrent que ces substances ont une
action vitaminique K. antihémorraBique. une activité antibiotique
sur le staphylocoque doré. l'E. coZi et les champignons. Leur action
antibiotique. in vitro sur B. pertussis est peu évidente si l'on se
refert à l'étude de Mme BEZANGER-BEAUQUESNE (14).consacrée à l'extrait
de Drosera dont le principe actif est le 2 méthyl-5 hydroxy-1.4 naph-
toquinone ou plumbagine 1 extrait dont la teinture a eu un grand
succès en son temps. dans letraiternent de la coqueluche.
C'est peut être de l'existence d'un radical commun à
ces pigments naphtoquinoniques et à la vitamine K1 que naît l'idée
chez SAYD LOBATO A. et CARVALHO O.• de rechercher une action antibio-
tique de cette vitamine sur le germe. Après de nombreux essais. tou-
jours in vitro. ils conclurent qu'il n'existe pas d'action anti-infec-
tieuse de cette substance sur le bacille de la coqueluche.
Cependant à la lumière d'une précédente étude de GOREN
(1952) faite sur milieu de OORoET-GENGOU. montrant une action bacté-

- 100 -
riostatique de la vitamine K1 sur 10 germe. dans un milieu contenant
du sang, ils pensent qu'il S8 passe une r6ôction entre certains fac-
teurs du sang et de la vitamine K1. Ils font alors l'expérimentation
suivante: sur un milieu de culture agar-ascite. ils font agir un
sérum provenant de sujets trait6s par lA vitamine K1 et constRtent
qu'il y a effectivement dans ce cas une action antibiotique du sé-
rum. Cette propriété n'est pas retrouvée avec le sérum de sujets non
traités (63).
A ces constatations peuvent être raDprochGs les résultats
obtenus dans nos lots soumis à lB vitamine K1, en particulier 16 lot
III (vitamine K1 soule) ; traités avant le première semaine (phase
bactérienne), ils ont donné 83,3 % d'excellents et de bons résultats.
L'association avec un antibiotique spécifique pendant la
première semaine semble avoir amenuise l'influence de la vitamine
quant à son activitG sur la fréquence des quintes, surtout avec la
sulfaméthoxazole-triméthoprime
ceci lié probablement à une lyse
massive des bacilles.
Ces différents modes d'action, décrits ci-dessus, ne nous
satisfaisant pas entièrement, du moins sur le plan de le pathogénie
des quintes, nous pensons possible, compte tenu de la structure du
germe, l'existence de nouvelles propriétés de la vitamine K1. Il sem-
ble que les ulcérations endobronchiques, la toxine thermolabile ne
,
sont pas les s8u18s paramètres responsables de la survenU8 des quintes
à la lumière de récents travaux (76) le facteur histamino-sensibili-
sant (HSF) jouerait un rôle en accroissant la susceptibilité de l'or-
ganisme vis-à-vis de certains microorganismes et
de
substances
autras que l'histamine. Il y aurait donc une action anti-allergique
de la vitamine K1 probablement par neutralisation de l'HSF, rendant
l'organisme moins sensible à l'histamine et certains agents infectieux.
La responsôbilité de l'histamine dans l'apparition de troubles fonc-
tionnelles et végétatifs très importantsest actuellement bien établie.
Par ailleurs, la vitamino K1 a une action inhibitrice sur
la catalase du système mitochondiral du bacille. Faut-il, penser par

- 101 -
lè qu'il y aurait une action inhibitrice sur la production de l'exo-
lotoxinb bacillaire, responsable des quintes ?
Finelement devant cus multiples propriétés de la vitamine
K1, il est fort probable qu'il un reste d'autres à découvrir que nous
ne connaissons pes encore. L' influcmce:; favorable quo la vitamine K1
a sur les quintes,est peut-être l'9xpression d'ensemble de ces nom-
breuses propriétés.
Malgré les inconnues sur le mode d'action de la vitômino
K1, il est clair que celle-ci, a une nette influence sur le déroule-
ment de la coqueluche. Ainsi des centaines d'enfants ont pu bénéficier
de ce traitement J dans 90 % des cas, une diminution en 4 à 6 jours
de l'intensité des quintes, est constatée.
v - POUR UN NOUVEAU SCHEMA THERAPEUTIQUE
D'après ce qui précèdo, nous proposo~très modestement.
une nouvelle conduite à tenir, en pr8sonce d'une coqueluche. LB trai-
tement que nous suggérons. comportQ 3 volets : le régime et los me-
sures hygiènodiététiques, la vitaminothérapie K, le traitement des
formes compliq~ées.
1) - Le Régimo et les Mesures Hygiènodiététiqu85
Avant tout. hygiène du coquelucheux, isolé si possible
des autres enfants dans une chambre bien aéré et ensoleillée.
Une alimentation substentielle, sIle a pour but dans le
traitement de la coqueluche non compliquée d'augmenter l'apport on
protéine (végétale et animale) et en vitamine K1. ceci parallèlement
au traitement. En effet certains aliments contenant
de la vitamine
K1 naturelle, celle-ci quoiqu'à des doses très infimes. peuvent
représenter un appoint sérieux dans le traitement. Il s'agit:
- de choux, chou-flours, tomates mûres ou de pomme de
terre, sous forme de potage ou de purée,

-
102 -
- dB viandes hach6es ou non, de boeuf ou de mouton,
- d'oeufs de DDule,
- de fraises ou d'oran~2s.
-
~u yop,hourt
(B)
Ce régime va servir on msme temps à corriger la dénutri-
tion et la malnutrition souvent rencontrées dans la coqueluche.
2)
- La vitaminothérapie K :
Elle intéresse aussi bien le nourrisson que l'enfant.
e) - nourrisson d8 moins d'un an
La vitaminG K1 par voie intra-musculaire do préfé-
rence sera donnée à la dose quotidienne de 20 mg pendant 6 jours.
b) - Enfant do plus d'un an
La vitamine K1 par les mêmes voies à des doses jour-
nalières de 50 mg pendant 6 jours.
On peut renforcer l'sffüt thérapeutique chez l'enfant
par l'apport d'anti-histaminique. tYPG sirop de Prométhazine (Ph6-
nergan) •
3) - COqueluche compliquée
Le traitement de base à la vitamine K1 sera de ri-
gueur, celui de la complication adapté ~ chaque cas.

- 103 -
ABREVIATIONS UTILISEES
DANS LES TABLEAUX
Age
a
an
j
jours
s = semaine
m = mois
Deshydratation
OH
Drépanocytose
HbS
Encéphalopathie
En
Epitaxis
e
Gâle
g
Mycose
my
Méningite Purulente
MP
Malnutrition
Kw
Nutrition
Denutrition
On
Otite
0
Bronchopneumonie
BP
Pneumocoqueluche
Pnc
Ascaridiose
Asc
Parasitose
Trichocéphale
TrichE..
Trichomonas intestinalis: Trichm.
Rougeole
: R
Excellents
E
Bons
B
Résultats
Moyens
M
Nuls
N
Salmone 110se
S
..
Varicelle
V

Table':-lu XVII
TABLEAU RECAPITULATIF DES ENFANTS DE PLUS D'UN AN TRAITES PAR LA VITAMINE K1
--
Duré 2
Quintes à
Début par
Poids
à
Poids
r---L~ts ----- 1Dossier
l''loyen 18
Résultats
f\\ge
s8xelllentrée/
rapport à
l'entrée
,I\\ssociation~, et
sortie
de l'hcsp itali
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- 109 -
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ques do l'ère mod8rn~.
Si jusqu'à présont, 18s nOMbreux remèdes utilisés n'ont
donné que très peu de satisfaction, la vitamine K1. quant à 8118,
fait naître de nouveaux espoirs. f\\cr.1inistrée pendant 6 jours, dans
la première semaine des quintes, associés ou non aux anti-infectieux
et aux antitussifs, elle a donné, Ch8Z 60 malades des deux soxes,
âgés de 2 mois à 9 ans, 93,3 % do résultats satisfaisants; dans 30 %
des cas, les quintes ont disparu en 4 à 6 jours.
Les malades. dôns cOtt8 étude, ont été divisés en 3 lots:
- lot 1 (vitamino K1 + sulfaméthoxazole-triméthoprime)
de 30 dont 10 nourrissons ùt do 20 enfants de plus d'un an l
- lot II (vitamine K1 + autres antibiotiques) de 15
dont 4 nourrissons et 11 enfants âg6s de plus d'un an l
- lot III (vitamine K1 seule) constitué de 6 nourris-
sons et 9 enfants de nlus d'un an.
Le pourcentage des rusu1tats a varié se Ion le lot lIes
maillaurs résultats sont obtenus dans le lot 1 avec 43,3 % d'excel-
lents, 20 % de bons et 30 % de moyens l contre respectivement 26,7 %,
33,3 %, 33,3 % dans la lot II l alors que dans 18 lot III où la vita-
mine K1 a été utilisée seule, on ù onre~istr8 6,7 % d'excellents ré-
sultats, 53,3 % de bons et 33,3 % do moyens.
Les mei lIeurs rÉlsul t<3ts sont obtenlJs chez les enfants de
plus d'un an.
La durée d'hospitalisation, 11 jours en moyenne, est
écourtée dans les lots 1 et III.

- 110 -
L3 survenU8 de complicutions pulmonaires (40 %), norvousos
(16,7 %),
l'association avec la rouEoole (31,7 %), n'a modifia on rj8n
la qualit8 dos résultats j SGulcs 12 malnutrition, la dénutrition et
les parasitoses intestinales semblent les modifier et amenuiser l'effet
sédatif de la vitamine K1 sur los quintes.
La d2te d'administration ost un facteur important J comme
il ressort de notre étude. 75 % d'oxcollents et de bons résultats sont
obtenus si le traitement est institu8 avant la fin de la promière se-
maine des quintes ; cette constatation semble être plus nette dans le
lot III (vitamine K1 seule).
Sur le plan biologique. après traitoment. nous avons obser-
vé un temps de Quick raccourci dans 43.2 %. une diminution des globules
blancs et de la lymphocytose. nettemont marquée pour le lot l (vitamine
K1 + sulfaméthoxazole-triméthoprime).
L'explication de cetto action"n'est pas encore claire;
trouble de la coagulation par déficit du complexe prothrombinique.
stase veineuse ot ôtteint8 vasculaire toxique. neutralisation de la
catalase de Bordetella pertussis. du facteur histamino-sensibilisant
(H.S.F.J par la vitamine K1. autant d'hypothèses qui. prises isolément
ne sont pas entièrement satisfaisantns ; mais peut-être l'action re-
marquable de la vitamine K1 dans la coqueluche serait-elle la rosultante
de toutes ces propri6tés ?
Quoiqu'il en soit. dov3nt l'efficacité certaine de la
vitamine K1 dans la coqueluche. sommes-nous amené à la proposer désor-
mais systématiquement dans 10 traitement de la coqueluche avec un
schéma relativement simple
1) - Dans les coqueluches communes, administration
de vitamine K1 pendant 6 jours aux doses quotidiennes de 20 m? chez
le nourrisson et 40 mg chez l'enfant de plus d'un an.

- 111 -
2) - Oans 185 fOnTIGS compliquées, la vitamine K1
sera administrée aux m8mGS doses quo ci-dessus et le traitement des
complications adapté à chaque cas.
3) - Oans tout8S los formes on prescrira des antitus-
sifs à la demande et un régime riche on aliments contenant de la vita-
mine K1 (tomates mûres. viandes, urônges ••• ).
Ce schéma thérapeutique • relativement simple,
utilisa-
ble aussi bien dans les hôpitaux qu'à titre ambulatoire, permettra
dans la plupart des cas, de raccuurcir les délais d'évolution de la
maladie et partant de diminuer le coût, ce qui est important dans des
pays où les ressources économiques sont limitéesr

-
112 -
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- 113 -
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- 124 -
T A BLE
DES
MAT 1ER E S
Peges
INTROOUŒ:TION
Ill"
Ill
III
Ill"
Ill"
I l l '
III
Ill
I l l . '
1
,ll
"
.
PREî'lIERE PARTIE
CHAPITRE l : CARACTERISTIQUES DE BORDETELLA PERTUSSIS
.
5
1) - L'agent pathogène
,
.
6
2) - Caractères culturaux
.
"
3) - Caractères biochimiques ..............................•
7
Diagnostic d'espèce au seing du genre Bordetella ...••.
8
4) - Caractères antigéniques (Phase) ....•..................
8
5) - Pouvoir pathogène expérimental .....•..................
11
6) - Sensibilité de Bordetella pertussis aux antibiotiques.
12
CHAPITRE II : PATHOGENIE ET ANATOMO-PATHOLOGIE DE LA
COQUELUCHE .......
15
III

..
..
..
..
..
..
..

..
..
..


..
..
..
..
..
..




..
..
..
..
..
..
..
..
1)
-
Pathogènie.............................................................................
16
2)
- Anatomo-pathologie .•......•.•. ~u .. o...................
18
3) - Phases d'évolution de la coqueluche...................
18
CHAPITRE III : EPIDEMIOLOGIE DE LA COQUELUCHE
20
1) - Contagiosité ..
21
I l
1
1
I l
I l . . . .
2) - Morbidité...............................................................................
21
3) - Situation de la coqueluche au Sénégal.................
22
CHAPITRE IV : DESCRIPTION CLINIQUE DE LA COQUELUCHE
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE, RADIOLOGIQUE ET
BACTERIOLOGIQUE ......••........•..•........•••.•
24
l - DESCRIPTION CLINIQUE...................................
25
II - DIAGNOSTIC BIOLOGIQUES. RADIOLOGIQUE ET BACTERIOLOGIQUE
26
1)
-
Numération formule.....................................
27
2) - Etude radiologique.. ..••••...••••.......•.••.•••••
28
3) - Diagnostic bactériologique.............. .... .•••••
28
CHAPITRE V ....••.•••• 1 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
33
A - FDRr'1ES CLINIQUES ................................•.'. • • • .
34
B - LES COMPLICATIONS DANS LA COQUELUCHE...................
35
CHAPITRE VI : TRAITEMENT CLASSIQUE.............................
40
A - TRAITEMENT "CURATIF"...................................
40
1) - Coqueluche non compliqué8.........................
40
2) - Coqueluche compliquée............................
42
B - PREVENTION .•• _. - .••.•.••....•.•• , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
42

- 125 -
1)
-
i'Îesures [':énérùlp.s, .... , •• " . , ••..•••.••••••••.••
42
2) - Séro-prophylaxic
,
.
43
3) - Voccination ...................................•.
"
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I~: LA VITAMINE K1 NATURELLE OU PHYTDMENATIDNE.
PROPRIETES CL~SSIQUES ET PERSPECTIVES NOUVELLES.
45
1 - ETUDES PHARMACOLOGIQUE DE LA VITAMINE K1 ....••••••..•••
46
1)
- Formule chimique
~ "
.
"
2) - Les sources naturelles
, ................•..•
47
II - METABOLISME DE LA VITAMINE K1 ...•••......•••••••.••••••
49
III - CAUSES DE CAREr~CES.....................................
50
IV - MODES D'ACTION DE LA VITAMINE K1 ••....••••....••••••••.
52
1) - Phénomène de la coagulation ....••.......•••.••••
"
2) - Mode d'action sans rapport avec la coagulation .•
54
3) - Comportement des microorganismes vis-èvis de la
'Jitamine K1 ••••••••••••••••• o •••••••••••••••••••
56
V - TOXICITE DE LA VITAMINE K1 ..••.•..•••••••••••••••••••••
57
al - Chez le nouveau-né ..••.•...•••.••.•••••.•••••
58
b) - Chez l'enfant et l'adulte .•....•....•••••••••
"
VI - DIVERSES INDICATIONS ACTUELLES... ......•• ..••••••••••••
59
1) - Indications classiques ...........•.•.••..•••.•••
"
2) - Indication
dans la coqueluche .......•.••.••••..
60
CHAPITRE II •••••••••••••••••••••••••••••
62
II'



















1 - LES PRECURSSEURS.......................................
63
II - LE PROTOCOLE D'ETUDE.... .... .•••. ........••.•••...•.•••
65
A - CONSTITUTION DES LOTS .•...•.........•..••.••..•..••••
"
B - EXAMENS PARACLINIQUES PRELIMINAIRES .••.•.•..••••.••••
66
c - TRAITEMENT •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
67
1) -
Symtomatique Il • Il •••••••••••••••••••••••••••••••••
"
2) - Anti-infectieux
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
68
3)
- La vitamine K1 .••••••.••••••••••••••••••••••••••
III - LES RESULTATS •.....•..•...•.•••••••.•••••••••••••••••••
"
A - LES CRITERES D·APPRECIATION..........................
Il
B - LES DBSERVATIDNS. . . . . • • . . . • • • • • . • • • • • • • . • • • • • • • • • • • • •
69
1 )
~ Lot 1...........................................
Il
2)
- Lot II..........................................
73
3) - Lot III.........................................
76

1LS -
C - ANALYSES DES RESULTATS.
76
1)
Biologique
"
2)
-
Clinique
80
IV - COMMENTAIRES ....
94
V - POUR UN NOUVEAU-NE
101
1)
Le régime et
2)
- La
102
3)
102
CONCLUSIONS •......•....•.....
.....
108
BIBLIOGRAPHIE ........•.
112
1
• • •
1

Il
il
Il

il
• • • • • • • • •
::1
• • • • • • • • • • • • • • • • • • •
TABLE DES MATIERES ••••......•••.•...•.•• a • CI' •••••••••••••••••••
124

-=§=- SERMENT D'HIPPOCRATE -=§=-
-=-=-=-=-=-=-=-=-:--
"En présence des Maîtres de cette Ecole. et de mes chers
condisciples. je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur
et de la Probité dans l'exercice de la
,Médecine. Je donnerai mes soins
gratuits à l'indigent et je n'exigerai jamais un salaire au-dessus de mon
travail. Admis dans l'intérieur des maisons. mes yeux ne verrons pas ce
qui s'y passe. ma langue taira les secrets qui me seront confiés. et mon
état ne servira pas à corrompre les moeurs ni à favoriser le crime. Res-
pectueux et reconnaissant envers mes Maîtres. je rendrai à leurs enfants
l'instruction que j'ai reçue de leurs pères".
"Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle
à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes confrères
si j 'y manque".
-:-:-=-=--=-=-:-

Vu le Président du Jury
Vu le Doyen
Signature
Signature
Vu et permis d'imprimer
Le Recteur de l'Université de Dakar
Signature