'UNIVERSITE" LOUIS PASTEUR' -
STRASaOURG 1
U.F.R. DE GEOGRAPHIE
AMENAGEMENT REGIONAL ET DEVELOPPEMENT
INSTITUT DE GEOGRAPHIE
ESTUAIRES HOLOCENES TROPICAUX
Etude de GEOGRAPHIE PHYSIQUE COMPAREE des « Rivières du Sud» :
du Saloum (SENEGAL)
à la MELLACOREE (République de GUINEE).
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THESE DE DOCTORAT D'ETÀi'ès.:LETTRES
présentée par
El Hadji Sallf DIOP
Maitre-assistant li la Faculté des Lettres et ScIences Humaines
de. l'UniversIté de Dakar
STijASBOURG -
NOVEMBRE 1988
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RESUME:
Ce travail réalise une camp~son des estuaires hoZ~a~nes tropicaux
de Z'Afrique de Z'Ouest - du Saloum, au Sénégal, à la Mellacorée> en républi-
que de Guinée (fig. 2). Le domaine étudié, communèment appelé "Rivières du
Sud", s'étend sur 700 à 800 km de long et une centaine de kilomètres de lar-
ge, soit une extension en latitude de 5° environ, pour une superficie globa-
le de plus de 1.000.000 ha. Ce sont les marais maritimes où prédominent à
l'état naturel les vasières à mangroves qui confèrent son originalité à ce
milieu.
Ces étendues de vasières auxquelles se juxtaposent les formations
des "tannes" sont composées d'éléments fins (argiles et silts) et dessinent
d'immenses surfaces planes. Elles alternent avec les cordons sableux exondés,
de forme allongée, plus ou moins modelés en dunes, édifiés parallèlement à
la côte.
Dans l'optique de cette étude comparative focalisée sur les parties
aval et envasées des principaux cours d'eau, depuis le sud du Sénégal jusqu'
en république de Guinée, nous ayons choisi une région de référence: les ma-
rais à mangrove du Saloum. Le recours aux données fournies par les photogra-
phies aériennes et les images-satellites a perrnds ensuite la sélection de
zones plus étendues. Ainsi, l' essentie Z de notroe dAmarche s'appuie S7.a'
- la collecte des données climatiques et hydrologiques du domaine
concerné.
l'établissement de stations fixes pour le suivi des paramètres aus-
si bien en hydrologie qu'en hydrodynamique.
1
- l'exécution de sondages aussi profonds que possibles dans des uni-
j
tés.géomorphologiques similaires (séquences vasières/tannes, cordons sableux, l~
flèches et bancs sableux •.. ) afin de pouvoir procéder à leur comparaison sé-
dimentologique et retracer l'histoire de leur évolution au Quaternaire récent.
- la réalisation en fonction de nos possibilités matérielles, de
profils bathymétriques et de prélèvements concomittants dans les principaux
réseaux fluviaux (cas du Saloum, du Diomboss, du Bandiala et de la Casamance).
- la mise en place de transects représentatifs afin de mieux caraco
tériser les grands groupements végétaux et l'écologie des domaines étudiés.
2
- et enfin, la cartographie d1ensemble de la région réalisée à par-
tir d'interp~étations de photographies aériennes de dates différentes et
d'imagerie Landsat agrandie en compositions colorées.
Quelques pnncnpaux ~8ultat8 ont ~t~ obtenus à l'issue de nos dif-
férentes missions sur le terrain, de nos travaux de laboratoire et de carto-
graphie ainsi que des traitements informatiques de nos données. Ils sont de
plusieurs ordres et se classent en fonction des cinq parties qui ont été
étudiées
T La péjoration du climat de ces dernières années, avec une succes-
sion ininterrompue d'années sèches, a sensiblement fait reculer les limites
tidales dans les estuaires du nord. Elle explique l'extension très visible
des formations des tannes aux dépens des vasières, notamment dans les par-
ties externes de ces estuaires ainsi que la remontée, loin en amont, du
front de salinité de certains cours d'eau (Casamance, Saloum •.• ). Cette pé-
joration du climat s'atténue cependant au fur et à mesure que l'on progresse
vers le sud (domaines guinéens).
L'influence des facteurs climatiques sur les régimes hydrologiques
nous a amené à définir un gradient d'écoulement en fonction de la pluviomé-
trie. Trois types de régimes ont pu être distingués et étudiés
• un régime "sahélien" à l'extrémité nord des "Rivières du Sud"
• un régime tropical pur (Rio Cacheu, Gambie ••• )
• un régime tropical humide de transition, au sud (régions guiné-
ennes) •
La latitude constitue ainsi, dans notre secteur d'étude un important
facteur explicatif de l'écoulement fluvial. Elle doit cependant être nuancée
par la situation des bassins-versants et les possibilités d'apports en eaux
à partir de l'amont.
+ Les mesures d'hydrodynamique, tant au point de vue des courants
que du régime de salinité et des phénomènes connexes, ont permis de faire
ressortir un modèle particulier "d'estuaire inverse", en y,énéral réalisé
dans le domaine nord. Les différentes observations ont montré que ce proces-
sus d'estuaire inverse pouvait s'opérer~ailleurs.Plusieursexemples ont été
observés. En outre, les positions des maxima de turbidité, qui se situent
en dehors des zones estuariennes sur le littoral sénégambien, ont été ana-
lysées et cartographiées dans le détail.
3
+ Les séries de coupes géologiques et de sondages profonds observés
et analysés indiquent bien que le bassin sédimentaire s'enfonce régulière-
ment dans la direction générale WNW. De même, la néotectonique dans les ré-
gions méridionales (régions guinéennes) se manifeste par des phénomènes d'af-
faissement qui semblent se poursuivre par l'ennoyage progressif des vallées
côtières et par la submersion, même à marée basse,des formations latéritiques
continentales.
En dehors de l'étude hydrogéologique qui précise les rapports entre
les plans d'eau libres et les nappes d'eau douces dans les formations géolo-
giques, les caractéristiques géomorphologiques étudiées en rapport avec le
schéma structural et le cadre tectonique permettent d'élaborer une première
classification des systèmes estuariens des "Rivières du Sud".
L'étude de l'évolution géomorphologique a montré que l'histoire de ces
littoraux est principalement conditionnée par les variations 'eustatiques et
les changements- climatiques synchrones ,particulièrement durant l'épisode trans-
gressir holocène postérieur à 18 000 B.P •• L'essentiel de la mise en place des
formations s'est effectué au Quatemaire Naent. Le Nouakahottien demeure,
sans contexte, la période la plus importante pour reconstituer l'histoire
géologique de ces zones d'estuaires et pour expliquer la configuration géo-
morphologique actuelle. Les différentes phases d'alluvionnement relevant de
cette période ont été bien datées et précisées par des études faunistiques.
+ Les grandes unités géomorphologiques, y compris les principaux
chenaux de marée, cartographiées sur les planches hors-textes (planches l à
XV), ont fait l'objet d'une étude sédimentologique détaillée.
L'affinement, du nord au sud, de la texture du matériel constitutif
des vasières et des tannes a été confirmé par les différents indices textu-
raux et par les analyses de microgranulométrie. De même, le contraste entre
la sédimentation grossière du domaine estuarien nord, et celle, de plus en
plus fine des estuaires méridionaux, a été bien mis en évidence. Les résul-
tats d'analyses des argiles ont mis en évidence la présence d'un même cortè-
ge minéralogique avec une kaolinite largement dominante. Une évolution vers
le sud se manifeste cependant avec une illite qui disparait progressivement
au profit d'interstratifiés de plus en plus fréquents.
+ L'examen détaillé des grands faciès végétaux dénote la bonne va-
leur indicatrice de la végétation pour une étude typologique des sols. Les
4
groupements végétaux, de manière générale, présentent une adaptation remar-
quable aux conditions écologiques du milieu et aux contraintes majeures qui
s'y posent. Cette étude a permis de montrer, par ailleurs, que les milieux
de mangrove subissent une nette évolution due ;
- d'une part, à des phénomènes naturels
importance et incidence de
la désertification récente, particulièrement dans le domaine nord du Saloum,
véritable milieu frontalier où s'observent de forts gradients écologiques.
- d'autre part, à des phénomènes anthropiques avec,
• l'utilisation traditionnelle de la mangrove comme domaine
privilégié de certaines activités rurales : riziculture, exploitation du
sel, pisciculture, exploitation ostréicole, bois de chauffe, bois de cons-
truction .••
• les grands projets d'aménagements hydro-agricoles en vue de
transformer ces milieux de vasières et de tannes en terres agricoles ferti-
les, qui ne sont pas toujours efficaces.
Malgré le contexte de sécheresse actuelle, les techniques tradition-
nelles, élaborées par les populations locales (Nalous, Diolas, Bagas •.• ),
qui ont permis des siècles durant de maitriser ces milieux très particu-
liers et d'ériger une véritable "civilisation du riz", devraient donc être
recensées et mieux prises en compte dans les futurs projets d'aménagement
hydro-agricoles.
Enfin. les séries de cartes qui font la synthèse de toutes les ob-
servations, analyses et interprétations réalisées à partir des photographies
aériennes et imagerie satellitaire ont permis d'aborder l'aspect méthodolo-
gique de la cartographie des formations géomorphologiques estuariennes.
La conclusion évoque, malgré le volume des données accumulées au
cours de nos recherches, les limites de ce travail dues essentiellement à
l'étendue de la zone étudiée. Cependant, des solutions suffisamment précises
ont été proposées; elles sont fondées sur des données suivies, quantifiées
et parfois cartographiées : cas du modèle d'estuaire inverse du Saloum, de
l'affinement du nord au sud, de la texture du matériel constitutif des va-
sières et des tannes •.•• En revanche, d'autres interprétations demeurent,
somme toute, provisoires: cas du gradient de salinité croissant de l'aval
vers l'amont dans le système estuarien casamançais, de la dégradation très
poussée des mangroves en Gambie et en Casamance ••• ; elles devront s'appuyer
sur des mesures plus continues pour des conclusions définitives.
5
SUMMARY
This thesis achieves a aornparison of West Ajriaa tropiaal holoaene
estuaries - from the Saloum river (Senegal) to the Mellacoree in the republic
of Guinea (fig. 3). The studied area, commonly called "Southern Rivers"
stretches on 700 to BOO km long by 100 km wide, i.e. an extension in latitude
of 5° nearly for a total surface more than 1 000 000 ha.
lt's a region of maritime marshes where predominate, naturally, the
muddy swamps which confer originality to this coastal area. These swampy
surfaces into which are juxtaposed "tannes" formations, consist of fine ma-
terials (clay and silt) and delimit huge
fIat surface. They alternate with
emerged and elongated beach ridges, more or less modeled in dunes, built in
a parallel direction with the coast.
In the context of this comparative study focused on the muddy downs-
tream rivers from south of Senegal to the republic of Guinea, we have se-
lected an area of reference : the mangroves of Saloum. The use of aerial
photographs and satellite images allowed, afterwards, the selection of wider
investigation areas. Then, the main point of our approaah is based on
- the gathering of the climatic and hydrological datas of the con-
cerned area.
- the settlement of fixed stations to follow hydrodynamical and
hydrological parameters.
- the execution of bore-holes as deeper as possible in similar geo-
morphological units (sequences of mud flats / tannes, beach ridges, sandy
spits and shoals .•• ) in order to make their sedimentological comparison and
draw up their evolution during recent Quaternary.
- the achievement, according to our material means of bathymetric
profiles and concomittant sampling in the principal rivers (case of Saloum,
Diomboss, Bandiala and Casamance - see plate 1. in volume II).
- the settlement of representative cross sections in order to cha-
racterize the main vegetal formations and the studied areas ecology.
- and finally, the cartography of the whole region, realised thanks
6
to the interpretation of aerial photographs taken on different dates and
false color composite enhanced Landsat imagery.
After our field works, sorne main Fe8uZts ~eFe drown out from labo-
ratory experiments and cartography and from data processing too. They may
be classified following the five parts which have been studied :
+ The climatic degradation of these last years) with an uninterrupted
series of dry periods, has appreciably moved back the tidal limits in the
northern estuaries. This situation explains the obvious extension of the
"tannes" at the expense of mudflats) particularly on the external parts of
these estuaries, and the coming up~ for upstream, of the salinity front of
certain rivers (Casamance, Saloum .• ,). Meanwhile, this climatic pejoration
diminishes as far as we progress towards the south (guinean areas).
The influence of the climatic factors on the hydrological regimes
has allowed to define a flow gradient, depending on the pluviometry. Three
kinds of regimes has been distinguished and analysed :
. a sahelian regime in the northern part of the "Southern Rivers"
• a pure tropical regime : Rio Cacheu) Gambia .•.
a humid tropical regime of transition, in the south
Guinean
regions.
Thus) the latitude constitutes,in our investigated area, an impor-
tant factor to explain the river flow. Meanwhile. it must be shaded by the
situation of the drainage and the possibilities of water supply from ups-
tream.
+ The hydrodynamical measurements as weIl, in a point of view of the
currents as in the salinity regime and the connexted phenomenas. have al-
lowed to stress a particular model of an "inverse estuary" realised general
ly in the northern areas. Our different observations have shown that this
inverse estuary processus could operate elsewhere. Many exemples have been
observed. Besides, the positions of the turbidity maxima, which are located
outside of the estuarian zone on the senegambian coast, have been analysed
and cartographied in the detail.
+ The series of geological drillings and deep borings, which are
observed and analysed) show that the sedimentary basin regularly plunges
towards the WNW general direction. Likewise, the neotectonics in the southern
7
regions (guinean areas) appears by subsidence phenomenas which seem to con-
tinue by the progressive submersion of the coastal valleys and the Continen-
tal lateritic formation, even in low tide.
Besides the hydrogeological study which precises the relationship
between the groundfree water Surfaces and the underground water level on the
geological formations, the geomorphological characteristics
which are
t
studied in accordance with the structural and tectonic context allow to
elaborate a first classification of the IiSouthern Rivers" estuarian system.
The geomorphological evolution study has underlined that the history
of these coasts is principally conditionned by the eustatic variations and
the climatic changes
particularly during the transgressive HoLoaene period,
t
after 18 000 B.P. The recent Quaternary is the main period of these forma-
tions settlement. The Nouakahottian certainly remains the most important
period to reconstitute the geological history of these estuarian areas and
explain the geomorphological recent configuration. The different alluvionment
periods depending on this period have been weIl dated and precised by faunis-
tic studies.
+ The great geomorphological units including the principal ebb-tide
chanels, which are cartographied on the plates (1 to XV) have been submitted
to a detailed sedimentological study. The fining, from north to south, of
the mud flats and "tannes" material has been confirmed by the different tex-
turaI indexes and the microgranulometry analysis. At the name time, the
contrast between the coarse sedimentation of the northern estuaries and the
finer and finer sedimentation of the southern estuaries has been pointed out.
The results of the clay analysis have shown the presence of a same mineralo-
gical composition with a paramount kaolinite. An evolution towards the south
appears nevertheless~ with an illite which disappears progressively for the
benefit of' interstratified clays which are more and more frequent.
+ The detailed observation of the great vegetal formations expresses
the good indicatory value of the vegetation for a pattern study of the soils.
The vegetal groups, generally~ present a remarkable adaptation to the ecolo-
gical conditions and to the principal constraints of these areas. This study
has allowed to show, again, that the mangrove regions are submitted to a
clear evolution due
- partly, to the natural phenomenas
importance and repercussion
8
of the recent desertification, particularly in the northern part of the Sa-
loum, real frontier area where we can observe great ecological gradients.
- partly, to anthropic phenomenas with
• traditional utilization of the mangrove as a priviieged area
of certain rural activities : rice cultivation, salt exploitation, piscicul-
ture, oyster exploitation, firewood, wood for construction •.•
• the great agricultural managements projects, with a view to
transform these "tannes" and mudflats areas in fertile agricultural lands,
and which are not always efficacious.
In spite of the recent drought, the traditionnal technics, elabora-
ted by local populations (Nalous, Diolas, Bagas ...)which have allowed, during
many centuries, to control these very particular areas and to establish a
real "rice civilisation" should therefore be registered and be attached with
a great importance in the future agricultural management prajects.
Finally, the series of maps which synthesize aIl our observations,
analyses and interpretations realized fram aerial photographs and Landsat
imagery have allowed to tackle the methodological aspect of the cartography
of the geomorphological estuarian formations.
Our conclusion raises, despite of the volume of gathered datas during
our investigations, the limits of this thesis due essentially to the great
extent of the studied area. Meanwhile, sorne precise solutions, enough suffi-
cient, have been proposed. based on followed datas, quantified and sometimes
cartographied : case of the inverse estuary of Saloum, or the fining. from
north to south, of the mud flats and tannes material. But, other interpreta-
tions remain temporary : case of the increasing salinity gradient, from
downstreamto upstream in Casamance estuarian system ; or the very great de-
gradation of the mangrove vegetation in Gambia and Casamance ; however,
these interpretations should lay stress on more continous measurements for
definitive conclusions.
9
AVANT-PROPOS ET REMERCIEMENTS
c'est à la suite de mes mémoires de maîtrise et doctorat de 3e cycle
que j'ai porté mon choix sur la comparaison de l'écosystème estuarien du Sa-
loum et des premiers résultats qui ont été obtenus, avec les autres systèmes
côtiers situés plus au sud: en l'occurence, ceux de la Gambie, de la Casa-
mance et des régions guinéennes. Il s'agit, avant tout, de procéder dans cet-
te thèse, à une étude d'ensemble des rias et plaines côtières qui constituent
le même environnement naturel amphibie sur cette côte de submersion dénommée
"Rivières du Sud" depuis le XVIIe siècle par les navigateurs européens, por-
tugais plus précisément.
Le choix de mon sujet de recherches fut d'abord discuté avec le Pro-
fesseur
P. Michel. mon directeur de recherches, puis avec le Professeur F.
Verger du laboratoire de géographie de l'E.N.S.J.F. de Montrouge et avec M.
SalI, maître de conférences à l'Université de Dakar. Ce sont les suggestions
du Professeur H. Faure du laboratoire de géologie de Marseille qui devaient
me permettre, en définitive, de retenir l'intitulé du présent travail: Es-
tuaires holocènes tropicaux : étude de géographie comparée des "Rivières du
Sud". C'est donc pour moi une grande joie de les remercier d'autant plus que
ce choix devait répondre à l'une de mes motivations principales, c'est-à-dire,
mener une étude comparative de ces écosystèmes littoraux, dont la nature est
si complexe et dont les composantes (physiques, physico-chimiques, biologi-
ques et humaines) sont interdépendantes et interactives.
L'achèvement du présent travail résulte de la collaboration que j'ai
eue avec d'éminents chercheurs, mais procède aussi des contacts très fruc-
tueux que j'ai pu mener avec de nombreux laboratoires spécialisés. Bien des
points ont été abordés, relatifs entre autres, à l'évolution dans le temps
des données climatiques et à leurs incidences hydrologiques dans les milieux
estuariens et de mangroves en général, à l'hydrodynamique estuarienne et aux
processus de sédimentation
aux modifications résultants des divers aménage-
ments ••. Ces différentes questions introduisent un problème essentiel: com-
parer deux domaines similaires sous deux climats différents et aider à cons-
truire une loi générale caractérisant de manière plus précise ces milieux
côtiers. Dans le Saloum et à un degré moindre en Casamance, nous avons pres-
10
que toujours travaillé en équipe au sein de l'E.P.E.E.C., notamment dans le
cadre du programme COMAR de la division des sciences de la mer de l'UNESCO.
Mais que ce soit en Gambie, en Guinée Bissau ou en république de Guinée, nous
ne devions guère etre épargné, comme tout chercheur isolé, par des difficul-
tés de toutes sortes, en particulier par celles d'ordre matériel et adminis-
tratif. Nous n'insisterons pas sur la modicité des moyens dont nous dispo-
sions pour faire face à un terrain si étendu. Les déplacements auxquels nous
avons été si souvent soumis ont été très éprouvants, parfois à pied, sur plu-
sieurs kilomètres, sous la pluie, notamment en Guinée. Durant mes dernières
missions dans ces régions, j'ai pu disposer d'une 4L du C.N.R.S. que j'aména-
geais au mieux. Mais les pistes étaient si impraticables, la circulation,
malaisée. La nécessité de me déplacer avec un matériel lourd et en toute au-
tonomie m'obligeait, cependant, à adopter cette solu~ioriQnére~se qui impli-
quait des moyens financiers substantiels. Il fallait/lors de"rha,que mission,
contourner les bassins-versants principaux pour ~~~~~~~~)Jp~~~nesde re-
cherches. Heureusement que nos difficultés financiè~~s devai~,~d partie,
être résorbées grâce à de multiples concours dont : ,',-----/,
""
:-,\\ \\-'"
- Ceux de la Fondation Léopold Sédar Senghor. Et' Je suis heureux,
aujourd'hui, de pouvoir remercier très vivement le directeur général de cet-
te fondation, Mr. Aliou Faty, pour toute l'aide financière qu'il nous a con-
sentie, mais aussi le président et tous les membres du conseil d'administra-
tion.
- Ceux de l'Unesco, en particulier de la Division des Sciences de la
mer dont l'assistance financière aura beaucoup aidé à l'accomplissement de
ce travail. Mes remerciements s'adressent tout particulièrerr~nt au Dr. M.
Steyaert à qui je tiens à témoigner toute ma reconnaissance et à Mr. B.
Mwaiseje de la même division.
- Ceux du Ministère de l'Education Nationale et de la Recherche
Scientifique et Technique pour toute la sollicitude et l'assistance qu'ils
m'ont apportées.
- Ceux de notre E.R.A. 345 de Brest, devenue U.A. 904, et dans le
cadre de la convention Université de Dakar / E.N.S. de Montrouge pour les
travaux de cartographie.
Que l'ensemble de ces personnes et organismes trouvent ici le témoi-
gnage de toute ma gratitude pour le soutien permanent qu'ils m'ont manifesté
durant l'élaboration de ce travail.
11
Mais si cette thèse a pu être achevée dans de bonnes conditions,
c'est aussi grâce à l'aide, aux conseils et aux discussions très fructueuses
que j'ai eues avec de nombreuses personnes qui m'ont toujours encouragé en
participant à mes enthousiasmes et à mes difficultés. Je citerai d'abord Mon-
sieur le Professeur P. Michel, notre directeur de recherches qui n'a jamais
ménagé ses conseils judicieux, ses critiques, Pemarques et suggestions perti-
nentes. Le contact que j'ai réussi à garder avec lui à travers une correspon-
dance suivie m'a permis de bénéficier de toute son expérience. Malgré la dis-
tance qui nous séparait, il n'a jamais cessé, tout au long de'ce travail, de
nous inspirer et d'orienter au mieux ce travail. Les encouragements à chacune
de nos rencontres ont pesé d'un grand poids dans la réalisation de cette étu-
de. Qu'il puisse trouver dans ses quelques lignes le témoignage de ma très
profonde gratitude.
Je citerai ensuite Mr. M. SalI, maître de conférences au départe-
ment de géographie de l'Université de Dakar pour tout le soutien et l'appui
qu'il n'a jamais cessé de nous apporter. Il a accepté de lire notre plan de
thèse et de nous faire part de ses observations et suggestions. Qu'il en
soit très vivement remercié.
Monsieur le Professeur F. Verger a été le premier à nous intéresser
à la télédétection. Les stages suivis dans ses laboratoires à Paris et à Di-
nard nous ont beaucoup appris sur le milieu littoral. Pour tout cela, je le
remercie, de même que toute l'équipe du laboratoire de Montrouge.
Monsieur le Professeur H. Faure du laboratoire de géologie du Qùa-
ternaire de Luminy - Marseille - a été un maître avec lequel j'ai gardé de
très bons rapports de travail dans le cadre de l'ASEQUA et de l'INQUA, mais
aussi durant les sessions scientifiques des P.I.C.G. / UNESCO à Paris. Il
s'est intéressé de très près à mes recherches dans les mangroves et je ne
saurais estimé l'énorme enrichissement retiré au cours de nos discussions et
échanges. Ses conseils et suggestions ont toujours été prodigués dans un
esprit très amical. Malgré ses lourdes charges à la tête
de l'INQUA et ses
multiples préoccupations, il a accepté de faire partie de notre jury. Je
tiens à lui exprimer toute ma reconnaissance en y associant sa sympathique
épouse.
J'ai découvert en Mr. J.P. Barusseau, maître
de conférences à l'U-
niversité de Perpignan, au Centre de recherches en sédimentologie marine,
12
un excellent chercheur et un guide sür
dans le domaine littoral. Lors de son
séjour au département de géologie de l'Université de Dakar, nous avons colla-
boré dans de multiples programmes (dont l'important projet de recherches, es-
tuaires et mangroves du Sénégal; de l'E.P.E.E.C.) et au sein de l'ASEQUA. Il
m'a fait part, lors de discussions toujours très amicales, de sa très grande
expérience dans le domaine de l'analyse et de l'interprétation des argiles,
mais aussi des techniques à utiliser pour les carottages et les mesures d'hy-
drodynamique. Il s'est consacré à la lecture très détaillée des parties hy-
drodynamiques.géologique et sédimentologique de mon travail, et m'a fait part
sans complaisance de ses critiques et observations. Qu'il trouve ici l'ex-
pression de toute ma reconnaissance d'autant plus qu'il a bien voulu faire
partie de mon jury. Merci aussi à MIDe J. Ausseil qui m'a toujours prodigué
ses encouragements.
Je garde encore à l'esprit les observations et conseils que m'a don-
né Monsieur le Professeur J. Lucas de l'Institut de géologie de l'U.L.P., à
l'occasion d'une de nos récentes rencontres à Strasbourg. Je le remercie très
vivement pour avoir accepté de faire partie de mon jury. Nous avons toujours
su garder les meilleurs rapports avec son laboratoire, notamment par l'inter-
médiaire de Mr. C. Marius à qui j'adresse mes plus vifs remerciements pour
tout l'intérêt
qu'il n'a cessé de porter à mes recherches, mais aussi pour
les interprétations de mes nombreux diagrammes aux Rayons X que je lui dois.
J'exprime ma gratitude à Monsieur le Professeur R. Battistini qui
m'a accueilli au sein de l'E.R.A. 345 de Brest actuellement devenue U.A. 904.
Il a toujours fait sien mes problèmes de toute nature, notamment lorsqu'il
s'agissait d'obtenir les crédits nécessaires à la location de véhicules du
C.N.R.S. et à mes différents travaux de laboratoires et de cartographie. Je le
remercie de l'intérêt constant porté à mes recherches et de sa participation
à mon jury de thèse. Mais je tiens aussi à lui dire toute ma reconnaissance
de même
qu'à Mffie A. Moign et à Mr. J.C. Bodéré~ tous de l'U.A. de Brest.
J'adresse mes plus vifs remerciements à Mr. J.M. Avenard, professeur
à l'U.L.P. pour sa grande disponibilité et pour m'avoir fait l'honneur de
participer à mon jury de thèse.
Beaucoup de spécialistes de différentes disciplines ont directe~ent
participé à la préparation de cet ouvrage ; je voudrais leur témoigner toute
ma gratitude et qu'ils veuillent bien m'excuser si ces pages se révèlent
13
trop étroites pour les citer tous :
- Melle H. Paquet,de l'institut de Géologie de Strasbourg à qui nous
exprimons toute notre sympathie pour son concours scientifique inestimable
et si constant ; elle a toujours accepté avec grand plaisir de procéder à
l'analyse aux Rayons X d'une bonne partie de mes échantillons d'argiles qu'
elle en soit remerciée.
- Melle E. Gonthier et Mr. O. Weber, du laboratoire de sédimentolo-
gie du département de Géologie et d'Océanographie de Bordeaux l à qui je dois
un grand merci pour toutes les analyses de minéraux lourds et de microgranu-
lométrie au Sedigraph qu'ils ont bien voulu faire.
- Je remercie messieurs M. Carn de l'O.R.S.T.O.M. de Dakar-Bann, G.
Périnet de Luminy (L.G.Q. - Marseille) et de nouveau J.P. Barusseau pour les
analyses aux R.X. et les déterminations des assemblages minéralogiques qu'ils
ont bien voulu effectuer.
Dans le domaine des analyses de laboratoire, je saisis cette opportunité
pour exprimer ma reconnaissance à :
- Mr. M. Seck, ingénieur-géologue à la direction des Mines et de la
Géologie de Dakar qui a accepté avec bienveillance de procéder à l'analyse
pétrographique et à l'interprétation de mes échantillons de cuirasse préle··
vés dans les bordures des estuaires. Qu'il accepte mes remerciements pour
son aide efficace.
- Mr. B. Duboscq du département de Géologie de l'I.F.A.N. pour m'a
voir permis de travailler dans son laboratoire. J'associe à ces remerciements,
Mr. A. Djiba qui aura fait preuve d'un grand dévouement pour accomplir une
bonne partie de mes analyses sédimentologiques.
C'est grâce
au Dr. J.C. Vogel, président du SASQUA et directeur du
National Physical Research Laboratory, que j'ai eu l'occasion de rencontrer
au Swaziland en
août/septembre 1983, que mes dernières datations au 14C ont
pu être effectuées. Je lui exprime toute ma reconnaissance de même qu'à MIDe
G. Delibrias du Centre des faibles radioactivités de Gif sur-Yvette. Mes
meilleures pensées vont à feu Monsieur le Professeur C.A. Diop du laboratoi-
re de Radiocarbone de l'LF.A.N., à qui je dois mes premiers âges radiométri-
ques portant sur le Saloum.
Mes échantillons de macrofaune, récoltés sur le terrain, ont été
14
déterminés par Mr. J. Monteillet avant son départ pour Perpignan, par A. Dji-
ba, du laboratoire de biologie marine de l'I.F.A.N., et par Mr. D.K. Leung
Tack, du département de biologie animale de la Faculté des Sciences de l'Uni-
versité de Dakar. Mr. K. Sambou, du laboratoire de biologie végétale de
l'I.r.A.N. a, de son côté,
procédé avec une grande amabilité, à la détermi-
nation de toutes mes plantes. Mr. Guèye, technicien au laboratoire de pétro-
graphie du département de géologie de Dakar s'est chargé de la préparation
de mes lames minces de cuirasses interprétées par Mr. M. Seck ; alors que
Mr. Ndao a accepté de me faire les préparations et les montages au M.E.B. de
mes échantillons. Nous avons passé, ensemble de longues heures à les obser-
ver en détail avant d'en effectuer des clichés. Mr. C. Barbey m'a beaucoup
aidé dans l'interprétation de mes M.E.B. par ses remarques et suggestions
fort utiles et par la bibliographie de L. Le Ribault qu'il a bien voulu met-
tre à ma disposition. A tous, je leur exprime ma très profonde gratitude.
Les contacts que j'ai eus avec les nombreux services aussi bien au
Sénégal, en Gambie, en Guinée Bissau et en République de Guinée m'ont permis
de recueillir énormément de données, en particulier dans le domaine climati-
que, hydrologique, océanographique, pédologique, géologique •.• Citons entre
autres~ les différents services de météorologie nationale, des mines et de
géologie, des eaux et forêts,
de l'hydraulique ... Je demeure profondément
reconnaissant à tous ces directeurs, techniciens, agents de ces divers orga-
niqmes qui m'ont toujours accueilli à bras ouverts et grandement facilité
mon travail de documentation. Je ne peux pas omettre de citer les directeurs
des services portuaires de Banjul et de Bissau qui, à chacune de mes deman-
des, n'ont pas hésité à mobiliser une de leurs vedettes ou un bac pour sa-
tisfaire mes mesures de courantométrie durant toute une marée. Qu'ils soient
tous très sincèrement remerciés.
Je ne peux taire non plus le privilège dont j'ai pu bénéficier, lors
de mes séjours successifs dans plusieurs instituts de recherche, réputés pour
leurs centres de documentation, en Hollande
en Allemagne fédérale ou en
France. Je garde encore en mémoire l'accueil très sympathique dont j'ai tou-
jours fait l'objet. C'est le lieu de remercier très vivement le Professeur
T.H. Verstappen de l'I.T.C. de Enschede, le Professeur R. Muhlfeld et le Dr.
W. Kruck du B.G.R. de Hanovre, Mr. R. Bertrand de l'IRAT de Montpellier, de
même que le personnel des bibliothèques de l'Institut d'océanographie de
Hambourg, de l'I.G.B.A. de Bordeaux l, de l'Institut de Géologie de Stras-
bourg et de l'E.N.S. de Montrouge.
15
Les survols aériens de la partie sénégambienne de notre région d'étu-
de n'auraient jamais été possibles sans l'assistance de l'E.P.E.E.C. (pOt~
l'ensemble du delta du Saloum) et des responsables du projet U.S.A.I.D. /
D A.T., en particulier MM. A. Stancioff et G. Tappan (pour les estuaires au
Nord de la Guinée Bissau, de la Casamance, de la Gambie et du Saloum).
Mes plus vifs remerciements s'adressent:
- aux collègues du département de géographie pour tout l'appui
qu'ils n'ont cessé de m'apporter en particulier, à J. Leborgne et à J.F.
Richard qui ont accepté de lire cette thèse et de me faire tant de sugges-
tions utiles; à Y. Kergall, pour les programmes d'informatique réalisés qui
m'ont fait gagné énormèment de temps dans l'exploitation de mes données, à
Ch. Bâ, M. Sournah, P. Ndiaye, A.T. Diaw, A.A. Sow, G. Ciss, Nd. Diop, A. Bâ,
A. Kane, L.S. Mbow, G. Mainet .•. ainsi qu'au personnel technique: A.P. Ndia-
ye, Kh. Sow, Mme A. Diouf ..• pour leur soutien dans l'exercice de mes fonc-
tions administratives que je devais concilier avec la rédaction de ce travail.
- aux collègues de l'E.P.E.E.C., en particulier à J.L. Saos, D.K.
Leung Tack, J. Pagès ••• pour ce travail qui est un peu le leur.
- aux collègues de l'ASEQUA et de toute l'équipe qui m'ont assuré
leur collaboration très efficace, cinq années durant.
- aux collègues de l'Equipe TECASEN pour tout le travail effectué
ensemble.
- aux collègues du département d'histoire en particulier à Mr.
B. Barry pour l'intéressante bibliographie qu'il m'a fournie sur les "Riviè-
res du Sudl' .
- au Doyen de la Faculté des Lettres, A.R. Ndiaye pour toute l'ai-
de et l'appui consentis.
- aux cartographes Y. Ndir de IIASECNA, et M. Bâ pour le travail
considérable qui a été réalisé, au dactylographe O. Diop, à son collègue N.
Diagne ainsi qu'à E. Abbey pour tout le soin apporté à la présentation de
cette thèse.
- a tous mes proches, en particulier à mon oncle A. Seck, qui m'a
toujours tenu en grande estime, et pour tout l'appui qu'il m'a apporté.
- aux amis de longue date pour leurs encouragements constants.
16
Je dédie ce travail: à mon père et à ma mère, qui se sont sacri-
fiés pour moi et à qui j'adresse ma profonde affection.
- à ma chère épouse qui m'a toujours soutenu et entouré de son plus
tendre attachement ainsi qu'à ma petite fille.
- et enfin, à tous ceux que j'ai omis de citer et qui ont contribué
de près ou de loin à l'élaboration de ce travail.
Je leur exprime à tous ma profonde sympathie.
1 N T R 0 0 U C T ION
/.
'..
' .......
\\
17
INTRODUCTION
Les derniers recensements bibliographiques effectués sur les litto-
raux ouest-africains font état d'une intensification des études et recherches
dans les domaines d'estuaires et de mangroves (1). Ces efforts de recherche,
particulièrement sensibles ces vingt dernières années, se justifient d'autant
plus que ces milieux figurent parmi les plus intéressants et les plus com-
plexes, mais aussi parmi les plus menacés des écosystèmes côtiers, aussi
bien par des phénomènes naturels qu'anthropiques. C'est un domaine de tran-
sition : un domaine où se mélangent les eaux continentales et marines, à
haute productivité biologique puisque à forte production organique en géné-
ral (ce qui explique l'existence de riches zones de pêche propices également
à la pisciculture), mais aussi un domaine soumis à une importante utilisation
agricole et à une exploitation parfois intense (coupe de bois de mangroves ;
aménagements touristiques, portuaires ... ). Ces diverses activités ne vont pas
sans entraîner des conséquences écologiques graves, exacerbant dans certains
cas l'érosion ou même la dégradation du littoral.
Les estuaires et mangroves des "Rivières du Sud" n'échappent pas à
cette règle générale. Le peu de travaux de géographie ou de géologie consa-
crés à cet écosystème littoral, sauf au cours des dix dernières années (B.
Rollet, 1981), son évolution très rapide, la très grande variabilité des
conditions climatiques, hydrologiques, hydrodynamiques, sédimentologiques
qui le régissent et l'utilisation dont il fait l'objet, expliquent l'intérêt
d'une étude comparative portant sur l'organisation et le fonctionnement de
ces systèmes estuariens dans cette partie de l'Afrique de l'Ouest.
Malgré le caractère azonal du domaine étudié, son extension en lati-
tude justifie largement un tel travail de comparaison.
Quel est, tout d'abord, l'impact des phénomènes récents de péjoration
climatique sur cet ensemble et quelles techniques utiliser pour les mettre en
(1) Ces écosystèmes côtiers sont parfois appelés "marais maritimes tropicaux"
par certains auteurs: F. Baltzer, L.R. Lafond (1971) ; H. Nonn (1974) ;
F. Verger, M. SalI, E.S. Diop (1979) .•.
lB
évidence. La "circulation estuarienne" de ces milieux se trouve-t-elle ainsi
modifiée ou demeure-t-elle "stable,r ? Quel est le rôle qu'y jouent, entre
autres facteurs, les précipitations, les variations des débit~ fluviaux, les
fluctuations quotidiennes des marées ?
Tout l'ensemble des "Rivières du Sud" est caractérisé par son "en-
foncement" récent, question déjà soulevée par plusieurs auteurs dont E. de
Chételat (193Ba,b) ; L. Hébrard (1965) ; A. Kawalec (1977). Quelle est donc,
ensuite, la part de la sédimentation active récente ? Faut-il évoquer des
phénomènes de submersion ou de subsidence dans cette région ?
La largeur du plateau continental et le marnage sont plus marqués
que partout ailleurs en Afrique occidentale. En outre, les types de sédimen-
tation auxquels vient s'ajouter un phénomène récent, l'apport éolien, offrent
des aspects dissemblables suivant les latitudes. Quelle est, de même, la ré-
partition de ces divers environnements sédimentaires compte tenu des âp,es de
radiocarbone obtenus ?
L'on sait, par ailleurs, que des populations très "spécialisées"
dans la riziculture se succèdent dans les "Rivières du Sud" (Diolas, Balan-
tes au nord; Nalous, Bagas •.. plus au sud);elles ont, depuis fort longtemps,
défriché la mangrove en l'aménageant en rizières (depuis 1855 en Guinée et
en Sierra Léone d'après S.C. Snedaker et L.S. Hamilton, 1984) ; quelles sont
donc, enfin, les diverses formes d'aménagement et d'occupation de l'espace
par les populations locales, y compris les formes d'aménagement touristiques,
portuaires ?
Tout l'intérêt de ce travail apparait dans ces questions auxquelles
il faudra au fur et à mesure apporter des réponses. Dans l'optique de cette
étude comparative avec les autres systèmes estuariens des "Rivières du Sud",
notre choix d'un élément de référence s'est porté sur les marais à mangrove
du Saloum. Milieu frontalier, où s'observent dans sa bordure nord de forts
gradients écologiques, la région d'estuaires et de mangroves des Iles du
Saloum a fait l'objet depuis 1961 de toute une série d'investigations aussi
bien dans le domaine des eaux et des sédiments que dans celui de la faune,
de la flore au sens large, ou que dans celui de l'aménagement du milieu (1).
(1) Plusieurs auteurs ont consacré leurs travaux aux thèmes ci-dessus men-
tionnés, parmi lesquels: F. Brigaud (1961), P. pélissier (1966), M.
Plaud (1967), C. Ma~ius (1973, 1975, 1977,1984 .•• ), E.S. Diop (1975,
1976,1978, 1980), E.P.E.E.C. (1982,1983, 1984), F. Blasco (1983) ...
19
C'est une région qui, hormis les îlots résiduels de mangroves de la Somene,
de l'estuaire du Sénégal et de ceux du littoral mauritanien (région du Cap
d'Arguin et de l'Ile Tidra:.19?40' Latitude Nord), peut être considérée
comme étant la mangrove la plus septentrionale d'Afrique occidentale.
Comment délimiter notre domaine de recherches ?
Il s'agit des "Rivières du Sud" (1) décrites par A. Guilcher (1954)
puis par P. Pélissier (1966) mesurant environ 700 à 800 km de long depuis
le Saloum jusqu'en Sierra Léone, englobant ainsi les littoraux du Sénégal
dans sa partie sud
de la Gambie,-de la Guinée Bissau et de la République
de Guinée. Son extension latitudinale dépasse donc 5° (fig. 2) pour une su-
perficie globale supérieure à 1 000 000 ha. En examinant la carte récente de
la répartition des mangroves sur le globe (fig. 1) (P. Saenger, E.J. Hegerl
et aZ • .• , 1983), l'on se rend compte que celles des "Rivières du Sud" -
stricto sensu - représentent en superficie: 41,9 % environ de l'ensemble
des surfaces couvertes par les mangroves en Afrique de l'Ouest (de la Mauri-
tanie au Cameroun inclus).
- 30,8 %de celles de toute l'Afrique;
5,9 %des surfaces occupées par cette formation sur l'ensemble
du globe (fig. 1).
Si l'on y inclut les superficies des "tannes" (2) et la plat·efor-
me continentale en voie d'envasement, en particulier en Guinée Bissau et en
République de Guinée, on atteint aisément les chiffres avancés par A. Kawa-
lec (1977), c'est-à-dire 3 000 000 à 3 500 000 ha. Les 6 500 000 km2 obtenus
uniquement pour les sols de mangroves assimilés aux sols sulfatés acides (de
la Mauritanie au Cameroun) par I. Samba et P.A. Degeorges (1982) semblent
donc nettement surestimés. Pour mieux souligner le contexte de cette étude,
il est essentiel de procéder à la caractérisation précise de notre domaine
(1) La définition traditionnelle limite les "Rivières du Sud" au Libéria,
mais notre domaine d'étude reste circonscrit au Saloum, à la Gambie, à
la Casamance et aux deux Guinées.
(2) Ce sont des formations de basses terrasses (anciennes vasières à man-
groves) généralement caractérisées par une faune bien typique, E.S. Diop
(1978). Ils apparaissent sous forme de surfaces planes couvrant de vas-
tes étendues et se subdivisent en deux : les tannes nus - inondables et
à efflorescences salines - et les tannes herbus.
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21
de recherches (1) et (2).
PRESENTATION ET CARACTERISTIQUES VE LA REGION ETUVIEE (fig. 2)
Le domaine des "Rivières du Sud" qui fait l'objet de cette étude
s'inscrit entre 8° 40' et 14° 30' Latitude nord et 13° 30' - 17° 00 longitu-
de ouest. C'est un milieu de transition entre les domaines maritime et con-
tinental. De topographie basse - inférieure à 100 m pour les reliefs qui
bordent la zone côtière; de l'ordre de quelques dizaines de centimètres de
dénivellation dans les marais à mangrove - ce domaine est constitué de deux
grands ensembles qui s'enfoncent tout doucement sous la mer. Si le premier,
au no~d s'intègre aisément dans le vaste bassin sédimentaire sénégalo-mau-
ritanien subsident au relief peu accusé, le second, par contre, fait partie
de la région naturelle de la Basse Guinée (le sud de la Guinée Bissau inclus),
formé par un ensemble de plaines côtières limitées à l'intérieur par des
rebords de plateaux gréseux.
L'altitude de cette région littorale est donc inférieure en général
à 100 m, la tranche altitudinale la plus élevée étant constituée par des
buttes et plateaux gréseux qui forment des séries de falaises grossièrement
parallèles à la côte depuis Toubacouta (sur les bordures du Saloum) jusqu'au
sud de la Guinée, buttes et plateaux le plus souvent recouverts de cuirasses
ferrugineuses. Ces reliefs dominent des marais maritimes constitués à l'état
naturel par des vasières à mangroves, domaine de prédilection des palétu-
viers (Rhizophora mangle et Avicennia af~cana en particulier) avec des va-
sières plus fines dans la partie sud. A marée basse, d'énormes étendues
p~anes- constituées d'éléments fins (argile, sUt) se découvrent, notamment
en Guinée Bissau et en République de Guinée. A ces étendues de vasières,
auxquelles se juxtaposent très souvent des formations de tannes, font suite
les cordons sableux, de forme allongée, exondés, plus ou moins modelés en
dunes et édifiés parallèlement à la côte. Ces dépôts côtiers qui datent du
Quaternaire récent à l'Actuel, reposent soit en concordance sur des forma-
tions mio-plio~pléist~cènes ou éocènes-oligooènes dans le bassin sédimentaire
(1) Pour les problèmes de définition de la mangrove: se référer,entre au-
tres,aux auteurs suivants: A. Pitot (1958), R. Schnell (1951, 1971),
B. Rollet, 1981 ... ).
(2) Une bibliographie relativement récente traite de la répartition détail-
lée des zones de mangrove dans le monde : B. Rollet, 1981 ~ P. Saenger,
E.J. Hegerl et al. (1983) ; C. Marius (1984) ; S.C. Snedaker (1984) .•.
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23
nord, soit en discordance sur des formations paléogènes dans le sud. Ils
caractérisent les "Rivières du Sud" parcourues par un nombre impressionnant
d'estuaires "exemple unique sur la côte atlantique de l'Afrique" comme le
précise A. Guilcher (1954-). Plusieurs auteurs en font des "Côtes à Rias"
soumises, du point de vue tectonique, à un affaissement dont on a la preuve
à la fois dans l'envahissement constant des bas-estuaires par la mer et dans
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marée basse (E. de Chételat, 1938 b : A. Guilcher, 1954-). Ce phénomène est
particulièrement remarquable au sud de la latitude du Rio Geba. En somme, on
a affaire à de véritables côtes de submersion, avec d'énormes estuaires
ayant subi des transgressions marines particulièrement durant la période
holocène~ le maximum s'étant déroulé durant l'Holocène moyen ou Nouakchot-
tien, les formations sédimentaires développées dans ces estuaires donnant
presque toutes des âges au 14-C compris entre 8 750 ± 100 B.P. et 1 700 ans
± 100 B.P.
Le centre d'intérêt de ce travail se trouve ainsi focalisé sur les
parties aval et envasées des principaux cours d'eau, soumises aux invasions
périodiques de la marée et littéralement colonisées par la mangrove. Parmi
les fleuves côtiers compris dans cette étude, citons du nord au sud, le Sa-
loum, le Diomboss, le Bandiala, la Gambie, la Casamance en Sénégambie; les
rios Cacheu, Mansoa, Geba,Grande de Buba, Tombali, Cacine en Guinée Bissau,
les fleuves Komponi ou Kandiafara, Nunez~ Kapatchez, Pongo, Konkouré, Somba,
Soumbaya, Forécariah, Mellacorée en République de Guinée (fig. 2).
Nul doute qu'il était exclu de réaliser un tel programme de recher-
ches dans une région aussi vaste avec les moyens classiques dont dispose le
chercheur isolé. C'est pourquoi nous nous sommes attachés dès le départ à
choisir des sites caractéristiques pouvant faire l'objet d'investigations
systématiques. Le recours aux données de terrain, la bibliographie, les do-
cuments cartographiques mais surtout le recours aux couvertures aériennes
et aux diverses images de satellites ont définitivement orienté notre choix.
Le travail ainsi conçu porte non seulement sur la zone estuarienne "stricto
sensu", qui est notre principal domaine d'investigation, mais aussi sur les
deux autres composantes de ce milieu de transition que sont les bassins-
versants adjacents et le proche plateau continental dont l'évolution ancien-
ne et récente est indispensable à appréhender pour une bonne connaissance
de la zone étudiée.
24
BILAN ET SYNTHESE VES TRAVAUX ANTERIEURS
Le nombre considérable de références bibliographiques montrent que
les estuaires et mangroves, d'une manière générale, ont fait l'objet de très
nombreuses recherches (1) en particulier dans le domaine de la faune et sur-
tout, de la flore. Cependant, considérés des points de vue géographique,
géologique, sédimentologique ou géomorphologique, très peu d'études ont été
consacrées à ce domaine : moins de 5 %, comme le révèlent les enquêtes pré-
liminaires des groupes de travail UNESCO 1 S.C.O.R. (2).
Si l'on fait uniquement reférence aux "Rivières du Sud", on constate
1
qu'en dehors des récits de voyages (du XVe à la fin du XVIIIe siècle) qui
relatent des faits géographiques intéressant le littoral ouest-africain (3),
les premiers travaux sont à mettre à l'actif de P. Gaffarel (1888) et de
J. Machat (1905) dans leurs essais de synthèse consacrés plus spécialement
à la
géographie
physique de la Guinée et de son littoral. En fait, et
comme le soulignent ces derniers auteurs, les reconnaissances détaillées des
'Rivières du Sud il - levés cartographiques sommaires à l'appui - ont débuté
à la fin du XVIIIe siècle et parfois bien avant, avec les Portugais mais
aussi les Français et les Britanniques (D. Gomez, 1499 ; A. Alvarez d'Alma-
da, 1594 ; A. Donela, 1625 ; C. Madroll, 1895 ... ).
Trente années après la dernière analyse de J. Machat sur la zone
cotière de la Guiné~ les observations se sont enrichies par l'apport de di-
vers auteurs (E. de Chetelat, 1938, 1939 ; C. Francis-Boeuf, 1939 ... ), l'ac-
cent étant porté sur des essais de comparaison entre les sédiments vaseux
qui constituent le littoral guinéen et ceux de la côte française ou sur la
mise en évidence de phénomènes de subsidence.
Les années 1950 voient les travaux s'intensifier au Sénégal, en
(1) V.J. Chapman and R.P. Johnston (1977) ; B. Rollet (1981) avec plus de
5500 références ; S.C. Snedaker (1974 et 1984) avec plus de 2000 réfé-
rences ...
(2) Document W.G. 60 - réunion S.C.O.R./UNESCO - Coastal II, Paris, janvier
1982 et B. Rollet (1981) dans son introduction - p. XVIII et XIX qui
remarque que ce n'est que ces trente dernières années que ces nouvelles
spécialités ont été véritablement développées.
(3) ... B. Barreira (1606) in G. Thilmans et al. (1972), J. Barbot (1732),
J.B. Béranger-Feraud (1874-1879), A. Marche (1882), P. Vigné (1888),
C. CANOT (1938) ...
1
25
Guinée Bissau avec J. dos S. Pinto (1950), J.E. Teixeira (1952), A. Guilcher
(1954), M.P. Crespo (1955) et en Sierra Léone avec J.C. Watts (1958). Diffé-
rents levés ont été effectués en outre,par le ministère portugais d'outre-
mer. Mais ce n'est que durant ces vingt dernières années, avec le regain
d'intérêt considérable qu'ont 'connu les mangroves, que les travaux se sont
très vite multipliés dans ce domaine. Cependant, il s'agit plus d'analyses
très spécialisées, localisées dans des régions bien précises, sur la Casa-
mance, le Saloum, la Gambie ou même la Sénégambie par exemple, que de synthè-
se intégrant l'étude de grands ensembles estuariens. Rares sont en effet les
travaux consacrés entièrement aux "Rivières du Sud" portant sur la connais-
sance de leurs mécanismes de mise en place et de fonctionnement et sur la
cartographie par photographies aériennes ou par imagerie satellitaire.
A. Guilcher a été le premier dans le domaine de la géographie physi-
que à tenter de pareilles synthèses englobant parfois de grands ensembles
littoraux; par exemple dans la sous-région de l'Afrique atlantique et à
différentes latitudes (1954a et b ; 1979). En ce qui concerne le domaine des
aménagements des "Rivières du Sud" et particulièrement ceux de la Basse Ca-
samance, l'ouvrage de P. pélissier (1966) sur le Sénégal fait autorité. Les
schémas que propose ce dernier demeurent les mêmes aujourd'hui et servent de
référence aux auteurs et équipes qui ont poursuivi leurs travaux dans ce do-
maine: C. Marius (1981, 1984), E.P.E.E.C. (1983) ... Les résultats des re-
cherches de L.R. Lafond (1967) sont à intégrer dans le cadre de ces vastes
synthèses sur les régions littorales et estuariennes. Elles consacrent une
part importante à la comparaison entre les différentes régions de la zone
intertropicale humide et étudient en particuli~r les.mangroves dé la Gufnée
aux alentours de Conakry (L.R. Lafond et F. Baltzer, 1971).
Dans le domaine septentrional, en l'occurrence sur le littoral séné-
galais, les premiers travaux ont été consacrés, dès la fin du XIXe siècle à
l'hydrologie des grands systèmes fluviaux et aux problèmes de leur naviga-
bilité (A. Coffinières de Nordeck, 1885 ; E. Noirot, 1892 .•. ). Plus tard,
nombre d'études ont été menées sur le Saloum et la Casamance par différents
auteurs dont A. Minot (1934), R. PeInard-Considère (1959), F. Brigaud (1961)
en plus de multiples rapports anonymes (1960, 1961) ... A partir de 1958, les
travaux consacrés à la botanique, à la pédologie, à la géomorphologie, à
l'hydrogéologie et aux problèmes d'aménagement viennent complèter ce tableau
avec J.G. Adam (1958, 1961, 1962, 1965), M. Emerit (1960), P. Michel (1960,
26
1969,1971), M. Plaud (1967) •.. Les pédologues de l'O.R.S.T.O.M.,J. Vieille-
fon (1967, 1969a,1969b,1971, 1973, 1975, 1977 •.• ) et C. Marius (1973, 1975,
1976, 1977, 1978, 1982 et 1984) complètent de leur coté les études du milieu
à partir des années 1967. Parallèlement, se développent des recherches ar-
chéologiques, notamment sur les "kjëkkenmëddinger" du Bas-Saloum et de la
Basse Casamance, menées par l'I.F.A.N., C. Descamps, G. Thilmans et al • •..
(1974, 1977, 1979 .•. ), et par certains pédologues, J. Vieillefon (1970), C.
Marius et al.«1976). Ce n'est que très récemment que des équipes pluridis-
ciplinaires, face à la complexité du milieu, ont élaboré des programmes de
recherche communs pour une meilleure connaissance des mécanismes qui régis-
sent ces domaines, en intégrant différentes approches et en tenant compte
des processus d'ordre géologique et géomorphologique, des réactions chimiques
et biologiques ainsi que des problèmes d'environnement et d'aménagement. A
ce sujet, les travaux de l'équipe de l'Institut de géologie de l'U.L.P. à
Strasbourg, avec le professeur J. Lucas et C. Marius doivent être tout par-
ticulièrement signalés pour l'importante contribution qu'ils ont récemment
apportée. Ces travaux ont débuté avec la campagne de carottages profonds au
Sénégal (Casamance, Saloum et Delta du Sénégal) et en Gambie dans le cadre
de l'A.T.P. "Mangroves et vasières" - C. Marius (1978). C'est ainsi que des
études ont été réalisées dans différentes spécialités : en minéralogie, en
géochimie des sédiments (Y. Kalck, 1978), dans l'étude des microstructures
de surface (D. Gouleau et al • •.• 1982), en sédimentologie (A. Pimmel, 1984),
en pédologie, géochimie et aménagement des mangroves (C. Marius, 1984) et en
géochimie de la matière organique (en cours de réalisation par C. Feller).
Par ailleurs, en collaboration avec l'institut de géologie, notamment avec
C. Marius, des études de géomorphologie sur le littoral de la Sierra Léone
et de télédétection sur la Guinée et le Gabon ont pu être réalisées : E. An-
thony (1982), N. Moreau (1981).
Les travaux de l'E.P.E.E.C. (1), constituée par J.P. Barusseau et
moi-même depuis 1981, sont à insérer dans le cadre de ces études sur les
Estuaires et Mangroves du Sénégal. En dehors de mes propres résultats obte-
nus depuis 1975 - voir bibliographie - l'E.P.E.E.C. a publié sous l'égide de
l'UNESCO - division des Sciences de la Mer - plusieurs séries de rapports
portant sur le domaine estuarien du Saloum / Diomboss / Bandiala. Il faut
inclure dans ces recherches, celles entreprises depuis 1979 par l'équipe
f
(1) Voir liste des sigles.
;
1
27
TECASEN du Département de géographie de l'Université de Dakar (1979, 1980,
1981), portant sur la cartographie par la télédétection des géosystèmes lit-
toraux sénégalais : d~ fleuve Sénégal jusqu'en Casamance avec notamment, en
1983, une participatioh de l'ensemble de l'équipe aux simulations SPOT dans
le Saloum. S'ajoute à ~ette liste~ l'important rapport dé mission préparé à
la demande de l'U.N.S.O. pa~ F. Blasco (1983) de l'Institut de la Carte In-
ternationale du Tapis végétal de Toulouse~ sur les mangroves du Saloum, de
la Gambie et de la Casamance ainsi que l'excellente thèse de doctorat de M.
SalI (1983) - 1ère et 3e parties. En définitive, le littoral sénégambien,
dans le domaine des estuaires et mangroves, a fait l'objet de travaux sUbstan-
tiels. On ne peut pas en dire de meme, dès que l'on franchit le Rio Cacheu.
Pour la Guinée Bissau, hormis les travaux portugais datant de la
période coloniale (Brigada de Estudos Hidraulicos, 1958 ~ Th. Monod, 1959
A.J.D.S. Teixeira, 1962 ; J.E. Teixeira" 1952 ; M.P. Crepo, 1955
J. Dos S.
Pinto, 1950 .•. ), les études récentes demeurent rares dans l'ensemble: Comis-
sariado de Estado de Agricultura e Pecuaria (1978) ~ C.R.A.D. (1980), I.J.
Bartolucci et M. C. Lepape (1984). De même, pour la République de Guinée où,
depuis les "Etudes Guinéennes li de R. Schnell (1950) et celle de J. Suret-
Canale (1971), les seuls travaux récents sur les mangroves sont ceux de A.
Kawalec (1977) et du SENASOL (Service National des Sols de Guinée).
En République de Gambie, des recherches intéressant la mangrove ont
été effectuées récemment: citons celles de P. Michel sur le littoral, de
C. Marius (1978 et 1984), de J. Monteillet et J.C. Plaziat (1979), de E.S.
Diop (1981) auxquelles il convient d'ajouter les rapports de Checchi, H.J.
Teas et R.J. Macwan (1982), ceux de l'O.M.V.G. avec P.A. Degeorges, I. Samba
(1982), de M. Lô (1984) et les travaux de l'University of Michigan (1984a et
b) qui a récemment développé un vaste programme d'étude sur l'impact des bar-
rages et le fonctionnement du fleuve Gambie.
Ces indications bibliographiques montrent une grande disparité quant
aux travaux entrepris ou en cours de réalisation dans ce vaste domaine des
"Rivières du Sud". Le littoral sénégambien concentre les trois quarts des
études alors que les côtes guinéennes, notamment pour les recherches récen-
tes, n'ont fait l'objet que de très peu de travaux. Dans la présente étude,
il est donc tenu compte de tous les résultats de recherches déjà obtenus
dans les "Rivières du Sud" y compris ceux acquis sur le plateau continental,
28
partie intégrante de notre domaine (R.L. MacMaster, A. Ashraf et aL., 1970,
1971 ; J.C. Dumon, J.M. Froidefond et aL . ... 1975,1977 ; F. Domain,1977 ... ).
APPROCHE METHOVOLOGIQ.UE
Après une sélection des zones d'étude par interprétation de photo-
graphies aériennes et d'imagerie satellitaire, l'effort a porté sur
- la collecte des données climatiques et hydrologiques du domaine
concerné ;
- l'établissement de stations fixes pour le suivi des mesures,
aussi bien en hydrologie qu'en hydrodynamique;
- l'exécution de sondages aussi profonds que possibles dans des
unités morphologiques similaires (séquences vasières / Tannes - cordons sa-
bleux - flèches sableuses •.. )~ afin de pouvoir procéder à leur comparaison
par l'analyse sédimentologique et retracer l'histoire de leur évolution au
cours du temps, d'où l'importance des datations au l4C ;
- la réalisation, en fonction de nos possibilités matérielles, de
profils bathymétriques (cas du Saloum, du Diomboss, du Bandiala et de la Ca-
samance) et de prélèvements concommitants afin d'expliquer la morphologie
mais aussi les différentes provinces sédimentologiques cCiTilpte tenu
de la dynamique fluviale des chenaux principaux. Cela était d'autant plus
indispensable qu'il fallait mettre en rapport les données hydrodynamiques et
bathymétriques pour obtenir de meilleures corrélations ;
- la mise en place de transects représentatifs, afin de caracté-
riser au mieux l'écologie des domaines étudiés;
- enfin la cartographie d'ensemble des différentes régions con-
cernées, par l'imagerie Landsat, par photographies aériennes et même à l'ai-
de de données de simulations SPOT (cas du Saloum). Divers documents d'assis-
tance tout à fait précieux ont été utilisés dans le même temps (documents
photographiques à différentes dates; cartéS topographiques, bathymétriques,
pédologiques, géologiques ... ) avec des missions ponctuelles de survols
aériens qui ont servi de moyens de contrôle-terrain très efficaces, chaque
fois que la possibilité m'était offerte: Saloum, Diomboss, Bandiala, Gambie,
Casamance.
29
La présente étude a nécessité de nombreuses missions sur le terrain
ainsi que des mesures et observations sept années durant - aussi bien en
saison sèche qu'en saison des pluies - dans les domaines des eaux, des sédi-
ments, de la flore et de la faune •
. Dans le domaine de6 ~édim~, les prélèvements d'échantillons ont
été effectués de manière systématique, du Saloum à la Guinée, suivant des
transects représentatifs dans des séquences aussi complètes que possible :
vasières/tannes et cordons quand ils existaient. Divers types de matériels
ont été utilisés à cet effet : pelle ~ vase, pelle pliante, tarière à hélice
mais particulièrement la tarière "russe" qui a permis d'atteindre des pro-
fondeurs notables (plus de 6 ml, notamment lorsque le substrat était argi-
leux. Par ailleurs, pour éviter des perturbations et garder dans certains
cas la continuité du sédiment, d'autres carottages ont été réalisés au moyen
de tubes plastiques "PVC" fermés par "peau d'orange" et enfoncés par battage
à la masse (cas de certains bancs sableux dans le Saloum). La nature des sé-
diments prélevés a été grossièrement décrite "in situ" (annexes), les cou-
leurs des sols systématiquement déterminées au Munsell Color Charts, les
mesures effectuées au décamètre ruban, les valeurs des pentes évaluées au
clinomètre, type sunto. Dans les chenaux, l'échantillonnage (1) a été réa-
lisé à bord d'une pirogue grâce à une benne à prélèvement gracieusement prê-
tée par le laboratoire de géologie de l'a.R.S.T.a.M. de Dakar-Hann : ce fut
notamment le cas dans le Saloum, le Diomboss, le Bandiala, la Gambie, le
Cacheu et le Geba alors qu'en Casamance fut utilisée à bord du "Cauri",la
benne du C.R.a.D.T. type "Smith Maclntyce". Tous les profils bathymétriques
résultent des enregistrements de l'échosondeur de la vedette "Cauri", type
"Sirnrad ED 162", c'est une méthode d'observation indirecte mais rapide et
pratique (Estuaires du Saloum / Diomboss / Bandiala et de la Casamance no-
tamment) .
• Dans le domaine d~ eaux, les mesures de courantométrie ont été mul-
tiples, longues et fastidieuses lorsqu'elles n'étaient pas réalisées au fil
de l'eau de manière à donner une vue synoptique de la répartition instanta-
née des vitesses. En effet, la plupart des observations ont été réalisées en
stations fixes intégrant autant que possible un flot et un jusant : ce qui
(1) Nos échantillonnages dans les estuaires sénégalais ont été souvent
réalisés à bord de la vedette le "Cauri" du C.R.a.D.T.
1
30
impliquait nécessairement une présence continue "in situ" d'au moins douze
heures avec des mesures de vitesses et de direction de courants à effectuer
toutes les dix ou quinze minutes lorsque l'on utilise un courantomètre
"braystoke" (voir résultats en Annexes). Cette étude hydrodynamique a néces-
sité en fait l'utilisation de trois types d'appareillages:
+ un courantomètre instantané "Braystoke" qui mesure la vitesse
et la direction des courants ;
+ un courantographe "Aanderaa" à enregistrement continu (vitesses
et directions des courants à une seule profondeur) ;
+ un "digital flowrneter", plus léger pour le maniement, avec com-
me inconvénient de ne pouvoir mesurer que les vitesses.
Sur place, la salinité a été estimée par un réfractomètre optique,
la température mesurée, la transparence effectuée par un disque de Secchi,
la turbidité évaluée soit par filtration "in situ" à bord des pirogues, soit
par des analyses ultérieures après prélèvements dans des flacons étanches.
Ces différents paramètres ont fait l'objet au cours de certaines de nos cam-
pagnes, de mesures "in situ" à partir d'une sonde multiparamètre, type Hori-
ba - par exemple en Casamance. A noter que les échantillons d'eau, pour des
mesures de contrôle, ont été prélevés grâce à des bouteilles à renversement
ou à des bouteilles Ottman à prélèvement horizontal.
Les analyses ont porté notamment
+ sur de nouvelles mesures de conductivité à une température cons-
tante de 25°C pour vérification. Les résultats ont toujours indiqué des va-
leurs très proches de celles obtenues sur le terrain par lecture directe au
réfractomètre, en particulier lorsque l'on prend la précaution de recalibrer
l'appareil sur le zéro après chaque mesure
+ sur des filtrations des matières en suspension avec des filtres
millipores (0,45 ~) pour des mesures de turbidité plus précises ;
+ sur la chimie des éléments majeurs, la silice et les sels dis-
sous (notamment pour certains échantillons préalablement sélectionnés).
En dehors des prélèvements de sédiments et d'eau, des échantillons
de faune marine et de flore ont pu être déterminés au département de biolo-
gie animale de la Faculté des Sciences et aux laboratoires de biologie marine
et végétale de l'I.F.A.N .. Des coupes et transects de végétation, opérés au
31
cours de nos sorties sur le terrain et respectant autant que possible la
topographie, ont pu être réalisés grâce aux différentes espèces collectées
et identifiées par l'I.r.A.N .• Les coefficients d'abondance-dominance et la
sociabilité des espèces ont été choisis pour une meilleure analyse quanti-
tative.
Toutes ces observations sur le terrain ont été complétées par des
analyses de laboratoire parfois très longues (cas des analyses microgranulo-
métriques). Sur ce plan, la contribution des laboratoires extérieurs a été
inestimable. Dans le domaine des sédiments, la teneur en eau de tous les
échantillons de même que leur pourcentage en Pélites/Arénites (avec une cou-
pure à 50 microns) ont été déterminés. Pour la teneur en eau, le sédiment a
été porté à l'étuve à 50°C pendant trois à quatre jours jusqu'à ce qu'il
soit sec ; elle a été calculée en %à partir de la formule suIvante
Poids du sédiment humide -Poids du sédiment sec
X 100.
poids du s~diment humide
Si dans les cordons sableux du Sud notamment, cette teneur se situe entre
25 et 60 %~ elle dépasse facilement 100 %dans les vases et autres horizons
argileux superficiels des vasières. Une formule analogue a été utilisée
pour obtenir l'indice arénitique ou pélitique des sédiments
:'
X 100.
ou P' = poids des arénites ou des pélites
P
= poids du sédiment brut.
D'autres mesures ont été réalisées notamment pour la détermination
du taux en matières organiques, effectuée soit après destruction par oxyda-
tion, soit après combustion des sédiments à 540°C pendant six heures dans
un four à mouffle avec un rapport
Poids du sédiment brut - Poids du sédiment sec
(ou traité à l'H202)
Poids du s~diment brut
La teneur en Ca C03 a été systématiquement mesurée sur tous les échantillons
à l'aide du calcimètre Bernard. Sa détermination suit la même règle que cel-
le utilisée pour les teneurs en eau et en matières organiques soit :
(n2 - nl) X 0,4
poids du s~diment brut
le résultat étant obtenu ~n % - n1 et n2 représentent respectivement les
premières et deuxièmes lectures en cm3 - 0,4 est une constante.
En dehors de ces divers indices, les analyses qui nous intéressaient
32
le plus dans le domaine des sédiments portent sur la granulométrie (sables
et argiles), puisque c'est elle qui enregistre le plus fidèlement les pro-
cessus de mise en place (mode de transport et de dépôt) et les remaniements
successifs qui permettent entre autres de diff€rencier
les types sédimentai-
res : ce sera la partie principale de notre étude. Pour la fraction totale
sableuse, la granulométrie a été réalisée à partir d'une colonrie tamisette
(18 tamis AFNOR) aux départements de géographie et de g€ologie
(Faculté des
Sciences et I.F.A.N.). Elle a été effectuée par tamisage à sec après lavage
sous l'eau et séparation des arénites et des pélites. Les résultats obtenus
ont permis la représentation graphique des courbes cumulatives sur du papier
semi-logarithmique à trois modules. L'utilisation de différents paramètres
granulométriques a permis de caractériser avec précision les types sédimen-
taires reconnus. Il s'agit entre autres, en dehors des indices arénitique
ou pélitique, de la valeur de la médiane, de l'indice de classement de Trask,
du coefficient d'asymétrie ou Skewness, de l'écart-type, de la composition
de l'assemblage granulométrique indiqué par la formule modale, du facteur
hydrodynamique ou des aptitudes au transport ..• L'utilisation de ces paramè-
tres, déjà mis en évidence par différents auteurs (1) repose sur la notation
phi (~) qui est le logarithme de base 2 du diamètre millimétrique du grain (~).
- ~ = log 2 ~. Le tableau de correspondance qui en découle est donc le sui-
vant :
maille
(en
2
1,6
1,25
1
0,8
0,63
0,50
0,40
nun)
phi
(~)
-1
-0,32
°
0,32
0,67
1,0
1,32
maille
0,315
0,25
0,2
0,16
0,125
0,1
(en
0,08
0,063
nun)
2,0
2 ,32,
2,64, 3, °
3,32
3,64,
4,00
Ainsi, il a été possible de caractériser les sédiments à partir des
valeurs des différents quartiles (QI, Md, Q3) et percentiles à l'échelle des
phi (~) et d'introduire des comparaisons aisées quant aux conditions dynami-
ques qui ont présidé à la mise en place des sédiments étudiés. Cette analyse
(1) Entre autres ... P.D. Trask (1932), W.C. Krumbein (1934, 1936), D.L.
lnman (1952), R.L. Folk & W.C. Ward (1957), R.L. Folk (1966), A. Vatan
(1967), J.C. Dumon (1977) ...
33
des sables a été complétée par la microgranulométrie ou granulométrie de la
fraction fine. Trois méthodes ont été parallèlement utilisées à titre de
comparaison: celle de la pipette Andreasen, celle de la densimétrie (Métho-
de Mériaux) et celle effectuée à partir du sédigraph ; l'application de la
loi de Stoekesqui exprime la vitesse-de cQut~ des partieule$ dans~un liquide
étant .. à la base de toutes, ees .méthodes avec la formule suivante (1) :
2
(dl - d2) 9r2
2
V =
-
ou constante de s'tockes (C) - V = Cr
9"
D
V = vitesse de chute des particules.
dl = densité des particules.
d2 = densité du liquide.
r = rayon de la particule supposée sphérique.
D = viscosité du liquide.
g = accélération de la pesanteur.
Nous n'insisterons pas sur la description des méthodes d'analyses
citées ci-dessus et qui ont déjà fait l'objet de discussions par de nombreux
auteurs dont L.R. Lafond. (1967); J.P. Blanck (1976), A. Riffault (1980),
F. Baltzer (1982) et A. Pimmel (1984) dans son remarquable travail de com-
paraison ... L'on peut cependant noter qu'à partir des trois techniques rete-
nues, seuls les résultats fournis "très rapidement" par le sédigraph sont
directement obtenus sous forme de courbes cumulatives en coordonnées semi-
logarithmiques. Pour la méthode de la pipette Andreasean comme pour celle de
la densimétrie (méthode de Mériaux), la construction des courbes s'impose à
partir des résultats obtenus.
INTERPRETATION VES COURBES
Elles sont de formes très différentes mais nous retrouvons les trois
principaux faciès et les principales interprétations proposés par A. Rivière
(1952)
+ le faciès granulométrique ~olique, la courbe canonique dessine
une parabole dont la concavité est tournée vers le haut. Les apports s'ef-
fectuent par un courant rapide avec un bon classement du matériel ; les
sédiments sont triés au cours du transport (type fluviatile ou analogue).
(1) In S. Meriaux (1954, 1957) &J.P. Blanck (1976).
La sédimentation se fait par excès de charge.
+ le faciès granulométrique tog~ue, la courbe canonique des-
.,
.
sine une droite. L'~v~lution par transport des sédiments est très pouss~e•.
Ce faciès résulte toujours d'un dépôt par excès de charge à la suite d'une
diminution de la compétence de l'agent de transport.
+ le faciès granulométriqu~ hypeJr.bo.tique ; la courbe canonique.des-
sine une hyperbole dont la concavité est tournée vers le bas. ce faci~s re-
fl~te une action de décantation, une diminution brusque de la compétence du
milieu de transport ou même ~ plus fréquemment, un effet de l' aban40n pro-·'
gressif au cours du transport des seuls élémen~s les plus grossiers.
Entre ces trois courbes extrêmes (fig. 3), tous les intermédiaires
demeurent possibles (ultraparabolique ~ infrahyperbolique .• ,. ) .
,. f'aclu ..YP.,boU.....
2- Fa• • '...r'-..q.
50
3. Focle. pen........
,.
o •
,
o!t ,
10
•
~ .... S
TItOIi DI~~IRrNTS ~Aclls DI DEP8TSDE SEDIMENTS
,
~NI.
De nombreux indices et paramètres (plus ou moins cC?mplexes, plus ou
moins adaptés au milieu étudié) ont été proposés par certains auteuros pour
mettre .en évidence la "signification hydrodynamique" des faciès granulomé-
triques observés qui sont, en fait, ra~ment conformes aux courbes théQt'i-
ques précédentes (A. Fimmel. 1984). Parmi ces auteurs: A. Rivière et al.
(1952, 1957, 1977), A. Rivière et S. Vernhet (1973), F. Baltzer (1982).
35
Plus précisément, J.P. 'Barusseau, dans une<ie ses puD1ications avec C. Jago'
(1979), de même que dan~ s~ thèse (1973), 'propose pour l'étude des pélites .
un indice ("indice d'intensi:té dynamique") en,considérant le déficit ou
l'excas relatif des 'particules fines par rapport aux éléments plus grossie~s
(indice utilisé par A. Riffault, 1980). Cet indice caractérise la courbure
du tracé représentatif de'la distribution des pé1ites. Il correspond à la
jonction de d~ux pOints représentant des diamètres donnés (40 l.IJD et 1 l.I1D sur
la figure LJ). On obtient ainsi les coo~données H et L, et ~'on peut œ1culer
leur rapport R (ce qùi révient à, cach-er la courbe dans un abaque) avant de
calculer leur flèche f. Le rapport flR rep~sente l'.indicé d'int~n,sité. dytÏà-
mique • ID - (J.P. BarUsseau, 197~)': il est positif lorsque la courPe cumu-
lative est convexe vers l'axe des abscisses, négatif daDs le cas contraire.
Les valeurs fortement positives de cet indice indiquent' un milieu de sédimen-
tation 00 l ' agitation est assez forte ; 'les valeurs sont faiblement pas!tives
~u D6satives lorsque le milieu est calme (J.C. Barusseau et, C. Jago, 1979).
,......- -----
.-..-.-_--
~-
- ....._-
•• MIL
1
t
10- '10
1
10
1
1
1
....
' ...4. DETE.....ATIO. DE L"INDICE D"I..TENSITl DYNAMIOUEIIO)
DA"S LE CAS D'UNE COURBE CONTINUE.
fTUPf ŒS MINERAUX ARGILEUX
La technique utilisée poUl' l'étude des minéraux argileux est la di;f-
fract0m6trie des Rayons X sur des ag:rég~ts ou sur une pâte orient6e (œtboC1es
mises en oeuvre à Strasb~urg, à Marseille et à l' ORSTOM à Dakar-Hann). Trois
lames ont été préparées à chaque fois ,'dans' les 'laboratoires de géologie de
J,
l
36
l'IFAN et de la faculté des Sciences, en vue des trois traitements habituels
lame normale (échantillon "brut"), lame traitée à l'éthylène glycol - lame
chauffée à 550°C pendant une heure (J.P. Eberhart et al., 1977). La détermi-
nation des minéraux argileux est effectuée par la position des raies sur le
diffractogramme. Les diagrammes de poudre totale ont permis une identifica-
tion des minéraux "en grains" : quartz, feldspath, calcite, pyrite .•• Cepen-
dant, l'interprétation des diagrammes et les estimations semi-quantitatives
ont toujours été réalisées dans les laboratoires de traitement, parfois avec
un
spécialistE :
M. Carn à Dakar-ou à Strasbourg et à Marseille.
MORPHOSCOPIE ET EXOSCOPIE VES QUAftTZ
L'état de surface et la forme des grains de quartz ont été observés
d'abord à la loupe binoculaire, ensuite au M.E.B. (1).
A la loupe, les observations ont porté sur les tamis modaux des
échantillons de sable avec cependant une sélection des tailles comprises
entre 300 et 700 ~m comme préconisée par A. Cailleux et J. Tricart (1965).
Les résultats des comptages ont été représentés sur des diagrammes en res-
pectant la proportionalité de chaque catégorie granulométrique.
Mais c'est surtout l'étude exoscopique réalisée au M.E.B. qui a per-
mis de préciser les données de la morphoscopie classique en fournissant des
éléments importants sur "l'histoire il des grains de sable. Les observations
ont porté plus spécialement sur les fractions fines « à 300 ~m) pour appré-
hender les actions chimiques, sur les fractions grossières (> à 500 ~m)
pour l'étude des actions mécaniques -(Le Ribault, 1977)- et, plus systémati-
quement, sur les arêtes, les surfaces planes at les dépressions des grains.
Pour l'étude des min~x lo~~, les séparations de la fraction
> 50 ~m ont été effectuées grâce à l'utilisation du bromoforme pour des
échantillons de 30 g environ et d'alcool technique pour les lavages. Une
fois les minéraux lourds recueillis dans des filtres, séchés à l'étuve puis
pesés, on a procédé à leur séparation en trois fractions. Une fraction fine
< 160 ~m - une fraction moyenne : entre 160 et 500 ~m - une fraction gros-
sière > 500 ~m. Cependant, les détermin~tions des différents assemblages
(1) Laboratoire de Microscopie Electronique à Balayage de la faculté des
Sciences - Université de Dakar-Fann.
37
minéralogiques ont été effectuées à Perpignan (au t.R.S.M.P.) et à Bordeaux
(IGBA).
Pour les échantillons de grès cuirassés qu'on trouve sur les bordu-
res du domaine étudié, c'est grâce à des lames minces confectionnées au la-
boratoire de pétrographie du département de géologie qu'il a été possible
d'étudier l'ensemble du cortège minéralogique. Afin de mieux préciser l'in-
terprétation, des observations au M.E.B. ont été réalisées sur certaines
fractions des mêmes échantillons (voir en annexes).
D'autres observations et des déterminations complémentaires ont pu
être effectuées à la faculté des sciences et à l'ORSTOM sur les macrofaune
et microfaune ainsi que sur les diatomées trouvées dans les sédiments. Dif-
férentes datations au 14C (1) ont été opérées sur les échantillons de ma-
crofaune (quand ils étaient suffisamment représentatifs en poids). Elles
sont venues compléter les âges déjà obtenus pour le secteur étudié •
.Parallèlement à teus ces travaux et analyses sur le terrain et en
laboratoire, l'utilisation des données de photographies aériennes, des do-
cuments cartographiques existants (anciens et récents) et de la télédétec-
tion, particulièrement efficiente dans ces milieux margino-littoraux, a
permis t'ét4b~~ement de quinze ptan~h~ ~og~phiqu~ portant sur l'en-
semble de la zone étudiée. Ces planches, qui ont nécessité de longues heures
d'intergrétation réparties sur plusieurs mois, ainsi que de nombreuses mis-
sions de reconnaissance et de contrôle sur le terrain, ont permis de délimi-
ter l'ensemble des unités sédimentologiques et géomorphologiques définies
au laboratoire et de procéder, par l'expression graphique et cartographique,
à une représentation spatiale plus conforme à la réalité. Différentes échel-
les taxonomiques ont été utilisées à cet effet : du 1/250 000 au 1/25 000
en passant par le 1/50 000 .
. L'un des résultats les plus importants de cette spatialisation a été
l'établissement, à partir de l'imagerie Landsat.
d'un modèle d'interpréta-
tiùn des milieux d'estuaires et de mangroves.
(1) Par le laboratoire de radiocarbone de l'I.F.A.N. - le Laboratoire de
Faibles radioactivités de GIF s/YVETTE et le Laboratoire National de
Recherches Physiques à Prétoria - Division des Isotopes Naturels.
38
Ce modèle, applicable à l'ensemble du domaine étudié, a permis de faire res-
sortir les caractéristiques les plus importantes de ces estuaires des "Ri-
vières du Sud".
C'est ainsi que, grâce à leur netteté et à leur bonne qualité de
. résolution, les images en infrarouge couleur et fausses couleurs composites
ont permis d'appréhender les détails les plus fins par l'analyse visuelle,
tout en levant des ambiguïtés de signatures spectrales qui persistaient sur
les images en noir et blanc classiques et même sur certains traitements
automatiques plus anciens (rapport Tecasen, 1979). Des exemples peuvent être
cités dans le domaine des sédiments (distinction des sables anciens et ré-
cents - des vasières et des tannes), des eaux (en fonction de leur degré de
turbidité; de la géométrie des chenaux à marée), de la végétation (en fonc-
tion de la gradation depuis les mangroves à Rhizophora raaemosa jusqu'aux
formations herbacées des tannes) et, d'une manière plus générale, dans le
domaine du fonctionnement des estuaires (dynamique actuelle des houles pré-
pondérantes, de la dérive et même des courants de flot et de jusant ... par-
ticulièrement bien suggérés par l'imagerie en infrarouge couleur des simu-
lations SPOT sur le Saloum). Ainsi, la cartographie détaillée des unités
g€omorphologiques
a permis de différencier du Nouakchottien à l'Actuel
les cordons sableux anciens post-nouakchottiens, les flèches sableuses sub-
actuelles, J.es tannes subactuels, les vasières à mangrove actuelles et les
bancs sableux actuels.
x
Toutes ces considérations, concernant nos méthodes de travail sur
le terrain et dans les laboratoires d'analyses et de cartographie, de même
que les problèmes qui se sont posés au fur et à mesure que nous avancions
dans notre étude, ont fortement inspiré te plan dé6~6 de ee ~vait axé
.6U1t. cinq gJumde6 paltt.ie6. Ces' cinq parties représentent la synthèse des ré-
sultats obtenus au cours de ces années de recherches, qui ont été pcnctuées
de plusieurs publications personnelles .
. La première partie est consacrée aux données physiques relatives au
climat et à leurs incidences dans le domaine hyd~ologique~L~intér~etcde-cette
étude réside dans l'évaluation du gradient climatique et hydrologique qui
sépare deux domaines extrêmes, mais apparemment similaires du point de vue
39
géomorphologique, et situés sur le même littoral. La région nord (estuaire
du Saloum) est bien caractérisée par son climat soudano-sahélien, où les
pluies sont faibles et irrégulières, avec une extrême réduction ou, le plus
souvent~ une absence quasi-totale d'apport en eau douce par les rivières et
les fleuves. La région sud, à l'inverse, présente une pluviométrie relati-
vement forte avec des débits hydrologiques importants (E.S. Diop, 1978 ;
E.S. Diop et al., 1983) .
. La deuxième partie étudie les facteurs hydrodynamiques en rapport
avec les données de l'océanographie côtière. Le régime hydrodynamique inter-
vient en effet pour une part essentielle dans le fonctionnement et dans la
dynamique actuelle des estuaires des "Rivières du Sud", notamment dans leurs
évolutions morphologiques et sédimentologiques. Sont successivement abordés,
en fonction de la latitude des systèmes estuariens étudiés, le rôle et l'im-
portance des courants de marée (durée et vitesse du flot et èu jusant) en
tenant compte notamment de leurs diverses conséquences sur l'écoulement;
l'origine possible des particules en suspension ou en charriage (origine
interne ou externe par rapport à l'estuaire lui-même) ; les phénomènes de
transport, qui illustrent bien la dynamique de ces types d'estuaires. A
l'évidence, une telle analyse, dans des milieux aussi différents que les
régions estuariennes nord et sud de cette partie de l'Afrique, apporte bien
des éléments de comparaison (E.S. Diop et al.
1982, 1983, 1984) .
j
. La troisième partie est axée sur l'étude du modelé, de la lithologie
et de la structure tectonique des domaines d'estuaires et de leur bassins-
versants adjacents, c'est-à-dire des régions des bordures. La compréhension
de ces trois éléments de base en plus des 'caractéristiques ,géomorphologiques,
permettra de procéder à une classification des systèmes estuariens. Dans ce
contexte, la notion de "contrôle structural" prend tout son sens, en parti-
culier dans les "Rivières du Sud" où la néotectonique joue un rôle singuliè
rement actif, surtout dans les régions littorales des deux GuinéèS~ Les sé
ries de coupes et les sondages collectés par le biais de plusieurs sociétés
géologiques et pétrolièrts, depuis Djifère au Saloum jusqu'à Forécariah à la
frontière de la République de Guinée et de la Sierra-Léone. sont munitieuse-
ment analysés. Un chapitre de transition consacré à la géomorphologie du
plateau continental complète cette étude de la zone estuarienne et des bas-
sins-versants adjacents, puisque ces trois ensembles sont continus dans
l'espace et le temps. L'hydrogéologie vient enfin préciser les rapports
40
entre les plans d'eau libres et les nappes d'eau douce dans les fqrmations
géolog~ques étudiées (E.S. Diop, 1979, 1983, 1984, 1985) •
• La quatriême partie compare entre elles les formes et formations in-
ventoriées dans les "Rivières du Sud", formes et formations dont la mise en
place dépend largement de l'évolution de ceS milieux durant le Quate~aire
Récent. On sait que les sédiments reflètent de manière assez fidèle les dif-
férentes étapes de l'évolution géomorphologique. L'étude sédimentologique
constitue, par conséquent, le thème central de cette partie. Elle permet
d'analyser la n~ture, l'abondance mais aussi les modalités des apports sé-
dimentaires, leurs conditions de distribution, de remobilisation et de dé-
pôt sous forme de différentes unités géomorphologiques et d'établir un
bilan sédimentaire d'autant plus précis qu'il couvre l'ensemble du domaine
d'investigation, et qu'il compare à chaque fois les résultats obtenus par
diverses méthodes. L'aspect géochimique de certaines séquences caractéris-
tiques complète parallèlement cette étude sédimentologique (E.S. DIOP, 1980
E.S. Diop et aL., 1983, 1984).
La cinquiême partie est subdivisée en deux chapitres principaux
- le premier analyse en détail les interrelations existant entre le
substrat pédologique et les formations végétales naturelles. L'étude du rap-
port entre facteurs écologiques, bioclimatiques et anthropiques permet de
mieux comprendre l'aménagement, les formes d'occupation de ces milieux par
les populations locales, la dégradation ou la déforestation de la mangrove.
On notera que la disparition de cette mangrove peut être perçue comme un
phénomène naturel ou comme un phénomène anthropique
+ phénomène natuAel, avec l'importance et l'incidence de la déser-
tification récente(on le verra avec l'analyse de l'évolution de la mangrove
depuis la partie méridionale de notre domaine d'étude jusqu'à sa limite sep-
tentrionale ) .
+ phénomène ~opique, avec, d'une part, l'utilisation tradi-
tionnelle de la mangrove comme domaine privilégié de certaines activités cul-
turales (riziculture, en particulier,des populations locales telles que les
Diola, Nalous, Baga ... ) et avec, d'autre part, l'utilisation moderne de ces
mêmes milieux par différents organismes d'intervention,étatiques ou non.
La complexité de ces problèmes de mise en valeur justifie, à notre
41
sens, le souci constant de mener dans cette cinquième partie une étude in-
tégrée des différents éléments du milieu naturel (E.S. Diop, 1985, 1986 ;
E.S. D~op et K.D. Leung Tack, 1985).
- le second chapitre est une synthèse de toutes les observations,
analyses et interprétations que nous avons pu effectuer tout au long de ce
travail au travers de l'expression cartographique (se basant sur l'étude de
la couverture photographique aérienne, des images de satellite, Landsat en
particulier •.. ). Dans un domaine aussi contrasté, avec des milieux estua-
riens et de mangroves aussi différents, une cartographie d'ensemble est une
donnée essentielle pour appréhender toutes les formes et formations étudiées.
A cet égard, plusieurs aspects de la cartographie sont abordés, non seule-
ment pour illustrer les différents chapitres de cette thèse, mais aussi
pour servir de modèle à une étude typologique systématique des "Rivières du
Sud" (voir planches cartographiques) :
+ a.6pect .6tatique (formes et formation en place).
+ a.6pect dynamique et cin~matique (distribution et évolution spa-
tiale des particules fines en suspension et des turbidités littorales dans
les zones estuariennes, en relation avec la dynamique des marées entre au-
tres ••. ) .
+ a.6pect c:Uaclvtoni.que (évolution des formes et formations en pla-
ce analysées à partir des images de satellite, de dates et de saisons diffé-
rentes) (E.S. Diop, 1979, 1980, 1981, 1984 ; E.S. Diop et aZ., 1978, 1979,
1982).
La part importante des documents d'assistance qui ont été utilisés
pour cette cartographie mérite d'être soulignée: cartes marines et bathy-
métriques, cartes topographiques, cartes pédologiques, géologiques .•. ainsi
que les diverses prises de vue par survols aériens et autres photographies
obliques.
PREMIERE PARTIE
LES DONNEES CLIMATIQUES ET LEURS INCIDENCES
SUR L'HYDROLOGIE
42
. i
A - LES DONNEES CLIMATIQUES DES IIRIVIERES DU SUDIl
Les différentes observations effectuées ont pour but de préciser les
caractères du climat actuel de la région cotière et leurs incidences sur le
double plan de la morphogenèse des marais à mangroves des "Rivières du Sud"
- régions des bordures comprises - et de l'hydrologie locale.
Régimes des vents, températures mais surtout précipitations consti-
tuent les éléments les plus déterminants du climat de ce domaine. C'est à
travers le réseau de stations synoptiques, climatiques et de postes pluvio-
métriques qui couvrent de façon assez homogène la région cotière (de Djifère
à Forécariah) que se feront ces observations et analyses dans une optique
comparative (fig. 8).
1. LES MECANISMES GENERAUX
Considérées d'un point de vue climatique, les "Rivières du Sud",
objet de cette étude, appartiennent au domaine libéro-guinéen (M. Leroux,
1983) prolongé au nord par le domaine de la Basse Casamance et le domaine
"Saloumien" (P. Moral, 1966). La région se caractérise par deux saisons net-
tement tranchées dues à l'alternance de circulation des alizés et de la
mousson: Wle saison sèche de novembre/décembre au sud à mai/juin au nord
et une saison des pluies, de juin/juillet au nord à octobre/novembre au sud.
Trois parties peuvent être distinguées dans cette région, en fonction
de la réalité des données climatiques :
- Une ~e No~d, englobant le Bas Saloum et la Basse Gambie, à ré-
gime pluviométrique unimodal et dont la tonalité hygrométrique est moyenne
sur le littoral -(supérieure à 50%)- sèche à faiblement humide à l'intérieur
-(inférieure ou égale à 50 %)- le rapport entre les extrêmes étant inférieur
ou égal à 2. Les températures sont en général modérées - supérieures ou éga-
les à 25°C - avec un régime bimodal et Wle amplitude annuelle supérieure à
10°C.
- Une partie centrale, qui va du nM'd de l'estuaire de la Basse
Casamance jusqu'au sud de la Guinée Bissau (Archipels des Bi~os:~ inclus),
43 .
avec une humidité plus prononcée, supérieure ou égale à 60/70 % (le rapport
entre les extrêmes étant inférieur à 2). Les températures varient très peu
par rapport à la partie nord et leur amplitude est inférieure à lOOC.
- Une ~e Sud, avec l'ensemble République de Guinée, Sierra Leone,
Libéria, marquée par sa très forte humidité, supérieure à 70/80 % (le rap-
port entre les extrêmes étant inférieur à 1,1). Les températures sont rela-
tivement élevées - supérieures ou égales à 25°C avec une amplitude annuei~
inférieure à SOC.
D'une manière générale, ces principaux traits et variations climati-
ques sont engendrés par la circulation atmosphérique. Quatre éléments fon-
damentaux conditionnent les déplacements et modifications des centres d'ac-
tion et masses d'air, expliquant ainsi l'alternance des circulations d'ali-
zés et de mousson; ce sont l'anticyclone des Açores, l'anticyclone de
Sainte Hélène, la dépression thermique continentale maghrébine et le front
de discontinuité (F.I.T. ou Front Intertropical) qui devient Z.I.C. (Zone
Intertropicale de Convergence) sur l'océan (fig. 5).
1.1. Durant la saison sèche, l'ensemble du domaine libéro-guinéen;
(M. Leroux, 1983) -régions basse Casamançaise et Saloumienne comprises- est
soumis à l'influence des alizés boréaux : alizés marititne$" ou continentaux
de direction nord à nord-nord-ouest dans la région de Kaolack/Banjul/Ziguin-
chor ; nord-ouest à ouest plus au sud, dans la région de Boffa/Conakry/
Forécariah. L'élément moteur est l'anticyclone des Açores. En fait, la pres-
que totalité des flux qui balaient la région (alizés de direction NNW à wou
de direction NE à E : harmattan) sont dus à ce centre d'action, renforcé
par la cellule thermique continentale du Maghreb (fig. 5). La durée d'in-
fluence de ces flux varie du nord au sud : de neuf mois dans la région du
nas Saloum à cinq et même quatre mois sur le littoral guinéo-libérien, avec
des flux d'harmattan nettement plus marqués dans le Saloum qu'en Guinée où
le Fouta Djallon et la Dorsale guinéenne constituent déjà un écran relatif
en diminuant très fortement leur influence sur la région cotière : "l'har-
mattan dessèchant ne se fait pas sentir en Guinée maritime et l'humidité
atmosphérique reste très élevée même en saison sèche •.. " (J.S. Canale 1971,
p. 44)
1.2. En saison des pluies, en revanche, les flux sont d'origine méri-
dionale avec, comme principal centre d'action, l'anticyclone de Sainte
44
Hélène. Initialement, ce sont des alizés, mais ils sont déviés après leur
passage à l'Equateur (S-SSW à W) et deviennent des flux de mousson très ins-
tables (fig. 5). La totalité de la région se trouve alors dans le domaine de
la mousson atlantique qui est responsable de l'ensemble des pluies de la ré-
gion. Août est, d'une manière générale, le mois du maximum pluviométrique;
mais il arrive que ce maximum soit avancé au mois de juillet dans le sud de
la région, en particulier sur la côte guinéenne face aux vents du sud-ouest,
zone qui subit la première,l'influence de ces pluies.
Comme pour le cas des alizés, la durée d'influence des vents de
mousson, liée à la migration progressive du F.I.T. (1), varie du nord au
sud : 9 mois à la frontière Guinéo-Sierra léonaise - 7 mois en République
de Guinée - 6 mois en Guinée Bissau et au sud de la Basse Casamance - 3 mois
dans le Bas Saloum et la Basse Gambie. La dépression thermique continentale
du Sahara est responsable de la migration du F.I.T. et joue ainsi un rôle
essentiel dans les mécanismes de la circulation atmosphérique en Afrique de
l'ouest.
Il importe cependant, pour compléter cette étude, de tenir compte
de deux éléments essentiels
• L'influence de la ~4e océanique qui introduit des nuances, d'une
part, dans le domaine des températures de l'air et de la pression atmosphé-
rique de surface, d'où son influence notable sur les phénomènes locaux de
brises de terre et de mer; leur intensité étant fonction des gradients de
températures entre l'océan et le continent, et, d'autre part, dans le domai-
ne de l'humidité atmosphérique et des précipitations.
le 6acteu4 o4og~phique et son influence sur la température, la
direction des vents, les précipitations ... L'exemple du Fouta Djallon et de
la dorsale guinéenne est éloquent à cet égar-:l : "l'isohyète 2 000 mm s'étire
du sud du Sénégal à l'ouest de la Côte d'Ivoire ... et des quantités d'eau
considérables retournent à l'océan par le relais des fleuves côtiers .•. "
(M. Leroux, 1983). Un autre exemple est constitué toujours par cette même
dorsale guinéenne et le Fouta Djallon,qui en saison sèche ,sont franchis par
l'harmattan, dont l'action ne peut être que mineure étant donné la faible
vitesse du flux et le fait que le piedmont occidental est envahi par l'alizé
(1) Front intertropical
surface de contact entre les masses d'air issues
du nord et du sud.
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46
maritime. Alors qu'en saison des pluies s il semble que les hauts plateaux
guinéens contribuent à accélérer la remontée de la trace au sol du F.I.T.
sur la partie ouest de l'Afrique occidentale (M. Leroux s 1983 s p. 122 et
suivantes) .
2. LE REGIME DES VENTS
Plusieurs stations s dont cinq principales s illustrent de manière
significative le régime des vents dans le domaine des "Rivières du Sud", Il
s'agit des stations de KaolacK s de Ziguinchor s de Bissau s de Conakry -pour
lesquelles des anémogrammes ont été établis (1) (fig. 6 et 7 )- et de Banjull
Yundum et Georgetown (voir tabl. 1 et 2).
L'analyse des données anérnométriques combinée à l'étude du schéma de
la migration du F.I.T. (fig.
5) indique que la fréquence et lê direction
des vents sont liées à l'alternance saisonnière dans les "Rivières du Sud".
2.1. En saison sèches la direction la plus fréquente est celle des flux
provenant du nord et de l'est - ENE/NE à NNW- (fig. 6 et 7
et tabl. 1 et 2).
Ces alizés sont de nature différentes même si leur origine est la mêmespuis-
que tous sont issus de la ceinture des Hautes Pressions tropicales.
2.1.1. Tantôt s il s'agit d'un alizé ~es originaire de l'anti-
cyclone des Açores s qui balaie l'ensemble de la région. Il est frais et hu-
mides à cause de son trajet maritimes mais demeure stable (pas de pluie).
De direction dominante nord à nord-nord-ouest de KaolaCK à Bissau - nord-
nord-ouest à nord-ouest de Bissau à Conakrys sa vitesse moyennes plus faible
au nord {entre 2 et 3 mis de KaolaCK à Ziguinchor avec des maxima qui dépas-
sent rarement 4 m/s)s s'accroit vers le sud (3 s5 à 4 mis à Bissau; plus de
5 mis à Conakry avec des maxima de 10 mis). Le pourcentage des calmes - vents
de vitesse inférieure à 0s5 mis reste cependant plus faible en saison des
pluies qu'en saison sèches à l'instar des stations de Yundum et de George-
town (table 1 et 2),
2.1.2. Tantôt s c'est l'~n qui prédomine sur une bonne partie
du secteur étudié {du Saloum à la Guinée Bissau en particulier dans les
(1) Les périodes 1960/70 et 1971/82 ont été utilisées à titre de comparaison.
fig. 6 AJDOSUIMES FlEQUENCE ET DIlECTIONS DES vms AU SOL
blIU(I
(1910 -1970)
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(1960-1970)
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(1960-1,70)
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(19&0-1910)
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Tableau 1. - Résumé des observations de vitesses et de directions
de vent
- Station de Yundum (1970 - 1979)
Observations de vitesses de vents
Vitesse
Vitesse
Mois
Vitesse en mis
Direction des vents en pourcentage
moyenne
maximum
en mis
en mis
0
0,5/1,5
2,0/2,5
3,0/3,5
>4,0
calme
NE
E
SE
S
SW
N
NW
N
Janvier
2,7
2,5
23
68
9
0
0
23
22
18
5
0
0
1
13
18
Février
3,1
2,5
18
69
13
0
0
18
21
11
4
0
0
3
21
22
Mars
3,6
2,5
12
69
19
0
0
12
17
6
3
0
1
5
29
27
-
Avril
3,6
2,5
10
70
20
0
0
10
8
3
1
0
4
9
38
27
+:"
(X)
Mai
3,3
2,5
11
72
17
0
0
11
4
1
1
1
4
18
46
14
Juin
3,15
3,0
18
67
15
0
0
18
1
1
1
3
8
31
31
6
Juillet
2,6
3,0
28
60
12
0
0
28
2
2
3
4
9
24
24
4
Août
2,45
3,0
33
59
6
0
0
33
2
3
5
7
13
20
26
3
Septembre
1,8
3,0
40
55
5
0
0
40
3
3
6
6
8
13
15
6
Octobre.
1,45
3,0
49
49
2
0
0
49
4
2
3
2
5
12
16
7
Novembre
1,55
2,0
46
52
2
0
0
46
11
9
4
0
1
5
12
12
Décembre
2,35
2,0
27
67
6
0
0
27
23
14
6
0
0
1
12
17
Sources
Service Hydrométéorologique de Banjul - Gambie.
Tableau 2.- Résumé des observations de vitesses et de directions de vent
Station de Georgetown
(1976 - 1983)
Observations de vitesses de vents
Mois
Vitesse
Vitesse
Direction des vents en pourcentage
Vitesse en mis
moyenne
maximum
en mis
en mis
0
0,5/1,5
2,0/2,5
3,0/3,5
>4,0
calme
NE
E
SE
S
SW
W
NW
N
Janvier
2,15
2,0
18
77
5
0
0
18
14
15
15
10
6
3
6
13
Février
1,85
2,0
11
86
3
0
0
11
17
16
12
5
5
6
16
12
Mars
2,0
2,0
07
90
3
0
0
7
14
11
10
11
7
5
13
21
+=
l.O
Avril
2,0
2,0
5
92
3
0
0
5
9
7
11
6
9
18
23
12
Mai
1,95
2,0
4
90
6
0
0
4
8
7
11
8
15
13
24
16
Juin
2,45
2,0
5
87
8
0
0
5
6
5
13
11
22
17
15
6
Juillet
1,95
4,0
6
89
5
0
0
6
7
5
16
12
20
16
13
5
Août
1,80
2,0
9
89
2
0
0
9
5
5
16
12
24
11
12
6
Septembre
1,75
3,0
13
86
1
0
0
13
4
8
18
11
15
12
13
6
Octobre
3,85
2,0
19
81
0
0
0
19
5
5
12
10
16
9
17
7
Novembre
1,70
2,0
23
77
0
0
0
23
8
9
16
7
12
6
14
5
Décembre
1,90
2,0
23
75
2
0
0
23
14
9
15
6
10
4
13
6
Sources
Service Hydrométéorologique de Banjul (Gambie).
fit. 7 - AIfM06IWES FIEQUEIICE ET DilECTIONS DES VENTS AU SOL
....
(1911-1982 )
14'08' Lat N
AVIl
AOUT
(1971-1982)
12- 35' Lot N
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(1911-1980 )
1,· 51'Lat N
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1971-1982
09-30'Lat N
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51
régions des bordures). Il s'agit d'un alizé continental issu de la face
orientale de l'anticyclone maghrébin, sec et chargé de fines poussières. Il
est instable mais n'apporte pas de pluie du fait de la siccité de l'air.
L'origine des poussières atmosphériques qui envahissent la partie septen-
trionale des "Rivières du Sud" durant une bonne partie de la saison sèche
est directement liée à la circulation de ces vents d'alizés continentaux. La
direction de cet harmattan reste constante -NE à ENE et E- avec une tendance
E plus nette dans les stations septentrionales (Kaolack, Georgetown, Ziguin-
chor) parallèlement à des vitesses relativement plus marquées par rapport
au reste de la saison (jusqu'à 3/3,5 rn/s, tabl. 1-2). Les stations plus mé-
ridionales (Boffa, Conakry, Forécariah) sont cependant nettement moins con-
cernées par ce flux d'harmattan à cause de leur éloignement et de la présen-
ce des reliefs du Fouta Djallon (pourcentage des observations inférieur à
11 %sur la côte entre janvier et avril) .
.2.2. Dès les mois d'avril/mai se manifeste la saison des pluies dans
les stations méridionales des "Rivières du Sud", alors que le début de cette
saison est plus tardif dans les stations septentrionales. La prédominance
des vents d'ouest, sud-ouest à sud-sud-ouest est alors nette (fig. 6 et 7)
l'ensemble de la région est progressivement couverte par la mousson (août
étant le mois de remontée maximum du F.I.T.). La proportion des calmes, net-
tement plus marquée durant cette période, corrobore
la faiblesse des vites-
ses enregistrées -entre 0,9 et 2 mis au nord; 4 et 6 mis au sud-. Cependant,
des coups de vent et pointes de vitesse sont enregistrés durant cette saison
dans les stations au sud de Bissau où de fortes perturbations se manifestent.
Deux gradients de vitesse des vents semblent donc prédominer
dans cette région cotière des "Rivières du Sud"
- Un gradient nord-sud avec des vitesses moyennes de l'ordre de 3 à
5 mis ou plus de la station de Kaolack à celle de Conakry.
- Un gradient est-ouest, des bordures de l'estuaire à la côte. Si ce
dernier gradient s'explique par la nature plus forte des flux dans les ré-
gions littorales qu'à l'intérieur du continent (P. Michel, 1973), le gra-
dient nord-sud indique que, localement dans le sud, les perturbations sont
bien plus importantes qu'au nord, avec des maxima enregistrés qui dépassent
parfois 10 à 12 rn/s,notamment en saison des pluies comme c'est le cas à
Conakry.
52
Par ailleurs, deux phénomènes, de par leur ampleur particulièrement
notable dans les mécanismes des vents méritent aussi d'être mentionnés ; il
s'agit
+ des lithométéores qui se manifestent plus rarement dans les régions
méridionales des "Rivières du Sud", mais qui se sont exacerbés ces dix der--
nières années dans la région située au nord de la Guinée Bissau. Ces vents
apparaissent par leur durée et leur force comme l'un des éléments essentiels
de l'aridité, réduisant fréquemment la visibilité et entraînant en outre un
placage substantiel du matériel éolien sur les unités géomorphologiques en
place (1). Leu'I'~efficaci:té-norphogénétlque est d! autant"plnsc...~nde--que les dia-
mètres des particules soulevées sont de l'ordre de 0,062 à 0,048 mm - A.A.
Diallo (1983).
+ des phénomènes de brises de terre et de mer déjà mentionnés. Si la
brise de terre, qui souffle la nuit, contribue à rendre plus efficace les
directions des vents variant du nord à l'est-nord-est notamment en saison
sèche (Guinée Bissau et stations plus septentrionales), la brise de mer,
elle, intervient dans l'alternance et le renforcement des vents de mousson,
plus particulièrement au sud de la côte sénégambienne; ce qui met l'accent
sur la prépondérance de la direction SSW, Wet NW. C'est surtout en fin
d'après-midi que ce type de brise diurne s'intensifie mais elle disparait
en général aussi vite qu'elle s'est formée (M. Leroux, 1983).
L'une des premières conséquences est que le rôle morphogénétique des
vents, malgré la faiblesse relative des vitesses enregistrées, semble être
plus important en saison sèche dans le nord des "Rivières du Sud" où le dé-
ficit pluviométrique est nettement plus accentué. Les effets de déflation
éolienne qui en résultent, sont d'autant plus notables que la saison s'y
prête : le couvert végétal est desséché, pratiquement inexistant sur les
bordures des estuaires, le sol est d~nudé ; l'humidité de l'air et du sol
étant au minimum. En ce sens, la recrudescence des phénomènes éoliens, qui
participe dans le nord à la mise en place et à l'évolution de certaines
formes de saison sèche (lunettes et "pseudolunettes") introduit déjà une
opposition entre deux grandes régions dans la mesure où ces formations ac-
tuelles à subactuelles n'ont pas été identifiées dans les régions au sud de
Bissau.
(1) Dépôt éolien de quelques mm.
53
Ces phénomènes éoliens se manifestent non seulement par un enlève-
ment des matériaux fins des horizons superficiels mais aussi par une accu-
mulation de ces particules fines dans les couches de sédiments superficiels
(tannes nus, remaniement éolien des cordons sableux dénudés .•. ). Ils ont été
bien mis en évidence dans le Saloum et traduisent une péjoration des condi-
tions climatiques qui n'a cessé de s'accentuer au cours de ces quinze der-
nières années.
Une autre conséquence particulièrement nette de l'efficacité morpho-
génétique des vents, notamment par ses effets mécaniques au niveau de la
végétation. apparait dans les mangroves très dégradées de la bordure nord
des "Rivières du Sud" ; par exemple à l'ouest de Foundiougne, les effets du
vent se traduisent par des lésions cellulaires très prononcées dans les tis-
sus des plantes et une déchirure macroscopique des feuilles de palétuviers,
d'autant plus marquées que le taux de salinité dans la région. atteint des
proportions considérables - Rapport EPEEC (déc. 1982).
3. LES PRECIPITATIONS
La circulation des différents flux étudiés, en particulier la péné-
tration des vents de mousson provenant du sud·sud-ouest en rapport avec la
progression vers le nord du F.I.T., commande le régime des précipitations
dans la région des "Rivières du Sud" (répartition et dynamique). La concen-
tration quasi-totale des précipitations entre mai et novembre laisse entre-
voir trois grandes zones de répartition avec une durée de la mousson qui
diminue du sud (domaine libéro-guinéen) au nord (région du Bas-Saloum) (1)
(voir chapitre 1). La pluviométrie revêt trois formes principales: des
orages isolés, des lignes de grains et des pluies continues. D'après les
moyennes calculées pour la période 1951/1980 (M. Leroux, 1983) ce domaine
des "Rivières du Sud" s'inscrit entre les isohyètes 3 500 à 4 000 mm (litto-
ral de Conakry) et 600 mm au nord de Kaolack. Ces données, recueillies dans
les différentes stations qui s'échelonnent depuis Conakry jusqu'à Kaolack
(stations synoptiques, climatiques et pluviométriques), permettent d'étudier
----------
(1) En effet, la durée de la mousson qui dépasse sept mois sur le littoral
libéro-guinéen devient inférieure à trois mois dans le Bas Saloum,
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(Sources.: taprts M. LEROUX Allas It Ql~ •• l' Afri,... Troplàll. 1911
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, . pIvMn6tri....
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54
avec plus de précision les précipitations moyennes et leur grande variabili-
té, leur distribution mensuelle et journalière, leur intensité et irrégula-
rité interannuelle, mettant ainsi en évidence la péjoration climatique qui
a affecté la région durant ces deux dernières décennies.
3.1. les précipitations moyennes mensuelles et leur distribution journalière
Le facteur répartition des pluies constitue une donnée importante.
Selon A. Cornet (1976) : "En écologie ou en agronomie, la répartition des
pluies revêt un caractère essentiel car elle permet de connaître la période
humide et partant, la durée de la saison favorable à la croissance des végé-
taux". Des résultats comparables, en ce qui concerne la répartition par mois
et le nombre de jours de pluie calculés en pourcentage, apparaissent dans
les tableaux établis pour les stations de la région (tabl.
3). Plus de 80 %
des pluies se concentrent entre juillet et septembre dans les stations du
nord -comme à Kaolack (tabl. 3), entre juillet et octobre dans les stations
plus au sud- comme à Forécariah.
En plus de l'inégalité des précipitations moyennes mensuelles des
stations étudiées (fig. 8 et tabl.3 et 4), un contraste très net est mis en
évidence quant aux totaux annuels entre les stations septen~rionales et mé-
ridionales (fig. 8). Il apparait clairement que le climat -la pluviométrie
en particulier- varie de manière considérable avec la latitude. Pour douze
stations concernées, le tableau 4 montre des différences de pluviométrie
énormes entre les stations extrêmes nord et sud. Les rapports des normales
calculés sur 30 ans entre les stations synoptiques et pluviométriques de
Conakry et Forécariah d'une part, de Kaolack et Foundiougne d'autre part
donnent des résultats supérieurs à 4,8 dans l'un des cas, 5,7 dans l'autre
cas indiquant des totaux annuels substantiels dans les premières stations,
au sud et une pluviométrie très faible qui ne cesse de diminuer dans le
nord. L'étude des régimes pluviométriques comparés de la région est assez
éloquente à cet égard (fig. 9).
A une concentration des précipitations sur quelques mois (-de mai à
octobre à Conakry, Forécariah- de juin à octobre à Catio, Bolama, Bissau,
Oussouye- de juin à septembre à Banjul, Georgetown, Kaolack .•• ), s'ajoute
une importance relative de la pluviosité en fonction des mois dans tout le
domaine concerné. Le mois d'août est toujours le mois le plus pluvieux
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09- 30' Lat. N.
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Tableau 3.- Répartition moyenne mensuelle des pluies en %
Paramètres
Mx
= Moyenne - E.T. = Ecart-type - ~ = Pourcentage calculé par rapport à la
Normale.
Normale/ou
Moyenne pour
Paramètres
Stations
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Sept.
Oct.
Nov.
Déc.
la période
calculés
considérée
.
Mx en mm
-
-
50,8
133,3
242,6
168,9
50,2
-
-
KAOLACK
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
36,7
76,9
113,3
71,0
50,5
-
14c 08' Lat. N.
659,2 mm
-
S en %
-
-
7,7
20,2
36,8
25,6
7,6
-
-
Mx en mm
-
-
43,8
138,9
267,4
201,4
45,2
-
-
U1
(JI
• FOUNDIOUGNE
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
38,8
85,9
101,0
99,5
39,9
-
-
14° 07' Lat. N.
681,4 mm
S en %
-
-
6,4
20,4
38,2
28,5
6,6
-
-
Mx en mm
-
-
92,9
192,2
260,3
210,6
80,1
-
-
GEORGETOWN
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
60,2
62,6.
114,5
92,2
70,9
-
-
13°32' Lat. N.
854,2 mm
S en %
-
-
10,9
22,5
30,5
24,7
9,4
-
-
Mx en mm
-
-
58,5
230,7
376,9
240,6
83,9
BANJUL
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
44,2
95,2
170,6
104,9
76,2
-
-
13°27' Lat. N.
1000,8 mm
S en %
-
-
5,8
23,1
37,7
24,0
8,4
-
-
Mx en mm
-
-
69,9
300,7
462,7
295,9
86,4
-
-
·DIOULOULOU
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
59,9
126,1
159,5
135,1
54,5
-
-
13°02' Lat. N.
1227,2 mm
S en %
-
-
5,7
24,5
37,7
24,1
7,0
-
-
Mx en mm
-
-
105,5
299,2
412,2
284,4
99,9
-
-
·BIGNONA
1954 / 1983
E.T en mm
-
-
64,7
113,4
187,8
118,9
69,9
-
-
12°50' Lat. N.
1221,7 mm
S en %
-
-
8,6
24,5
33,7
23,3
8,2
-
-
Mx en mm
-
5,5
115,2
321,1
456,1
323,6
116,3
7,7
-
ZIGUINCHOR
1954 / 1983
E.T en mm
-
7,8
71,4
109,4
166,2
109,2
76,5
14,4
-
12°35' Lat N.
1348,1 mm
S en %
-
0,4
8,5
23,8
33,8
24,0
8,6
0,6
-
(Jl
' !
Mx en mm
-
4,9
97,3
371,8
458,7
322,8
117,1
8,9
1,5
OUSSOUYE
1954 / 1983
E.T en mm
-
7,4
69,0
151,5
146,1
119,9
73,3
17 ,2
3,6
12°30' Lat. N.
1377,6 mm
S en %
-
0,4
7,1
26,9
33,3
23,4
8,5
0,6
0,1
Mx en mm
-
30,4
161,1
317,4
412,2
337,9
165,9
22,7
-
BAFATA
1954 / 1983
LT en mm
-
26,9
84,4
98,9
137,9
93,2
72,6
31,1
-
12°10' Lat. N.
1452,4 mm
S en %
-
2,1
11,1
21,8
28,4
23,3
11,4
1,5
-
Mx en mm
-
23,9
154,5
438,7
592,9
389,6
175,4
28,4
1,09
BISSAU
1954 / 1983
E.r en mm
-
24,4
64,9
166,5
157,9
127,6
82,4
41,3
5,04
11°51' Lat. N.
1807,7 mm
S en %
-
1,3
8,5
24,0
32,8
21,5
9,7
1,6
0,1
-
r - - - '
Mx en nnn
-
30,5
217,7
591+,8
727,6
1+18,1
197,7
31+,8
-
BOLAMA
1951+ / 1983
E.T en mm
-
30,7
107,2
208,2
201,8
107,0 . 113,2
49,2
-
11°35' Lat. N.
2211,6 mm
S en %
-
1,3
9,7
26,8
32,8
18,8
8,8
1,5
-
Mx en mm
-
41,0
230,6
547,1+
680,9
1+51+,8
221,6
39,2
-
·BEDANDA
1955 / 1981
E.T en mm
-
28,8
72,9
166,8
21+5,2
167,4
108,6
44,7
-
(Région de Catio)
2221,8 mm
11e 17' Lat. N.
S en %
-
1,8
10,1+
21+,6
30,6
20,4
9,9
1,8
-
Mx en mm
-
101,8
254,1
499,9
623,8
484,6
315,4
68,9
-
"BOKE
1961 / 1983
E.T en mm
-
52,6
81+,4
111+,0
199,6
94,2
119,7
60,3
-
10°48' Lat. N.
2358,5 mm
S en %
-
4,3
10,8
21,2
26,1+
20,5
13,4
2,9
-
(J1
<D
Mx en mm
46,3
192,2
21+6,6
363,5
473,4
364,7
230,0
44,7
-
·KINDIA
1961 / 1980
E.T en mm
1+1+,6
72,3
58,3
70,3
81,5
99,5
68,5
33,6
-
1(°03' Lat. N.
1989,3 mm
S en %
2,3
9,7
12,4
18,3
23,8
18,3
11,5
2,2
-
Mx en mm
27,0
11+2,9
419,5
1173,9
1136,1
626,5
302,6
79,5
-
lf'CONAl<RY
..'
1961 / 1983
E.T en mm
27,2
67,0
131,1
255,6
313,0
189,2
115,1+
50,1+
-
9°34' Lat. N.
3911+,2 tnm
S en %
0,7
3,6
10,7
29,9
29,0
16,0
7,7
2,0
-
1-
Mx en mm
38,6
178,9
356,9
753,1+
898,9
516,5
314,9
106,5
-
FORECARIAH
1954 / 1983
E.T. en mm
38,2
90,4
78,6
248,2
287,2
177 ,3
116,5
91,1
-
9°26' Lat. N.
3213,4 nnn
S en %
1,2
5,3
11,0
22 ,1+
27,9
15,1
9,6
2,3
-
' - -
• Stations avec des données manquantes.
59
Tableau 4.- Ecart pluviométrique entre les moyennes et les maxima et
minima enregistrés dans 12 stations des "Rivières du Sud".
Ecart entre
Maximum
Minimum
Ecart
la Moyenne et
Stations
Moyennes
absolu
absolu
maximum
les Maxima.
enregistré
enregistré
calculé
et minima••
absolus
..
Sur 30 ans
(1954-1983)
1958
1983
+ 391,1
•
mm
746,6 mm
659,2 mm
1050,3 mm
303,7 mm
- 355,5 mm••
KAOLACK
Sur 20 ans
(1964-1983)
1964
1983
+ 349,3
•
14°08' Lat. N.
686,6 mm
mm••
641,0 mm
990,3 mm
303,7 mm
- 337,3 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1982
1983
+ 151,4
•
350,6 mm
mm••
502,9 mm
654,3 mm
303,7 mm
- 199,2 mm
i
Sur 30 ans
j
f
(1954-1983)
1954
1983
+ 389,6
-{
•
806,3 mm
mm••
"'1
854,2 mm
1243,8 mm
437,5 mm
- 416,7 mm
1
GEORGETOWN
Sur 20 ans
(1964-1983)
1965
1983
•
13°32' Lat.
785,0 mm
- 428,2 mm••
N.
794,3 mm
1222"";5mm
437,5 mm
- 356,8 mm
Sur 10 ans
( 1974-1983)
1978
1983
+ 479,6
•
480,2 mm
mm••
709,3 mm
917,7 mm
437,5 mm
- 271,8 mm
Sur 30 ans
(1954-1983)
1958
1983
+ 628,8
•
1166,4 mm
mm••
1000,8 mm
1628;8mm
462,4 mm
- 538,4 mm
BANJUL
Sur 20 ans
(1964-1983)
1967
1983
+ 672,9
•
13°21' Lat. N.
1139,3 mm
mm••
928,8 mm
1601,7 mm
462,4 mm
- 466,4 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1976
1983
+ 334,5
•
686,5 mm
mm••
814,4 mm
1148,9 mm
462,4 mm
- 352
mm
60
Sur 30 ans
(1954-1983)
1967
1980
•
1308 mm
+ 658,4 mm••
1348,1 mm
2006,5 mm
698,5 mm
- 649,6 mm
ZIGUINCHOR
Sur 20 ans
(1964-1983)
1967
1980
+ 769,2
•
12°35' Lat. N.
1308 mm
mm••
1237,3 mm
2006,5 mm
698,5 mm
- 538,8 mm
Sur 10 ans
(1974-1983 )
1978
1980
•
814,9 mm
+ 405,8 mm••
1107,6 mm
1512,4 mm
698,5 mm
- 409,1 mm
Sur 30 ans
(1954-1983)
1958
1983
+ 668,9 mm•
1213,4 mm
1452,4 mm
2121,3 mm
907,9 mm
- 544 ,5 mm··
BAFATA
Sur 20 ans
(1964-1983)
1978
1983
•
12°10' Lat. N.
1011,2 mm
+ 552,2 mm••
1366,9 mm
1919,1 mm
907,9 mm
- 459,0 mm
. Sur 10 ans
(1974-1983)
1978
1983
+ 520
•
mm
1011,2 mm
1399,1 mm
1919,1 mm
907,9 mm
- 491,2
••
mm
Sur 30 ans
(1954-1983)
1958
~
+ 976,2
•
mm
1803,8 mm
1807,7 mm
2783,9 mm
980,1 mm
- 827,6 mm··
BISSAU
Sur 20 ans
(1964-1983)
1964
1977
+ 612,4 mm•
••
11°51' Lat. N.
1322,3 mm
1690,0 mm
2302,4 mm
980,1 mm
- 709,9 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1975
1977
+ 356 mm•
915,5 mm
1539,6 mm
1895,6 mm
930,1 mm
- 559,5 mm••
Sur 30 ans
l'
(1954-1983)
1958
1977
+ 1169 mm
2256,2 mm
2216,6 mm
3385,6 mm
1129,4 mm
- 1087,2 mm...
BOLAMA
Sur 20 ans
(1964-1983)
1976
1977
•
11°35'
1810,6 mm
+ 865,4 mm••
2074,6 mm
2940 mm
1129,4 mm
- 945,2 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1976
1977
+ 957,4
•
1810,6 mm
mm••
1989,6 mm
2940 mm
1129,4 mm
- 853,2 mm
61
Sur 27 ans
(1955-1981)
1978
1980
+ 1097,4
•
mm
2217,7 mm
2221,8 mm
3319,2 mm
1101,5 mm
- 1120,3
••
mm
~··BEDANDA
SUI' 20 ans
(Région de Catio
(1962-1981)
1978
1980
+ 1195,1
•
mm
2217,7 mm
2124,1 mm
3319,2 mm
1101,5 mm
- 1022,6 mm··
11°17' Lat. N.
Sur 10 ans
(1972-1981)
1978
1980
+ 1500,5
•
2217,7 mm
mm••
1818,7 mm
3319,2 mm
1101,5 mm
- 717,2 mm
Sur 23 ans
(1961-1983)
1964
1977
•
1672 mm
+ 988,5 mm••
2358,5 mm
3347 mm
1675 mm
- 683,5 mm
···BOKE
SUI' 20 ans
(1964-1983)
1964
1977
•
10°48' Lat. N.
1672 mm
+ 908,6 mm••
2438,4 mm
3347 mm
1675 mm
- 763,4 mm
SUI' 10 ans
(1974-1983)
1976
1977
+ 422
•
mm
1000 mm
2253,0 mm
2675iiim
1675 mm
- 578 mm"
Sur 30 ans
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(1954-1983)
···KINDIA
Sur 20 ans
(1961-1980)
1962
1980
•
629 mm
+ 296,7 mm••
10°03' Lat. N.
1989,3 mm
2286iiim
16~
- 332,3 mm
SUI' 10 ans
( 1971-1980)
1975
1980
•
433 mm
+ 240,3 mm••
1849,7 mm
2090 mm
1657 mm
- 192,7 mm
Sur 23 ans
(1954-1983)
1961
1968
+ 1431,8
•
mm
2374 mm
3914,2 mm
5346 mm
2972 mm
- 942,2 mm··
···CONAKRY
Sur 20 ans
(1964-1983)
1964
1968
+ 1097,5
•
mm••
9°34' Lat. N.
1981 mm
3855,5 mm
4953 mm
2972 mm
- 883,5 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1976
1981
•
1006,7 mm
+ 645,4 mm••
3768,6 mm
4414 mm
3407,3 mm
- 361,3 mm
62
Sur 30 ans
(1954-1983)
1959
1965
+ 1944,6
•
mm
2665 mm
3213,4 mm
5158 mm
2493 mm
-
720,4 mm··
FORECARIAH
Sur 20 ans
(1964-1983)
1969
1965
•
90 26' Lat. N.
1177 mm
+ 773,9 mm..
2896,1 mm
3670Tiiin
24~
- 403,1 mm
Sur 10 ans
(1974-1983)
1978
1982
+ 196,3
•
622 mm
mm••
2935,7 mm
3232 mm
2610 mm
- 325,7 mm
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tat~ons avec
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63
(tableau
3
) suivi du mois de juillet, en particulier dans les stations
méridionales, même si l'importance du mois de septembre semble s'être récem-
ment renforcée (M. SalI, op. cit.). C'est dire que durant la période humide,
les phénomènes d'érosion hydrique et autres processus pédogénétiques sont
particulièrement favorisés tout comme la recharge des nappes et l'alimenta-
tion en eau des principaux cours d'eau.
Pour l'étude de ta 4é~n jo~è4e de6 pluie6, deux années
ont été choisies à titre d'exemple - 1961, située dans une décade pluvieuse -
1981, dans une décade plus sèche (fig.1@ &"11). Dans ces deux exemples, les
mois d'août d'abord, septembre et juillet ensuite, concentrent le plus
grand nombre de jours de pluie. Cependant, cette constatation appelle deux
remarques
Au nord - stations de Kaolack, Banjul, Ziguinchor ... -, les pluies
abondantes et régulières du mois d'août revêtent plus le caractère de pluies
continues avec une faiblesse relative de leur hauteur: il s'agit souvent
de pluies liées à la Z.I.C., alors qu'en juillet et septembre, les orages
associés aux lignes de grains sont plus fréquents avec des vents particu-
lièrement forts dans les stations les plus méridionales .
. Au sud, compte tenu du décalage du maximum pluviométrique (plus
précoce que dans le nord -en juillet-), les fortes perturbations,auxquelles
sont liés les orages,se manifestent en août. Il est courant, durant cette
période, d'enregistrer des hauteurs de précipitations qui dépassent 100 à
150 mm en 24 h, en juillet et août (tabl. 12 à 15).
Les effets sur la morphogenèse de cette concentration des précipi-
tations en deux ou trois mois sont tout à fait impressionnants
dans les
régions guinéennes, particulièrement dans les régions des bordures où les
pentes sont fortes ; on y observe une érosion mécanique intense avec creu-
sement de véritables ravins de plusieurs dizaines de centimètres de profon-
deur. Ces phénomènes expliquent, à bien des égards, l'importance des char-
ges solides des fleuves côtiers des deux Guinées, notamment au sud du Rio
Geba, et celle des panaches très turbides qui s'étendent loin dans les eaux
marines, au large du plateau continental, et qui se poursuivent même en
saison sèche.
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Tableau
5.- Pourcentage des précipitations du mois d'août
par rapport aux pluies annuelles (période 1954/1983)
Kaolack
Foundiougne
Georgetown
Banjul
Diouloulou Ziguinchor
Oussouye
36,8 %
38,2 %
30,5 %
37,'1 %
37,7 %
33,8 %
33,3 %
Bafata
Bissau
Bolama
Boké
Conakry
Forécariah
28,4 %
32,8 %
32,8 %
26,4 %
29,0 %
27,9 %
Tableau
6.- Rapport entre la Normale (1954/1983) et la
pluviométrie de la dernière décennie (1974/1983).
1
1
Kaolack
Georgetown
Banjul
Ziguinchor
Bafata
J
1
1,31
1,20
1,23
1,22
1,04
~
1
--23 ,7 %/N
·-16 ,9 %
·-18,6 %
--17,8 %
• -3,7 %
1
t1
Bissau
Bolama
Conakry
Forécariah
1,17
1,12
1,04
1,09
t
1
·-14 8 %
--10 5 %
--3,7 %
• -8,6 %
•
1
1
1
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--23.7 %/N ~ 23,7 %de pluie de moins par rapport à la Nmrrnale.
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67
3.2. L'irrégularité interannuelle et l'inte~sitê de la pluviométrie
L'étude des courbes d'évolution de la pluviométrie dans sept sta-
tions différentes des "Rivières du Sud" ainsi que le tableau
permettent
de constater, par delà la succession des années humides et sèches, la ten-
dance vers une baisse généralisée de la pluviométrie qui s'est confirmée
avec l'année 1983 où des hauteurs exceptionnellement faibles ont été enre-
gistrées, en particulier dans les stations les plus septentrionales. La fi-
gure 12 met l'accent sur l'évolution constante en "dents de scie" de la plu-
viométrie qui caractérise toutes les stations de la région, matérialisant
ainsi .ta. tltè~ 6oJt.,te vaJUabLUté htteILannue..Ue du p.eu.iu avec des rapports
entre les minima et maxima absolus enregistrés durant la période 1954/1983,
largement supérieurs à 3 dans les stations du nord, et à 1,5 dans les sta-
tions plus au sud (tabl. 8). C'est ainsi qu'à Kaolack, le maximum enregis-
tré en 1958 : 1050,3 mm tombe à 303,7 mm en 1983 (tabl. 8). Les mêmes obser-
vations sont valables pour les stations de Banjul et de Georgetown
Maximum à Banjul: 1628 mm en 1958 - Minimum: 462,4 mm en 1983.
• Maximum à Georgetown: 1243,8 mm en 1954 - Minimum: 437,5 mm en 1983
(tabl. 8).
Ces écarts demeurent donc impressionnants, avec cependant une rela-
tive pondération pour les stations situées au sud du Rio Geba :
• Maximum à Bolama : 3385,6 mm en 1958 ; Minimum: 1129,4 mm en 1977.
• Maximum à Boké : 3347,0 mm en 1964 ; Minimum: 1975 mm en 1977.
· Maximum à Conakry: 5346 mm en 1961 ; Minimum: 2972 mm en 1968 (tabl. 8).
Par ailleurs, le tableau 6 montre bien que la péjoration du climat
s'accentue avec la latitude. Le rapport entre la moyenne pluviométrique de
la dernière décennie (1974-1903) et la normale (1954-1983) varie de 1,04 à
Conakry à 1,31 à Kaolack traduisant une diminution de la pluviométrie par
rapport à la normale de 3,7 %à 23,7 % (tabl.
6). De même les tableaux 7 et
8 portant sur les variations de la hauteur annuelle des pluies, le nombre
de jours de pluie ainsi que les rapports entre les maxima et minima absolus
enregistrés par rapport à la normale sont assez démonstratifs : le rapport
Q/N (tabl. 7'
double systématiquement du nord au sud passant de 12,26 à
Kaolack (lat. 14°08' nord) à 26,50 à Forécariah (9°26' Lat. nord). En plus
de l'irrégularité interannuelle de la pluviométrie très marquée dans la ré-
gion, une grande variabilité au sein des différentes stations a été relevée
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Tableau 7.- Variations de la hauteur annuelle et du nombre de jours de pluie
(1954-1983) : Comparaison entre 4 stations des "Rivières du Sud" :
2 septentrionales - 2 méridionales.
KAOLACK
ZIGUINCHOR
CONAKRY
rORECARIAH
ANNEES
Q
N
m
Q
N
m
Q
N
m
Q
N
m
1954
898,8
70
12,84
1597,9
114
14,01
4288
125
34,30
1955
780,0
75
10,40
1939,8
109
17,80
4814
147
32,75
1956
835,2
69
12,10
1763,7
98
17,99
3957
123
32,17
1957
932,3
68
13,71
1547,8
99
15,13
4629
137
33,79
1958
1050,3
63
16,67
1881,6
98
19,20
2701
64
42,20
1959
635,8
56
11,35
1144
87
13,16
5158
116
44,46
<n
(.()
1960
602,9
60
10,05
1274,6
89
14,32
3043
124
24,54
1961
774,7
73
10,61
1549,3
96
16,14
5346
152
35,17
2864
117
24,48
1962
604,8
65
9,30
1567,5
89
. 17,61
4265
152
28,06
3823
148
25,81
1963
670,6
59
11,37
1429,4
87
16,43
3304
127
26,01
3203
112
28,59
1964
990,3
60
16,50
1222,8
103
11,87
4953
153
32,37
3208
119
26,96
1965
529,3
49
10,80
1756,6
98
17,92
3609
148
24,38
2493
136
18,33
1966
946,3
68
13,92
1603,8
88
18,22
4839
151
32,05
2597
114
22,78
1967
844,7
67
12,61
2006,5
104
19,29
4313
146
29,54
2623
134
19,57
1968
541,5
39
13,88
882,5
34
11,92
2972
151
19,68
2599
115
22,60
1969
772,9
64
12,08
1460,7
95
15,37
4755
163
29,17
3670
151
24,30
1970
477 ,1
44
10,84
1398,3
87
16,07
3737
146
25,59
2929
118
14,91
1971
849,0
56
i5,16
1098,6
74
14,85
3760
156
24,10
2846
128
22,23
1972
479,8
39
12,30
951,8
65
14,64
3296
148
22,27
2803
134
20,92
1973
440,2
41
10,74
1289,4
72
17,91
3191
146
21,86
2786
142
19,62
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_
1974
548,5
44
12,46
1240,4
78
15,90
3690
151
24,44
3124
113
27,65
1975
553,7
-
-
1417,2
89
15,92
3952
135
29,27
2933
122
27,04
1976
472,4
-
-
1296,5
96
13,50
4414
155
28,18
3155
134
23,54
1977
461,1
34
13,56
790,3
66
11,97
3514
129
27,24
2854
119
23,98
1978
549,0
58
11,19
1513,4
101
14,98
4035
150
26,90
3232
122
26,49
1979
510,5
69
7,40
1194,4
83
14,39
3530
142
24,86
2759
128
21,55
1980
418,1
41
10,20
698,5
64
10,91
4120
143
2881
2945
116
10,39
1981
457,9
29
15,79
1221,4
93
13,13
3407
144
2966
2886,3
127
22,73
1982
654,3
44
14,87
897,9
74
12,13
3523,6
148
23,81
2610
105
24,86
1983
303,7
-
-
806,4
-
-
3500,0
140
25,00
2859
97
29,47
--J
NORMALE :
683,2
55,7
12,26
1366,8
88,6
15,28
3914,2
146,8
26,64
3213,4
122,9
26,50
o
~ : Total pluviométrique annuel (en mm) - N : nombre de jours de pluie - m : rapport QIN
Tableau
B.- Pourcentage des précipitations maxima et minima absolus enregistrés par rapport
à la normale (100 %)
- Période
1954 - 1983 -
\\
Stations
Kaolack
Georgetown
Banjul
Ziguinchor
Bissau
Bolama
Conakry
Forécariah
Bafata
Latitude
14°0e'Lat.N 13°32'Lat.N 13°27'Lat.N 12°35'Lat.N 12°10'Lat.N 11°51'Lat.N 11°35'Lat.N
9°34'Lat.N
9°26'Lat.N
•
3213,4
N en mm
559,2
854,2
1000,8
1348,1
1452,4
1807,7
2216,6
3914,2
•
5346
512B
M en mlJ1
1050,3
1243,8
1628,8
2006,5
2121,3
2783,9
3385,6
•
303,7
1129,4
2972
2493
m en mm
437,5
462,4
698,5
907,3
980,1
-.J
~
Maxima
159,3
152,7
136,6
160,5
absolu en %
145,6
162,7
148,8
146,0
154,0
minima
46,1
51,2
52,2
50,9
75,9
77 ,6
absolu en %
46,2
51,8
62,5
R
t Maximum
3,45 %
2,84 %
3,52 %
2,87 %
2,33 %
2,95 %
3,00 %
1,80 %
2,07 %
appor
. .
ml.nl.mum
• N = normale
maximum
• m minimum.
• M
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72
en particulier dans les stations plus septentrionales et continentales.
L'irrégularité pluviométrique va en s'accroissant des régions sud (Foréca-
riah, Conakry ••. ) aux régions nord (Georgetown, Kaolack, Foundiougne •.. )
qui s'apparentent actuellement au domaine semi-aride.
Nul doute que les conséquences de l'irrégularité de la pluviométrie,
avec une tendance fortement marquée vers une baisse généralisée, sont im-
portantes sur la dynamique estuarienne, plus spécialement dans le nord qui
subit le plus ces phénomènes de péjoration du climat.
Quelques conséquences peuvent être notées dès maintenant :
- la diminution voire l'inexistence d'apports d'eau douce à partir
de l'amant pour des fleuves tels que le Saloum -et même la Casamance ces
dernières années (1983)-, avec une accentuation des phénomènes de salinisa-
tion des cours d'eau;
- la salinisation croissante des nappes phréatiques de toutes les
unités géomorphologiques de ce domaine, et mêm~ ~e contamination des nappes
dans la région de
bordures
- la remontée de la limite tidale vers l'amont dans des fleuves
tels que le Saloum, la Casamance et même le Rio Caheu, suite à la réduction
de l'écoulement;
- l'accentuation de la mortalité des mangroves du fait de la salini-
sation des eaux ;
- la disparition de certaines espèces tels que Aviaennia et l'appa-
rition des tannes vifs ;
- la recrudescence des phénomènes éoliens avec un accroissement de
la mise en place, en bordure des aires de déflation, de formes typiques de
bourelets éoliens: lunettes et "pseudolunettes", particulièrement dans le
nord .
. L'intensité de la pluviométrie
Ce sont avant tout "les intensités qui déterminent l'aggressivité
des pluies" (P. Michel, 1973). Ce facteur intervient en particulier dans
les régions des bordures ; il varie avec la nature du sol, le relief, la
pente mais dépend surtout du type de pluie.
73
D'après les diagrammes de pluies quotidiennes, les plus grosses pré-
cipitations (supérieures à 10 mm) tombent fin juillet/début août et fin
août/début septembre (fig.10&11), en particulier pour les stations de Cona-
kry, de Boké, de Bissau et de Ziguinchor. Elles revêtent une forme orageuse;
ce qui explique l'ampleur des phénomènes de ruissellement et de ,ravinement qui
s'étendent sur l'ensemble de ces régions, principalement sur les bordures.
Dans un domaine aussi étendu en latitude que celui des "Rivières du Sud",
où le gradient pluviométrique décroissant sud-nord, la concentration des
pluies en quelques mois (juillet/août/septembre) ainsi que leur variabilité
interannuelle ont été nettement mis en évidence. Des moyennes d'intensité
des pluies exprimées en mm/heure ont été obtenues depuis 1977 pour diffé-
rentes stations allant de Kaolack à Conakry (tabl. 9 à 15). Au-delà des
valeurs remarquables enregistrées dans les stations situées dans le domaine
méridional, qui indiquent leur grande efficacité érosive si l'on se réfère
aux valeurs-seuils définies par Ch. Peguy, 1961 (p. 246) et M. SalI, 1983
(p. 472), les intensités majeures calculées varient
...
+ de 2,4 mm/h a 15 mm/h au nord (tabl- 10-11)
+
...
de 0,7 mm/h a plus de 22 mm/h en Guinée Bissau (table 9-12-13)
+ et de 1,9 mm/h à 12,6 mm/h en République de Guinée pour des
minima et maxima calculés sur des périodes de 20 ans (1961/1980).
Tableau
9.- Valeurs d'intensités remarquables obtenues en
Guinée Bissau - 1977 / 1981
Stations
Dates
Intensités remarquables
Bissau
30.10.1977
25,1 mm/h
22.04.1978
22,4 mm/h
06.06.1980
31,S mm/h
06.11.1981
40,S mm/h
Bolama
16.06.1978
33,8 mm/h
03.10.1979
24,3 mm/h
Bafata
11. 06 .1978
33,S mm/h
03.10.1979
24,2 mm/h
74
Tableau 10.- Hauteurs d'eau et nombre d'heures de pluie
enregistrés en saison humide à Kaolack (Sources : ASECNA)
Hauteur
Dates
Durée totale
Intensités calculées
d'eau en mm
Mai 1976
35,6
3 h 36'
= 10,6 mm/h
Mai 1979
14,4
4 h 20'
= 3,4 mm/h
Juin 1976
17,7
6 h
= 2,9 mm/h
Juin 1979
28,6
5 h 14'
5,6 mm/h
Juillet 1976
107,7
20 h 43'
= 5,3 mm/h
Juillet 1979
89,2
16 h 06'
= 5,5 mm/h
Août 1976
91,9
26 h 18'
= 3,5 mm/h
Août 1979
108,8
19 h 44'
= 5,6 mm/h
Septembre 1976
138,2
30 h 30'
= 4,6 mm/h
Septembre 1979
156,2
25 h 28'
= 6,2 mm/h
Octobre 1976
76,3
16 h 24'
= 4,7 mm/h
Octobre 1979
53,4
10 h 06'
= 5,3 mm/h
75
Tableau tl.-Hanteurs d'eau enregistrées et int~nsités des pluies
calculées à la station de Ziguinchor (Sources : ASECNA)
Hauteurs
Intensités
Années
Dates
Durée totale
d'eau enregistrée
calculées
1977
13.06
35,5 mm
7 h 14'
= 5 mm/h
15.07
15,2 mm
6 h 13'
= 2,5 mm/h
6.08
62,2 mm
8 h 10'
= 7,8 mm/h
11.09
48,6 mm
6 h 05'
= 8,1 mm/h
1979
18.07
18~0 mm
1 h 40'
= 15 mm/h
17.08
86 8 mm
15 h 16'
3
= 5,7 mm/h
9.09
26~4 mm
3 h 14'
= 8,8 rnm/h
1980
26.07
47,5 mm
4 h 20'
= 11,9 mm/h
11.08
40,7 mm
7 h 08'
-
5,8 mm/h
3.09
24~6 mm
2 h 54'
= 8,2 mm/h
Tableau 12.- Hauteurs d'eau enregistrées et intensités calculées
!
à la station de Bafata.
Hauteurs
Intensi1:;é~
1
Années
Dates
Durée totale
d'eau enregistrée
calculêés~
1978
25.05
33,5 mm
2 h 55'
= 11,2 mm/h
1
l
11.06
40 1 mm
50'
i
9
= 33,5 mm/h
i~
1979
11.07
86.6 mm
6 h 45'
= 12,4 mm
9.08
65.5 mm
7 h 10'
= 9,3 mm/h
10.09
38 5 mm
7 h 00
= 5,5 mm/h
3
3.10
48,5 mm
2 h 01'
= 24,2 mm/h
1980
8.06
19,0 mm
3 h 5'
= 6,3 mm/h
9.07
166,1 mm
13 h 50'
,- 11,9 mm/h
17.08
75,9 mm
13 h 10'
= 5 8 mm/h
3
11.10
8,1 mm
3 h 5'
-
2,7 mm/h
1
~.
17.11
16,3 mm
7 h 08'
= 2,3 mm/h
1
1
(Sources
Service Météorologique de Guinée Bissau)
1
76
Tableau 13.- Intensités pluviométriques remarquables enregistrées
dans les stations de Bissau et de Bolama
BISSAU
Hauteurs
Intensités
Années
Dates
Durée totale
d'eau enregistrées
calculées
1977
8.08
73,5 mm
5 h 05'
= 14,5 mm/h
4.09
75,1 mm
10 h 30'
= 7,3 mm/h
3.10
27 ,1 mm
1 h 05'
= 25 mm/h
1978
23.06
24,7 mm
1 h 10'
= 22,4 mm/h
30.07
158,7 mm
7 h 20'
= 22,04 mm/h
14. °8
122,0 mm
9 h 25'
= 13,5 mm/h
26.09
37,5 mm
6 h 40'
= 5,8 mm/h
30,10
3,7 mm
5 h 02'
= 0,7 mm/h
1979
6.06
107,0 mm
3 h 40'
= 31,5 mm/h
10.09
77,7 mm
5 h 10'
= 15,2 mm/h
6.11
18,0 mm
3 h 10'
= 5,3 mm/h
1980
6.02
15,2 mm
19 h 35'
= 0,8 mm/h
28.05
5,1 mm
1 h 03'
= 3,9 mm/h
2,09
235,5 mm
18 h 31'
= 12,9 mm/h
11.10
33,3 mm
2 h 40'
= 13,9 mm/h
1981
7.05
18,0 mm
3 h 45'
= 5,3 mm/h
19.09
41,7 mm
4 h 55 '
.::
9,3 mm/h
6.11
56,2 mm
1 h 40'
= 40,1 mm/h
J
[
1
f
77
BOLAMA
1977
26.06
13,9 mm
1 h 08'
::
12,9 mm/h
15.07
79,9 mm
9 h 15'
::
8,7 mm/h
,
1978
17.05
1,4 mm
45
= 1,05 mm/h
28.05
33~5 mm
2 h 55'
= 16,5 mm/h
16.06'
40,2 mm
50'
- 33,5 mm/h
8.07
36,1 mm
4 h 25'
::
7,6 mm/h
1979
11.07
86,6 mm
6 h 45'
::
12,6 mm/h
9.08
65,5 mm
7 h 10'
= 9,4 mm/h
10.09
38,5 mm
7 h 000'
.-
5,5 mm/h
1
3.10
48,5 mm
2 h 01
::
24,3 mm/h
1980
9.07
166,1 mm
13 h 50'
::
11,9 mm/h
17.08
75.9 mm
13 h 10'
::
5,9 mm/h
11.10
8,1 mm
3 h 15'
::
2,3 mm/h
17.11
16,3 mm
7 h 08'
::
2,3 mm/h
(Sources
Service Météorologique de Guinée Bissau).
78
Tableau 14.- Hauteurs d'eau enregistrées et intensités
remarquabl&~ à la station de Bissau.
Gauteurs
Intensité
Années
Dates
Durée
d'eau enregistrées
remarquable
1981
19.09
41,7 mm
24 h
34,6 mm en 1 h
6.11
56,5 mm
24 h
48,4 mm en 1 h
1982
Mai
1.2 mm
Maximum enre-
1,0 mm en 1 h
gistré en 2~ h
Juin
49,0 mm
"
36,8 mm le 22.06
Juil.
70,3 mm
"
65,5 mm le 20.07
Août
103,2 mm
Maximum enre-
62,7 mm le
1.08
gistré en 24 h
Sept.
52,0 mm
"
35,0 mm le
2.09
Oct.
60,0 mm
"
45,4 mm le 13/10
Nov.
5,2 mm
"
5,2 mm le
9.11
Tableau 15.
Valeurs des intensités pluviométriques enregistrées
en 24 h des différentes stations de la République de Guinée.
Minimum
Maximum
Juillet - Août - Septembre
Stations
Périodes
en % des intensités pluvio-
en 24 h
métriques
CONAKRY
1961/1980
130,3 mm
302,8 mm
60 %
15 %
15 %
(en 20 ans)
LABE
1961/1980
46,6 mm
118,8 mm
35 %
40 %
20 %
(en 20 ans)
KINDIA
1961/1980
66,2 mm
121,6 mm
25 %
25 %
30 %
(en 20 ans)
BOKE
1961/1980
70,9 mm
178,4 mm
35 %
45 %
20 %
(en 20 ans)
(Sources
Direction de la Météorologie Nationale, Conakry).
79
Par ailleurs de 1976 à 1979, des mesures instantanées effectuées à
partir des A.W.S. (Automatic Weather Stations : Service Hydrométéorologique
de Banjul) pour des périodes de 5 minutes .n~ donné des résultats considé-
rables en Gambie avec des moyennes minimales de 1,2 mm (0,05 inch) par mi-
nute à 5 mm (0,2 inch) par minute ; le taux moyen étant de 1 mm (0,04 inch)
par minute.
Le facteur intensité des pluies est donc important dans la morphoge-
nèse des régions de bordures ainsi que dans les formes de l'écoulement. Les
plus fortes valeurs (supérieures à 3,0 mm/h) sont en corrélation avec la
quantité d'eau précipitée (tabl.
9 à 1)5 Si l'on sait que des pluies dé-
passant une intensité de 1 mm/heure engendrent des ruissellements voire des
ravinements qui ne vont pas toujours sans dégâts (Ch. Peguy, 1960), l'on
mesure les conséquences considérables sur le plan de la géomorphologie et
de l'écoulement. Rien d'étonnant, dès lors, de constater que les effets
mécaniques des pluies se traduisent dans la région,par la formation de ra-
vineaux et de rigoles qui deviennent de véritables ravins de plusieurs di-
zaines de centimètres de profondeur au sud de Bissau; d'autant plus que la
période s'y prête car la végétation, seule capable d'assurer une dispersion
de l'énergie cinétique des gouttes d'eau, est pratiquement inexistante en
début d' "hivernage" .
Les conséquences sont parfois très graves : par exemple, en répu-
blique de Guinée, les fortes averses tombant sur la forêt dégradée par la
1
pratique des feux de brousse, contribuent à accentuer l'érosion des sols
~
meubles et très fragiles, en particulier sur les fortes pentes des régions
des hauts plateaux.
1
En conclusion, deux entités se dégagent :
1
- une région Nord, de plus en plus soumis aux processus éoliens,
1
même si des phénomènes de ruissellement dûs à l'agressivité des pluies per-
sistent en hivernage ;
t
- une région Sud, où les processus hydriques en général (avec
des phénomènes de ravinements, et de dégradation des sols ... ) prédominent
durant la saison humide : ce qui explique la très forte turbidité des fleu-
ves côtiers guinéens qui transportent d'énormes quantités de sédiments fins
fins (1) durant les périodes de crue.
fi
(1) Ces sédiments, issus du lessivage des régions latéritiques des bordures
participent à la constitution des bancs sableux qui encombrent ces
estuaires.
1
80
4. LES TEMPERATURES
Plusieurs stations sur le littoral des "Rivières du Sud" disposent
de données complètes pour permettre une étude comparative entre les régions
septentrionales et méridionales. En plus du rôle "thermorégulateur" de la
masse océanique, force est de reconnaître l'influence des vents et de la
pluviométrie dans l'évolution des courbes de températures. Afin de saisir
l'impact de leurs différentes variations, une comparaison est effectuée
entre les données de températures des stations situées à l'intérieur du con-
tinent. En même temps, des observations de microcliatolorie ont été menées
pour mieux rendre compte de l'importance des changements de températures au
niveau du sol et dans les formations superficielles.
Si l'on étudie de très près la figure 13, deux types de courbes
apparaissent :
- celui des stations situées le long de la côte "sensu strictu"
il
s'agit de Conakry, Banjul, Bissau et Bolama ;
- celui des stations des régions de bordures
Boké, Georgetown, Kaolack,
Kindia et Ziguinchor.
Toutçs les courbes sont bimodales avec cependant des maxima et mini-
ma plus marqués pour les stations de
bordures en particulier pour Kaolack,
Georgetown et Ziguinchor ; ce sont donc les valeurs de leurs amplitudes
respectives qui introduisent une différence. Que ce soit l'amplitude moyen-
ne annuelle ou l'amplitude entre maxima et minima absolus, elle est nette-
ment plus élevée au nord qu'au sud et mieux marquée à l'intérieur que sur
le littoral.
Les tableaux 16 et 17 le révèlent nettement. En effet, les
maxima absolus enregistrés au nord dans les stations "continentales" dépas-
sent 39°C en avril/mai : exemples à Kaolack et à Georgetown ; on est au
«
1
coeur de la saison sèche où, en plus de l'insolation, l'influence de l'har-
1
'~l
mattan,qui apporte la chaleur,est encore marquante. Durant la même période,
1
1
1
des valeurs inférieures à 35°C sont enregistrées au sud dans les stations
1l
de Bissau, Bolama, Conakry. Seul Boké conserve encore des températures su-
j
périeures à 36°C en cette période. C'est en janvier que sont enregistrés
les minima absolus qui, dans l'ensemble, sont inférieurs à 19°C, excepté le
1
~
long du littoral de la Guinée. Ces températures,faibles,coincident donc
1i
avec la période fraîche (hiver boréal) sauf à Conakry où les minima se ma-
j
nifestent durant les grandes pluies (surtout en juillet/août) à cause de la
nébulosité.
40
10
20
10
10
10
J F M A M J Jt A 5 0 N 0
J F M A M J Jt A 5 0 N 0
J F M A M J Jt A 5 0 N 0
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•••••• JROYIDII
Fig. 13 _ COUIlES l'EYOLUYIPII DES nlPEUTUlH t lUIlA,III. ,ImUES
(ffrWt 1t7i~tt" )
82
Si l'on examine de plus près l'évolution des températures moyennes
mensuelles minimales et maximales, on constate pour les stations littorales
d'une part, qu'elles sont peu élevées -entre 25°6 et 28°8- et que d'autre
part, les courbes d'évolution varient très peu au fil des mois (fig. 13).
Les stations de Banjul, Bissau, Bolama et plus spécialement Conakry consti-
tuent des exemples frappants. Ce qui n'est plus le cas pour les stations
plus "co-n-t i nen1! àleft"
dont les moyennes annuelles et les courbes dl évolu-
tion sont sensiblement plus marquées: exemples de Kaolack, Georgetown,
Ziguinchor et Boké.
Les amplitudes moyennes annuelles suivent les mêmes évolutions
elles sont :
faibles pour Banjul 3°8 - Bissau : 3°2 - Bolama : 2°2 et Conakry :
1°8 - C'est-à-dire pour les stations situées sur le littoral, mettant ainsi
en évidence le rôle thermorégulateur de l'océan;
- plus élevées pour Kaolack
4°9 - Georgetown
6°4 - Ziguinchor
4°9
et Kindia : 4°C.
En définitive, malgré la nette influence du reg~me océanique, une
variation essentielle est clairement mise en évidence le long des "Rivières
du Sud" : l'amplitude des températures, tant du point de vue des moyennes
annuelles que de celles des minima et des maxima, augmente progressivement
du sud vers le nord (tabl.16-17) .. .En-dehors..des·'maKima_de·mars/éfVllil ~et·des
minima de janvier, il importe de mentionner que les quantités importantes
de pluie, et la forte nébulosité qui les accompagne en août et septembre,
introduisent des minima relatifs au sein de la courbe des températures,
plus particulièrement pour les stations septentrionales et "continentales"
Georgetown, Kaolack, Ziguinchor, Boké. Par ailleurs, l'existence de deux
saisons thermiques fortement contrastées~ en particulier si l'on se réfère
aux maxima et minima absolus enregistrés, montre que les températures, plus
spécialement durant les périodes sèches, peuvent avoir une incidence directe
sur la morphogenèse de certaines unités. Les conséquences principales sont
- des phases de dessication des horizons superficiels mais aussi de
cristallisation et de formation d'une structure poudreuse qui apparait sur
les tannes nus à efflorescences salines, parallèlement à l'abaissement du
niveau de la nappe et au dessèchement de la végétation d'halophytes et de
la mangrove. Ces phénomènes sont d'autant plus importants aujourd'hui qu'ils
83
Tableau 16.- Températures et amplitudes moyennes de quelques
stations - période 1971-1980 -
Période
Température
Température
Amplitude
1971/1980
moyenne annuelle
moyenne annuelle
moyenne
Stations
maximale
minimale
annuelle
Kaolack
30.9°C
26.0 oC
4.9°C
Banjul
29.8°C
25.9°C
3.BoC
Georgetown
31.BoC
25.4°C
6.4°C
Ziguinchor
2B.9OC
24.0 oC
4.9°C
Bissau
2B.BoC
25.6°C
3.2°C
Bolama
27.BoC
25.6°C
2.2°C
Boké
29.6°C
25.BoC
3. BOC
Kindia
27.7oC
23.7°C
4.0 oC
Conakry
23.BoC
22.0o C
1.BoC
Tableau 17.-
Maxima et minima absolus enregistrés dans différentes
stations des "Rivières du Sud" - période 1971-19BO -
Stations
Maximum maximorum
Minimum minimorum
Kaolack
39,9°C
en avril/mai
16,4°C en janvier
Banjul
33,OcC
en mars
19,2°C en janvier
Georgetown
40°C
en avril
16,4°C en janvier
Ziguinchor
37,5°C
en avril
15,4°C en
"
Bissau
33,5°C en mars
19,5°C en
"
Bolama
33,7°C
en
"
19,2°C en
"
Boké
36,BoC en avril
1B,3°C en
"
Kind.i.a
34,BoC en mars
19 ',4°C en
"
Conakry
31,5°C en avril
25,1°C en août
84
se trouvent exacerbés dans le Nord par le déficit chronique de la pluviomé-
trie~ contribuan~ ainsi à ac?ent~er certains processus tels que la défla-
tion éolienne.
L'influence des variations de températures principalement durant la
saison sèche, sur les phénomènes d'évaporation est· évidente
sur les nappes
et le réseau hydrographique de la région étudiée et sera examinée ulté-
1
J
rieurement. Cependant, les mesures de températures effectuées dans le sol
ff
permettent-elles d'appréhender leurs effets sur la morphogenèse des forma-
1
tions superficielles? En fait, les moyennes mensuelles des courbes de tem-
t
r
!
pératures mesurées à des profondeurs variées à 12 h (-20 cm ; -50 cm ;
-150 cm ; - 300 cm) sont toujours supérieures à 25°C et présentent une évo-
1
lution bimodale similaire (fig. 14)
• relativement contrastée à -20 et à -50 cm (amplitude comprise
entre 4 et 9°C) ;
plus homogène à-l,50 m et à -3,00 m (amplitude comprise entre
2 et 5°C).
Les maxima principaux se situent toujours entre avril, mars et
juin
des températures de plus de 36°C sont enregistrées, alors qu'elles
deviennent inférieures à 33°C à partir de -1,50 m tandis que les maxima re-
latifs se retrouvent en octobre-novembre (fig.14) plus de 32°C à -20/-50 cm;
inférieures à 31°C à-l,50 m/-3 m. Les deux minima se situent en janvier
(de 23,5 à 28° comme minimum absolu) et en août/septembre (de 26,5 à 30°C).
Les deux saisons thermiques précédemment évoquées se retrouvent effective-
ment à travers ces courbes de températures avec
une saison sèche, fraîche en janvier, qui explique la présence du mi-
nimum absolu alors que le minimum relatif d'août et de septembre est étroi-
tement lié à la forte nébulosité de cette période
- une saison chaude correspondant à la fin de la saison des pluies avec
des températures relativement élevées en octobre/novembre alors que le maxi-
mum absolu d'avril/mai se situe pratiquement en fin de saison sèche : c'est-
à-dire à une période où le sol est nu, très sec et où l'insolation est à
son maximum (tabl. 18 et 19). Une constatation s'impose cependant: les
températures les plus faibles sont toujours enregistrées dans les régions
sud: stations de Bissau et de Conakry.
En accentuant les phénomènes de dessication et de déshydratation des
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fSource; 1 SetYléét M4hIOtolOflqu.. de•. ,.,.· cone.....')
86
Tableau 18.- Casamance, région des bordures - Températures
moyennes annuelles sur sols ferrugineux tropicaux.
(Séfa - Casamance d'après Maignien, 1954)
Profondeur en cm
Température en OC
la
31,0
Sols
60
30,5
sous cultures sèches
110
30,8
la
26,0
Sols
sous forêts sèches
60
26,6
Température de l'air
-
27,2
Tableau 19._ Influence de la nature de la couverture végétale
sur les variations thermiques du sol en profondeur
(d'après d'Hoore, 1954) en Guinée Bissau - région des
bordures.
Températures en OC
Profondeur en cm
8 h
llh
14 h
1
26,8
44,0
53,5
Cuirasse nue
la
27,5
31,7
36,8
1
24,7
41,5
50,4
Cuirasse sous
la
27,8
32,9
40,1
végétation herbacée
20
27,5
33,4
41,1
1
21,6
22,7
26,9
Végétation arbustive
la
23,0
22,9
24,8
20
23,8
23,8
25,4
Température de l'air
-
22,2
28,3
36,0
87
horizons superficiels, les variations des températures présentent au total
des conséquences importantes au niveau de la morphogenèse des sols ; consé-
quences d'autant plus marquées que les écarts et les contrastes thermiques
sont significatifs (tableau
19),
Une.: étude de l'insolation, de l'évapo-
transpiration; de l'humidité et des brouillards ou rosée va compléter cette
analyse.
5. LES REGIMES VE L'INSOLATION ET VE L'EVAPORATION
"Ce sont des éléments très importants" estime C. Marius (1984) car
au Sénégal, en particulier, ils sont à l'origine de l'aridité et de la sali-
nisation des zones de mangroves. L'examen des courbes moyennes mensuelles
de ces deux paramètres dans 12 stations différentes (fig. 15) indique une
évolution analogue, liée à celle de la pluviométrie et de la température.
5.1. La durée et l'évolution de l'insolation
De l'analyse de l'évolution des moyennes mensuelles de la durée de
l'insolation (fig. 15B), il ressort des séries de courbes, toutes bimodales
avec :
- un maximum absolu entre les mois de mars et de mai (plus de 250 hl
mois : maximum supérieur avec 323 hlmois pour Ziguinchor - maximum inférieur
avec 154 h/mois pour Bafata ;
- un minimum absolu centré sur le mois d'août (minimum supérieur à Kao-
lack avec 222 h/mois et minimum inférieur à Conakry et à Kindia avec 70 hl
mois) .
La variation de ces moyennes mensuelles en fonction des saison est
nettement mise en évidence. Entre les mois de mars et de mai ,l'ensoleille-
ment est à son maximum et la nébulosité est faible, en particulier au nord.
On est en pleine saison sèche et la durée d'insolation est partout importan-
te, exception faite pour les stations les plus méridionales fin avril/début
mai. En revanche, c'est durant les mois d'août et septembre que le couvert
nuageux est le plus développé en particulier à Boké, Conakry et Kindia; ce
qui explique en grande partie les faibles valeurs de l'insolation (fig. 15B).
Enfin, les fluctuations des différentes courbes d'évolution de l'insolation
sont à rapprocher de celles des températures et de l'humidité relative.
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A _ COURIES D'EVOLUTION DES MOYENNES MENSUELLES D'EVAPORATION
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Il.ures et 1/10
300
280
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1 _ COURBES D'lVOlUTION DES MOllNNES MEIISUELLES DE LA DUIEE D'lNSOlinON
( NrWe 1971-"10· )
Fig. 15
1"
,-
89
5.2. L'évolution des courbes de l'évaporation (1)
Les observations portent sur douze stations où les courbes d'évolu-
tion mensuelles ont été établies pour une période de 10 ans (fig. 15A ).
Plusieurs remarques s'imposent à l'examen de cette figure.
- toutes les courbes d'évaporation sont unimodales : les maxima et mi-
nima principaux (mars/avril et août) coincidant avec les maxima et minima
absolus des courbes d'insolation (fig. 15).
- l'évaporation, qui est intense dans le nord du domaine étudié (avec
des maxima qui dépassent 320 mm en mars à Georgetown) diminue très forte-
ment dans les stations méridionales en particulier à partir de Ziguinchor
(maximum inférieur à 160 mm en mars) et plus encore à Conakry où le maxi-
mum de mars est inférieur à 120 mm. Ce qui permet de vérifier qu'à l'inver-
se de la pluviométrie, l'évaporation sur l'ensemble de la région diminue
du nord vers le sud.
- enfin les taux élevés de l'évaporation des stations de l'intérieur
(fig. 15A) avec Georgetown, Bafata
Kaolack) contrastent avec ceux, plus
t
faibles, enregistrés sur le littoral (Conakry, Banjul entre autres). L'in-
fluence pondératrice de l'océan Atlantique se fait sentir encore une fois
dans ce bilan de l'évaporation.
Malgré le caractère exagéré de ces données d'évaporation -les ré-
sultats enregistrés par l'évaporomètre Piche étant toujours trop élevés
et peu utilisables car obtenus dans des conditions différentes de la réali-
té- les fig.
15 A et B
font ressortir une corrélation presque parfaite
entre les courbes d'évaporation et d'insolation. Les maxima se situent au
coeur de la saison sèche (mars/avril/mai) ce qui est normal puisque l'éva-
poration varie en fonction directe de l'insolation, alors que les minima se
placent en août/septembre, mettant en évidence le rôle des pluies et du
couvert nuageux dans la réduction sensible de l'évaporation et de la durée
de l'insolation. Les conséquences sont sensibles au niveau de l'écoulement
souterrain et superficiel, et opposent fondamentalement les deux domaines :
• le nord, où les apports en eau douce sont faibles et les phénomènes
d'évaporation intenses; ce qui explique en grande partie l'hypersalinisa-
tion de certains cours d'eau (Saloum par exemple).
-
(1) Les mesures de l'évaporation ont été effectuées à l'évap0romètre PICHE.
1
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90
le sud, où les phénomènes d'évaporation sont plus réduits et où les
débits des fleuves, notamment en août/septembre, sont encore très importants,
malgré des variations interannuelles qui peuvent être sensibles. Ultérieure-
ment, l'évapotranspiration potentielle et réelle, qui tient compte de tous
les paramètres climatiques, sera calculée pour les stations synoptiques du
littoral et permettra de mieux appréhender le bilan de l'eau dans le sol.
6. LES COURBES V'EVOLUTION VE L'HUMIVITE RELATIVE
Dix stations ont permis d'étudier de manière détaillée l'évolution
des moyennes mensuelles de l'humidité relative sur une période de la ans.
Toutes les courbes, comme le montre la figure 16A, sont de type unimodal et
culminent en août/septembre c'est-à-dire à un moment où l'apport d'air océa-
nique lié à la mousson est important.
Les maxima varient entre 68 % (en août/septembre) pour les sta-
tions de l'intérieur telles que Kaolack et 85 % ou plus pour les stations
situées sur le littoral telles que Conakry, Bolama, Banjul .•.
• Les minima s'abaissent à 30 % au moins à Kaolack contre plus de
60 %à Conakry et se situent en janvier/février.
Sur toutes les stations du littoral, l'humidité relative élevée
montre que l'influence maritime prédomine et l'emporte sur la zonation cli-
matique même s'il persiste une opposition entre le domaine nord (où les
écarts entre les minima et les maxima sont plus marqués) et le sud (humidité
atmosphérique plus élevée et écarts plus faibles).
Si la forte humidité relative (plus de 90 %) coincide en août avec
la mousson et l'abondance des précipitations, les faibles valeurs enregis-
trées entre janvier et mars s'expliquent, en revanche,par la nette influence,
notamment dans les stations septentrionales situées à l'intérieur (Kaolack,
Bafata ... ), de vents d'est très secs (harmattan) qui soufflent en saison
sèche,mettant encore une fois l'accent sur une opposition entre le littoral
et l'intérieur.
Cette humidité atmosphérique explique par ailleurs l'existence des
brouillards et des rosées liés à l'aduction d'air marin chaud et humide sur
un sol refroidi par suite du rayonnement nocturne. La condensation se fait
91
sous forme de rosée si l'air est immobile dans certaines stations littorales
du suà (1), notamment pendant la saison fraîche (tabl. 21).
Tableau 20.- Jours de brouillards observés sur les côtes de Dakar
à Conakry - d'après les Instructions Nautiques, 1946.
.
~ J F M A M J Jt A S 0 N D Année
Stations
Dakar
3
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-
-
-
-
-
-
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10
Banjul
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1
-
-
-
-
-
-
-
1
-
5
Conakry
3
7
3
-
-
-
3
7
3
-
3
3
32
Tableau 21.- Nombre de jours de rosée dans différentes stations du
littoral sénégalais (données ASECNA - 1971)
1
~ J F M A M J Jt A S 0 N D Année
Station
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Kaolack
2
2
-
-
-
1
-
-
-
-
-
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4
3
-
3
5
3
2
5
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-
36
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Dionewar
-
4
-
1
2
-
-
-
-
1
-
2
10
r
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Ainsi le degré hygrométrique élevé coincidant avec un abaissement de
t
la température provoque sur cette frange littorale des condensations occultes
r
très fréquentes durant la saison des pluies et en début de saison sèche (pé-
1
riode la plus fraîche en janvier/février) (tabl. 20). Ces phénomènes, malgré
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(1) "A Conakry, ce sont en décembre et janvier de gros brouillards nocturnes
et matinaux, des rosées si fortes que les toits dégouttent •.• " in J. Ma-
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chat, 1905, p. 119.
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la faiblesse de la quantité d'eau qu'ils mettent en jeu, sont favorables
aux plantes et contribuent à atténuer l'effet des périodes de sécheresse.
Par ailleurs, en humidifiant les horizons supérieurs du sol (infiltration
des fines gouttelettes d'eau jusqu'à 1,5 - 2 cm de profondeur dans les
substrats sableux selon M. SalI, 1983), ils contribuent indirectement à lut-
ter contre les effets de la déflation éolienne, particulièrement sensible
dans le domaine septentrional des "Rivières du Sud".
CONCLUSION A L'ETUDE DU CLIMAT
Plusieurs points peuvent être évoqués, au terme de ce rapide bilan
consacre aux données climatiques des I\\Rivières du Sudi !.
- Tout d'abord, une baisse généralisée de la pluviométrie est en-
registrée avec une péjoration du climat qui s'accentue avec la latitude. Ce
phénomène a été d'autant mieux mis en évidence que les séries étudiées por-
tent sur des périodes de 30 ans (tabl.
3 et 4). Les pluies diminent du sud
au nord et se concentrent de plus en plus sur quelques mois en particulier
dans le domaine nord.
- La péjoration pluviométrique] accompagnée dans les régions sep-
tentrionales d'une recrudescence des phénomènes éoliens (lithométéores)
indique un accroissement de l'aridité.
- Les températures demeurent élevées dans l'ensemble aveC une ampli-
tude qui augmente légèrement du sud au nord.
L'évaporation est forte mais diminue au sud parallèlement à une hu-
midité atmosphérique plus élevée et à une insolation plus faible.
Tous ces facteurs climatiques, qui sont intimement liés et agissent
en concomitance, se retrouvent dans l'indice ombrothe~ique mensuel avec la
formule P ~ 2 T. Mais c'est surtout le bilan de l'eau qui constitue un des
meilleurs critères de classification des caractéristiques climatiques des
"Rivières du Sud". A titre de comparaison, des diagrammes ombrothermiques
ont été établis sur des périodes de 10 ans pour cinq stations couvrant de
façon homogène l'ensemble de la région étudiée (fig. 16B et 17). L'examen
de ces diagrammes montre que 8 à 9 mois sur 12 sont secs pour les stati0ns
de Kaolack et de Banjul pendant la période considérée. Les régions nord se
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95
situent actuellement à des indices xérothermiques supérieurs à 215 (1).
Au sud de Ziguinchor, la figure 17 indique 6 à 7 mois secs à Bissau
et moins de 6 mois à Conakry, avec un indice xérothermique qui diminue for-
tement (inférieur à 100) et une pluviométrie qui, en moyenne, est trois à
quatre fois supérieure à celle du nord. Même si de nos jours, du fait du
déficit pluviométrique, l'on constate un retrécissement de la saison humide,
une "contraction" de l'hivernage utile (date entre la première et la der-
nière pluie utile) et un accroissement parallèle du nombre de mois secs, il
demeure que pour l'analyse des schémas présentés sur les figures 16B et 17,
l'opposition entre les deux domaines extrêmes des "Rivières du Sud" est
nette.
La représentation graphique du bilan de l'eau pour la période 1971-
1980 et les différents indices climatiques (2) qui en sont issus permettent
d'affiner cette comparaison entre les différentes stations étant donné que
l'E.T.P. calculée d'après la formule de Penman (1956) tient compte de la
plupart des paramètres climatiques.
De prime abord, on peut observer un recoupement entre les mois secs
dans les stations étudiées (fig. 16B et 17) et les périodes concernées par
les déficits hydriques (fig. 18-19 et 20 ) ; ce qui permet de conclure que
c'est bien le critère de sécheresse qui introduit au sein de ces stations
ces différenciations très nettes,plus au moins nuancées en fonction de la
latitude. Les tableaux en annexes et les figures 18-19 et 20
montrent que
les déficits hydriques atteints dans les régions au nord de la Casamance
dépassent 1000 mm (plus de 1200 mm à Kaolack), alors que dans les régions
sud, moins de 900 et 600 mm sont enregistrés respectivement à Bissau et à
Conakry. Les valeurs d'E.T.P. qui diminuent du nord au sud à l'inverse de
la pluviométrie, montrent qu'il existe bien un gradient de croissance nordi
sud du rapport P/E.T.P. (tabl. 22) qui rend bien compte de l'indice d'aridi-
té tel qu'il a été mis en évidence par S. Hamilton et S.C. Snedaker (3) (1984)
(1) Ce chiffre désigne le nombre de jours biologiquement secs au cours de la
période sèche d'après F. Gagnouls et H. Gaussen, 1953 et 1957.
(2) C.W. Thornthwaite (1948).
(3) In ouvrage cité, p. 88.
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et par F., Blasco (1984) (1). Les résultats suivants ont été obtenus pour
les 5 stations de la région.
Tableau 22.- Rapport P/E.T.P. calculé sur une période de 10 ans
Stations
Kaolack
Banjul
Ziguinchor
Bissau
Conakry
P/E.T.P.
Pluviométrie
Evapotranspiration
0,34
0,53
D,BD
0~95
2,69
(1971/19BO)
Dans leur ensemble, ces données sont assez explicites. En effet, les
valeurs moyennes mensuelles d'E.T.P. obtenues dans les stations septentrio-
nales ne sont jamais inférieures à 110 mm, même en pleine saison des pluies.
Pour ces stations, et du fait de la faible nébulosité, les valeurs d'E.T.P.
les plus faibles sont enregistrées en novembre/décembre, c'est-à-dire au
moment où l'insolation et les températures sont les moins marquées. Alors
qu'à Conakry, des valeurs d'E.T.P. inférieures à 76 mm/mois sont enregis-
trées au coeur de la saison des pluies (en juillet/août), c'est-à-dire à un
moment où l'insolation et les températures sont les plus basses.
En fonction des différents paramètres obtenus pour le calcul du
bilan de l'eau des 5 stations retenues, divers indices ont été calculés,
notamment les indices d'humidité, d'aridité et l'indice global d'humidité
dont les résultats sont résumés dans le tableau 23 et en annexes.
Les formules climatiques obtenues ont ainsi permis la caractérisa-
tion précise des régions étudiées : du climat semi-aride à Kaolack au climat
hyperhumide à Conakry (voir tableau de classification des climats selon
C.W. Thornthwaite -194B-en annexes). La signification des phénomènes obser-
vés
sur le terrain correspond bien aux résultats tirés de ces différentes
données climatiques avec une humidité qui augmente du nord au sud, une ari-
dité qui diminue en direction du sud et d'une manière plus générale, une
diminution de la pluviométrie depuis 196B dans tout le domaine étudié en
particulier dans le nord.
(1) In the Mangrove ecosystem
research methods,publié par S.C. Snedaker
(1984).
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Tableau 23.- Indices calculés d'humidité et d'aridité pour
5 stations des "Rivières du Sud'; (voir Annexes pour
les résultats complets) - Période 1971-1980 -
Formules climatiques et
Stations
Indices calculés
classification d'après
Thornthwaite (1948)
Indice d'Humidité -
0,89
- Semi-aride.
KAOLACK
- Mégathermal avec de no-
Indice d'aridité (1) =
67
14°08 Lat. N.
tables variations de
température au cours
Indice global d'Humidité ::: -39
de l'année.
Indice d'Humidité =
18
- Sec à subhumide.
BANJUL
- Mégathermal avec des
Indice d'aridité (1) =
65
13°21 Lat. N.
variations de tempéra-
ture au cours de l'an-
Indice global d'Humidité = -21
.-
nee.
Indice d'Humidité :=
40
- Subhumide à humide.
ZIGUINCHOR
- Mégathermal avec quel-
Indice d' aridité (1) =
60
12°35 Lat. N.
ques variations de-tem-
pérature au cours de
Indice global d'Humidité :::
4
l'année.
Indice d'Humidité =
53
- Subhumide à humide.
BISSAU
- Mégathermal avec de
Indice d'aridité (1) =
57,4
faibles variations de
11°51 Lat. N.
température aU.oour's":de
Indice global d'Humidité = 18
l'année.
Indice d'Humidité =
210
- Hyperhumide chaud.
CONAKRY
- Avec peu de variations
Indice d'aridité (1) :::
41
de températures au
9°34 Lat. N.
cours de l'année.
Indice global d'Humidité = 185
Les conséquences dans ces régions estuariennes sont multiples et se
traduisent par un changement dans les conditions hydrologiques, géomorpho-
logiques, pédologiques et biogéographiques. La succession des années sèches
a fait sensiblement reculer les limites tidales et le front de salinité
dans certains cours d'eau,remonte loin en amont: c'est le cas du Saloum
(1) A ne pas confondre avec l'indice d'aridité tel qu'il a été défini dans
S.C. Snedaker et S. Hamilton (1984) et dans F. Blasco (1984).
Fig.· 20_IEPIESENTAnOI 6WHIQUE DU IILAN DE L'EAU
STATION DE CONAKRY (Og· 34' Lat N )
LEGENDE
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(E.S. Diop et aL., 1983, 1984), de la Casamance (M. SalI, op. cit.), du Rio
Cacheu ... La sursalure de ces cours d'eau, des nappes phréatiques et des
sols est un phénomène qui est aisément mis en évidence parallèlement à une
forte dessication des sols et à une reprise de l'érosion éolienne notamment
sur les cordons sableux, les tannes (pseudolunettes, placage de sable éo-
lien ... ). Ces années sèches ont vu une augmentation du degré de salinité
des tannes et d'une manière générale, une extension de ces formations aux
dépens des vasières à mangroves.
Cette modific:atiorn" comme l'a constaté
également M. SalI, op. cit., est très rapide dans le Saloum et la Casamance
aussi bien en amont qu'en aval, mais plus spécialement dans les parties ex-
ternes des estuaires (E.P.E.E.C., 1982, 1983) où elle semble être amplifiée
par l'homme.
Au total, les facteurs liés à l'aridité climatique sont bien pré-
sents dans la région étudiée et leurs actions se répercutent très nettement
aussi bien sur le bilan de l'eau que sur celui de l'alimentation des nappes
et surtout des cours d'eau. Cependant, leurs influences s'atténuent progres-
sivement vers le sud; ce qui explique l'opposition entre les deux domaines
fondamentaux des "Rivières du Sud" grossièrement délimités par le Rio Geba
qui traverse la partie centrale de la Guinée Bissau (fig. 2).
B - INFLUENCES DES FACTEURS CLIMATIQUES SUR L'HYDROLOGIE
DES "RIVIERES DU SUD"
Si l'hydrologie constitue l'un des éléments principaux qui condi-
tionnent le comportement et la distribution de la végétation de mangrove
dans la région; l'influence des facteurs liés à la pluviométrie et là l'E.T.P.
(élément essentiel du bilan de l'écoulement) sur les régimes des cours
d'eau des "Rivières du Sud lt est déterminant à plus d'un titre. En fait, les
régimes hydrologiques concernés dans ce domaine sont de type "tropical"
("trpical pur" et "tropical de transition" pour les fleuves Gambie et ceux
du sud) et "sahélien" pour le Saloum et ses affluents (P. Michel, 1973). Les
nuances plus ou moins prononcées relèvent essentiellement de leurs condi-
tions d'alimentation et d'écoulement ainsi que celles de leur milieu. L'é-
coulement fluvial est, en fait, directement influencé par le régime saison-
nier des précipitations et surtout par leur irrégularité interannuelle qui
102
s'ac.croit du sud au nord, comme je l'ai montré dans le premleI"chapitre.
'1. LES COURS 1)' EAU ET "LEURS COMPORTEMENTS HYVROLOGIQUES
Les diveI's diagI'ammes élaborés pour certaines stations des fleuves
côtiers de la région mettent tous l!accent SUI' l'étroite coincidence entre
les régimes pluviométriques et le régime des eaux (fig. 22 ~ 31). Dans tou-
tes les stations étudiées, les périodes des hautes eaux correspondent à la
saison des pluies (de juillet à novembre) alOI'S que les basses eaux se si--
"
tuent en saison sèche, de décembre à juin.
Les écoulements
des co~s d'eau obseI'vés suivent les tendances plu-
vioDétI'iques et s'oI'ganisent en fonction de l'alimentation reçue depuis
:leUI'S bassins-veI'San~s.R.
Frécaut~1983) parle à propos de ce domaine "du
rôle exhaustif des facteuI'spluviométriques".
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La figure, 22 qui concerne, dans le nord, les stations de Birkelane
et de Néma Ba (réseau hydrographique du Saloum et de ses affluents, fig. 21),
montré q••)~"l ~.'!"io4hi~' ''humide'' se localise entre les mois d'août et
de septembre. Elle donne lieu à un écoulement très épisodique en climat semi-
aride - d' ap~s le tableau 24 - et contribue tI'ès faiblement à l'alimentation
Tableau 24.- Rapports hauteurs d'eau 1 débits et pluviométrie dans 2 stations - Région du Bas Saloum -
1976 et 1981.
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J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
Stations
- le Saloum
à Birkalane
.Hauteur d'eau
moyenne (en cm)
-
-
-
-
-
-
59
-
-
-
-
-
. Pluviométrie
meyenne (en mm)
-
-
-
-
35,6
17,7
107,7
91,9
138,2
76,3
-
2,5
- le Néma
à Néma Ba
......
.Hauteur d'eau
a
w
moyenne (en cm)
66,9
65,2
64
62
-
-
59,8
79,1
79,6
84,9
70,4
69,0
.Débit moyen
(en m3/s)
0,158
0,133
0,120
0,100
-
-
0,246
0,581
0,482
0,673
0,255
0,186
. Pluviométrie
moyenne (en mm)
-
-
-
-
43,5
98,0
179,6
121,4
188,1
197,6
28,0
-
,
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1976
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~ le Saloum à
à Birkelane
•
· Hauteur d'eau
moyenne (en cm)
-
-
-
-
-
-
42,4
-
-
-
-
-
· Pluviométrie
(en mm)
-
-
-
-
-
19,6
173,0
271,3
81,3
41,9
-
-
- le Néma à
Néma Ba
~
0-
· hauteur d'eau
+"
moyenne (en cm)
-
-
-
-
-
-
13,0
12,6
59,0
53,1
57,7
52,2
· Débit moyen
(en m3/s)
-
-
-
-
-
-
-
0,056
0,131
0,073
0,132
0,047
· Pluviométrie
moyenne (en mm)
-
-
-
2,0
59,0
111,0
241,0
325,0
159,0
-
-
-
1981
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fig. 22
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(lEP. DU SENEGAl)
106
en eau douce du fleuve Saloum. La seule rivière pérenne de cette région se
trouve être le Néma (fig.
21) où en dépit des faibles débits moyens men-
suels enregistrés (inférieurs à 0,7 m3/s en saison des pluies - tabl. 24),
des hauteurs d'eau de plusieurs centimètres se maintiennent durant toute
l'année; ils sont vraisemblablement soutenus par les apports de la nappe
phréatique qui se situe dans des formations perméables du Continental termi-
nal (C. t. ) •
En dehors de la pluviométrie, la faiblesse des dénivellations con-
tribue à la dégradation très poussée du réseau hydrographique du Saloum et
de ses affluents. Quelques valeurs de pente assez significatives ont été
mesurées (tabl. 25).
Tableau 25.- Longueurs et valeurs des pentes de quelques rivières
du Bas-Saloum - d'après G. Diluca (1975) in E.S. Diop (1978).
-
Bassins
"Marigots"
Longueur
Pente
Latmingué
12 km
1,6 · 10-3
._.
Tyikat Diéri
15 km
1,3 · 10-3
Saloum
Tawa
36 km
5,5 · 10-3
Bil
40 km
5 · 10-3
Néma
10 km
3 · 10-3
Marigots
Senghor
20 km
6
côtiers
· 10-3
'.
Sokone
26 km
7 · 10-4
En résumé, les apports en eau en provenance des affluents amont du
fleuve Saloum sont insignifiants. Le rôle très faible des bassins-versants
comme collecteurs et évacuateurs des eaux de ruissellement n'est mis en évi-
dence que lors des périodes de forte pluviosité.
Plus au sud, la Casamance se caractérise elle aussi par son relief
peu accentué. Le point culminant de son bassin-versant, constitué par les
formations du Continental terminal très perméables, se situe à 60 m d'alti-
tude environ. Son régime fluvial est de type tropical pur avec une saison
des pluies qui n'excède pas aujourd'hui 4 à 5 mois (de juin à octobre).
Tableau 26.- Rapports pluie, débits et hauteurs d'eau en Casamance
Station de KOLDA.
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-
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Pluie
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
I.nnée
débit et
hauteurs
d'eau
Pluviométrie
(en mm)
-
7,1
-
-
0,9
80,7
165,8
128,5
277,7
99,3
-
760
Débits
(en m3/s)
3,03
2,47
1,67
0,97
0,67
0,49
1,63
2,51
4,82
7,74
2,16
1,16
2,44
Hauteurs
d'eau (en cm)
90,5
79,7
62,8
43,7
31,5
25,6
77 ,6
133,3
173,3
207,2
102,4
71,5
91,6
......
o
1968
-..J
Pluviométrie
(en mm)
-
-
-
-
10,2
80,6
218,8
326,7
540,4
233,2
-
-
1001,9
Débits
(en m3/s)
0,91
0,68
0,44
0,26
0,15
0,16
2,74
9,59
46,58
13,72
5,15
2,56
6,93
-
Hauteurs
d'eau (en cm)
66,7
52,7
40,9
28,7
19,3
18,9
100,8
207,6
339~4
186,7
103,3
64,5
102,5
1969
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En dépit de la faiblesse générale de la p~nte du fleuve, l'écoulement en an-
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née normale, notamment durant la saison des pluies, est suffisant pour réa-
1
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limenter les réserves hydrologiques qui soutiennent les débits fluviaux jus-
qu'en saison sèche. L'étiage est cependant assez maigre, même après une
saison des pluies excédentaire. Afin de faire ressortir les caractères hy-
drologiques du fleuve, deux stations ont été choisies en guise d'exemple:
Kolda sur le fleuve Casamance - Guidel sur le Soukouta (fig.
24). Les maxima
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sont touj ours enregistrés en saison des pluies, en particulier en août / sep-
tembre alors que les minima se situent en fin de saison sèche (mai/juin). Si
les hauteurs d'eau se maintiennent relativement bien de juin/juillet à mars -
(fig. 23) le débit en revanche décroît très vite ; la phase de tarissement
intervient en mars/avril. Mais, dès les premières pluies, le d~bit augmente
et se stabilise. Cependant, ces dernières années,largement déficitaires.ont
réduit l'écoulement de plus de moitié (tabl. 21). Si bien que du fait de
l'importante variabilité interannuelle de la pluviométrie ;,,1' écoulement du
fleuve de la Casamance cannait des fluctuations considérables d'une année et
d'une saison à l'autre.
Entre ces deux réseau fluviaux, la Gambie est moins sujette aux fluc-
tuations saisonnières. Elie prend sa source dans le fauta Djallon. Son bassin-
versant est incomparablement plus important par sa superficie (42 000 km2 à
110
Tableau 27.- Station de Kolda sur la Casamance: variations de
la pluviométrie et du-module en fonction de différentes
années.
Années
Modules
Pluviométrie
1968
2,44 m3/s
760 mm
1969
6,93 m3/s
1409,9 mm
1976
2,36 m3/s
917,8 mm
1981
1,12 m3/s
994,7 mm
Gouloumbo), par :;a longueur qui dépasse 1100 km au total et par son débit
nettement plus abondant (F. Blasco 198~). La Gambie appartient d'abord au
régime de type tropical de transition. Dans son cours supérieur, sa pente
est très forte et elle est abondamment alimentée par les pluies qui tombent
sur son haut bassin (P. Michél, 1973).
1,..
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FIG. 2 5 - ltICAllSA1IOII lES STA110IS -fImOlOSlQUES ETUIIIm Sil LA . . . .
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A Gouloumbo, elle passe au. régime de type tropical pur (fig. 26)
mais les mesures effectuées dans cette région de même que les données hydro-
logiques obtenues indiquent que les eaux montent rapidement en août avec un
Tableau 28.- Rappqrts pluie, débits et hauteurs d'eau à la station de Goulombo - Fleuve Gambie
- 1976 -
Mois
J
F
M
A
M
J
Jt
A
S
0
N
D
Année
Pluie,
débits et
hauteurs
d'eau
1--..
-
Pluviométrie
-
-
-
-
25,4
196,4
251,3
185,2
366,2
51,3
24,6
0,8
1101,4
(en mm)
......
......
......
Débits
20,9
12,8
5,99
2,83
2,03
3,05
172,0
414
418
428
205,4
55,8
145
(en m3/s)
Hauteurs
136,9
120,3
117,7
113,7
111,9
126,3
273,7
459,5
461,9
470,6
292,1
170,3
237,9
d'eau (en cm)
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(101JI1AT lIf(_19h)
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fig. 26
HUTIOIS PlUVIOMETllE - DElITS ET HAmOIS D'EAU DAliS DIFFERENTES STAltOIiS
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fLlUYE. GIMIlt.,ET A~ldt.tlTS
(lEP•.~. I_~.)
113
maximum en septembre/octobre (plus de 650 m3/s en 1981 contre 428 m3/s en
1976). Le minimum est enregistré en avril/mai (fin de saison sèche) : exem-
ple ; 2,03 m3/s en mai 1976. Voir tabl. 28 et fig. 26.
Le caractère important de cet écoulement par rapport -aux 'fleuves:.~que
l'on vient d'étudier doit être imputé moins à la nature de la pente (1,70 %
d'après H. Lê, 1984) qu'aux apports substantiels des affluents qui s'écou-
lent sur des formations imperméables (P. Michel, 1973).
En aval de Gouloumbo, l'alimentation du fleuve devient faible. En
fait les écoulements dans les petites rivières formées sur le grès du Conti-
nental terminal sont si faibles qu'ils se traduisent par des apports quasi-
ment nuls. Trois stations ont été choisies en guise d'exemples: Dampha
Kunda en Amont - Jibanak et Abuko en aval (fig.
26). Elles montrent (par
l'étude combinée de la pluviométrie dans leurs bassins-versants, de leur
débits et de leur hauteur d'eau) que les maxima se localisent toujours en
août/septembre : 1,8 m3/s à Dampha Kunda ; 0,4 m3/s à Jibanak - et les mini-
ma, en mars/avril «
0,01 m3/s) si les cours d'eau ne sont pas taris, comme
c'est le cas dans le Laroin Bolon.
Au total, hormis le Prufu bolon situé en amont où l'écoulement est
permanent, le Laroin bolon et le Jurumb se comportent comme leurs voisins du
nord (Saloum, Néma, Sokone) et présentent les mêmes caractéristiques du
point de vue régime hydrologique;à savoir un écoulement de type sahélien.
faible et épisodique (fig. 26). Les conséquences de la faiblesse de cette
dynamique fluviale se manifestent par une propagation très aisée des ondes
de marée sur le cours inférieur ; propagation qui atteint le pont de Gou-
loumbo en période d'étiage, c'est-à-dire à plus de 400 km en amont (P. Mi-
1
i
chel, 1973).
i
Au sud du Rio Geba, les régimes des fleuves côtiers de la Guinée Bis-
sau et de la République de Guinée qui reçoivent sur leur bassin-versant plus
\\
de 1000 mm d'eau par an illustrent bien l'exemple des régimes tropicaux hu-
1
mides de transition directement influencés par la répartition saisonnière
!
des pluies avec :
1
!
i
+ une période des hautes eaux qui dure de 5 à 6 mois (7 mois pour le
l
Konkouré - fig. 31), où le maximum hydrologique d'août ou de septembre (1)
1
(1) - 714 m3/s en septembre 1977 pour le Corubal (fig. 28)
- 1245 m3/s en septembre 1978 pour le même fleuve à Saltinho.
lt
1
1
114
1
!
est toujours en retard de 1 ou 2 mois sur le maximum pluviométrique de
juillet ou août (en particulier dans les fleuves de la République de Guinée
-'
(fig. 29). R. Frécaut (1982) explique la constance de ce phénomène par la
saturation des sols préalable au ruissellement superficiel .
.-.
+ une période des basses eaux en saison sèche, où le minimum men-
suel se situe en mars/avril (1). L'exemple du Rio Corubal à la station de
Saltinho (fig. 27) avec des débits portant sur quatre années successives :
de 1977 à 1980 - met l'accent sur le caractère peu pondêré du régime pluvial
tropical de transition et sur son irrégularité calquée sur celle de la plu-
viométrie (fig.
28).
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A cet égard, 1978 par sa forte pluviosité.donne des débits nette-
ment plus élevés (plus de 1200 m3 /s en septembre) comparés aux trois autres
années (1977, 1979 et 1980). Les fleuves de la République de Guinée suivent
les mêmes tendances avec une pluviométrie nettement accrue puisque les
(1) 8 m3/s en avril 1977 à Saltinho sur le Rio Corubal fig,
28)~
6,72 m3/s en avril 1978 à la même station,
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116
bassins-versants amont des réseaux fluviaux reçoivent plus de'1500 mm de
précipitations. Le module est plus soutenu en raison de la longueur de la
.,
. saison pluvieuse .En .fait, la plupart des fleuves côtiers de ce domaine
ont un débit permanent et leur direct~on d'alignement esr grosso modo NE
SW avec un rôle important de la structure, l'écoulement s'effectuant des
hauts plateaux gréseux de la moyenne Guinée vers la mer (fig.
29). Hormis
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les stations situées dans le nord-est ou dans le nord (Kellico, Tanémé),
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les débits des fleuves présentent des maxima importants notamment en saison
1
des pluies, même en ces anné~s' 1970-1972 où une diminution de la pluviomé-
f
trie a été enregistrée dans toutes les stations de la région (tabl. 29).
f
~
Exemples:
plus de 340 m3 /s à Badera pour le Kolente en septembre 1970 ;
1
1
• plus de BOO m3 /s pour le Konkouré au Point Télimélé en'
1
août 1972 ;
• plus de 650 m3/s pour le Badi à Badi Bac en septembre 1970.
1
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118
Tableau 29,- Lames d'eau précipitées, modules et hauteurs d'eau
moyennes enregistrées sur quelques stations de la
République de Guinée.
Données
Lames d'eau
Modules en
Hauteur d'eau
Stations
précipitée en
m3/s
et Années
mm
moyenne en cm
.
Station 8
(Fathala à Télimélé)
1972
1770 mm
2,9
23,1
1978
1404 mm
-
51,6
1980
1487 mm
-
Station 12
-
(Konkouré'
ou Télimélé)
1972
1897 mm
393,4
502,7
1978
1975 mm
-
379,5
Station 13
(Badi à Linsan)
1970
1632 mm
76,6
143,4
1978
1891 mm
-
218,3
Station 17
(Kokoulo à Diawla)
1972
1654 mm
10,2
146,7
1981
1891 mm
-
155,3
Station 18
(Konkouré à Pita)
1972
1770 mm
2,9
30,2
1978
1404 mm
-
33,7
Station 26
(Kolente à Badera)
1
1972
1897 mm
62,4
110,2
1978
1975 mm
-
116,4
1981
1657 mm
-
90,5
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Station 19
i
(Garambe à Kellico)
1
1972
1770 mm
1,8
63,7
1
1978
1404 mm
-
59,6
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Station 3-
1
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(Tinguilenta a Tanéné
1
1972
2374 mm
-
76,4
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1978
1635 mm
-
79,7
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( TEUMB1':lUO)
fig. ~ 1
; PlUVIOM.ETRIE - DEBITS ET HAUTEURS D'EAU DANS DIFFERENTES ~TAnONS' DE FLEUVES, COTIERS
(lU: DE GUINEE )
120
Ces maxima
sont très vite résorbés avec cependant une décroissance
des modules à partir de septembre qui est beaucoup moins rapide que sur la
Casamance et la Gambie. Dès le mois de décembre débute la période des bas-
ses eaux avec des minima situés en avril/mai - entre 6 et 12 m3/s pour les
mêmes stations. Malgré l'importance des lames d'eau précipitées, ces régimes
comme les précédents, notamment en Guinée Bissau, sont immodérés à cause des
écarts marqués entre les débits moyens mensuels (fig.28-30 & 31). Ils con-
naissent une certaine irrégularité interannuelle puisque dépendant essentiel-
lement de la pluviométrie ; mais cette irrégularité est de loin plus impor-
tante dans le nord.
Les cours d'eau de ce domaine présentent, au total, des régimes
dont le mode est calqué sur la répartition saisonnière des précipitations,
facteur décisif qui explique les modalités de l'écoulement fluvial, une même
évapotranspiration réelle intervenant tout au long de l'année (R. Frécaut,
1982).
2. CONSEQUENCES VE L'ARIVITE CLIMATIQUE ACTUELLE SUR LES RfGIMES
VES COURS V' EAU
Les données hydrométriques de dates différentes ont permis de met-
tre en évidence de manière significative l'irrégularité des divers régimes
hydrologiques et la baisse généralisée des débits fluviaux dans tout le
domaine étudié.
L'exemple le plus typique, dans un milieu où les facteurs de l'ari-
dité sont les plus exacerbés, est celui de la partie septentrionale des
"Rivières du Sud". Les données de 1976 et de 1981 mettent l'accent sur la
quasi-inexistence en saison des p1uies,de l'écoulement en eau douce du Sa-
loum à Birkelane (fig. 22) et sa nette diminution dans les rivières voisines.
Exemple du Néma à Néma Ba (tabl. 30)
Tableau 30.- Pluviométrie/Débits et hauteurs d'eau à Néma Ba
Données
Débits moyens
Hauteurs d'eau
Pluviométrie
Années
annuels en m3/s
en cm
1976
777,7 mm
0,29
70,09
1981
899,0 mm
0,030 (1)
41,3 (1)
(1) Données incomplètes.
121
La diminution des hauteurs d'eau et des débits mais aussi leur ir-
régularité ont été observées durant la même période pour les stations de
Gouloumbo et de Kolda situées sur la Gambie et la Casamance (tabl. 31).
Tableau 31.- Pluviométrie, débits et hauteurs d'eau à Kolda et
à Gouloumbo.
Débits
Pluviométrie
Hauteurs d'eau
Stations
Années
moyens annuels
en mm
en cm
en m3/s
1968
760
2,44
91,6
,
annee déficitaire
KOLDA
1969
1409,9
6,93
102,5
1976
920,4
2,36
109,6
KOLDA
1981
1001,9
1,12
91,8
1976
1101,4
145
237,9
GOULOUMBO
1981
1296,1
138
224
L'analyse des débits et des hauteurs d'eau des petits affluents de
la Gambie confirme le très faible écoulement de ces petits cours d'eau
(fig. 23). En 1983, les données hydrométriques suivantes ont été enregis-
trées pour ces affluents de la Gambie (tabl. 32).
Tableau 32.- Modules et hauteurs d'eau moyenn~à Dampha Kunda,
Jibanak et à Abuko (Affluents du fleuve Gambie).
Hauteut:' d'eau
Modules en m3/s
Stations
moyenne en cm
Dampha Kunda
0,41
62,2
Jibanak
0,01
0,17
Abuko
0,005
0,029
Ces valeurs très faibles montrent la similitude, du point de vue
des caractéristiques hydrologiques et de l'écoulement, entre les petits
affluents et rivières voisines du Saloum d'une part -et ceux de la Gambie,
122
d'autre part. L'absence d'apports provenant des affluents situés en terri-
toire gambien, ainsi que les pertes en eaux dues à l'évaporation physique,
explique que l'abondance spécifique diminue d'amont en aval et cède le pas
à des influences océaniques (marées dynamiques et de salinité en particu-
lier) qui atteignent Gouloumbo au coeur de la saison sèche (fig. 25).
Si pour la Casamance et la Gambie, les débits et hauteurs d'eau
sont plus substantiels, leur diminution et leur irrégularité deviennent, ici
aussi,la règle durant la période observ8e (1976-1981). Cela a été mis en
évidence par l'analyse des stations de Kolda et de Gouloumbo (tabl. 31).
Les mêmes observations sur une période plus longue ont pu être faites en
Guinée Bissau sur le Rio Corubal (en amont du Rio Geba). La station de
Salthinho, choisie comme exemple, confirme la tendance à la baisse généra-
lisée du débit des fleuves de la région, mais aussi la tendance de l'irré-
gularité de leur régime hydrologique (fig. 28). De 1977 à 1980, les don-
nées obtenues ont été les suivantes :
Tableau 33.- Régimes hydrologiques du Rio Corubal à la station
de SALTHINHO - de 1977 à 1981 - d'après L. Pintelon, 1983.
DEBITS :
Lames d'eau
Valeurs annuelles en m3 /s
Années
précipitées
en mm
Max.
Min.
Moyenne
1977/1978
982
1054
5,97
191
1978/1979
1661
1575
4,25
392
1979/1980
1249
1101
8,04
309
1980/1981
895
1420
7,35
271
alors que de 1957 à 1962, les valeurs moyennes suivantes ont été enregis-
trées (tabl. 33).
Les données du tableau 34, issues des études hydrologiques portu-
gaises, comparées aux résultats des années plus récentes (tabl. 33), met-
tent en évidence une diminution qui dépasse parfois le tiers du débit enre-
gistré en année normale. Cependant, la pluviométrie de la région et les
disponibles pour l'écoulement, encore importants,
rendent moins percepti-
bles cette baisse généralisée des débits (fig. 28).
123
Tableau 34,- Régimes hydrologiques du Rio Corubal à la station
de SALTHINHO - de 1957 à 1963.
DEBITS :
Lames d'eau
Années
Valeurs annuelles en m3/s
précipitées
en mm
Max.
Min.
Moyenne
1957/1958
2097
2480
16
662
1958/1959
2233
2550
20
698
1959/1960
1766
1650
11
393
1960/1961
1616
1400
13
184
1961/1962
1915
2450
9,7
502
1962/1963
1856
2140
11 (1)
449 (1)
Quant aux réseaux fluviaux de la République de Guinée {fig.30 & 31), même si
les précipitations ont accusé une diminution relative durant ces dix der-
nières années, celle-ci ne s'est pas traduite par une baisse significative
des hauteurs d'eau moyennes (tabl. 29). Dans ce domaine plus qu'ailleurs,
le disponible pour l'écoulement, c'est-à-dire les réserves en eau du sol,
explique bien le rôle de soutien que jouent les nappes pour atténuer la
chute des débits durant les périodes de pénurie pluviale. Ainsi, nous pou-
vons noter avec R. Fréc~ut (1982) que la faiblesse des précipitations est
partiellement compensée par les réserves hydrologiques de l'année. En fait,
c'est le déficit plus ou moins accusé de l'alimentation pluviale, aggravé
par une évapotranspiration intense, qui explique la forte diminution sinon
l'inexistence d'écoulement de certains cours d'eau de la région. Ainsi
existe-t-il une relation étroite entre les années sèches et les périodes
d'hydraulicité très médiocre.
CONCLUSION
La comparaison des stations hydrologiques étudiées indique qu'il
existe bien un gradient d'écoulement en fonction de la pluviométrie, fac-
teur essentiel qui explique les modalités de l'écoulement fluvial (fig. 22
à 31). Même si les régimes étudiés présentent une certaine régularité dans
(1) Données incomplètes.
11fi
124
(
1
1
f
1
le temps, par la place des maxima et minima annuels (maximum en août/sep-
tembre - minimum en avril/mai), leur irrégularité interannuelle et leur
i
coefficient d'immodération annuelle va en croissant du sud au nord, expli-
1
quant l'existence de trois types de régimes mis en évidence tout au long
de ce chapitre. A savoir:
-.le ~~gime ~op~cal humide de ~anAition,
1
caractéristique
des fleu-
!
~
1'
ves de la République de Guinée et du sud de la Guinée Bissau. Leurs bassins-
1
i
versants ont un relief très marqué; exemples des fleuves Kolente, Konkouré,
Fathala, Cacine, Rio Corubal ... dont les bassins-versants sont situés dans
les hauts plateaux bowe à pentes fortes de la Moyenne Guinée. Les tempéra-
tures et l'évapotranspiration potentielle y sont les plus faibles de la
région. Le climat est de type hyperhumide et la relative diminution de la
pluviométrie y est partiellement compensée par les réserves hydrologiques
des années précédentes ; les nappes phréatiques et souterraines servent de
soutien au débit des fleuves même en cas de déficit marqué. Le débit flu-
vial, même s'il est irrégulier, est toujours abondant.
- le ~égime ~opical ~,caractéristique des fleuves au nord du Rio
Geba, où le relief est moins marqué et où le climat passe du subhumide au
climat sec (exe~les : le Cacheu, la Casamance, la Gambie en aval de Gou-
loumbo ... ). Les phénomènes d'évapotranspiration y sont plus accentués et le
tarissement mieux mis en évidenèe,notamment au niveau des affluents. Cela
est dû à la longueur de la saison sèche et aux réserves hydrologiques mé-
diocres, quelle que soit la lithologie. Les débits fluviaux peuvent être
marqués par d'importants déficits en saison sèche.
- te ~~gime ~ahé!len, à l'extrémité septentrionale.du domaine des "Ri-
vières du Sud" notamment, concerne le Saloum et ses rivières voisines ainsi
que les petits affluents de la Gambie en aval de Gouloumbo. Le relief y est
beaucoup plus plat, avec des pentes très faibles sur des formations sableu-
ses perméables qui recouvrent le Continental terminal. La pluviométrie est
faible, très irrégulière et les températures moyennes, alors que les phéno-
mènes d'évapotranspiration y sont les plus élevés de la région. Le climat
est actuellement de type semi-aride. En l'absence de toute réserve hydrolo-
gique, le déficit pluviométrique se traduit immédiatement sur l'écoulement
fluvial qui n'est que très épisodique en saison des pluies.
La position en latitude joue donc un rôle important dans l'organi-
sation de l'écoulement des fleuves dans ce domaine. Cependant, ce rôle doit
125
être nuancé par la situation des bassins-versants et les possibilités d'ap-
ports en eaux à partir de l'amont. C'est ainsi que durant ces dernières
années,"les phénomènes d'hypersalinité" ont plus affecté les eaux de la
Casamance que celles de la Gambie, qui pourtant, se situent à une latitude
plus septentrionale (2e partie).
Tous les grands fleuves de ce domaine sont largement ouverts sur
l'Atlantique. Les influences océaniques y dépendent donc des débits flu-
viaux, surtout pendant la période des basses eaux qui est fonction de l'an-
née hydrologique précédente.
Les conséquences sont la modification du régime de salinité des
eaux d'aval en amont avec comme "cas-limite" l'hypersalinité accrue des
eaux de certains fleuves tels le Saloum et la Casamance en 1984. Cette sa-
linité joue un rôle important sur l'efficacité métabolique des espèces végéta-
les.F. Blasco (1983) G::onst~te qu'en règle générale,la productivité de la man-
grove diminue lorsque la salinité s'accroit. Suivant les conditions hydro-
logiques et écologiques de la région, la taille de la mangrove, sa densité,
sa composition floristique et sa productivité sont différentes. A cet égard,
les mangroves "chétives" du nord (zones amont du Saloum et de la Casamance)
s'opposent aux belles mangroves très denses et élevées du sud, notamment
en Guinée, le long de la Mellacorée.
VEUXTEME PARTIE
LES DONNEES DE L'OCEANOGRAPHIE COTIERE ET LES
FACTEURS HYDRODYNAMIQUES ESTUARIENS
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1 - LES FACTEURS GENERAUX DE L'OCEANOGRAPHIE COTIERE
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1NTROVUCT1 ON
Sur le plateau continental, au large des "Rivières du Sud", les fac-
teurs océanographiques (masses d'eau, houles et dérives, courants et ma-
rées •.. ) sont considérablement influencés par le régime météorologique en
général et le régime des vents en particulier. V.W. Ekman (in M. Doret,
1973) va plus loin et parle d'interactions océan/atmosphère sur les côtes
de l'ouest africain: c'est ainsi que le schéma de la circulation superfi-
cielle des eaux marines varie d'un secteur à l'autre sur l'ensemble du do-
maine étudié. Par ailleurs, les facteurs océanographiques ont une grande
incidence sur le régime hydrodynamique des estuaires de cette reg~on (1).
Ce sont précisément ces éléments de l'océanographie (essentiels dans la
mise en place de certains dépôts) qui conditionnent en grande partie l'évo-
lution sédimentologique et morphologique des milieux extuariens des "Riviè-
res du Sud".
7. PRESENTATION VE LA ZONE COT1ERE ETL.W1EE
Les cartes éditées par le service hydrographique de la marine (2),
ainsi que les documents cartographiques issus des travaux de F. Domain
(1977), R.L. Mac Master et al. (1970, 1971), J.P. Masse (1968), ont fourni
de très nombreux renseignements sur la nature des côtes et sur celle des
fonds marins. Sur le plan régional, deux types de côtes (3) appartenant à
(1) En particulier, les conditions de la marée "ae st us " , principal facteur
du mouvement de l'eau dans ces estuaires (voir chapitre II).
(2) Numéros de séries: 5436 - 5931 - 5932 - 5957 - 5979 - '1998 ...
(3) Si l'on ce refère à la classification des côtes de Inman et Nordstrëm,
reprise par M. SalI (op. cit.) et compte tenu:
- des orientations principales de la côte (nord/sud, du Saloum au
Cap Roxo ; nord-ouest/sud-est du Cap Roxo à la frontière sierra léo-
naise) •
- de la largeur du plateau continental.
- de la présence de vastes plaines deltaiques et de canyons sous-
marins qui entaillent la plateforme continentale.
- - - - - _ . _ . _ - - - - - - - - - -
127
la classe des côtes de bord traînant (côtes afro-traînantes plus précisé-
ment (1) peuvent être distingués
- les côtes de plaine basse du sud du Sénégal et de la Gambie, dont le
plateau continental est d'une largeur moyenne, et qui deviennent progressi-
vement vaseuses ve~s le sud sous l'influence des zones d1estuaires et de
mangroves du Saloum, de la Gambie et de la Casamance.
- les côtes de plaines deltaiques, qui correspondent à un plateau con-
tinental large s'étendant de la Casamance jusqu'à la Sierre Léone, et qui
sont parcourues par toute une série de chenaux de marée colonisés à des
degrés divers par la mangrove, siège de remaniements perpétuels.
Ce littoral, constitué par des bas-estuaires, est soumis dans son
ensemble à une subsidence qui joue de nos jours. L'ennoyage des basses val-
lées est à l'origine des côtes à rias, avec un plateau continental qui va-
rie en largeur suivant la zone d'étude.
1.1. Développement, morphologie et bathymétrie du plateau continental
Nulle part ailleurs en Afrique de l'ouest, le plateau continen-
tal (2) n'est aussi étendu que dans ce domaine des "Rivières du Sud". Dans
le détail, différents profils ont été obtenus à partir de la carte bathymé-
trique nO 1003 -de CABO VERDE a GUINE BISSAU, 1972- : ils indiquent que la
largeur de cette plateforme varie en rapport avec le type de sédimentation
prédominant. En fonction de l'extension de la plateforrne continentale mesu-
rée d'après ces coupes transversales, trois grandes entités topographiques
peuvent être délimitées (tabl. 35)
- Une première entité dont la largeur dépasse 70 km (fig. 32), s'étend
de la Pointe de Sangomar au Cap Roxo (au sud du Cap Skiring). Malgré son
élargissement progressif vers le Sud, l'extension de plateau continental
dans ce domaine y est la plus réduite du domaine étudié. La pente,faible
jusqu'à 100 m de profondeur (entre 0,1 et 0,3 %),s'accentue brusquement au-
delà.
(1) Le caractère de "bord traînant"
fait référence à une tectonique plus
globale : marge passive ou marge en coulissement ; la plaque africaine
~pparait stable.
(2) Entre le rivage et l'isobathe 200 m.
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Tableau 35.- Situation de quelques profils transversaux et
extension du plateau continental.
Largeur du Plateau continental
Situation des profils transversaux
en km
1
Au droit de la Pointe de SANGOMAR
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du Cape St-MARY
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" BENTY
= 120 a 130 "
- Une deuxième entité va du Cap Roxo et se prolonge jusqu'au delà de
la latitude de Kamsar (fig. 32 et 33). La largeur de la plateforme continen-
tale y est la plus importante de tout le domaine étudié (plus de 180 km
d'extension) et couvre entièrement le "shelf" de la Guinée Bissau, en par-
"
ticulier au large des Archipels Bissagos ". Sa pente, très faible, inférieu-
re à 0,1 %, indique que les dépôts actuels sont en équilibre avec la dyna-
mique et souligne le rôle de l'apport fluviatile récent par les fleuves (1).
A cet égard, les formes subtidales, marquées par d'importaRts ban~ d'embou-
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chure, constituent de véritables "deltas sous-marins" qui fonctionnent ac-
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tuellement ; de même, les formes de remblaiement très poussées d~ ~~ns
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(1) Sur ce littoral guinéen, la charge pléthorique des fleuves entraîne une
sédimentation plus intense que les capacités de remaniement.
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132
sous-marins procédent d'une dynamique évolutive très active. De ce point
de vue, le Hdelta sous-marin" des Bissagos, associé aux systèmes fluviaux
du Cacheu et du Geba avec une extension qui dépasse 200 km, constitue la
forme la plus caractéristique de cette partie du littoral (R.L. Mac Master
et al. 1970, 1971).
Une dernière entité s'étend au sud
au-delà de Kamsar (fig. 33) où
le développement de la plateforme est moins marqué mais demeure toujours
importante (largeur supérieure à 120 km). Sa pente, à la latitude de Cona-
kry, varie de 0,1 à 0,3 % dès que les profondeurs dépassent 100 m. Au-delà
des 200 m, elle devient très forte.
Au total, la plateforme continentale présente dans l'ensemble des
pentes relativement douces avec une topographie plane jusqu'à 150 m/200 m
de profondeur. Cette relative homogénéité topographique semble cependant
s'accompagner d'une variété plus grande des milieux et des sédiments ainsi
que nous le verrons plus loin.
1.2. Nature et localisation des diffêrentes provinces sêdimentologiques
[
Suivant que l'on se trouve au nord ou au sud du domaine étudié,
f
les types sédimentaires observés sur le substratum du plateau continental
1
1
se répartissent de manière différente
1
En règle générale, leh ~ableh moyen6 et 6~ dominent dans les fa-
ciès de recouvrement superficiels. Ce sont des dépôts d'origine détritique
localisés le long de la frange côtière qui participent au transit littoral,
puisque aisément mobilisables par les houles (du NW et du SW) et les déri-
ves induites (nord et $~d).
-. Viennent ensuite les ~ableh ~è~ 6in6 et surtout leh dépô~ v~eux
qui se répartissent le plus souvent à proximité des embouchures des fleuves
importants du sud (au-delà des Rios Mansoa et Geba jusqu'à la frontière de
la Sierra Léone) ; leur présence s'explique par la vitesse d'envasement
très marquée dans cette zone, observation déjà faite par A. Kawalec (1977).
A titre d'exemple, deux faciès particuliers, constitués par des sables très
fins (sous forme de vase sableuse) et des dépôts vaseux, couvrent l'ensem-
ble du plateau continental au large de la Guinée Bissau et de la répubiique
de Guinée et font de ce secteur un domaine de sédimentation active sur plus
de 150 km (A. Kawalec, 1977). Du reste, les processus d'accumulation et de
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134
répartition du matériel argilo-sableux connaissent leur plus grand dévelop-
pement au niveau des zones d'embouchures. Aussi, nombre de "canyons sous-
marins", reconnus d'après les sondages bathymétriques et sismiques (R.L.
Mac Master et aL. 1970/1971 - rapport anonyme Boffa et Conakry, 1968/
1970 •.. ), et qui prolongent certains grands fleuves importants tels que le
Rio Cacine ou le Konkouré, disparaissent actuellement sous d'énormes masses
de sédiments dans la zone du proche plateau continental ; on ne retrouve la
trace de ces grands fleuves que plus au large.
-. Enfin, les ~abie6 bio~tique6 à forte teneur de carbonate (J.P.
Barusseau, 1983 ; R.L. Mac Master et aL. 1970) se répartissent surtout sur
la plateforme externe.
Les grandes provinces sédimentologiques de ce plateau continenta:
ont été schématisées sur les cartes 34 à 35 qui mettent en évidence (en
dehors des fonds faiblement recouverts développés sur des formations plus
ou moins rocheuses), quatre stocks granulométriques dominantS tels--que, ..'~
F. Domain (1977), R.L. Mac Master et aL. (1970), A. Riffault (1980) ..• les
ont différenciés
(1). Nous avons pu analyser plusieurs échantillons des
principaux faciès identifiés. En voici les principaux résultats:
• Le faciès sableux, moyen à fin, parfois riche en fraction fine, avec
beaucoup de débris coquilliers et de tests de mollusques divers, se locali-
se le plus souvent le long du littoral. Dans la partie nord des "Rivières
du Sud", les analyses ont montré qu'il s'agissait d'un dépôt hétérogène (2)
dont la teneur en CaCo3 est élevée (parfois supérieure à 50 %), en particu-
lier lorsque ce faciès évolue vers un sable plus grossier (E.S. Diop, 1978).
Son origine marine est incontestable et sa mise en place s'explique par les
facteurs hydrodynamiques classiques tels que houles, dérives et courants
marins .
. Le faciès sableux envasé, gris-vert plus ou moins foncé, avec 5 à
25 % de pélites, est révélateur d'une accumulation sélective du matériel.
Moins riche en éléments carbonatés, il est plus homogène que le faciès
(1) Les cartes bathymétriques portugaises ont été utilisées à titre complé-
1
mentaire pour mieux situer les substrats meubles qui recouvrent une
grande partie de l'avant-côte.
t
(2) Dépôts hétérogènes puisque constitués de sables moyens et fins, de
fractions bioclastiques ...
135
sableux et correspond à un dépôt par excès de charge (1) •
• Le faciès vaseux avec une fraction pélitique supérieure à 25 %(plus
."
de 75 %pour les vases)~ est surtout localisé au large des bouches des
grands fleuves méridionaux. C'est le f~ciès le plus typique de ces milieux
de sédimentation. La tenèur en carbonate est nettement plus faible (inférieu-
re à 10 %) et il résulte~ soit de dépôts par perte de charge~ soit de dépôts
en milieux relativement bien protégés. Un exemple remarquable sur la frange
littorale sénégambienne a été souligné par M. Sall~ 1983 ; il s'agit de la
grande vasière de Casamance qui s'étend de l'embouchure du fleuve au "delta
des Bissagos", 'entre les isobathes 25 et 50 m~ et qui est alimentée presque
exclusivement par les "décharges" des Rios Geba' et Cacheu.
Néanmoins~ dans l'ensemble, ce sont les sédiments sableux qui quan-
titativement l'~mportent'sur les autres faciès de recouvrement. Ils sont
renforcés par les apports d'origine éolienne (2) : la figure
à cet égard~
donne une idée de la concentration de poussières éoliennes dans les sédiments
marins~ de la Mauritanie àla République de Guinée. Mais, même si la distri-
bution des sédiments superficiels est plus ou moins en é.quili.bre avèc "
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FIG. 3 6
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cl'opré. M. 5011(1983)
(1) A noter le caractère de mélange de ces deux faciès puisque sable et va-
ses ne sont pas mis en place dans les mêmes conditions et par les mêmes
facteurs.
(2) J.P. Barusseau (1983) in Doc. scientifiques CRODT, a bien mis en éviden-
ce sur le plateau continental au sud de la presqu'île du Cap-Vert, une
nappe de silts et de sablons d" origine éolienne.
136
l'hydrodynamique marine actuelle, il demeure que cette schématisa-
tion des grandes provinces sédimentologiques est parfois simpliste et qu'
elle doit être nuancée par les multiples phénomènes de remaniement survenus
sur toute cette plate forme atlantique durant la période ogolienne notam-
ment (1).
2. LE REGIME VES MASSES V'EAU ET LA CIRCULATION PES COURANTS
Au large des "Rivières du Sud", la circulation des masses d'eau
océaniques est soumise à l'influence du régime des vents et des distribu-
tions barométriques en particulier. Localement, la topographie du plateau
continental et l'orientation des côtes entraine des modifications du schéma
de la circulation superficielle des eaux marines qui, en fait, dépend di-
rectement des saisons climatiques. Ce sont les travaux du CRODT (2) dont
ceux de G.R. Berrit (1962, 1973, 1976), de J. Merle (1973), de M. Prive et
J.P. Rebert (1976, 1977. 1978) et en particulier de M. Rossignol (1965,
1973) ... qui ont permis de différencier les grandes catégories d'eaux de
surface. Les caractères de ces eaux de surface varient en fonction des sai-
sons marines étudiées (fig. 37)
- en janvier-février, tout le plateau continental est affecté par des
eaux froides salées qui remplacent les eaux de surface et qui proviennent,
soit du courant des Canaries, soit des couches profondes (-80 m : "Eaux
centrales Atlantiques") voir fig. 37 (3). Leur température de surface est
inférieure à 20°C; 17°C d'après J. Merle (1972 et 1973). Leur salinité est
supérieure à 35,5 %0' Les variabilités thermiques de ces eaux, d'après les
nombreuses mesures effectuées, seraient importantes en surface, moyennes en
profondeur. Durant cette période, les courants de surface portent vers le
sud et le sud-sud-est au large des côtes des "Rivières du Sud" avec une
vitesse moyenne supérieure à 25 cmls (voir rapport anonyme, 1985). Cepen-
dant, nous avons relevé dans ce même rapport l'existence d'un contre-courant
de subsurface, de direction opposée, c'est-à-dire portant vers le no~d-nord
(1) Références aux Paléorivages régressifs et~'transgressifs"'d~ après: J.P.
Barusseau (communication écrite).
(2) Centre de Recherches Océanographiques de Dakar - Thiaroye.
(3) C'est le phénomène d'"upwellings" ou de remontées d'eaux froides.
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qui occupent le plateau continental jusqu'à la latitude de la Casamance.
Au sud, l'influente des eaux guinéennes chaudes et dessalées se fait déjà
sentir dès le mois d'août. Deu~ température de surface est supérieure à
24CC et leur salinité est supérieure à 35 %0. Les observations de J. Merle
1
(1972) et de M. Rossi'gDol(1965, 1973,.,) montrent que ces eaux-subissent
l'influence du contre-courant éq~atorial avec des variabilités thermiques
importantes en profondeur (entre 30 et 50 m). C'est la période où les cou-
rants de surface portent vers le nord sous l'influence des vents de mous-
sons (fig. 38). Ces courants demeurent prépondérants, en particulier au sud
d'un
parallèle passant par les "Archipels des Bissagos" où ils circulent
dès le mois de mai. Leurs vitesses se situent entre 15 et 20 cm/s.
- en octobre-novembre, l'influence des eaux guinéennes, chaudes et
dessalées, est très nette. Leur température de surface est supérieure à
24cC (18°C d'après M. SalI, 1983) et leur salinité est inférieure à 35 %0.
La température élevée de ces eaux est vraisemblablement due à la
proximité de l'équateur. De même, le processus de dessalement des masses
d'eaux s'explique par les pluies de mousson et les apports fluviatiles con-
tinentaux. Alors que pour cette période, la dispersion au nord des sédi-
ments déversés sur le plateau continental, par la Gambie, le Rio Geba et
les fleuves guinéens, dépendent davantage des courants de subsurface domi-
nantsqui portent toujours vers le nord. en particulier au niveau du proche
plateau continental, sur les littoraux guinéens (fig. 39). Au large, en
revanche, les courants de surface de direction sud font sentir leurs effets
dès le mois de novembre, avec des vitesses qui s'amenuisent au fur et à me-
sure que l'on va vers le ~ud (inférieures à 15 crois).
Au total, la succession de ces différentes "saisons marines" pe~met
de dégager deux grandes périodes : une saison des eaux chaudes de juin à
novembre et une saison des eaux froides de décembre à mai. L'étude de leurs
différents paramètres est importante : ces paramètres (températures et sa-
linité en particulier) ont une influence particulièrement prépondérante sur
les régimes de températures et de l'humidité atmosphérique le long du lit-
toral.
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fig. 38
PlUKIPALES· DilECTIONS DES COUUIITS DE SURFACE EN SAISON CHAUDE ET fROIDE - DE JOAL AU CAP 1010
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140
3. CIRCULATION VES HOULES ET VERIVES LITTORALES INVUITES
Toutes les observations effectuées sur le plateau continental par
divers auteurs dont A. Guilcher (1954), J.P. Masse (1968), E.S. Diop (1978),
E. Anthony (1982), M. SalI (1983) ... confirment qu'il existe deux grands
types de houles dans ce domaine :
1
• une du nord-ouest, d'origine boréale, avec une dérive littorale in-
1
duite qui se fait sentir du nord vers le sud.
f
. une du sud-ouest, d'origine australe, liée à la dérive littorale
sud-nord (fig. 39).
J
1
Si,d'après les études de A. Guilcher, la houle du nord-ouest, clas-
sée dans la catégorie des houles longues, est surtout sensible dans le do-
1
maine septentrional (1) (du Saloum à la Casamance), mais aussi au large de
Conakry de novembre à avril (fig. 39), le domaine d'influence de la houle
t
i
du sud-ouest semble être circonscrit au domaine méridional de la Guinée
{
Bissau et le long du littoral de la république de Guinée notamment entre
mai et octobre. Il importe cependant de remarquer qu'en saison des pluies,
entre juillet et septembre, l'action de cette houle du sud-ouest semble se
substituer à celle du nord-ouest sur le littoral casamançais. La limite
entre l'action dominante de ces deux houles se situerait donc au nord de
la Guinée Bissau (A. Guilcher, 1954),
Caractères principaux des houles et du transport littoral engendré
L'origine de ces deux houles est très lointaine, liée à la circula-
tion cyclonale puissante dans la région. Elles sont fortes et beaucoup plus
constantes que sous d'autres latitudes (J. Tricart et A. Cailleux, 1965).
Toutes deux appartiennent en fait à la catégorie des "houles longues", avec
des longueurs d'onde moyennes d'environ 300 m correspondant à une période
de 13 à 14 secondes et à une célérité de 20 rn/s.
Le littoral des "Rivières du Sud" affecté par la houle du nord-
ouest (du Saloum au sud de la Casamance) présente une morphologie simple
avec de beaux exemples de flèches littorales et de cordons sableux récents
(1) La faiblesse générale des profondeurs dans les reg~ons sud (Guinées)
contribuent très probablement à émousser très vite l'énergie des vagues
originaires de la houle du NW.
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142
allongés vers le Sud
ainsi la Pointe de Sangomar, sur le littoral du
Saloum ;
la Presqu'ile-aux-Oiseaux et les cordons sableux récents de Diogué,
sur la côte casamançaise ;
la flèche sableuse de Varela, sur le littoral bissau-guinéen.
En fait, la migration des sables est conforme à la dérive littorale
induite, qui est ici de direction sud. Il importe cependant de tenirc~mpte de
l'influence locale de la houle du sud-ouest avec l'édification de quelques
flèches littorales très récentes orientées vers le nord sur le littoral
gambien, au sud du Cap Salitor (planche h.t.). En effet, à partir de la
Guinée Bissau et vers le sud, la direction d'étirement de nombreuses flè-
ches et cordons édifiés les uns devant les autres s'effectue vers le nord-
ouest. Un des plus beaux exemples, déjà identifié par A. Guilcher (1954),
aisément repérable sur photographies aériennes et imagerie-satellite, con-
cerne l'Ile Tristao, à l'embouchure du Rio Compony en république de Guinée.
Il semble cependant qu'il faille tenir compte, de la Basse Guinée
à la Sierra Léone et même au-delà, du rôle des vagues et vents locaux dans
les effets des houles longues à direction d'approche plus ou moins perpen-
diculaire (E. Anthony, 1982).
Par ailleurs, et comme nous l'avons déjà fait remarquer, la houle
du sud-ouest dont les effets prépondérants se font surtout sentir en saison
des pluies sur ce littoral (influence des vents de mousson), joue un rôle
essentiel dans la dispersion vers le nord des éléments déversés sur le pla-
teau continental par les masses d'eau dessalées issues des crues des fleu-
ves guinéens (Konkouré, Kandiafara, Geba, Cacheu ... ) et de la Gambie. J.P.
Rebert (1976, 1977) émet l'hypothèse de l'influence probable, en saison des
pluies, de courants de direction nord à la latitude de Joal et même au-delà
(E.S. Diop, 1978).
Conclusion
Au total, sur le plan morpho-sédimentaire, tant sur le littoral que
sur le plateau continental, deux tendances suivant les saisons et les ré-
gions d'observations se dégagent
- d'une part, une remarquable influence de la houle du sud-ouest jusqu'à
143
des latitudes très septentrionales,notamment en saison des pluies (l),mais
aussi un effet prépondérant de cette même hoUle dans l'envasement des llbou-
ches" de certains estuai~es (Saloum, Kapatchez, Somba .. ) et dans l'alimenta-
tion des vasières situées aU la~ge, sûr 1e plateau continental (Gambie, Ca-
samance ... ).
- d'autre part, une prédominance de la houle du nord-ouést en saison
sèche jusque dans le nord de la Guinée Bissau et même au large de Conakry
(fig. 39).
A ces deux tendances peut s'ajouter sur les littoraux de la Basse
Guinée et des régions sud, l'effet des houles longues dont la direction
d'approche est plus ou moins perpendiculaire à la côte.
Les marées et courants de salinité constituent deux des autres fac-
teurs qui conditionnent le plus le régime de ces milieux estuariens. L'étu-
de détaillée de leurs caractéristiques et de leurs conditions d'évolution
fera l'objet du chapitre suivant.
II - ELEMENTS DE COMPARAISON DE L'HYDRODYNAMIQUE ESTUARIENNE
DANS LES "RIVIERES DU SUD"
Du fait de l'importance de la marée dynamique et des courants de
marée et de salinité dans le fonctionnement et l'évolution des milieux es-
tuariens concernés, nous avons tout particulièrement porté l'accent sur
l'évaluation de la variabilité de certains paramètres hydrologiques (la
turbidité entre autres ... ). Par ailleurs, compte tenu de la variation,
d'un estuaire à l'autre, du débit fluvial (2) et en raison des conditions
morphologiques et climatiques différentes ; nos observations nous ont con-
duit à étudier de manière plus précise l'amplitude de la marée et sa dynami-
que, ai~sique le régime de salinité et de turbidité.
(1) D'après M. Sall op. cit.) l'influence de la houle du SW est très per-
ceptible durant l'hivernage jusqu'au large de Saint-Louis.
(2) Paramètre hydrologique étudié dans la première partie.
144
1. CONVITIONS GENERALES VE LA MAREE
c'est le principal facteur du mouvement de l'eau dans les estuai-
res. Sur le littoral ouest-africain, les conditions de la marée changent en
fonction de la zone étudiée. Il s'agit essentiellement d'une marée de type
semi-diurne (avec deux maxima et deux minima journaliers - fig. 40 A&R) 7 très
proche de la composante M2 dont la période mesurée sur différentes valeurs
consécutives est approximativemeht égale à 12 h 30. Sa hauteur moyenne est
fortement COhditionnée par la la~geur d'extension du plateau continental.
Or celle-ci, comme cela a été observé dans le premier chapitre, varie se-
lon que l'on se trouve au nord ou au sud du domaine littoral de la Casa-
mance et constitue, à cet égard, un facteur de différenciation important.
Tableau 36.- Comparaison des amplitudes de marée en Vives et
Mortes Eaux dans différentes stations des "Rivières
du Sud".
Amplitudes de Marée (en m)
STATIONS
V.E.
M.E.
Dakar (à titre de comparaison)
1,20
0,60
Foundiougne (Saloum)
0,90
0,40
Djifère
"
1,10
0,50
Banjul
(Gambie)
1,60
0,70
Diogué
(Embouchure Casamance)
1,40
0,90
Varela (Guinée Bissau)
2,32
1,14
Cacheu
(R. Cacheu)
2,74
0,86
Farim
(R. Cacheu - amont)
1,97
1,15
Caio
(Guinée Bissau)
2,30
0,81
Porto Gole (Guinée Bissau)
6,45
4,00
Joao Landim ( "
)
4,95
2,25
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Mansoa
( fI
)
3,65
2,50
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Bissau
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)
"
5,10
2,50
Bambadinca (R. Geba amont)
3,90
1,40
Pecixe (Archipels des Bissagos)
3,61
1,55
Bolama (
)
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"
4,90
2,30
Buba (Guinée Bissau)
6,05
2,55
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)
4,30
2,30
Conakry (Rép. de Guin~e)
3,50
1,70
Freetown (à titre de comparaison)
2,60
1,20
On constate, à partir des données du tableau 36, que du Saloum à
la Casamance l'amplitude moyenne des marées est faible -entre 1 m et
1,10 m- et qu'elle atteint les valeurs les plus fortes en Guinée Bissau et
en république de Guinée (sur ce littoral, elle est partout supérieure à
3 m ; elle dépasse même 6 m à Buba, Porto Gole et dans le Rio Kandiafara).
Ces valeurs élevées sont enregistrées sur toute la zone côtière où la pla-
teforme continentale est exceptionnellement large et sa pente très faible.
Au delà de la Sierra Leone, le marnage subit à nouveau une décroissance
significative.
Les facteurs hydrodynamiques estuariens engendrés par la circula-
tion et la propagation des ondes et des courants de marée sont fortement
liés aux courants de salinité (1). Ils dépendent en plus du marnage, des
conditions géographiques propres à chaque estuaire, de la position de ces
estuaires par rapport aux houles océaniques et à la marée, de la présence
ou de l'absence d'apports fluviaux à partir de l'amont et de la pente plus
ou moins marquée du lit fluvial (M. SalI, 1983, op. cit.).
Le domaine tidal (2) constitue donc, de ce point de vue, un fac-
teur important de comparaison des estuaires des "Rivières du Sud" dans la
mesure où il permet d'étudier les limites de pénétration des eaux de mer,
plus ou moins bien mélangées aux eaux fluviales. Les cas extrêmes sont
représentés par les estuaires de la Guinée, où les eaux des fleuves ont des
(1) De ce point de vue, l'existence d' un phén~mèrie l~ydZ;~dynamique et hydro-
logique important peut être soulignée : il s'agit du "coin salé", in-
trusion d'eau salée remontant la nappe douce. En fonction d'un apport
d'eau douce substantiel, un gradient de salinité dont la valeur dimi-
nue graduellement vers l'amont se constitue (J.P. Barusseau, communi-
cation écrite).
(2) Terminologie H. Baulig utilisée par F. Verger, 1968. Ce domaine corres-
pond, d'après ce dernier, à la partie du fleuve affectée à des degrés
divers par la marée.
147
taux de salinité inférieurs à 35 %0 (salinité de l'eau de mer), et ceux du
Sénégal, où des taux supérieurs à 40 %0 ont été enregistrés dans les fleu-
ves Casamance et Saloum.
f. LES REGIMES COMPAREs VE LA SALi~fTE
Suivant les estuairss qui ont été étudiés, et en rapport étroit
avec la nature du climat et les débits des fleuves, les régimes de salini-
té varient d'amont en aval.
2.1. Les régimes estuariens du Saloum, du Diomboss et du Bandiala
Les prélèvements effectués sur tout le long du fleuve Saloum en
avril et en novembre 1982 indiquent un gradient croissant de salinité de
l'aval vers l'amont (fig. 41A) où l'on passe en moyenne de 36/37 %0 à
l'embouchure à plus de 90 %0 à Kaolack (la salinité en saison sèche étant
beaucoup plus élevée, puisque nos différentes mesures donnent des valeurs
toujours supérieures à 110 %0 à Kaolack). Plusieurs remarques peuvent être
dégagées
- la salinité de l'eau du fleuve est toujours plus forte que celle de
l'eau de mer, même après la saison des pluies où les diminutions enregis-
trées sont de l'ordre de 5 à 7 %0 suivant le bief étudié
- les variations de salinité dues aux battements de la marée sont non
négligeables (de 39 à 43 %0 à Djifère) ; la différence de salinité entre
la surface et le fond étant elle-même perceptible (entre 1 et 2 %0 à Dji-
fère in J.L. Saos et aZ., Rapport EPEEC, 1982) ;
- les deux bras de mer, Diomboss et Bandiala, qui constituent avec
le Saloum l'ensemble des trois systèmes hydrologiques interconnectés qui
parcourent la zone estuarienne, disposent eux aussi d'une salinité supé-
rieure à celle de l'eau de mer (entre 38 et 42 %0)' La faiblesse relative
de ce taux de salinité par rapport à celui du Saloum s'explique par les
conditions de pénétration et de renouvellement des eaux océaniques. Le Sa-
loum, que la marée remonte jusqu'à Kaolack, est protégé par la Pointe de
Sangomar, alors que le Diomboss et le Bandiala, largement ouverts sur la
mer, voient leurs eaux se renouveler presque constamment (pl. h.t. II). Le
Sine comme le Saloum ont ainsi été considérés par plusieurs auteurs (1)
(1) F. Tessier, 1952 ; P. Pélissier, 1966 ; M. SalI, 1983 ; C. Marius,1984 ...
148
et pendant longtemps comme dé véritables rias quotidiennement (1) remontées
sur la totalité de leur bief par les courants de marée.
2.2. Le régime de salinitê dans le fleuve Casamance
Plus au sud
le fleuve Casamance, jusque dans les années 1970, a
connu un fonctionnement estuarien
"normal". Les débits d'eau douce, quoi-
que faibles, subsistaient même en début de saison sèche si bien que les ma-
rées de salinité n'affectaient qu'en partie l'ensemble du fleuve. En moyenne,
moins de 217 km de bief étaient soumis au régime estuarien (fig. 41C), avec
un maximum en mai/juin et un minimum en septembre/octobre. En 1969, Brunet
MoIQrt ':a
mesuré à Ziguinchor 40,6 g/l en mai, contre 3,2 g/l en octobre
qui a toujours été considéré comme étant le mois du minimum.
Des observations plus récentes (2) montrent que le domaine tida1
s'est largement étendu en amont, avec un gradient de salinité fortement
croissant de l'aval vers l'amont. Des taux de salinité très élevés ont été
ainsi enregistrés sur l'ensemble du fleuve, même durant la saison des pluies,
excepté aux points de prélèvement situés vers les sources de la Casamance
(stations au-delà de Sareyoba Diega) (fig. 41C). La zone de fluctuations de
la limite tida1e saumâtre que M. Sa11 (op. cit.) avait p1acée.-en~eSSêfa~~t
Diana Ba en 1973/74, soit à 180 km de l'embouchure, s'est fortement dépla-
cée vers l'amont d'au moins 20 km, avec des taux de salinité jamais atteints
au coeur de la saison des pluies.
Par exemple, des salinités de plus de 37 %0 ont été enregistrées à
Ziguinchor en septembre 1984, le maximum étant mesuré en amont de Sédhiou,
à 200 km de l'embouchure avec plus de 100 %0 en avril 1984 (fig. 41C). A
titre de comparaison, Brunet-Moret (1970) a relevé des moyennes de 10 à
11 %0 en septembre 1969 à Ziguinchor (année pluviométrique exédentaire) et
17 %0 en septembre 1968 (année pluviométrique déficitaire).
En l'espace d'une quinzaine d'années (entre 1969 et 1984), la sali-
nité des eaux de la Casamance, notamment dans la partie moyenne de l'estuaire,
(1) Il a été prouvé par simple calcul de distance parcourue, en fonction des
vitesses de courants mesurées, que cette affirmation n'était pas exacte
(2e chapitre - ~ partie).
(2) Observations effectuées par nous-mêmes et par différents organismes de
recherches tels que le C.R.O.D.T.
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150
a donc subi des variations considérables (fig. 41C). Cet accroissement de
la salinité est encore plus sensible dans les affluents du fleuve (tabl. 37).
Tableau 37.- Mesures de salinité· à différentes périodes dans
les affluents de la Casamance.
1
Stations
Diouloulou
Loudia Ouoloff
Nyassia
Baila
(sur le
(Ouabaloum
(Kamobè.ul
(Marigot de
Périodes
'.'
fleuve
Bolon)
Bolon)
Baila
Diouloulou)
16 mai 1980
56 %0
46 %0
49 %0
52 %0
6 novembre 1983
53 %0
42 %0
48 %0
60 %0
21 décembre 1984
62 %0
-
-
-
• Mesures ef f '
ectuees au
'fr
re
...
actometre
.
opt1que.
Ces résultats mettent en évidence l'importance de la composante cli-
matique et hydrologique durant cette période caractérisée par des salinités
élevées (enregistrées dans les fleuves Sénégambiens) et par des déficits
pluviométriques chroniques.
2.3. Le régime de salinité dans le fleuve Gambie
Entre les estuaires du Saloum et de la Casamance se localise celui
de la Gambie. Nous avons déjà fait remarquer dans la première partie que la
superficie, la longueur et le débit de ce fleuve sont autrement plus impor-
tants que ceux de ses deux voisins du nord et du sud
et que l'étendue du
bief soumis à l'influence de la marée couvre une distance de 526 km de Ban-
jul à Gouloumbo, notamment durant la saison sèche. Cela s'explique par la
pente du lit, très faible jusqu'à 500 km de l'embouchure (inférieure à
1,7 %), sa forme qui est très plate ainsi que les très faibles débits en-
registrés entre décembre et juillet (entre 2,5 et 5 m3/s). Ainsi, un net
gradient de salinité, décroissant de l'aval vers l'amont, contrairement au
Saloum et à la Casamance, a été observé entre l'embouchure et Kuntaur c'est-
à-dire à 230 km de Banjul (tabl. 38 et fig. 41B).
151
Tableau 38.- Mesures de salinitÉ
effectuées le long du cours
inférieur du fleuve Gambie - d'après le rapport Checchi
et aZ., 1981. in F. Blasco, 1983.
Distance en km
Salinité du fleuve en %0
Stations
à partir de
maximum annuel
minimum annuel
l'embouchure
Embouchure
0
38
24
Tanjular
44
35
4
Tendaba
100
29
1
Balingo
120
18
1
Elephant Island
150
21
0
Kani Kunda
160
15
1
Dankunku Island
167
18
0
Pappa island
193
10
0
Nianimaro
217
1
0
Kuntaur
230
0
0
Les minima indiqués correspondent à la période de la saison des
pluies notamment en septembre-octobre puisque c'est lors de cette saison
que les eaux saumâtres sont refoulées vers la mer. Ainsi, W. Scheffers et
F. Conand (1976), in J. Monteillet et aZ. (1979), ont constaté que la limi-
te des 1 %0, qui se plaçait à plus de 260 km de l'embouchure en juin 1974,
a été repoussée jusqu'à moins de 80 km de l'embouchure lors de la crue. Pa-
rallèlement, la salinité qui en saison sèche 1974 dépassait 35 %0 à Banjul,
s'est abaissée jusqu'à 25 %0 en septembre-octobre et même moins lors des
années de pluies abondantes (J. Monteillet et J.C. Plaziat, 1979). La sali-
nité des eaux du fleuve Gambie et de ses affluents est donc liée au régime
des courants de marée qui prévaut dans la zone estuarienne dans son ensem-
ble ; mais les apports en eaux douces provenant de l'amont conditionnent
très fortement la èiminution de cette salinité sur tout le bief compris
entre Banjul et Gouloumbo.
l
152
!i
f,
2.4. Les régimes estuariens guinéens
Excepté le Rio Cacheu, au nord de la Guinée Bissau, qui a connu
1
une nette sursalure durant ces dernières années, notamment entre les loda-
lités de Cacheu et de San Vicente (tab1.30&40et fig. 4~A) •. 1:e~ ·taux de aàli-
1
L
nité des fleuves guinéens (Guinée Bissau et république de Guinée) sont re-
r
lativement bas. Les diverses mesures et observations effectuées mettent en
évidence, comme pour le fleuve Gambie, un gradient de salinité décroissant
f
1
de l'aval vers l'amont (fig. 42A). L'influence prédominante des phénomènes
de marées sur les apports en eaux douces des zones amont ne s'exerce pas
sur ces réseaux fluviaux et la salinité de l'eau des fleuves est partout
inférieure à celle de la mer, en particulier dans les réseaux qui reçoivent
des apports en eaux douces substantiels.
Tableau 39.- Mesures de salinité effectuées sur le Rio Cacheu
(Guinée Bissau).
Station de Cacheu - Guinée Bissau
Situation de
Période
Profondeur
Salinité
la marée
(24.1.1955
o m
P.M.
21 %0
d'après les mesures
(
(
"
10 m
P.M.
22 %0
effectuées par les
(
_ portugais
(
"
-
o m
B.M.
19 %0
(
M.P. Crespo, 1955
(
"
10 m
B.M.
20 %0
(25.12.1982
0 m
P.M.
30 %0
Mesures effectuées
(
(26.12.1982
0 m
B.M.
35 %0
par nous-mêmes
(
(
"
0 m
F.M.
31 %0
Tableau 40.- Mesures de salinité dans deux stations du Rio Cacheu
Station de San Vicente
21.12.1982
o m
P.M.
23 %0
(cours moyen du Rio Cacheu)
Station de Farim (cours
21.12.1982
o m
P.M.
17 %0
supérieur du Rio Cacheu)
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154
Sur le Rio Cacheu, d'après les travaux portugais de la mission hy-
drographique de la Guinée (M.P. Crespo, 1955), les mesures effectuées ont
montré que la salinité diminuait fortement pour s'annuler bien en aval de
Farim (fig. 42A). Nos dernières observations, entre 1982 et 1984, mettent
par contre en évidence des taux de salinité de plus dé 17 %0 à Farim (tabl.
40). En fait, sur tous les cours d'eau parcourus en dehors du barrage de
Xitole (chutes de Cortibal) sur le Rio Geba, les taux de salinité sont tou-
jours supérieurs ~ 10 %0, quelque soit la saison et la station de mesUre.
Ces régions peuvent donc êt~e considérées, de nos jou~s, comme des milieux
de transition entre les domaines océaniques et continentaux caractérisés
par une augmentation générale du déficit d'eau douce. Comment varie la sali-
nité au niveau de ces estuaires en fonction des courants de flot et de ju-
sant ?
Sur le Cacheu, nos observations ont bien montré la présence d'une
zone de "sursalure" (ou de concentration) qui se traduit par une salinité
qui en fin de flot, diminue jusqu'à 31 %0 alors que lors du jusant, elle
augmente pour atteindre 36 %0 à son maximum. En somme, ce bief subirait aus-
si des mouvements de "va et vient" constants en fonction des marées (1).
Sur le Rio Geba, les mesures effectuées en un point pendant tout un
cycle de marée ne montrent pas, à l'inverse de la turbidité, de grandes va-
riations tant en flot qu'en jusant (entre 20 et 21 % - de 9 h 30 à 19 h 00
le 23.12.1983). Alors que sur le Rio Mansoa, d'après les mesures qui ont été
opérées le 27/12/1983 à Joao Landim en un point fixe et en fin de jusant, la
salinité est à son minimum (26 %0) ; ce qui coincide avec les pointes de vi-
tesse des courants de jusant. Les salinités maximales interviennent avec les
courants de flot (jusqu'à 33-35 %0). Ce fleuve ne présente donc pas de bief
"sursalé" contrairement au Cacheu ; il fonctionne comme tous les estuaires
normaux où un apport substantiel en eau douce contribue, lors du jusant, à
diminuer la salinité.
D'autres mesures effectuées plus au sud le 27.12.1984 dans le Rio
Grande de Buba, à la station de Buba (en amont) montrent que la salinité
(1) J.P. Barusseau (communication écrite) suggère de l'intituler "bouchon
salé oscillant".
155
augmente lors du flot jusqu'à 40 %0 - mettant ainsi en évidence le phénomène
de "sursalure" (1) observé sur certains biefs et qui se fait sentir même en
fin de saison de pluies -' aiors que lesS ::Ininima.· Œ&.:i.sa..llni.t€
:me.surés':'·ll>I'S-.:des
étales de Pleine mer sont de l'ordre de 30 %0.
Les mêmes comparaisons ont pu être effectuées sur les fleuves dé la
république de Guinée. Deux fleuves ont été choisis à titre d1exemples : le
Dubréka qui débouche dans la baie de Sangaréa et la Mellacorée, à la fron-
tière avec la Sierra Léone. Si, par rapport à nos mesures de 1983 effectuées
aux mêmes dates et dans les mêmes conditions, la salinité en 1985 a légère-
ment augmenté, il n'en demeure pas moins que les minima de salinité sont
toujours enregistrés au coeur ou en fin de saison des pluies. Alors qu'à
l'échelle du cycle d'une marée, le minimum de salinité est toujours observé
en fin de jusant (2) (29 %0 à Dubreka) et le maximum en fin de flot (2)
(34 %0 à la station de Dubreka (3) le 8 avril 1985). Parallèlement, nous
avons pu remarquer que quelque soit la saison, le gradient de salinité est
nettement décroissant au fur et à mesure que l'on remonte les deux fleuves
(fig.
42). Du reste, au-delà de 80 km, le taux de salinité s'annule sur le
Forécariah.
Conclusion
Deux points fondamentàUx Qntpu êtr~rele~és :
- l'importance des phénomènes de marée dans la zone estuarienne,
particulièrement pour le régime des eaux mais aussi pour l'évolution des
sols (4).
llimportance de la composante climatique et hydrologique qui joue
un rôle essentiel en faisant varier dans de larges proportions la salinité
des eaux, particulièrement, dans les parties moyenne et haute de l'estuaire.
(1) Ce phénomène de sursalure s'explique, à mon avis, par un afflux d'eaux
sursalées dû à des déficits partiels d'alimentation en eau douce.
(2) Voir mesures en annexes.
(3) L'on peut simplement constater, d'après nos mesures, que la salinité a
légèrement augmenté dans ce fleuve entre 1983 et 1985.
(4) Phénomènes de submersion en périodes de Vives-Eaux et leurs conséquen-
ces dans la formation des vasières et des tannes nus.
156
Cependant à l'inverse du Saloum et de la Casamance, où la salinité
va en croissant d'aval en amont et où les phénomènes de marées exercent une
influence prédominante sur les appo~ts en eaux douces (quand ils existent),
le gradient de salinité en règle générale diminue dé l'aval vers l'amont
dans les fleuves des deux Guinées. C'est aussi le cas en Sierra Lébnè et au
Liberia (J.C.D. Watts, 1958 et E. Anthony, 1982), en particulier lors de la
saison des pluies avec l'arrivée des "fortes" crues - la Mellacorée en cons-
titue l'exemple le plus caractéristique - (fig. 42C).
En fait, d'après les récentes observations, des phénomènes nouveaux
sont venus se superposer à ce schéma classique, notamment en Guinée Bissau
et en république de Guinée. En effet, excepté les grands fleuves où les
variations de salinité sont peu importan~es~ (exerrple du Rio Geba) (1), c'est
la présence d'une zone de plus forte "concentration en sels" qui se fait
sentir dans certains fleuves (Rios Cacheu et Grande de Buba en Guinée Bissau).
Cette zone de "surconcentration" ou "bouchon salé oscillant" subit le rythme
des marées et des courants de flot et de jusant. C'est là, pensons-nous, un
indice marquant de l'influence des phénomènes de sécheresse qui se font sen-
tir jusqu'à cette latitude des "Rivières du Sud", sinon au-delà. Du reste,
ces évolutions peuvent, en partie, expliquer la diminution depuis quelques
années, du taux de capture des crevettes dans certains fleuves : en Casa-
mance, mais aussi dans le Rio Cacheu, comme nous l'ont indiqué les autorités
chargées de la pêche à Bissau.
Afin de mieux comparer le fonctionnement hydrodynamique de ces mi-
lieux estuariens, des mesures suivies de courantométrie en différentes sai-
sons, aussi bien en vives eaux qu'en mortes eaux, ont été réalisées. Elles
viennent compléter la classification, trop simple à notre avis, de certains
de ces fleuves, uniquement basée sur le régime de salinité des eaux (F.
Baltzer, 1983, C. Marius, 1984).
3. COMPARAISON VES REGIMES HYVROVYNAMIQ.UES VES SYSTEMES ESTUARIENS
L'étude hydrodynamique réalisée a consisté à effectuer, à des postes
fixes (fig.
43), des séries de mesures instantanées de vitesses et de
(1) Même si, dans l'ensemble de la région, la salinité a tendance à augmenter.
16'
7
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16'
FIG.43~ CARTE DE LOCALISATION DES STATIONS FIXES
DE 'COURANTOMETRIE(f» ET DE COURANTOGRAPHIE (*).
_ _ _ _ _ _ _ _ _----L
--
1
158
direction de courants (1). Le principe de la mesure de vitesse est fondé
sur l'application d'une loi expérimentale permettant de rattacher le nombre
de tours de l'hélice du courantomètre à un certain déplacement de la veine
d'eau qu'il intercepte par unité de temps. En outre, un assujettissement
permet d'apprécier à 10° près, la déviation du corps de l'appareil par rap-
port à la référence fixe fournie par un compas magnétique. Ces deux infor-
mations peuvent être visualisées indépendamment sur un compteur unique. Les
comptages de vitesse ont été réalisés en intégrant l'écoulement sur 15 se-
condes (J.P. Barusseau, E.S. Diop et al., 1982). D'autres appareils de me-
sure ont été utilisés. Ils ont permis, soit un enregistrement en continu,
mais en une seule profondeur (courantographe Aanderaa), soit uniquement une
estimation des vitesses (2031 digital flowmeter).
Dans toutes les stations courantométriques (fig. 43 et tabl.
41),
les valeurs ont été relevées en moyenne tous les quartz d'heure en surface,
à mi-profondeur et au fond ; alors que pour la station courantographique
implantée dans le Diomboss, les mesures en surface ont été effectuées toutes
les deux minutes (fig. 54, tabl. en annexes). L'évolution de la salinité,
mais aussi celle de la turbidité (parfois de la température), de même que
les variations relatives du niveau de l'eau au cours de la marée, ont été
suivies simultanément. Tous les résultats obtenus ont été consignés en an-
nexes. Cependant seuls les plus représentatifs seront retenus à titre de
comparaison (fig. 44à 51).
Remarques générales
D'après les mesures effectuées dans les différentes stations, la
décroissance des vitesses en fonction de la profondeur est la règle généra-
le. Il est donc possible d'affirmer que la vitesse du courant varie en fonc-
tion de la profondeur et de la morphologie du chenal. En outre, tant dans
le nord que dans le sud, en surface comme en profondeur, cette décroissance
est très liée au moment de la marée, plus particulièrement au module de la
vitesse ; elle s'écarte peu d'une loi linéaire dont le gradient est variable;
exemple dans le Saloum, à Bara, dans le Geba ...
(1) Le courantomètre utilisé - de marque Braystoke •. type DKM008 a en effet
donné des indications significatives dans la gamme des célérités rencon-
trées.
Tableau 41.- Données générales concernant les stations étudiées. (In annexes).
1
- - - - - -_._- --
--
Latitudes
Fleuves
Stations
Appareillages
Dates
Durées des
approximatives
utilisés
observatién~
-~--
Saloum
13° 40'
Djiffère
2 et 3.11.82
Courantomètre
27 h
Braystoke
"
"
Dionewar
30.05.83
"
12 h 30'
.-------
Diomboss
13° 35'
en aval de Gouk
du 2 au 8.05.83
Courantographe
139 h 50'
Aanderaa
Diomboss
13° 35'
en amont de Gouk
7 et 8.05.83
Couranto.
13 h
Braystoke
---~-'
Bandiala
13° 30'
Missirah
8.05.83
"
9 h 30'
l--'
_.-_...
{J1
tD
Il
"
Bandiala
2.07.84
"
12 h 30'
il
"
"
23.09.83
"
11 h 30'
-_•..
, -
Gambie
13° 20'
Bara
21.09.83
a
8 h 30'
l
, - - - - -
.-
-
- - - - - - -
"
"
"
31.11. 83
"
12 h 30'
_.
Casamance
12° 25'
Karabane
30.03.83
"
8 h 00
---
"
"
"
6.11.83
"
12 h 30'
--------- -
Geba
110 30'
Bissau
23.12.83
C.
"
11 h 30'
-_._------
"
"
Canal en aval de
en 1955
Courantomètre
Bissau
Idrac (portugais)
11 h 30'
----_.
Cacheu
12° 05'
Cacheu (chenal)
24.12.83
C. Braystoke
12 h 30'
---"
Cacheu
12° 05'
Cacheu (Pont)
26.12.83
C. Brayttoke
12 h 30'
Mansoa
11°!55'
Joao Landim
27.12.83
If
11 h 30'
Rio Grande de Buba
11° 20'
Buba
27.12.8'+
"
13 h 30'
Mellacorée
8° 55'
Benty
7.0'+.85
2031
12 h 30'
Digital flowmeter
,--._-
Dubreka
go 30'
Dubreka
8.0'+.85
If
12 h 30'
.....
01
o
161
Par ailleurs, les nombreux enregistrements réalisés (en annexes)
confirment les observations faites dans le rapport EPEEC (1982) ; à savoir
que le courant suIt la même direction sur toute la tranche d'eau dans près
de 90 à 95 % des cas. Il est rarement de sens contraire, seulement dans 5
à la % des mesures. En fonction de ces diverses considérations, comment
s'établissent les durées des alternances tida1es dans les estuaires étu-
diés ?
3.1. Durées respectives du flot et du jusant
c'est la première particularité notable qui ressort d'une comparai-
son entre les mesures successives qui ont été opérées dans les différentes
stations estuariennes. Nos observations ont permis de faire ressortir deux
secteurs bien différenciés en ce qVi conce~e les durées du flot et du ju-
sant (1)
- le secteur du Saloum/Diomboss où en différentes saisons et contrai-
rement à ce que l'on remarque dans les estuaires dits "normaux", les du-
rées du flot sont nettement supérieures à celles du jusant (fig. 44 et
45).
Cette pa:rti~larité se manifes,n.: surtout pour les enregistre-
ments de surface (tabl. 42 et fig. 44) et se retrouve dans d'autres estuai-
restels que la Gambie et parfois la Casamance, notamment en période de vi-
ves eaux.
Tableau 42.- Durée des alternances tidales dans différents
fleuves sénégambiens.
Fleuve Saloum
2 et 3.11.1982
Profondeur
Flot
Jusant
Surface
6 h 00
5 h 45'
..
Fond,
6 h 00
6 h 00
'
(1) Ces mesures ont été réalisées au cours de plusieurs cycles de marée,
qui rappelons-le, sont de type semi-diurne avec une période, qui d'a-
près les valeurs consécutives obtenues, est de 12 h 30 approximativement.
( 2) La figure' 54- ~ente les séries dê:mmUi,~.::i~tlil:t'd.ffil~-réali!œei\\J.rlurtmt
plus de 5 jours dans le réseau fluvial du Diomboss.
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Fleuve Diomboss
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Profondeur
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Surface
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Fond
7 h 10'
5 h 50'
Fleuve Bandiala
23.09.1983
Profondeur
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Jusant
Surface
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5 h 45'
Fleuve Gambie
- 31.11.1983 -
Profondeur
Flot
Jusant
Surface
6 h 25'
5 h 35'
Fond
6 h 10'
5 h 40'
- le secteur des deux Guinées, mais aussi parfois du Bandiala et de la
Casamance, où les durées du jusant sont supérieures aux durées du flot
(tabl. 43), ce qui traduit simplement un comportement normal de ces systè-
mes estuariens. F. Baltzer (1) parle de "type estuarien normal" avec une
dilution de l'eau de mer par l'eau douce et une stratification des eaux
lorsque les marées sont faibles.
(1) Intervention aù'séminaire régional UNESCO/COMAR sur l'estuaire et la
mangrove du Saloum ~ r,apport de l'UNESCO sur les sciences de la Mer -
p. 44, 1985,
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167
Tableau 43.- Durée des alternances tidales dans différents
fleuves sénégarnbiens et guinéens.
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2.07.1984
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5 h 50'
5 h 45'
Fleuve Casamance
6.11.1983
Flot
Jusant
Surface
5 h 45'
6 h 20'
Fond
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6 h 00
Fleuve Cacheu
24.12.1983
Flot
Jusant
Surface
5 h 30'
6 h 30'
Fond
5 h 50'
6 h 15'
26.12.1984
Flot
Jusant
Surface
5 h 30'
6 h 30'
Fond
5 h 30'
6 h 20'
Fleuve Geba
23.12.1983
Flot
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27.12.1984
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Pour le tableau 43, la moyenne calculée de 18 valeurs de flot s'é-
tablit à 5 h 50' ; celle du jusant à environ 6 h 24'. Alors que pour 10
valeurs de flot obtenues en surface (tabl. 42), la moyenne calculée pour
les stations plus au nord est de 6 h 12' environ contre 5 h 48' pour la
moyenne du jusant. On est bien en présence de deux systèmes estuariens dont
les comportements sont différents
+ l'un subit la prépondérance du courant de flot et non du jusant,
traduisant ainsi l'originalité d'un schéma contraire àce qui se produit
habituellement. C'est le "type d'estuaire inverse"que F. Baltzer appelle
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172
"type anti-estuarien" (1) ; l'exemple le plus caractéristique étant le Sa-
loum (fig. 44 et tabl. 42).
+ l'autre, au contraire, indique un dépassement sensible des temps
d'écoulement du jusant par rapport au flot : cas habituel qui se produit
dans les estuaires normaux du sud; exemple du Rio Geba (fig. 50). Cepen-
dant, d'après les vitesses enregistrées, on observe parfois au niveau du
fond, dans le Saloum par exemple, une couche d'eau plus rapide en jusant
qu'en flot (tabl. 42 et fig. 4D - rapport EPEEC, 1982) ; ce qui semble bien
expliquer la présence des bancs sableux, hauts fonds très instables et au-
tres formations subtidales qui encombrent les embouchures et bas-estuaires
de ces fleuves.
3.2. Intensité des maxima de vitesse en surface et en profondeur
Les différents résultats obtenus ~ennent en partie corroborer les
données relatives aux durées des courants de flot et de jusant (tabl.44 ).
Il ressort de ces tableaux 42-43 et figures 44 à S2 que<'p"Our,ielSf2f1le-
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sures de surface, la vitesse d'écoulement en flot est en général plus rapi-
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de que celle du jusant dans le système estuarien du Saloum, excepté le Ban-
1
diala (2). Sur l'ensemble des données obtenues pour les estuaires du nord
1
(10 au total - tabl. 44), les maxima de vitesse sont dans 60 %des cas plus
1
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élevés au cours du flot, 30 % des valeurs sont plus faibles et 10 % égales
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à celles du jusant. De nouveau est mis en évidence le comportement inverse
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de ces estuaires. Mais les autres mesures ont permis en outre de montrer
!
!
que cette particularité n'affectait pas seulement le Saloum et le Diomboss
•
mais aussi le Bandiala, la Gambie et la Casamance (3). Ces observations
permettent donc de dire qu'il s'agit d'un mode de fonctionnement non excep-
tionnel en régime intertropical et que ce modèle doit se produire non seu-
lementdans des fleuves coupés de toute alimentation pendant une partie de
l'année, mais également dans certains bêlons affluents des fleuves comme
(1) In Séminaire régional UNESCO/COMAR - Rapport de la Division des Scien-
ces de la Mer, p. 44, 1985.
1
(2) En raison de sa faible profondeur SUI' une importante partie de son
cours, le Bandiala présente un comportement différent du Saloum et du
Diomboss.
1
(3) Tableau 45 in A. SaI'!', 1985.
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Tableau 44.- Vitesses maximales (en cm/s) du courant de flot et de jusant dans différentes stations.
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Station
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DJIFERE
BANDIALA
BANDIALA
MISSIRAH
BARA
AMONT
Fleuves
Vitesses
Saloum
Saloum
Diomboss
Bandiala
Bandiala
Bandiala
Gambie
maximales
Dates
30.05.83
2-3.11. 82
7-8.05.83
2.07.84
23.09.83
8.05.83
21. 09.83
enre9;istrées
(surface
90
60
56
61.9
68.9
42
74.3
en flot (cm/s)
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35
43.8
41.9
21
60.0
(surface
40
52
44
74.3
85.1
44
45.7
en jusant (cm/s) (
(fond
46
-
31
60.0
70.8
26
25.7
......
Station
BARA
KARABANE
KARABENE
CACHEU
CACHEU
BISSAU
CANAL DU
-....J
.-
GEBA
VI
Vitesses
Fleuves
Gambie
Cassmance
Casamance
Cacheu
Cacheu
Geba
Geba
maximales
enregistrées
Dates
31.11.83
30.03.83
6.11. 83
24.12.83
26.12.84
23.12.83
en 1955
(surface
88.6
110.2
. 88.6
67.3
45.7
130.2
108
en flot
(
(fond
70.8
74.3
58.1
65.4(1)
43.2(1)
128.3(1)
78
(surface
88.6
87.0
97.8
122.9
81.6
137.5
125
en jusant
(
(fond
70.8
51.5
58.1
54.6
36.5
97.8
93
,
(1) Il semble que la prépondérance du flot sur le jusant~ pour les mesures de fond réalisées dans les rios Cacheu
et Geba~ soit l'indice d'un comportement normal de ces systèmes estuariens . • Le coin salé ralentit
l'écoulement au niveau du fond~ quand il est repoussé en jusant vers l'estuaire externe par la pression des
eaux d'amont (commUlication écrite de J.P. Barusseau).
Stations
J. LANDIM
BUBA
DUBREKA
BENTY
Vitesses
Fleuves
Mansoa
Rio Grande de Buba
Dubreka
Mellacorée
maximales
Dates
27.12.83
27.12.84
8.04.85
7.04.85
enregistrées
(surface
90.5
65.4
66.78
70.54
,
en flot
(fond
65.4
49.2
29.12
54.32
(surface
99.4
82.6
83.19
79.42
(
en jusant
(fond
79.4
63.5
68.70
59.42
....
-.J
0'1
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•
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_
177
la Gambie, la Casamance ••. et même dans ceux-ci, au cours de certaines pé-
riodes, en fin de saison sèche.
Tableau 45.- Mesures de vitesses de courants dans la Casamance
lors de marée de vives-eaux - d'après L. Lereste et J.C.
Olivry, in A. Sarr, 1965.
1
1
l~
Flot
Jusant
Localités
Date
Profondeurs
vitesse
vitesse
r
en mis
en mis
r
Pointe st Georges
25.05.1963
9,10 m
1,00
0,75
!
1
Ziguinchor
"
10,60 m
0,64
0,61
f
Banganga
"
7,95 m
0,64
0,34
1
Goudomp
"
3,10 m
0,36
0,33
1
!
Diattacounda
"
3,60 m
0,30
0,27
1
Il reste que des différences peuvent apparaître, imputables "pro-
1
parte" aux variations du coefficient de marée et à la position géographique
i
des mesures qui détermine d'importantes variations du marnage d'un point à
l'autre dans les "Rivières du Sud" - voir chapitre l, 2e partie.
1
1
1
3.3. Les caractères de l'onde de marée et les facteurs de restitution
l1
de l'eau.
1
l
t
Dans tous les estuaires, le mouvement alternatif vertical du niveau
1
de l'eau n'est pas synchrone avec l'alternance des courants. Généralement,
le changement de sens des courants est légèrement décalé, en avance ou en
retard, par rapport aux étales de niveau (J.P. Barusseau, E.S. Diop, J.L.
Saos, 1963). Les estuaires de notre domaine d'étude n'échappent pas à cette
règle avec deux caractéristiques opposées qui ont été nettement mises en
évidence. D'après l'estimation des hauteurs d'eau, la durée de la période
du haut niveau de l'eau par rapport au niveau moyen (n.m. sur la figure 53)
parait nettement plus longue dans le Saloum et le Diomboss que dans certains
fleuves plus méridionaux tels que la Mellacorée, le Dubréka et même le Rio
6(111'
FIG .Ia- VARIATION RELATIV 1
DES N IVIA UX EN
J 'STATIONS AU COURS DES TEMPS
" t
, ,0
A- 010M80 S S ( 1 Mal 1982)
(ft.": -nlyeou ",oyen)
0,_
0,_
O."
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i
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A1111)
12
-
Il
14
I l
17
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8- DJIFFERE (20 Ayr1l1982)
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0,4
o
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•
•
•
i
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i
•
•
•
•
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41111)
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'7
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c- DJI FFERE (2 et! N oumbre 1982)
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179
Geba. Cela peut s'expliquer par le fait que la p~riode de l'étale de Basse
Mer (celle du bas niveau de l'eau) est nettement plus importante. Par exem-
ple, dans le Saloum et dans le Diomboss, les courbes établies (fig. 53)
montrent bien que dans plus de 60 % du temps, le "plein d'eaull dure plus
longtemps au-dessus du niveau moyen (n.m.) qu'au dessous. Parallèlement, il
a été montré en 1982 dans le Saloum et le Diomboss, qu'un décalage plus ou
moins important existait entre les étales de niveau et celles des courants
(J.P. Barusseau, E.S. Diop, J.L. Saos, 1982, table 46).
Tableau ~6.- Heures respectives des étales de niveau et de
courant au cours de trois stations fixes.
Djifère
Diomboss
Djifère
Avril 1982
Mai 1982
Novembre 1982
PM
BM
PM
PM
BM
PM
BM
Heures des
?
14h15
16h00
?
13h30
04h30
?
étales de niveau
Heures des
10h45
16h15
13h30
13h30
18h30
01h30
07h20
étales de courant
.,
Ce phénomène de décalage qui n'est pas spécifique à l'estuaire du
Saloum, est tel qu'un retard dans la vidange de ce même "réservoirll a été
enregistré. C'est ce retard qui explique que le courant dans le chenal soit
encore en jusant (écoulement vers la mer) quand le niveau marin est d~jà
entrain de monter. Nos observations et mesures dans les estuaires guinéens
ont mis en évidence le phénomène inverse en fin de flot, à savoir, un écou-
lement vers l'amont qui est encore enregistr~ dans le chenal alors que le
niveau moyen était en baisse (cas des Rios Geba et Mansoa - voir annexes).
Dans un cas comme dans l'autre, ces phénomènes d'hydrodynamisme ne peuvent
être élucidés autrement que par les effets conjoints, extrêmement interac-
tifs du marnage et du débit fluvial, de la pente du plan d'eau et de la
position g~ographique du point de mesure dans l'estuaire. Dans le Saloum,
il a ét~ montré que l'inertie des zones adjacentes du fleuve (mangroves,
tannes, lacis de bôlons ••. ) se manifestait au cours du montant par une ré-
sistance à la pénétration de l'eau dans le réseau des chenaux, les goulets
des tannes (J.P. Barusseau, ErS.~Diop~ J.L. Saas. 1983). l'
180
Le facteur dé restitution tel qu'il a été calculé, est issu du~pap
port des pourcentages obtenus entre les débits de jusant et de flot précé-
dent
Cs et Cp, respectivement à partir des répartitions des vitesses me-
surées au cours du temps (J.P. Barusseau, E.S. Diop, J.L. Saos, 1983 et
table 47-48).
Les hypothèses faites sont les suivantes
l'onde de marée est symétrique.
la variation verticale est linéaire et le rapport des vitesses de
flot et de jusant ne varie pas sur la verticale.
- les variations transversales sont négligeables et proportionnel-
les.
- la surface mouillée ne change pas de manière significative.
Dans ces conditions, il est possible d'intégrer graphiquement et de compa-
rer les variations de vitesse et les distances parcourues, selon la méthode
préconisée par Simmons (1966) in J.P. Barusseau et al ... (1983). Le rapport
de ces valeurs correspond alors au rapport des débits. L'opération a été
possible dans 15 cas (tabl. 47 et 48) permettant ainsi le calcul du facteur
de restitution de l'eau ~rapport des débits). Bien entendu, dans une telle
évaluation, l'ordre de grandeur est plus important que la mesure en un point.
Tous les résultats obtenus (tabl. 47 et 48) indiquent que le fac-
teur de restitution s'établit entre 75 et 80 %dans le Saloum, dans le
Diomboss (1) et parfois dans le Bandiala, pour les eaux de surface notam-
ment. Alors que pour les fleuves guinéens, ce facteur, excepté de rares cas,
dépasse toujours 100 %. Par ces différents schémas et valeurs obtenues, il
est donc clairement établi que le "Delta" du Saloum reçoit actuellement plus
d'eau qu'il n'en restitue à la mer et qu'au contraire, les fleuves guinéens,
parfois aussi la Casamance (2) et la Gambie (2) restituent plus d'eau qu'ils
(1) Pour la série des 11 alternances mesurées dans ce fleuve, les valeurs
du facteur de restitution sont comprises entre 52,4 et 90,2 %, la mo-
yenne étant de 61,8 %. (fig. 54 et table 48).
(2) D'après nos observations pour ces deux fleuves, le reg1me d'écoulement
alternant présente une résultante dirigée tantôt vers l'amont, tantôt
vers l'aval.
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.
"
Tableau 47.- Facteur de restitution de l'eau en jusant dans quelques principaux bras des
"Rivières du Sud".
Coefficient de
Coefficient de
Rapports des
Fleuves
Dates
pénétration de
sortie de la
débits
la. marée (Cp)
marée (Cs)
Cs/Cp en %
unités arbitraires
Saloum (Di6néwa~5
30.05.83
sur::face
1699
1333
79,4 -
fond
771
912
118,3 +
Diomboss (Sangako)
7 et 8.6é.83
surface
1857
1426
76,8 -
-
surface
1119
1141
Bandiala (Bandiala)
2.07.84
101,9 +
fond
640
884
138,1 +
......
00
IV
surface
1357
1272
93,7 -
bandiala (Missirah)
23.09.83
fond
819
861
105,1 +
surface
1835
1523
83,0 -
Gambie (Bara)
31.11.83
fond
1162
962
82,8 -
surface
1678
1894
112,9 +
Casamance (Karabane)
6.11.83
fond
1078
1116
103,5 +
-
surface
1235
2099
169,9 +
Cacheu (Cacheu)
24.12.83
fond
994
1149
115,6 +
-
surface
891
1435
161,0 +
Cacheu (Cacheu)
26.12.83
fond
656
783
119,3 +
--
surface
2037
2328
114,3 +
Geba (Bissau)
23.12.83
fond
1788
1462
81,8 -
surface
1764
2946
Geba (Canal do)
1955
167,0 +
fond
1173
1564
133,3 +
surface
1379
1614
117,0 +
Mansoa (Joao Landim)
27.12.83
fond
973
1050
107,9 +
surface
1116
1338
119,9 +
Rio Grande de Buba (Buba)
27.12.84
fond
774
876
113,2 +
surface
1180
1324
112,2 +
Fleuve Dubreka (Dubreka)
8.04.85
f-'
fond
419
941
224,6 +
00
w
surface
1094
1296
118,5 +
Fleuve Mellacorée (Benty)
7.04.85
fond
669
791
118,2 +
L . . -__
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ALTERNANCE
DEBUT
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DATE
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J
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TABLEAU. 48- FACTEUR DE RESTITUTION DE L'EAU EN JUSANT
"
DANS LE D'ON80SS
~
184
!
1
1
t1i
n'en reçoivent: le reg1me d'écoulement alternant présente, dans ces der-
r
,
niers cas, une résultante toujours dirigée vers l'aval • .
r
1
Au total, si les estuaires du sud (guinéens notamment) semblent se
comporter normalement du point de vue hydrodynamique, le fonctionnement
1i
inverse de ceux du nord (Saloum, Diomboss en particulier; Casamance, Gam-
1
bie et Cacheu parfois) parait clairement établi par les caractéristiques
des écoulements alternants eneendrés par l'onde de marée. Les cas du Saloum
1
et du Diomboss sont particulièrement évidents, en raison de l'absence d'ap-
ff
ports en eau douce qui supprime un facteur de la dynamique estuarienne pen-
,
1
dant la quasi-totalité de l'année alors que l'excès d'apport d'eau dans les
1
estuaires du sud n'a jamais été mis en cause par la diminution des pluies.
3.4. Conséquences sur les phénomènes de turbidité et le comportement du
biseau salé
Nous avons vu que les données d'alternance tidale combinées aux
vitesses d'écoulement vont favoriser dans ces estuaires, soit une entrée
d'eau marine substantielle en flot, soit une sortie plus importante d'eau
lors du jusant. La corrélation entre les courbes de variation des courants
et celles liées à la salinité et à la turbidité permet d'aboutir à deux
conclusions essentielles suivant que les observations sont effectuées dans
le nord ou le sud du domaine concerné
- Ddn6 le No~d, les estuaires du Saloum et de la Casamance pris
comme exemples (1) montrent
que la turbidité décroit en période de flot en même temps
que les valeurs de salinité .
• En période de jusant, les valeurs de salinité et de turbidi-
té des eaux augmentent puisque le disque de secchi qui disparait à -120 cm
et même à -60 cm en Casamance (voir annexes) demeure encore visible à -200
cm, en flot.
- Van6 le Sud (avec comme exemples les fleuves Mansoa, Geba, Dubre-
ka, Mellacorée ..• ), les valeurs de la turbidité diminuent lors du flot
(1) Les mesures y ont été réalisées à des stations fixes, dans le chenal
d'em1ouchure.
1
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F'G.85. TURBIDITES RELATIVES SUR LE LI1'·TORAL SENEGAMI.EN
O-APRES L-IMA8E
'.7.
LANDSAT DU 28'EVRIER
186
1
1
of
1
alors que celles de la salinité augmentent. En revanche, en période de ju-
\\
\\
sant se produit le schéma inverse : la salinité diminue tandis que la tur-
1
t
bidité s'accroit.
f
Analysés du point de vue du comportement des phénomènes de turbidi-
té et de la variation de la salinité, nous avons donc là deux types de fonc-
tionnement estuarien opposés. L'un est conforme au schéma général des es-
tuaires normaux (H. Nonn, 1974) avec une turbidité qui augmente vers l'aval
notamment lors du jusant - cas des estuaires guinéens. L'autre se présen-
tant comme le type même d'estuaire inverse avec une turbidité qui augmente
au fur et à mesure que l'on va vers l'amont (1) (c'est le cas du Saloum et
du Diomboss - voir J. Pagès in rapport EPEEC, 1982). Ces phénomènes de tur-
bidité se traduisent sur l'imagerie Landsat par une frange littorale qui
s'étend sur 23 km au niveau de la Casamance et 31 km en Gambie. Les maxima
de turbidité sont remarquables par la position externe qu'ils occupent lors
du jusant, notamment entre les eaux plus claires du domaine marin et celles,
peu turbides de l'estuaire moyen et interne (fig. 55 et planches h.t.).
Ainsi le dégagement en mer de la masse turbide ne se traduit pas par un
panache mais au contraire par un dessin concave des lignes d'isoturbidité
cette disposition peut s'expliquer par le fait que l'image illustre une
situation de saison sèche au cours de laquelle aucun apport d'eau douce
n'a lieu (fig. 55 - in J.P. Barusseau, E.S. Diop, M. SalI, 1983).
Quant au comportement du biseau salé au niveau de ces estuaires,
les mesures de variabilité de la salinité sur plusieurs verticales, ont
montré dans le Saloum une couche d'eau du fond qui présente une salinité
plus élevée que celle de la masse d'eau superficielle (fig. 57). A partir
des résultats bruts obtenus et des valeurs interpolées des courbes repré-
f
sentatives, une figuration de la disposition et de l'évolution spatiale
1
i
des isohalines a été tentée pour le calcul du gradient de pente du biseau
!
"sursalé" (fig. 56). Les résultats sont consignés dans le tableau 49. Le
report des valeurs calculées sur un diagramme permet d'avoir une idée ap-
proximative de la disposition du biseau salé en début de flot et en jusant
1
,
(vu le petit nombre de points et l'absence de valeurs aux profondeurs in-
termédiaires). Les conclusions qu'on en tire, compte tenu du caractère très
t
i
1
(1) M. SalI (op. cit.)
parle de gradient de croissance des turbidités
d'aval en amont dans le Saloum.
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"G.58- IMAGE DES ISOHALINES SUIVANT LE PROFIL EN LONe D,E L'EMBOUCHURE
DU SA LOU"
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189
schématique du tracé de la figure 56 demeurent donc purement indicatives
(J.P. Barusseau, E.S. Diop, J.L. Saos, 1985).
La première remarque est que le biseau est en position inverse par
rapport au coin salé des estuaires normaux des régions de Guinée. Dans le
Saloum, une langue de forte salinité (46/47 %0) s'insinue, lors du jusant,
le long du fond en direction de l'aval. Son excursion complète lors de la
marée descendante est de l'ordre de 12 km mais nous n'avons pu obtenir de
valeurs en ce qui concerne le flot. Ces mesures permettent ainsi d'affiner
la présentation du schéma semi-quantitatif de l'estuaire inverse mis en
évidence au cours de l'ensemble de nos travaux (rapport E.P.E.E.C., déc.
1984) .
Quant au comportement du biseau salé dans les fleuves des deux Gui-
nées, il est semblable à celui décrit par J.C.D. Watts (1958) prenant comme
modèle le fleuve Rockel en Sierre Léone (fig. 58). C'est le même type de
biseau salé, se manifestant par la pénétration d'un coin salé de mer au fond
d'un estuaire, qui se constitue dans un système réglé par des apports d'eaux
douces en provenance de l'amont.
i
t
Conclusion
1
fc
Du point de vue hydrodynamique estuarien, des différences notables
1
apparaissent d'une station à l'autre des llRivières du Sud ll tant en raison
!
l
de la dynamique des courants que du régime de salinité et des phénomènes
ii
connexes. Elles sont dues, soit à des modifications notables sur les plans
climatique et hydrologique, soit à la position géographique des points étu-
diés, leur position en latitude en particulier. Si les estuaires méridio-
1f
naux semblent fonctionner normalement (1), le modèle particulier d'estuaire
t
[
inverse mis en évidence au cours de cette étude apparait comme un processus
f,
en général réalisé dans le domaine septentrional (2). Cette in~rsion's~ réali-
1
se non seulement. dans les conditions,eX"trêmes des fleuves du type Saloum-coupé
(1) Selon le "type estuarien normal" avec une dilution de l'eau de mer par
l'eau douce et une stratification des eaux lorsque les marées sont
faibles (F. Baltzer, 1983).
(2) Selon le "type anti-estuarien", d'après F. Baltzer, 1983, dans lequel
l'évaporation est un phénomène dominant\\' avec- -Une' eorrct.m~tion des -eaux
salines.
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FIG.S7. SALINITE MOYENNE AVANT ET APRES LA SAISON DES PLUIE S
DANS LE FLEUVE SALOUM
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DISTANCI PROM ESTUARY MOUTH
FIG.58-AVERAGE DISTRIBUTION OF SALIN.n!~HE ESTUARY FOR NEAPS IN THE WET SEASON
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191
1
1
de toute aliinentatiotl en eau claude pendant 1me bonne partie de l' année-~ mais
aussi dahs beaucoup d'autres affluents comme ceux de la Casamance, de la
Gambie, du Cacheu ... et parfois dahs ces rivières elles-mêmes. A cet égard,
1
la position du maximum de turbidité, qui se situe en deho~s de la zone es-
!t
tuarienne mérite d'être soulignée (fig. 55). L'impact des phénomènes "hy-
!î
drosédimentaires"sur la nature et l'évolution de ces milieux, en particu-
lier dans le secteur méridional, est tel qu'il ne peut être cerné qu'en
intégrant les "Rivières du Sud" dans leur environnement géologique et struc-
1
tural qui constitue le cadre de leur évolution. L'importance de ce facteur
1
apparait du reste dans les rapports existant entre le domaine estuarien et
f
le continent, directement sous la dépendance des paramètres géologiques.
Les apports en éléments solides ou dissous des fleuves ne sont-ils pas for-
tement conditionnés par la nature géologique des bassins-versants et de
leurs sols (J.P. Tastet, 1979, 1985) ?
TROISIEME PARTIE
l
J
ASPECTS GEOLOGIQUES) MORPHO-STRUCTURAUX ET GEOMORPHOLOGIQUES
l
DU BASSIN SEDH1ENTAIRE DES "RIVIERES DU SUO"
(PL~TEAU CONTINENTAL INCLUS)
1
r
,
f
192
INTRODUCTION
Les séries de cartes géologiqqes ainsi que les coupes, sondages et
transects étudiés le long du littoral permettent de reconnaître deux envi-
ronnements géologiques :
. l'ensemble de la zone côtière, où ont été implantés nos propres son-
dages se présente comme un domaine alluvial de topographie basse, homogène,
constitué de dépôts récents (matériel vaseux à sablo-vaseux, quaternaires à
actuels) .
• les régions de bordures, qui se différencient nettement par leur
substrat géologique et leur morphologie.
Les formations les plus anciennes vont des séries sédimentaires ca-
ractéristiques des bassins côtiers au nord du Rio Geba, aux séries du socle
affleurant parfois au sud de la Guinée Bissau mais disparaissant à l'inté-
rieur sous un épais manteau d'altération. C'est du reste, dans cette région
sud que les dénivelés sont les plus importants, avec des escarpements de
grès le plus souvent recouverts de cuirasse latéritique, d'âge "mio-plio-
pléistocène" d'une part, paléozoique à précambrien d'autre part. Dans le
détail, deux grands domaines apparaissent bien sur le croquis géologique
(fig. 59) ; il s'agit:
(
- de ta 4~gion no4d, constituée par des formations sédimentaires
1
appartenant au bassin secondaire/tertiaire du Sénégal, communément appelé
1
bassin sénégalo-mauritanien, au relief peu accusé, souvent empâté, qui cou-
1
1
vre l'ensemble des régions d'estuaires du Saloum, de la Gambie, de la Casa-
t
mance et du nord-ouest de la Guinée Bissau et prenant en écharpe la totali-
1
té des Archipels Bissagos.
1
l
- de la 4~g~n ~ud, au relief plus marqué,formée par des séries sub-
horizontales paléozoiquesavec le bassin bové comme formation prédominante
1
(fig. 59), passant dans les réfions méridionales à des formations "ignées"
1
f
précambriennes et paléozoiques (J.W. Jones, C.C.S. Mgbatogu, 1982).
!
L'ensemble de ces deux régions demeurent encore incomplètement ex-
plorées du point de vue géologique. Sans nous livrer à une étude exhausti-
ve, les séries de sondages présentées ici nous permettent non seulement de
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194
1
mieux appréhender la stratigraphie, et par delà, la tectonique de cette
1
région, mais aussi de mieux apprécier le rôle des facteurs lithologiques
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t,
et des conditions structurales dans l'évolution ancienne et récente des
terrains entre le Saloum et le fleuve Forécariah.
f
1
1. APERCU MORPHOLOGIQUE ET STRATIGRAPHIQUE
1
f
1.1. La première région
t:
Localisée au nord, elle s'intègre dans le vaste bassin sédimentaire
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t
sénégalo-mauritanien. Sur les bordures, ce bassin revêt l'aspect diun plateau
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monoclinal à pendage ouest dont l'aitit~de dépasse rarement 50 m. Il se pré-
sente :
• tantôt, sous forme d'un bas glacis d'épandage recouvert par un
manteau sableux, très discontinu; c'est le cas dans la région du Saloum
où la morphologie dunaire est très émoussée .
. tantôt, sous forme de bas plateaux, découpés en croupes, s'éle-
vant faiblement d'ouest en est,en moyenne Gambie et en Casamance ainsi que
sur les "plaines" littorales de la Guinée Bissau.
En fait, le bassin sénégalo-mauritanien s'est formé à la suite de
l'affaissement du soubassement au cours du Jurassique (F. Tessier, 1952 ;
J. Castelain, 1965 ; A. de Spengler et aZ., 1966 ; Y. Bellion et R. Guiraud,
1984). Son histoire géologique débute au Jurassique supérieur par le dépôt
d'épaisses formations de sables, de grès et de calcaires (J. Caste Iain
A. de Spengler et aZ., op. cit.). La structure d'ensemble correspond à cel-
le d'un bassin de marge passive. Elle est relativement simple, mais se trou-
ve compliquée au sud par une dizaine de diapirs salifères qui percent la
couverture sédimentaire du plateau continental casamançais et dont la mise
en place débute, pour certains d'entre eux, au Crétacé inférieur et se pour-
suit jusqu'à l'Actuel (Y. Bellion et J.P. Debenay, 1986). Les formations
t
crétacées largement développées et le Tertiaire sous-jacent sont représen-
tés dans tous les sondages du Sénégal et de la Guinée Bissau (fig. 6°-61-62).
1
Leur épaisseur s'accroit vers l'ouest. Elles reposent, soit directement sur
i
1
le socle (à l'est du bassin), soit en discordance sur les dépôts sablo-
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gréseux et calcaires du Jurassique.
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196
Les successions stratigraphiques recotlnues dans les coupes et les
sondages pétroliers (fig. 62)
montrent· que les séries crétêlcées. sont
largement représentées dans le
bassin sédimentaire avec un approfondisse-
ment continu du socle du nord vers le sud-sud-ouest, de l'est vers l'ouest
et du sud du Geba au nord-ouest. L'épaississement concomitant des séries
sédimentaires aussi bien cénozoïques quémesl)7.·oi-ques
et' tertiaires
ést bien mis en réiief dans les sondages ·présentés :
+ Au nord, les séries du Maestrichtien, constituées de sables 'avec
des intercalations d'argiles passant parfois à des formations marneuses et
calcaro-gréseuS'es '(fig.
63 ) se retrouvent à -227 m à Foundiougne, -300 m
à Djifère, -368 m'àSokone et à -~68 m à Néma Nding.
+ Au sud, notamment à Kartiak et à Diogué, la limite ~nférieure du
Maestrichtien, comme le montre la figure 64, est à -550m et même à 600 m ;
ce qui'met en:évid~nce l'irrégularité des épaisseurs de cette formation
(fig. 64-65), mais surtout un phénomène de subsidence très marqué dans cette
partie du bassin. Les mêmes recoupements peuvent être effectués à partir des
coupes géologiques all~nt de B~a'(au Sud du Rio Geba) à San Domingos (au
N-NW de la Guinée Bissau - fig. 62).
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Les séries maestrichtiennes qui pratiquement affleurent dans la ré-
gion de Tite et de Buba se retrouvent à -200 m à Safim, -300 m à Pelundo,
-500 m à San Domingos (fig. 62). Ce qui montre bien que le bassin sédimen-
taire s'enfonce régulièrement dans une direction générale WNW avec une tec-
tonique apparemment calme sur le continent et un épaississement vers le cen-
tre et vers l'ouest.
Le passage aux séries paléocènes et éocènes, particulièrement épais-
ses dans cette région (300 m à Foundiougne, plus de 200 m à Brikama, Kar-
tiak, Diogué, San Domingos ... fig. 62~63), se manifeste par des variations
verticales de faciès. Aux formations sableuses ou sablo-gréseuses succèdent
des séries argileuses, carbonatées et gréseuses (Djifère, Brikama, Diogué,
Foundiougne, Cacheu, San Domingos ... ).
Enfin, les séries oligocènes, mio-
cènes inférieures et supérieures sont relevées dans ce~taines\\eoupes dufSW
du bassin, où les dépôts sont calcaires à la base et argilo-sableux au som-
met (fig. 62). En fait, l'Oligocène présente dans la région le faciès du
"Continental terminal" qui est, en réalité, un ensemble de formations puis-
samment transformées par l'altération continentale, dont l'origine marine
a pu être démontrée, notamment dans les travaux de F. Tessier, J.R. Lappar-
!
tient, R. Flicotteaux et al. (1975) ; J.R. Lappartient (1978) ; C.A. Kogbe
(1980, 1981). Ces formations gréseuses à gréso-argileuses, souvent barrio-
1
lées du "Continental terminal11 sont coiffées de cuirasses ferrugineuses
1
constituées au Pliocène (P. Michel, 1973). Elles sont reconnues dans les
différentes coupes géologiques (fig. 63-·64-65 ) et ont été étudiées en dé-
tail du point de vue sédimentologique dans les régions de bordures (1)
Saloum méridional (E.S. Diop et M. SalI, 1979) et moyenne Casamance (J.R.
Lappartient, 1978 ; D. Nahon, 1976
D. Nahon et al., 1980). Plusieurs re-
marques ont déjà été faites au sujet de ces sédiments, notamment dans la
région du Bas-Saloum. Elles concernent la diversité des faciès qui passent
facilement des argiles sableuses à des sables peu argileux. Deux grands
(1) L'influence du matériel sableux et argileux des régions de bordures
apparait dans l'alimentation de certaines nappes sédimentaires quater-
naires du milieu côtier. Ces sédiments analysés dans la partie orienta-
le de certaines îles (Iles du Saloum), révèlent un matériel à caractère
fluvio-deltaique affirmé, contrairement à la partie ouest où le sable
est plus typiquement marin.
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201
types de sédiments ont été mis en évidence à partir de l'analyse granulomé-
trique de la fraction sableuse provenant de divers sondages :
• des sédiments bien triés, homogènes avec des sorting index (so)
en rapport avec des écart-types (0) très faibles. Les coefficients d'asy-
métrie (SK) sont positifs et les courbes des histogrammes, unimodales.
• des sédiments plus hétérogènes, associés à des gravillons ferru-
gineux avec des valeurs de SK faibles et des histogrammes de type plurimo-
dal. So en relation avec 0 est élevé, traduisant des dépôts hétérométriques
(courbe de type logarithmique).
1
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Quant à la fraction argileuse (1), l'analyse aux Rayons X des mêmes
1
échantillons montre :
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typique du "Continental terminal" (E.S. Diop, 1978).
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- la présence de minéraux micacés (illite et chlorite), d'édifi-
ces gonflants résultant de la transformation de ces minéraux et de quelques
traces de phosphates alumineux.
- la faible individualisation de la goethite (E.S. Diop, M. SalI,
1979).
Par ailleurs, des échantillons en lames minces de certains grès is-
sus des mêmes sondages effectués dans le "Continental terminal", ont été
observés. L'analyse de ces lames met surtout en évidence deux types de fa-
ciès :
· un faciès "sain", ferrugineux et compact, tel qu'il a été défini
par P. Michel (1973) au sud de l'embouchure de la Gambie et qui apparait à
Toubacouta' et dans ses environs, dans les falaises parfois démantelées en
bordure de mer, mais aussi dans le sud-ouest de la Casamance (Cap Skiring).
un faciès plus altéré, à ciment argilo-ferrugineux que l'on re-
trouve le plus souvent dans des puits à des profondeurs diverses : entre
-20/-30 m, comme c'est le cas sur les bordures de l'estuaire du Saloum. Le
(1) L'infl~ence du matériel des bordures dans l'alimentation des sédiments
quaternaires du milieu côtier est bien suggérée par la part prépondé-
rante de la kaolinite dans certaines fractions argileuses de sédiments
de la partie orientale des estuaires étudiés (cas de l'estuaire du
Saloum) •
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203
quartz y est rare et les inte~férences élevées (1) laissent supposer la
présence de chlorites éparses dans le ciment (2).
Aucune des analyses des différents échantillons nia pe~mis de d€ce-
1er des fossiles marins quelconques. Cependant, dans certains praIèvements
récemment effectués dans la zone de contact "Continental terminal" - Terras-
se marine à Cacheu (Guinée Bissau), G. Carbonnel (3) a évoqué d'après une
analyse des ostracodes, l'existence possible d'échantillons renfermant du
Néogène marin (communication orale).
Le "Continental terminal" peut-il être réduit au produit d'une al-
tération "in situ" des couches sous-jacentes, Oligo-Mio-pliocène entre au-
tres ? En fait, si des phénomènes d'altération apparaissent parfois très
nettement, comme le prouvent les résultats d'analyses (4) de certaines la-
mes minces, tous les échantillons portent des traces de ferrueinisation
(E.S. Diop, M. Sall, 1980). Le faciès hétérogène des sédiments, avec le
quartz dominant, associé à des gravillons ferrugineux (et même à des micro-
conglomérats de grains de quartz à ciment ferrugineux), pourrait être l'ef-
fet d'un remaniement et d'un épandage partiel du matériel en place, notam-
ment à la suite des transgressions tertiaires.
1.2. La seconde région
Loealisée au sud du Rio Geba"elleprésente en dehors de la zônê -lit-
topale de topograpie plane, constituée par des dépmtsmarins et fluvio-
marins en discordance sur les formations inférieures ordoviciennes (5), un
ensemble prédominant: le Bassin bové. Il est composé de trois séries sé-
dimentaires paléozoiques et d'une formation mésozoique limitées au sud par
(1) Il s'agit de résultats d'analyses effectuées par le service des mines
et de la géologie de Dakar.
(2) Communication orale de M. Seck, Direction des Mines et de la Géologie,
Dakar.
(3) Maitre de conférences au département de Géologie - Faculté des Sciences,
Université de Dakar, actuellement rattaché à l'Université de Lyon.
(4) Ces analyses traduisent à la fois une corrosion et une fragmentation
du quartz avec parfois l'existence de traces de phosphates alumineux.
(5) D'après D. Diallo et G. Galperov, 1984 ; rapports anonymes Boffa et
Conakry, 1968 et 1970.
204
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un ensemble protérozQique inférieur/Précambrien supérieur correspondant au
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réseau de failles. L'essentiel des lithologies, comme le font ressortir les
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coupes et sondages (fig.
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sableuses plus ou moins latéritiques, de grès et de gneiss s ' én dehors.de· la
plateforme du Kaloum dont la roche-mère est une dunite profondément altérée
et.cuirassée en surface (fig.
67). Plusieurs autres formations qui n'appa-
raissent pas dans ces coupes, ont été mises en évidence par différent~ au-
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teurs : J.L. Lafond (1967), E. de Chetelat (1933) .•• Il s'agit~ entre autres,
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la réactivation de vieilles zones de faiblesse structurale, les environne-
ments magmatiques qui les caractérisent appartiennent au Crétacé (1). Il
importe d'ajouter que plus au nord, le Cap Verga et les barres "appalachien-
nes ll qui le prolongent dans l'intérieur ont une orientation similaire à
celle de la presqu'île du Kaloum, site de la ville de Conakry. Ce sont, en
définitive, les deux seuls accidents rocheux qui viennent interrompre la
plaine côtière et le tracé du littoral (2) et qui correspondent à une énor-
me dislocation d'orientation SSW-NNE (3), une des orientations directrices
de la tectonique de la basse et moyenne Guinée (J. Suret Canale, 1971 ;
D. Diallo et al., 1984).
IL ROLE DU "CONTROLE STRUCTURAL Il ET DE LA TECTONIQUE
Dans les régions guinéennes plus spécialement, le bâti structural
associé au cadre tectonique et, en particulier, les directions de fractu-
ration, jouent un rôle primordial dans la répartition des grandes unités
géomorphologiques et des provinces sédimentologiques, ainsi que dans l'o-
rientation de la côte et la disposition du réseau hydrographique. Le même
contrôle s'exerce aussi bien sur le plateau continental, dans les zones
littorales des vasières et mangroves, que sur les bordures. Dans les domai-
nes méridionaux, la néotectonique se manifeste par des phénomènes d'affais-
sement qui semblent se poursuivre par l'ennoyage progressif des vallées
côtières et par la présence de plateformes cuirassées, constituées par des
grès ferrugineux (formations continentales de surface) submergées au large,
même à marée basse (E. de Chetelat, 1933). Nos différentes observations
montrent qu'il ne s'agit pas de blocs glissés ou entraînés ou de parties
d'une cuirasse laissées sur place par destruction du substratum, mais bien
de niveaux latéritiques en place dont les assises sont formées par des
séries de schistes et de gneiss. Par ailleurs, les niveaux de cuirasse re-
trouvés à-50 m sous des coquillages altérés, galets, et graviers, dans
plusieurs sondages réalisés à Conakry (fig.
61 C), montrent que ce proces-
sus d'affaissement est une réalité dans la région.
(1) Des âges de 96 M.a. sont donnés par J.W. Jones et C.C.S. Mgbatagu
(1982).
(2) J. Suret Canale (1971), E.S. Diop (1983).
(3) In D. Diallo et al. (1984).
207
Du point de vue tectonique et structural, les régions étudiées le
long des "Rivières du Sud" semblent recouper les deux grands environnements
géologiques reconnus précédemment. La région septentrionale appartient au
bassin sédimentaire du Sénégal qui présente une allure monoclinale calme.
En outre, J. Castelain, A. de Spengler et al. (in D. Reyre, 1966) montrent
que le bassin est caractérisé, sur le plan structural. par un approfondis-
sement important des différentes couches dans sa partie méridionale et une
tendance continue à la subsidence. Dès que l'on atteint la limite sud du
bassin sénégalais, la remontée des couches qui s'effectue rapidement, pro-
voque un affleurement de la base de l'Eocène moyen; c'est le cas à 130 km
au sud de Bissau (fig.52B), alors que la bordure du socle primaire apparait
environ à 165 km de Bissau, au sud de la région de Tite.
Il a été démontré, par ailleurs, que le bassin sédimentaire lui-
même est affecté par des ondulations transversales ou des bombements à
grands rayons de courbure (J. Castelain, A. de Spengler, op. cit.). En fait,
c'est dans la Basse Casamance et dans le nord de la Guinée Bissau que les
mouvements tectoniques sont les plus évidents (par le rejeu de certaines
fractures, notamment au Miocène). Cette tectonique explique les coudes
brusques qui affectent les cours de la Casamance et du Songrougrou (1) ain-
si que certaines zones affaissées du bas estuaire, délimitées par des fail-
les NW-SE et NE-SW et occupées actuellement par des vasières.
Toutes ces données viennent corroborer l'hypothèse de l'existence
de gauchissements tectoniques ainsi qu'un léger soulèvement local en Basse
Casamance (P. Michel, 1973). Il en est de même dans les deux Guinées où le
tracé orthogonal du chevelu hydrographique montre que les cours d'eau sont
nettement influencés dans leur direction par le réseau de cassures qui a
entravé l'écoulement direct vers la mer (fig. 61166).
Les directions des grandes failles sont bien connues dans les ré-
gions guinéennes d'après les cartes tectoniques et géologiques établies (2):
la première, NNW-SSE et la seconde, SSW-NNE. Les auteurs insistent cependant
sur les dislocations et fractures qui correspondent toujours à une période
(1) P. Michel, 1973 ; J. Vieillefon, 1974 ; A. Pimmel, 1984.
(2) E. de Chetelat (1933), Mac Maste~ et al. (1970, 1971), E.J.W. Jones et
C.C.S. Mgbatogu (1982). D. Diallo et al. (1984), Y. Bellion et al.
(1984 ).
208
plus ancienne que le Quaternaire. Alors que les directions E-W relèvent
de failles amciennes •. paléozotques notamment (1), lTorientation générale
NE-SW (2) des failles les plus récentes, mésozoiques plus précisément, con-
trôle à l'ouest, les mouvements en dôme ou cuvette de la couverture qui
concernent principalement les zones littorales de mangroves ainsi que les
unités géomorphologiques qui leur sont liées et le plateau continental. Les
plateaux latéritiques du Cap Verga et de la presqu'île du Kaloum ainsi que
leurs prolongements dans l'intérieur sont alignés NE-SW ; ce qui correspond
à la direction des plissements et des fractures du sud de la Guinée.
Rapportés à l'échelle de la région étudiée, les phénomènes de néo-
tectonique (mouvements négatifs récents notamment) semblent être plus sen-
sibles dans les zones méridionales. Ils ont provoqué l'affaissement général
de la région littorale de la république de Guinée. Sur la côte, les prolon-
gements des formations continentales latéritiques, qui constituent la plu-
part des plateaux gréseux guinéens se trouvent actuellement à un niveau in-
férieur à celui de la mer. Cela confirme l'ennoyage des vallées inférieures
des "Rivières du Sud" qui date vraisemblablement d'une période postérieure
à celle de la formation des cuirasses latéritiques. De nos jours, des mou-
vements tectoniques de plus grande ampleur peuvent parfaitement se produi-
re (3). C'est à la suite de leurs observations que de nombreux auteurs ont
parlé de mouvements de bascule ou de gauchissement affectant l'ensemble de
la Guinée avec une région côtière "descendante" et une région nord "montan-
te".
Cette approche géologique précisée permet non seulement de mieux
saisir le contexte dans lequel évoluent les milieux estuariens étudiés,
mais aussi, d'appréhender de manière plus précise, les multiples variations
qu'ils ont subies dans le passé et de reconstituer les étapes de leur
(1) L'âge de ces failles paléozoïques, d'après D. Diallo et al., est défini
essentiellement par les formations du bassin du Badiar.
(2) Diallo et al. (1984) parle de structures disjonctives de direction NE-
SW qui se rencontrent soit sous forme d'éléments uniques, soit en zones
ou blocs de failles. Leur âge est défini par rapport aux autres acci-
dents qui ont été datés.
(3) Voir les phénomènes sismiques récents intervenus en Guinées en décem-
bre 1983, qui montrent bien que la stabilité de cette partie de l'Afri-
que est très relative.
209
évolution naturelle. Au total, les caractéristiques géomorphologiques com-
plétées par le cadre tectonique (contrôle structural singulièrement) per-
mettent d'élaborer, en rapport avec le~ phénomènes eustatiques une première
cl~ssification des systèmes estuariens avec :
a - du ehtucWr.u boJt.d~ de &ataMu e.t.vi/uu.6éu avec. u.n plate;au
corLtlne.n.ta.i. moyennement étendu;
par exemple, du sud de Toubacouta jusqu'
au-delà de l'estuaire de la Gambie.
b
d" 1. ,,1. 4-.. ~ : .. " 1. " ,., .. '
" 1
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d
....
-
~ ~~~~
mWLecageux, p ats, caracter1ses par es vaS1e-
res plus importantes, une végétation de mangroves beaucoup plus fournie et
un plateau continental très étendu. On les a souvent assimilés à des côtes
à ria profondément découpées avec d'importants phénomènes d'ennoyage lors
de la dernière transgression marine. Ils évoluent actuellement en plaines
deltaïques: c'est le cas des estuaires de la Casamance et des deux Guinées.
c - du u.t.u.a.ht..u COrt6.ü:tu.~ .6Wt lu côtu.64bUa4.u.6. Ils sont
beaucoup plus localisés dans cette région avec des formes typiques de dé-
pôts sableux (cordons récents sous forme de flèches sableuses).
C'est le
cas du Saloum, au nord de Gandoul ; sur le littoral de Varéla, au nord de
1
i
la Guinée Bissau ... L'étendue de la plateforme continentale, relativement
f,
faible au large du Saloum, est plus importante au niveau de Varêla.
!1
1
III. APERÇU HYDROGEOLOGIQUE : REGIONS DU LITTORAL ET DES BORDURES
1
t
!
Importantes et continues dans le bassin sénégalais du Secondaire/
!
Tertiaire, limité au sud par le Rio Geba, les nappes deviennent moins abon-
!
t
dantes et plus discontinues dans les formations précambriennes du socle et
de sa couverture paléozoique. Cependant, dans le domaine des régions estua-
riennes à proprement parler, les nappes d'eau douce exploitables sont loca-
lisées sous forme de lentilles plus ou moins substantielles, principalement
dans les unités de cordons sableux et de tannes topographiquement surélevés.
S'agissant des ressources en eau douce de la région, deux problèmes majeurs
se posent avec plus ou moins d'acuité:
1
1
l'insuffisance des ressources en eaux superficielles, causée
!
principalement par une pluviométrie de plus en plus déficitaire. La séche-
resse devient ainsi un facteur limitant important.
1
f
f
1
210
• les contraintes dues à la salinisation des nappes, ainsi qu'à
des risques de contamination accrue, aussi bien pour les nappes superficiel-
les que pour les nappes profondes à cause, notamment, de l'existence de bi-
seaux salés. Le risque d'invasion saline des aquifères se pose dans tout le
secteur littoral. Toutefois, sur les bordures des estuaires guinéens, les
ressources en eaux douces se localisent plutôt dans les zones de grès al-
térés ou, mieux, dans les zones de fracturation, le substrat géologique
étant différent de celui du bassin sénégalais (voir chapitre 1).
II 1.1. Nature des aqui fères des bordures estuariennes
- V~ le domaine m~nat, les études effectuées par le B.R.G.M.
(1981), particulièrement dans les secteurs de Boffa et de Forécariah, mon-
trent qu'en dehors des nappes superficielles, les ressources hydrogéologi-
ques des régions guinéennes sont essentiellement exploitées à des profon-
deurs moyennes, soit dans les zones de fracturation (1), soit dans les sé-
ries de grès plus ou moins fins et peu consolidés qui constituent les sé-
ries de couverture du Paléozoique. Les analyses chimiques détaillées font
ressortir d'une manière générale, des concentrations en ions très faibles
t
(tabl.50/51).Les résidus secs sont de l'ordre de 26 à 40 mg/l et les indices
~
de pollution, quasi-inexistants. Néanmoins, selon la proximité des bôlons,
{
,
les risques de contamination ou de salure demeurent, notamment par infil-
tration à partir des eaux salées (tabl. 51).
1
r
Tableau 50.- Forage Boffa 1 - fig. 67A.
t
f
Caractéristiques physico-chimiques de l'eau des nappes
(Concentrations en Mg/I).
1
1
- -
1
1
le 12.02.1981
Ca
MC
Na
K
NH4 Fe
Cl
S04
HCo3
N03
pH
~
Echantillon nO 1 5.2
2.3 2.1
0.7
<0.1
0.3 3.5
1.9
21.4
3.0
7.1
1
Echantillon nO 2 4.4
0.9 2.1
0.7
<0.1
0.2 2.8
3.4
18.3
< 2
7.4
1
f1
N.B. La conductivité électrique mesurée peur ces eaux est de 23 mhes/cm.
1
!1,
(1) Où des indices importants de tectonisation ont été rencontrés dans tous
1
les sondages et forages.
~
1
\\
1
!1
211
Tableau 51.- Forage Forécariah 2 - fig. 67A.
Caractéristiques physico-chimiques de l'eau des nappes
(Concentrations en mg/l).
le 20.02.1981
Ca
Mg
Na
K
NH4
Fe
-Cl
S04
HCo3 N03 pH
Echantillon
10.6
10.6 144.0
8.1
<0.1
0.6 191.5
4.3 143,4
7.4
d'eau nO 1
<2
Echantillon
7.4
5.0
80.4
5.1
<0.1
0.3 100.7
5.8
88.5
<2
7.1
d'eau nO 2
N.B. La conductivité électrique mesurée augmente de 500 à 2 300 mhos/cm
suivant le moment de la marée. Cette assez forte concentration expli-
que les risques réels de salure des eaux de la nappe à cause de la
proximité de la rivière Kissi.
Les teneurs en sels des eaux exploitées doivent donc être surveil-
lées en permanence et le rythme de pompage réduit en cas de venue d'eaux
saumâtres. Selon les secteurs, les eaux de la nappe profonde sont parfois
plus chargées en sels que celles de la nappe superficielle. Il importe tout
de même de souligner qu'en année pluvieuse, l'alimentation est telle que
l'eau salée est généralement repoussée; ce qui doit rermettre une exploi-
1~
tation rationnelle des nappes superficielles et semi-profondes, particuliè-
1
!
rement en saison sèche, de manière à ne pas atteindre le biseau salé.
tlt
Au No~d, les coupes géologiques et hydrogéologiques de la région
1
;
de Bolama (Archipels des Bissagos, faisant partie intégrante du "bassin
secondaire/tertiaire sénégalais") donnent un bon aperçu des trois aquifères
principaux que l'on retrouve dans ce bassin sédimentaire (rapport anonyme,
1979 - CRAD, 1980) :
+ Comme en Casamance et dans le reste du Sénégal, les sables et
grès du Maestrichtien renferment la nappe profond~, aquifère le plus impor-
tant (tabl. 52). Sa profondeur est variable, de 200 à 300 m dans la région
de Bolama
alors qu'elle est à plus de 600 m en Basse-Casamance et à 150 m
seulement en Haute-Casamance. Les plus grandes possibilités d'approvisionne-
ment en eau douce reposent sur l'existence de cet aquifère dont la trans-
missivité est bonne.
212
Tableau 52.- Coupe géologique et hydrogéologique dans la région de
Bolama (Guinée Bissau)
CRAD, 1980.
Ere géologique
Chronostratigraphie
Lithostratigraphie
Hydrogéologie
Sables, argiles latéri-
Quaternaire
tiques.
Aquifère (1)
Sables, dépôts allu-
viaux
Pliocène
1// / / / / / /
Vases, argiles en plus
(1:
d'intercalations de
Aquifère (1~
sables.
Argiles, calcaires,
ï// / ///I~
Miocène
marnes, calcaires +
sables.
Aquifère (1)
Calcaires, argiles,
Cénozoique
Tertiaire
Oligocène
sables fins à moyen,
grès.
'l////liZ
Calcaires, marnes -
Eocène
Calcaire oolithique -
Calcaire + sables.
Aquifère
Calcaires + marnes et
Paléocène
argiles.
V////I/I~
Sables fins à moyens
Mésozoique
Crétacé
Maestrich-
et grès. Sables argi-
Aquifère
tien
leux et marnes - argi-
les + marnes.
'11////II/;
Schistes argileux et
Dévonien supérieur
grès.
Grès et schistes argi-
Dévonien inférieur
leux + dolérites.
Paléozoique
Silurien
Schistes, dolérites.
Substratum 1
Microconglomérat et
Ordovicien
grès.
Grès et schistes argi-
Cambrien
leux.
(1) Ces aquifères sont décelés dans les mêmes niveaux constitués par les sables et
argiles du "Continental terminal" ou par les formations oligo-mio-pliocènes 1\\llus
ou moins altérées.
213
+ La nappe semi-profonde a été décelée, d'après les sondages de
reconnaissance, à la base du Mio-pliocène. La structure de cet important
aquifère, exploité en maints endroits, est fort complexe à cause des fré-
quentes variations latérales et verticales de faciès. C'est ainsi que sa
nature passe des sables grossiers à des sables moyens à fins ou des sables
francs à des sables argileux, gr~seux et même à des calcaires (tabl. 52).
Dans les zones où les niveaux sableux sont plus rapprochés de la shrface
topographique, l'alimentation de cet aquifère se fait par infiltration. On
peut cependant noter que, comme pour la nappe semi-profonde, la nappe su-
perficielle, dans la zone littorale est, elle aussi, sujette à des contami-
nations par les eaux sursalées. Par exemple, des résidus secs supérieurs à
35 g/l ont été obtenus à Kafountine. Cette eau présente cependant de bonnes
aptitudes, aussi bien pour l'irrigation que pour la consommation humaine,
exceptée dans certaines régions littorales où le taux de minéralisation est
excessif et les résidus secs, trop élevés. Tel est le cas des régions sud-
ouest du bassin sédimentaire (Basse-Casamance - Littoral de la Guinée Bissau).
+ Enfin, les horizons sableux ou sablo-argileux de la zone super-
ficielle d'altération du "Continental terminal", qui couronnent l'ensemble
de la série sédimentaire, renferment l'important aquifère appelé nappe su-
perficielle. Elle est exploitée un peu partout grâce à des puits tradition-
nels, de profondeur, en général, inférieure à 20/25 m. Cette nappe superfi-
cielle est alimentée par les eaux de pluie annuelles ; mais cette alimenta-
tion est fortement conditionnée par les types de sols (pour les phénomènes
d'infiltration), la pente, l'importance de l'évapotranspiration ... L'eau de
cet aquifère est en général de bonne qualité (1), malgré l'hétérogénéité des
couches géologiques (changement de faciès, variations de la granulométrie,
de la lithologie ... ). Elle est très peu minéralisée (résidus secs inférieurs
à 100 mg/l et même à 50 mg/l, au niveau des plateaux), mais se charge très
vite en sels à l'approche des zones basses (avec des résidus supérieurs à
300 mg/l). D'où les risques de contamination des puits par le biseau salé
si l'exploitation s'intensifie, comme dans l'exemple de l'aquifère du "Con-
tinental terminal de Samba Dia - R. Sarr (1979).
(1) Excepté la présence parfois excessive de matières organiques - R. Sarr
(1979).
214
II I. 2. Nature des aqui fères dâhs 1es zones estuari ennes
Dans ces régions, lesrresSotirces en eaux douces les plus intéressantes
pour les populations locales se pr~serttent sous forme de lentilles (M. Plaud,
1967). Elles sont eSsentiellement localisées dans les parties les plus éle-
vées, en l'occurence les cordons sableux où le matériel, de granulométrie
assez grossière, dispose d'une perméabilité meilleure qUe celle âes niveaux
sablo-argileux du "Continental terminal" (E.S. Diop, 1980). Accessoirement,
on peut retrouver ces aquifères dans certaines flèches sableuses récentes
et dans les tannes herbus, notamment en Guinée. Par conséquent, c'est bien
la topographie qui régit ici l'existence des nappes d'eau douce. Leurs fluc-
tuations et leur évolution physico-chimique sont intimement associées aux
variations saisonnières de la pluviométrie. Entre mars et juin, le taux de
minéralisation augmente dans les lentilles d'eau douce, particulièrement en
bordure des bôlons et des tannes. De juillet à octobre, c'est le phénomène
inverse qui se produit puisque l'alimentation des nappes par les eaux de
pluie réduit fortement les taux de minéralisation. Il demeure vrai, cepen-
dant, que dans certains cas, on a plutôt affaire à une salinité résiduelle
qui s'explique par l'étendue de la mer nouakchottienne (maximum: 5 500 ans
B.P.). R. Sarr et C.B. Gaye (1985) montrent que les sels déposés puis con-
centrés dans les tannes nus n'ont pu être lessivés par les eaux superficiel-
les à cause de l'insuffisance du drainage. QuanY aux nappes d'eau profonde
exploitées dans les estuaires, elles ont donné très peu de résultats favo-
rables, cela étant principalement dû à leur qualité physico-chimique très
médiocre (eaux fluorées et/ou moyennement sodiques) (1).
Il est certain que si la tendance actuelle, caractérisée par une
insuffisance notable de la pluviométrie, se poursuit, la baisse du niveau
piézométrique des nappes déjà amorcée ne cessera de s'accentuer. L'exploi-
tation par les populations locales des nappes superficielles dans les zones
d'estuaires devra alors se faire de manière plus rationnelle afin d'éviter
l'abandon des puits.
Il en est de même pour les réserves des nappes semi-profondes des
(1) Tous les forages effectués dans la région estuarienne du Saloum révè-
lent des phénomènes de contamination beaucoup plus accentués que sur
le continent. C'est le cas des forages de Diamniadio et de Djirnda.
215
régions de
bordures où une exploitation excessive risquerait d'entraîner,
dans certains cas, des phénomènes plus ou moins durables de contamination
par les eaux sursalées adjacentes. La nappe profonde resterait alors l'une
des seules réserves exploitables en ces périodes où le déficit hydrique
demeure chronique ; mais comme le préconise le rapport anonyme sur Bignona
(1985), des études plus précises doivent ëtre erttreprises pour connaitre-
toutes les potentialités de cette zone littorale.
IV. EVOLUTION AU QUATERNAIRE RECENT DU PROCHE PLATEAU CONTINENTAL ET DES
REGIONS ESTUARIENNES
Comme pour le littoral du golfe du Bénin (J.P. Tastet, 1979), l'his-
toire géologique des littoraux des "Rivières du Sud" est essentiellement
conditionnée par les variations eustatiques et les changements climatiques,
particulièrement au cours de l'épisode transgressif holocène, postérieur à
18 000 ans B.P.
Le schéma d'évolution au Quaternaire récent du proche plateau conti-
nental et des régions d'estuaires est fondé essentiellement sur les données
des campagnes Rosilda, l.G.B.A. et B.R.G.M. sur le plateau continental au
nord du Saloum (1976, 1977), sur les observations de J.P. Barusseau (1983),
sur celles de R.L. Mac Master et aZ. (1970, 1971) concernant le plateau
situé au large des deux Guinées et de la Sierre Léone, ainsi que sur les
résultats des datations relatives obtenus aussi bien par moi-même (E.S. Diop,
1976, 1978) que par différents auteurs (1) dont Y. Kalck (1978), C. Marius
(1984) ...
Les témoins de la transgression de l'lnchirien, dont le maximum a
été daté de 33 000 ans B.P. (2), ont été rarement reconnus dans la région
étudiée; ce-serait la période~de miselenlplace de-la terrasse supérieure qui
ourle les plateaux du "Continental terminal Il. en Casamance d'après J. Vieille-
fon, 1974. En revanche, il est admis que sur les côtes d'Afrique occidentale,
(1) H. Faure, P. Elouard (1967), J. Vieillefon (1970, 1974), P. Michel
(1973), C. Descamps et aZ. (1974) ...
(2) D. Démoulin (1969) signale des grès de plage datés de l'lnchirien
(= 31 000 B.P.) dans la presqu'île du Cap-Vert - in Bull. ASEQUA,
nO 22, juin 1969, p. 91.
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F'G.18. COUR'U DE VARIATION DU NIVIAU DE LA MIR AU OUATERNAIRE
RECENT
217
le plus bas niveau marin date de -18 000 B.P. et correspond au maximum gla-
ciaire du Würm (1). Il s'agit d'une période aride au cours de laquelle la
mer s'est retirée à la cote -100/-130 m vers 18 000 ans B.P. et où les sa-
bles éoliens des dunes continentales de l'Ogolien, formées lors de cette
même phase, s'étendaient jusqu'à une latitude légèrement plus basse que
celle de Dakar, sur un plateau continental alors émergé (fig. 68). Ces con-
ditions climatiques particulièrement arides auraient persisté de 21 000 à
15 000 ans B.P •. C'est auparavant, lors d'une période semi-aride, appelée
première phase d'entaille par P. Michel (1973), que les grands réseaux hy-
drographiques (Sénégal, Gambie, Casamance, Geba ... ) ont profondément enfoncé
leur lit dans le substratum. De même, les importants canyons sous-marins,
bien localisés sur le plateau continental au large des deux Guinées et qui
constituent le prolongement de certains fleuves importants tels que le Ca-
cine, le Kandiafara, le Konkouré ou le Rio Grande de Buba ont subi un fa-
çonnement durant cette phase d'entaille.
A partir de 14 000 ans B.P. intervient la deuxième phase d'entaille,
appelée phase de recreusement des vallées par P. Michel (1973), p. 478. Le
niveau marin était encore bas (2) et le climat, semi-aride, avec un couvert
végétal très limité. Les témoins de la remontée progressive du niveau marin
sur tout le plateau continental sénégambien et guinéen ont été mis en évi-
dence à partir de 12 000 ans B.P. par l'existence de différentes lignes de
rivage à -100/-80 m, -55/-35 m, et à -25/-15 m reconnues par R.L. Mac Master
et al. (1970, op. cit.) sur le lishelf" guinéo-sierra léonais, mais aussi par
J.P. Barusseau (communication écrite). Parallèlement à cette transgression
marine rapidement amorcée, le climat devenait de plus en plus humide. Le
niveau marin remonte sur la plateforme continentale en même temps que se
produit une élévation continue des nappes côtières (3). L'existence sur le
proche plateau continental au sud de Dakar d'une ligne de rivage aux
(1) L. Martin (1969, 1973) ; L. Martin et G. Délibrias (1972) ; G. Délibrias
(1973) ; H. Faure et al. (1967, op. cit.), P. Michel (1973, op. cit.),
G. Einsele et al. (1977).
(2) Voir fig. 17.
(3) En effet, les dépôts dans les estuaires indiquent bien que le régime
hydrologique est principalement sous le contrôle des variations du ni-
veau de la mer - E.S. Diop et H. Faure (1983).
218
alentours de l'isobathe -25/-26 m (1) datée de 8 500 ans B.P. (J.C. Dumon
et aL., 1977) en apporte la preuve. H. Faure et aL. (1967) signalent qu'à
9 500 B.P., le niveau de la mer passe à ~30 m
à 8 250 ans B.P., il est à
-18 m. C'est lors de cette phase dU Tchadien, où les précipitations se sont
accrues, que les réseaux hydrographiques du Sine, du Saloum et du Khombole
semblent définitivement constitués
{M. Sal! et E.S. Diop, 1976 ~ 1917)'.'
L'humidification du climat, liée au caractère fonctionnel des fleuves Saloum,
Gambie, Casamance ou Geba, fut à l'origine de l'alimentation de certaines
nappes sédimentaires quaternaires ou actuelles du milieu côtier à partir des
formations mio-pliocènes de bordures généralement recouvertes de dunes rubé-
fiées et peu élevées. Au cours de cette période, les fleuves plus au sud
(Cacine, Kandiafara, Konkouré, Somba, Mellacorée ... ) participent au rema-
niement des formations sablo-gréseuses des zones de bordures amont consti-
tuées de hauts plateaux plus ou moins~~recou,verts par une cuirasse latériti-
que. Les témoins des épandages de ces différents fleuves apparaissent dans
les sondages réalisés dans les zones estu3riennes aval, alors régions dé-
primées. Ces sondages révèlent l'existence de dépôts fins d'argiles, de sa-
bles et de vase prouvant l'alluvionnement constant (2) de ces zones basses
en fonction de la remontée du niveau marin: 25 m d'épaisseur de sédiments
à Gnadior, 49 m à Djirnda, 62 m à Thialane.,'30 mà.:::Bouco'tte Ouolof, 25 m à Ca-
brousse (voir profils - fig. 63B et 64B) (3).
Entre 8 000 et 6 000 ans B.P. s'effectue une rapide remontée du ni-
veau de la mer, qui passe de -20 m à la cote a m I.G.N. (H. Faure et al.,
1967) .
IV.I. L'évolution au Nouakchottien et au post-nouakchottien
c'est la période la plus importante pour la reconstitution de la
(1) D'après J.P. Barusseau (communication écrite), il y'aurait deux paléo-
lignes de rivage marquées sur ce "shelf" entre -11 000 et -7 000 ans
B.P. : l'une vers -40/-50 m ; l'autre vers -15/-25 m.
(2) Cet alluvionnement concerne la partie orientale des estuaires, comme
c'est le cas du Bas-Saloum.
(3) L'épaisseur de ces sédiments fins constitués d'argiles, de vases et de
sables fins diminuent de l'est vers l'ouest, dans le cas du Saloum.
Cependant des études plus détaillées n'ont pas été faites.
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220
configuration géomorphologique actuelle du littoral et l'histoire géologi-
que des zones estuariennes étudiées. A l'Holocène moyen, appelé Nouakchot-
tien sur les côtes de l'Afrique occidentale, la mer atteint, vers 5 500 ans
B.P., son plus haut niveau (cote +1,5 à +2 m I.G.N. environ (fig. 70 et 71).
P. Michel (1973) fait état d'un haut niveau marin bien conservé à l'extré-
mité sud-ouest de l'embouchure de la Gambie, au Cape ste Mary, à environ
+2,30 m cote d'altitude I.G.N .. Toutefois, ce maximum transgressif semble
légèrement décalé vers le sud, d'après H. Faure et al. (1976), qui l'exp'li-
quent par l'interférence des mouvements eustatiques liée à la modification
générale de la forme du géoïde. S'y ajoutent le comportement de la ligne de
rivage en fonction de l'environnement et le mouvement d'ensemble, à l'échel-
le mégamétrique, du rebord du craton africain qui se souleverait au nord et
basculerait au sud (J. Pinson-Mouillot, 1980). Lors du maximum transgressif,
la mer pénètre dans les zones littorales déprimées du Saloum
jusque dans
les rias des deux Guinées et bien au-delà, qui se présentent alors sous
forme de golfes largement ouverts sur l'océan, excepté dans la partie aval
de l'estuaire de la Gambie (P. Michel, 1973, op. cit.). Elle remonte les
vallées du Sine, du Saloum, de Khombole, de la Gambie, de la Casamance, du
Cacheu ... ainsi que de tous les fleuves situés plus au sud. Le comblement
actuel de l'ensemble de ces basses vallées est attribué à la transgression
nouakchottienne, avec une sédimentation essentiellement marine jusqu'à
4 500 B.P. (P. Michel, 1973, op. cit. ; Y. Kalck, 1978, op. cit.), relayée
dans les zones les plus internes par une sédimentation de type lagunaire à
partir de 4 200 B.P. (1) (M. SalI, 1983, op. cit.). L'apport des fleuves,
alors fonctionnels, se réduisait à des sables fins et à des limons empruntés
aux dépôts de couverture des régions des bordures (plateau du "Continental
terminal", notamment). Nos recherches antérieures ont bien montré le carac-
tère fluvio-deltaique affirmé de la partie orientale de certains "deltas"
comme celui du Saloum. Ce matériel fin, brassé, s'est déposé pour former
des terrasses sableuses ou argileuses très souvent associées à une faune
nouakchottienne et post-nouakchottienne (2) qui semble n'avoir subi que peu
de variations puisque l'on retrouve les mêmes espèces aussi bien dans le
Saloum qu'en Casamance et en Guinée Bissau. Il s'agit essentiellement
(1) Par exemple: le Saloum et la Casamance.
(2) D'après les déterminations qui ont été effectuées à l'I.F.A.N. et au
Département de biologi~ animale de la faculté des Sciences.
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"10. ...
222
- de mollusques gastéropodes : Bullaria adansoni, Marginella amyg-
dala~ Natica canaPiensis, Nassa incrassata, Felania diaphana .••
- de mollusques scaphopodes : Dentalium senegalensis, D. congolense,
D. katchekense •.•
- et de mollusques lamellibranches : CaPdium Pingens, PitaPia flo-
Pidella, Anadara senilis~ Macoma cumana, Arca gambiensis, Tellina posteli •••
(voir tabl. 53).
Les différentes étapes du retrait de la mer à partir du maximum
nouakchottien ont été jalonnées de cordons littoraux successifs dont l'édi-
fication représente les mécanismes de progradation qui ont participé au
colmatage des golfes nouakchottiens. Il importe de souligner, lors de cette
phase datée de 4 000 B.P., le rôle des dérives littorales nord-sud ou sud-
nord, engendrées par des houles venant soit du NW, soit du SW, dans la mise
en place des cordons sableux fortement minéralisés et dont les plus anciens
sont localisés dans les zones internes des estuaires. L'adjonction de ces
cordons sableux, minces et discontinus, et le comblement des lagunes "inter-
cordons" sont à l'origine de la formation des groupes d'îles des estuaires
concernés par cette étude: Saloum, Casamance, Guinée Bissau ... (E.S. Diop,
M. SalI, 1986). Des sondages effectués à la tarière dans les cordons et ter-
rasses, ont permis de collecter de nombreux échantillons de coquilles. Aux
datations effectuées par les laboratoires de radiocarbone de l'I.F.A.N. avec
feu le Pro C.A. Diop et dé Gif sur-Yvette avec Mme G. Delibrias, sont venues
s'ajouter celles réalisées par le laboratoire national de Recherche Physi-
que (1) .- Division des isotopes naturels avec le Pro J.C. Vogel. Toutes ont
été d'un apport considérable puisqu'elles ont permis de mieux préciser les
différentes phases d'alluvionnement et les âges de la mise en place des
îles étudiées. Grâce à ces âges radiochronologiques, la comparaison a été
rendue possible entre les courbes des fluctuations relatives du niveau de
la mer établies auparavant par d'autres auteurs (2), et les âges obtenus par
Y. Kalck (1978, op. cit.), notamment dans le Saloum et en Casamance.
Nos premières datations concernent les Iles du Gandoul (Iles du nord
(1) Voir dans notre avant-propos et sur les planches h.t., la localisation
des datations au 14C.
(2) P. Michel (1973, op. cit.), P. Elouard (1975), H. Faure et al. (1967,
1977).
223
Tableau 53.- Macrofaune· fossile rencontrée dans les carottes
(Région du Saloum).
Sud du
Nord du Diornboss
Diurnboss
---- ---- ----- ---- ---- ---- -----
-----------
~BAO TVEL TSVEL PKOU PBAK TGOU PDIO
TSIP
POUD
Lamellibranches
1
Anadara Beni Zis
x
x
x
x
x
x
2
Cardium papi llosum
x
x
3
Cardium ringens
x
4
Araa gambiensis
x
5
TeUina posteZi
x
x
6
Diplodonta diaphana
x
x
7
Pitaria floridella
x
x
8
Dosinia isoaardia
x
x
9
Maaoma sp.
x
x
10
Pitaria tumens
x
11
Nuaulara sp.
x
12
Chlamys sp.
x
13
Grassobella sp.
x
14
Venus sp.
x
15
Aloidis sp.
x
16
Cuna gambiensis
x
Gastéropodes
17
Nassa inarassata
x
x
x
x
x
18
Bullaria adansoni
x
x
&ç
MargineUa amygdala
x
x
20
Clavatula sp.
x
x
21
Natiaa aanariensis
x
x
22
Natiaa sp.
x
23
Aataeon tornatilis
x
24
Calyptrea ahinensis
x
x
25
Thais haemastora
x
26
Rissoa sp.
x
27
EuZima sp.
x
28
Ringiaula aonformis
x
29
Olivanaillaria hiatula
x
30
Murex sp.
x
Scaphopodes
31
Dentalium aongolense
x
x
x
32
Dentalium katahekense
x
x
• Détermination par D. LEUNG TACK.
In DIOP E.S., BARUSSEAU J.P. & SAaS J.L.
(1983).
224
de l'estuaire du Saloum - cf. Planches h.t. l et II) avec les échantillons
- Dak. 174 : Djirnda
Tanne herbu - Echantillon à -1,40 m. Anadara senilis et Cras-
sostrea gasar.
Age : 5528 i 150 ans B.P.
- Dak. 175 (1) : Pointe de Sangomar.Cordon littoral - Echantillon
à -45 cm. Anadara senilis.
Age: 2697 ! 100 ans B.P.
- Dak. 176 : Dionewar.
Tanne nu - Echantillon à -35 cm. Anadara senilis et TYmpanotus
!uscatus.
Age : 2552 ! 100 ans B.P.
Deux autres datations au 14C portent sur des échantillons de la par-
tie occidentale des Iles du Gandoul et de Bétanti ; il s'agit de :
- Gif 4216 : Falia
Tanne nu - Echantillon à -110 cm. Anadara senilis.
Age : 1990 + 90 ans B.P.
- Gif 4217 : Bandiala
Tanne nu - Echantillon à -80 cm. Crassostrea gasar.
Age: 1950 + 90 ans B.P •.
Deux phases d'alluvionnement peuvent ainsi être retracées à travers
ces âges au 14C ~ la première est celle de la terrasse de Djirnda (Est du
Saloum), datée de 5520 + 150 ans B.P. qui relève J'un alluvionnement ancien.
La seconde concerne les terrasses les plus récentes de la partie ouest des
Iles du Saloum (2). Les analyses sédimentologiques effectuées confirment ces
observations puisque le matériel sableux dans lequel ont été récoltés ces
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(1) Cet âge de 2697 + 100 ans B.P. indique que la Pointe de Sangomar, qui a
occupé d'autres positions que l'actuelle, a subi une évolution totale-
n~nt indépendante de celle du comblement de la partie ouest des Iles du
Saloum.
(2) L'évolution de la Pointe de Sangomar est indépendante de cette phase de
comblement. Sa partie nord ayant été mise en place antérieurement.
225
Dak. 174 qui relève d'un alluvionnement ancien (planche h.t. II).
Quatre autres datations ont été faites récemment le long d'un tran-
sect nord-sud dans la partie est des Iles du Saloum. Ce sont les échantil-
lons
- Pta 3683 : Vélingara TSVEL 172.
Vasière à mangrove - Echantillon à -371/-390 cm. Pitar-ia tumens,
Nassa incrassata et Marginella amygdala. Age: 1910 ~ 60 ans B.P.
- Pta 3694
Dioudio~ré PDio 63.
Tanne nu inondable - Echantillon à -45/-100 cm. Natica canar-iensis,
Dentalium katchekense et Crassostrea gasar. Age: 3910 ~ 60 ans B.P.
- Pta 3691
Baout TBao 147.
VasièrE
à mangrovE
- Echantillon à -500/-550 cm. Anadara senilis,
Cuna gambiensis et Bullaria adansoni. Age
4080 + 60 ans B.P.
- Pta 3695 : Oudovola POUD 130.
Tanne nu inondable - Echantillon à -200/-250 cm. Arca gambiensis,
Cardium papilloswn et Nuculana sp. Age: 4940 ~ 70 ans B.P.
Même en appliquant les méthodes du Dr. J.C. Vogel (1) qui préconise,
eu égard à l'âge apparent de l'eau de mer, de soustraire 400 ans à ces da-
tations de coquilles d'origine marine pour obtenir les âges les plus proba-
bles, nous parvenons pour ces différents échantillons aux âges suivants :
- Pta 3683
2510 + 60 ans B.P.
- Pta 3694
3510 + 60 ans B.P.
- Pta 3691
3680 + 60 ans B.P.
- Pta 3695
4540 + 60 ans B.P.
Les âges les plus anciens sont donc toujours localisés dans la partie orien-
tale de cette zone estuarienne ; ce qui confirme les hypothèses déjà émises
à propos de nos premières datations dans les Iles du Saloum (E.S. Diop, 1978
op. ci t. ).
Plus au sud, en Casamance et dans les reg10ns de Guinée Bissau,
d'autres résultats d'analyses au 14C nous ont été fournis; il s'agit des
échantillons :
(1) Communication écrite.
226
Pta 3837 : Casamance Bou 70.
Plage soulevée - Echantillon à -110 cm de profondeur. Maatra gZa-
brata" Cardiwn ringens et Cardiwn aostatwn. Age : 1210 + 50 ans B.P.
- Pta 3839 : Joao Landim JOA 36.
Vasière à mangrove - Echantillon à -190 cm. Dosinia isoaardia et
Anadara seniZis. Age : 6900 + 100 ans B.P.
- Pta 3838 : Cacheu
Cac 42.
Vasière à mangrove - Echantillon à -200/-250 cm. Dosinia isoaar-
dia et Anadara seniZis. Age : 6920 ~ 60 ans B.P.
Par réajustement, en tenant compte de l'âge apparent du calcium de
l'eau de mer, nous obtenons
6500 + 100 ans pour Pta 3839
6520 +
60 ans pour Pta 3838.
En comparant ces résultats de datations au 14C avec ceux obtenus
par Y. Kalck plus au nord, dans le Saloum et en Casamance, l'on peut se
rendre compte que les terrasses de Cacheu et de J. Landim, dans lesquelles
ont été effectués les prélèvements, ont commencé à s'édifier au début de la
transgression marine nouakchottienne. Ces âges, tout à fait comparables à
ceux de Djirnda, du Bandiala - de Diouloulou (1) ou de Baila (1) (Y. Kalck,
1978, op. cit.), prouvent que la sédimentation, lors de cette période, était
égale dans les deux régions, aussi bien sur le littoral de la Guinée Bissau
que dans le nord. Les âges de 5528 et de 6500 ans B.P., obtenus près de la
surface (2), respectivement à Djirnda et à Cacheu, le démontrent suffisam-
ment.
Parallèlement à ces phénomènes de colmatage et de sédimentation
"inter-cordons", des populations anciennes ont consommé ou exploité à des
fins d'échanges des arches qui devaient vivre en abondance dans ces lagunes
et en ont déposées les coquilles, en amas, sur des formations géomorphologi-
ques légèrement surélevées telles que d'anciens bancs sableux émergés, des
terrasses ou des cordons sableux. C. Descamps, G. Thilmans et aZ. (1974, op.
cit.) au nord; O. Linares de Sapir, J. Vieillefon (1970) au sud ont fouillé
(1) Prélèvements effectués à des profondeurs plus importantes.
(2) De 1,5 à 2,5 m de profondeur.
1
227
nombre d'entre eux. Les séries de datations portant sur ces dépôts artifi-
ciels ou "kjëkkenmëddinger" et ces éléments enfouis donnent, dans les Iles
du Saloum, des âges qui s'échelonnent entre 2576 et 1287 ans B.P •• Huit des
neuf nouvelles datations effectuées par le laboratoire de 14C de Monaco et
portant, soit sur des bancs de coquillages, soit sur des charbons (1), ré-
vèlent des âges qui vont de 1900 + 80 ans B.P. à 1315 + 80 ans B.P. dans la
région de Faboura (juste au nord de Ndangane, Iles du Saloum). Il en est de
même des 10 datations effectuées en Basse Casamance par C.A. Diop et al.
(1974) qui s'échelonnent de 3925 + 150 ans B.P. à 765 + 118 ans B.P.
Ces âges, placés dans le contexte de l'évolution des zones estua-
riennes étudiées, s'intègrent bien dans la dernière phase de l'alluvionne-
ment (unités géomorphologiques les plus récentes). Ainsi, il ressort, en
particulier pour les domaines estuariens où l'on dispose d'un maximum de
données, que l'essentiel de la mise en place des formations des "Rivières
du Sud" s'est effectué au Quaternaire récent suivant un schéma qui concorde
assez bien avec celui établi par H. Faure et al. (1976, op. cit.) pour l'es-
tuaire de la Casamance. La différence avec les zones estuariennes méridio-
nales est due à certains phénomènes déjà examinés : décalage du nord au sud
de la remontée du niveau marin, différence de comportement de la ligne de
rivage en fonction de l'environnement, conditions de sédimentation mieux
favorisées dans le sud ... H. Faure, J. Vieillefon et al., 1974 ; H. Faure
et al., 1977, op. cit. ; P. Michel, 1977 ; J. Pinson-Mouillot, 1980, op.
cit.).
Entre 4 000 et 2 000 ans B.P., le climat devient plus sec avec une
légère régression (-2 à -3 m) qui semble se placer autour de 4 000 ans B.P.
(fig. 69). Il s'agit de l'épisode du Tafolien signalée par L. Hébrard (1972)
et H. Faure et al. (1977, op. cit.). Le retour au niveau actuel s'effectue
par une série de pulsations. A partir de 3 000 ans B.P., le niveau de la
mer, passerait à +2 m comme le fait remarque~ A. Pimmel (1984, op. cit.).
Du .e$~e, des témoins de plages fossiles à galets
correspondant à un niveau
(1) Pour le compte de C. Descamps (Communication écrite).
228
marin supérieur à l'actuel et des plages soulevées (1) sont enéore bien con-
serv~s en divers points de la côte Casamançaise et gambienne (P. Michel,
1973, op. cit. ; J.R. Lappartient, 1976 : M. SalI, 1983, op. cit.).
Des cordons sableux s'édifient progressivement dans tous les golfes
nouakchottiens des "Rivières du Sud", en particulier dans le Bas-Saloum, en
1
Basse-Casamance et en Basses Guinées. Un développement en lagunes s'effectue
!
parallèlement, avec des dépôts de vases épaisses, de couleur grise ou noire,
!t
plus ou moins argileuses (fig.Sep), qui colmatent ?etit à petit les milieux
t
r!
estuariens. Ces conditions sont favorables à un développement intense de la
mangrove
- E.S. Diop (1978, op. cit.), Y. Kalck (1978, op. cit.), A. Pim-
f
mel (1984, op. cit.) et les anciennes vasières, aujourd'hui tannes dénudés
dans le Bas-Saloum, en Basse-Gambie et en Casamance, datent de cette pério-
t1
de. Des carottages effectués dans ces unités ont montré l'existence d'an-
t
ciennes racines gainées d'oxyde de fer, de couleur rouge et ocre.
Par ailleurs, c'est à partir de cette période (3 000 ans B.P.) que
s'édifient la plupart des grandes flèches littorales sableuses, dont celles
qui sont déjetées vers le sud, conformément à la dérive dominante à cette
époque (Pointe de Sangomar au droit de l'estuaire du Saloum - Pl. h.t.II&III
Presqu'ile-aux-Oiseaux en Basse Casamance - Pl. h.t.
1), alors qu'en Bas-
se Guinée, les cordons de dunes blanches et les flèches sableuses sont orien-
tés SSE-NNW, suivant en ce sens, la dérive littorale et l'orientation du
trait de côte (A. Guilcher, 19S4, op. cit.). Toutes ces unités morphologi-
ques sableuses sont fortement minéralisées en ilménite, zircon, rutile et
autres minéraux lourds (voir 4e partie). Leurs formations et leur évolution
se sont poursuivies pendant le subactuel et l'Actuel.
IV.2. L'évolution durant la période subactuelle et actuelle
Le comblement des bas-estuaires subsiste en même temps que des
phénomènes de subsidence se manifestent sur les côtes guinénnes en particu-
(1) Voir datations obtenues sur le littoral de Boucotte plage et du Cap
Skiricg~
Les plages soulevées se différencient des plages nouakchot-
tiennes par le caractère très usé de leur matériel (galets roulés et
coquilles usées, souvent brisées) ; ce qui traduit un milieu beaucoup
plus agité que celui des dépôts nouakchottiens.
229
lier. Ces derniers processus ont été bien mis en évidence par différents
auteurs dont E. de Chetelat (1938 a et b) ; R.L. Mac Master et al. (1971,
op. cit.) ; D. Diallo et al. (1984, op. cit.) •.. Parallèlement, se mettent
en place les différentes unités géomorphologiques qui ont été cartographiées
dans le détail (planches h.t. nO l à xv). Il s'agit:
. des vasières à mangroves, des tannes herbus et des cordons sableux
dans le domaine des "Rivières du Sud" en général ;
. des tannes nus et des accumulati.ons de sables éoliens associés par-
fois à des amas artificiels de coquilles ou "kjokkenmoddinger", dans le
nord.
Dans le même temps, se poursuit l'évolution des flèches sableuses
au droit des principaux estuaires (Pointe de Sangomar, Presqu'ile-aux-Oi-
seaux, flèche sableuse de Varela ... ). M. Sall (1983, op. cit.) a pu mettre
en évidence, par une étude comparative exhaustive, les témoins de leur ex-
tension dans les estuaires sénégalais.
Une tendance essentielle est apparue, durant le subactuel, tradui-
sant un décalage entre les phénomènes de comblement dans le nord (Saloum)
et dans le sud (régions guinéennes). L'aridification croissante dans les
estuaires du nord tend à figer la morphologie et même à inverser le fonc-
tionnement des systèmes estuariens les plus septentrionaux alors que les
conditions de la sédimentation, nettement favorisées dans le sud (Guinée
Bissau, mais surtout le littoral de la République de Guinée), se poursui-
vent de nos jours sous un climat plus humide (H. Faure et al. 1976, op. cit.;
P. Michel 1977, op. cit.).
Certains auteurs, comme P. Rognon, 1976 ; Y. Kalck, 1978, op. cit ...
pensent que "l'évolution climatique induite par une sécheresse accrue abou-
tit à la dernière transformation importante du paysage avec l'apparition du
faciès tanne à l'arrière des mangroves" (1). De nos jours, pour l'ensemble
des "Rivières du Sud", des modifications écologiques localisées et réversi-
bles viennent s'ajouter au phénomène majeur qui est l'assèchement progres-
sif des zones encore humides (aridification croissante vers le nord). Il
s'agit entre autres:
(1) In Y. Kalck (1978, op. cit.) - p. 105.
230
- de la réduction dans le domaine nord des surfaces d'eau, consécuti-
ve à la sécheresse actuelle
- du recul de certaines vasières, dû en partie à l'assèchement du cli-
mat, amplifié par les pratiques de défrichement de la mangrove par les po-
pulations locales; ce qui confirme l'accroissement des tannes, particuliè-
rement dans la partie externe des estuaires septentrionaux. Localement, on
observe parfois la progression des vasières à mangrove aux dépens des tannes
et même des accumulations anthropiques de type "kjëkkenmëddinger" - M. SalI,
E.S. Diop (1976, op. cit.) ; E.S. Diop (1978, op. cit.) ;
- de l'intense développement morphologique des chenaux de marée dans
tous les estuaires étudiés, avec une fréquence accrue des phénomènes de re-
coupement des méandres et d'interconnections entre chenaux voisins ; il en
résulte des remaniements et des transports locaux de matériel sableux ou
vaseux
- de l'ébauche, jusque dans les estuaires guinéens, de formes dunaires
mineures sur les cordons sableux à couvert végétal déficient ;
- enfin, de l'édification actuelle, sur le rivage des îles dans les
estuaires les plus ~eptentrionaux (Saloum et Casamance en particulier), d'un
mince liseré sableux qui serait l'équivalent des cordons littoraux anciens -
E.S. Diop (1978, op. cit.).
Conclusion
Les caractéristiques géomorphologiques en rapport avec les facteurs
structuraux et le cadre tectonique ont permis d'élaborer une classification
schématique des systèmes estuariens tenant compte des trois grands ensembles
constitués par les bassins-versants environnants, les zones estuariennes et
le proche plateau continental. Cette étude nous a montré que l'une des bases
essentielles de l'étude géologique des "Rivières du Sud" demeure le Quater-
naire. Les formes et les formations géomorphologiques héritées du Quaternai-
re récent sont, en fait, le résultat d'une genèse liée à la stabilisation
du niveau marin au terme de la transgression nouakchottienne (fig. 70). Va-
riations eustatiques et changements climatiques ont eu des répercussions
sensibles sur le modelé d'ensemble de la région: tous les systèmes estua-
riens portent les traces de l'évolutionmerphogénétique de cette phase nouak-
chottienne. Les sédiments en place sont des témoins fidèles et bien conservés
231
de l'évolution récente de ces milieux. Ce sont les grandes unités géomor-
phologiques, cartographiées sur les planches h.t. de l à XV, qui feront
l'objet de l'étude sédimentologique détaillée de la ~e partie.
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QUATRIEME PARTIE
ETUDE Cor,1PARATIVE DES GRANDES UNITES GEOfvl0RPUOLOGIQUES
1
DES "RIVIERES DU SUD"
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232
INTRODUCTION
Les résultats cartographiques obtenus par photo-interprétation, trai-
tements de données Landsat,et simulations SPOT dans le cas du Saloum, ont per-
mis d'individualiser de grandes unités géomorphologiques (1). Celles-ci ont
été observées avec une remarquable constance non seulement dans les estuai-
res sénégalais (M. SalI, 1983, op. cit.) mais aussi, d'une façon générale,
dans l'ensemble des marais maritimes étudiés (planches l à XV).
Cependant, tant du point de vue de leurs caractéristiques que de
leur extension spatiale, nombre de ces unités présentent une certaine h~~éro
généité tant morphologique que lithologique. L'étude sédimentologique porte
sur les grandes unités géomorphologiques (2) qui ont fait l'objet d'une in-
vestigation systématique et dont la disposition en zones distinctes est net-
tement mise en évidence par les cartes hnrs· texte {plench€s'I
à.~V).
Des sondages réalisés sur plus de 6 m de profondeur dans beaucoup de
vasières et de tannes, ainsi que des prélèvements de fond dans les chenaux
principaux ou secondaires des cours d'eau, ont permis de collecter de nom-
breux échantillons (3) (fig. 81). Ces sédiments ~nt été systématiquement
analysés et l'étude des différents taxons se base essentiellement sur les
résultats acquis au cours de nos analyses. Le bilan sédimentaire de ces mi-
lieux d'estuaires et de mangroves a pu ainsi être établi avec comme résul-
tats, la définition des types sédimentaires caractéristiques des unités géo-
morphologiques étudiées. Dans ce contexte, l'hydrodynamique joue un rôle es-
sentiel dans les conditions de distribution, de dépôts et d'évolution des
matériaux constitutifs de ces systèmes estuariens soumis à des changements
constants. Cela explique l'importance que nous avons accordée au réseau hy-
drographique dans l'étude du fonctionnement de ces estuaires.
(1) Les comparaisons d'images-satellites à différentes échelles et les cam-
pagnes d'observations directes et systématiques ont servi de supports à
l'élaboration des planches hors texte.
(2) Il s'agit des vasières, des tannes, des cordons sableux, des flèches sa-
bleuses, desJkjëkkenmoddinger .•. ·voirchapitre.II.
(3) S'y associent les échantillonnages réalisés dans les cordons sableux, les
flèches littorales,les bancs sableux, les accumulations éoliennes ...
233
1. IMPORTANCE MORPHOLOGIQUE DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE DANS LES "RIVIERES
DU SUDII
Les caractéristiques principales attribuées par M. SalI (1983, op.
cit.) aux marais maritimes et systèmes estuariens du Sénégal, s'adaptent
parfaitement aux "Rivières du Sud". L'ensemble de cette zone côtière est
constituée de marais très plats et bas (1) parcourus par des chenaux et
marigots subordonnés (bôlons) dont la densité d'après A. Guilcher (1954,
op. cit.), est tout à fait exceptionnelle sur une pareille longueur.
Les cours d'eau sont lents et sinueux, avec des lits parfois très
amples. Les autres traits morphologiques des systèmes des chenaux sont liés
- d'une part, à l'entaille de la côte basse en de larges estuaires
qui donne l'aspect d'une côte à rias ayant subi un ennoyage par la mer;
- d'autre part, au drainage en "dentelle" avec un important déve-
loppement des bôlons. La densité du réseau hydrographique est fonction de la
nature du sédiment (F. Verger, 1968, in M. SalI, op. cit.), mais les bôlons
qui dépendent des estuaires et serpentent dans les plaines de vase, sont
généralement en plein développement morphologique (A. Guilcher, op. cit.).
Selon cet auteur, ce sont des "tidal creeks" qui comportent de très beaux
méandres anastomosés, notamment en Guinée. Interconnexions d'un estuaire à
l'autre, recoupements de méandres et entailles de berges concaves par phé-
nomènes de sapement latéral sont fréquemment observés dans ces milieux. Ce-
pendant,et comme le montrent les planches hors texte, l'organisation du ré-
seau des chenaux dans les estuaires est très hiérarchisée avec des artères
principales qui ont aménagé et entretenu des débouchés distincts sur l'Atlan-
tique. M. SalI donne l'exemple du Saloum, du Diomboss, du Bandiala, de la
Casamance ; nous pouvons ajouter les rios Cacheu, Geba, Cacine ainsi que les
fleuves Kandiafara, Konkouré, Somba, Mellacorée ... Tous ces chenaux dispo-
sent en amont de plusieurs bras secondaires que F. Verger (1968, op. cit.)
appelle des branches de 1er , 2e et parfois même 3e ordre, constituant des
systèmes hydrologiques distincts mais interconnectés (voir planches cartogr.
l à XV).
Si dans le domaine septentrional, les topographies d'amont en aval
(1) Cotes d'altitude I.G.N. inférieurs à 0,5 m.
234
des lits des fleuves sont faibles (1), exceptée celle de la Gambie; ce n'est
plus le cas des réseaux hydrographiques guinéens où les principaux estuaires
correspondent aux parties aval de cours d'eau importants provenant des hau-
teurs du Fouta Djallon (A. Guilcher, 1954, op. cit.). L'efficacité morpho-
génétique des courants et les possibilités de pénétration de la marée jouent
un rôle décisif dans la variabilité des profondeurs des chenaux principaux.
Certains cours d'eau tels que la Gambie, le Rio Geba, le Konkouré ... dépas-
sent aisément 15 à 20 m de profondeur dans l'axe de leur chenal d'embouchure.
Ailleurs,les profondeurs maximales se situent en général aux alentours de
la m dans ces estuaires où les bancs sableux ou vaseux, perpétuellement
réaménagés par les courants de marée, sont partout présents (fig. 72 et 73).
1.1. NATURE VES SEDIMENTS VE fONV (2)
La définition des faciès et des structures sédimentaires présentes
n'a été possible qu'à partir de prélèvements d'échantillons à la benne, gui-
dés par les profils bathymétriques le long de radiales disposées d'amont en
aval (fig. 72 et 7~. L'analyse de la nature des sédiments a été effectuée
(tabl. 54~55 &5~, l'étude de la topographie des fonds réalisée grâce à l'u-
tilisation d'un échosondeur à bord de la vedette "Cauri" (fig. 76-77-80 ).
Ont pu être successivement déterminés et précisés : les types sédimentaires
prélevés, leurs caractères et origine, analysés dans le contexte des "Riviè-
res du Sud". S'y ajoute l'étude des rapports existants entre l'hydrodynami-
que, la nature des sédiments et l'évolution des formes dans les différents
systèmes de chenaux.
Même si cela n'a pas toujours été observé dans tous les chenaux de
marée, il est certain que l'influence des unités géomorphologiques adjacen-
tes sur la répartition et les faciès des sédiments de fond est réelle. M.
SalI (1983, op. cit.) l'a observé dans le Saloum et le fleuve Sénégal mais
aussi en Casamance où les vasières à mangroves sont largement dominantes.
(1) Avec des profondeurs inférieures à la m : voir profils bathymétriques.
(2) Les moyens importants nécessaires pour aborder correctement cette étude
(bateau ou vedette équipé au moins d'un échosondeur et d'une benne)
nous ont obligé à limiter nos investigations uniquement aux estuaires
sénégalais: Bas-Saloum et Basse Casamance. Ailleurs,seuls des prélève-
ments ponctuels ont pu être réalisés à bord de pirogues.
Tranuet d. F'oundlougn.
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Ainsi.,la granulQmétr1e"'àes' sédiments de ftrnd du "Che'Tlal prlncip1tl
de la Casamance et des chenaux secondaires est surtout vaseuse à vaso-sa-
bleuse (tabl. 56). Il en est de même en Guinée Bissau où des prélèvements
de fond dans les chenaux du Rio Mansoa n'ont révélé que des sédiments va-
seux très fins.
1.1.1. Types sédimentaires rencontrés
Les principaux faciès observés varient. Ils vont des sédiments sa-
bleux prélevés dans le Saloum~ le Diomboss et le Bandiala (tabl. 54-55),
à des matériaux de fond de plus en plus fins et vaseux, que l'on retrouve
dans les chenaux de la Casamance~ en dépit de la fraction sableuse présente
localement en aval. Vers le sud, les sédiments de fond des principaux che-
naux se révèlent très vaseux~ avec au niveau des embouchures de certains
grands fleuves (Geba~ Konkouré~ Mellacorée ••• ) la présence de bancs de sa-
bles parfois très coquilliers mêlés à des sédiments plus argileux. Il faut
noter cependant qu'en Gambie, dans la zone aval~ en dehors des "platiers"
vaseux du Mandinari·, GU du Dog- Islanct qui_ ~t·. ,le fl.eUYe ,_ ~t~.de
sables détritiques généralement roux~ et de sables bioclastiques très co-
quilliers riches en diverses espèces (1) ont pu être prélevés. Si bien qu'en
définitive, nous retrouvons en plus des sables bioclastiques plus ou moins
coquilliers, les quatre faciès sédimentaires tels que M. Sall (op. cit.)
les a définis dans ses travaux: les vases, les "vases sableuses", les sa-
bles vaseux et les sables. Cependant~ si l'on compare ces sédiments prélevés
du nord au sud, un fait remarquable apparait ; il s'agit du caractère très
grossier de la sédimentation dans le domaine nord en général (en l'occurence
dans le delta du Saloum) ; alors que dans le sud, cette sédimentation se
révèle beaucoup plus fine avec un taux de matières organiques et de pélites
« 50 ~) beaucoup plus abondant (tabl. 56).
1.1.2. Caractêres des sédiments prélevés
Les principauK facd.ès-reconnus~ei-'.dessuspeuvent-'être regroupés~t:!n
(1) Entre autres espèces déterminées au laboratoire de biologie marine de
l' 1. F. A•N• : So Zen guinensis H. ~ Arca gCU1ÙJiensis Reeve ~ Ostrea tu Up,Q
Lam~ ca:Pdita ajar Ad., Venerupsis corrugata Gm. ~ CaZyptmea chinensis
Gm., Crepidul-a porceZZena Lam., Macoma cumana Dunker, 1800 bis{!'Uspidata
Gould, Cardiwn papi u'OSWTI Poli ~ Cl,avatuLa sacerdos Reeve, Anadam seniUs.
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• des sables détritiques, dont les différentes répartitions ont €té
bien déterminées dans les tableaux 54-55.
• des sables bioclastiques organogènes, prélevés le plus souvent en
aval des grands fleuves et en aval de l'ile de Gouk, dans le Diomboss (Iles
du Saloum).
· des vases, qui caractérisent les estuaires moyens et amont des fleu-
ves au sud de la Gambie. \\
- L'exemple du Saloum a été choisi pour l'analyse des sables détri-
tiques. D'après les courbes granulométriques, les médianes sont comprises
entre 120 et 320 ~m. Toutefois, les teneurs en sables moyens (entre 200 et
320 ~m) sont plus élevées à Djifère, c'est-à-dire en aval du fleuve Saloum.
Les mêmes constatations ont été faites dans le Diomboss et le Bandiala où
les prélèvements effectués le long des radiales P.B. 21 - P.B. 8 et P.B. Il,
révèlent des sédiments moyens à grossiers et même très grossiers (tabl. 55).
Les courbes cumulatives établies sont toujours sigmoides, bien redressées et
révélatrices d'une accumulation sélective du matériel (fig. 74). Dans cer-
tains cas, les populations granulométriques comportent des mélanges qui
suscitent une bimodalité de la courbe ; mais les sables homogènes caracté-
ristiques d'une mise en place par une hydrodynamique active actuelle prédo-
minent dans l'ensemble.
Le test de Visher appliqué aux sédiments indique que les populations
de suspension sont insignifiantes alors que le transport par saltation (plus
de 70 %) prend le pas sur le transport par roulement qui concentre 20 % en-
viron du sédiment (fig. 74). Les aspects de forme et de su~face ressortent
bien par la morphoscopie qui met l'accent sur la prédominance des grains
arrondis à coins arrondis ainsi que des picotés luisants et mats éoliens.
Le façonnement marin est partout présent sur ces sédiments qui continuent
d'être modelés par les courants alternatifs des fleuves (flot et jusant).
Les mêmes cas de figure ont été observés par M. SalI dans le chenal
de la Casamance (1983) où le stock sableux des fonds de chenaux est plutôt
disponible dans l'estuaire aval. Il y a noté une diminution de la taille du
grain moyen. "Tout se passe, dit-il, comme si le stock sableux était trans-
porté vers l'amont par un courant de compétence régulièrement décroissante,
rendant ainsi effective l'élimination de la fraction la plus grossière" (1)
(1) M. SalI (1983, op. cit., p. 177).
A: COURBES
CUMULATIVES
e: TESTS DE VISHER
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Tableau 54.- Résultats d'analyses de sédiments de fonds prélevés
dans le Saloum (fig. 72).
Profils bathy-
Sta-
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% Pélites % Argiles
Médiane s.o.de
% CaCo3
% M.O.
métriques
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< 2 llm
~m
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-11
2,4
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18,7
0
320
1,11
Transect de
2
-13
4,4
0
11,6
0
200
1,24
Djifère
3
-1,5
10,8
0
-
9,6
125
1,2
4
0
21,4
< 5
-
33,2
65
1,29
5
-12,5
2,6
0
< 5
0
285
1,61
Transect de
6
-5
13,5
0
< 5
0
115
1,25
Ndangane
7
-10,5
5,8
0
< 5
0
225
1,25
8
-8
6,8
0
-
-
150
1,15
Transect de
9
-10,5
3,4
0
-
-
170
1,20
Djirnda
la
-13,5
24,0
18
-
-
150
-
Transect de
11
-9,5
6
0
-
-
130
1,25
Baout
12
-7,5
21,1
< 5
-
-
-
-
Transect de
13
-7,5
6,3
a
-
a
210
1,47
Foundiougne
14
-17
9,1
0
-
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255
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Tableau 55.- Caractères des sédiments de fonds prélevés dans le Diomboss et le Bandiala (fig. 72)
-
Profils bathymétriques
Pourcentage par
Stations
Type de sédiments prédominants
Observations
dans le Bandiala
rapport au
sédiment total
-
-
Sables très fins
: : 125 ~
64 %
Echantillon sablo-
a
"
fins
:: 250 ~
32°%-
vaseux à sableux --
Sables très grossiers
: : 2000 ~
33 %
P.B. 21B
b
Echantillon sableux
"
moyens
:
500 ~
33 %
-
Sable fins
:
250 ~
66 %
Echantillon sablo-
c
"
moyens
:
500 ~
19 %
vaseux à sableux
'-.
Sables fins
:
250 ~
73 %
EchantilloIl- sablo-
a
"
très fins
:
125 ~
22 %
vaseux
-
""
+"
S~les moyens
:
500 ~
55 %
Echantillon sablo-
""
P.S. 17B
b
"
fins
:
250 1.1
37 %
vaseux
-
-
Sables moyens
:
500 ~
56 %
c
Echantillon sableux
"
fins
:
250 ~
30 %
------ _...
f-- - - - - - - . - - - - -
.. ----
~----
Sables fins
:
250 ~
63 %
Ech. sableux malgré
a
"
500 ~
23 %
la proximité des va
moyens
:
c::. ;Pl"'Pc::.
Sables fins
:
250 ~
61 %
Echantillon sableux
P.B. 13B
b
"
moyens
:
500 ~
27 %
Sables très fins
:
125 ~
51 %
Echantillon sablo-
c
"
fins
:
250 ~
34 %
vaseux
Sables fins
:
250 ~
59 %
Echantillon sablo-
P.B. 9B
a
"
très fins
:
125 ~
29 9"
vaseux
Sables fins
b
:
250 1.I
50 %
Echantillon sablo-
"
moyens
500 1.I
48 %
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:
vaseux
P.B. 9B
c
Sables moyens
:
500 1.I
59 %
Il
Echantillon sableux
très grossiers
: 2000 1.I
15 %
Sables moyens
:
500 1.I
61 %
Ech. sableux - in-
a
"
très grossiers
: 2000 1.I
15 %
fluenceede la proxi-
mité du cordon sa-
bleux de SIPO
P.B. SB
Sables moyens
b
:
500 1.I
67 %
Echantillon sableux
"
fins
:
250 1.I
26 %
Sables fins
:
250 1.I
50 %
c
11
Echantillon sableux
moyens
:
500 1.I
41 %
--
l'V
Sables fins
:
250 1.I
58 %
~
a
Faciès sableux
w
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moyens
:
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24 %
Sables moyens
500
P .B,. 2B
b
1.I
66 %
\\1
Faciès sableux
fins
:
250 lJ
19 %
Sables fins
:
250 1.I
61 %
c
Ech. sablo-vaseux
"
moyens
:
500 1.I
25 %
Frofils bathymétriques
Stations
Types de sédim~nts présominants
%
Observations
dans le Diornboss
-.
Sables fins
:
250 lJ
52 %
a
Echantillon sableux
"
moyens
:
500 1.I
24 %
P,B, 1
b
Sables fins
:
250 1.I
97 %
Echantillon sableux
Sables très fins
:
125 1.I
87 %
Ech. vaso-sableux
c
< 125 1.I
11%
à proximité dl une
....
vas~ere
Sables fins
;
250 l.I
84 %
Echantillon sablo-
a
"
très fins
:
125 l.I
11~
vaseux
Sables fins
b
:
250 l.I
53 %
Echantillon sableux
P.B. 4
Il
très grossiers
:
2000 l.I
35 %
1
Sables fins
:
250 l.I
60 %
Ech. sablo-vaseux ~
c
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très fins
:
125 l.I
30 %
influence de la pro~
.
-
ximité d'une vasière
-
Sables fins
:
250 l.I
68 %
a
Ech. sablo-vaseux
"
très fins
:
125 l.I
27%
Sables fins
:
250
P.B. 8
b
l.I
79 %
Ech. sableux
"
très grossiers
:
2000 l.I
15 %
1---
Sables fins
:
250 l.I
53 %
c
l','
Ech. sablo-vaseux
très fins
:
125 l.I
15 %
".l
-
--
+"
+"
Sables très grossiers
:
2000 l.I
71 %
Ech. sableux très
a
Il
fins
:
250 l.I
15 %
coquillier
-
Sables fins
:
250
b
l.I
65 %
Ech. sableux avec
P.B. 11
li
très grossiers
:
2000 l.I
30 %
des coquilles
_.
Sables fins
:
250 l.I
74 %
Faciès sableux avec
c
'I
très grossiers
:
2000 l.I
17 %
des débris de co-
quilles
-
.-
NoB. ; Les résultats ont été obtenus par tamisage.
•
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PROFIL BATHVIUTRIOUE "-'lB
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8 P8 2.8
".UV. du '.'0tI,.
1
f
FIG.77-PROFILS BATHYMETRIQUES
1·
1
ECHOSONDEUR
~,
Fleuve. Saloum .. Bandial a
0 _ _- - - - - - - - - - - - - - - ,
et Diombo ••
1
1
1
1
!
10
10
PROfIL BATHVIiIETRIOUf N° T
".U". DlolllbOI.
P.8.7
246
- Contrairement aux sables détritiques, les sables organog~nes bio-
clastiques prélevés dans certains chenaux font ressortir des courbes cumu-
latives tendant vers le type logarithmique, caractéristiques des dépôts peu
évolués. L'absence de triage est mise en évidence par l'étalement des cour-
bes des histogrammes. Le matériel n'a pratiquement pas subi de sélection et
comporte de nombreux débris coquilliers ainsi que des tests de mollusques
divers. Le caractère peu évolué de la structure granulométrique du matériel
traduit la proximité des sources et l'apport continuel des débris coquil-
liers, constituant fragile mais cependant toujours présent dans ce type sé-
dimentaire. Les grains luisants à coins arrondis et arrondis dominent dans
les aspects de forme et de surface. Les courbes log normales, pour le test
de Visher, montrent la prédominance .du'transport-par-saltation (fig. 74).
L'origine marine de ces sédiments, prélevés pour la plupart dans les zones
aval, est indiscutable, même s'ils ont subi des brassages et une évolution
dus à l'hydrodynamique fluviale. Dérive littorale, houles et courants cons-
tituent les facteurs de la mise en place de tels dépôts.
- Quant aux vases) prélevées le plus souvent en Casamance, en Guinée
Bissau et en république de Guinée, la fraction supérieure à 50 ~ est peu
importante (moins de 10/15 %) avec des teneurs en CaCo3 très faibles. Les
courbes microgranulométriques indiquent différents faciès hyperboliques ten-
dant vers le type logarithmique à sublogarithmique, exceptionnellement para-
bolique. Les valeurs de ID (indice d'intensité dynamique) sont faiblement
positives ou même négatives (fig. 75 et 79)
~ cc qui reflète un mi-
lieu de dépôt calme, de faible énergie, avec des sédiments qui ont subi une
décantation à la suite d'une diminution de la compétence des agents fluviaux.
La plupart des grains de ~uartz très fins sont anguleux à subanguleux (plus
de 90 %). S'y ajoutent dans les tailles les plus importantes, des mats chi-
miques, des émoussés luisants et des mats éoliens. Ces caractéristiques at-
testent l'origine continentale de ces sédiments qui ont subi une reprise
aquatique et de multiples phénomènes de remaniements.
1.2. INTERPRETATIONS SUR L'ORIGINE VES SEVIMENTS
Les sédiments de fond des estuaires ont trois origines
- Les apports issus du continent ~ il s'agit en particulier des sédi-
ments d'érosion transportés par les cours d'eau débouchant dans les estuaires
l
A: COURBES
CUMULATIVES
B: TESTS DE VISHER
ta
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5
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FlG. 1a - COUIIES' GRAN~i.OMETRJQUES DE SAlUS;aE. CttENAUX
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iD
50
4t
,
248
Tableau 56.- Caractères des sédiments de fonds prélevés dans
la Casamance - d'après J.P. Debenay (1984) (fig. 73)
Profils bathy-
N° d'échan-
Distance de
Salinité
Nature
M.O. Diato-
,
métriques
tillons
l'embouchu-
en %0
du
mees
re en Km
sédiment
3a
14
36
S.V.
A
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S.V.C.
A
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S.V.
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A
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V.
A
A
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S.V.C.
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A
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S.V.C.
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44
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A
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"
V.
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S.V.
A
A
10
10a
42
42
V
A
C
12'
12'a
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S.V.
R
T
249
15a
72 km
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V
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R
15
15b
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17a
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17
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R
R
18a
88
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V
C
R
18
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Il
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V
-
-
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21a
108
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V
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23a
120
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R
23
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V.S.
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"
V
-
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Il
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-
24'
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V
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V
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R
25a
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T
25
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"
V
C
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25d
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V.S.
C
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250
26a
148 km
80 %0
S.V.
A
R
26
26b
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V
T
T
26c
"
"
V
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27a
156
80
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A
-
27
27b
"
!f
V
R
R
27c
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"
V
T
-
28a
164
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A
T
28
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Il
V
R
R
28c
Il
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V.S.
A
A
29a
168
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V
A
T
29
29b
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V
C
C
- 29c
"
"
V
C
C
30a
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R
30
30b
"
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"
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183
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C
-
31
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"
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S.V.
-
-
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"
"
V
T
-
32a
191
98
V
R
R
32
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V.S.
T
T
33
33
198
104
V.S.
A
T
34
34
202
105
V
A
T
35
35
107
104
V.S.
A
-
36
36
213
104
V.S.
A
-
37
37
215
93
V.S.
A
-
38
38
220
88
V
A
-
38'
38'
225
82
V
A
-
N.B. : Nature du sédiment: V = vase - 5 = sable - C = coquilles.
Matière organique, diatomées: T = traces - R = rares - C = communs
A = abondants.
. . p._~
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NO'H. IÀT"'.'T.IOUI •••
.. _ . CASA.A.CI:
FIG.BO.PROFILS 8ATHYMETRJOUES PAR ECHOSONDEUR
Fleuve COlamane.
-, .
t[~
i
1
1
252
1
1
f
et les sédiments apportés par ravinement, ruissellement ... Ce processus do-
1
mine dans tous les fleuves de grande compétence, notamment au sud de la
Gambie et dans les régions guinéennes. Il se traduit par une sédimentation
fine très active jusque sur le rebord externe du plateau continental au lar-
ge des estuaires concernés.
1
L'apport éolien, même s'il ne constitué qu'une composante secondaire
1
du stock sédimentaire, doit être inclus dans ce matériel d'origine continen-
1
tale. Cela, d'autant plus que la fréquence actuelle des brumes sèches, liée
[
à la désertification, a tendance à accroître la part des retombées de pous-
i
sières dans la sédimentation directe des fleuves septentrionaux, en particu-
!
lier (M. SalI, 1983, op. cit.).
1
t~
- Les apports d'origine marine, avec la mobilisation du stock sa-
/,
1
bleux des embouchures des principaux fleuves et estuaires par les phénomènes
de transit sédimentaire liés aux courants de marées, aux houles et à la déri-
ve littorale. Ce transit affecte l'ensemble des "Rivières du Sud", en aval,
avec une mobilisation et une migration quasi-permanente des bancs sableux
qui en sont issus pour la plupart (cas des embouchures du Diomboss, Saloum,
Bandiala, de la Casamance, du Rio Geba •.. ).
- Les sources internes sont constituées par les matériaux élaborés
au sein même des estuaires lors du remaniement, par exemple, des séquences
vasières/tannes ou de phénomènes tels que le sapement latéral des cordons
sableux •.• Le cas typique est celui de l'estuaire du Saloum dont la nature
sableuse des différentes unités morphologiques se reflète sur la composition
des sédiments de fond de chenaux (fig.
74 et tabl. 54"55)_~Ainsi. l'QDsdes
bras de mer du "delta du Saloum", le Bandiala est constitué de fonds bathy-
métriques qui dépassent rarement 8 m. Son chenal est, en effet, encombré par
des bancs sableux, des atterrissements de bordures, des "dunes subaquatiques"
autant de formations que l'on retrouve aussi dans le Diomboss. L'origine
1
de ce matériel sableux, purement interne s'explique en grande partie par la
!
présence de l'important cordon sableux de Sipo et de Hamdallahi qui borde le
!
chenal et qui fait systématiquement l'objet de sapement latéral (E.S. Diop,
1978, op. cit.). S'y ajoutent les phénomènes de remaniement des vasièrese1:~es
1
,
}
tannes ainsi que des formations de bordures qui contribuent à la mobilisa-
1
tion du stock sableux dans les chenaux.
1
En comparant l'estuaire du Saloum avec celui de la Casamance pris
1
253
comme exemplœdans cette étude, on constate le caractère grossier de la
sédime~tatiQn dans le~delta du Sa~~um et" la'quasi~inexistence'd~app~S en
provenance de l:' aftlon't~ Le' ffl"a'tét'iel J'est'"' d!ori.gine marine.. OÏi-cons~1 tu~ ~
produits remaniés aU'séindu.complexe estuarien lul-rnême~ Alors tiue là Casa-
mance, jusqù"à ces derniè:re années, à toujOUî'S fonctionné--a~"c~tln~ abonda'tlce
d!apports fins en provenance de l'amont.
Dans l'ensemble, la composition des sédiments prélevés dans le Sa-
loum souligne l'originalité de cette région en ce sens qu'elle se différen-
cie nettement des domaines d'estuaires à mangroves en zone intertropicale
et qu'elle traduit une hydrodynamique active actuelle sans apport de l'amont,
l'origine des sédiments étant marine ou interne. La morphodynamique de la
Casamance par contre, s'apparente beaucoup plus à celle des autres estuaires
des "Rivières du Sud", guinéens notamment. Il est vrai, cependant, qu'elle
a subi ces çinq dernières années une évolution très marquée liée à la séche-
resse, une diminution énorme des apports en eau douce et surtbOt: une hyper-
salinisation et une sédimentation de plus en plus grossière d'amont en aval.
En définitive, une étude fine des sédiments prélevés dans les fonds
de chenaux peut parfaitement traduire l'évolution actuelle des zones d'es-
tuaires et de mangroves de la région.
II. UNITES GEOMORPHOLOGIQUES ET NATURE COMPARATIVE DES DEPOTS
En dehors des Va6~~e6 intimement liées aux tanne6 (nus ou herbus)
et qui constituent les formes majeures de l'ensemble des "Rivières du Sud"
(les mieux représentées sur les quinze planches hors texte), les six autres
unités géomorphologiques sont les suivantes : les co~O~ ~dbteux, sous for-
me de générations sucessives pour la plupart, les ~tèche6 ~dbt~e6 ~Œcente6
et les ban~ ~abteux, les kjakkenmadding et , les formations éoliennes (lunet-
te6 ou "p.6eudo~YLe:tte6") et les séries de teJlJr.a6~e6 p~ ou mo~ ancienne6
localisées en général près des bordures. Différents sondages, coupes et ca-
rottages ont été effectués sur l'ensemble de ces unités (fig. 81). Les étu-
des sédimentologiques des échantillons prélevés suivant des séquences por-
tent aussi bien sur les fractions sableuses qu'argileuses lorsqu'elles sont
suffisamment représentatives. Les résultats obtenus ont permis de comparer
les types de sédiments des diverses unités et d'aboutir à un bilan sédimen-
taire d'ensemble du domaine.
14°
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1
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1
•
16°
255
En ce qui concerne l'étude de la fraction sahleuse, des traitements
statistiques ont été opérés à partir des paramètres texturaux de R.L. Folk
et W.C. Ward (1) (1957, 1966) afin de mieux mettre en évidence le contraste
existant entre les populations des grains issus de l'analyse granulornétri-
que. L'ensemble de ces paramètres repose sur la notation phi ($) déterminée
à partir des graphiques obtenus (2). L'exploitation de la masse de données
obtenues n'a pu être réalisée que grâce à l'utilisation d'un micro-ordina-
teur de type Macintosh, équipé d'un microprocesseur MC 68000 - 32 Bits dis-
ponible au laboratoire de climatologie du département de géographie. Un pro-
gramme de traitement automatique des donrtées sédimentologiques a pu ainsi
être établi. De même, un programme de corrélation à partir des indices sé-
dimentornétriques obtenus a été réalisé afin de comparer le stock sableux
mais aussi les différents faciès et types sédimentaires.
Conéernant-l' analyse· de la fract io.li argileuse, deux des
trois méthodes appliquées à l'ensemble des sédiments fins (inférieurs à
50 ~) ont été retenues en définitive pour l'exploitation des données: la
méthode de l'analyse automatique au sédigraph 2000 et celle de la pipette
Andreasen réalisées selon les techniques classiques (défloculation, destruc-
tion de la matière organique par oxydation, élimination
dès cations -
(1) Q1
=
25.
<1>
Md ou Q2
= <1> 50.
Q3
= <1> 75.
So de Trask = V~~
Sk
= Ql x Q3
(Q2)2
SIG = P84 - P16 soit 68 %de l'effectif du sédiment.
SIG' = 0.5 (<1> 84 - <1> 16);
SKg = <1> 16 + <1> 84 - 2 <1> 50
(Standard Deviation)
~ 84 - <1> 16
__
(<1>
16 + <1> 84) - 2 <1> 50 +
(<1>
5 + <1> 95) - 2 <1> 50
SK1
2 (<1> 84 - <1> 16)
2 (<1> 95 - <1> 5)
QD
= (<1> 75 - <1> 25)
)
2
)
F.H.
Kg - QD.
(indice de classement)
)
(Facteur d'hydrodynamisme)
_
<1>
95 - <1> 5
)
Kg
- 2.44 (C/> 75-C/> 25) )
SIG" = C/> 84 - C/> 16
+
C/> '95 - C/> 5
4
6.6
T.M.
=
C/> 16 + C/> 50 + C/> 84
(taille moyenne)
3
(2) Excepté les paramètres So de Trask et SK, exprimés en mm.
t!
t
!t-
f
1
256
ff
1
floculants par attaque acide, alcalinisation ..• ). Puisque cette dernière
t
méthode permet de pénétrer assez loin dans le domaine des ultrafines (jus-
1
1
qu'à 0,1 ~m), elle complète judicieusement celle du sédigraph qui s'est li-
mitée sur l'ensemble des courbes à 0,6 ~m.
1
t
f'
II.1. ETUVE COMPAREE VES SEQUENCES VASIERES/TANNES
Les séquences étudiées du Saloum à la Guinée permettent de se ~en
dre compte, suivant les latitudes des levés, de leur morphologie, de leurs
caractères topographiques, de leur extension spatiale et de leur dynamique
t
de mise en place. C'est la sédimentation actuelle à subactuelle qui semble
être à l'origine de ces deux unités, la genèse des tannes étant intimement
1
liée à celle de la mangrove (E.S. Diop, 1978, op. cit.). Sur le plan géomor-
phologique, les vasières à mangroves ourlent les chenaux de marée et corres-
pondent à la partie topographiquement basse des slikkes, régulièrement re-
couverte par les eaux marines. Elles se développent plus précisément dans
1
la zone de fluctuations des marées. En avant des Rhizophora s'observent, à
1
basse mer, des vasières nues très étendues, notamment en Guinée. Elles cons-
1
1
tituent d'importantes zones d'accumulation qui mettent en évidence l'ampleur
1
de la submersion dans ces domaines, mais surtout l'importance de la sédimen-
tation et des phénomènes d'alluvionnement. Ce sont des "slikke de vase molle
t
1
ou poto-poto" d'après A. Guilcher (1954, op. dt.).
A l'arrière de ces vasières et les jouxtant, s'étend le domaine des
tannes, plats, dénudés, plus ou moins inclinés, qui peuvent être subdivisés
1
en tannes nus, inondables ou à efflorescences salines et en tannes herbus.
1
L'organisation de ces séquences en fonction des niveaux de marée comme l'in-
dique M. SalI (1983, op. cit. , tabl. 57), demeure parfaitement valable pour
1
i
1
le domaine étudié, à cette exception que les tannes nus, d'une étendue con-
1
!
sidérable au nord, diminuent nettement vers le sud et font même défaut dans
1
certaines séquences en Guinée laissant la place aux tannes herbus submergés
1
,}
par l'eau douce.
f,
Une analyse détaillée de ces deux grandes-unités, vasières et·'tannes
1
montre que ,si, dans~les "Rivières du Sudfl ., les tannes étudiés' sont teus lo-
!
calisés sur ùn,substrat essentiellement sableux ou argileuK, les mangroves -
1
,
parcon~re s'étendent sur des facièscsédimentaires plus variés: sable de .
plage, sables vaseux~ vase, cuirasse, bancs coquilliers •.• Toutefois la
257
Tableau 57.- Localisation des unités de vasières et de tannes en
fonction des niveaux de marée (d'après M. Sall, 1983)
-- _. _.- _.- -_.- ---'-- -_.- . ----_.
Unités géomorphologiques
Niveaux
de
marée
Vasière basse
au dessus des P.M. moyennes
Vasières à mangroves
entre PMVE - BMME
Tanne nu inondable ou à
marées exceptionnelles
efflorescences salines
--_.--_.-.- -----_.
Tanne herbu
jamais de marée .. Possibilité de
submersion par l'eau douce
N.B. : L'ensemble de cette séquence est inscrite dans une tranche hypsomé-
trique de l'ordre du mètre
mais les trois premières unit2s sont précisé-
ment localisées dans la zone intertidale où elles sont soumises à des varia-
tions de hauteurs et de fréquence des marées (entre les niveaux exception-
nels de PMVE et ceux de B~ME).
formation la plus typique de la vasière à mangrove est constituée d'un mé-
lange complexe d'éléments fins - pré-colloides oU'colloïdes';"où la fraction
sableuse est réduite. Cette vasière est souvent associée à des minéraux ar-
gileux
du fer et de la matière organique; malgré la présence n'organismes
calcaires ou siliceux, la teneur en CaCo3 est généralement faible. Elle pré-
sente généralement une teinte bleutée, grise à noirâtre (N2/ à N3/ sur le
Munsell Color Charts)
Cette couleur est très particulière aux vases putri-
des dont l'abondance est liée à la présence de soufre et de matière organi-
que. En fonction des caractères décrits ci-dessus, plusieurs types de man
groves ont été distingu8s selon la localisation géographique et de la mor-
phologie
- les mangroves septentrionales (Saloum. région aval de la Gambie,
Casamance), qui sent développées sur un substrat vaseux plus ou moins sa-
bleux. dans une succession d 1 estuaires et d'ile très pletes, mais rarement
sur un substrat cuirassé comme à Toubacouta (Saloum), ou sur des plages sa-
bleuses comme c'est le cas sur la Pointe de Sangomar.
- les mangroves du sud, le long des littoraux des deux Guinées dont
les substrats sont autrement plus diversifiés. Souvent, elles évoluent sur
des vases fines très épaisses dans les séries d'estuaires et de plaines
basses très étendues de cette région
L.R. Lafond (1967). Mais il arrive
1
qu'on retrouve ces mangroves,
t
soit sur des substrats constitués de cuirasse ferrugineuse affleuran-
!
te à subaffleurante avec une végétation éparse et rabougrie (Aviaennia niti-
da le plus souvent) occupant un sol vaseux mince .
!
. soit sur certaines plages sableuses tel qu'à Douprou (népublique de
1
Guinée) ou au sud de Varéla (Guinée Bissau).
1
t
• soit le long de certains bêlons encaissés, sur un substrat vaso-sa-
1
1:
bleux ou au niveau de dépêts résiduels de vase dure (Aviaennia nitida est
le plus concerné) - L.R. Lafond (1967, op. cit.).
1
En tout état de cause, c'est la vase fine, étendue, qui demeure le
1
1
domaine de prédilection de la mangrove ; tous les autres substrats (sables
de plage, mais plus particulièrement les affleurements de cuirasse ferrugi-
neuse) sont des reliques - L.R. Lafond (1967, op. cit.).
La zonation des séquences ainsi que la colonisation végétale des
différentes unités qui les composent est relativement simple dans les es-
tuaires sénégambiens (voir transects dans la Se partie) :
- le long des bêlons : des vasières constituées de Rhizophora (raaemosa s
harissonii ..• ), de taille moyenne (de S et 12 m selon F. Blasco, 1983).
~
- en arrière de ce rideau, des vasières composées essentiellement de
t1
Rhizophora mangle (de 1 à 3 m de hauteur en moyenne).
- une vasière plus ou moins sableuse dominée par Aviaennia nitida d'une
!t
hauteur comprise entre 1 et 3 m.
t
- un tanne nu inondable à efflorescences salines, plus ou moins étendu.
1
- un tanne herbu parfois légèrement plus élevé, avec des Cypéracées,
1
des Graminées ••. et sur les bordures, Sesuvium portulaaastrum, Philoxerus
vermiaularis, Paspalum vaginatum...
1
- une végétation de cordon sableux, nettement surélevé
par rapport à
1
la séquence vasière/tanne avec Elaeis guineensis, Adansonia digitata, Aaaaia
!
1
ataxaaantha, phoenix re.alinata ...
1
1
259
Cette zonation est celle observée un peu partout sur cette côte, par
la plupart des auteurs (C. Marius, 1977, 1984 ; E.S. Diop, 1978 ; F. Blasco,
1983~ op. cit.), exception faite des secteurs 6ù l'intervention de l'homme
a été marquante (1). Sa caractéristique essentielle est l'extension des tan-
nes nus.
Dans le sud, èomme cela a déjà été souligné, la différence majeure
réside dans le fait que le tanne nu est au contraire tr~s réduit et qu'il
disparait souvent pour laisser la place au tanne herbu ; c'est le cas notam-
ment en république de Guinée, au sud de la Somba. L'organisation des séquen-
ces, compte non tenu des aménagements introduits par les populations locales,
se présente comme sui~du bôlon (ou de la mer) à la terre ferme (voir tran-
sects 5e partie) :
- une zone externe constituée par les vasières nues. C'est un domaine
d'accumulation avec alluvionnement qui est très étendu à marée basse lorsque
le fleuve est important (2).
- une zone à Rhizopho~ ~acemosa dominant sur sol vaseux gris.
- une zone vaseuse à vaso-sableuse constituée par l'association de Rhi-
zopho~a ~acemosa et d'Avicennia nitida (3), qui succède au peuplement pur
de Rhizophom ~cemosa et mangZe avec parfois Dl'epanocarpus Zunatus et La-
gunauZaT'ia ~acemosa.
- une zone de sols argilo-limoneux, fréquemment submergée par les eaux
de pluie, aménagée en rizières avec des EZaeis guineensis, Raphia g~aciZi8,
Phoenix ~ecZinata et sur ses bordures, une association à Conocarpus e~ctus,
accompagnée de LagunauZaT'ia ~acemosa (formation de transition entre la man-
grove et la terre ferme).
- une zone constituée par une association à cype~s maT'itimus et à Sesu-
vium po~tuZacast~ avec le plus souvent une pelouse de spo~oboZus vil'gini-
CW1I et phi ZOxel"U8 vermicuZari8 formant un tapis contint:..
(1) Des modifications de certaines séquences sont alors nettement percepti-
bles.
(2) Cette zone d'accumulation constitue une autre différence importante avec
ce que l'on voit au nord.
(3) Espèce qui prédomine si le sol vaseux est mince et recouvre une cuirasse
subaffleurante _. L. R. Lafond (1967, op. cit . ) .
260
- et enfin le cordon sableux pius ou moins éolisé avec Elaeis guineen--
sis, Coaos nuaife~a~ Ceiba pentandra~ Impe~ata aylindriaa~ spo~obolus spi-
aatus, ou le bas plateau ferrallitique plus élevé topographiquement.
Si la succession des unités se fait souvent en bandes concentriques,
du point de vue topographique. nous n'avons pas toujours une distribUtion
1
étagée des formations géomorphologiques de la zone externe (bôlon) vers la
terre ferme. Des différences de topographie apparaissent notamment au niveau
1
des tannes. En effet, le cas le plus fréquent est celui du tanne vif, légè-
1
1
1
rement déprimé par rapport au tanne herbu, et qui est régulièrement submer-
1
l
gé aux pleines mers. Il arrive cependant que l'inverse se produise, c'est-
à-dire un surhaussement du tanne nu par rapport au tanne herbu consécutif :
1
1
- dans certaines séquences des Iles du Saloum (1), à des accumulations
~
diffuses de sables fins et de limons, dues à la déflation éolienne.
- ou à la compact ion différentielle des sédiments argileux, plus ou
11
moins engorgés dans certaines régions (2), comme c'est le cas en Casamance.
1
Dans certains schorres herbacés des deux Guinées, ce phénomène serait lié à
1
la fréquence de la submersion par l'eau douce.
[f
II.2. ANALYSE VES CARACTERES SEV1MENTOLOG1QUES
fi
Il s'agit essentiellement d'étudier le substrat superficiel et de
reconnaître les formations de subsurface des unités géomorphologiques prin-
cipales, cartographiées par photographies aériennes et imagerie-satellitaire
(planches l à XV). Le nombre substantiel d'échantillons prélevés le long de
séquences représentatives a permis une définition et une comparaison de plu-
sieurs types sédimentaires.'
II.2.1. Etude du matériel des vasières
Elle porte aussi bien sur le matériel argileux que sur les sables.
Les résultats des analyses granulométriques montrent une nette coupure entre
deux grands types de faciès qui apparaissent sur les courbes (fig. 82-83-89):
(1) M. SalI (1983, op. cit.).
(2) Y. Kalck (1978, op. cit.).
261
. Un faciès argileux, très fin dans les vasières guinéennes, particu-
lièrement dans les bas estuaires.
. Un faciès plus grossier, sableux à sablo-argileux dans les vasières
du Saloum, de la Gambie, de la Casamance, constitué parfois par plus de
80 %de sables très fins, principalement dans les domaines aval.
Ces résultats confirment nos observations sur l'affinement du sédi-
ment du nord au sud. Cependant, l'existence d'un gradient décroissant du
diamètre des sédiments se manifeste de l'aval vers l'amont, dans les estuai-
res du nord. M. SalI (1983, op. cit.) parle d'enrichissement en éléments
fins dans la partie interne de l'estuaire de la Casamance. Dans la partie
orientale des Iles du Saloum l'apparition de sédiments fins, de caractère
fluvio-Iagunaire a déjà été notée par E.S. Diop (1976, 1978, op. cit.). De
même, en Gambie, l'opposition entre les sédiments argileux, très fins de
Kerewan, Brefet .•. et ceux plus grossiers des marges maritimes (mangroves
de Bara, de Bereding, de Kuntair) est très nette (fig. 85-86). :AI6rs~que.
dans les estuaires méridionaux, ce gradient n'existe pas. Le faciès argileux,
très fin, a été mis en évidence dans l'ensemble du domaine.
Les deux méthodes d'analyses retenues (1) permettent de faire res-
sortir pour l'ensemble des échantillons étudiés, différentes courbes:
+ unimodales pour la plupart, avec des faciès hyperboliques, logarithmi-
ques et paraboliques (fig. 82-83 et 89).
+ mais aussi plurimodales, avec des courbes intermédiaires (type : hy-
perbolique-parabolique-Iogarithmique), dénotant l'origine complexe de ce ma-
tériel détritique comme le montre plus particulièrement la figure 83.
L'analyse des paramètres granulométriques, en particulier l'indice
d'intensité dynamique (ID) (tabl.
58; fig. 82 et 89), de même que la dis-
tribution granulométrique des sédiments, montrent une grande diversité quant
à la mise en place des dépôts en milieux de mangroves. En général, ID peut
être fortement positif ou négatif excepté pour les échantillons prélevés dans
les estuaires les plus septentrionaux comme c'est le cas dans le Saloum
(1) Par la Pipette Andreasen et par leSédigraph.
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Paramétres gran ulométr iques
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Localités
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0,7
7,6
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Dubréka(R.Guim'el
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Cobumba (G.aillSQC
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2.15
FIG. 82 .. COURBES MICROGRANULOMETRIQUES DE SEDIMENTS DE VASIERES·· ET DE TANNES· (METHODE ANDREA5EN)
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263
(fig. 89). Les courbes sont souvent hyperboliques ou paraboliques caracté-
ristiques des faciès de faible transport ou d'un excès de charge. Les dé-
pôts sélectifs en milieu aalme ou faiblement agité prédominent en dernier
ressort (fig. 82 et 83). Ils concernent les sédiments de Guinée mais aUssi
ceux des estuaires internes de la Gambie et de la Casamance où la sédimen-
tation est fine et où les meilleures conditions de décantation sont réali-
sées: exemples des échantillons de Joao Landim, de Dubreka, de Cuméré, de
Benty, de Dirnassane (fig. 82 et 83). Du reste, les valeurs de la médiane,
rarement supérieures à 5 ~ pour ces échantillons (tabl. 58), mettent bien
l'accent sur la sédimentation très fine réalisée dans ces milieux et con-
trastent avec les sédiments du Saloum, de la Gambie ou de la Casamance, dans
leurs marges maritimes. Pour ces derniers échantillons, la médiane est tou-
jours supérieure à 20 voire 50 ~.
Tableau 58.- Paramètres granulométriques d'échantillons de
vasières à mangrove.
Paramètres granulométriques
Echantillons
Localités
f
L
H
ID
Md
JOA 32
J. Landim (G. Bissau)
'6
95
32
17 ,8+
< 2 ~
CUM
15
Cumére (G. Bissau)
4
87
31
11 2+
,
< 2~
CUM
25
"
"
15
123
42,5
43 ,4+
< 2 ~
BRE
54
Brefet (Gambie)
6
93
26
21 5+
,
< 2 ~
Bar 5
Bara (Gambie)
9
126
21
54+
> 100}.J
BIT 45
Bitang (Gambie)
5
100
18,5
29 , 2+
2,5 ~
-
SAM 5
Samatit (Cas.)
2
106
23
4,6
< 2 ~
BEN 44
Benty (R. Guinée)
4
101
59
6 8+
,
< 2 ~
Dub 48
Dubreka ( R. Guinée)
8
133
68
15,6+
1,2 ~
Dub 53
"
Il
6
133
78
10,2+
2,8 ~
,
N.B. : Les signes + ou - indiquent que l'indice d'intensité dynami-
que (ID) peut prendre soit des valeurs fortement positives (agitation forte),
soit des valeurs faiblement positives ou négatives (milieu calme).
to
70
.50
41
' ..... .... -----------------------------------
• L-_-..------..------T----r---r-----~-~..'='"".
10' 50
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1.
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ECHANTIllONS _ PROFONDEUR _ LOCALITES
FIG,83-COURBES MICROGRANULOMETRIQUES'
Joo J1
-200ul
J, Landim
-
Cum 15
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Curra',..
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DE: SEDIMENTS DE VASIERES
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- 4501:.
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- 200 cm
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FIG. 84- COURBES MICROGRANULOMETRIQUES
Kob 15
- 120 cm
I<oba
Cos 49
1
- 250cm
Cand\\lIngo
DE SEDIMENTS DE TAN NES
Cos 51
- 310 «:111
Canc.hungo
Cos 52
- 350c/II
Canc:.hungo
Bis
5
- 50c/II
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- 450 cm
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- 100 cm
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------------------------------------
1
265
Les faciès sableux des sédiments de mangroves n'ont pu être étudiés
que sur les échantillons où la fraction grossière (arénites) était supé-
rieure à 25 % : c'est le cas des échantillons de Jeswanss
Brefet, Bitang,
Elinkine, Cacheu ..• (fig. 85). En revanche, pour les sédiments prélevés au
sud du Geba, ce taux est presque toujours inférieur à 10 %.
Dans l'ensemble, les échantillons qui ont été étudiés comportent
des modes compris entre 2,32 et 3,32 ~, c'est-à-dire entre 200 et 100 ~m.
Les valeurs élevées en notation phi de leurs quartiles (QI' Md, Q3) mettent
en évidence la prédominance des sables fins et très fins, inférieurs à 200 ~
(fig. 85). Les courbes cumulatives des sables indiquent dans l'ensemble un
bon triage ~ elles sont sigmoides pour la plupart, parfois hyperboliques
avec des pentes accusées que montrent bien les courbes Log normales (fig.
85 ). Les valeurs du "Sorting Index of Trask" sont toujours très faibles -
inférieures à 0,91 (tabl.
59) et Kg (coeff. d'angulosité) tend vers +1.
Par ailleurs SKI est toujours positif, ce qui confirme l'excès de sédiments
fins dans l'ensemble des échantillons excepté BRE (Gambie), qui en surface,
présente un coefficient d'asymétrie négatif (sédiments grossiers). Cependant
les sédiments sont, en général, homogènes, avec des courbes unimodales - SK
étant positif - Les valeurs positives de F.H. (facteur d'hydrodynamisme)
indiquent que le matériel a été facilement déplacé. L'analyse des données
reportées sur le tableau 59
montre que les valeurs de T.M. (grain moyen)
diminuent des marges maritimes (DIOG 3) vers les régions internes des ex-
tuaires (DIM 17).
De leur coté, les courbes Log normales indiquent que les populations
de grains jusqu'à 125 ~m (5 à 10 %) subissent une phase de suspension, alors
que la majorité des grains (plus de 85 %) fait l'objet de saltation: de
125 à 300 ~m. La population de grains ayant subi un roulement est faiblement
représentée (moins de 30 %)--(fig. 85). Quant aux observations morphoscopi-
ques, elles mettent bien en évidence l'importance du façonnement par l'eau;
c'est le cas de l'échantillon BIT 45 (fig. 95) qui fait ressortir une pré-
pondérance des grains subarrondis, à coins arrondis et des grains arrondis
luisants dont les proportions augmentent de la fraction grossière (315 ~m) à
la fraction fine (125 ~m). Dans les tamis supérieurs, les grains arrondis
luisants et mats chimiques dominent nettement alors que des grains noirs
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FIG.8S·COURBES GRANULOMETRIQUES
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DE SEDIMENTS DE VASIERES
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ECHANTILLONS _ 'RDFDNDEUR _ LOCALITES
FIG.S6-COURBES GRA'NULOMETRIQUES
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Elinkin.
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Cos~
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DE SEDIMENTS DE TANNES
Jas 31'
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1
1
267
f,
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Tableau 59.- Paramètres granulométriques de sédiments de vasières
et de tannes.
1
!
1
f
A - Sédiments de vasières
!!
Echantil-
Sa
Sk
SiG
Skg
Kg
Skl
rH
SiG"
T.M
f
lons
1
t
Diog 3
0,86
0,95
-1,10
0,18
0,85
0,25
1,25
-0,52
2,69
1
Eli 8
0,83
0,90
-1,19
0~09
0,85
0,07
0,85
-0,55
2,28
1
DIM 17
0,84
0,86
-0,94
0,08
0,74
0,01
1,07
0,42
1,97
f
Cac 39
0,85
0,98
-1,48
0,03
1,10
0,04
1,54
0,73
2,75
f1.·
Cac 42
0,83
1,03
-2,44
0,28
1,49
0,36
2,04
-1,22
2,65
i
i
JES 39
0,89
0,97
-0,95
0,09
1,09
0,19
1,44
-0,51
2,97
1
BRE 49
0,91
1,04
-0,71
0,07
0,81
-0,19
1,11
-0,36
3,15
BIT 45
0,85
0,95
-1,15
0,25
1,12
0,20
1,51
-0,71
2,40
,
t
f
B - Sédiments de tannes
i
1
!
Eli 4
0,87
1,00
-0,68
0,09
1,00
0,17
1,34
-0,42
2,46
!
1
i!
Cos 43
0,92
0,91
-0,84
0,36
1,21
0,28
1,46
-0,43
3,11
JES 36
0,89
1,00
-0,84
-0,19
1,10
-0,01
1,42
-0,47
2,87
1
!
KUN 6
0,86
1,13
-1,54
0,12
1,46
0,10
1,86
-0,81
2,47
1
!
KUN 9
0,94
0,92
-0,79
0,11
2,59
0,15
1,76
-0,52
2,73
1
BIT 43
0,79
0,83
-0,97
0,24
0,62
0,10
1,08
-0,45
2,08
}
1
t1
rf1
,
1
268
1
ff
1
(
1
correspondant à de l'ilménite ainsi que quelques grains de quartz corrodés
!
et des fragments de coquilles apparaissent parfois dans les comptages réa-
i
lisés au cours des observations. Le façonnement par l'eau (façonnement ma-
rin et fluviatile) est donc bien mis en évidence.
{
Quelques grains de quartz extraits d'échantillons de vasières ont
f
fait l'objet d'une étude plus détaillée au M.E.B. Les caractéristiques qui
1
en résultent font toutes état d'une bonne usure par l'eau ou d'une reprise
aquatique postérieure des sédiments provenant, soit du continent (sur les
1
!
marges), soit du milieu marin, en aval des fleuves (photo
2). Cependant,
[
le terme ultime de l'évolution traduit le plus souvent un milieu de faible
f
énergie avec une phase d'immobilisation (photo
1): les dépôts siliceux
1
à la surface des grains en témoignent, avec parfois une circulation de so-
!
lutions dissolvantes.
II. 2. 1. 3. Etude m.inéluttogiqu.e du aJtgLeeA de vMièlteA
Toutes les analyses aux Rayons X de la fraction inférieure à 2 ~
des échantillons des profils révèlent l'existence, dans des proportions va-
riables, de différents types de minéraux argileux. Les coupes effectuées
dans les vasières, du Saloum à la Guinée, montrent que la proportion de la
kaolinite est toujours largement dominante, aussi bien en surface qu'en
profondeur. Dans les estuaires du Saloum, de la Gambie et de la Casamance,
elle est toujours en association avec l'illite et les smectites ; le tableau
60 en fournit un exemple caractéristique, avec des échantillons du Saloum
et de la Gambie. Vers le sud, en revanche, l'illite diminue et finit par
disparaître pour laisser place à une faible proportion de smectites et à
des interstratifiés
-type {(10-14 sm) - Sm! /(10C-14 Sm) - Sm! et /(10-14 m)
IR-14 ~! (1)- qui augmentent notablement (tabl. 60/63 et fig. 87).
L'étude des poudres totales indique de son côté une grande monoto-
nie des échantillons. Les mangroves du Saloum ont servi d'exemples. Le ma-
tériel analysé révèle l'abondance d'un seul minéral le quartz (tabl. 63)
avec des traces d'aragonite (un seul échantillon P.DIO 69) et de pyrite qui
accompagnent généralement la matière organique (bombement caractéristique
!
(1) C'est-à-dire: des illites-smectites et des chlorites-smectites, indi-
1
quant un apport probable des milieux continentaux.
!
1
,
PHOTO n° 1 - BAR 2 (Vasière
à mangroves) - Gambie (grossissement : X 650) .
Aspect d'un grain parsemé sur toute sa surface par des dépôts siliceux
(globules et écailles). La néogenèse du quartz est indicatrice d'une immobili-
sation du grain et d'une forte évolution qui s'est produite en milieu fluvia-
tile de basse énergie.
PHOTO nO 2 - DIM 17 (Vasière à mangroves) - Casamance (grossissement: X 100).
Aspect d'un grain de quartz très arrondi avec des traces en "V" de chocs
polies mais encore visibles. Les légères vermiculations et le polissage des
marques éoliennes indiquent une reprise aquatique postérieure. Ce cliché cons-
titue un bel exemple de grain arrondi luisant résultant d'une bonne usure par
l'eau.
1
270
Tableau 60.- Fiche de résultats d'interprétation de diffractogrammes.
Identification minéralogique (avec estimation semi-quantitative) - Fraction
argileuse - régions du Saloum et de Gambie
Références
Smec-
Illite
Kaoli-
Silice
Quartz Gypse
Observations
échantillons
tite
nite
Amorphe
TGOUK
1
5
0,25
4,75
++
+
"
6
3,5
0,75
5,75
++
+
f---
"
11
5,25
0,5
4,25
++
+
.
TSIL
88
4,75
1
4,25
f - - - - - - - -
-- -
-
._~
- - - - - -
- - ' - - - - - - - --
- --
"
92
4,5
0,5
5
TN.OJ
105
3,75
0,75
5,5
--
"
108
3,75
1
5,25
"
110
4,25
0,5
5,25
POUO
126
trop faibles quan-
tités d'argiles
"
127
pour pouvoir con-
fectionner des
lames
If
130
5,5
0,5
4
++
+
TO/OIO·
64
4
0,5
5,5
++
+
POlO
61
3
0,5
6,5
"
69
3,5
0,25
6,25
+++
TBAO
136
4
0,75
5,25
+++
.
BER
1
2
1,5
6,5
++
+
+
2
4,5
0,5
5
++
++
TSOU
81
+
+
+
+++
Observations : Les valeurs indiquées correspondent à la mesure des surfaces des
-
raies (001), proportionnalisées à 10. Pour la silice et le gypse les croix
indiquent la présence et l'abondance relative de chaque minéral.
t
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•
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•
•
•
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.
-., ....
e
272
Tableau 61.- Fiche de résultats d'interprétation de diffractogrammes.
,
Identification de minéraux argileux, sur préparations orientées -
Echantillons Gambie et Guinée Bissau.
Références
Analyse minéralogique
Observations
échantillons
Compositions
Kaolinite lUites
(10-14M) Montmo.
Quartz
ouvertes
IR
S.L.
- '
1
Bar nO
4
4,5
5,5
+
fraction (Illite-
<
->
Montmo ?) non inter-
prétable
Kun
9
2
0,5
7.,5
+
K+lo+[l10-14M)IR-14~
<~
>
Ker
14
3
1
6
+
K+lo+L(10-14M)IR-14M)
< - - - - - - - - >
Ker
15
3,5
0,5
6
+
K+lo+L(10-14M)IR-14~7 1
<
.,;...
1
Ker
20
4,25
0,5
5,25
+
K+lo+L(10-14M)IR-14MÎ
<
->
Ker
21
3,5
0,5
6
+
K+1 +i("10-14M) IR-HM!
0
<
>
Ker
25
3
0,5
6,5
+
K+lo+L(10-14M)IR-14MI
<
>
JOA
29
4,5
tr.
5,5
+
K+lo+L(10-14M)IR-14~1
<_.~----- - -->
,
.
Observations
1
= Illite ouverte
0
(10-14M)IR = Interstratifié (Illite - Montmorillonite à 14 ~)
irrégulier
Montmo S.L = Montmorillonite sens large.
.........
.........
1
1
1
a
\\
1
i
..!
i!
1
1
i
1
t
1
1
1
• • • •
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1
.• 1
1
,
1
~
1
t
l1
1
1
1
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1
.
1
i
,
f
f
1
1
•
•
•
•
•
10
1
1
1
1
FIG.88-DlmtACTOGRAMMES X DE LA FRACTION ARGILEUSE DE SEDIMENTS
i
DE VASIERES
(Sé4'mentl de Golftb'e et dela R.de Guln'e)
274
des diagrammes). Aussi. l'apparition des interstratifiés avec la présence
de la montmorillonite au sens large, traduit-elle une influence du milieu
continental. alors que les termes marins ou estuariens typiques sont carac-
térisés par la prédominance de la smectite (voir diagrammes fig. 88).
II.2.2. Etude du matériel des tannes
Même si le pourcentage des argiles augmente, dans l'ensemble, en
fonction de la profondeur, une nette différence est apparue entre les son-
dages et profils effectués dans le nord et ceux effectués dans le sud (fig.
87 et 90). Le faciès sableux des tannes du Saloum et des domaines aval de
la Casamance (Elinkine) contraste avec la texture nettement plus fine et
plus argileuse des tannes de la Gambie moyenne (Kerewan) et des régions
guinéennes (Koba et Canchungo).
II.2.2.7. La g4anulométnie de6 ~ile6
Les résultats d'analyses obtenus par le I1Sédigraph" et la "pipette
Andreasen" font ressortir plusieurs types de courbes (fig.
82-84
et 89).
Sur la figure 82, la plupart des courbes portant sur des échantillons des
régions guinéennes ont des formes, soit de type intermédiaire : hyperboli-
que-parabolique; soit de type parabolique ou logarithmique, caractéristique
sur le plan hydrodynamique, de dépôt de sédiments fins par excès de charge
et d'une sédimentation en milieu calme. Les valeurs de ID demeurent positi-
ves (à l'exception de celle de JES 36) et peu élevées, suggérant une mise
en place réalisée en milieu peu agité (tabl. 62). La même constatation re-
sort de l'analyse de la figure 82. Elle présente des courbes de type para-
bolique (CaC 14 et 37) ou sublogarithmique (CoB 34) avec des valeurs de ID
positives,parfois fortement,à l'inverse de celles des échantillons de tannes
analysés dans le nord (cas de F3-1, Dio 67 ... fig. 89). Dans ce dernier do-
maine, les courbes de type nettement parabolique ont des indices d'intensité
dynamique positifs plus élevés qui traduisent une agitation plus forte du
milieu de sédimentation. Dans tous les cas, les valeurs de la médiane, géné-
ralement supérieures à 20 ~m dans le Saloum, contrastent avec celles des
sédiments prélevés dans les régions guinéennes et gambiennes (cours moyen)
médiane inférieure à 6 ~m et même à 4 ~m pour la plupart. Le caractère gros-
sier et hétérogène des sédiments prélevés dans le nord est encore une fois
mis en évidence. On retrouve là une particularité déjà notée à propos des
vasières.
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100
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Paramétres granulométriques
1
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Echantillons
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J
f
L
H
ID
Md
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Ca CO) M.org.
F3-1··
-
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52 pm
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0,9
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FIG. 89 - COURBES GRANULOMETRIQUES COMPLETES DE SEDIMENTS DE VASIERES· ET DE TANNES··
L -
"""~"""""·'''f''
276
Tableau 62.- Paramètres granulométriques d'échantillons
de tannes.
1
l
1
j
Echantil-
Paramètres granulométriques
1
,
Localités
-
.-
Ions
f
L
H
ID
Md
!,
Kob 12
Koba (R. Guinée)
5
108
74
7 ,3+
4 II
~
~~
Kob 15
"
"
12
112
88
15,3+
9,5 II
1
~1
Cos 49
C§.nchungo (G.Bissau)
5
91
30
15 ,2+
< 2 II
i'
f:~
Cos 51
"
li
10
129
43
30+
6 II
t
Cos 52
"
"
13
110
26
55+
< 2 II
f
1
1
Bis 5
Bissau (G. Bissau)
5
108
74
22 ,9+
4 II
1
Bis 14
"
"
9
118
21
50,6+
< 2 II
Bre 60
Brefet (Gambie)
8
85
28,5
23 ,8+
< 2 II
f
Bre 55
"
'P
6
81
24
20 2+
< 2 II
•
-
,
JES 36
Jeswang (Gambie)
4
99
26
15,2
4 II
N.B. : Les signes + ou - de ID indiquent soit des milieux d'agitation
forte soit des milieux calmes.
II.2.2.2. La g~anuiomé~e de6 ~abte6
1
Le faciès sableux des sédiments des tannes révèle que, dans l'ensem-
ble, Md se situe entre 215 et 125 llm (fig. 84). Les valeurs des quartiles
1
(Q1' Md et Q3) montrent la prédominance des sédiments fins à moyens, excepté
dans les échantillons de
Canchungo où les très fins « 125 llm) dominent
1
t
dans l'ensemble.
~!
En fait, les courbes cumulatives ne diffèrent pas de celles des sa-
1
1
bles des vasières (fig. 83 et 84). Elles sont toutes sigmoïdes, plus ou moins
1
bien redressées avec des valeurs de So faibles « 0,94), indicatrices d'un
1
bon classement du matériel. Le coefficient d'asymétrie (SK) tend toujours
1
vers +1 (asymétrie positive). Le maximum des grains se situe du côté des fins
1
et très fins. Les valeurs du facteur d'hydrodynamisme sont toujours positives
et légèrement plus élevées que dans les échantillons de vasières ; ce qui
PHOTO nO 3 - ~~S (Tanne) - Gambie (grossissement: X 90).
Aspect d'un grain arrondi, cassé avec de nombreuses marques de choc visi-
bles ainsi que quelques traces de chocs à gradient de polissage. Ce grain de
quartz a manifestement subi une évolution en milieu de haute énergie (milieu
marin) et les nombreuses vermiculations sont indicatrices des départs de silice
qu'il a subis dans son dernier stade d'évolution (milieu de tanne).
1
lt
r
1
t
t1
PHOTO nO 4 - KER 26 (Tanne) - Gambie (grossissement: X 430).
La surface de ce grain bien usé est entièrement recouverte par un dépôt de
silice, signe d'une néogenèse du quartz qui laisse présumer d'une évolution en
1
milieu de moyenne et basse énergie (milieu fluviatile). Le faible grossissement
ne permet pas, cependant, de distinguer des traces éoliennes.
j
1
278
1
1
traduit un milieu d'assez forte énergie où le déplacement des sédiments
s'est facilement opéré. Que ce soit les valeurs de T. M., de SIG, de SIG" ...
ces indices caractéristiques des tannes et des vasières se rapprochent pour
la plupart, montrant qu'en réalité les processus de leur mise en place sont
les mêmes.(tabl. 59}.
Par ailleurs, le test de Visher appliqué aux sédiments des tannes,
indique effectivement que près de 90 % du matériel est concerné par les pha-
ses de saltation pour un diamètre des grains situé autour de 125 ~m ; moins
de 3 %relève des phénomènes de suspension, alors que la part des popula-
tions de roulement s'accroit par rapport aux sédiments de vasières : plus
de 5 % (fig.
85). Les observations morphoscopiques font ressortir la part
prépondérante du façonnement par l'eau (nette importance des grains arrondis
luisants) avec, en plus, la superposition du façonnement par le vent (appa-
rition des grains mats éoliens) absent de la plupart des échantillons de
vasières (fig. 95). Les deux composantes -marine et continentale- des sédi-
ments apparaissent beaucoup mieux sur les grains prélevés dans les tannes.
L'observation au MEB de certains grains montre les trois stades d'évolution
qu'ils ont subis (photos 3, 4 et annexes) .
. distinction (avec de forts grossissements) de traces typiques d'u-
ne évolution éolienne, avec l'existence d'une forte densité de croissants et
de "V" de chocs .
. évolution en milieu de moyenne et basse énergie (milieu fluviatile
ou lagunaire), avec une bonne usure par l'eau; l'état de surface luisant
des grains demeure.
immobilisation, néogenèse et dépôts de quartz, avec parfois des
traces de dissolution géométriques affectant en particulier les cupules, les
"V" de chocs et les petites dépressions des grains.
Il.2.2.3. Le6 ob~~vation6 mln~alogique6
La comparaison des résultats d'analyses aux Rayons X de la fraction
argileuse des sédiments de tannes (fig. 87
et 90) montre une grande simili-
tude avec les vasières quant à la répartition et à l'abondance des minéraux
argileux. L'on peut, certes ,constater des différences de répartition au sein
des profils des tannes (fig. 90), mais la kaolinite demeure toujours large-
ment dominante dans tous les sondages. Dans les tannes du sud comme dans les
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Tableau 63.- Fiche de résultats d'interprétation de diffractogrammes.
Analyse minéralogique
Références
Observations
échantillons
Quartz
Pyrite Calcite Arago- Feld- Kaoli-
nite
spath nite
K
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Le bombement observé
sur tous les diagram-
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mes entre 5 et 15° (2
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tr
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10° (20) correspond
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de la matière organi-
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++
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+++++
+
POUD
124 F
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"
127 F
+++++
tr ?
+
tr ?
Observations : +++++ : constituant essentiel - ++ : peu abondant - tr.
tra-
ces certaines - tr. ? (traces hypothétiques).
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'IG:91 .. DlFFRACTOGRA ....E. X DE LA FRACTION ARGILEUSE DE SIDIMENTS
DE TANNES
(S.flINllt. d.Guln" l'••ao)
282
vasières, les smectites diminuent progressivement tandis que l'illite finit
par disparaître, remplacée par des interstratifiés (fig. 90). Il est inté-
ressant de noter que le profil de variation des argiles de Kerewan (Gambie),
dont la proportion en interstratifiés est très marquée, se rapproche de ceux
de Canchungo et de Koba, localisés respectivement en Guinée Bissau et en
république de Guinée. L'influence notable des apports continentaux par rap-
port au rôle du domaine marin est ici nettement soulignée (tabl. 61).
Au terme de cette étude consacrée à l'évolution de différents para-
mètres mesurés dans les séquences vasières/tannes (fig. 87 et 90), quelques
traits saillants se dégagent :
d'une part, la grande homogénéité des sédiments de vasières et de
tannes du point de vue de leur composition minéralogique avec, comme cela a
été constaté dans le Saloum, une silice amorphe en quantité relativement
abondante (1).
d'autre part, leur faible teneur en carbonates; cela s'explique
en partie par le pH qui est bas dans le matériel de surface des tannes (tan-
nes nus en particulier) (2), un peu plus élevé dans les vasières,où la ma-
crofaune est plus abondante .
. et enfin, leurs teneurs en matières organiques, plus importantes
dans les vasières que dans les tannes, qui augmentent en présence de débris
ligneux (racines, radicelles .•. ) et d'une sédimentation plus fine; ce qui
laisse supposer que cette matière organique est principalement autochtone et
d'origine continentale - C. Marius (1984, op. cit.).
II.3. LES FORMATIONS VES CORDONS SABLEUX
On les retrouve dans l'ensemble du domaine étudié, soit sous forme
de cordons littoraux récents, soit le plus souvent sous forme de générations
successives de cordons sableux anciens. Autant leur repérage est aisé dans
les estuaires du nord (Saloum, Gambie, Casamance ... ), autant leur distinction
(1) Voir les résultats d'analyses dans le rapport E.P.E.E.C. (décembre 1983).
(2) Notamment dans leurs parties "vives", en raison de l'évolution micro-
bienne, avec une production de jarosite et des phénomènes d'acidifica-
tion (J.P. Barus~eaut communication écrite).
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283
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1
1
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est moins facile dans le sud, en particulier lorsqu'il s'agit de cordons sa-
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bleux anciens. Dans ce dernier domairte, ils sont souvent tronçonnés par tou-
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te une série de bôions et font 1'objet d'aménagements par les populations
1
lit
locales (Voir pl. h.t.'.
1
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II.3.1. Aspects gêomorphologiques
1
~1
Dans ces milieux alluviaux tropicaux de topographie très basse, ils
1
1
constituent les seules unités, avec les lunettes ou "pseudolunettes", cer-
tains tannes herbus et les "kjokkenmoddinger", à être émergés en permanence.
1
La plupart des auteurs spécialisés dans l'étude des marais à mangroves les
situent dans une tranche altitudinale comprise entre l et 8 m (E.S. Diop,
1
M. SalI, F. Verger, 1978 - M. SalI, 1983, op. cit. - E. Anthony, 1985). Il
1
!
s'agit, en définitive, des formations topographiquement les plus élevéès"(l},
1
sites privilégiés d'habitat dans ces régions d'estuaires, et domaines propi-
1.t
ces à l'exploitation des nappes d'eau douce (voir 3e partie).
t
L'étude de l'évolution géomorphologique a bien mis en évidence la
mise en place de ces séries de cordons littoraux qui ont jalonné les diffé-
rentes étapes du retrait de la mer à partir du maximum nouakchottien. Ils
sont souvent riches en minéraux lourds et les générations les plus anciennes
se situent dans les zones internes des estuaires. A. Guilcher (1954, op. cit.)
a identifié ces cordons sableux du Saloum à la Sierra Léone. Ils sont édi-
fiés les uns en avant des autres et se présentent en général sous forme de
dunes longitudinales (2) avec de très belles dispositions palmées à leur ex-
trémité libre (E. Anthony, 1985, op. cit.). Leur matériel a été déposé par
la dérive littorale. Du nord au sud, différentes directions d'alignement ont
pu être reconnues :
·NNW-SSE (Saloum - Casamance) - NNE-SSW (Nikine, Kac.hiouane en Casamancè)
NE-SW
(Pointe st Georges en Casamance) - W-E (cordons sableux de Banjul en
Gambie) .
·NNW-SSE (à Varela - Guinée Bissau).
·WNW-ESE (Iles Tristao - Plaine de Koba - en république de Guinée) ...
(1) Et à ce titre, elles constituent les voies de communication les plus
favorables avec la terre ferme.
(2) Cette disposition, sous forme de dunes longitudinales, indique bien le
sens de la dérive littorale qui a présidé à la mise en place des cordons
sableux.
284
Ainsi décrits, les cordons sableux, les plus anciens en particulier, ne de-
vraient pas être confondus avec les terrasses sableuses anciennes (1), d'al-
titude supérieure à 6 m, localisées le plus souvent en bordure du plateau
du "Continental terminal", comme c'est le cas en Casamance. Leur topographie,
1
leur morphologie, la direction de l'aiignement, ainsi que les caractères de
1
!
leurs sédiments sont tout à fait diff€rents.
En fait, les unités géomorpho-
logiques situées à des tbtes d'altitude de +2 à +4 m (2) de l'estuaire de la
Casamance fofit simplement partie des géné~ations successives de cordons sa-
1
bleux mis en place durant le post-nouakchottien, tout comme l'ensemble des
cordons
de Niodior, Dionewar, Bétanti (3) localisés eux aussiàdes altitudes
d'environ +2 à +4 m I.G.N. (E.S,. Diop, 1978, op. cit. - M. SalI, 1983, op.
cit.).
II.3.2. Etude de la fraction sableuse
Les séparations lutites/arénites, réalisées sur le matériel prélevé
dans les cordons sableux, donnent toujours des pourcentages supérieurs à 80/
90 %d'arénites (exceptionnellement~ entre 70 et 75 %dans certaines zones
de contact cordons/tannes plus ou moins argileuses de la Casamance, de la
Guinée Bissau et de la Guinée).
L'étude des différents paramètres granulométriques indique que les
sédiments de ces formations sont essentiellement constitués de sables fins
et moyens. Les valeurs de leurs quartiles (Qi' Md et Q3) ne dépassent pas
2,82 en moyenne (correspondant à une dimension entre 125 et 160 ~m). Comme
nous le montrent par ailleurs les courbes cumulatives (fig.
92 et 93), les
sables sont bien triés. Leurs courbes sigmoïdes bien redressées en général,
présentent des pentes fortes (5.0 < 0,97) et confirment le bon classement du
matériel (fig. 92 et 93- tabl. 64). Les valeurs de SK (coefficient d'asymé-
trie) sont toujours positives. A quelques exceptions près (Ben 39, ND2'
(1) Certains auteurs parlent de terrasses ouljiennes (ou inchiriennes) - M.
F. Dia (1965), J. Vieillefon (1974). A notre avis, ce sont des terrasses
de cOlluvionnement que l'on retrouve sur les bordures des estuaires, leur
matériel granulométrique étant hétérogène (voir chapitre II.4).
(2) J. Vieillefon (1974, op. cit.) cité par Y. Kalck (1978, op. cit.) et A.
Pimmel (1984, op. cit.).
(3) Situés dans les Iles du Saloum, d'alignements NNW-SSE, et dont la dispo-
sition est palmée (voir planches hors texte).
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B- TESTS DE VISHER
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FIG.92-COURBES GRANULOMETRIQUES'
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DE SEDIMENTS DE CORDONS
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(Gàmbio)
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- 120clII
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115'
ft,
50D ... 100 1000J'II
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ECHAIiTIlLDtlS _ PROFDItDEUR _L 0CALlTES
.
FIG.93-COURBES GRANULOMETRIQUES
Eli 2
- 220c;m .
Elinkinl
1Casamance) --.-
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Dio 15
ln SUrfClClt
Diog".
( Casalllance)-
DE SEDIMENTS DE CORDONS
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Banjul
( Gambi.'
- - - -
8en 3t
- 75em
lent)'
1Guin. 1
SABLEUX
1
lCar 2&
e" surface
lCarabane tc:GsamànècJ _.-.. • C. t) L•• coorc:lon" el ... carad'ri.tlq.... de c•• écltanfll'on,
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FIG.94RESULTATS DES CORRELATIONS ENTRE DIFFERENTS PARAMETRES
TEXTURAUX DE FOLK ET WARD
(Sédiments de cordons sableux)
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Sédiments des régions nord (Saloum - Gambie)
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Sediments des régionsdu,centre(Casamance_Nord Guinée.
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Indice d'angulosité
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287
Tableau 64.- Paramètres granulométriques de sédiments de cordons
sableux.
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Skg
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T.M.
Ions
SAL
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1,07
-0,48
-0,125
1,79
-0,11
1,93
-0,29
2,23
DIO
13
0,93
0,98
-0,90
-0,04
1,39
-0,04
1,58
-0,42
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BAN
30
0,92
1,07
-0,64
0,00
1,59
0,11
1,78
-0,38
2,21
BEN
34
0,88
1,01
-0,56
-0,43
0,70
-0,41
1,01
-0,30
2,56
Ka!'
27
0,74
0,92
-0,79
-0,29
0,97
-0,18
1,30
-0,43
1,24
Dio
12
0,97
0,91
-0,36
-0,39
3,37
-0,11
3,46
-0,31
2,91
ND
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0,90
1,06
-0,81
0,21
0,98
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Kob
20
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Dio
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BEN
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!ypes de. forme ••
lYRes
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de forme.
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BIT 45
CAC 18
Etats de surfgce ••
Etats de surface •
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DE SEDIMENTS DE VASIERES" ET DE TANNES·
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1
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d.surface
Etats dt surface
FIG.96-0BSERVATIONS MORPHOSCOPIQUES DE LA FRACTION SABLEUSE
. .
.
DE SEDI~ENTS DE CORDONS
289
N010 ... ), elles tendent vers +1, mettant ainsi en évidence des sédiments
homogènes pour la plupart, avec des courbes symétriques et unimodales. Les
valeurs du facteur d'hydrodynamisme sont positives et plus élevées que cel-
les des vasières et des tannes : le milieu de mise en place de ces sédiments
est un milieu à haute énergie. Les valeurs du grain moyen montrent parfois
une évolution au sein des sédiments d'une même formation;c'est le cas de la
flèche de Niodior (fig. 97) où les valeurs de T.M. (grain moyen) de NOl'
N012' N010 diminuent de la racine à l'extrémité du cordon littoral, suggé-
rant une sélection par affinement du matériel (tabl. 64). Mais dans l'ensem-
ble, les valeurs obtenues restent comparables et moyennement élevées. Des
études de corrélations entre les différents paramètres de Folk and Ward ont
été réalisées. Elles n'indiquent que très peu de différences granulométri-
ques entre ces milieux de cordons, en dehors des sédiments où l'indice de
tri semble plus élevé (1) (fig. 94). La distribution des paramètres textu-
raux ne permet pas, en définitive, de différencier significativement les
populations de grains des cordons sableux étudiés (2).
Le test de Visher a été appliqué aux sédiments ; 95 à 97 % ont subi
une phase de saltation avec une très faible population de suspension (moins
de 2 %) et de roulement (moins de 3 %). Les figures 92
et 93
permettent,
par ailleurs, de constater que, plus on évolue vers les petites dimensions,
plus les courbes log. normales sont redressées. L'amélioration du tri en
direction des sédiments les plus fins est nette,alors que la pente du maté-
riel sableux plus grossier est faible (fig. 92).
En outre, l'observation morphoscopique de quelques sédiments (Dio 16
et Ben 36 entre autres) révèle la prédominance des coins arrondis, arrondis
et des luisants et picotés luisants. L'origine marine de ces sables est in-
contestable. Ce matériel a été mis en place par les houles, dérives littora-
les et autres agents hydrodynamiques. La part relativement élevée des mats
éoliens (20 à 30 % - fig. 96) montre que les sédiments des cordons sont su-
jets à des remaniements éoliens, notamment lorsque le couvert végétal est
déficient. Cela se traduit, dans le détail~ par la superposition d'un façon-
nement éolien du matériel sableux sur un façonnement marin non encore oblitéré
(1) Valeurs négatives de SK1 - plus élevées pour T.M. en particulier pour
les cordons sableux des régions guinéennes.
(2) Cet argument est en faveur de l'homogénéité des sédiments étudiés.
PHOTO nO 5 - BEN 39 (Cordon sableux) - République de Guinée (grossissement: X 480).
Aspect subanguleux luisant du grain de quartz qui met en évidence des tra-
ces d'actions mécaniques (évolution en milieu marin). L'existence de dépôts
dissous au fond de la dépression (A) montre que le grain a vraisemblablement
séjourné dans la Zone infratidale avant de se retrouver dans le cordon sableux.
PHOTO nO 6 - BEN 35 (Cordon sableux) - République de Guinée (grossissement: X 430).
Grain de quartz subanguleux luisant d'origine marine. Ce cliché montre par
ailleurs une circulation des solutions dissolvantes qui s'est produite dans la
dépression centrale (A), cette dernière faisant l'objet d'une attaque. L'évolu-
tion pédogénétique est à l'origine de ce type de quartz d~altérite avec, cepen-
dant des points de contacts qui ne mettent en évidence, ni des traces de chocs
éoliens, ni des figures de dissolution.
291
(E.S. Diop, 1978, op. cit.). L'étude exoscopique de grains de quartz de dif-
férents cordons sableux a été réalisée (photos 5 et 6 + annexes). Leurs
aspects de surface luisants, leur forme arrondie à subanguleuse parfois, de
même que la présence de nombreuses traces d'actions mécaniques indiquent
bien leur évolution en milieu de haute énergie (milieu marin en l'occurence).
Sur certains grains (Tad-74 et annexes) apparaissent de manière très nette
de nombreux "V" et croissants de chocs à gradient de polissage faisant res-
sortir leur origine en partie éolienne avec une reprise aquatique. S'y ajou-
te, notamment pour les grains prélevés en profondeur (Ben 35, Ben 39), une
circulation de solutions dissolvantes témoignant d'une évolution pédogénéti-
que par altération des grains de quartz (voir photo 6).
Il.3.3. Analyses et observations sur les minéraux lourds
Nous avons déjà vu, dans la troisième partie, que des indices de mi-
néralisation plus ou moins importants étaient présents dans la plupart des
cordons sableux anciens ou récents. Cependant, c'est surtout au niveau des
plages actuelles et des flèches sableuses récentes (1) que les indices les
plus sérieux d'ilménite, de zircon, de rutile ... ont été décelés. Deux exem-
ples typiques peuvent être cités :
. les concentrations substantielles en ilménite, zircon et autres
minéraux ferro-titanés de la Pointe de Sangomar exploités jusqu'en 1967 (P.
Michel, 1973, op. cit.) .
. les importants indices d'ilménite, de zircon, rutile, de tourma-
line ... révélés par les campagnes de prospection effectués sur la flèche
littorale de Varéla (Guinée Bissau) - H. Halle Beck (1981).
L'analyse des échantillons provenant du littoral (tabl. 65 et 66)
montre la différence de concentration des minéraux entre les cordons sableux
anciens, les flèches sableuses récentes, les sédiments prélevés dans les zo-
nes de contact cordons/vasières et dans les fonds de chenaux des fleuves
principaux. Des séparations de minéraux lourds à partir de sédiments de va-
sières et de tannes ont également été réalisées pour mesurer l'extension des
concentrations. Les résultats de cette dernière opération se sont tOltefois
(1) Du Saloum à la Sierre Léone et même au delà.
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-(1) : 14 grains transparents dans la lame i (2) : faciès extrêmement frais de la hornblende ;(3) : certaines andalous1tes très grosses
et très colorées i (4) : faciès de très grosses et três fra1ches staurotides.; Il : Rrlnêral présent, en très faible Quantité. "
Analyses de qinêraull lourds faites
au C.R.S.M. de Perpignan.
Tableau 65.~ Oêtermination de minéraux lourds de quelques êchantil1ons.
293
révélés insignifiants (1). C'est dans les cordons sableux localisés au ni-
veau des régions internes des estuaires mais surtout dans le matériel des
plages qu'ont été extraits les cortèges les plus importants de minéraux
noirs, type ilménite, magnétite, zircon, tourmaline .•.
Pour déterminer les assemblages minéralogiques les plus caractéris-
tiques, les comptages de minéraux lourds ont été réalisés sur certains échan-
tillons représentatifs de cordons sableux anciens et de flèches sableuses
récentes en y incluant les apports récents de certains fleuves. Ont été
ainsi évalués pour chaque échantillon :
- la proportion de minéraux opaques, qui est toujours très élevée
par rapport au poids total (tabl. 65).
- les minéraux transparents, au pourcentage relativement faible par
rapport aux opaques et qui se répartissent en trois classes
+ les "ubiquistes", minéraux très résistants tels que le zircon,
la rutile, la tourmaline et accessoirement la monazite et l'anatase.
+ les "minéraux de métamorphisme" : andalousite. staurodite, dis-
thène, sillimanite.
+ les minéraux en général très "altérables" tel que le horneblen-
de et l'hypersthène, auxquels s'ajoutent trois autres minéraux lourds d'ori-
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gine non moins variée (grenat, sphène, topaze). Dans les déterminations qui
ont été effectuées, ils sont remarquablement frais, donc sans doute près des
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Si l'analyse des échantillons provenant des apports récents des fleu-
ves -GEB 26, GEB 27- n'a révélé que des opaques et des pellets (tabl. 65 et
66), le matériel sableux prélevé sur les plages et les estrans présente, par
contre, les plus fortes concentrations en minéraux transparents (tabl.
65).
Les séquences minéralogiques sont donc fort complexes avec un étalement et
un appauvrissement des cortèges vers les cordons internes; elles montrent,
par ailleurs, que leur mise en place procède en grande partie de la dérive
(1) Cas des échantillons T.Mis 102 - TSIP 92 - TGOU 12 - TSOU 74 - T SIP 88 -
PKOU 30 ... où ont surtout été mis en évidence, en dehors de quelques
rares minéraux noirs, des débris coquilliers, des "pellets" (ou pelotes
fécales, sécrétées par les invertébrés marins), des quartz subanguleux
à inclusions et des débris ligneux sous forme de pyrite ... (tabl. 66).
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295
littorale : nord/sud (du Saloum à la Guinée Bissau) - sud/nord (de la Gui-
née Bissau au-delà de la Sierra Léone
voir 2e partie).
La comparaison des principaux groupements -minéraux lourds résis-
tants, minéraux de métamorphisme et minéraux altérables- semble indiquer
que les formations rocheuses anciennes du sud de la Guinée Bissau, de la
Guinée, de la Sierre Léone ... peuvent, en partie,se trouve~ à l'origine de
ces différentes concentrations. L'une des hypthèses les plus convaincantes
pour expliquer la provenance de ces minéraux
consiste à présumer un relais
par l'intermédiaire des formations cuirassées des bassins-versants qui con-
tiennent une bonne partie des minéraux ci-dessus identifiés (rutile, zircon,
ilménite ... P. Michel, 1973, op. cit. ; J.C. Dumon, 1977, R. Pomel, 1979 ... ).
Ces minéraux résiduels auraient été remaniés lors de phases d'érosion suc-
cessives, chariés et transportés par les fleuves, puis repris et incorporés
dans les sédiments sableux mis en place par les dérives littorales. La sour-
ce locale, constituée par le démantèlement des cuirasses latéritiques qui
recouvrent les formations gréseuses prédominantes dans les hauts bassins-
versants, doit être prise en compte comme en témoignent les grains recou-
verts de pellicules rouille ainsi que les petites concrétions ferrugineuses
ou ferro-magnésiennes (tabl. 66).
Par ailleurs, la présence de minéraux altérables, type hornblende
et hypersthène, ne devrait pas surprendre à cause de la proximité des "sour-
ces" de roches volcaniques
Cap Verga, presqu'île du Kaloum, côtes libé-
rienne et sierra léonaise ..• En définitive, l'étude des minéraux lourds,
bqns traceurs de la dynamique des estuaires, en particulier pour les forma-
tions sableuses, se révèle comme un excellent indicateur des apports sédi-
mentaires (1).
11.4. AUTRES UNITES GEOMORPHOLOGIQUES CARACTERISTIQUES VES MI LIEUX
ESTUARIENS ETUVIES
Il s'agit:
- des ~lèeh~ et banC6 ~ableux, dont l'évolution est principalement
(1) L'étude des minéraux lourds des formations sableuses a montré, du point
de vue régional, qu'il n'y avait pas de différence fondamentale entre
ces unités. Ces résultats confirment, en partie, que leurs processus de
mise en place sont les mêmes.
296
liée au matériel transporté par la dérive littorale mais aussi à la forma-
tion des cordons.
- des "p.6eLldofuneftu", étudiées en particulier dans le nord.
- des hVUU de.. teJlAMhU de.. boJtdwtu ~ parfois colluvio-alluviales
situées à des altitudes élevées.
- et des "RjoRk.e.nmodCÜJ1ge..Jt" ou accumulations artificielles de co-
quilles, formations anthropiques par excellence.
Pour les deux premières unités, les observations effectuées par pho-
tographies aériennes et imagerie-satellites ont permis de cartographier à
différentes échelles les formations des bancs sableux et les principales
flèches littorales. Les premières, très mobiles~ sont localisées dans les
marges maritimes des estuaires ainsi que dans leurs parties internes, les
secondes présentent~ jusqu'au sud du rio Cacheu, des formes très caractéris-
tiques: Pointe de Sangomar, Presqu'ile-aux-oiseaux, flèche de Varéla ...
(Planches l à XV). Toutes les études de géomorphologie littorale entreprises
dans ce domaine (1) mettent l'accent sur l'orientation nord-sud de ces flè-
ches littorales récentes, conformément à la dérive dominante. Cependant, dès
que l'on traverse la frontière entre la Sierra Léone et la Guinée, on les
retrouve suivant une direction opposée, sud-nord. C'est le cas aux débouchés
sur l'Atlantique du Rockel River et des fleuves Ribi et Kukuli. Parfois on
observe ces flèches orientées sud-nord ou même ouest-est, comme c'est le cas
sur le littoral Gambien (2).
L'analyse des sédiments prélevés dans les bancs subtidaux et au ni-
veau des flèches sableuses récentes montre bien que leur origine est la même.
Nous avons étudié, à titre d'exemple, le matériel des flèches du Saloum, de
la Casamance, de la Guinée Bissau (secteur de Varéla) ainsi que les bancs
sableux du Rio Geba, du Mansoa, de la Mellacorée et de certains chenaux du
Saloum (rapport E.P.E.E.C., 1982, op. cit.).
(1) E.S. Diop (1975, 1978, op. cit.) - A. Sy (1982) - M. SalI (1963, op.
cit.).
(2) Exemple de flèche littorale orientée sud-nord: 'celle au débouché de la
rivière Allahern "ex-San Pedro River" à la frontière sud entre la Gambie
et le Sénégal - exemple de flèche orientée ouest"-est : celle du Cap st-
Mary ou de Banjul.
297
II.4.1. Les résultats de l'analyse granulomêtrique des flèches et bancs
sableux et leur interprétation
Quelques modèles de courbes sont présentés à la figure
98; elles
indiquent que les médianes sont situées entre 100 et 200 ~m, les sédiments
les plus fins étant localisés dans les parties distales des flèches. Cepen-
dant, les courbes cumulatives elles-mêmes ne font pas état de grandes dif-
férences ; elles sont sigmoïdes, bien redressées avec des valeurs de So <
0,95, indiquant que le matériel sableux est bien trié. Les valeurs de l'a-
symétrie (SK) sont toutes positives (parfois supérieures à 1) ; les sables
fins et moyens constituent l'essentiel du matériel en place. Les valeurs de
rH (facteur d'hydrodynamisme) sont toutes positives, très comparables à cel-
les obtenues pour les cordons sableux (tabl. 64) ; elles traduisent un mi-
lieu de mise en place des sédiments à haute énergie. Les indices du grain
moyen (T.M.) présentent, dans certains cas un gradient de tri très net.
L'exemple le plus frappant est celui des deux flèches de Niodior (dans le
Saloum) situées dans la zone d'abri des houles dominantes et orientées sud-
nord. Elles subissent en effet une triple influence :
celle de la houle du sud-ouest et de la dérive littorale induite
sud-nord.
celle des houles diffractées provenant du nord-ouest.
et celle du courant de flot prédominant dans le régime fluvial du
Saloum.
L'affinement du matériel sableux de la flèche externe, depuis le
secteur proximal (racine de la flèche) jusqu'à la partie distale (extrémité
de la flèche) a été bien mis en évidence par les résultats de l'analyse gra-
nulométrique (fig. 98).
Les courbes log-normales issues des tests de Visher appliqués aux
sédiments des bancs et flèches sableux montrent des formes bien redressées
où 90 à 95 % des matériaux ont subi une phase de saltation, notamment dans
les diamètres des grains compris entre 100 et 200 ~m. La population de sus-
pension étant très faiblement représentée (moins de 2 %) de même que les
grains ayant subi un roulement (moins de 5 %) (fig. 98).
Les observations effectuées à la loupe binoculaire sur ce même maté-
riel montrent la part dominante des grains arrondis-luisants, avec parfois
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A_ LA POINTE DE SANGO'MAR ET LES DEUX FLECHES DE
NIODIO R {II •• du Sa'ouM!
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B· LES DEUX FLECHES DE N.ODIOR DANS LES
ILES
Do SALOUM
FIG.97-ETUDE DES FLECHES SABLEUSES DU LITTORAL OU SALOUM ET DE
LA CASAMANCE
299
Tableau 67. - Paramètres granulométriques de sédiments de "pseudo-
lunettes Il-et de terrasses de bordures.-
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-0,65
0,08
0,89
-0,02
1,11
-0,30
3,21
1-----
Hil 19--
0,93
0,96
-0,66
0,12
1,,54
-0,01
1,71
-0,35
2,50
Hil 13··
0,85
0,93
-1,04
0,29
1,16
0,10
1,48
-0,54
2,06
Tableau 68.- Paramètres granulométriques de sédiments de flèches·
et de bancs sableux.'" .
Echantil-
So
SK
SIG
SKg
Kg
SKI
rH
SIG"
T.M.
Ions
Pre.oij.
0,91
0,99
-0,66
-0,18
1,25
-0,26
1,47
-0,36
2,47
26
CAN 23--
0,66
0,83
-2,05
0,21
0,87
0,20
1,53
-0,94
1,53
Sao 38-
0,89
0,99
-0,67
0,19
0,93
0.16
1,15
-0,32
1,84
CAP 61-
0,95
0,99
-0,58
-0,21
1,82
-0,09
1,95
-0,32
2,80
Bak 40'·
0,93
0,96
-0,67
0,19
1,03
0,16
1,25
-0,33
3,12
GEB 26·-
0~87
0,98
-1,20
0,27
1,07
0,23
1,39
-0,55
2,21
1--
VAR 67-
0,79
0,83
-0,97
0,24
0,62
0,10
1,08
-0,45
2,08
Dpr 7-
0,81
1,19
-1,32
-0,09
1,19
-0,07
1,53
-0,63
1,53
Bouk 72-
0,93
1,03
-0,59
-0,32
1,11
-0,18
1,34
-0,34
2,88
BAN 29-
0,95
1,07
-0,50
-0,16
1,96
-0,05
2,10
-0,33
2,56
A _ COURBES
CUMULATIVES
8 ... TESTS
DE VISHER
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DE BANCS SABLEUX"
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- 80cm
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GEB 26
Etats de surfacé-
Etats de surface··
FIG. 99· OBSERVATIONS MORPHOSCOPIQUES ·DE LA FRACTION SABLEUSE
DE FLECHES· ET DE BANCS SABLEUX··
1
301
des ovoides et des grains à coins arrondis, ainsi qu'une proportion non né-
gligeable de subarrondis dans les bancs sableux. Le façonnement marin est
donc nettement mis en exergue, même si le matériel sableux montre parfois
la superposition d'un faciès éolien (sédiments repris à partir des cordons
sableux) sur un faciès marin typique. Les études plus détaillées au MEB de
quelques échantillons ont confirmé les observations morphoscopiques (photos
nO 7 et 8 ).
L'aspect des grains de quartz, coins arrondis et subarrondis lui-
sants typiques, évoque la fréquence de ces formes polies par une évolution
en milieu aquatique de haute et moyenne énergie (milieu marin en l'occurren-
ce).
Les conditions d'évolution des flèches littorales par les houles et
dérives induites sont telles qu'elles participent à la dynamique des bancs
sableux subtidaux mis en place dans les zones d'embouchure des estuaires des
"Rivières du Sud". M. SalI (1983, op. cit.) a bien montré comment, dans le
domaine nord, la charge solide de la dérive dans son cheminement vers le sud,
intervient de manière très nette dans l'édification des bancs sableux, très
mobiles, véritables bouchons des zones estuariennes. Il en est de même dans
toute la région sud, où l'ampleur des formes développées, notamment à l'em-
bouchure du Rio Geba, explique la mise en place des "deltas sous-marins"
très étendus en saillie, beaucoup plus actifs que les nombreux bancs infra-
tidaux des estuaires du Saloum et de la Casamance. Le rôle des conditions
hydrodynamiques est ici primordial, particulièrement pour le Rio Geba et les
fleuves guinéens qui disposent d'apports constants et substantiels en élé-
ments fins ; les courants de jusant, très puissants, jouent dans ce dernier
domaine le rôle de véritables "chasses d'eau" en marée descendante.
Nous pouvons ainsi, en procédant par comparaison, nous rendre comp-
te
. d'une part, de l'importance des bancs subtidaux et des deltas de
marée le long des "Rivières du Sudil, et de la nécessité d'entretenir en per-
manence les zones d'embouchures et les chenaux de marée au prix d'incessants
dragages pour les besoins de la navigation.
d'autre part, de leur inégal développement
+ au nord, dans le Saloum et en Casamance, le développement des
PHOTO n° 7 - Pre-ois 23 (Flèche sableuse récente) - Casamance (grossissement : X 120
Aspect d'un grain de quartz subarrondi à arrondi luisant avec des arêtes
bien polies et propres avec quelques traces en "V", formes fréquentes dans les
milieux aquatiques de haute et moyenne énergie. De nombreuses traces de vermicu-
lat ions apparaissent sur la face supérieure gauche où les traces en "V", visibles
semblent être polies (1 et 2). Ce grain semble avoir évolué dans un milieu où les
mises en mouvement de silice sont intenses.
PHOTO n° 8 - KAL 10 (Banc sableux) - Casamance (grossissement: X 110).
1
Ce grain de quartz typique à coins arrondis
présente plusieurs phases
d'évolution:
+ un polissage en milieu aquatique qui a entraîné des traces de dissolution à
la surface supérieure du grain.
1
+ une altération avec des dépôts dissous au fond des dépressions (A et B) et
une épaisse pellicule qui enrobe le grain.
\\
+ une reprise aquatique avec la disparition des écailles de la pellicule et un
polissa~e des arêtes.
J
303
séries de hauts fonds et des bancs infratidaux (1) très instables est dû en
grande partie au transit sédimentaire issu de la dérive littorale nord-sud.
S'y ajoutent des apports provenant des courants de jusant, constitués par
les sédiments des cordons~ tannes et vasières, perpétuellement remaniés.
+ en Guinée Bissau~ on assiste à la formation de "véritables del-
tas" sous-marins (1) consécutive~ non seulement au stock sableux mobilisé
par les dérives littorales nord-sud et sud-nord qui se rejoignent dans cette
zone, mais surtout aux apports considérables provenant des bassins-versants
des différents fleuves côtiers, comme le Rio Geba.
+ sur le littoral de la république de Guinée, prédominent de véri-
tables zones d'accumulation constituées d'éléments fins (argiles, silt ... )
apportés par les principaux fleuves côtiers
à marée basse, ces zones pren-
nent l'aspect de surfaces découvrantes très étendues, localisées en avant
des vasières à mangrove.
II.4.2. Les format;ons de "pseudolunettes ll
Leur étude sera beaucoup plus localisée ~ ces formations n'ayant été
repérées que dans les zones estuariennes situées 'au nord de la Guinée Bissau.
Elles ont été bien identifiées et caractérisées dans le Saloum (E.S. Diop,
1978, op. cit.) et en Casamance (J. Vieillefon, 1967, 1974~ op. cit.
M.Sall,
1983, op. cit.). Dans ces deux derniers milieux, et très localement en Gambie
et dans la partie nord de la Guinée Bissau, les "pseudolunettes"(2) pr'ennent
l'aspect de micro-reliefs dont le matériel constitutif est issu de la surface
des tannes nus à efflorescences salines.' Ainsi, sùr le littoral-sériégalo-,
mauritanien, ces accumulations éoliennes, sous forme de bourrelets au maté-
riel très fin) connaissent un gradient de croissance du sud au nord. Il s'a-
git, dans les régions estuariennes du Saloum et de la Casamance de micro--
(1) Il n'y a pas de différence entre les deltas sous-marins et les deltas sub-
tidaux. Comme leurs noms l'indiquent) ce sont de véritables deltas immer-
gés même à marée basse, sous l'influence des courants de jusant et des ap-·
ports substantiels en éléments fins de l'amont. L'exemple le plus typique
est constitué à l'embouchure du Rio Geba.
En revanche. les bancs infratidaux ne présentent aucune forme géomé-
trique particulière. Ce sont des hauts fonds très instables qui évoluent
suivant le sens de la dérive littorale et des courants de flot et de ju-
sant. Le cas du fleuve Saloum est particulièrement évocateur.
(2) L'analogie des formes des V1pseudolunettesH ainsi que leur genèse justi-
fient leur appellation si on les compare aux lunettes, véritables bourre-
lets éoliens formés en région désertique à la périphérie des sebkhas.
304
formes qui dépassent rarement 60 cm de hauteur~ et qui ne contrastent aucu-
nement avec la topographie de ce paysage caractérisé
par·sa grande platitu-
de. Plus au nord; en revanche (Delta àu Sénégal, bordures des sebkhas du lit-
toral mauritanie~» ces bourrelets éoliens de granulométrie très fine con-
naissent leur plus grande extension (plus de 2 m de hauteur).
La présence de ces formes s'explique donc par l'accentuation des
phénomènes éoliens liés aux climats semi-arides. Dans le Saloum et en Casa-
mance, ces accumulations de sables très fins et de limons se constituent sur
le rebord externe de certaines séquences de vasières-tannes en bordure du
tanne vif, au contact avec le tanne herbu. Parfois, et notamment dans les
Iles du Saloum, apparait un autre faciès de "pseudolunette" dont C. Marius
(1977) a signalé l'existence; il s'agit des tannes dégradés. localisés au
milieu des tannes vifs et dont le matériel superficiel très fin est d'origine
éolienne. Quelques échantillons du Saloum ont été analysés à titre d'exemple.
Les résultats obtenus indiquent un fort pourcentage des grains supé-
rieurs à 50 ~ (plus de 40 %) avec des valeurs de la médiane inférieures à
90 ~ (Q1 étant inférieur à 125 ~ - fig.100). Ce sont des sables bien triés
avec un S.O ~ 0,95 et un écart-type faible (tabl. 67). Les pentes des cour-
bes cumulatives sigmoïdes sont fortes avec un coefficient d'asymétrie (SK)
inférieur à 1,03 traduisant dans certains cas une hétérogénéité du matériel
(E.S. Diop, 1978, op. cit.).
L'examen à la loupe binoculaire de certains grains de quartz confirme
l'importance des non-usés et des arrondis-luisants dans les tamis inférieurs
(125 ~ au moins). Quelques grains mats éoliens apparaissent dans les tamis
supérieurs à 160 ~' Ces sédiments, même s'ils sont aisément mobilisables par
le vent, ont conservé leurs caractères initiaux de sables marins. Leur ori-
gine est purement locale, à partir des sédiments de tannes nus.
Au total, nous pouvons constater que l'importance des accumulations
de poussières éoliennes sous forme de 'ipseudolunettes" témoignent du dessè-
chement progressif du climat vers le nord et d'une déflation éolienne qui
s'est accentuée ces dernières années. De pareilles formations n'ont pas été
observées dans les estuaires guinéens, au sud du Rio Mansoa.
A _ COURBES
CUMULATIVES
B ... TESTS DE VISHER
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DE SEDIMENTS DE PSEUDOLUNETTES·
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ET DES ZONES DE BORDURES··
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Etats de surface ••
Etats de sur1ace -
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FIG. 101- OBSERVATIONS MORPHOSCOPIQUES DE LA FRACTION SABLEUSE
DE PSEUDOLUNEJTES" Et DE TERRASSES DES BORDURES·
306
Localement, la présence du faciès de dessalement de ces flpseudolu-
nettes", consécutif au lessivage périodique qu'elles subissent en saison des
pluies, tend à s'accentuer vers le sud, du Saloum vers la Casamance notam-
ment (M. SalI. 1983, op. cit.). Le sel est entraîné en profondeur, le maté-
riel du bourrelet se tasse, aboutissant à un applatissement de ces micro-
reliefs. L'installation d'une végétation non strictement halophile va donc
être favorisée, comme cela a été observé dans les Iles du Saloum (C. Marius,
1984, op. cit. ; E.S. Diop, 1978, op. cit.).
II.4.3. les formations des terrasses de bordure
En dehors des cordons sableux (1), bien caractérisés par leur mor-
phologie et la sédimentologie de leur matériel; plusieurs échantillonnages,
à titre de comparaison, ont été réalisés dans les formations de terrasses.
Il s'agit le plus souvent de sédiments hétérogènes où en plus des sables et
des argiles, on retrouve des débris de cuirasse. des microconglomérats gra-
villonnaires et parfois des dépôts éoliens. L'analyse de la fraction sableu-
se a été faite et confirme, par l'étalement des courbes de fréquence granu-
lométrique, le caractère hétérogène de ces sédiments (valeurs des quartiles
comprises entre 125 et 315 ~ - fig.100).
Les courbes présentées sur la figure100 sont sigmoïdes avec des pen-
tes plus faibles que celles précédemment étudiées et leur matériel est moins
bien trié. La part relativement importante des éléments grossiers, de même
que la nature bimodale de l'histogramme de fréquence~ mbntrent,par ailleürs,
que ce sédiment est moins homogène que celui du cordon sableux.
Du reste dans certains cas, les courbes granulométriques apparais-
sent sous forme logarithmique, caractéristiques des dépôts mal triés - E.S.
Diop (1978, op. cit.) ; D. Dinla (1984).
Ces observations sont confirmées par l'examen morphoscopique qui met
en évidence une part non négligeable d'arrondis-'luisants dans les tamis supé-
rieurs (200 ~ ou plus - fig.101) ; tandis que les non-usés et grains cassés
(1) Leur étude dans la 4e partie a montré quiil ne fallait pas les confondre
avec des terrasses marines ou des terrasses colluvio-allUviàles de bordures.
307
prédominent dans les tamis
inférieurs. Quelques mats éoliens ressortent
également, traduisant la présence d'un matériel remanié par le vent dans les
dépôts de surface. Les tests de Visher, appliqués aux sédiments, mettent
l'accent sur les deux phases essentielles que subissent les populations des
grains : saltation et roulement ~ tandis que 1 % du matériel semble concerné
par les phénomènes de suspension (fig. 100).
La plupart de ces terrasses, dont l'altitude est relativement éle-
vée, ourlent les régions de bordure (Plateau du "Continental terminall! au
nord j plateaux gréseux guinéens au sud). L'origine de leurs matériaux, hé-
térogène, semble ainsi plus affiliée à des formations continentales (forma-
tions colluvio-alluviales) (1) qu'à des sédiments marins. En revanche dans
les zones internes des estuaires, les cordons sableux caractéristiques par
leurs alignements typiques (nord-sud ou nord-ouest/sud-est), leur morpholo-
gie, leur topographie (cote d'altitude I.G.N. : +2 à +4 m) et leurs sédiments
toujours homogènes, relèvent d'une mise en place propre à la déTi,ve littorale
prédominante de l'époque et au transit sor dateôte.
11.4.4. Les "kjokkenmoddinger" ou amas artificiels de coquilles
L'origine de ces dépôts que l'on retrouve un peu partout dans ces
régions estuariennes s'explique par une consommation et une exploitation à
grande échelle, du Néolithique à nos jours, de la chair de plusieurs coquil-
lages dont les principales espèces sont Anada~ senilis (arches) et CraBBos-
trea gasar (huîtres de palétuviers). Le caractère anthropique, d'abord mis
en doute, est désormais admis par tous, attesté par les tessons de poterie,
les os de poissons et de mammifères, les niveaux cendreux, les ossements ...
que renferment ces dépôts (G. Thilmans, 1985).
Les amas les plus importants de la cote sénégambienne, d'après les
travaux de nombreux préhistoriens (2), sont ceux de la côte au sud du Cap
(1) Leurs profils pédologiques montrent plusieurs horizons : un niveau supé-
rieur de sable gris, un niveau sous-jacent plus épais de sable beige
plus compact ') limoneux avec parfois des gravillons, un ni veau inférieur
plus argileux constitué de sable rouge, jaune, tacheté par les oxydes de
fer. Le profil du cordon sableux proprement dit est nettement plus homo-
gène, même évolué ~ il est constitué de sable beige épais.
(2) R. Mauny (1953, 1961), C. Descamps, G. Thilmans (1977, 1979), V. Martin
& Ch. Becker (1984) ...
1
1
308
t1
t
Vert, et plus particulièrement ceux de l'estuaire du Saloum (ces derniers
1
étant les mieux connus et les plus spectaculaires). Nos recherches sur le
1
!
terrain ne nous ont pas permis de déceler ces types d'amas coquilliers en
f
j<
république de Guinée. Mais, en revanche, à Bolama (dans l'Archipel des Bis-
sagos) et à Canchungo, des "monticules" de coqui Iles, de très faible ampleur,
1
1
surmontées par Adansonia digitata ont été localisées. D'autres accumulations
[~,
artificielles ont été repérées le long du fleuve Gambie (sur la route de
!
i
Bakau et à Brefet) ainsi que dans sa partie aval. On les retrouve par ail-
!t
leurs en Casamance
à Niomoune, dans la région de Samatit-Kagnout, à Diem-
béring ... Cependant, les plus remarquables, tant ~ar leur nombre que par
leurs dimensions parfois considérables, demeurent celles des Iles du Saloum
qui serviront d'exemples pour cette étude.
Les "kjëkkenmëddingerl1 de l'estuaire du Saloum, au nombre de 234
dont 29 de grandes dimensions (selon le dernier recensement du laboratoire
de préhistoire de l'I.F.A.N. (1)
sont facilement repérables par leurs for-
mes : ce sont des buttes isolées peuplées d'Adansonia digitata. D'après nos
observations sur le terrain et à partir des survols aériens de la zone, nous
les retrouvons sur différentes unités géomorphologiques
. soit sur des terrasses légèrement surélevées, comme c'est le cas à
Djirnda, à Oudoulo, à Bandiala. dans l'île de Gouk ...
soit, le plus souvent) sur des cordons sableux, par exemple à
Dionewar, à Niodior) à Bétanti; à Falia ...
. soit plus rarement, sur d'anciens bancs sableux émergés, comme
c'est le cas à Diorom Boumak.
Toute une chronologie a été établie par la tradition orale concer-
nant ces amas coquilliers. C'est probablement depuis le Néolithique (2) que
des populations anciennes ont consommé en grande abondance ces huîtres et
arches qui vivaient dans les lagunes environnantes. Certains amas sont au-
jourd'hui éloignés des rives actuelles des bôlons ou sont complètement en-
clavés dans la man~rove ; ce qui pose, d'après G. Thilmans (1985, op. cit.),
le problème d'éventuelles modifications du tracé du réseau estuarien survenues
(1) G. Thilmans (1985, op. cit.).
(2) G. Thilmans (1985" op. cit .) pense à l'âge des métaux pour les "kj ëkken-
mëddinger" des Iles du Saloum.
r
309
1
!
au Subactuel. par colmatage ou comblement ...
1
~!
li11
Diorom Boumak~ situé sur la rive ouest du Bandiala, dans les Iles
!
1
du Saloum, se trouve parmi les amas coquilliers les plus importants actuel-
1
!
lement mis à jour. D'une longueur de 400 m, large d'une centaine de mètres,
~
il culmine environ à +12 ro(cote I.G.N.).
1
i,
Nos observations faites sur l'abrupt bordant le Bandiala (rebord
1
oriental de l'ile) indiquent par endroits des stratifications très nettes
!
par exemple, des niveaux d'arches qui alternent avec des niveaux d'huitres
!
mêlés à des passages cendreux et à des débris de poterie. L'espèce dominan-
te demeure cependant Anadara senilis à laquelle se joignent Crassostrea ga-·
1
sar (qui dépasse parfois 15 cm de long) et, sous forme de lentilles très
Jf
localisées" Tagelus angulatus~ Conus papilionaoeus ... (C. Descamps et al.,
~
1974~ 1979).
i1
Par ailleurs~ les fouilles effectuées depuis 1951 par R. Mauny, H.
Bessac
et surtout celles de G. Thilmans et C. Descamps (1974, 1977~
!
1979
)~ ont bien mis en évidence à Diorom Boumak, un nombre important de
tumulus comportant énormément d'inhumations (1). Des datations au radiocar-
1
bone ont été réalisées sur des échantillons d'Anadara seniZis prélevés sur
l'abrupt de Diorom Boumak à raison d'un par mètre (G. Thilmans~ 1985, op.
cit.). Les résultats (MC~581 à MC-590) varient de 1580 ± 80 B.P. à 1140 ±
80 B.P. soit entre 370 et 810 après J.C. (du IVe au IXe siècle de notre ère).
La vitesse d'accumulation, 9 m de dépôt en quatre siècles et demi, est du
même ordre de grandeur que celle observée à Faboura, gigantesque amas situÉ
à 8 km au NW de Ndangane, complètement disparu actuellement (2). Dans· cet
amas situé à 30 km au NW de Diorom Boumak, la vitesse d'accumulation d'après
quinze datations au 14C) a été de 7 m de dépot en 6 siècles (G. Thilmans :
op. cit.). De même, les datations effectuées sur des échantillons de charbon
de bois, d'ossements humains et de coquilles Drélevés dans les tumulus va-
rient du VIlle au XIVe siècle.
(1) De nombreux objets de parure, des armes,ainsi que des poteries funérai-
res ... ont été mis à jour à partir ~e ces inhumations.
(2) Du fait de son exploitation intensive lors des travaux de bitumage et de
remblai de la route de Ndangane et de la piste de Djifère.
310
Au total, ces séries d'âges obtenus grâce au 14C' portant sur des
dépôts artificiels et éléments enfouis, semblent rythmer la phase ultime de
l'alluvionnement. Elles sont donc intéressantes à considérer dans la data-
tion des différentes phases de comblement ou de colmatage des anciens "gol-
fes estuariens ll • Leurs analyses fines (1) peuvent permettre de se rendre
compte des modifications écologiques survenues dans les milieux environnants.
L'importance paléogéographique de l'étude des "kjëkkenmoddinger\\I
dans les zones estuariennes n'est plus à démontrer. Ainsi, la datation de
la base des amas coquilliers des Iles du Saloum nous renseigne sur le début
de l'alluvionnement récent. Nous avons observé, par ailleurs, pour le cas
de Diorom Boumak,que son niveau inférieur semble envahi par la mer depuis
plusieurs dizaines d'années et que la base de ce "kjëkkenmëddinger" qui se
trouve dans la zone de balancement des marées est sapée sur plus de 60 cm(2).
Ces faits viennent précisément corroborer deux observations :
- d'une part, celle de M. Plaud (1967) qui avait sipnalé que le ni-
veau d'Anadara se situait à une cote né[ative et que les Iles du Saloum sem-
blaient s'être enfoncées à une période récente ou actuelle.
- d'autre part, celle de P. Elouard et J.C. Rosso (1977) qui dédui-
sent de leurs analyses que cette région se trouve dans une zoné de subsiden-
ce (3) où le niveau marin varie de façon positive.
Ces deux conclusions confirment, sur un plan plus général, les obser-
vations de G. Einsele et al. (1975) qui considèrent que certains indices
très nets d'érosion le long de ce littoral, sont le témoignage d'un~ légère
remontée récente du niveau marin (3).
Conclusion à l'étude des grandes unités géomorphologiques
Au terme de cette analyse, consacrée à l'étude comparée des unités
géomorphologiques, plusieurs formes et formations combinant des caractéris-
tiques communes de sédimentation de milieux estuariens ont ~u être mises en
(1) Puisque portant sur des espèces faunistiques caractéristiques de l'épo~
que à laquelle elles ont été ramassées.
(2) In E.S. Diop, 1978, op. cit.).
(3) Si dans le sud, les phénomènes de subsidence ont été relativement bien
mis en évidence, on ne dispose, par contre, que d'hypothèses non encore
vérifiées de la récente remontée du niveau marin.
311
évidence. Leur cartographie sur l'ensemble de la zone étudiée, soit sur plus
de 700 km de long (pl. l à XV) a permis de montrer leur remarquable constan-
ce. A la suite de M. SalI (1983, op. cit.). un certain nombre de grandes
formations ont pu étre classées et cartographiées en fonction de la dimen-
sion du taxon considéré :
• des formes majeures, regroupant les vasières à mangroves associées
aux tannes) les cordons sableux et les chenaux de marées dont le rôle, au
point de vue évolution des milieux estuariens, est essentiel.
· des formes moyennes avec les flèches sableuses, les "kjëkkenmod-
dinger:', les bancs sableux et les terrasses de bordure.
· des formes mineures telles que les lunettes ou~ "psei.fdo.ltmettes"~sur
conscrites au domaine nord~ mais aussi les berges érodées des chenaux de
marées, les secteurs d'envasement ...
Il import~ cependant. dans cette classificatio~de préciser que cer-
taines unités géomorphologiques demeurent spécifiques aux régions septen-
trionales (tannes nus à efflorescences salines très étendus) tandis que
d'autres formations (flèches et cordons sableux) conservent les mêmes carac-
tères sur l'ensemble de la zone, même si elles sont plus souvent tronçonnées
et aménagées au sud.
L'étude sédimentologique détaillée de toutèS ces unités a nécessité
aux fins de comparaison plusieurs méthodes d'analyses. Les indices aréniques
ou pélitiques obtenus pour les sédiments des vasières et des tannes montrent
un affinement de ces formations qui est très net du nord au sud. Ces résul-
tats ont été confirmés à la suite des analyses granulométriques plus préci-
ses. De même, les données relatives aux sédiments des chenaux de marée, dans
les régions aval, ont révélé un type de sédimentation à caractère sableux
dans le nord, contrairement au sud où la sédimentation devient plus fine
avec un taux de pélites et de matières organiques plus élevé.
L'importance de la fraction argileuse dans les formations géomorpho-
logiques prédominantes (cas des séquences vasières/tannes) a été établie.
Les résultats d'analyses aux R.X. ont montré la présence du même cortège mi-
néralogique avec une kaolinite largement dominante. Une évolution se manifes-
te cependant vers le sud avec l' illite qui disparait progressivement, lais··
sant la place à une apparition fréquente d'interstratifiés. La pauvreté en
l
1
312
f
1
1
carbonate de calcium est un phénomène constant sur tous les profils mais
~
les pourcentages en matières organiques tendent à augmenter vers le sud.
f
f
En définitive, ces milieux de sédimentation sont à mettre en rap-
1
port avec les conditions climatiques, hydrologiques et hydrodynamiques pro-
pres à chaque estuaire avec, dans leur ensemble, des sédiments de type ter-
1
rigène détritique où prédomine le quartz (1). Au nord, le type de sédimen-
rf
tation à caractère grossier s'explique par l'agressivité du climat sahélien.
t
!f
Dans les régions guinéennes du sud, nous assistons à une sédimentation plus
fine avec d'importants apports en petites particules, favorisée notamment
par la tendance plus humide du climat.
Î
1
r
Le rôle du climat sur le type de sédimentation actuelle est donc
une réalité dont il importe de tenir compte dans ces milieux estuariens. Il
1
permet de comprendre l'extension considérable des tannes nus au nord par
rapport au sud, où ce sont plutôt les tannes herbus qui se trouvent asso-
1
ciés aux vasières à mangroves.
1
1
Ces facteurs d'évolution morphogénétique des estuaires ont des ré-
r
percussions plus ou moins directes sur les rapports sols-végétation. Cet
1
~
aspect sera abordé dans la Se partie.
(1) Ce qui indique) sur ce plan, une grande monotonie des échantillons.
CINQUIEME PARTIE
MILIEU NATUREL, AMENAfEMENT ET CAnTOCRAPHIE
313
CHAPITRE
l
LES FACIES VEGETAUX ET LEURS RAPPORTS AVEC LES UNITES
MORPHOLOGIQUES ET PEDOLOGIQlES: CARTOGRAPHIE INTEGREE
ET PROBLEMES D'AMENAGEMENT
INTROVUCTI0N
Dans les régions estuariennes étudiées, le problème majeur qui se
pose aux divers groupements végétaux est celui de leur adaptation aux
conditions écologiques particulièrement contraignantes qui y règnent : ré-
gime de submersion et de salinité, phénomènes d'acidification des sols, dy-
namique actuelle du milieu ... Nulle part ailleurs en Afrique de l'ouest,
l'existence de groupements phytosociologiques ne peuvent être mieux délimi-
tés (1) que dans ces domaines estuariens, où la répartition de la végétation
relève de critères édaphiques, hydriques et topographiques déterminants qui
conditionnent à la fois son aspect d'ensemble et son évolution.
Les recoupements étroits entre les cartes des grandes unités morpho-
logiques et végétales (planches l à XV) et les cartes pédologiques (2) il-
1
lustrent bien cette interdépendance (3). La répartition du couvert végétal
1
des marais à mangrove est, de fait, liée à une zonation qui est commandée
!
i
par la topographie et par la nature du substratum.
1
!
1
!
!f~
1
(1) Notion de groupements phytosociologiques au sens de R. Schnell (1971),
t. 2, p. 835.
1
t
(2) Les cartes pédologiques les plus significatives sont celles du Saloum,
r
de la Casamance, de la Guinée Bissau et de la République de Guinée,
t
réalisées respectivement par C. Marius (1977), J. Vieillefon (1975),
1
Scet International (1978), A. Kawalec (1977) et le Senasol (1980).
{i
(3) Certains auteurs (A. Kawalec, 1977 ; S. Lisowski, 1979 ; Scet Interna-
i
tional, 1978 ... ) ont même préconisé, du fait de cette interdépendance,
i
f·
une étude systématique de la végétation (en particulier dans des con-
r
ditions naturelles non dégradées) pour faciliter la reconnaissance et
la délimitation des principaux types de sols.
314
7. LES PRINCIPAUX GROUPEMENTS VEGETAUX
SOLS CARACTERISTIQUES ET ASPECTS
PHYSIONOMIQUES
1.1. Formations pédologiques et groupements végétaux des vasières
Toutes les études pédologiques, géornorphologiques, biogéogrepbiques)
réalisées dans les vasières à mangroves des "Rivières du Sud" (1), mon,~'
trent que la pédogenèse est essentiellement orientée pàr la durée de la sub-
meI'Sion~(2) et le.nature'du substrat (3). Si l'bn.compare, du Saloum à la
Mellacorée, les types de sols qui prédominent en tant que-domaines d'élec-
tion'des peuplements de mangrove, on retrouve
- d'une part, ceux qui sont développés dans le sud, sur des vases
fines épaisses et profondes le long des grands fleuves guinéens, exception
faite des zones littorales où le sol est peu épais ou même constitué par
une cuirasse latéritique ou un substrat sableux
c'est le cas autour de
Conakry, SUI' le littoral de Douprou, de Bissau, à lllheo-do-Rei •..
- d'autre part, ceux qui sont constitués par des argiles homogènes,
en particulier dans les parties amont des fleuves Gambie, Casamance, alors
que plus en aval et dans le domaine estuarien du Saloum, la texture est plus
hétérogène à dominance nettement sableuse (EPEEC, 1982 ; C. Marius, 1984).
Les formations vaseuses, largement représentées, correspondent à
des "sols minéraux bruts" SUI' vases marines ou à des "sols peu évolués or-
ganiques" et "potentiellement acides" selon C. Marius (1977, 1984). SUI' la
carte pédologique au 1/500 OOOe du littoral guinéen~ ces sols sont intitu-
lés "sols peu évolués fluvio-marins. organiques et très profonds" avec comme
contraintes majeures, la présence permanente de la nappe, la salinité et
l'acidité potentielle (A. Kawalec, 1977). Leur définition est plus sommaire
SUI' les cartes des potentialités agricoles de la Guinée Bissau (1978) où ils
sont désignés comme des "sols salés ou acidifiés sous mangroves". Il est
(1) R. Schnell (1971) ; A. Kawalec (1977) ; C. Marius (1977, 1984)
E.S.
Diop (1978) ; SENASOL (1978,1979) ; F. Blasco (1983) •..
(2)
par les marées dans le domaine nord.
- par les marées et les apports dleau de l'amont dans les régions gui-
néennes.
(3) Ce substrat est généralement constitué par des alluvions de type vaseux
très fin, mais aussi par un matériel sableux et même cuirassé SUI' les
littoraux guinéens.
315
vrai, par ailleurs, que sur les côtes guinéennes (Guinée Bissau et républi-
que de Guinée), les substrats cuirassés et sableux représentent un autre
support pour la végétation de mangrove; mais elle est, dans ce cas, très
éparse et rabougrie. En tout état de cause, ces sols ne constituent nulle-
ment les formations pédologiques typiques de la mangrove, loin delà. En
fait, les profils les plus caractéristiques mettent en évidence une vase
épaisse possédant une certaine plasticité qui se manifeste par sa thixotro-
pie (R. Schnell, 1971). Ces vases sont très meubles, riches en racines et
radicelles de Rhizophora notamment (fig. 102). Leur teneur en eau est très
élevée; elle dépasse généralement la saturation, d'après nos mesures. De
même, leur teneur en matières organiques peut atteindre 8 à 13 %, avec un
enrichissement vers le sud puisque R. Schnell (1971) a obtenu sur les vases
de la Guinée, des taux de matières organiques situés entre 10 et 20 %. Par
ailleurs, la présence quasi-constante au sud de sédiments argilo-sableux à
argileux bariolés, riches en matières organiques et à l'aspect gris bleu-
té (1), peut expliquer les accumulations de sesquioxydes de fer dans ce mi-
lieu anaérobie. Cet aspect gris-foncé à noirâtre du matériel serait dû aux
sulfures de fer colloidaux (parmi lesquels la pyrite) qui proviennent, d'a-
près F. Ottman (1965), de la réduction des sulfates de l'eau de mer en sul-
1
fures, sous l'action des sulfo-bactéries. Les différents auteurs) notamment
les pédologues spécialisés dans les études de mangroves tropicales, aboutis-
sent aux mêmes conclusions: J. Vieillefon (1974) ; C. Marius (1976, 1977,
1984 .•. ).
Ce milieu vaseux très fluide, où l'on s'enfonce très facilement dès
que l'on y pénètre, pose un certain nombre de problèmes pour la fixation de
la végétation. Cependant, malgré ces conditions écologiques très difficiles
1
(régime de forte salinité, hydromorphie permanente, extrême fluidité du ma-
i
tériel vaseux, parfois acidité potentielle ... ), certaines espèces végétales
ont réussi à s'adapter ce support. Ce sont des formations de palétuviers ap-
1
pelées de manière plus générale !lla mangl:"Ove". Nos observations nous-Ont per-
!
~
mis de noter que cette végétation, dans l'ensemble de la zone étudiée, se
présentait sous trois grandes formes :
1
+ une mangrove primaire avec peu de déboisements, rarement perçue dans
notre domaine d'étude.
!i,
(1) R. Schnell (1971) fait état, dans ces profils, de l'existence de teinte
bleuâtre correspondant à du fer réduit qui apparait en profondeur.
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317
f
+ une mangrove secondaire, en revanche très fréquente résultant de
l'exploitation de la mangrove primaire. Elle peut être bien développée d'a-
1
val en amont dans les régions sud-guinéennes, en fonction du gradient de
décroissance de la salinité. Mais elle peut montrer, au contraire, comme
sur la bordure nord du Saloum, des signes de dégradation avec un accroisse-
ment des individus morts au fur et à mesure que l'on monte vers l'amont et
que la salinité s'accroit (1).
+ une mangrove aménagée en rizières, fréquente elle aussi.
Dans l'ensemble des "Rivières du Sud", la zonation demeure néanmoins
la même. Mais, du point de vue taille, hauteur, circonférence moyenne, état
phénologique, état sanitaire et régénération ... les espèces développées dans
les régions guinéennes sont nettement plus importantes que celles du nord
qui subissent les effets beaucoup plus contraignants d'une salinité plus
élevée et les phénomènes récents de la sécheresse. La zonation classique,
le long d'un transect est donc la suivante (fig. 103 et 104C) :
- une zone externe, constituée par les parties vaseuses de la côte,
le long des estuaires sur le front des chenaux largement ouverts à la marée.
Elle est dominée sur les sols profonds, vaseux et épais par Rhizophora race-
mosa (Rhizophoraceae) de grande taille qui peut atteindre jusqu'à 30 m ou
plus en ~épublique de Guinée. Ses racines-échasses, en arceaux, lui permet-
tent de résister aux vagues et aux conditions asphyxiantes d'un matériel
généralement très argileux en même temps qu'elles constituent des pièges à
sédiments très efficaces. Ces grands Rhizophora racemosa se retrouvent dans
le Saloum et en Casamance sous forme de peuplements plus réduits que dans
la moyenne Gambie et en Guinée
ce qui est dû selon M. SalI (1983, op. cit.)
à l'accroissement de la salinité des eaux. F. Blasco (1983) fait la même
remarque à propos du Saloum et de la Casamance où les grands Rhizophora ra-
cemosa sont remplacés, à leurs arrières, par des peuplements de Rhizophora
harisonnii et de Rhizophora mangZe qui constituent des mangroves basses et
étendues, facilement reconnaissables.
A l'inverse, sur les sols vaseux guinéens, vivent en parfaite har-
monie sous forme de mangroves hautes Rhizophora racemosa, Rhizophora mangZe
et Rhizophora harisonnii. Les mangroves basses constituées par Avicennia
africana (Verbenaceae) se trouvent en revanche sur les sols vaseux peu
(1) Voir 2e partie.
1
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_Sols peu évOlués, potentienement acides • sols hydromorphu en surfaee ..
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+ 5porobolu.
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Sesuvium port.
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fil. 103 - TlAllSECTS SCJHATIQUES DE LA YlIETATIOII DAIS Ils ES1UIES
Of ~ &AIIIE, DE, ~ UWWlCE ET DE.LA 6UIIEE 1ISS40
319
profonds. Elles sont accompagnées d'autres espèces ligneuses, telles que
Lagunaulana racemOBa et Conocarpus erectus (Combretaceae) ainsi que Dal-
bergia ecastophyllum et Drepanocarpus lunatus (Papilionaceae). Il importe,
en outre, de remarquer, aussi bien dans le Saloum qu'en Casamance, que le
domaine d'élection d'Avicennia afncana (Verbenaceae) se situe à la limite
supérieure des vasières, irrégulièrement submergée par les marées où la
tranche d'eau est moins profonde et la salure plus forte. C'est là que la
sécheresse climatique a introduit des transformations pédologiques impor-
tantes (M. SalI, 1983, op. cit.). Quant aux Combrétacées (Lagunculana ra-
cemoBa~ Conocarpus erectus entre autres), elles sont beaucoup moins repré-
sentées dans ce dernier domaine et ne sont soumises qu'aux marées de vives
eaux.
Par leur étendue et la spécificité de leur peuplement végétal, les
vasières à mangroves constituent l'une des formations les plus caractéris-
tiques des zones estuariennes des "Rivières du Sud". Cependant, en raison
des conditions écologiques de plus en plus sévères (sécheresse climatique,
salinisation et acidification des eaux et des sols ... ), les peuplements vé-
gétaux mixtes ont tendance à proliférer aux dépens des peuplements purs de
mangroves, selon un gradient croissant sud/nord. Mieux, les groupements
végétaux, sous la pression humaine accrue, sont parfois réduits à leur plus
simple expression.
1.2. Formations pédologiques et groupements végétaux des tannes
Les deux types de tannes qui ont été distingués d'après i'examen
détaillé des cartes géomorphologiques (1) correspondent sur le plan pédolo-
gique à deux entités bien distinctes. La différence fondamentale avec les
profils des vasières est la très nette diminution des teneurs en eau et en
matières organiques. Le profil sous tanne nu révèle, au-dessous de la croû-
te blanche superficielle, différents niveaux bariolés avec toute une série
de taches de "rouille", de ferruginisation et des restes d'anciennes raci-
nes de palétuviers. Le niveau de la nappe subit de grandes fluctuations et
semble être moins profond dans les profils casamançais. Ve même, la texture
(1) Tanne nu à efflorescences salines, surtout localisé dans le domaine au
nord de la Guinée Bissau, et tanne herbu (fig. 105).
320
des sols, plus sableuse au nord, devient plus argileuse en Casamance (1).
Le tanne nu qui, topographiquement, constitue l'une des formations géo-pédo-
logiques les plus basses, est dépourvue de toute végétation. Il contraste
avec le domaine d'élection des halophytes ou subhalophytes, localisées dans
les tannes herbus. Les sols de ces dernières unités, qui ont dépassé le sta-
de sulfaté acide des tannes nus, sont dessalés en surface et occupent par-
fois certaines dépressions comme c'est le cas en Guinée. Leur texture est
plus sableuse en surface qu'en profondeur, du moins dans le nord. L'ensemble
de ces formations pédologiques subissent les phénomènes de salinisation et
d'acidification et correspondent:
• pour teh tanneh nu4, à des associations de sols salins et de sols
sulfatés plus ou moins acidifiés .
. pour teh tanneh h~bu4, à des associations de sols halomorphes des-
salés en surface (sols hydromorphes minéraux salés, selon C. Marius, 1977)
et de sols hydromorphes.
C'est sur ces secondes formations que se sont constitués les tapis
d'herbacées, maigres steppes à halophytes dans le Saloum et localement en
Casamance, prairie basse formant un véritable "gazon" dans les régions gui-
néennes. Il est courant, dans ce dernier domaine, de retrouver une végéta-
tion de graminées ou de plantes herbacées crassulescentes sur des substrats
rocheux essentiellement formés de cuirasses ferrugineuses. La pratique de
la riziculture, en saison des pluies, est une activité commune sur les sols
à substrat argileux à argilo-sableux, en particulier dans le sud, mais aussi
dans le nord lorsque la pluviométrie est suffisante.
Les coupes schématiques de la végétation (fig. 104) associées à des
relevés de fréquences floristiques (2) sur tanne herbu révèlent une strate
(1) Cf. l'étude sédimentologique dans la 4e partie.
(2) Les relevés de fréquence ont été effectués par comptage exhaustif sur
une superficie de 12 m2 , en fonction de la représentativité du lieu
d'observation (méthode C. Toupet - E.S. Diop, 1978).
- Pour une meilleure analyse quantitative des différentes espèces,
nous avons choisi: . le coefficient d'abondance, dont l'échelle d'ap-
préciation est la suivante
+ : individus rares ou très rares et degré de recouvrement très
faible.
1
individus assez abondants mais de recouvrement faible
5 %.
2 :
"
très abondants ou recouvrant entre 5 et 25 % de surface.
A. _ COUPl SOIfMATIQUE DE LA vaUlTIOt AU SE
DE IAllltAll (lUS DU SALOUM)
N
IJhizophora
Cr~ssa
roc:emosa
Sesuvium
crtrtic.a
portula ...
Sporobolus
cast
I!l' PaspolulIl.
robustus
R'ii·z~~~r~a~i~~ar'::'~~dVJ::IC.tC
voglnotum :.:.
l,.... ,
1
_ VasièrltS à mongroyu
_ Tanne nu
'- Pseudo· ,_T. nu , _T. herbu ~T. nu I.Tannll hlHbul début du
_ Sols peu évolu'is organi.
_ Sols salins lit sultoti,
IlunltUes .Sols s.
_ Assoc:iation
.Cordon sableux
qUIs ri potentiellement
ac:idu
.Sols lIIin. et s.a
de sols halo- _Sols ~u ~olu.s
. acides
b.
morphlts et
sur formations
L
de !l.ol. hydro- sableuses mari
morph....
nes.
o
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• _ coun SCHfMATlQUE DE LA YEGElAOOt DE L'ESTUAIIE ET tU PlAtEAU
tN (ASAMAIIŒ
w
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Forêt
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o
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• ' :1:':: :.:.;: ••. : .;.'. :':'.' -=---- -:- --=- 1
OCEAN
1
1 . . .
1
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ATLANTIQUE IC,ordons 1 ~ordons 1 Vaslere!> 0 mon-I~onll non 1 Vor:.ant
1
Plateau du ~\\ C. T. ~
'/tUorau.xl
IIttoraulC 1 graves lit tann.sl Inonda-, ayClC Pal- 1
avec forits •
1r'cents 1 ancieos 1
. 1 ble oVltl m~raiu ,
,
1
1
1 rixièrUllElaeis
1
1
1
1
1
1gulnHnsis!
III LA. V,,,. $'" ,1,ea 1
!
C_ COUlE SClUATIQUE D'UIE IAIAOYE SUt CUlIASSE l,TRITlQUl
PIES DE toIIAllT (Ifr. Dl IUIIlEE) _"',pris 1. SdaDiH (l'50)
E
w
:::r::~~~~~~~=~~~~~~~~~'~.~.'~'~"g...~:.~!.--- Vase ,
- - -Cuirasst Nrrugineuse
Proiril: à Se - 1 Zone ~ Ayi-
Zon~ il Rhizophora 1
suvium avec:
1 ~nnia
1
SE
NW
po.r'ois qucpl-
qults Avicen-
Rhizophora
nia.
rocqmosa
Zone à Ipomeo
Substrat vaseux - - -
D_ SOIEIIA DE Q auHaoft'
Ef ,-.SSE GUI.a
AG.' 04 - IElAUmOR DE LA YfUTAnON DAIS lES ESTUAIRES
DO ~LOUM ~ DE lA. CASAMANCE ET El lASSE GUINEE
322
herbacée dominée par des Poacées, Sporobolus robustus au nord, Sporobolus
virginicus au sud, mais surtout par deux espèces halophiles fortement suc-
culentes, Philoxerus vermicularis et Sesuvium portulacastrum, et par des
graminées comme Paspalum vaginatum.
En Guinée, ces espèces sont parfois associées à des plantules d'A-
vicennia ou de Rhiaophora (tabl. 69). Dans le nord (Saloum, Casamance en
particulier), elles peuvent occuper, à elles seules, des superficies impor-
tantes, accompagnées;
Tableau 69.- Relevés de fréquence floristique en Basse Guinée -
Tanne herbu au NW de Kamsar - substrat vaseux mince sur
cuirasse ferrugineuse sous-jacente -
Abondance- Socia-
Noms scientifiques
Familles
Total
%
dominance
bilité
Sesuvium portulacastrum
Ficoideae
44
30,8
4
4
Philoxerus vermicularis
Amaranthaceae
39
27 ,3
4
4
Paspalum vaginatum
Poaceae
18
12,6
3
3
Fimbristylis ferruginea
Cyperaceae
15
10,5
2
2
Cyperus artic'U l.atus
Cyperaceae
8
5,6
1
2
Brachychoterys ovata
Orchidaceae
6
4,2
1
1
Sporobolus virginicuB
Praceae
5
3,5
1
2
Chaetomorpha (algue verte)
Algue crypto-
4
2,8
+
1
Avicennia ajricana
Ve~b~~eae
3
2,0
1
1
Conocarpus erectus
Combretaceae
1
0,7
+
1
Total
143
100 .%
(2 suite)
...
3
nombre d'individus quelconques recouvrant de 25 a 50 % de la surface
...
4
"
"
"
"
de 50 a 75 % "
"
5
"
"
"
"
de 75 ...a 100 %
"
"
. la sociabilité des espèces, qui concerne la manière
dont les plantes sont dispos€es
les unes par rapport aux autres à l'in-
térieur d'un groupe donné. L'échelle choisie est la suivante;
1
espèces croissant isolément se trouvant de façon éparse sur la
surface
2
espèces croissant en petites touffes, éparses sur la totalité de la
surface
3
espèces réunies en taches
4
petites colones avec élimination des autres espèces
5
peuplements presque purs.
323
- dans la strate herbacée par HeZeocaris mutata~ Hyptis sp~c~gera~
Eragrostris tremuZa, DactyZoctenium aegyptium:; BZumea aurita
Borreria ver-
s
ticiZZata . ..
- et dans la strate arbustive par Tamarix senegaZensis, espèces indica-
trices de sols salés, mais aussi parfois par Phoenix reclinata.
A noter qu'à la limite entre la terre ferme et les zones de steppe
ou prairies basses peuvent subsister d'autres espèces nettement liées aux
apports d'eau douces provenant du continent. c'est le cas, en république
de
Guinée, où apparaissent dE:s Raphia
Oryza bmothii:; HeZeocharis duZcis
Ipo··
c
s
mea aquatica ... Cette flore messicole est très riche et pose des problèmes
aux riziculteurs car elle réduit les rendements. Sa présence est signalée
par M. SalI dans les rizières de Basse Casamance.
1.3. Formations pédologiques et groupements végétaux des cordons sableux
Du fait de leur texture sableuse et de leur évolution pédologique
peu prononcée (1), les formations des cordons. dont le couvert végétal varie
du nord au sud en fonction des conditions climatiques, sont surtout consti-
tuées :
- au nord (Saloum, Casamance, Gambie), par des sols peu évolués d'o-
rigine non climatique constitués d'apport marin,
- au sud (régions guinéennes) par des sols plus profonds~ beiges et
lessivés où la teneur en matières organiques est légèrement plus élevée.
Plusieurs profils ont été examinés (fig. 106). Ils mettent tous en
évidence des horizons sableux plus ou moins humifères en surface avec une
teneur en argile faible (entre 5 et 10 %), une texture plus grossière et
nettement plus poreuse que dans les profils des sols déjà étudiés. Dans les
régions guinéennes, la différence est plus marquée entre les couches limono-
sableuses sommitales (de 60 à 80 cm) et la couche argilo-limoneuse sous-ja-
cente (= 100 cm). Malgré leur faible teneur en matières organiques et en ar-
giles, leur pH légèrement acide, ces sols comportent un peuplement végétal
(1) Dans les reg~ons gu~ncennes> ces sols connaissent cependant une évolution
pédologique nettement plus marquée, à cause des conditions pluviométri-
ques très favorables et de la présence de nappes phréatiques plus abon-
dantes. Dans ce domaine, les sols supportent une végétation plus dense et
font même l'objet d'aménagement pour la riziculture.
,f
RI. J05-COUPB SClfMlIMS • SOLS lE 1AE lUS .AIS LE SAL~ il &AllIE fT El8UIIH IISSAO
. . . . . . . . .; III"
...........
{',I,'J/I']
• • 08 - ~ KlfMnIuEs DI SOlS' • COMOISJAIlIUX lAIS LE SAlOUI, • wAlMaa fT il W. lE - .
325
qui s'organise suivant trois strates (1) adaptées à ce milieu topographique-
ment plus élevé que les autres unités environnantes.
Van6 le6 ~égion6 ~epte~onaee6 (Saloum et Casamance notamment), le
couvert végétal, du point de vue physionomique et répartition spatiale, pré-
sente une certaine uniformité (fig. 107A) avec
· une strate herbacée~ bien mise en évidence par les relevés de fré-
quence floristique, qui se compose en majorité de graminées dont les espèces
les plus fréquentes, sont Cenah1"Us biflo1"Us, Andropogon 'Jayanus~ Sporobolus
spiaatus~ Pennisetum pediaellatum" Ctenium elegans. Eragrostris tremula ...
auxquelles s'ajoutent Leptadenia hastata
Ipomea asarifolia~ Cassia tora~
y
Gressa aretiaa•..
· une strate buissonnante et arbustive dont le dep,ré de recouvrement
est plus faible, essentiellement formée d'Aaacia seyal, de Phoenix realina-
ta, de Ziziphus mauritiana et muaronata, de Calotropis proaera., Diopiros
mespiUformis./} Ficus vogeUi •..
· une strate arborée qui peut former des "forêts ii , comme on les ap-
pelle aussi bien dans le Saloum qu'en Casamance, avec une espèce plantée
très caractéristique des cordons sableux: Coaos nuaifera. Cependant, les
peuplements monophytiques domineat dans l'ensemble avec Parinari maarophylla~
Borassus flabelUfer:J Dialum guineensis; Detarium sene(Jalensis. mais aussi
Elaeis guineensis ... autant d'espèces utiles qui font l'objet d'une exploi-
tation par les populations locales.
Van6 le6 ~égion6 m~onale6, ~uinéennes essentiellement, les tran-
sects réalisés (fig. 101~et- C) font ressort il' :
· une strate herbacée, à l'aspect bien fermé. Elle est dominée par
des graminées auxquelles s'ajoutent d'autres espèces qui peuvent atteindre
plus d'un mètre de hauteur, parmi lesquelles : Imperata aylindriaa~ Andropo-
(Jon gayanus., Pennisetum polystaahyon" Hyptis spiaigera ...
• une strate buissonnante ou arbustive? qui se présente sous l'aspect
de véritables fourrés, souvent dégradés avec Dodonea visaosa" Diahrostaahys
glomerata, Combretum miaranthum_ Ficus poUta ou asperifoUa ...
(1) Les plus diversifiées du domaine étudié.
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•._ c.iDlAT._aA"'''Alll.
. . . . fQS. . .,
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NE
Rhizophoro
f'ocetfto,a ..
1II0nlle, .
Avi«nnio
otricana
.Sft4lf.Phii.
_ Yosi.r. . li mangroves
1 _Tanne nu
1 _Ton n. herbu
_ Cordon sableux
m _Sois ~u ~olu.s organiJ -Sols salins et
1 _Sol. h)'dromorphe. orgilo'\\SCdt'-ux
_Sols peu _volu'. sur formotions
ques et potentiellement 1
sultatés acidcs 1
1
sableu... mari nes
acicl.~
1
1
~SOm
1
/1
1 _ ClMlGIIIlAnIIIÉlllÀYllEtA1JDlAU SE
sw
. •œu.II......
NE
1
,
~
Rtli zophora racemoso
~
• /lIangh.
'U,iaophoro rac.mosa
• ·/llangle
- - -
- - --
--
m
+
'--fol
_ R.bord du bas plateau ,"UUIC.
I-Zone dl coH _ Vasières et mangrovu
~
- ~Is f.rrallitiques.
1:::~r~nl- 1 _ Sols peu évol ue. ,fi uviatilu et or90niqu..
SOm
_Sols de col~
luvions
C _ (lM
• LA ftHlltlOl Il L W•
s
• ......lUIiI.· TAII 1.......~J
N
Aviœnnia
nitldal.1)
Digue
l
~Cliri. de Stsuvium
et d. fhilolf.rlls
_Vasi.ru à mangrovcs
1 _Tonnes herbus
1 _Tonnu tllft'bus
_Sots p.u bolu';s fluvio~/lIoJ _ Sols argilo-sableux h)'droJ _Sols argilo-sableux hyd,oltorphes
rins organiques
:. 11_Lo position d'Aviœnnia .n front de mer nt dû. QIlX ph4nomltn•• d'érosion intln •• sur ce littoral.
m
-04
:RI. 107- . . . , ..• LA 8ETATIDI DAIS ~ ES1UE
som
CASAIAICE .,..-E IISSAO ET •• lE . . .
327
. une strate arborée composée d'Elaeis guineensis, de Bauhinia thon-
ningiij de Daniella oliveri, de Dialum guineense:i Parinari ezceZsa, Termi-
nalia scutifera
Parkia biglobosa
y
Borassus aethiopium...
J
Ces différentes espèces recensées indiquent bien la richesse en
groupements floristiques des régions méridionales par rapport au nord (tabl.
70).
Tableau 70.- Relevés de fréquence floristique en Basse Guinée.
- Cordon sableux - au S. de Benty.
Abondance-
Sociabi-
Noms scientifiques
Familles
Total
%
dominance
lité
8porobolus spioatus
Graminae
84
28,6
3
4
Pennisetum polystaohyon
If
64
21,7
3
3
•
Dichrostaohys glomerata
Mimosaceae
34
11,6
2
2
Dodonea visoosa
Sapindaceae
28
9,6
1
2
Ficus po li ta
Moraceae
26
8,8
1
2
OI'yza barthii
Poaceae
22
7,6
1
2
Elaeis guineensis
Palmeae
14
4,7
1
3
Borassus aethiopium
Palmeae
8
2,7
+
1
Heleooharis dulois
Cyperaceae
8
2,7
2
1
Phoenix reclinata
Palmeae
6
2,,0
1
3
1 - - - - - -
Total
294
100 %
Les formations des cordons sableux sont en définitive les seules,
dans ce domaine amphibie des "Rivières du Sud" e à comporter des "reliques'!
d'une végétation forestière, jadis plus étendue, qui se prolongeait de la
zone guinéenne jusqu'au sud de la Casamance. Cependant, en raison des condi-
tions de sécheresse qui ont prévalu dans le nord ces dernières années et de
l'action anthropique très marquée dans le sud (défrichement, exploitation du
bois ... ), les groupements végétaux actuels se sont contractés et "secondari-
sés" sur ces terres en permanence émergées. Parallèlement, l'extension des
activités traditionnelles des populations s'est accrue.
1.4. Facteurs pêdogénêtiques et biotiques des autres taxons étudiés
Il s' aeit entre autres des 'kjëkkenmëddinger'i et des lunettes et
328
"pseudolunettes il caractéristiques du domaine nord, mais aussi des terrasses
de bordures et flèches sableuses récentes que l'on retrouve sur l'ensemble
des "Rivières du Sudil •
- Pour les sols développés sur "kjëkkenmëddingerfi (1), la pédogenè-
se s'oriente vers une évolution de type calco-magnésique (J.C. Leprun, C.
Marius et al., 1976). Ces sols, minces, localement humifères et assez bien
pourvus en matières organiques, sont évidemment très riches en carbonate de
calcium (2). Leur végétation. lorsqu'elle est bien constituée, se compose
essentiellement de trois strates. C'est le cas à Diorom Boumak (Iles du Sa-
loum) avec :
. une strate herbacée dominée par Andropogon gayanus
Eragrostris
J
tremula!) Cteniwn elegans:; Cassia tora.; Sporobolus spicatus ...
une strate buissonnante et arbustive avec de nombreux Acacia ataxa-
cantha et Acacia seyal.J May tenus senegalensis" Bauhinia reticulata~ Ficus
gnaphalocarpa et des lianes telles que Cissus quadranguZaris ...
. une strate arborée caractérisée par Adansonia digitata avec par-
fois Tamarindus indica
Anogeissus leocQTPus ...
J
- Pour les secondes formations, les lunettes et "pseudolunettes 1:, ce
sont des sols minéraux bruts d'apport, sur formations éoliennes récentes qui
s'y développent (E.S. Diop. op. cit.). C. Marius (1977) les a parfois consi-
dérés comme des paléoformes typiques de tannes dégradés localisés au milieu
du tanne vif. Le lessivage périodique dont ils font l'objet, notamment en
saison des pluies, contribue à entraîner le sel en profondeur et à dessaler
les horizons superficiels. Ce processus favorise l'implantation d'une végé-
tation non strictement halophile composée essentiellement de graminées :
Sporobolus robustus
Impe rata cyZindrica" Eragrostris tremula et même Andro
J
pogon gaycmus.
- Quant aux terrasses de bordures, sur lesquelles se développent des
(1) D'après nos observations, les iikjëkkenmëddinger71 de l'estuaire du Saloum
peuvent être considérés parmi les plus anciens et les mieux développés
de l'ensemble des "Rivières du Sud'. C'est sur ces formations que se sont
développés des sols minces.
(2) L'influence des niveaux calcaires dus à l'accumulation des coquilles
étant déterminante.
329
sols peu évolués d'apport, faiblement hydromorphes sur colluvions sablo-
argileux, elles sont plutôt favorables à l'implantation d'une végétation
comportant :
• Cenahrus bifiorus~ Cassia oaaidentalis:; Leptadenia hastata ••• dans
la strate herbacée,
• May tenus senegalensis
Combretum glutinosum:; Phoenix realinata~
J
Aaaaia seyal ... dans la strate arbustive et arborée.
- Les dernières formations pédologiques, les sols minéraux bruts sur
formaticns marines récentes, développés sur les cordons littoraux et les sa-
bles de plages récents, se retrouvent de la Pointe de Sangomar jusqu'au sud
du littoral de Benty (République de Guinée), en passant par les formations
des plages marines de Banjul, de la Presqu'île-aux-oiseaux, de Diogué, du
Cap-Skiring, de Varéla, de Sao Joao ... S'il est rare, dans le nord, de trou-
ver des mangroves sur ces types de sols (1), il n'en est pas de même sur les
côtes de la Guinée où les groupements à Aviaennia nitiàa font partie inté-
grante de la végétation des cotes sableuses . par exemple à Douprou; au sud
du Cap Verga. Cependant, les groupements les plus communs à l'ensemble du
littoral sont très représentatifs des espèces psammophiles : Ipomea-"pes"-
aapme:; Altemanthera maritima) Saaevola plumieri et souvent Sesuvium portu-
laaastrum. Il est fréquent, par ailleurs, de retrouver Dalbergia eaastophyl-
lum associé à Chrysobalanus orbiaularis au nord (Pointe de Sangomar) ou à
Chrysobalanus elliptiaus sur les côtes sableuses guinéennes. D'autres espè-
ces encore peuvent être citées telles que : Sueàa maritima:; Phyla nodiflora:;
Sairpus maritimus plus spécifiques aux cordons sableux des régions nord.
Les grands groupements végétaux des marais maritimes présentent donc
une évidente adaptation aux conditions écologiques du milieu et à ses con-
traintes. Ces dernières sont liées à la salinité et à l'acidité des sols et
des eaux (C. Marius, 1984), mais aussi à la topographie et à la présence ou
non d'eau douce, lorsqu'il s'agit des cordons sableux. L'analyse de la végé-
tation est d'une grande valeur indicatrice pour une étude typologique des
sols, même si ces derniers sont relativement dégrad~s ; deux phénomènes étant
à l'origine de cette évolution:
(1) Excepté les cas où apparaissent des relictes de mangrove, dûs à un recul
très sensible du trait de cote par phénomènes d'érosion. L'exemple de la
Pointe de Sangomar, au sud de Djifère, est assez édifiant.
1
330
. les phénomènes naturels, avec la récente période de sécheresse qui
a frappé l'ensemble du domaine étudié et entraîné de sérieuses perturbations
au niveau des écosystèmes très fragiles .
. les phénomènes anthropiques, par l'exploitation de la mangrove et
les aménagements traditionnels et modernes dont elle est l'objet.
2. EVOLUTION NATURELLE ET MOVIFICATIONS ANTHROPIQUES VANS LES MANGROVES
VES 1/ RI VI ERES VU SUV"
Les milieux d'estuaires et de mangroves de l'Afrique de l'Ouest,
réputés ingrats (1), ont été depuis fort longtemps occupés par l'homme) de
manière très discontinue (2). En raison de leurs caractéristiques morpholo-
giques et hydrologiques, ces milieux ont fait l'objet de divers aménagements
et exploitations traditionnels qui ont donné naissance à une "véritable ci-
vilisation du riz l ', d'après P. Pélissier (1966) (3). Que ce soit les Diolas
en Casamance, les Balantes, Manjacks et Nalous en Guinée Bissau, les Bagas
en r.épublique de Guinée, ces populations sont connues pour les techniques
ingénieuses qu'elles utilisent et la maîtrise du milieu naturel à laquelle
elles sont parvenues (4). Leur zones d' acti vités principales sont des "pol-
ders rl qui partent des plateaux et des plaines littorales, pénètrent dans les
mangroves et y introduisent tout un système de dessalement des sols. de dé-
frichement et d'endiguements pour la protection contre le sel
- "Bolonhas"
en Guinée Bissau-. Malgré la diversité des populations des "Rivières du Sudtl ,
(1) Les conditions naturelles y sont difficiles : humidité, sols argileux,
peu stables, présence de moustiques ... autant d'éléments qui concourent
à rendre ces milieux hostiles et malsains.
(2) Avant le 16e s. d'après P. Pélissier (1966) op. cit.) p. 711.
- Pour M.K. Hendrix (University of Rhode Island, communication orale).
C'est depuis le 15e /16e s. que les portugais qui explorent la côte ouest-
africaine IIbasse et marécageuse", ont découvert les populations qui y
vivaient avec comme activité prédominante, la riziculture à laquelle
s'ajoutent la pêche et la production de sel.
(3) L'introduction de la riziculture a été signalée en 1855 en Guinée et en
Sierra Léone. Mais les récits portugais font état d'une riziculture au-
tochtone fondée sur des variétés africaines ... P. Pélissier (communica-
tion orale).
(4) J. Dresh (1949, op. cit.), P. Pélissier (1966, op. cit.), M.T. Ray
Autra (1980) ...
---------.,
-
,
~t
331
f
r
les techniques agricoles qu'elles utilisent sont d'une uniformité remarqua-
!
t
ble.
1
Depuis quelques années cepend~nt, ces milieux subissent une évolu-
tion due :
d'une part, à l'aridité croissante et à ses conséquences, qui
1
n'ont pas épargné ces domaines et qui ont considérablement réduit les pos-
1
f
sibilités rizicoles.
...
f
d'autre part, a la dégradation des pratiques traditionnelles qui
1
1
subissent les contraintes des phénomènes de sécheresse et" surtout, aux
1
grands projets hydro-agricoles en cours de réalisation, dont le but est de
1
transformer ces vasières et tannes en terres fertiles.
fi
2.1. Les phénomènes d'aridité croissante et leurs conséquences
1.
Malgré la réserve dont fait preuve F. Blasco (1983, op. cit.) lors
de sa mission d'évaluation des mangroves du Sénégal et de la Gambie, il est
incontestable que la sécheresse qui sévit dans la région depuis plus de quin-
ze ans a entraîné des conséquences dramatiques (1) dans le domaine fluvio-
marin. La forte diminution de la pluviométrie a engendré un sévère déficit
du bilan hydrique et une baisse des nappes phréatiques (voir 1ère partie).
Les conditions écologiques naturelles ont ainsi subi un déséquilibre (P.A.
Degeorges et al.) 1982). Ce phénomène, peu perceptible dans le domaine aval
des estuaires (2), à cause du renouvellement constant des eaux marines et de
l'adaptation de la mangrove, devient évident au fur et à mesure que l'on va
vers l'amont (3). Les conséquences les plus visibles sont la progression ~u
front de salinité vers les régions des bordures et l'accroissement considé-
rable des superficies de tannes à efflorescences salines, en particulier
dans le Saloum et en Casamance.
Le Saloum, situé à la limite nord des "Rivières du Sud"'" demeure
l'un des domaines d'observation par excellence de ces phénomènes. L'E.P.E.E.C.
ti
(1) y Kalck (1978), M. SalI (1983~ A. Pimmel (1984), C. Marius (1984).
!
(2) Domaine d'investigation de F. Blasco et al. (1983).
(3) ... llSeule une partie limitée de la mangrove, à proximité immédiate du
littoral, ne voit pas son écologie profondément modifiée" ... in P. Boivin
et al. (1986), p. 46.
332
afait ressortir dans ses différents travaux (1) les forts gradients écolo-
giques que l'on pouvait observer dans la région du Saloum avec trois aspects
que peut revêtir l'évolution de ce milieu estuarien sous l'influence de la
sécheresse :
- l'adaptation des populations animales et végétales à la sursalure
progressive.
- la tendance au confinement.
- l'appauvrissement biologique dans le milieu aquatique ou dans le
domaine terrestre.
Ainsi, les associations végétales, saines dans la partie basse de
l'estuaire du Saloum (2). montrent des signes de dégradation progressive
avec un accroissement de la fréquence des individus morts dans le tronçon
moyen de l'estuaire (3) et un retrécissement marqué de la mangrove. Au delà
de Foundiougne, l'accentuation de ce taux de mortalité aboutit à une dispa-
rition complète de l'association dans les stations les plus éloignées (J.P.
Barusseau, E.S. Diop et al., 1985). De même, la péjoration du climat se tra-
duit sur la micro et la macrofaune ; ainsi d'aval en amoont, les ostracodes
se réduisent tant en espèces qu'en nombre d'individus; avec la présence
d'écophénotypes marins peu diversifiés pour les fdramini~ères (J. Ausseil
et al., 1983). Par ailleurs, le nombre d'espèces macrobenthiques, ainsi que
celui des individus phytoplanctoniques, diminue lorsque l'on remonte la zone
estuarienne (E.P.E.E.C.) 1983). Plus que les"phénomènes phytopathologiques"
évoqués par certains auteurs, qui semblent affecter la mangrove dans les
secteurs moyens et amont de la zone estuarienne (4), ce sont plutôt les con-
séquences dramatiques d'une sécheresse exceptionnellement rude qui expliquent
la dégradation
poussée de la végétation (5). Ainsi la régression de la man-
grove, depuis les rebords externes des estuaires,
semble épouser la
(1) E.S. Diop (en collaboration, 1983)0 paru en 1985.
(2) Mèmes observations que F. Blasco (1983), p. 20.
(3) Du kilomètre 40, jusqu'à Foundiougne à 65 km environ, dans l'estuaire
du Saloum.
(4) Cela a été observé en Gambie, d'après H.D. Teas & R.J. Macwan (1982) ;
Rapport Checchi et al. (1981).
(5) Dans certaines parties de la Basse Casamance, "le peuplement de Rhizo···
phora a le premier été atteint par la mortalité et partiellement rempla-
cé par Avicennia, lui-même actuellement décimé par la sursalure" in
P. Boivin et al. (1986), p. 45.
333
progression de la zone sahélienne vers le sud en liaison avec l'accentua-
tion de la sécheresse de ces dernières années (P.A. Degeorges et al., 1982).
Des sites-tests, en dehors dt l'estuaire moyen et amont du Saloum
(région de Foundiougne et au-delà) ont pu etre étudiés, en comparant des
photographies aériennes et des images Landsat de dates différentes, tels le
secteur du Bitang bolong, la zone amont de l'Allahein River, au SSW de Bri-
kama, le secteur amont du marigot de Diouloulou et de Baila, ainsi que les
affluents sud de la Casamance, dans la région de Santiaba Manjak. Les ré-
sultats obtenus sont très évocateurs : les superficies de mangroves saines
et denses, qui apparaissent sur les photographies aériennes de 1954 et de
1969 suivant une tonalité gris foncée> deviennent plus claires avec des
tâches de grisé peu foncées sur les clichés de 1983 (1). Sur les composi-
tions colorées de 1973) ce sont des plages rouge-pâles avec des nuances gris
bleutées qui apparaissent ; elles évoluent en bleu clair à la limite du vert
sur les images de 1979.
De même, les superficies concernées par la végétation des tannes
herbus évoluent en zones très claires, avec une forte réflectance lorsqu'il
s'agit de tannes nus à efflorescences salines, en bleu pâle tirant sur le
vert lorsque ces tannes sont inondés (2). En fait, les conséquences de la
sécheresse sur la végétation des estuaires, telles que les ont perçues plu-
sieurs auteurs, sont nettement mieux visibles dans les zones externes (3).
La réduction des surfaces des vasières à mangroves et l'augmentation consé-
cutive des superficies de tannes montrent à quel point l'équilibre écologi-
que très fraFile de la mangrove a été affecté. Ces observations sont corro-
borées par celles de M. Sall (op. cit.). En appliquant le système AREAS (4)
à la Basse Casamance, ce dernier a effectué un inventaire spatial qui fait
ressortir un accroissement de la superficie des tannes (+107 km2 ), aux dé-
pens des vasières à mangroves
(--87 km2)~ particulièrement sur les parties
externes.
(1) Mission de photographies aériennes consultées au Service Géographique
National du Sénégal.
(2) Voir imagerie Landsat de la Basse Casamance en compositions colorées -
Février 1979.
(3) C. Marius (1984,1986), P. Boivin et al.
(1986) ...
(4) Area Ressources Analysis System, in M. Sall (1983), p. 224.
334
Il est donc certain que l'évolution récente du climat a entrainé
une sérieuse perturbation de ces milieux. L'accroissement considérable de
la salinité et de l'acidité des sols explique. entre autres, que la végé-
tation naturelle de palétuviers et d'herbacées ait été partiellement mais
progressivement remplacée par des tannes nus à efflorescences salines (J.Y.
Lebrusq, 1985). La dégradation de ces milieux s'explique, par ailleurs, par
les perturbations des régimes hydriques et de submersion, la réduction de
l'écoulement d'eau douce et sa substitution par une submersion d'eau salée,
la salinité des eaux et des nappes.
Exemple.6 de rnocU6ic.CLÜ.OM liée.6 aux Jté9.unU hydJtiquu
lu na.ppe6 phJté.a:tiqUe.-6 rU fu géodumie dM -6ot6
Nous avons vu précédemment, que la diminution de la pluviométrie et
la tendance croissante à liaridité,affectent les régimes hydrologiques,
principalement dans les régions estuariennes septentrionales, au point que
la salinité des eaux a doublé voire triplé dans certains cas (2e partie).
Les mêmes conséquences ont été observées au niveau des nappes peu profondes
dont les fluctuations sont sujettes, elles aussi, aux variations pluviomé-
triques. Lors des périodes de sécheresse, l'équilibre entre la nappe d'eau
douce et la nappe d'eau salée est rompu. Le biseau salé a alors tendance à
envahir la totalité de la nappe phréatique, aussi bien dans les domaines
Gstuariens que sur les bordures, contaminant ainsi des zones, qui jusque là,
n'étaient pas concernées. C. Marius (1983) a mesuré un doublement de la sa-
linité des nappes phréatiques en Casamance. Dans les tannes au nord de la
Guinée Bissau, nous avons obtenu des valeurs supérieures à 100 %0 par le
réfractomètre optique (plus de 130 %ù dans les tannes du Saloum). Cette sa-
linisation des eaux des nnppes qui affecte mëme les lentilles d'eau douce
des cordons sableux, par pénétration du biseau salé (1)~ perturbe gravement
l'alimentation en eau douce des populations locales, de même que certaines
activités agricoles telles que le maraîchage.
Dans le Bitang Bolon, en Gambie, mais aussi dans les mangroves de
Tendaba, la mortalité de la mangrove s'explique plus par les modifications
(1) Cele a été observé dans les Iles du Saloum~ en Basse Casamance et en
Basse Guinée.
335
liées au régime hydrique et à la durée de submersion (1) que par les pro-
blèmes de pollution et de maladies évoquées (2). Des zones comparables ont
été repérées et étudiées à partir dèS images de satellite~ dans la région
de Foundiougne, au NE de Diouloulou et au SE de Ziguinchor. Les mêmes fac-
teurs explicatifs de la dégradation de la végétation liée à la sécheresse,
demeurent.
Toutes ces transformations, issues de la péjoration du climat, ont
été bien montrées par C. Marius (1982 et 1984) sur le plan àe la géochimie
des sols, avec:
- d'une part) l'acidification et l'oxydation des sols, parallèle-
ment à une baisse généralisée du pH dans les s2quences vasières/tannes. qui
entraînent la destruction de la matière organique.
- d'autre part, la présence, dans les tannes, d'un minéral caracté-
ristique des régions arides : le gypse et des fragments de racines silici-
fiées associées à de la silice amor?he (3).
Ces phénomènes sont surtout observés dans la région située au nord
du Rio Geba. Au sud, où les conditions de sédimentation sont mieux préser-
vées malgré une diminution relative de la pluviométrie, la prédominance des
matériaux argileux récents dans les vasières, sans évolution pédologique
notable,
est plus nette. En définitive, l'équilibre très fragile des man-
groves du domaine septentrional, plus soumises aux aléas climatiques, est
propre à cette région et ne se retrouve pas au sud. La différence est due
au climat plus humide, aux teneurs en sels des eaux plus faibles, aux sols
plus épais, favorisés par une sédimentation récente plus importante, d'ail-
leurs plus propices à la riziculture (4), dans le domaine méridional.
(1) Avec, notamment en saison sèche, une salinité qui atteint des valeurs
considérables dans les nappes phréatiques.
(2) Voir F. Blasco (1983" op. cit.).
(3) Nous avons pu obsérver ces éléments dans les profils pédologiques de C.
Marius, dans le Saloum (in Livret-guide de l'excursion du Saloum, 1986).
(4) En régions guinéennes, les terres rizicoles, d'une m~nière générale se
trouvent toujours en retrait par rapport aux vasières à Rhizophora et à
Avicennia. Elles sont surtout développées sur des sols épais, à faible
teneur en matières organiques et à acidité réduite
c'est le cas dans
la région de Benty.
1
,
336
i
f!
Force est donc de reconnaitre, à l'issue de cette analyse, que ces
1
t-
contraintes nouvelles, provoquées par une succession ininterrompue d'années
t
sèches, accentuées par l'exploitation abusive de la mangrove à certains en-
r
droits (1) ont poussé les populations à abandonner progressivement les su-
1
perficies gagnées par les phénomènes de salinité et d'acidité (2). Même les
i
pratiques traditionnelles) jusqu'alors parfaitement adaptées à ces milieux,
f
s'en trouvent~ elles-aussi, modifiées, face à une ~luviométrie de plus en
plus déficitaire et à la nécessité de récupérer le maximum d'eau possi-
1
1
ble (3). Les nouvelles techniques d'aménagements plus modernes (projet de
!
f
barrage de retenue~ barrages anti-sels ... ) peuvent elles-aussi aggraver cet-
f
te perturbation du milieu naturel, en particulier si elles sont introduites
brutalement et si un minimum de précautions n'est pas pris.
t
t
1
2.2. Les facteurs anthropiques ~t les problèmes d'aménagement
l
!
Les sociétés traditionnelles, qui ont occupé de manière très dis-
1
continue ces domaines littoraux depuis le 16e S., ont toujours utilisé la
t
mangrove comme milieux d'approvisionnement en bois (source d'énergie, cons-
truction d'ouvrages ... ), mais aussi comme milieux de pêche et d'agriculture.
Parallèlement à ces diverses utilisations~ les ~roupements humains en place
1
(Diolas, Balantes, Nalous, Bagas ... ), par souci de ménager et de protéger
la nature, avaient élaboré des droits d'usage et réglements pour gérer ces
milieux très fragiles (4). La législation traditionnelle qui a servi à pré-
f
server l'environnement, a continué dans une certaine mesure, de cimenter les
1
communautés. De même, l'ingéniosité des techniques d'exploitation du milieu,
i!,
remarquablement adaptées à ces estuaires dans le domaine agricole, a été
soulignée par la plupart des 3uteurs. Cependant l'équilibre réalisé avec les
1
conditions du milieu; en particulier avec la pluviométrie, était tel que la
1
moindre dégradation pouvait avoir des conséquences néfastes sur les produc-
tions et les rendements de ces terres. C'est le cas, depuis quelques années,
i
r
où la diversité des forces en action - catastrophe naturelle telle que la
f
ff
(1) Cas en Guinée, au sud de la Samba.
!
(2) C'est le cas dans les estuaires du Saloum, de la Casamance et du nord
de la Guinée Bissau.
1
(3) Par la multiplication des petits barrages en terre, en amont des cours
d'eau.
f
(4) Ces droits d 1 usage et réglements ont été élaborés bien avant que la
pression démographique ne s'accentue.
f1l'~
r1f!
337
sécheresse, interventions perturbatrices de l'homme: déboisement, aménage-
ments hydro-agricoles non appropriés ... · - a eu tendance à rompre l'équili-
bre du milieu.
2.2.1. Lu te.C.htUqUM tOC.alM !LtiWéu pOUl!. t' aména.geme.nt dM teNtU
de. mangltove..6
Lorsqu'on rJarcourt ces paysages des "Rivières du Sud", on est frap-
pé par l'uniformité des techniques utilisées p2r des ponulations pourtant
très diverses :. ce qui se traduit dans le paysaqe par les séries rle dirues
et de diguettes, de réseaux de canaux plus ou moins parallèles aux courbes
de niveaux depuis le Saloum jusqu'à la Guinée et même au-delà. La lutte
f
pour aménager les polders Cagnés sur la man~rove et empêcher la pénétration
l
de l'eau salée revêt ainsi plusieurs formes.
1
2.2.1.1. Le cas des aménagements calqués sur les grandes unités géomorpho-
logiques: le pays diola en Basse Casamance.
1
l
Du plateau au polder conquis sur la manzrove, sont entreprises des
séries d'aménagements calqués sur la zonation du milieu. C'est ainsi que si
les pépinières de riz, associées aux cultures de manioc, et de patates ... ,
sont localisées sur les sols ferrallitiques, les premières rizières appa-
raissent à la limite du plateau~ là où la pente s'accentue. Sur le talus,
les eaux de ruissellement sont stockées par toute u~e série de dirruettes et
de canaux qui contrôlent leur écoulement durant la saison des rluies. Mais,
comme le décrit P. Pélissier (1966, op. cit.), des nuances peuvent interve-
nir en fonction de la topo~raphie et des possibilités de draina~e.
En dehors des rizières basses et profondes) exir,eantes en main
d'oeuvre, localisées dans les vasières aux sols très argileux, on distin-
Lue ;
. les rizières hautes et moyennes (1), installées sur des sols sa-
bleux analogues à ceux du plateau,
1
. les rizières de tannes) topographiquement plus élevées que celles
1
(1) Ces rizières ne sont pas utilisées en année sèche - L.A. Lake et P.
Dujaric (1979).
STADE A
..
.
,
fotANGROVES
CULTURE~ SECHES+SAVAHE BOISEE ..
1 de s.ei~n 1
des phJll~5
1
Rhi%ophorCl r. ~.
AvicenniG n.
ri
STADE B
;.;.Rh;.;.i;.;;;z_O.:;"Ph..:.o:.;.r..;,.o......;r.;.·.....I...
.......,;.A_v;;.;;ic~e.:.:.n;.;;ni;.:;C1;....;,;.n..:...--.t~ Rizières de saison des pluies :I-..I----------.....,....-~---i ......
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STADE C
Rhizophore r. +
Avi,ennio n.
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...
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Rizi~rn de saison d~s pluies
,..
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"tH:- -
M.B.--
t
: Rizière de s~I-:
1 Rizières gQgn~s sur les' son des pluIes 1
1
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1 Avl cen nIa.
1
f
,..~ 108 - AMEI.-n DES SOLS DE MA. .ft POUl U IIZJCULTUlEEI WAlWKE (SElE6A4.
~~ ~ ~O,1'.S
339
des vasières et qui reçoivent les eaux excédentaires d'amont (1)9
• les rizières de canal, que les populations locales aménagent le
long des lignes d'écoulement préférentiel des ~aux (in L.A. Lake et al. 9
1979).
1
1
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( • • SII C.I . . . . IIC( 1
d'.fIf'_. P. ,..li..;n ci.,,)
Outre les bassins de protection qui forment un véritable chapelet de
figures géométriques autour des rizières de tannes, les aménagements les plus
importants sont réalisés dans la manSrove (2) et empiètent souvent sur, les
tannes herbus et les' cordons sableux. Dans ces vasières et tannes
des digues
9
puissantes isolentd t énormes 'ibassins à poissons Il et utilisent la pente à la
(1) Ici se pose avec plus d'acuité le problème de l'acidité et de la sali-
nité (nappe peu profonde et plus salée qu'ailleurs).
(2) Les techniques d'aménagement de la mangrove ont été bien décrite~ par p.
Pélissier (1966, op. cit.), repris par C. Marius (1982 et 1984) ~ fig. 108
et 109.
1
340
périphérie des cordons sableux. D'où un schéma en marches d'escaliers dans
les zones de contact vasières/tannes et cordons, avec de nombreux bassins
échelonnés. Mais comme le montrent L.A. Lake et al. (1979, op. cit.)~ l'u-
tilisation de ces bassins pour la péche est relativement récente, les di-
gues étant conçues à l'origine pour empêcher la pénétration de l'eau salée.
Avec la sécheresse de ces dernières années, les populations diolas ont fait
montre d'une grande flexibilité en intensifiant la riziculture aquatique
(soins plus fournis aux pépinières~ apport de fumier animal ..• ). Ainsi,
jusqu'en fin septembre, elles peuvent connaître le norr~re de casiers à re-
piquer et consacrer le reste de leurs activités aux cultures de plateau (ces
dernières étant très réduites en année pluviométrique normale). Avec la per-
sistance de la sécheresse et l'intrusion de plus en plus marquée de la sa-
linité, les rizières sont abandonnées momentanément pour des périodes plus
ou moins longues, en attendant le retour ~ une pluviométrie normale. Mais
1
parallèlement se développent d'autres activités annexes: pêche dans les
t
bassins et dans les bâlons, ostréiculture ô maraîchare, cueillette ... et ac-
1
!
tuellement tourisme villageaois.
Au total.. les aménagements réalisés par les Diolas en Basse Casaman-
1
ce (1) n'ont jamais revêtu qu'un caractère éphémère (2) . et pourtant, ces
populations les pratiquent depuis des siècles. Mais si l'on parle actuelle-
ment de "destruction" de la mangrove, c'est parce qu'avec les phénomènes de
salinisation et d'acidification dus à la sécheresse, les superficies aban-
données ont tendance à s'accroître. Mais les techniques traditionnelles dio-
las sont toujours réputées pour leur grande adaptation à ces milieux.
1
1
1
2.2.1.2. Le cas des aménagements traditionnels en pays baga (~épublique
i1
de Guinée)
!!1
L'activité du Baga est dominée par son souci constant de produire
1
1
(1) Malgré tous les travaux de défrichement, de canalisation, de construc-
1.1
r
tion de diguettes ... qui semblent laisser sur le milieu des empreintes
indélébiles.
1
!
(2) Car, comme le fait remarquer M. SaIl (1983), op. cit.), tout abandon
!
des travaux entraîne la réinstallation progressive de la végétation na-
turelle à partir du front des mangroves ... ce qui n'est pas le cas des
i
terres abandonnées par certaines sociétés d'aménagement tels que
l'ILACO, près de Tobor (voir planche-photo A en annexes).
1
r:
j
!t
1
1
341
f
1
du riz auquel il consacre dix mois de travail acharné. Comme en pays dio-
1
la (1) où la riziculture est pratiquée par repiquage sur de larges bil-
!
lons" au moyen du Kayendo (P. Pélissier" 1966> op. dt.), le baga est
arrivé. lui aussi, à la maîtrise du milieu de mangrove par l'aménagement de
1
polders créés derrière de puissantes digues de protection. Les techniques
1
qu'il utilise sont analogues à celles du nord (2) :
1
i
- défrichûment d'une partie de la mangrove puis isolement de la mer
par des digues.
- dessalement par un système de réseaux de petits canaux qui faci-
litent le drainage de l'eau salée ou l'irrigation par le ruissellement.
1
- contrôle de la marée et de l'eau des rizières par tout un système
d
f
~
...
~
...
~d
d
e vannes
ermees a maree montante, ouvertes a maree
escen ante.
1
~
Deux ou trois ans sont gén2ralement
nécessaires pour dessaler les
rizières après leur aménagement. Ce sont les communautés villageoises qui
sont chargées de veiller à lientretien des digues, à l'écoulement adéquat
r
des eaux stagnantes et aux différents travaux de préparation. Habituelle-
1
ment, à partir du mois de mai, les billons, dont l'orientation est commandée
f
par les nécessités de l'irrigation et du drainage, sont retournés à l'aide
l
du kop (ou kopi) (3) d'après J. Dresch (op. cit.). Le labour des terres, du-
rant deux mois, se fait à l'aide de cet outil privilégié: en juillet, les
1
sillons sont remplis d'eau et le repiquage peut démarrer, à partir des pé-
pinières préparées par les femmes. Après plusieurs sarclages,
les vannes
sont ouvertes quelques jours avant la récolte" l'eau, qui a mené les grains
jusqu'à leur maturation, est ainsi 8vacuée. Aussitôt après la moisson d'oc-
tobre, la terre est retourn~e pour de nouvelles semailles et on repique de
nouveau pour une deuxième récolte qui se fera en janvier.
Ce système de riziculture, pratiquée avec une surprenante ingéniosité,
(1) Il en est de même en pays nalouso chez les Manjak et les Balantes de
J
Guinée Bissau, "spécialisés" dans l'aménagement des polders et dans la
pratique de la riziculture profonde.
(2) Ils ont mis au point un système de drainage superficiel des sols et sont
parvenus empiriquement à empêcher une oxydation brutale des sulfures.
(3) Grande pelle spécifique au Baga, qui est l'équivalent du Kayendo diola.
342
permet des rendements de l'ordre de 1200 à 1500 kg/ha sans aides mécanique
ou animale, ce qui est assez élevé pour la région selon P. Pélissier (communi-
cation _orale) .. Mais' dans ce milieu aussi, .les '-contraintes :-restent' les mêmés :
diminution de la pluviométrie, processus de salinisation et dtacidification~
1
pression démographique de plus en plus marquée qui réduit la capacité d'oc-
cupation des terres ...
Ces deux exemples montrent bien que les populations des "Rivières
du Sud'; savent ingénieusement utiliser les sols de leurs milieux pourtant
réputés fort ingrats) sans les dégrader. Ils ont pu ainsi ériger une v~rita
ble ':civilisation du riz" (1) le long de ce littoral s'Atirant sur plus de
700 km. Par ailleurs~ elles connaissent parfaitement les caractères de la
1
mangrove (2) et savent en tirer profit à bon escient, sauf dans des cas
d'exploitation abusive comme cela a été relevé en Basse Guinée.
Nous avons noté précédemment que les populations locales, dans leurs
activités agricoles traditionnelles étaient confrontées au problème de l'eau
qui revêt ici un caractère d'autant plus air,u que les phénomènes de salinité
et d'acidité viennent le rendre plus complexe. C'est donc en ce sens que les
techniques modernes d'aménagement (projets de barra~es anti-sels entre au-
tres ... ) devraient apporter des améliorations
à condition que leurs im-
pacts ne viennent pas bouleverser l'équilibre écolorique très fragile de ces
milieux (3) et perturber gravement (3) les diverses activités agricoles tra-
ditionnellement en usage.
(1) J. Dresch (1949, op. cit.). P. Pélissier (1966, op. cit.) qui pa~lent dé
"civilisation fondée sur une riziculture autochtone à partir des varié-
tés africaines".
1
(2) Zones de frayère? favorables à la pisciculture~ à l'aquaculture
à
j
l'ostréiculture, réputation du bois de la manf,rove .•.
1
t
(3) Ces perturbations ont parfois abouti à l'abandon de certaines terres
t
les exemples sont fort nombreux surtout en Casamance :
f
· Région de Tobor, avec les travaux de la société ILACO.
• Disparition
de la mangrove dans la zone amont du barrage de
Guidel.
1
• Echecs et abandon des projets-pilotes de M~dina et Diéba.
· En Guinée: échecs et abandon des travaux d'endiguement et de
1
drainage dans les plaines de Koba
du Kapatchez, du Manchon ...
1
J
343
2.2.2. Lu plLO j w d' aménageme.nt.6 mode.ILnu e;tf-e.uJ[.1) c.on6éque.nc.e.6
Parmi les projets les plus importants prédominent ceux qui sont
orientés vers le domaine hydro-aericole. Qu'il s'agisse des tannes herbus (1)
ou des mangroves à proprement parler de la Gambie, de la Casamance ou des
deux Guinées, l'objectif des aménagements a toujours été de protéger et mê-
me de récupérer des terres diversement menacées ou affectées par les phéno-
mènes de salinité (mais aussi d'acidité), ~'envasement1 de sédimentation ou
de colmatage ... pour les consacrer à des activités a~ricoles : à la rizicul-
ture en particulier.
Si les expériences les mieux connues dans cette réhion sont celles
des années 1970 portant sur la Casamance (2), les premiers travaux d'aména-
gement localisés dans le sud, en république de Guinée, datent en réalité
des années 1940. Sans préparation suffisante et sans matériel, peu de résul-
tats positifs furent alors enregistrés (3). Les phénomènes de colmatage très
intenses, notamment dans la répion de Monchon ont rapidement obstrué les
canaux du casier rizicole (vannes de barrages fermées), Dans la plaine de Ko-
ba, les travaux de drainage connurent le même échec pour la même raison. Si
l'on ajoute que dans le sud, les phénomènes d'érosion l'emportent sur la
sédimentation (Iles de Kokossa. dekabak ... )" l'on comprend mieux les obsta-
bles qui ont freiné l'améragement de la région et fait échouer de nombreux
projets. Malgré une reprise des travaux d'aménagement dans les années 1970
et une remise en état des ouvrages existants, la reconquête des terres per-
dues et l'amélioration du drainage ont été difficiles, Ces échecs, au cours
de plusieurs années successives, ont conduit certaines populations villa-
geoises à abandonner leurs terres et même à émiGrer (cas des populations de
Koba en république de Guinée), A l'heure actuelle, beaucoup de reconversions
se sont oIlérées : c'est le cas. dans la plaine de Koba, o·;) l'ancien casier
rizicole a été converti en casier sucrier par une mission chinoise. Dans le
sud (région de Benty); les populations continuent à s'adonner à la rizicul-
ture en même temps qu'aux plantations de bananes, de manioc) de ratate et
aux palmeraies.
---------------
- - _.._------------------
(1) Projet de l'ISRA en cours dans la région du Saloum.
(2) Voir C. Marius (1983. op. cit.).
(3) A. Guilcher (1954, op. cit.)~ J.S. Canale (op. cit,).
,
1
344
Plus au nord. d'autres cas d'échecs dans lèS années 1965/1970~ ont
été enregistrés en Basse Casamance, concernant essentiellement des projets
1
de riziculture. Il s'agit des exemples précédemment évoqués de Diéba et de
,
Médina, projets-pilotes initiés en 1965 mais abandonnés en 1972 (1). C'est
J
aussi le cas du projet de dévelopnement rizicole de la rérion de Tobor~ gas-
pillage qualifié d'aberrant par F. Blasco (1983) et par C. Marius
et al.
1
(1982).
i,
De nouveaux projets d'aménarements avec, notamment, la construction
de barrages, ont été prévus dans cette meme réç,ion de Basse Casamance. Sur
les cinq envisagés, l'Etat à opté fort heureusement~ pour la construction
d'un barrare test avant la mise en oeuvre des quatre autres. L'objectif est
de maîtriser la salinité et de drainer les terres pour accélérer le dessa-
lement (2). Guidel. le barrage-test mis en oeuvre depuis 1982, n'a pas en-
!
core produit les résultats escomptés. En revanche, au )oint de vue consé-
quences écologiques et à cause de la persistance de la sécheresse en 1983 et
en 1984~ une forte mortalité de la mangrove est enregistrée en amont de la
1
zone du barrage, alors que l'évolution des sols est défavorable en aval (F.
f
Blasco, 1983, op. cit.). De meme, des perturbations au niveau des pêcheries
ont été enregistrées (3).
L'impact causé par les grands aménagements sur l'écologie de la man-
grove peut donc avoir nes conséquences plus fâcheuses que celui des trans-
formations éphémères induites par les populations locales. Nous savons, nar
ailleurs, que ces populations pratiquent un d~ainage très sunerficiel des
sols de mangroves en laissant pénétrer l'e~u de mer en saison sèche~ afin
de permettre le lessivage des sels et éviter l'oxydation des sols
cepen-
dant. elles connaissent actuellement des difficultés dues plus aux conditions
naturelles défavorables (sécheresse accrue de ces dernières années) qu'à
leur propre action de "destruction '. S'il est vrai que dans certaines régions
la coupe abusive de la manGrove n entrainé une dégradation sensible de la
!
f
(1) A.J.C. Spijkerman et R.V. van Schagen (1986).
!
(2) C. Marius et al. (1982).
t
(3) Deux fois moins d'espèces de poissons et de crevettes à l'amont du
f
barrage qu'auparavant, durant la saison sèche notamment (d'après un
rapport du C.R.a.D.T.) 1986).
1
1
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345
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végétation natur-elle (1)
,l'ex'traction t'raditionhelle
1
1
du sel accompagnée d'une destruction de la mangrove n'explique qu'en partie
!
l'extension, à une échelle si importante) des tannes (2) (G. Paraèis 1979)
1986). En fait, dans l'évolution des superficies des tannes nus, qui ont
considérablement augmenté ces dernières années, les facteurs naturels pren-
nent le pas sur l'action anthropique, du moins dans le domaine nord (Saloum,
Gambie, Casamance, nord de la Guinée Bissau) (3).
Des exemples de réussite, lorsque les conditions d'aménapement sont
plus favorables, péuventêtre enregistrés :", e 'est le cas Ile certains aménage'-
ments de terres rizicoles dans la résion de Farafenni en Gambie. Dans cette
dernière,règion, l'épaisseur'èe~'sols'(4) >mâ.is'!àussi l'apport en 'eau' d6uce (5)
correctement assuré à partir du bassin-versant amont, ont permis la prati-
1
que d'une riziculture convenable avec des récoltes ré~ulières. Il faut ajou-
l
ter que parallèlement à l'utilisation de ces terres, la manr,rove continue de
i
subsister et que seuls des digues et petits barrages en terre sont édifiés
pour assurer le contrôle de l'eau. En revanche, il n'est pas certain que
f
cette évolution naturelle puisse être préservée avec la construction de
grands barrages, tèls ceux qui ont étf: conçus dans le projet d' aménager.lent du
fleuve Gambie (M. Lê, 1984, op. dt.
~. University of Michie;an, 1984 a et
1984 b).
En conclusion, face à toutes ces difficultés, dues à des facteurs
naturels et anthropiques (salinisation et acidification des terres, exten-
sion des tannes nus, dégradation de la mangrove .. ,), nous assistons à une
(1) Régions gU1neennes en particulier, où apparaissent sur les photographies
aériennes de 1978, des tannes nus, sous forme cte tâches très claires au
milieu des palétuviers. Ces tannes résultent de l'action de l'homme
(coupe de la manfrove pour le beis de chauffe et l'extraction du sel),
mais leur étendu est nett~ment plus réduite comparés aux tannes nus à
efflorescences salines du Saloum ou de la Casamance.
(2) L'action anthropique est plus marquée au sud (rérions fuinéennes) où les
populations coupent la végétation de manfrove pour exposer à nu les sols
des vasières, ainsi transformés en tannes nus éphémères.
(3) C. Marius (1984, 1986), P. Boivin et al. (1986).
(4) Les
pr~b1~mes d'excès de sédimentation et les phénomènes de
colmatage (bien connus ailleurs, en GU1nèe par exemple); n'apparaissent
pas dans ces sols.
1
1
(5) Cette eau subit rarement des fluctuations de salinité importantes : en-
tre 0 %0, en saison des pluies) et 8 %c,' au coeur de la saison sèche.
1
1
346
modification, tout au moins partielle des systèmes de culture, jadis fondés
sur la seule riziculture aquatique (1). Pour lutter contre la perturbation
du milieu" la solution ne passe-t-elle pas. en effet, par une diversifica-
tion accrue des activités (2) économiques d'une population qui ~ par ail-'
leurs, a toujours révélé de grandes capacités d'adaptation? (C. Marius,
1984
P. Pélissier" communication orale). D'autant que l'efficacité des
aménagements modernes (barrages anti-sels notamment), en période de déficit
!
pluviom2trique; reste à prouver, Beaucoup de tentatives de drainage super-
1
ficiel ou de construction de digues de protection, pour le contrôle des
J
eaux, ont provoqué l'oxydation et l'acidification des sols (C, Marius, 1984,
1986
P. Boivin et al. , 1986
A.J,C, Spijkerman et R,H, Van Schagen
1986 ),
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Dans ce contexte" le capital accumulé par les populations locales, notam-
ment dans les techniques traditionnelles d'aménagement et d'exploitation du
i
milieu, devrait etre mieux utilisé et préservé, Certes, en cette période de
r
déficit pluviométrique, les rendements des rizières traditionnelles ont très
fortement baissé, mais leur équilibre naturel ne s'est pas rompu de manière
1
tlirréversible'~ comme c'est le cas pour les parcelles aménagées dans la région
de Tobor par ILACO. On peut mëme penser qu'avec un retour à une pluviométrie
1
plus régulière, des taux de salinité et d'acidité plus favorables soient re-
1
trouvés et que les mangroves peu dégradées reprendront leur développement
normal (p, Boivin et al., 1986).
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(1) Du riz aquatique, certaines populations sont systématiquement passées
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aux cultures sèches dans les régions de plateaux.
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(2) Cette diversification est préconisée par C, Marius (1984), Mais elle est
pratiquée dans la région grâce à l'exploitation des palmeraies et coco-
teraies, des vergers (en Basse Guinée: bananes, ananas.,,), de la pêche
(fluviale mais aussi maritime), de l'ostréiculture."
347
CHAPITRE II
L'APPORT DE LA CARTOGRAPHIE A L'ETUDE DES
FORMATIONS GEm10RPHOLOGIQUES
Les cartes présentées en annexes ont été réalisées en guise d'il-
lustrations à l'ensemble de nos observations et interprétations. Pour plus
de détails, notamment en rapport avec les unités géomorphologiques et bio-
géographiques. le lecteur pourra se référer aux 4e et Se parties. Seul l'as-
pect méthodologique sera donc abordé dans ce chapitre.
Les méthodes d'interprétation et de généralisation utilisées (par
photographies aériennes et imageries satellitaires) ont permis de procéder
à la cartographie à différentes échelles (1) de l'ensemble du domai~e étudié.
Dans cette cartographie, si l'aspect statique (formes et formations en pla-
ce) prédomine (planches l à xv et fig. 110 à 113) _ l'étude cinématique-et hy'
namique n'a pas pour autant été négligée
elle a été grandement facilitée,
dans plusieurs cas, par l'analyse des processus qui affectent les différen-
tes unités ainsi que par l'examen de leur évolution sur le terrain. De même,
l'étude diachronique, qui a permis de déterminer la nature des unités à par-
tir de leur changement d'aspect: a été possible grâce à l'utilisation de
photographies et d'images de dates et de saisons différentes. Par delà les
multiples aspects cartographiques) les méthodes expérimentées ont surtout
aidéà comparer la valeur des résultats fournis par l'interprétation des pho-
tographies aériennes conventionnelles jusqu'à ceux fournis par le traitement
automatique des données s~tellitaires.
1. LES PRINCIPALES VONNEES UTILISEES
L'acquisition de plusieurs catégories de données (2) a été indispen-
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(1) Du 1/25 000 au 1/250 000.
(2) Les références des séries des photographies aériennes et des images~satèl
lite utilisées ont été portée8 individuellement sur chaque planche et fi-
gurent en annexes (volume II).
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350
sable pour aboutir aux résultats cartographiques nrésentés en annexes
planches l à xv.
- La première série de données sur laquelle se fonde la cartographie
des formes et des formations en place est celle des photographies aérien~
nes (1). Grace à des missions à des dates différentes (l.G.N./France et Te-
ledyne Geotronics/U.S.A.), l'établissement de plusieurs mosaiques (2) a ner-
mis d'individualiser la plupart des grandes unités 8éomorphologiques et vé-
gétales, en tenant compte parfois, de leurs rapports avec les sols.
- Les secondes données interprétées concernent
• d'une part, l'imagerie Landsat en noir et blanc et en compositions
colorées pour l'ensemble des "Rivières du Sud,r .
. à'autre part, les données photographiques de simulation SPOT (noir
et blanc et infrarouge couleur), notamment pour le Saloum.
- Les données numériques de l'imagerie Landsat complètent les résultats
cartographiques acquis. Grace à des séries de traitements informatiques, des
cartes de dates différentes ont pu être établies à diverses échelles.
- Enfin, les données de terrain et de survols aériens (3) ont été sys-
tématiquement utilisées pour les vérifications des résultats obtenus.
Dans leur ensemble, les séries de photographies aériennes, d'images
et d'enregistrements utilisés, ont été de bonne qualité (4). La cartographie
par les images-satellite a été facilitée par deux facteurs importants :
les milieux alluviaux étudiés sont constitués d'unités assez homo-
gènes, ce qui diminue les risques de confusion, qui persistent cependant,
lorsqu'il s'a~it de taxons de texture semblable.
ces paysages littoraux, bien différenciés, couvrent sur les images
(1) Elles n'ont pas été disponibles pour l'ensemble de la région étudiée.
(2) Il s'agit de mosaiques non contrôlées. Cependant, pour éviter les excès
de distorsion, seules les parties centrales des photographies aériennes
ont été utilisées, les cartes topographiques servant de guide.
(3) Les survols aériens onteu·lieu à des dates et à des saisons différentes,
en particulier lorsque le couvert nuareux était faible.
(4) Excel;tion faite des ré~:ions guinéennes où existe souvent un couvert nua-
geux plus important, ce qui diminue la qualité des enregistrements et
oblige à une sélection plus rigoureuse des images.
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353
Landsat, des surfaces suffisantes, compatibles avec la résolution spatiale
du satellite.
2. LES METHOVES VE CARTOGRAPHIE UTI LISEES
INTERPRETATIONS ET RESULTATS
OBTENUS
La méthode la plus conventionnelle utilisée a été la photo-inter-
prétation. Elle est effectuée à partir de missions aériennes portant sur le
Saloum (E.S. Diop> 1978, op. cit.), la Gambie, la Casamance et le sud de la
république de Guinée (région de Benty) - Planches IV~ VII, VIII, IX, XV -
L'ensemble des photos interprétées (par couples stéréoscopiques) ainsi que
les mosaiques établies ont permis de déterminer et de définir les grandes
unités géomorpholoeiques ainsi que les principales composantes de la végé-·
tation. bonne indicatrice des sols dans ces régions alluviales tropicales.
Plusieurs formes et formations parmi les unités prédominantes ont pu être
mises ainsi en évidence. Il s'agit, entre autres
.. des générations successives de cordons sableux anciens. mais aus-
si des cordons littoraux récents (Pointe de Sangomar, Presqu'ile-aux-oiseaux,
littoral de Varéla).
des terrasses sablo-argileuses plus ou moins anciennes qui ont
évolué en tannes nus et herbus.
- des vasières à mangrove dont l'évolution est plus récente.
- des bancs sableux ...
Ce sont généralement des formations organisées selon un étagement
ascendant dans la plupart des estuaires étudiés
depuis les chenaux et les
bancs sableux jusqu'aux cordons sableux et "kjëkkenmëddinger" identifiés.
Les composantes pédologiques et végétales de ces grandes unitéssont assez
spécifiques. Par cette approche cartographique statique (formes et forma-
tions géomorphologiques en place)
des résultats appréciables ont été obte-
nus par la photo-interprétation (voir planches établies). Cependant, la qua-·
lité des photographies aériennes n'a pas permis d'aller au delà de ces in-
terpr&tations, même si l'analyse de missions aériennes de dates différentes
a donné de précieuses indications sur les changements enregistrés dans ces
milieux. Peu de résultats ont été acquis dans le domaine de la délimitation
des formes les plus instables (bancs sableux, vasières nues .•. ). dans l'étude
!
ri
354
des turbidités littorales, dans la cartographie plus précise des superficies
concernées par les vasières et les tannes inond9s ou inondables, dans les
directions de migrations de certains flux sableux et dans la dynamique des
houles ...
Le recours à l'imagerie satellitaire et aux données de simulations
SPOT (en particulier) les photographies en infrarouges couleurs) a été in-
dispensable pour aborde~ de manière plus détaillée ce domaine de la cinéma-
tique et de la dynamique, non moins important pour la cartographie des mi-
lieux alluviaux. Même si l'échelle réduite demeure l'un des inconvénients
majeurs dans l'utilisation des images-satellites; ces dernières présentent.
en dehors des possibilités d'agrandissement, des avantages certains: prise
de vue synoptique) combinaison àe plusieurs canaux de sensibilité différen-
te, répétivité des images ... Grâce aux données de satellites plus récentes,
la cartographie des grandes formations géomorphologiques a été réalisée et
comparée aux croquis géomorphologiques établis par rhotographies aériennes.
L'évolution des mêmes formes apparait très nettement sur les images en com-
positions colorées (en particulier, l'extension des tannes nus à efflores-
cences salines sur les rebords externes des estuaires nord - Chapitre l, 5e
partie) ,
Mais si dans le domaine de l'identification des grandes formations,
les images-satellites utilisées (Landsat en particulier) n'ont prêté à aucune
équivoque pour leurs définitions précises et leur cartographie (pl, I-II-VI-XI-
XIII ), Les données les meilleures, d'une remarquable netteté, ont été celles
des simulations SPOT (1) : le Saloum a été pris comme exemple. Dans cette ré-
gion} les données en infrarouges couleurs) grâce à leur/très bonne résolution
spatiale (20 mètres)
ont permis de pénétrer les détails les plus fins sur
le plan de l'interprétation. Elles ont ainsi contribué à lever définitivement
des ambiguïtés de signatures spectrales qui semblaient persister sur les
(1) En ·dehors des clichés en infrarouges couleurs au 1/23 000, deux autres
types de données ont été obtenus portant sur ce même secteur du Bas-
Saloum :
, d'une part, les clichés en noir et blanc à deux échelles (~ 1/25000
et 1/65000) et dans 4 canaux différents - SI (0,50-0,59 ~m) - S2 (0,61-
0,68 ~m) ... S3 (0,79-0,89 ~m) - P (0,51·-0,73 ~m).
, d'autre part
la bande magnétique correspondant à la totalité de
la scène enreristrée (voir rapport TECASEN nO 4 - juin 1984),
355
clichés en noir et blanc et meme sur des traitements automatiques déjà opé-
rées sur certaines images
- dans le domaine des sédiments, les vasières et les tannes se dis-
tinguent très nettement,
- les degrés de turbidité sont très bien mis en évidence dans le
domaine des eaux, de même que la géométrie très fine des chenaux,
- la gradation de la mangrove est remarquablement établie, depuis
les hauts Rhizophora qui ourlent les bêlons jusqu'aux A~icennia très rabou-
gris, au contact avec les tannes herbus,
- enfin, dans le domaine du fonctionnement de l'estuaire, des indi-
cations plus précises sont obtenues sur la dynamique actuelle (directions
prépondérantes des houles, de la dérive
des courants de flot, de jusant ... ).
Ainsi, grace aux images SPOT, la cartographie détaillée des diffé-
rentes unités géomorphologiques permet de différencier du Post-nouakchottien
à l'Actuel:
• les cordons sableux anciens postnouakchottiens.
· les flèches sableuses et bancs de sable, subactuels.
• les tannes, subactuels.
les vasières à mangrove, actuelles.
Ce sont ces mêmes formations qui ont été retrouvées sur les photographies
aériennes et sur les traitements automatiques d'images, mais leur délimita-
tion avec les données SPOT sont nettement plus précises (fig. 114).
Quel a été l'apport des traitements automatiques d'images dans la
cartographie de ces milieux? Deux exemples de traitements d'imafes ont été
choisis
+ celui développé par la méthode F~ac~e (Equipe Fralit,1977), mé-
thode de classification à pré-assistance taxonomique. Elle a permis la car-
i
tographie automatique au 1/80 000 de l'estuaire de la Gambie (Planche V).
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+ celui du "Fe.atuJr.e Space.", technique de classification développée à
l'l,T,C. de Enschede (N.H.W. Donker et aZ., 1977).
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Sand ridges
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Submerged sand bars
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~ Beach barrier
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[ .-1 Flood channel
FlG.1I4-CROQUI S GEOMQRPHOLOGIQUE DU SUD DE LA POINTE DE SANGOMAR
ET DU SECTEUR DE NIOOrOR (ESTUAIRE
DU SA LOUN)
O'APRES LES DONNEES DE SIMULATION SPOT,OCT.l9SI
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Si ces deux méthodes permettent d'identifier aisément, grâce à leur
chaîne de programme (1.), les grandes uni tés physiographiques des régions
étudiées, c'est surtout dans le domaine des turbidités estuariennes et lit-
torales qu'elles ont donné les meilleurs résultats (2).
L'interprétation visuelle du canal 5 permet déjà d'analyser la ré-
partition des surfaces d'eau de turbidités différentes. Par
traitement
(1) - La chaîne des programmes utilisés dans le cadre de la méthode Fracarte
peut se r€sumer
en trois parties : Fralisim, Fram 3 (Citer 3) et Fracar-
te (voir Equipe Fralit, E.N.S.J.F. Montrouge, 1977) :'
• le Programme Fralisim met en évidence les signatures multispectra-
les des différentes unités taxonomiques (leurs valeurs respectives de ré-
flectance) .
· le Programme Citer 3 permet le tracé de transects ou de profils de
valeur~ spectrales et autorise, une meilleure
définition des limites
tant spatiales que spectrales des grandes formes et formations.
• le Programme Fracarte reçoit sous forme de cartes de données, les
classes des valeurs spectrales définies à partir des programmes précédents,
ce qui permet le tracé en différé des. cartes à l'échelle désirée.
- La technig,uede·èlassification.tlFeatUre·s~acell
se fonde sur l'utilisa-
tion de deux canaux (le MSS 5et le MSS 7 genéralement, mais d'autres com-
binaisons sont possibles) et sur un graphique à deux dimensions (le canal 5
étant représenté en ordonné, le canal 7 en abscisse). L'élaboration de ce
graphique permet, entre autres, de définir par des nuages de points, les
caractéristiques spectrales de plusieurs classes de taxons-paysages en dé-
terminant leur position avec une grande exactitude dans l'espace compris
entre les deux axes - fig. 115. Plusieurs échelles de travail peuvent être
'utilisées (E .. S. Diop, 1981).
(2) Possibilités de déterminer les limites spectrales des surfaces d'eau de
turbidité différente et dë segmenter ces continuums en plusieurs classes
de qualité bien distincte (fig. 116).
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rait, pour la Basse Gambie, dans les classes spectrales définies de 1 à 30
(fig.116 (1»
alors que le canal MSS 7 est utilisé comme filtre. Sur les ima-
"
ges en compositions colorées, la combinaison des canaux MSS 5 et MSS 7 permet
de délimiter avec précision les classes, d'eau de turbidité différente (pl.II-VI-
XI-XIII)~ Les mêmes possibilités ont été exploitées pour la définition des
classes spectrales (2) permettant d'individualiser les grandes unités géomor-
phologiques des différentes zones. L'exemple de la Basse Casamance a été choisi,
où la méthode de classification à préassistance taxonomique a permis de carto-
graphier au 1/50 000 le secteur de l'embouchure (fig,117 et tabl. 71),
TabkilU 7'
Cb ~ la 81WC.('~rruanc:c (d'lIplt$ la cane .ulOmal~tu: M~
1/50 (0), iml6ac 1027·10574 cs.. II Mvricr 1973).
.--------+ E.wmpk 0/ Lo..· C.lanUl""~ (fru", .UklmIUit.i Ift4ll' • J/$tJ /.IW.
Utlll# 1021·10574 0/2/ F~b~,)'. 1913).
Vak.." .p:.lI..k~
*&t:ltra&nCC:'
MSS!
1·1 CIl
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c
,',
1·2
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2 Cl 3 .. D
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4.1 d 4.2 DA
Qu~ IllbIcWl ou
32~
lU-127
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S.1 Cl S.2 • C
Cordo~ ..blc~ Cl
4.S-~
lu IZ1
t.aDnc:S Q6IS
~I
Q>,doDli
.œUtt.,J ..
Jiuoraua lé-
51.7
10.127
"1l1$
r::zj" •. u
~,
10-127
'.
U7',
ipi6c 8I&lOmaliquc de l'cmbollCh~re de la ~.
4'ÎA&Ctprtwion. imaF du 21 Iih'rier 1973.
(1) In E,S. Diop (1981, op. cit.) rapport TECASEN nO 3, paru en juin à 'Dakar.
(2) Les ambiguïtés qui ont toujours persisté pour la définition spatiale de
certains continuums de paysa,ges (à variations continues dans l'espace),
ont été définîtivément levées dans le cas du Bas-Saloum grâce aux images
en compositions colorées des simulations SPOT.
1
360
Dans cet exemple, la ligne de rivage correspond à la limite de l'ex-
tension géographique des valeurs de luminance faibles - de a à 9 dans le ca-
nal MSS 7. Alors que les unités de paysage, correspondant aux formations
quaternaires, ont toutes des valeurs supérieures à la (entre la et 127) dans
ce même canal. C'est sur les classes spectrales obtenues en rapport avec les
signatures des grandes unités taxonomiques des secteurs étudiés que s'est
fondée cette cartographie automatique. Ainsi a-t-on pu distinguer en fonc-
tion des valeurs du rayonnement enregistrées dans les canaux 5 et 7, les
unités mentionnées dans le tableau. Elles sont très bien individualisées
lorsque leurs limites spectrales sont nettes et que les gradients spectraux
de leurs frontières sont forts ': mais elles peuvent aussi se présenter com-
me des continuums de paysages lorsque leurs limites, tant spatiales que
spectrales, ne sont pas nettement tranchées et que les modifications de
leurs signatures s'effectuent sur de très faibles gradients.
Il demeure que~ dans l'état actuel des possibilités de cartographie
à partir des nouveaux satellites à très haute résolution (20 m pour le "The-
matic Mapper" - la 'ln (1) pour SPOT), les difficultés de discriminer les dif-
férentes unités physiographiques se sont très fortement atténuées) et rares
sont les ambiguités, dues à la dimension de la tache élémentaire (pixel),
qui peuvent subsiste~.
Les multiples aspects cartographiques abordés ainsi que les séries
de résultats obtenus et les nombreux recoupements par comparaison auxquels
nous sommes parvenus quant à la définition des grandes unités p,éomorphologi-
ques) nous ont amenés à réfléchir sur un modèle simple d'interprétation, d'a-
bord appliqué au
littoral sénégambien, puis aux milieux estuariens guinéens.
Ce modèle repose sur l'acquisition d'une bonne imagerie en compositions co-
lorées (2), à une échelle aggrandie et de données d'assistance pertinentes
(3), essentielles pour une meilleure- définition des signatures des unités
-------- -----------_._-----_._-------_._------
(1) Dans le mode panchromatique et dans une même bande spectrale P (de 0,51
1
à 0~73 ~m).
1
(2) Ce sont des images Landsat, rectifiées géométriquement et agrandies, qui
1
ont été utilisées pOUF ce modèle.
(3) Il s'agit des photographies aériennes à grande échelle (1/50 000 ou
1/25 000 en noir et blanc. ou en infrarouges couleurs) et d'une imagerie
1
multispectrale et R.B.V. à une échelle standard ou agrandie.
1
f1
Tableau 72.- M6~êle ~'interprêtation util;sê
Rlponses sur
Reponses dur M.S.S.
Rlpons.s sur COlIIPO~
Texture
Crittres d'identification qui
Unitês gfOlllOrpholog1ques
photogra-
sitf~s colorêes (1
d'apris la
incluent la date de prise de
graphies
5
7
penfr du Munsell
elassifi CI-
vue et' le contrOle-terrain
atrfennes
Color Chart)
Uon de
(PANCHRO)
l'l.l.e.
1-.
-
-
Yasières nues
gris fonet
gris el~fr
gris fonet
gris bleutt (585/4)
Fine
'Fonction de sa subne~ion plus ou
1 1a lilIIi te du vert
mfns grande
.'
•
(5G512)
. .'.~.
~
--
- ~ - -
Yasières 1 ..ngrove
gris fond
friS fonet
gris plus
Il!Ingroves extemes
Moyenne 1
Fonction de la nature de la
1 clafr
nofr
clafr
(10R4/6) rou~e -
gros sf ère
mangrove (plus ou 1I101ns chlol"O-
mangroves internes
phyllienne ) et de sa densitt
(lOR3(6) brun fonct
---_. - _. - _. _..._-;---
-~
Cordons sableux
• dénudés
clair
clair
clair
brun a clair
Moyenne 1
Rlponses en fonction de la couver
.
(anciens)
(2.5Y8/0 a 2.5Y8/2)
fine"
ture vtgêta1e et de son degl"f de
.-
recouvrement
•
•
• vlgêtalists
gris clair
grfs
légèrement
brun l'rouge pile
Moyenne a
grh
(2.5YR4/6)
grossfère
-
. -~_._- .. -... ---- ... - -----
Tannes ~ nus tfnondts
gris
gris
gris 1 nofr bleu clafr (58712) . Fine
Fonctfon du degrê de sublllersfon
par les llllrêes et du degrt d'hu-
w
(1 dfl. salo
très clafr
clafr
lêgèrement
clair a bleu pile
miditê
.g
gris
588/2 a 587/2 - 1 la
limite du vert en
cr'
~.
bordure de bOlon
Ul
(5G5/2)
"
• herbus
lêVèretlll!nt
gris plus
gris clair
ltgè~t brun 1
Fine
Fonction du couvert vêgêtal et
grlS
fonct
~~~~~.,{10R4/6 1
de son état
---_._---
Bancs sableull
clair 1
gris clair
gris {onet
bleu lêgèrement
Moyenne à
Rêponse en fonction du niveau de
gris clair
1 noir
clair (5B612)
fine
submersion
J'
- -
-----_._-
Eaux . claires et profondes,
9r:is
clair
noir
Rlponses en fonction de la tu~'
Ibleu fonct a noir
• peu claires et plus .
gris clair
grfs foncê
noir
biditê. de la frofondeur des
582.5/1 a 583/4}
chenaux et de • prêsence de
profondes
1 noir
Fine
bancs sableux
.
-
• plus Ou ,moins turbide
clair
très clair
gris peu
bleu de plus en plus
fonet
clair (586/4)
,...
- - -- --- -_._----
Bordures des • c1ênudêes
gris clair
clair
clllir 1
jaune pile a jaune
Moyenne a
Fonction du degrê de recouvrement
estuaires
gris trts
(2.5Y7/61 2.5Y7/8)
grossière
(plus ou moins dense) et de la
clair
nature du couvert vêgêt.l (plùs ou
- -
moins chlorophyllienne)
• couvertes de
gris plus
gris fonct
gris clair -rouge quand vêgêta-
vtgêtation
fonct 1
1 noir
1 très
tion ~ense (10R4/8)
noir (vt~.
clair
-jaune rougdtre .
taUon p us
quand vêg!tation
dense)
d'gradêe (SYRG/S)
.
-----
.........,.-_~'>"""!"'~,~I"~~_r,"".~~ ...-~·
~
; ( 4
:r~,._jO<,"",-~,.j!.• "~.i~;?'I"_ ... ~8f1<
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""""";~C+
!JlC.H'~'~_,~."'.~._
H ; c t
~~~~!I'!""-.,'- ,,-
.fI!!III'l!'."""'-'
361
à cartographier. Les critères d'identification se basent sur un code de
couleurs (1) et sur la texture des images, dans la perspective d'un bon
zonage sur l'image en fausses couleurs composites (voir tabl. 72). Les pha-
ses de contrâle··terrain constituent l'étape décisive avant toute interpré--
tation définitive et classifications des différentes unités géomorphologi-
ques. Ainsi ont pu être mises en évidence, sur le littoral sénégambien,
toutes les unités en place de l'Holocène à l'Actuel: terrasses anciennes;
cordons sableux anciens, tannes et vasières subactuels et actuels, bancs sa-
bleux récents ...
Ces résultats présentent. des- t'e(~Otrpemét1ts-.avès aEiux -déjà .':.acqùîs.-dans
le même domaine (voir paragraphes précédents). Les bonnes corrélations avec
les images Landsat (2) des littoraux de la Guinée Bissau et de la république
de Guinée, autorisent une extension de l'interprétation et la réalisation
de la cartogra~hie géomorphologique de l'ensemble de ce domaine. Même si
l'échelle de c~s cartes dans le modèle utilisé est au 1/250 000, il est tout
à fait concevable
comme nous sommes entrain de le faire pour la vallée du
o
Sénégal (3) de passer par des agrandissements, après interprétation, à une
échelle plus grande (4) si l'intérêt de l'étude le requiert.
L'ensemble des méthodes utilisées montre qu'il existe plusieurs mo-
yens appropriés pour cartographier ces milieux alluviaux tropicaux, soit de
r
manière classique par le canal des photographies aériennes (5), soit par des
moyens et techniques plus avancés tels que les images-satellite et le trai-
1
tement des données numériques (6).
Tout l'intérêt du dernier modèle d'interprétation d'images en compo-
sitions colorées est de montrer, que face aux couts de plus en plus élevés
(1) Par exemple= à partir d'un munsell color chart.
(2) En compositions colorées et à la même échelle.
1
(3) E.S. Diop et M. Sall (1985).
(4) Au 1/100 000 par exemple.
(5) Malheureusement, les données portant sur la reg10n sont généralement an-
ciennes et les levés très discontinus suivant les pays.
(6) En fait) les données numériques d'enregistrements par satellites ne se--
raient utilisées que si l'on cherche à obtenir plus de précision (les
valeurs d'intensité apportant plus d'informations, à condition de savoir
les contrôler et les interpréter, et surtout, de disposer de système de
traitement adéquat).
!!
362
1
f
des images-satellites~ mais surtout des bandes magnétiques et des systèmes
i
de traitements" il est possible de s'orienter vers un type de cartographie,
1
i
efficient (1), peu coûteux en matériel et simple d'utilisation (2).
ii
î~!•!i,
(1) En particulier, si on travaille sur une imagerie du type SPOT en infra-
rouges couleurs, comme celle utilisée dans le Saloum.
(2) L'int6ret de cette cartographie pour les régions cotières à évolution
rapide. n'est plus à démontrer. On sait, par ailleurs, que les program-
mes d'aménagement en cours dans ces domaines ont besoin de se fonder sur
des bases scientifiques plus précises, par la réalisation accélérée
d'inventaires cartographiques suffisamment détaillés.
CONCLUSION GENERALE
363
Notre conclusion devrait, en toute logique; comporter la liste des
réponses aux questions posées en introduction et tout au long de ce travail
de compar~ison. Si certaines des solutions proposées apparaissent suffisam-
ment précises, car s'appuyant sur des données suivies, quantifiées et par-
fois cartographiées (cas du modèle d'estuaire inverse du Saloum, de l'affi-
nement. du nord au sud, de la texture du matériel constitutif des vasières
et des tannes ... )" d'autres> en revanche, demeurent, somme toute, provi:soi-
res et méritent d'être replacées dans le cadre de cette étude. c'est bien
dans le contexte de la sécheresse actuelle qu'ont été analysées les condi-
tions d'adaptation des principaux faciès végétaux> ainsi que l'évolution
naturelle de ces milieux de mangroves et la part des aménagements effectués
par l'homme. Les interprétations que nous avons tirées ne conservent donc
toute leur signification que dans ce contexte j elles devraient faire l'ob-
jet d1observations et de mesures plus continuGs pour des conclusions défi-
nitives,
Que présenter comme premier bilan au terme d'une telle étude compa-
rative ? La climatologie .. l'hydrologie, la géomorphologie et même la géolo-
gie de ce domaine font apparaître une certaine zonalité du milieu. Et pour-
tant, il s'agit bien, comme précisé dans l'introduction, d'un domaine azonal
bien caractérisé par sa végétation (la mangrove), son type de sédimentation
plus ou moins vaseuse
son système de drainage très caractéristique, mais
aussi par des formes d'aménagements uniques. Les diverses observations et
analys€s
ont ainsi abouti à des séries de résultats qui seront successive-
ment examinées, ainsi que les perspectives de recherches nouvelles qui pour-
raient venir atténuer les limites dont souffre ce travail.
La première conclusion résulte du etimat, avec une succession inin-
terrompue d'années sèches" qui a sensiblement fait reculer les limites tida-
les dans les estuaires septentrionaux. Deux faits illustrent parfaitement
cette évolution ~
• l'extension très visible des tannes aux dépens des vasières sur
les parties externes des estuaires .
. la remontée, loin en amont, du front de salinité de certains cours
Saloum, Gambie. Casamance, Cacheu •..
1
364
Cette péjoration du climat, qui s'atténue au fUr est à mesure que
l'on progresse vers le sud, aboutit à une opposition entre les deux grands
domaines estuariens grossièrement séparés par le Rio Geba. L'une des pre-
mières conséquences de ces phénomènes climatiques apparait dans le domaine
hy~olog~ue où un gradient d'écoulement en fonction de la pluviowétrie a
pu être défini. Trois types de régimes ont été étudiés:
- un régime 'l sahélien'\\ à l'extrémité nord des "Rivières du Sud'i
(cas du Saloum et de ses rivières voisines, des petits affluents de la Gam-
bie) en aval de Goulombo ..• ). C'est dans ce domaine qu'a été observée une
modification importante du régime de salinité des eaux d'aval en amont avec,
comme cas limite.. une hypersalini té accrue ; le Saloum et la Casamance (en
1984) constituent des exemples concrets.
- un régime tropical pur, caractéristique des fleuves au nord du
Rio Geba (avec le Cacheu, la Casamance
la Gambie en aval de Goulombo ... ) .
.. un régimE;< tropical humide de transition avec les fleuves au sud
de la Guinée Bissau et, en particulier, ceux de la république de Guinée.
La latitude constitu€~ ainsi, un important facteur explicatif de
l'écoulement fluvial.Ce facteur doit cependant etre nuancé par la situation
des bassins-versants et les possibilités d'apports en eaux à partir de l'a-
mont.
Le6 m~~~ d'hy~odynamique> tant au point de vue des courants que
du régime de salinité et des phénomènes connexes, ont permis de faire res-
sortir un modèle particulier d'estuaire inverse, en général réalisé dans le
domaine nord. Les diff8rentes observations ont montré que ce processus d'es-
1
tuaire inverse s'opère non seulement dans les conditions extremes des fleu-
ves du type Saloum, mais aussi dans certains cours d'eau coupés de toute
1
alimentation en eau douce pendant une bonne partie de l'année. Plusieurs
exemples ont été observés à cet ~gard : le Saloum lui-meme" mais aussi la
Casamance, parfois la Gambie et le Cacheu. Par ailleurs, les études détail~
lées sur le littoral sénégambien montrent que les positions des maxima de
turbidité se situent en dehors des zones estuariennes.
La ten.danee à. la. .6ub.6..ide.nee.. le.YiX.e. mai6 c.ortti.Ylue. depuis la fin du
Miocène, est l'une des caractéristiques du bassin sédimentaire de cette par-
tie de l'Afrique. Les séries de coupes géologiques et de sondages profonds
l!f
365
~i1!
1
montrent bien que ce bassin s'enfonce régulièrement dans la direction géné-
rale WNW. De même, la néotectonique dans les régions guinéennes en particu-
ii',
lier, se manifeste par des phénomènes d'affaissement qui semblent se pour-
suivre de nos jours par l'ennoyage progressif des vallées côtières et par
la submersion) même à marée basse, des formations latéritiques continenta-
les. Ces diverses particularités peuvent expliquer à bien des égards l'exis-
tence des Archipels des Bissagos qui ne sont pas d'origine volcanique mais
où apparaissent les mèmes couches géologiques que sur le continent.
L'étude hy~ogéologique précise les rapports entre les plans d'eau
libres et les nappes d'eau douce dans les formations géologiques. Elle sou-
ligne, par ailleurs, les deux problèmes majeurs qui se posent avec plus ou
moins d'accuité dans la région. Il s'agit:
· d'une part, de l'insuffisance des ressources en eaux superficiel-
les, causée principalement par une pluviométrie de plus en plus déficitaire.
· d'autre part, des contraintes dues à la salinisation des nappes
ainsi qu'aux risques de contamination accrue, aussi bien pour les nappes su-
perficielles que pour les nappes profondes, notamment à cause de l'existence
de biseaux salés. Le risque d'invasion saline des aquifères se pose ainsi
dans tout ce secteur littoral.
En définitive, les caractéristiques géomorphologiques étudiées en
rapport avec le schéma structural et le cadre tectonique, permettent d'éla-
borer une première classification des systèmes estuariens des "Rivières du
Sud';. Ainsi ~ on a pu distinguer :
· les estuaires bordés par des falaises cuirassées (bas plateau du
"Continental terminal:) : c'est le cas de la région allant du sud de Touba-
couta jusqu'au-delà de l'estuaire de la Gambie, avec un plateau continental
peu étendu.
· les estuaires "marécageux"" plats) caractérisés par des vasières
importantes et une végétation de mangroves plus fournie. Ils évoluent ~ctuel
lement en plaines deltaiques avec un plateau continental très étendu; c'est
18 cas de la Basse Casamance, mais surtout, de la Guinée Bissau et de la ré-
publique de Guinée.
· les estuaires constitués partiellement de côtes sableuses. Ils sont
beaucoup plus localisés, avec une largeur de la plateforme
continentale
1
!
1
i
366
moyennement étendue; en particulier dans le nord. C'est le cas du Saloum,
du littoral de Varela (en Guinée Bissau)
L'~to~e du litto~af étudié est principalement conditionnée par
les variations eustatiques et les changements climatiques synchrones, parti-
culièrement durant l'épisode transgressif holocène postérieur à 18 000 B.P.
Nous avons vu que l'essentiel de la mise en place des formations s'est ef-
fectué au Quaternaire récent. Les formes héritées sont en fait le résultat
d'une genèse liée à la stabilisation du niveau marin au terme de la trans-
gression nouakchottienne. Celle-ci demeures sans contexte, la période la
plus importante pour reconstituer l'histoire géologique de ces zones d'es-
tuaires et pour expliquer la configuration géomorphologique actuelle. Les
séries de datations au 14C, précisées par l'examen de la faune des basses
terrasses (tannes), ont constitué autant d'arguments qui viennent confirmer
l'importance des différentes phases d'alluvionnement relevant des périodes
nouakchottienne
et post-nouakchottienne. L'analyse de l'évolution poursui-
vie jusqu'à la période subactuelle et actuelle, montre l'importance des mo-
difications écologiques subies sur l'ensemble des "Rivières du Sud".
L'étude d~ ~édime~ en place, témoins fidèles et bien conservés
de l'évolution récente, a été indispensable. Plusieurs méthodes d'analyses
dans le domaine de la sédimentologie ont été utilisées. La remarquable
constance dans laquelle on retrouve les principales unités géomorphologiques
ressort de cette étude comparative.
La texture du matériel constitutif des vasières et des tannes subit
un affinement du nord au sud. Cette observation a été confirmée par les dif-
férents indices texturaux et par les analyses de microgranulométrie. De même,
le contraste entre la sédimentation grossière du domaine estuarien nord et
celle de plus en plus fine des estuaires méridionaux a étÉ~ bien mis en évi·-
dence, principalement à partir du matériel des chenaux de marée. Les résul-
tats d'analyses des argiles ont montré la présence d'un même cortège minéra-
logique avec une kaolinite largement dominante. Une évolution vers le sud se
J
f
manifeste cependant avec une illite qui disparait progressivement, au profit
.1
d'interstratifiés de plus en plus fréquents. La pauvreté en carbonate de cal-
1
,
cium est un phénomène constant dans tous les profl1s~ dans leur ensemble, les
!
1
sédiments sont de type terrigène détritique avec prédominance du quartz.
t
L'examen détaillé d~ g~a~ naeiè~ végétaux a dénoté la bonne valeur
1
1
•1
l'
367
indicatrice de la végétation pour une étude typologique des sols. Les rap-
ports étroits entre les groupements végétaux~ les unités géomorpholo~iques
et pédologiques ont été bien indiqués , ce qui a grandement facilité leur
cartographie. La végétation, de manière générale
présente une adaptation
1
remarquable aux conditions écologiques du milieu et aux contraintes majeures
qui s'y développent. Ces dernières sont liées à la salinité et à l'acidité
des sols et des eaux, mais aussi à la topographie et à la présence ou non
d'eau douce lorsqu'il s'agit des cordons sableux. Cette étude a permis de
montrer, par ailleurs, que les milieux de mangrove subissent une nette évo-
lution due :
_. d'une part, à des phénomènes naturels : importance et incidence de
la désertification récente, particulièrement dans le domaine nord du Saloum
qui constitue à cet égard un véritable milieu frontalier où s'observent de
forts gradients écologiques. Cette évolution naturelle explique le dévelop-
pement rapide des tannes nus aux dépens des vasières dans les estuaires sep---
tentrionaux.
- d'autre part; à des phénomènes anthropiques avec,
1
+ l'utilisation traditionnelle de la mangrove comme domaine privi-
légié de certaines activités rurales: riziculture, exploitation du sel, pis-
ciculture
exploitation ostréicole, bois de chauffe. bois de construction •..
t
C'est dans le domaine sud,en Guinée,que se manifeste le plus l'action de
l'homme dans la formation des tannes;ainsi la coupe de la mangrove entraîne
la constitution de zones dénudées occupées par des herbacées; après leur
abandon.
+ les grands projets d'aménagements hydro-agricoles en vue de
transformer ces milieux de vasières et de tannes en terres agricoles ferti-
les, qui ne sont pas toujours efficaces. Du reste, certaines de ces réalisa-
tions ont déjà eu des répercussions néfastes qui ont entraîné une dégrada-
tion quasi-irréversible du milieu dans plusieurs secteurs d'intervention:
c'est le cas des périmètres défrichés par la société ILACO aux environs de
Tobor en Casamance.
Malgré le contexte de sécheresse actuelle, les techniques tradition-
1
nelles, qui ont permis des siècles durant de maîtriser ces milieux très par-
f
ticuliers et d'ériger une véritable
'civilisation du riz", devraient être
recencées et mieux prises en compte dans les futurs projets d'aménarements
1
f
hydro-agricoles.
f11
f
368
Enfin
les multiples aspects cartographiques ont été abordés grâce
aux séries de cartes qui font la synthèse de toutes les observations, analy-
ses et interprétations réalisées à partir des photographies aériennes et
irnagerie-satellitaire. Le principal résultat obtenu a été l'établissement
d'un modèle d'interprétation simple appliqué à l'ensemble des "Rivières du
Sud H • Ce modèle repose sur l'acquisition d'une bonne imagerie en composition
colorée à une échelle agrandie. Les critères d'identification sont basés es-
sentiellement sur un code de couleurs défini au départ et sur la texture de
l'image. Dans ce modèle, les phases de contrôle-terrain ont constitué l'é-
tape décisive avant toute interprétation définitive et toute classification
des différentes unités géomorphologiques.
Par delà le volume des données accumulées au cours de nos recherches>
les résultats présentés comportent des limites dues essentiellement à l'éten-
due de la zone étudiée :
- difficultés de réaliser des sondages et carottages couvrant de
manière plus systématique l'ensemble du domaine.
- insuffisance des stations courantométriques et des sondages bathy-
métriques, notamment dans le sud.
- difficultés d'acquérir des images-satellites plus récentes et à
grande échelle portant sur la totalité de la région (délais d'acheminement
trop longs; coût prohibitifs ... ).
Les principaux résultats obtenus, ainsi que les modèles d'interpré-
tations établis, conduisent néanmoins à une meilleure connaissance des méca-
nismes de fonctionnement et de la dynamique des "Rivières du Sud". Ces ré-
sultats et modèles ont été acquis, en partie, grâce au travail en équipe que
nous avons réussi à mener depuis quelques années. Du reste
l'interdépendan-
9
ce des diverses composantes naturelles, si intimement liées dans les milieux
estuariens et de mangroves, plaide en faveur d'une approche intégrée, pluri-
disciplinaire. Une telle démarche est essentielle dans la perspective des
programmes futurs de recherche qui devraient couvrir l'ensemble de la sous-
région et compléter ce travail préliminaire de comparaison.
1
1
1
!
,
B 1 B LlO G R A PHI E
369
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A NN E XE 1
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stations de Kaolack
Banjul~ Ziguinchor~ Bissau
j
et Conakry.
"
B - Classification des climats selon Thornthwaitc.
1
J1
1
1
1
1
1
1
1
1
fj
1
1
1
1
~(
1
i ._
1
407
A -'. Paramètres utilisés pour le calcul du Bilan de l'eau.
-- ,-
-_..
,
---
1
STATION
Année
Mois
a
Lat.
h
e
1
t
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H.R.
-"'----- ' - - - ---
------1--.
Kaolack
1971/80
J
14"'08 ' 1
273
10)7
24.,8
2,6
36~9
F
2
27,4
12,1
26,5
2,7
37,5
M
3
302
14,4
28,5
2,8
40
A
4
305
16,2
29,6
2,2
41,7
M
5
306
21 ~1
30,3
2,2
50,2
J
6
269
26,8
30
2~7
65,2
1
J
7
242
29~5
28,7
1,1
76,1
A
6
235
30,2
27~6
1
82,3
S
9
225
30,7
28,1
0,7
83
1
,
,~
0
10
266
28,1
28,8
0,6
73,8
1
N
11
257
19
27 ,8
1
54
i
D
12
230
12,9
25,2
1,8
42
1
f - . -
.-
--
Banjul
1968/77
J
13°21' 1
279
14,3
23
2,6
51
1
Airport
F
2
260,4
15,6
23,9
3,2
53
M
3
288,3
18
25,3
3,7
56
A
4
297
19,1
24,8
4
61
M
5
300,7
21,.9
24,8
3,3
70
J
6
252
25,9
26,9
3,2
73
J
7
204,6
28
26,7
2,6
81
A
8
189,1
29~2
26,4
2,6
85
S
9
189
29,6
26,4
1,9
86
0
10
238,7
28,9
26,,6
1,4
83
N
11
255
22,3
25,2
1,5
70
0
12
248
17
23,5
2,3
59
Ziguinchor 1971/80
J
12°35' 1
286
15,5
24
1,6
55,2
F
2
271
16,2
25,7
1,5
56,6
M
3
303
19,6
27,3
1,8
58,5
A
4
308
21,5
28
1,8
60,6
M
5
309
25,7
28,5
2,2
68,1
J
6
256
28,6
28,4
1,9
75,3
1
J
7
192
30,4
27
1,2
85,3
1
A
8
173
30,4
26,4
1
88,5
,
-.-1
!
-- 1
- - -
·1
1
.
1
1
408
r
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1
STATION
Année
Mois
a
Lat.
h
e
t
1
1
v
H.R.
e..-.__
1
..
- - - ------
--
Ziguinchor 1971/80
S
12°35' 9
184
31,7
27
0,2
88,4
0
10
240
31,3
27,8
0,2
84,8
N
11
266
26,4
27
0,9
75,5
D
12
257
19,4
24,5
1,4
65,3
--
Bissau
1971/80
J
11051' 1
245~8
14,2
25.4
3
44
F
2
243;4
17,9
26,4
3
52
M
3
259,1
20~3
27,1
2,1
57
A
4
265,8
21,9
27.7
3,1
59
M
5
263,9
26~4
27.4
3,,2
65
J
6
211,7
27
27,5
3
74
J
7
161,1
26 7
26,6
2,8
82
A
8
135,2
28~7
26,3
2,9
85
S
9
148,8
28,5
26,5
2,6
83
0
10
198,6
28,6
27,4
2,4
79
N
11
233
27 ,2
27,2
2,5
66
D
12
225,4
17
25,7
2,8
52
--
Conakry
1971/8°1 J
9°34' 1
198
24,2
26
2,7
72
F
2
207
24,4
26,4
3
71
, M
3
256
24,8
26,9
3,1
70
1
A
4
216
26,1
27,7
3,3
70
M
5
181
27,7
27.4
3,3
76
J
6
122
28,4
26,5
3,3
82
J
7
80
27,9
25,4
3
86
A
8
55
28,4
25,2
3,2
88
S
9
110
28.2
25,6
3,2
86
0
10
177
28,2
26,2
2,5
83
N
11
181
28
26,9
2,4
79
D
12
162
25,9
26,5
2~4
75
-------
l
1
-~...;.' ;'.....:.-...,•.;. """'o·"'"","·,,,,,.~~,·."'~.,d<;"_",.~·"4;·""'"''"'~~''.'''''~''';',_"'"'."""-'>"'
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Lieu
KAOLACK sur 10 ans (71/80)
- 14°08' Lat. N. -
BILAN DE L'EAU
---_.__
.
.- _._--,,-----~.
- - - , . - - -
--
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
D
i Anhée
-_-4.----1-- --~--.
- - f----
Précipitations (1966-1977)
o
o
o
o
3
32
139
204
176
54
C
1 j
609
E.T. Potentielle
140
149
185
183
188
172
144
136
128
136
121
119
1 801
Variations de la réserve
+68
+32
-82
-18
Réserve utile
68
100
18
C
E. T. Réelle
o
o
o
o
3
32
139
136
128
136
le
1
593
Déficit d'alimentation (D)
140
149
185
183
185
140
5
103
118
1 208
16
16
Excédent (Ex)
68
8
4
2
1 1
16
Ecoulement souterrain
1
1
P.
T.P.
1
L __.__..._
_J
~
__ ._.
•
•
, _ '
1
- _
---
0
<.D
Indice d'humidité
Ih :. ~OO x_Ex _ 1~0_x_l-6
.: 0,89
Indice d'efficacité thermique: A'4
E.T.P.
1801
Concentration estivale d'efficacité
100 x D
100 x 1208 . 67
Indice d'aridité
l
.
thermique
a'
E. T:P~
-
a
- 1801-- --
Formule climatique: DW2 A'4 al
Indice global d'humité
I
- 0.60 l
h
:=
-39
,
a
,Semi-aride avec un grand déficit hivernal
0,9 - 402
mégathermal avec des variations sensibles
Variation saisonnière de l'humidité effective
W
de température au cours de l'année.
2
...·~·""'.·...,,,.i,;:"'''',....··,...,;._''',...'''"''...'"'"..,.(C~''"'",.''''''....>'.''-....'-......,....'.__.:""".•'~""'"".,,... _~ ~,.....'-',~_'""
"',"'.•"" ..-a:.... ""'...~_~,;.,,"" ...'~
Lieu: BANJUL - 13°21' Lat. N.
- sur 10 ans (68/77)
BILAN DE L'EAU
--
,
f
-r
J
F
M
A
M
J
J
A
S
a
N
D
Année
--
_
--
... --
Précipitation (1968-77)
o
2
0
0
0°
29
216
341
212
74
1
0
875
1
1 E. T.
Potentielle
121
142
17 5
175
165
153
133
123
115
125
114
114
1 662
1
Variations de la réserve
+83
+17
-51
-49
1
1
Réserve utile
83
100
100
49
0
1
1
J
1 E. T. Réelle
o
2
0
0
0
21
133
123
115
125
577
50 1
0
Déficit d'alimentation (D)
128
140
17 5
175
165
124
64
114
1 085
Excédent (Ex)
201
97
298
Ecoulement souterrain
6
3
1
1
1
100
99
49
25
13
298
!
P.T.P.
1
,
,
1
,
1
L
_
,
i
i
j
;
--j-----,,----~--
l
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1-
~
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1-'
o
100 x Ex
Indice d'humidité:
I
:
:: ~OO x 29~ = 18
h
E:f:P:""
Indice d!efficacité thermique: A'3
1662
Concentration estivale d'efficacité
100 x D
Indice d'aridité
la
1~~~~8~_ = 65
:
-=
thermique
a'
1662 -
1662
Formule climatique; C
A'3a'
Indice global d'humidité ; lh -
0,60
la
::
-21
1W2
Climat sec subhurnide présentant un excédent
18 -
39
estival modéré, l'hiver étant la saison sè-
Variation saisonnière de l'humidité effective
W
che mégathermal avec de faibles variations
2
de température au cours de l'année .
.,~""~""',~.~~
-''''''''~'''='''~!t.~_~~'\\'~'!fJ1_'''~_'_'''''
_
Lieu
ZIGUINCHOR sur 10 ans (71/80) - 12°35' Lat N. -
BILAN DE L'EAU
,--..------ -·-·-----·----7---,--·- ...-.
.-
!
"
i
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F
M
A
M
J
J
A
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D
j
1
Annee
S
0
------:-1---
Précipitations (1966-77)
o
o
0
0
4
73
301
453
329
121
3
1 ' 1 285
E.T. Potentielle (Penman)
127
129
164
170
176
150
120
108
109
125
120
Il
112
610
Variations de la réserve
1
+100
4
-96 1
1
Réserve utile
100
100
100
96
1
E. T. Réelle
o
o
0
0
4
73
120
lOB
109
125
99
1
-639
Déficit d'alimentation (D)
127
129
164
170
172
77
21
111
971
Excédent (Ex)
81
345
220
-646
1
Ecoulement souterrain
7
3
2
1
41
, 193
206
103
26!
646
51 1
P.T.P.
- - _.l3~L_
+:"
1--'
1--'
j
,\\
J
t
-_.
J ---_ ..'--•...__..
100 x Ex
100 x 646
Indice d'humidité:
I
-:
Indice d'efficacité thermique:
A'3
h
F::'f:P:- =
- 161(5""·-
:-:- 40
Concentration estivale d'efficacité
100 x D
100 x 971
Indice d'aridité
:
la
=
-:
thermique
a'
E. T.P.
- 1610-
:: 60
Formule climatique: C2W2A'3 al
Indice global d'humidité
Ih - 0,60 l
-:
4
a
Climat subhumide à humide avec grand déficit
40 -
36
hivernal, mégathermal avec quelques varia-
tions de température au cours de l'année.
Variation saisonnière de l'humidité effective
W2
Lieu
BISSAU
11°51'
Lat. N. - sur 10 ans (71/80)
BILAN DE L'EAU
---_.- --_._--
r--;--.----- -
!
"
1
I_J
-'~--1--
.
1
F
1
M
A
M 1
J
J A S
0
N
+ - -
Précipitations
16 1 121
417
530
366
234
7
0--+)1591-1
o 1
O!
0 1
0
E.T. Potentielle
145
150
170
173
164 1 142
123
107
109
126
125
132
1 666
1
Variations de la réserve
+100
-100 1
1
1
Réserve utile
100
100
100
100
0 1
EoT. Réelle
. _,0
o
o
o
16
121
123
107
109
126
107
1
o
709
1
Déficit d'alimentation (D)
145
150
170
173
148
121
1
.18
1
32
i
957
!
1
!
Excédent (Ex)
194
423
257
8 1
882
,
-
Ecoulement souterrain
17
8
4
2
1
1
97
260
259
133 1
67
1
33
1
882
~
P.T.P.
1
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......
j
l..
i
1
L_.
1
1',)
1
1
L.__L
- -.- 1
---'-- ---
100 x Ex
100 x 882
Indice d'humidité
Ih
..
Indice d'efficacité thermique:
A'3
E:t-;-P:--
-i666--
53
Concentration estivale d'efficacité
100 x D
100 x 957
Indice d'aridité
:
la
.-
57,4
thermique
a'
'E.T.P.
- 1666-'
-
Formule climatique: C2W2A'3 a'
Indice global d'humidité
Ih - 0,,60
la
:::
+18
Climat subhumide à humide avec un grand
53 - 35
déficit hivernal, mégathermal avec de
faibles variations de température au cours
Variation saisonnière de l'humidité effective
W2
de l'année.
."'''' '''_'',,,,,,,,; - '··"~·""·"i~.._, '~·.'·"'",,",_"'· ·.~-'-'4.,"",,,,",,'
,·, '.'"'''''''~''''''_'''''<>''',,",,~~
"
"""..,,,.,,•._.,'"'.,.'_y"' ,,;.,~
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"'''',.''_, .....
Lieu
CONAKRY - 9°34' - Lat. N. - sur 10 ans (71/80)
BILAN DE L'EAU
- ---~-~--- - . ---'. ----
-----
---
,.
J
F
M
A
M
J
J
A
S
0
N
D
r~nnee
- -1---
Frécipitations (1968-77)
2
2
3
27
132
351
1231
1008
571
321
75
6
3 729
f.T. Potentielle
120
132
160
152
135
103
85
75
94
114
110
106
1 386
Variations de la réserve
-100
-35
-65
Féserve utile
100
100
100
100
100
65
E.T. Réelle
2
2
3
27
132
103
85
75
94
114
110
71
818
Déficit d'alimentation (D)
118
130
L57
125
3
35
568
Excédent (Ex)
148
1146
933
477
207
2 911
Ec~ulement souterrain
52
26
13
7
6
74
610
771
625
415
208
107
2 911
-1=
~
F. T.P.
w
1
_ _ _ _ _
t
~ _ _ _
<
J
,
"
100 x Ex _ 100 x 2911
Indice d'humidité : I
_.
Indice d'efficacité thermique: Al
h
E.T.P.-- - --1386----
--
no
Concentration estivale d'efficacité
100 x D _ 100 x 568
Indice d'aridité:
la
--
:-
41
thermique
al
E.T.P-:
--1386-
Formule climatique: AW2A1a'
Indice global d'humidité: Ih - 0~60
la =
185
Climat hyperhumide avec un grand déficit
210 - 246
hivernal chaud avec très peu de variations
de la température au cours de l'année.
Variation saisonnière de l'humidité effective: W2
414
B - CLASSIFICATION DES CLIMATS SELON THORNTHWAITE
1°- Détermination du type climatique d'après l'indice global d'humidité
t
Type
Indice global d'humidité
Perhumide
A
Supérieur "a 100
1
~'
p4
compris entre 80 et 100
B3
"
60 et 80
1
B2
40 et 60
~
J
B1
20 et 40
Subhumide à humide
C2
0 et 20
Sec à subhumide
Cl
-20 et
0
Semi-aride
D
-40 et-20
Aride
E
-60 et-40
2°_ Détermination de la variation saisonnière de l'humidité effective
d'après Ih et la
a) Dans les climats humides A B et C2
Variations de la
symbole
Caractères
la
< 16,7
r
Climat humide avec pas' ou peu de déficit
en quelque saison que ce soit.
16,7 < la < 33,3
s
Déficit estival modéré, l'été étant la
plus sèche
w
Déficit hivernal modéré" l'hiver étant
la saison la plus sèche
la
> 33,3
grand déficit estival
W2
grand déficit hivernal
b) Dans les climats secs Cl
D.E.
Variation de I h
symbole
Caractères
Ih < 10
d.
Peu ou pas d'excédent en quelque saison
que ce soit.
10 < Ih < 20
s
Excédent hivernal modéré, l'été étant
la saison la plus sèche.
w
Excédent estival modéré, l'hiver étant
la saison la plus sèche.
415
Ih > 20
S2
Grand excédent hivernal
W2
Grand excédent estival
3°- Indice d'efficacité thermique d'après les valeurs annuelles de E.T.P.
(en mm)
E T P
Symbole
Type de climat
1568 et 1710
A'3
quatrième mégathermal
1426 et 1567
A'2
troisième mégathermal
1283 et 1425
A 1
second mégathermal
1141 et 1282
A'O
premier mégathermal
997 et 1140
B'4
quatrième mésothermal
855 et
997
B'3
troisième mésothermal
712 et 855
B'2
second mésothermal
570 et
712
B'l
premier mésothermal
427 et
570
C'2
second microthermal
285 et
427
C'l
premier microthermal
142 et
285
D'
climat de toundra
< 142
E'
climat de gel
4°- Concentration estivale de l'efficacité thermique. Elle est le rapport entre
E.T.P. des 3 mois les plus chauds et l'évaporation annuelle.
= 100 x E.T.P. des 3 mois les plus chauds
E.T.P. annuelle
Valeurs du rapport
symbole
inférieur à 48
a'
compris entre 48 et 51~9
b'4
"
"51,9 et 56,3
b'3
56,3 et 61~6
b'2
f,
61,6 et 68
b'l
68
et 76,,3
c'2
1
i
76,3 et 88
c'l
1
!
supérieur à
88
d'
t
Un rapport inférieur à 48 indique une faible variation de la tempéra-
r
1
ture au cours de l'année.
J
A N N E X E 2
Coupes et sondages réalisés dans diverses unités géomorphologiques
des uRi vi ères du Sudll
1
416
- SALOUM
Foundiougne ~ Rive ~auche
r--~-----'-""'------'--'----------'------------------
Unités
Echantillons i Profondeur
Descriptif sommaire
géomorphologiques
.-
Vasières
Sable gris
pH .. 5
._-~2---=--=--t--_0)15 m_....,
.- -
Sable gris à taches rouille
__~_2
+ - 0 , 8 0 m
-i
pH "- 5
1
_1~5_m__1 Sable argileux à passées
F1
3
1
rouges
- pH - 5
j
~.35-0>45
F
m
Sable gris foncé plus ou
2
1
moins argileux
Tanne nu
~±
i n o n d a b l e - - -
Argile sableuse avec un
~40_m_~
_ _ _ _ _ _ _-t--_ _F_2_ _
2
niveau coquillier
--
Salinité Saloum
Salinité Bâlon -:: 59 %0
-------_.- ---------------------
Foundiougne - Rive droite
._-
.
Limite
"-
vaSlere -
F
m
Sable argileux., beige à
3
1
1 0,15-0~25
taches rouille
tanne
1i
pH ~ 5
1---...
F
Argile sableuse grise plus
3
2
1 0,5 --0.7 m
1
ou moins foncée avec restes
1
racinaires
1
pH
5
_ _ . h · _•• _ _ • _ _ _ _ _
.- .
Tanne nu
F
1
4
--i----
0,15 m
Sable gris à beige "-a taches
rouille
1
là efflorescences
pH - 4,5
salines
F4
2-+ 0,60 m Argile gris beige "-a taches
1
rouille
pH c: 4,5
F
Argile gris sombre
4
3
1,20 m
1
pH :-: 4,5
l
t----------
1 ___._
ig
Salinité flaques d'eau dans la zone à Avicennia- 102 %c.
1
417
i
Baout
Rive gauche
i
1·-----
i
-
- - - - -
-
,- _.
,
-
,,
1
i
,
~ Unités.
tEChantillons [ Profondeur
Descriptif sommaire
!
1
1 geomorphologlques
'
1
_.
--_._---------
-- --_., --- _.
1
En arrière
1 BA
1
0,
--t
50
Sable ~ris, fin ....a moyen
fi
1--------- -. --
vasières sur
accumulation
1 BA
2
0, 75 m
Sabhi ,ris ....,'1 gris foncé
~
sableuse
l' ....a coquilles (c. gasat'.,
1
A• senilis)
.--t-.-
-
--
~---
60 m
Arg:ile sableuse gris
_1_BA__3
I__~~
foncé avec restes racinai-
.-
,--_.
res et coquilles ramifiées
Niveau de la nappe
1.20 rn
,
-
1
Tanne nu à
2 BA
1
i
0, 30 m
Sable gris clair plus ou
'r
moins sombre
1
------._
,
..
l
::~~:::scences _~ BA_2_-=t_~_0'--
65
Sable beige .... brun clair
\\
m
a
- - -
_.
r-
-'-
2 BA
3
L 1)73 m
Sable argileux ~ris sombre
'-- -------._-_.
- .- -_...
1
Salinité bôlon principal (Saloum)
- 42 %('
[
_._- ~-_.~_.
t
î
SBaout
Rive droite
[
r
---.-
._...
i
Tanne
l
0)30
;-;:~-~LO~15-
Sable r,ris "- taches rouille
t
m
a
t
--
45 m
Sable argileux gris foncé
.-
j
1
3 BA
2
!
o.)
i
1,00 m
Argile gris sombre
-_.
.-_..•.-
Tan~:------~ I--~-:: :--t~::o~0,30 m Horizon
....
marron a taches
jaune servant de transition
1
i
avec l'horizon inférieur
1
---------"11- - -
i
t
0,80 m ! Argile sableuse gris-brun
1
4 BA
2
1 0 .. 70-
1
....
1 a tache
jaune et rouille
f
i très fluide
~
i
,
.j..
_,L
~
f
,
_ _ -0._" __ -
1
t
1
Niveau de la nappe à 70/80 cm avec
ne
u
salinité
136 %0 •
!
1
_.
,
1
1
Tanne
'0,20 m
Arp:ile
1
grise sableuse
- ..
!
:4
1 :::
::::~0,50 Argile r:rise niveau
~
m
avec
!
r
coquillier à la base
I-
i:
,
(aspect crayeux
attaque
1
acide)
pH -. 4 ....a 4,5
1
1
-~----_. ---
"
1
_
._ _
--------=1 0,90 m
-"-
5 BP,
3.
,0,75-
LArgile grise
- -.-
Flaque d'eau
zone à Avicennia _. S c 99 %0 .- Salinité bôlon - 58 %0.
1
f
1
1
f
418
Dji rnda ' Ri ve gauche
,. -----------
Unités
Echantillons
Profondeur
Descriptif sommaire
géomorphologiques
---_.._-------+---
- .
...
Vasière
Dj 1
1
0,30 ID
Sable a taches rouille
----_.-
._---- --
Dj 1
2
0,70 m
Argile gris foncé à
traces et fragments de
racines (Rhizophora)
I
I-
1
Dj 1
3
1
m
Vase et échantillons de
1
coquilles
i
-
._.--
Dj 2
1
Sable argileux fin (avec
coquilles dissoutes)
.-
Dj 2
2
m
Concrétions ferruiSineuses
_.-
pH
5
Salinité du Saloum ~ 52 %0
1
--_ _--
..
.' .
Djirnda
Rive droite
~-----------....-'
-
._...,
._-----
...
Vasière
Dj 3
1
1 0.15 m Tourbe a Rhizor.>hora
fibreuse
lirneuse
----_.+-_.
.
.-
Dj 3
2
1
0,85 ro
Argile '~rise à frarments
1
racinaires
._------- ---._----
i
--_ ... -
Salinité flaque d'eau sous
pH .... 4,5
Aviaennia :: 60 %,_
. -----._--- -;--------..,.---_.
-
...
Tanne
Dj 4
1
0,15-0,25 m
Sable argileux p:ris a
taches marron.
..
Dj 4
2
m
Arp-ile sableuse gris
1 050-0,70
[ foncé
pH _. 5
_-'-'11_______
_
~
. .. -"-- •...
419
Iles du Diable - Rive gauche
._----_ _-;--------------_
...
.....
1
Unités
Echantillons
Profondet'r
Descriptif sommaire
géomorphologiques
..... _--_._-- ------+----------
Vasière
ID 1
1
Sable gris (N/5)
ID 1
2
0,70-0,80 m
Sable argileux gris
sombre (N/4)
ID 1
3
Argile sableuse gris
foncé
5Y4 / 1
Salinité flaque d'eau
)
pH : 7
50 %0
dans la zone à Avicennia)
----_.._---- ---
Limite vasière!
ID 2
1
0,40 m
Sable gris clair
N/7
à taches rouilles
tanne
+ quelques taches sombres
(N/5 )
--_._---
0,50 m
1
Sable gris
ID 2
2
s-o-mb-r-e-a~-ec---..
quelques taches gris
clair
- - - - t - - ~ . _
...
1
ID 2
3
1,80-1,90 m 1 Argile sableuse gris
sombre
5 Y4/1
-_.._------,---- ---
Salinité flaque de la zone à
pH:· 6
t-----Avicenni~_~50%~_.__.
1
Iles du Diable
Rive droite
'~V ....
ii ID 3~--'-- 0,3;-~-!
aS:l.ere
Sable gris clair 5Y6/1
1
à taches rouille
- 5/6
il~ -;._;-----·-·--·-~-~~0-m-+--S-a-b-l-e-g-r-i-s-c-la-i-r-5y·-6-/ ~-_.-
l 3~_-_-1~.8_0_~-_~9~O-.-m_--+-;-r-;;-~-~-:;-r-;-.';~;~;;:-:-y:~~-
ID 3
Salinité (de la mare à
A~~~~::i:)-l--G~ :':~5-0 ~1 sabl~
Tann~
.3-;;
argileux gris clair
à gris sombre
i Coquilles à A. seniZis
r~~-2---~-:;, -:t
·0 ,90
Sable gris à tache - - -'- 1
1
1
rouille
- 5Y6/1 et 5/6
! ------.. _.- -_._- ------- -1---
420
~~O~~~f~giqUesECh~~l~:":_Tpro~O:deu~~---Descriptif sommaire
Tanne
ID 4
3
1 30-1,40 rnt Argile sableuse gris
.- --_._- '"
sombre
5Y4/1
Salinité Saloum au niveau
pH ~ 6 à 6,,5
-1
de l'Ile. d~_~.~ablr_·· 50 %'
Dj i fère
.- Ri va Ç1auchc
1
!
i~~~-~~-:~~~~K- r ~~~-_(_ ~
Dr
010- ml sable~::K gris
Banc découvert
l
,
à_l_'_a_v_a_n_t
j_~~_.1~80-0,90 m 1 Sable gris bleuté
Oj1fère
. Ri ve droite
. - - - - - - - . -..- .. - . - , - - .
'1
Sur cordon
Dr 2 _~
J ~---=~'~~-i'Sable beige
( limite zone à
t-
Il
racines
Rhizophora
Dr 2
1
m •. 1 3 20 m
Sable vas. eux à
de Rhizophora
----
..__.
.__.. _ - _ . _ - - - 1 ..-
.. _ ...
Dr 2
2
1,30-1,40 m 1 Sable argileux) gris
foncé
-----_
}'
...-...--_._-
_.~_.. __~
J
In Rapport E.P.E.E.C. (1985)
421
- SALOUM
(partie orientale des ILES)
Gouk
f
\\
--j
Unités
N')
1
!
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
1
1
1
~
.-
T Gou 12
0- 12 cm
Niveau sableux grisâtre avec
des racines de palétuvier ---
T Gou 13
12- 30 cm
Niveau sableux avec des traces
de racines
r T Gou 14
30- 50 cm
Niveau sableux avec des co-
quilles et quelques débris de
1
racines
--
-
Vasières
T Gou 15
50- 70 cm
Niveau gris olive, sableux
1
avec des coquilles
---
à
T Gou 16
70-100 cm
"
"
--
- -
T Gou 17
ilOO-125 cm
Niveau gris olive sableux avec
1
Mangroves
1
intercalations d'éléments plus
i
1
fins, de petites coquilles
1
brisées et des débris de raci-
nes
_.
T Gou 18
125-150 cm
Il
:t •
----
T Gou 19
150-200 cm
Il
"
-
------'_.
T Gou 20
200-235 cm
H
"
avec des argiles et des sables
très fins à la base
'\\
"
Soukouta
(face Toubacouta)
,
- - - - t -
--
1.
T Sou 74
0- 30
1
cm
Sable beige azoique avec des
1
passées rouges
.-
T Sou 75
30- 50 cm
Niveau argileux gris foncé,
1 azoique
Vasières
1
-
T Sou 76
50-100 cm
Horizon argileux, gris verdâ-
à
tre, azoique
.-
--l
--
Mangroves
T Sou 77
100-150 cm
Niveau azoique avec intercala-
tions de sables et de racines
- -
--
T Sou 78
150-175 cm
h
Il
1
j
-
1
422
._--
1
i
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
1
-
._,-
1
T Sou 79
175-200 cm
Niveau coquillier gris verdâ-
tre avec des sables à la base
Vasières
f
--
~
...
T Sou 80
200-250 cm
Niveau coquillier gris verdâ--
j
a
tre avec des sables à la base
li,
-.
-
Mangroves
T Sou 81
!
!
250-300 cm
If
"
j
•
~
~
Salinité Bôlon
50 %0 (marée basse)
!f
i
f
S 1 P 0
t1
-
r
1
---
T SIP 82
0- 25
i
cm
Niveau argilo-sableux gris
l
j avec coquilles
t
1
t
T SIP 83
25- 50 cm ! Niveau plus sableux avec des
i
1
1
1
passées argileuses
1
1
-
1
TSIP 84
50- 65
1
cm 1 Niveau sableux avec des pas-
1
j sées argileuses
!
1
!
1
f
T SIP 85
65-100 cm 1 Niveau argileux avec des ra-
I1 cines et des coquilles
i
T SIP 86
+=00-150 cm 1
"
li
Vasières
!
--t-
--
1
T SIP 87
' 150-175 cm 1
"
If
1
...
1
1avec des sables plus fins
a
-
1
T SIP 88
175-200 cm
Il
1!
1
1
, avec des sables grossiers
Mangroves
,
---
,
T SIP 89
200-250 cm 1 Différents niveaux de sables
1
1
fins gris olive avec des co-
l
t quilles dissoutes
1
1-
-
T S-IP 90
250-300 cm
"
"
-
T SIP 91
300-350 cm
"
li
avec à la base des sables
1
blancs plus Grossiers
!
1
1
1
'1
T SIP 92
350-400 cm 1
"
T SIP 93
400-450 cm 1
11
!I
1
1
1
j avec quelques coquilles
1----
~
--,
423
~
Unités
N°
Caractéristiques sommair'es
Profondeur
morphologiques
échantillons
TS VEL 173
390-400 cm
Niveau sableux gris avec in-
Vasières
tercalations d'argile compacte
à
bariolée ocre en plus de co-
quilles et de débris de roches
Mangroves
(beach-rock)
~
Salinité Bôlon
44 %0
Nord de Gouk (B610n de Sangako)
---
,
1 T Gou L
1
1
0- 13 cm 1 Niveau gris argileux avec des
1
.-
1 passees
ocres passant à des
sables très fins
1--
----
•...-
T Gou 2
13- 15 cm
Niveau argilo-sableux gris
--
T Gou 3
1
15- 50 cm
"
"
T Gou 4
-1-;0- 75 cm Niveau argileux gris-ocre avec
des racines
-----
T Gou 5
1;5-100 cm
Vasières
"
"
~-120
--
T Gou 6
cm
Niveau argileux gris avec des
racines
...a
-." .._----.
-
T Gou 7
120-150 cm
"
avec des coquilles
(Crassostrea gasar) - niveau
1
Mangroves
de plus en plus silteux à la
base gris verdâtre
1
- T Gou 8
150-200 cm
Horizon argileux gris, verdâ-
1 tre au sommet
1
--------
-----
T Gou 9
200-230 cm
Niveau argileux grisâtre avec
des intercalations sableuses
-
-
.-_.-
T Gou 10
230-250 cm
Niveau plus sableux très fins
avec des coquilles à la base
,
---
T Gou 11
250-280 cm 1 Niveau argileux avec des sa-
-_______ 1 _____J bles très fins et des racines
-
Salinité
Bôlon
= 46
%0
-
424
Unités
j
N°
Caractérist iq ues sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
l
1
T VEL 159
270-300 cm
Niveau sableux gris foncé
!
Vasières
avec des passées argileuses
!
...
-.
a
T VEL 160
300-350 cm
Niveau sableux plus
t
Mangroves
_-_.__
,1
.._......
.
tl
l
1
\\
Salinité Bôlon
= 45 %0
r,!
-
1
~r
Sud de Vêlingara (Bôlon Sangako)
t
1
._--_..
~
,
TS VEL 161
0- 17 cm
Horizon sableux beige à gris
l
azoique
TS VEL 162
17- 50 cm
Horizon gris sableux avec des
coquilles
TS VEL 163
50- 71 cm
Niveau azoique gris et argi-
leux avec des racines
TS VEL 164
1
71-100 cm
Niveau plus sableux avec quel-
ques rares coquilles
1
-------+1---·----1-----------_·_--
TS VEL 165
1 100-125 cm
Horizon de sables fins gris
Vasières
foncé avec des coquilles
TS VEL 166
125-150 cm
Horizon gris clair avec des
à
sables grossiers et des co-
quilles
TS VEL 167
150-200 cm
Horizon gris à gris clair
Mangroves
sableux et des coquilles
TS VEL 168
200--250 cm
Horizon coquillier sableux
~
lai
T5 .EL
'_5_0 3_0_0_c_m--+_:_:_:_:_a_:__sa_:_le_U_X_r';
__"r_1._.s_f_o_n_c_é_a_v_e_c--l
~
des racines et des coquilles
T5 VEL 170
1 300-350 c m "
"
- - - - - - - 1 - - · - - - - - + - - - - - - - - - - - - -
TS VEL 171
350-371 cm
Sable compacté ~ris foncé qui
1·
résiste à la tarière
i
Il
Il
avec
TS VEL 172_1:'
371-.390 cm
des coquillas
,1__
.
- 1 - _ .
_
425
_.-
r -
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
T BAO
145
450-471 cm
Horizon à sédiments argileux
de couleur grise
-
T BAO
146
471-500 cm
Même horizon + des intercala-
tions sableuses et des racines
_-
..
Vasières
T BAO
147
500-550 cm
Horizon argileux avec beaucoup
1
de passées sableuses et de
à
coquilles
!
-
T BAO
148
550-578 cm
Horizon grisâtre avec du sable
Mangroves
j
et des coquilles
-
.,
1
T BAO
149
578 587 cm
~~ême horizon avec des passees
!
sableuses
1
-
._-- \\--
T BAO
150
587-600 cm
Même horizon avec des passées
sableuses et des coquilles
J
L
-..-
Salinité
-
50 %0
----
1
Vélingara
(Sud da Baout)
[
,
,
1.
-
T VEL
151
1
0- 20 cm
Horizon organique gris sableux
- - "
" _.
T VEL
152
20- 25 cm
Niveau coquillier sablo-are;i-
1
1
1
leux beige
1
1
T VEL
153
1
25- 50 cm
Horizon plus argileux beige
1
1
avec des coquilles
-"
-
_...-
T VEL 154
50-100 cm
Horizon argilo-sableux fris
Vasières
avec des racines et des co-
quilles
...a
T VEL
155
100-150 cm
Niveau argilo-sableux Rris
avec des coquilles et des
.,
Mangroves
passees sableuses
--_._---- --_'-"
T VEL
156
100-200 cm
Niveau plus sableux avec des
1
.,
coquilles et des
argi- 1
passees
1
leuses
1
1
T VEL
157
1 200-25C cm
"
if
avec rares
coquilles
1
1
-
1
T VEL
158
250-270 cm
Niveau sabla-argileux avec des
r
1
racines_
1
1
,
1
-
-1
426
Baout (rive droite du Saloum)
Unités
1
N°
Caractéristiques sommaires
1
Profondeur
morphologiques
échantillons
1
T BAD
132
0- 30 cm
Horizon azoique, argileux gris
foncé à racines
-
·T BAD
133
30- 50 cm
Niveau racinaire moins argi-
leux gris foncé
f
T BAD
134
50- 76 cm
Horizon argileux gris foncé
avec des racines
1
T BAD
135
76-100 cm
Horizon argileux, avec moins
1
de racines, intercalations de
passées sableuses plus claires
T BAD
136
100-131 cm
Horizon gris, sableux avec
passées franches de sables
blancs (5 cm)
-
Vasières
T BAD
137
131-150 cm
Horizon plus argileux gris
f
...
avec des racines
a
1
~
~-
T BAD
138
150-200 cm
Horizon homogène argileux gris
Mangroves
avec des passées sableuses et
quelques racines
.-t--
T BAD
139
200-250 cm
Horizon gris foncé avec peu de
racines et peu de coquilles
T BAD
140
205-300 cm
Horizon argilo-sableux avec
moins de racines
.._---
--
T BAD
141
300-350 cm
Horizon argilo-sableux avec
-L
moins de racines
_.
T BAD
142
1 350-400 cm
Même horizon gris foncé sans
débris des racines
----
T BAD
143
r400-425 cm rMême horizon gris foncé sans
i
débris des racines
-_.
I-~-
T BAD
144
1425-450 cm
Même horizon avec des passées
sableuses plus franches et
!
quelques débris de racines
1
1
1
-
;
~
1
- i
• T = Transect principal nord-sud.
1
!!
1
427
Ndangane Touti
Unités
N°
1
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologique
échantillons
T Nda 94
0- 19 cm
Niveau sableux gris à beige ---
T Nda 9S
19- SO cm
Niveau sableux plus
Vasières
grossier
avec de nombreuses racines de
palétuviers
"a
-
---
T Nda 96
SO- 73 cm
"
"
Mangroves
T Nda 97
73- 90 cm
Niveau sableux gris très fin
L
qui résiste à la pénétration
i de la Tarière
,
Missirah
!
T Mis
98
1 0- 30 cm
Horizon sableux beige avec des
1-
passées rouges
..--------+------+-----------------1
T Mis
99
Horizon sableux gris avec des
passées blanches
T Mis 100
Horizon azoique gris sableux
avec quelques racines
Vasières
T Mis 101
1 100-114 cm
Niveau sableux gris avec des
1
racines
à
- - - r - - l - - - - - - - -
•_ _
T_M_i~~~ 114-1S0 cm -+--_N_i_ve_a_u_s_a_b_l_e_u_x_b_e_i__p.:_e_c_la_ir__-J
Mangroves
Salinité Bôlon
43 %t)
------------------------------- -
Sud Bôlon Missirah
-
T Mis 103
1 0-;0 cm '1 Niv:au brun sableux avec des
-+
raClnes
II--T~
.~
104
1 :w--~veau sableux gris verdâtre
Nord-Est de Ojinak
!
12- 30 cm
Niveau de transition verdâtre
i1rr;ileux
428
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
TNDj 107
30- 50 cm
Horizon vert grisâtre argileux
1
TNDj 108
50-100 cm \\ Même horizon avec sédiments
Vasières
très compactés, vert olive
1 avec intercalations de sables
1
à -73 cm et à -80 cm en plus
à
t
de racines de palétuviers
!1
TNDj 109
100-150 cm
Mangroves
"
"
f1
1
__
T.N..._D_j_l_l0_ _~__1_5_0_-_2_0_0_c_m_J,--
;'
'_'
_
1
f
SaI nité du Bôlon à proximité
= 41 %0
r-----------1---------- ----------------------------j
~
Kour ne (rive droite du Diomboss)
f---------l--- ·,------;,-------;-----------------1
P Kou
21
1 0- 25 cm 1 Niveau sableux beige avec des
1
passées rougeâtres et des
1
l-coquillGS
,__P_KO_U__2_2_'_1,_ 25- 50 cm 1 "
"
Tanne nu à
P Kou
23
1 50- 65 ~eau.sableux beige à rou-
i
'
~..
l-l_g_e_â_t_r_e_a_v._e_c_d_e_s_c_oq_U_i_I_I_e_s--_ .. _.
1efflorescences
(
1
,
P Kou
24
1
65- 77 cm
Horizon plus argileux avec des
1
1
coquilles
salines
25
1"-7'-7---1-0-0-cm-+- - - - - - - - - - - - - - - - -
P Kou
Ni veau plus sableux beige avec
des coquilles
1--------\\-------+--·_-------------_··
P Kou
26
100~110 cm
Niveau gris plus argileux avec
des coquilles
P Kou
27
110-140 cm
Niveau sableux grisâtre avec
des coquilles résistant à la
,
__..-
j pénétration de la tarière
1
.
f-
P Kou
28
0- 23 cm
Niveau sableux grisâtre avec
Vasière à
des coquilles d'Aviaennia
~--
Rhizophora
P Kou
29
23- 50 cm
Niveau sableux plus fin gri-
"-_.
sâtre avec des coquilles
,
429
1
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
Profondeur
P Kou
30
50-100 cm
Niveau sableux gris avec des
Vasières à
coquilles d'Anadara
Rhizophora
P Kou
31
100-110 cm
"
"
. --
Bakalou (rive droite du Diomboss)
...
P BAK
32
1
o- lS cm
Sables beiges passant a des
sables rougeâtres
1
Tanne nu
P BAK
33
15- 50 cm
Niveau sableux grisâtre avec
1
intercalations de passées
inondable
1
blanches argileuses
~,
..
P BAK
34
50- 85 cm
Niveau sableux gris très re-
l
1
sistant
i
!i
...
P BAK
35
0-· 10 cm
Horizon sableux beige
i
a rou-
I
J
geâtre
1
-
P BAK
36
10- 50 cm
Niveau gris argileux plus des
restes de racines de mangroves
_..
P BAK
37
50- 83 cm
Niveau gris argileux
1
P BAK
38
83-100 cm
Horizon ar?ilo-sableux avec du
1
Vasières à
sable au sommet
.
Rhizophora
P BAK ~O-123 cm
Niveau argileux gris foncé
avec quelques coquilles et des
débris de racines
et
1
1
F BAK
40
123-150 cm
Niveau gris clair franchement
Aviaennia
1
coquillier plus sableux à la
1
base
1
..
P BAK
41
1 150-167 cm
Niveau sablo-argileux ~ris
avec des racines et des co-
quilles
_. -
P BAK
t~2
167-200 cm
Niveau plus sableux, plus
clair avec plus de coquilles
-_.
.----
1
P BAK
43
200-220 cm
Sable argileux gris avec des
! coquilles
- .'
----
P BAK
44
220-250 cm 1 Horizon nettement plus sableux
et plus clair avec des coquil-
1
1 les
'--
J'--
---i-l
.
'--
----J
430
Sourou-Ouest (rive gauche du Diomboss)
Unités
)
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
1
p Sou
45
0- 75 cm
Niveau sableux œige avec des
passées rouges
---
p Sou
46
75- 85 cm
Niveau sableux beige foncé
Limite
avec des intercalations d'ar-
g:ile ocre
Cordon sableux/
p Sou
47
85-110 cm
Niveau sableux plus verdâtre
Tanne herbu
!
p Sou
48
110-125 cm
Niveau sableux gris sombre
J
~
p Sou 49
125-150 cm
Niveau sableux gr~s sombre
f
(intercalations des sables et
1
d'ari!iles avec des coquilles
1 et des racines)
1
1
1
Sourou-Est ( ri ve gauche du Diomboss)
1
--
p Sou
50
0- 30 cm
Horizon sableux gris clair de
plus en plus foncé
--
-
Tanne nu à
p Sou
51
30-- 50 cm
Niveau gris clair, argileux
avec des intercalations de
efflorescences
sable
-
-
salines
p Sou
52
50- 70 cm
Sables alternant avec des ni-
veaux i!.ris argileux et blan-
châtres. Sables fins à la base
résistant à la tarière
1
1
p Sou
53
0- 17 cm
I;orizon sablo·-argileux super-
1
:
ficiel rougeâtre
j
-
p Sou
54
17- 38 cm
Horizon plus argileux gris
1
1
olive avec des racines de
Vasières
1
!
Rhizophora
f
P Sou
55
38- 50 cm
Horizon plus sableux avec in-
~
à
tercalations de racines de
1
1
Rhizophora
Mangroves
i
r Sou
56
50- 90 cm
Niveau gris sableux, avec des
r
passées rougeâtres et des
racines
~
1
--
p Sou
57
90-100 cm
Horizon plus sableux avec in-
J
Jtercalations de niveau blanc et
,
de sables gris clair à la base .1
1
f
431
!
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
1--
P Sou
58
100-120 cm
Niveau avec des racines, sa-
Vasières
b1eux à la base
.-
à
P Sou
59
120133 cm
Horizon constitué d'intercala-
tions d'argiles fines et de
sables blancs
Mangroves
p Sou
60
133-150 cm ( Argile gris sombre plus du
sable gris clair à la base
l ,
Dioudiouré (en amont du Diomboss)
..
1
!
P Dio
61
0- 25 cm j Niveau azoique : sable beige
1
1
avec intercalations d'horizon
rougeâtres
1
1
P Dio
62
25- 45 cm
Niveau coquillier avec sable
beige à grisâtre
1
-
--
,
P Dio
63
45-100 cm 11 Niveau plus argileux gris
f
i foncé avec des coquilles et
1
1
des racines de palétuviers
1
--
Tanne nu
;
t
P Dio
64
100-150 cm
Même horizon avec des interca-
1
i
i
1
lat ions de sables blancs
1
!
1
1
P Dio
65
150-175 cm , Horizon argileux gris sombre
1
;
i plus des
feuilles de palétu-
inondable
f
! viers
1
1
1
l
1
J
P Dio
66
175-200 cm
"
"
avec
1
t
1
des coquilles à déterminer
..
1
P Dio
67
200-250
l
cm
Même horizon plus fluide
-
--
1
1
P Dio
68
250-300 cm
Même horizon plus des coquil-
1
1
1 les
1
1--
1-
1
P Dio
69
300-310 cm
"
"
gris sombre
~
--
!
P Dio
70
310-350 cm
Niveau brun avec des passées
t
1
de sables de plus en plus
1
i
grossiers et des coquilles
1
1
P Dio
71
350-383 cm
Il
"
1
P Dio
72
383-400 cm
"
"
sans
1
coquilles
f1
l
1
r
432
1-
,
1
--
Unités
1
1
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur
morphologiques
échantillons
--
,
P Dio
73
400-450 cm
Niveau brun avec des passees
Tanne nu
de sables de plus en plus
...
1
grossiers et des coquilles
inondable
1
a
la base
1
1
---
La vasière adjacente présente les mêmes horizons avec, cependant,
une teneur en eau plus élevée.
Face Oudouvola (rive gauche du Bandiala)
!
,
P Fou 111
0-
8 cm
Sable beige avec des
1
passees
1
rouges
i
1
P Fou 112
8- 40 cm
Sable gris plus argileux et
1
plus humide
1
P Fou 113
40- 50 cm
Horizon argileux gris plus
!
i
compacte
1
Vasière à
1
1
P Fou 114
50-100 cm
Horizon argileux gris verdâtre
1
1
1
1
avec des racines et des co-
Rhizophol'a
1
1
1
L
quilles
1
1
et
-
P Fou 115
100-150 cm
"
"
Avicennia
1
P Fou 116
1 150-200 cm
"
"
1
1
-- 1
P Fou 117
200-250 cm
"
"
plus des coquilles et des pas-
1
,
1
sableuses
~275 sees
!
---,-
P Fou 118
cm
"
"
P Fou 119
1
275-300 cm
Même niveau avec des passées
sableuses plus franches
Î
,
1
Oudouvola (rive droite du Bandiala)
P Oud 120
,
~
0- 18 cm
Horizon sableux gris clair
1
1
1
Vasières à
P Oud 121
18- 50 cm
Horizon de sable plus fins
1
1 gris olive
Rhizophore
P Oud 122
50-- 80 cm
Sable plus compact
très résistant à lagr~s
-1
, olive
penetra-
1
1
tion de la tarière
1
1
1
!
!
f1
433
...!
-
1
Unités
N°
Caractéristiques sommaires
Profondeur r
morphologiques
échantillons
P Oud 123
80- 90 cm
Sable compact avec des coquil-
les empêchant la pénétration
de la tarière
-
P Oud 124
0- 50 cm
Matériel sableux gris à ver-
dâtre avec des racines et des
feuilles
P Oud 125
50- 74 cm
Matériel sablo-argileux gris
foncé azoique
Tanne nu
P Oud 126
74-100 cm
Matériel sablo-argileux gris
avec des coquilles
inondable
P Oud 127
100-115 cm
Matériel sablo-argileux avec
des passées franches de sables
et des intercalations de débri~
de coquilles
P Oud 128
115-150 cm
Même niveau avec intercala-
tions de sables et de coquil-
....
les plus grossH~res
P Oud 129
150-200 cm
"
"
1
P Oud 130
200-250
Il
Il
1
cm
~
- P Oud 131
250-300 cm
Il
li
1
t---1jj----:...---L
_
In Rapport E.r.E.E.C. (1983). '
434
- G A MBlE
Bara
1
Caractéristiques sommaires
1morp~:i~;~ques éCha::illOn~l
[
P",fondeur
1
---------1----------------1
Vasières à
BAR
1
0- 20 cm
1 Horizon sablo-argileux gris
à beige -- 5G2, 5/1
Mangroves
Il
(Avicennia)
BAR
2
20- 60 cm
"
5G5/2
1---------+------._----..-------1-----------------1
BAR
5
en surface
Horizon sableux à sablo-
argileux gris - 5Y2,5/2
Vasières sous
Rhizophora
BAR
3
-60 cm
Horizon sablo-argileux grisâ-
tre - 5Y4/2
.~------_+_------+--------------___i
mangZe
BAR
4
-120 cm
Horizon sabla-argileux gris
beige avec des racines -
j
5Y4/1
----------'!'-------_..:....--------+-------------- -_.-
Salinité Bôlon
= 36 %0
1-------------------- ----.j-.....-----------------
Kuntair
~---
1
1
Kun
6
0- 20 cm
Horizon sableux gris - 5Y5/6
1
1
1
avec Traces rouges (2,5YR4/6)
1
1
-
Tanne nu
Kun
7
-~o cm
Horizon sableux
5Y4/1 avec
2,5Y5/4
1
'--
inondable
Kun
8
Kun
9
f-100 cm Horizonsableuxgris - 5Y4/1
-FIO cm
Niveau argilo-sableux gris -
1
5G2,5/1
+--
Salinité Bôlon
_.
54 %0
Kun 10
-40 cm
Horizon sableux avec traces
1
rouges
5Y5/6 avec 2.,5Y4/6
Vasières à
1
+ 5G5/2
1
1
Mangroves
Kun 11
-100 cm
Horizon sablo-argileux grisâ-
1
.
tre
5G4/2 plus traces de
s/Rhizophora
1
7,5YR5/6
1
~
Kun 12
1
1
-140 cm
Horizon plus argileux
5Y5/2
i
1 Salinité toujours > 50 %0
1
i
435
Kerewan
t--
1
Unités
i
N°
Profondeur
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
1
KER 13
0- 4.J cm
Niveau argileux gris clair
10YR3/2
-
KER 14
-70 cm
Niveau argileux plus argileux
avec traces de racines -
7,5YR5/4
---
-
KER 15
-110 cm
Niveau plus fin argileux gris
foncé ~ 5Y5/3
KER 16
-170 cm
Niveau argileu:,-,: :Fin plus tra-
ces de matières organiques -
Tanne nu
5Y3/2
--
KER 17
-190 cm
Horizon argileux gris, azoi-
parfois
que plus matières organiques -
5Y5/2
----
inondable
KER 18
-200 cm
Niveau argileux, gris légère--
ment verdâtre ... 5Y5/2
-
---f------
KER 19
-220 cm
Horizon argileux, fin plus
matières organiques - 5G4/1
-- _---
..
KER 20
-250 cm
Niveau de plus en plus verdâ-
tre fin et argileux - 5G4/1 --
KER 21
-300 cm
Horizon argileux, gris vert
.
plus matières organiques -
5G6/1
KER 22
-325 cm
Niveau argileux plus quelques
~~
racines - horizon fin et gris
verdâtre - 5G6/1
-
-- f-------
KER 23
-350 cm
"
'1
5G6/1
..--_._-'+-~,,---
KER 24
-400 cm
Horizon argileux verdâtre
l
ave
1
avec intercalations de sables
KER 25
--450 cm
gris plus de la matière orga-
nique -
5Y5/2
1
Les mêmes successions Il stratigraphiques" ont été décelées par
1
.-.
"
~-
1
sondages dans la va~~__ a R~1".zophora adJacente - S %(0 bolon :: 69 %0
Banjul
avec 1 prélèvement de fond BAN 26 - vase et
sables fins.
436
Unités
N°
1
Caractéristiques sommaires
Profondeur
1
morphologiques
échantillons
1
1
r-
j
BAN
27
-80 cm
Sable beige avec des traces
Zone intertidi!lle
d'ilm4nite - 10YR6/1 +
i
7,5YR2/9
,
-
i
BAN
28
1
-60 cm
Sable beige couleur 10YR6/2
,
Sable de plage
1
avec des passees d'ilménite
!
récent au nord
BAN
29
-100 cm
"
"
Zone supratidale
_.
du cordon sa-
BAN
30
i, en surface
Sable gris blanc - 10YR7/1
bleux de Banjul -
1
BAN
.
31
1
-60 cm
Sable beige - 10YR7/1
BAN
32
1
1
-50 cm
Sable beige - 10YR6/1 avec
des passées d'ilménite
i
BAN
r,
33
1
-90 cm
"
1
~.
N.B. : Malgré les tentatives de stabilisation de la plage par l'implan-
tation "d'épis" perpendiculairement au littoral, les phénomènes
de recul du trait de cote sont encore perceptibles.
Jeswang
1
JES
34
-30 cm
!
Horizon sablo-argileux, gris
2,5Y4/2 plus des passées rou-
ges
1
Tanne nu
1
JES
35
!
-70 cm
Horizon plus argileux beige
parfois
2)5YR4/6
1
à grisâtre : 2, 5Y6 /4 et
1 - - - - - - - + - - - - - - + - - - - - - - - - - - - ·
inondé
JES
36
-140 cm
Horizon argileux gris avec
intercalations de sables et
,
1
de coquilles d'Anadara seni-
1
lis et de matières organiques
5G4/1
1
JES
37
-40 cm
Horizon sablo-argileux com-
pact gris avec des traces rou-
ges : 2,5Y4/2
Vasières
JES
38
-100 cm
Horizon légèrement plus argi-
S / Aviaennia
leux gris: 2,5Y6/4
JES
39
-145 cm
Horizon gris argileux avec
i
I des passées sableuses plus de
1
la matière organ1que : 5G4/1
i
1
Salinité eaux superficielles
106 %0
" n a p p e
t
80 "50
1
1
1
i
437
Bakau
Unités
N°
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons 1 Profondeur
BAK
40
-40 cm
Sable beige clair avec beau-
coup de minéraux noirs :
2,5YRB/2
---.-----+------+---------------f
BAK
40'
-BO cm
"
(partie pro-
Flèche
ximale)
BAK
41
-40 cm
Sable blanc avec traces de
sableuse
(partie mé ..-
minéraux noirs : 10YR7/2
diane)
récente
BAK
42
-40 cm
Niveau sableux beige avec tou-
jours des passées de sables
noirs : 10YR7/2
BAK
42'
-80 cm
11
l i
(partie dis-
tale)
Bitang
r - - - - - - - - - t - - - . - - - - , - - - - - - - + - - - - - - - - - - - - - - - - i
BIT
43
-50 cm
Horizon sableux grisâtre avec
des traces rouges : 10YR5/2
Tanne nu
BIT
44
-lS0 cm
Horizon plus argileux gris
1 avec quelques gravillons :
1 SG4/2 à la base
: la roche-
r--------~-------+-.-----lmère du Continental terminal ~
BIT
45
-60 cm
Niveau argileux gris avec des
racines plus des traces rou-
ges : SY4/2
----_.__.-+--------+----------------j
Vasières
BIT
46
-100 cm
Niveau plus argileux gris
avec de racines :
S/Rhizophol'a
5G4/1
BIT
-lS0 cm
Horizon argileux gris plus
mang~e
47
1 matières organiques : SG4/2
1
~--------+---.-----__l---------------__l
BIT
48
-200 cm
, Niveau gris et argileux avec
l des restes de racines de man-
1 groves : SG4/1
"
Salinité eaux superficielles : 39 %0
j
1-------------------_._-----------------------1
1
438
11
Brefet
W
i
!
r
~
Unités
!
,
N°
,
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
ERE
49
en surface
Niveau très fluide. argileux
Vasière
le long du
gris - 5G5/1
1
S/ Avicennia
fleuve Gam-
f
,
bie
J
..-
,
1
BRE
50
-20 cm
1 Horizon argileux grumeleux
1 beige avec passées ocres :
1
10YR5/6
1
BRE
51
-100 cm
Horizon argileux beige
i
Vasière
(10YRS/6) avec des passées
!f
rouges ( 10R4/8)
~--
t
S/Avicennia
BRE
52
-120 cm
Niveau argileux beige
r
(10YR6/3) avec de traces rou-
f
nitida
ges (10RLj./8 )
i
1
BRE
53
-140 cm
1
Horizon argileux gris verdâ-
l
1 tre : 5G6/1
1
1
1
ï,
BRE
54
-200 cm
1
1 Niveau
atteignant IG bedrock
j
1
, argileux de plus en plus vert
1
1
1
et sériciteux : 5G5/1
J
1
t
1
BRE
55
-40 cm
1
Horizon argileux beige avec
1
1
, des passées ocres : 10YR5/6
1
!-;RE
t
i
56
-90 cm
i Niveau argileux beige avec
des passées rouges : 10YR5/6
i1 et 10R4/8
!
Tanne nu
BRE
57
Horizon beige fin (10YR6/3)
avec traces rouges (10R4/8)
Horizon argi.leux beige
(10YR6/3) avec des passées
rouges (lOR4/8)
BRE
59
-50 cm
Niveau grumeleux beige
et ocre. argileux: 10YR6/3
Tanne herbu
BRE
60
-100 cm
Niveau plus argileux avec de
la matière organique gris à
beige avec des passées rouges
1
,
(10YR6/3 et 10R4/8)
Salinité rive gauche Gambie
34 %0
à noter l'importante mortalité de Rhizophora SUI' les deux rives.
439
CAS A MAN C E
Localité d'Elinkine
,
1
Unités
i lP
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
!
;
Eli
8
Surface
Sablo-argileux sous Avicennia
5Y2,5/2
Vasière à
Rhizophol'a
1
Eli
6
-60 cm
SY7/3 aux p~ssées rouges
et Avicennia
1
(2 ,.5Y4/8)
1
Horizon argilo-sableux
1
1
Eli
7
-110 cm
: 5Y8/2 plus sableux
1
Salinité du bôlon = 50 %0
1
._.,"__._T
r
Eli
3
-10 cm
Horizon sableux - lOYR7/2
1
Tanne nu
1
EH
4
45 cm
"
t
i
- 10YR6/4
1
1
!
inondable
.-
passees (7,5YR4/6)
f
1
1
Eli
5
-+
+ des
,
-100 cm
1
t
Horizon sablo-argileux -
1--
' 2,5Y6/8 ocre
J
[
Nappe d'eau salé€;
= 65 %0
- r - -
1
Eli
1
!
-200
Horizon sableux - 10YR3/2
Cordon
i
cm
1
t
1
sableux
Eli
2
1
i
-220 cm
i
Horizon sableux - 10YR4/3
1
1
,
Nappe d'eau douce
_.
10 %c.
Localité d'Efrane Elinkine
1
Efr
9
-80 cm
Horizon sableux beige clair-
7YR7/2
Efr 10
-135 cm
Horizon sableux plus ou moins
rubéfié - 10YR7/6
1
Efr 11
-210 cm
Horizon sableux beige clair -
10YR7/6
1
avec des phénomènes de sape-
1
1
ment latéral de berge
[
Marée basse - Salinité bôlon
1
1
1
40 %0
1
1
1
1
....... __...... 1
440
Loca lité (~e Di ogué
,
Unités
N°
~
Caractéristiques sommaires
morphologiques
' h
t'Il
Profondeur
ec an 1
ons
Dio 12
Surface
Horizon sableux, faciès typi-
que de 'ldune" éolisée -
10 YR 6/6
Cordon
Dio 13
-120 cm
Sableux beige
sableux
: 10YR6/6
Dio 14
-140 cm
Sable beige mouillé : 5Y6/4
._---
.-
(
Dio 15
j domaine
(
intertidal
1
"
Il
: 5Y6/4
(
1
2e profil
j
(
!
... -.- .....
<-
1
Dio 16
Il
1
JI
n
: 5Y6/4
i
,....._-
~I
c
1.1
- Salinité chenal de Diogué ( 34 %0 ) - Marée montante
~
- Phénomène de recul du trait de côte assez impressionnant
1
entre Diogué et Dimassane
!,
-----
Localité dt2 Dimassan~
!
\\
DIM 17
-20 cm
i
Horizon sableux beige : 5Y6/3
..
1
DIM 18
·-40 cm
il
"
;
5Y5/3
1
-
Horizon de plus en plus foncé
Vasières à
1
DIM 19
-100 cm
1 argileux : 5Y3/1
1
1
Rhizophol'a
1
DIM 20
-150 cm
i Horizon argilo-sableux : 5Y3/2
et
Avioennia
DIM 21
-175 cm
Niveau argileux gris : 5Y3/1
DIM 23
-180 cm
Horizon argileux noir
5Y3/2
.
,
DIM 23'
-185 cm
1
"
"
: 5Y3/2 1
.----t----
DIM 22
1
-200 cm
Niveau argileux gris
5Y3/1
i
;
DIM 24
en surface HI. Sableux beige clair : 10YR7/6
Cordon
DIM 25
-90 cm
i
) "
"
10YR7/6
sableux
1
,
.
Marée montante
- Salinité = 38 %0.
441
Karabane
Unités
N°
1
Profondeur
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
1
1
!
KAR 26
en surface
Sableux beige clair
10YR7/6
Cordon
:
sableux
KAR 27
-120 cm
II
"
: 10YR7/6
t
..
Salinité a Karabane
34 %0 - disque de Secchy : -150 cm
"
à Elinkine
36 %0 -
'I!
'1
: -140 cm
Oubaloum Dôlon
1
,
1
Vasières à
OUB 28
en surface
~, Argileux)
1
i
)
1
5Y2,5/1 ....
Rhizophol'a
a
OUB 29
t~
i
II
2,5/2 ~
!
1
)
1
Salinité
=
35 %ü
L
Localité de Djiromayte (à la confluence entre le Kamobeul
et le Oussouye Bôlon)
Dji
l
1
-10 cm
Horizon argileux foncé :
Vasière sous
,
5Y4/4/
1
1 Rhizophoro
Dji 33
-10 cm
1
, Horizon argileux : 5Y4/4
1
et
1
1Avieennia
1
Dji 31
-60 cm
i Horizon argileux : 5Y3/2
i
1
Salinité Bôlon principal (Kamobeul)
..
39 %0
1
"
eau de la nappe
= 84 %0
1
,
1
1- POINTE ST-GEORGES
!
1
Ouest
.......
St~Gerrges
!
,
..
1 W - GEO
-30 cm
Horizon
Vasières
sableux humifère :
a
5Y8/2
Rhizophol'a
mangle
2 W - GEO
-50 cm
Horizon sableux beige :
1
1
5Y7/2
!
1
442
Profondeur
Caractéristiques sommair~~
3 W - GEO
-80 cm
Horizon sableux gris avec
~I Unités
morphologiques
Vasières à
racines : 5Y6/1
t Rhiaophora
-100 cm
! Horizon sableux gris clair
~
1
4 W - GEO
mangLe
i avec racine humifère : 5Y6/2
1
f
!
Est St-Georges
1
5 E - GEO
-25 cm
, Horizon argilo-sableux gris
,
]
1 avec des traces rouges
: 5Y5/1
1
i
1
1
1
6 E - GEO
,
-50 cm
Horizon argilo-sableux gris
II
Contact
et barriolé : 5Y4/1 + 5Y7/8
Vasières à
1
---r
Rhizophora
7 E - GEO
!
-100 cm
Horizon gris plus fluide avec
traces de racines: 2,5Y4/1
mangle
1
8 E - GEO
-150 cm
Horizon argileux gris fluide
1 avec présence de matière or~
! ganique : 5Y5/1
1
9 E - GEO
-192 cm
i Horizon plus sableux avec pas-
1
sées d'argiles et des racines
Tanne
2,5Y6/0
1
nu
1
10 E - GEO
-225 cm
i Horizon nettement sableux (=
i (= sable des cordons ?) avec
!l moins de rac!nes : 5Y8/1
Salinité
Bôlon
-.-
40 %0
..
r~~--·
!
- GEO
;
-20 cm
1
1
!
i
Cordon
;
12
- GEO
1
1
1
sableux
-1"-3----G-E-O--rSo cm
1
r
1
Saloulou
Cordon sableux
SaI
5
en surface
Horizon sableux gris sombre
humifère : 5Y6/2
anciens
-1
,
1
SaI
6
-50 cm
1 Horizon sableux beige
avec
1
1
1
traces ocre : 5Y8/2
[
f.
SaI
7
-75 cm
Horizon sableux plus clair
Cordon sableux
avec traces de racines :
5Y8/1
t
anciens
SaI
9
1
-110 cm
Horizon sableux beige clair :
5Y8/1
1
SaI 12
5Y7/1
1
t-140 cm
/1
"
plus humide :
1
i ---
Kalissêye
,
1
Kal 10
en surface
Sable blanc azoique : 7,5YR8/0
Banc sableux
1
1
1
récent
Kal 11
1
l -60 cm : 11
li
légèrement
1
plus foncé : 7,5YR7/0
1
1
1
Salinité
Bôlon!
i
1
- 40 %0
i
!
,
Hilol
i
i
1
\\
Hil 13
!
-40 cm
Horizon sablo-argileux compac-
1
i
!
té - Humifère - gris :
Lambeau de bas 1
!
1
2,5YR6/0
1
i
j
plateau du
1
Hil 19
-60 cm
Horizon sablo-argileux gris
1 brun avec traces concrétions
"Continental
1 et des tâches de rouille
:
terminal
1
,
1(
5Y5/3
1
1
f
Hil 20
-100 cm
Horizon brun foncé, plus ar-
(
gileux plus traces racines et
concrétions : 5Y4/2
1
Kouba
1
+-
1
Kou 14
-20 cm
Horizon argileux gris clair
plus traces de racines :
1
Vasière
r
2,5Y5/2
j
s/colluvion de
ff
Kou 15
-60 cm
Horizon argileux plus compact
1
terrasses du
gris plus traces de racines :
2,5Y4/0
,
"Continental
terminal"
Kou 16
-90 cm
Horizon argileux plus humide
avec des traces ocres
2,5Y4/0 + 5Y6/6
J
i
1
1
Unités
N°
Profondeur
1
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
!
Kou 17
-110 cm
Horizon argileux plus humides
avec des traces ocres et brun-
jaune : 2~5Y4/0 + 5Y7/8
1
Presqu'fle-aux-Oiseaux
...
Pre.oi. 23
-20 cm
Sable gris a beige, azoique :
5Y8/2
Flèche
Pre.oi. 25
-75 cm
Sable beige clair avec des
sableuse
traces d'hydromorphie brunes :
5Y8/1
récente
Pre .oi. 26
-120 cm
Sable plus clair~ blanc azoi-
1
1
que et sans racines :
1
j
5Y8/1
Salinité Bôlon
= 39 %0
Kafountine
Kaf
3
en surface
Horizon argilo-sableux beige :
1
5Y7/1
Jo.
Vasière
s/Rhizophora
Kaf 27
-50 cm
Horizon argilo-sableux gris
clair avec traces ocres :
mangZe
5Y8/1
Kaf 28
-100 cm
Horizon plus argileux gris :
1
5Y4/1
i
Bankassouk
,
Bar: 29
-20 cm
Horizon beige humifère - sa-
I
1 bles moyens : 5Y8/2
Cordon sableux
Ban 30
-80 cm
Horizon sableux beige clair
1
avec traces de racines :
ancien
5Y8/1
Ban 31
-40 cm
(fixé)
Horizon beige - sables moyens:
2,5Y8/2
Ban 32
-110 cm
Sable plus fins, humide avec
traces ocres (battement nap-
pc ?) : 2,5Y8/2 + 5Y7/6
1
l'
1
445
Hitou
Unités
'
N°
1
l
Profondeur
morphologiques
Caractéristiques sommaires
échantillons
1
Hit 33
-40 cm
Horizon humifère gris clair
1
sableux: 5Y7/2
I---......--·--+--'"........-----.....--+------........---------t
Cordon sableUx
Hit 34
-100 cm
Niveau sableux plus clair :
5Y8/1
ancien
Hit 35
Nikine
,
l Nik 37 1 en surface r Horizon sableux gris clair
.
avec traces (minéraux noirs) :
1.
5Y8/2
Cordon sableux
;
Nik 38
-75 cm
j Horizon sableux blanc plus mi-
l néralisé : 5Y8/1
ancien
Nik 39
-40 cm
i Horizon sableux beige avec des
(plus éolisé)
i
lits d'ilménite - moyen à
1
l grossier : 5Y8/2
Nik 40
-110 cm
1 Sable beige clair plus gros-
1
i sier : 5Y8/1
1
i
1
i
1
Cap Skiring
j -------r'-------.-,...------.,----------------1
I - i
CAP 61
en surface
1
Sable beige humide avec des
traces de minéraux noirs :
1
1
2,5Y4/2
Plage dévelop-
CAP 61'
- 60 cm
"
"
pée sur
domaine in-
fratidal
cordon sableux
CAP 62
en surface
1 Sable blanc avec intercala-
tions minéraux noirs: 2.5Y7/2
récent
CAP 62'
-80 cm
Il
"
domaine in--
1
tidal
l
446
Unités
N'0)
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
1
1
1
CAP 63
en surface
Sable blanc sec avec des mi-
'"
ne l'aux noirs : 2,5Y8/4
Plage
CAP 63'
-80 cm
l
"
"
1
domaine su-
développée SUI'
parti:lal
-
...
cordon sableux
CAP 64
-50 cm
Sable a ilménite : 2,5Y4/1
zone infra-
r,
récent
tidale
_.'- _._. ,,-
~~.
CAP 65
-50 cm
r'
' i
: 2,5Y7/2
!
zone inter-
t
!
tidale
CAP 65
-50 cm
Sable blanc de dunes semi-
1
zone supra-
fixées : 2,,5Y8/4
tidale
Bou 67
en surface
Matériel sableux blanc avec
souvent intercalations de mi-
Bou 67 1
-80 cm
'"
ne l'aux noirs : 2,5Y7/2
domaine in-
fratidal
1
Bou 68
en surface
"
"
Plage
Bou 68'
··100 cm
domaine in-
développée SUI'
tertidal
Bou 69
en surface
"
"
cordon sableux
Bou 69'
-80 cm
domaine su-
récent
1
pratidal
I
Bou 70
en surface
Il
"
zone infra-
[
1
tidale
1
1
r
Bou 71
en surface
Il
Il
zone inter-
1
f
tidale
1
Bou 72
en surface
"
"
! zone supra-
1
1
tidale
!
1
,
1
"'
,
1
1
i
t
447
1
1
- GUINEE BISSAU
1
1
Sacor
-
1
l
Unités
N°
Profonceur
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons r
1
1
-
SAC 1
-80 cm
Sable brun foncé avec quelques
Terrasse de
i galets cuirassés : 10R4/6
-
colluvionnement
j
SAC 2
-180 cm
1
Sable brun plus foncé :
région des
10R4/8
1
j
, bordures
1
1
,
SAC 3
"-
-190 cm
Eléments de cuirasse "-a analy-
!
a
!
! ser
!
1
!
1
....
,
1
Bissau"Est
11
1
~1
1
Bis
4
-25 cm
1 Niveau argilo-sableux gris :
1
5Y4 4
_ _ _ _ _ _ _1
2_'_ _/
-1
Bis
5
-50 cm
Il
fi
1
avec quelques restes de raci-
nes : 5G6/1
1
Bis
6
-70 cm
Horizon gris argileux : 5G6/1
+ des intercalations brun fon-
1
.-
ce : 2,5Y4/4
Bis
7
-100 cm
Niveau argileux gris : 5Y5/1
1
avec des intercalations 5Y5/4
Tanne nu
plus de la matière organique
inondable
f~--
Bis
8
-150 cm
Niveau argileux gris : 5Y5/1
1
!
plus de la matière organique
Bis
9
-200 cm
Horizon plus argileux, gris,
1
plus des restes de matière or-
ganique : 5B6/1
Bis 10
-250 cm
Niveau argileux gris : 5B6/1
avec des restes de coquilles
et de la matière organique
Bis 11
-300 cm
"
'1
Bis 12
-350 cm
Niveau argileux gris : 5B5/1
plus de la matière organique
Bis 13
.i
-400 cm
Il
Il
j
448
1
1
't
Unités
N°
~
1
Caractéristiques sommaires
morphologiques
~ h
tOll
Profondeur
1
ec an ~
ons
1
1
1
Bis 14
-450 cm
! Même horizon que le niveau
Tanne nu
1 précédent plus de la matière
1
organique mais le substrat
1
inondable
1
1 n'est pas atteint
: 5B5/1
1
r
Les mêmes successions stratigraphiques ont été relevées par
sondages dans la vasière et le tanne herbu environnants - S %0
bôlon = 30 %0
Cuméré
r
Cum 15
-30 cm
Horizon argilo-sableux gris :
1
1
5Y5/4
1
1
i
Cum 16
-50~izon plus argileux gris
!
j
avec des racines : 5B5/2
1
(
Cum 17
-100 cm
1
H
0
01
0
;
or~7.on arg~ eux gr~s avec
~aucoup
1
de restes de racines
1
5G5/1
1
Cum 18
-150 cm
Niveau argileux gris : 5B5/2
~
."
.
..
Vasière
i
plus de la mat~ere organ~que
a
1
1
1
Curo 19
-200 cm
Horizon argileux avec inter-
1
calations de racines : 5B4/2
Mangroves
1
1
1
1
Cum 20
-250 cm
Il
Il
: 5B4/2
s/Rhizophol'a
1
t
1
Curo 21
-300
1
cm
1
i
Même horizon avec des sédi-
1
f
i
ments plus fins et peu de ra-
1 cines
1
I
1
i
Cum 22
-320 cm
1
,
"
"
_.
f1
Cum 23
-350 cm
Niveau argileux gris plus des
i
•
~.
,
! intercalations de sables :
1
5B5/2
t
1
Curo 24
-400 cm
Niveau argilo-sableux gris
!
plus traces de racines :
f
1
5B5/2
1 - - - - - + - - - - - + - - - - - - - - - 1
.
eum 25
-450 cm
Horizon argileux plus gris
1
avec des intércalations de
i
sables : 5B4/1
,i
Salinité Rio do Imnerial
= 20 %0
deux autres échantillons GEB 25 et GEB 27 (sable + vase) ont été pré-
levés dans le canal du Rio Gebao
l
449
t
î
1
Joao Landim
,
Unités
N°
r Profondeur
Caractéristiques sommaires
1
morphologiques
échantillons
,
Joa
28
-20 cm
Horizon argileux beige :
f
10YR6/4
1
Joa
29
-50 cm
Niveau argileux gris plus de
~
,,
la matière organique :
2,5Y4 à 5/0
r
!
Joa
30
-100 cm
1 Niveau argileux gris plus in-
1
tercalations de matière orga-
i
li
Vasière
nique : 5G6/1
~
f
Joa
31
-150 cm
Niveau argileux gris vert
1
l
s/Rhizophora
avec des traces de matière or-
t
ganique : 5G5/1
(rive droite
ff
Joa
32
-200 cm
Horizon plus argileux, "sulfu-
r
du
reux" plus de la matière orga-
!
nique : 5G5/1
Rio Mansoa)
Joa
33
! -250 cm
II' Hori~on argileux plus de la
1
1
,
. matiere organique sulfureux :
--------I~.--_.~ 5G4/1 _
J_O_a
1
34
1
-300 c~ême horizon plus argileux
Joa
35
1
-350 c m ' "
Il
plus
1
de la matière organique
Joa
36
-400 cm
! Niveau argileux de plus en
. plus sériciteux avec de la ma-
I tière organique : 5G4/1
1
Joa
37
-445 cm
Argile de plus en plus fine
verdâtre, très résistante à
! tarière : 5G4/1
1
;
s %0 Bôlon
:
29 à 30 %0
Le pH est trop bas entre 2 et 4 sur papier pH si bien que les
coquilles se présentent toujours à l'état dissout.
Cacheu
Vasière
Cac
38
1
-50 cm
Horizon argilo-sableux gris
s/Rhizophora
plus des coquilles d'Anadara
seniZis et des raC1nes .
racemosa
5B5/1
450
'1
Unités
N°
1
Caractéristiques sommaires
1 morphologiques
' h
ec ant.l~fondeur
1.
ons
Cac
39
-100 cm
Horizon argilo-sableux gris
i
plus des coquilles et de la
matière organique : 5B5/1
1
Vasière
Cac
40
-150 cm
Horizon argileux gris avec
des intercalations de sables
s/Rhizophol'a
et de coquilles plus des raci-
nes : 585/1 + 5Y7/1
l'acemosa
Cac
41
-200 cm
Niveau sablo-argileux gris
avec des racines et des co-
quilles : 2,5Y5/0
Cac
42
-250 cm
Niveau sablo-argileux avec
et à -300 cm
beaucoup de coquilles :
2,5Y5/0
--L
1...
Salinité du Rio Cacheu : 22 %0 a mi-marée descendante .
Localité entre Bachil et Canchungo sur le Rio Costa
1
Cos
43
-30 cm
Horizon argileux au sommet
gris foncé : 2,5Y3/0
-- _.
Cos
44
-50 cm
Horizon argilo-sableux gris
avec traces brunes : 5Y8/2 à
5Y2~5/2
Limite
Cos
45
·-90 cm
"
'1
tannu nu
Cos
46
-130 cm
Horizon argileux gris vert
avec des racines : 5G2,5/1
inondable/
Cos
47
-150 cm
Horizon argileux gris faisant
transition à du beige à la ba-
tanne herbu
I
se : 10YR6/3
Cos
48
-200 cm
Niveau de transition argileux
1 gris avec des coquilles à la
j base : 10YR5/2
1
-
-
1
Cos
49
-250 cm
1
Niveau gris à beige avec des
racines et des coquilles :
1
5B6/1
1
1
Cos
50
-300 cm
i Niveau argileux gris au som-
1
met, beige à la base avec des
1
J
racines : 5P5/1
1
,
J
ft
451
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
Cos
51
-310 cm
Limite
Horizon sableux très résistant
tanne nu
gris à beige, sable marin :
inondable/
5Y6/1
Cos
52
-350 cm
tanne herbu
Sable gris foncé à gris clair
très résistant àla base plus
de la matière organique :
1
1
5Y8/2
1
,
Salinité Rio Costa : maree haute = 28 %0
Joao Landim
1
1
1
Lan
53
-40 cm
Niveau argileux beige au som-
met (2,5YR7/4), gris à la base
(586/1) azoique avec des raci-
nes de mangroves
Lan
54
-80 cm
"
"
Lan
55
-130 cm
Même niveau argileux plus
gris : 5G5/1
Vasière
Lan
56
-190 cm
Horizon argileux gris avec
des racines : 585/1
s/Rhizophol'a
Lan
57
-240 cm
"
"
Lan
58
-290 cm
Même niveau plus argileux et
(rive gauche
très verdâtre
1
Lan
59
-340 cm
Niveau très argileux gris
du
avec des restes de racines
1
(584/1)
1
Mansoa
Lan
60
-380 cm
! Horizon très argileux plus de
la matière organique (5B4/2)
1
Lan
61
-440 cm
Horizon argileux gris vert
\\ avec des traces de racines :
582,5/2
.
Lan
62
-480 cm
Niveau très argileux gris vert 1
avec de la matière organique :
582,5/2
1
1
Lan
63
-530 cm
Horizon très argileux gris
1
1 vert avec quelques racines
:
1
582,5/2
1
452
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques 'sommaires
morphologiques
échantillons
Lan 64
-600 cm
Niveau très argileux gris
avec des racines ~ 5B2,5/2
!
1
Salinité Mansoa
:
30 %0
+ MAN 65 = Sédiment de fond du chenal du Rio Mansoa
(sédiments très argileux) - 10YR4/1
Varela
1
Var
66
en surface
Cuirasse en bordure de la pla-
1
ge : 5YR6/4
! Var 67
'1
Sable de plage beige avec tra-
ces de minéraux noirs : 5YR7/l
Var
67'
-80 cm
"
Il
Var
68
en surface
Niveau humifère, brun foncÉ t
sablo-argileux : 2,5YR4/S
Var
68'
-SO cm
Plage
"
"
-
Var
69
en surface
Sable minéralisé blanc avec
sableuse (sa-
I
des passées de sédiments noirs
10YR5/1
Var
69'
-SO cm
bles marins
"
"
Var
70
en surface
"
"
récents)
(lOYR8/2)
1
Var
70'
1 - 8 0 cm
Il
"
Var
n
en surface
ft
!~
(10YR8/2 )
Var
n'
-80 cm
"
"
Var
72
-50 cm
Sable brun foncé (altération
1
du substrat du Continental
terminal) : 2,5YR4/8
...
Var
73
-70 cm
Horizon sableux blanc a ilmé-
nite : lOYRS/l
1
1
1
1
Var
74
-110 cm
"
"
i
1
.
_ _ _ _ _ _ _.!1-
4 -
10YR5/l
. - J
,1
- - - - - - - - - - - - -
l
-
453
Unités
N°
1
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons-
Var
75
-40 cm
Horizon sableux coquillier,
Plage sableuse
Zone inter-
brun : 10YR6/2
tidale
(sables marins
Var
76
en surface
Niveau sableux blanc avec des
récents)
Domainé in-
passées d'ilménite : 10YR7/1
tertidal
Var
77
-80 cm
Il
Il
Domine in-
tertidal
N.B. : n'ont-pas été inclus dans ces annexes, les prélèvements de fond
issus des fleuves Saloum / Diomboss / Bandiala / Casamance :
Géba / Dubréka et Mélacorée soit plusieurs dizaines d1échantillon
au-t'O-tal,qui-orrt' ét~ .étudiés-dans le~~selrt travail.
GUINEE aISSAU (suite)
, -
Ilheu-da-Re;
1
!DR
1
en surface
l .Argilo-sableux gris : 5Y4/2
1
r
pH : 6,5 et 7
Vasières
s /Avicennia
IDR
2
-40 cm
1 .Argilo-sableux gris : 5Y4/3
pH : 7,5 à 8
-
!DR
3
en surface
1 . Sableux : 7,5YR6/6
IDR
4
-60 cm
Plus vaseux
-'
avec passees gri-
Plage dont
ses : 5Y4/2 et 5Y3/1
1
!DR
5
1
-90 cm
.Sableux avec débris de cuiras-
substrat
se roulés : 5YR5/6
cuirassé
IDR
6
en surface
Placage de vase sableuse très
1
fluide : 5Y4/3 avec des pas-
1
sées : 5Y3/1 - pH : 6 et 7
J
!DR
7
en surface
H.Vaseux : pH : 6,5 -
Vasière
gris : 5Y4/2
1
1
1 s/ Avicennia
IDR
8
!
-75 cm
.Vaseux : pH : 7,5 -
l '
gris : 2,5YN/5
l
t
•
"
1
,
Salinité eaux de Géba
:
29 %0
1
1
454
Cumeré
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiquE:s
échantillons
Curo
9
0- 20 cm
Horizon argileux gris -
pH : 6~5 - 5Y4/3
Tanne nu
Cum 10
-80 cm
Horizon argileux de plus en
plus résistant~ gris avec pas-
sées rouges : 5Y3/2 avec pas-
sées : 2~5YR4/B - traces de
racines - pH ; 6,5
Vasière
Cum I l
i en surface
Vase fluide grise~ fine:
s / Rhizophol'a
1
5Y5/3 à 5/4 - pH : 7,6
1
Cum 12
-40 cm
Horizon sablo-argileux gris-
noir à structure "grumeleuse"
Tanne nu
1
avec des traces de radicelles
avec un micI'o-
2,5Y4/2
et. des passées rou-
ges : 7~5YR4/4
relief en
filgai
Cum 13
-140 cm
Horizon gris nettement plus
argileux et plus fluide :
2,5Y4/2 et 3/2
eum 16
en surface
Horizon argileux gris : 5Y3/3
avec des passées rouges :
Vasières à
pH : 7,5
1
euro 14
1
-40 cm
Horizon argileux fluide avec
mangroves
des racines de Rhizophom :
i
5Y5/4 - pH = 7
s/Rhizophora
1--c-u-m-1-5--""f- -120 cm
Horizon pl~s argileux plus
fluide avec des racines de
mangroves prépondérantes :
pH : 7 - 5Y3/2
1
N.B. : on retrouve beaucot~ de TYmpanotu$ f. radula dans les vasières
et des traces de racines ferruginisées dans les tannes nus.
S %.)
bôlon
:
30 %0
Nhacra
1
Nha
17
! -20 cm
Horizon argileux gris, fluide
5Y5/3 à 4/3 - pH : 6,5
Vasières
à 7
slAvicennia
Nha
18
-100 cm
Horizon gris foncé~ argileux :
1
5Y3/2 - pH : 7 à 7,5
1
1
f
1
1
455
Unités
N.)
i
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
-
1
Nha
19
-20 cm
Niveau sablo-argileux résis-
tant~ grumeleux, brun-gris :
10YR4!6
Nha
20
-80 cm
Niveau plus fluide, argileux
Tanne nu
toujours brun : 10YR4/6 avec
des passées rouges (2,5Y4/4)
avec un micro-
pH : 7
relief en
Nha
21
-100 cm
Niveau argileux plus foncé,
plus brunâtre ; 5Y7/6 +
10YR5/8 - pH
gilgai
: 7
Nha
22
-180 cm
Niveau argileux brun foncé :
5Y8/6 + 5YR5/6 - pH : 6,5
avec traces de racines
Nha
23
-205 cm
Argile très fluide, grise
avec traces de racines :
5Y5/3 - pH : 6,5
Nha
26
en surface
~.Argileux très humide, gris :
5Y4/3
Vasières "a
1
Nha
24
-20 cm
~.Argileux plus résistant gris :
5Y5/3 - pH : 7
Avicennia
1
t
Nha
25
-80 cm
Horizon gris, argileux nette-
1
ment plus fluide : 5Y4/3
1
pH : 7,5
J
,
,
1
Salinité Bôlon
;
30 %0
alors que la salinité de la nappe peut dépasser 109 %0
Localité Ilheu-da-Rei (face Bissau)
1
:
Ilh
1
en surface
Vaseux, gris foncé ;
Vasière sur
1
2,5YR N2,5/0
formation de
1
cuirasse
i
Ilh
2
Il
"
"
~.
l
"
.
.
Vas.a Atncenn-z-a
Ilh
3
-40 cm
Vaseux gris : 2,5YRS/O
f
1
Cuirasse du
1
Ilh
4
sur "falaise"
2,5YR6/8
1bas plateau
1
456
Unitéq
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
Vas. s/Aviaen-
Ilh
5 ....a
en surface
Gris, vaseux : 5YR5/1
nia et Rhizo-
Ilh
9
phor'a
1
,
s %0 eaux Geba :
26 %0
1
Vasière nue
,
Qui
10
-40 cm
Gris, vaseux : 5YR5/1
Quihamel
i
1
Bissau (Sacor)
Bis
11
1
-300 cm
Sableux ~ rouge foncé :
1
rebord du Pt.
i
10R4/8
1
Bissau :
S %0 eaux du Géba
:
30 %0
Cacheu
! Cac
en surface
1 Argileux, fins, gris :
Vasfère
et
5Y4!1
1
s/Rhizophoro
Cac
13
-40 cm
:
,
•• échantillons renfermant du Néogène
1
1Trmgle
marin d'après G. Carbonnel et études
microfaunistiques
1
1
Cac
14
i
-20 cm
Argilo-sableux : 5Y4/2
1
,
1
Cac
15
-80 cm
1
"
"
5Y4/3
Tanne nu
1
i
1
t
Cac
16
-120 cm
Horizon argileux : 5Y7/3
1
1
inondable
!
Cac 17
i
-200 cm
1
"
"
5Y8/2
1
plus traces de matière organi-
1 que
Cac
18
-50 cm
Horizon argileux sableux pou-
dreux en surface : 5Y5/2
Tanne nu à
- Cac
efflorescen-
19
-120 cm
1 Horizon argileux gris : SY7/1
ces salines
Cac
20
-200 cm et 1 Horizon vaseux plus traces
et
20bis
-210
1 ocre et matière organique
:
1
cm
j
5Y7/2
~
Salinité Fleuve Cacheu : 40 %0
1
457
t1
Canchungo
1
Unités
Ne
1
Profondeur
Caractéristiques sorrunaires
morphologiques
échantillons
.
1
Vasière
Can
21
Surface
Sablo-argileux : 10YR7/2
1
s/Rhizophora
C'ln
22
l'
1
"
Il
"
: 10YR7/3
1
!
Can
23
-40 cm
Sableux gris clair : 10YR7/3
1
1
Bôlon Can-
1
Can
24
-110 cm
Sableux avec beaucoup de co-
chungo
quilles d'Anadara. s. notam-
1
ment
l
Vasière si
Can
25
!
-20 cm
Sableux gris clair ; peu de
[
1
l'
Rhiz. mangle
Rio Pecau
i
matière organique
1
J
1
1
t
1
Salinité Bôlon
l
:
40 %0
1
San VilZente
San
26
-40 cm
l Vase épaisse très argileuse
1 grise à jaunâtre avec consis-
Vasières à
tance de Berre : 10YR3/1 avec
1
1
1
!
"
passees : 2)5YR7/6 passant à
1
!
1 2,5YRS/6 en profondeur
mangroves
!
!
Rhizophora
San
::=1 -100 cm \\ Vaseux. fluide plus traces de
j
racines en profondeur
San
-120 cm
1
10YR3/1 avec traces jau-
nes
,
t
San 30
-160 cm
--
~
t
,
Salinité
fleuve (Cacheu)
:
23 %0
1
\\
Sao Joao
,
Sao
31
Sable beige clair avec traces
Plage récente
r
-20 cm
1
~
de minéraux lourds ?
, "cordon l itto-
Sao
32
-80 cm
1
10YRS/1
;
1
raI récent"
en profondeur, on atteint des
1
sur formation
Sao
33
-100 cm
passées de vases puis le subs-
1 continentale
trat gréseux
i
,
gréseuse
1
1
1
f$
Salinité
32 %0
f1j
l
1
458
1
1
Cobumba (près de Catio)
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
Cob
34
-20 cm
Argile très compacte résis-
tante, jaune : 2YR4/2
Tanne herbu
..
Cob
35
-60 cm
Argile moins résistante :
7YR3/2
,
'"
amenage en
1
Cob
36
-120 cm
Même faciès avec des
de racines ferruginisées :
rizière
10YR5/8 à 6/8
Cob
37
-160 cm
Argile plus fluide :
7YR3/2 + 10YR6/8
Cob
38
Vasière
1 en surface
Argileux gris foncé :
2,5YR5/0
i
s/Aviaennia
Cob
39
-40 cm
Argileux gris : 5Y4/2
1
1
Cuirasse
Cob
40
r-100 cm Brun plus traces de fer :
2,5YR5/6
Sur falaise
..-._,......
Salinité fleuve Rio Cumbija
31 %0
~ REPUBLIQUE DE GUINEE
1
fIf:
Douprou
Dpr
1
entre 20 et
Argileux - pH 7/7,5
40 cm
5Y4/2
Vasière à
Dpr
2
-60 cm
Argilo-sableux - pH : 6,5/7
5YS/3
mangroves
...
Dpr
3
-80 cm
Argileux - pH : 7 a 7,5
(Aviaennia)
5Y4/2
<
,
Dpr
4
-120 cm
Argileux avec beaucoup de ra-
cines - pH : 7à 7,5
5Y3/2 à 4/2
1
i
1 Vas. s/Aviaennia
Opr
9
Surface
r Argileux - pH : 7,5 - SY3/2
1
1
l
1
1
t
1
t!
!
1
459
;----------:-----------.--------....--._--------------,
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
DpI'
5
Surface :
.Sableux beige clair :
-20 cm
101R6/4
DpI'
6
-90 cm
Plage récente
"
DpI'
7
-40 cm
.Sableux beige: 7,5YR7/2
avec grains de quartz
DpI'
8
-110 cm
Rouge en profondeur :
1
101R8!4
t
S %0
eaux Bôlon
avec Avicennia
1
Boffa
1
1
,
Bof
la
-40 cm
l .Argileux surtout en surface
Vasières
!
515/2 - pH 6,5 à 7
slRhizophora
1
Bof
11
!
-80 cm
J
.Argileux plus des racines :
j
1
J
514/2 - pH : 6,5
,1
Salinité eaux Rio Pongo : la %0
1--------------------------------------1
Koba / Tatcma
,
Kob
12
en surface
.Argileux gris foncé -
'1
514/4 - pH : 7 et 7,5
Vasière
r
Kob
13
-60 cm
" 514/1 - pH : 6,5
slRhizophora
Kob
14
-100 cm
" 514/4 - pH : 7,5
Kob
15
-120 cm
Il
515/3 - pH : 7
Kob
16
-40 cm
.Argileux gris plus moins fon-
,
ce : 514/2 - pH : 7,5
Vasière
-
Kob
17
80 cm
Il
514/2 - pH : 6,5 et 7
s/Avicennia
..
1
Kob
18
-100 cm
1
"
515/1 - pH = 7 et 7,5
Kob
19
-20 cm
tableux beige clair : 2~516/4
Kob
20
-60
1
cm
II
Il
2,5Y7/4 et S/2
Cordon sableux 1
Kob
21
j
-sa cm
j
Il
" 2.516/2 et 5/2
-
J
Salinité eaux Bôlon : la %0
1
'.
460
Localitêde Benty (rive droite de la Mellacorêe)
1
Unités
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
1
morphologiques
échantillons
Ben 40
en surface
Alios (très riche en fer)
--
Ben 36
-75 cm
Horizon sableux beige clair :
SY6/3
Ben 39
-75 cm
Horizon beige sablo-argileux
ocre avec des intercalations
Cordon
d'argile
1--
-
Ben 35
-90 cm
Horizon sableux beige avec
sableux
présence de minéraux noirs :
1
5Y6/3
,
Ben 34
-110 cm
Horizon sableux beige avec
présence de minéraux noirs :
5Y6/3
- , -
_.
-
Ben 38
en surface
Horizon argileux avec des pas-
Vasières sous
...
sees rouges :
pas-
1
5Y4/2 + des
Rhizophoroa
~ées : 5Y3/2
,
Ben 37
, Matériel argileux : 5Y4/1
1
! ··50 cm 1
Salinité du cours d' eau ~ : 26 %c
1
1
1
Benty (rive gauche de la Mellacorêe)
_.--.
1
Ben 44
-65 cm
Horizon argileux gris : 5Y3/1
f---
Vasières
Ben 41
-60 cm
0'
"
" : 5Y3/1
sous
-
..
Ben 43
-70 cm
:l
'1
: 5Y3/1 1
Rhizophoroa
1
Ben 42
-110 cm
li
"
" : 5Y3/1 1
Plateau cui-
Ben 45
)
1
,
)
rasse avec
et
-100 cm
Horizon sableux ocre : 2,5Y6/2!
)
des dépôts de
Ben 46
)
i
1
couverture
Ben 47
~
Horizon sableux (2,5Y4/2 et
i
-200 cm
,
sableux
5Y4/1)
Ben 49
)
1
1
~
461
Dubréka (rive droite de la rivière)
1
Unités
r
N°
Profondeur
Caractéristiques sommaires
morphologiques
échantillons
Dub 48
en surface
Horizon argileux gris : 5Y4/1
- Dub 49
-'+,20 ID
"
"
: 5Y3/1
Vasière sous
Dub 50
-4,40 m
"
11
: 5Y3/1
Rhizophoroa
Dub 51
-6 m
Horizon argileux avec des dé-
bris de coquilles nacrées plus
1er profil
des sables quartzeux marins :
5Y3/1
- Dub 52
-6 m
Horizon argileux avec des
.
1
grains de quartz et des frag-
1
ments de coquilles : 5Y3/1
J
1
Dub
1
53
1
-5,20 ID
Horizon argileux avec des
1
grains de quartz et des frag-
1
1
1
ments de coquilles : 5Y3/2
!
I-
Vasière sous
I1
Dub 54
Horizon argileux avec des
Rhizophoroa
grains de quartz et des frag-
et
-5,5 m
ments de coquilles : 5Y4/1
Dub 55
1
,
1
Dub
2e profil
56
-6 m
Horizon argileux avec des
grains de quartz et des frag-
! ments de coquilles : 5Y3/1
+ sables quartzeux (origine
1
marine possible)
i
1
Dub 57
,
j -5,75 m 1
"
Il
5Y3/1
~
-
1
Dubrêka (rive gauche de la rivière)
Dub 58
et
en surface
Argileux : 5Y3/2
Dub 59
Dub 61
1
Horizon argileux : 5Y3/1
1_ -2.61 m 1
.
.-
3e profil
1
Dub 60
1
-3 m
~.Argileux avec beaucoup de ra-
I cines (tourbeux) : 5Y3/2
Dub 62
-6 ID
i Horizon argileux avec un subs-
1
trat de base plus ou moins
!
\\
cuirassé (5Y3/2)
.1
i,
Salinité rivière
30
l - - -
%c
J
~
462
Kamsar (rive gauche du Nunez)
N°
Profondeur
échantillons
Kam 62
en surface
et sous
.,
Il
Kam 63
5Y5/1
"
Rhizophora
-
Il
Kam 64
-1,25 m
5Y3/1
"
1er profil
_.-
-
Kam 65
-1,50 m
5Y4/1
"
Kam 66
en surface
Horizon argileux gris : 5Y4/2
Vasière nue
et sous
Kam 67
-0,75 m
5Y5/3
"
Rhizophore
Il
'1
Kam 68
-1,00 m
5Y5/3
_.
'1
Kam 69
-1.,50 m
5Y4/1
2e profil
"
1
!
Kam 70
-1,70 m
•
SY4/1
i
"
"
i
atteint le substratum cuirassé
1
Salinitp. du Nunez : 29 à 30 %0
1
1 - - - - - - - - - - - 1 - . - - - - -
.
Tadi
(rive droite du Nunez)
-
Tad 71
en surface
,Horizon sableux beige à gris :
10YR8/4
Tad 72
-50 cm
"
"
10YR8/2
Cordon
Tad 73
-70 cm
Il
"
10YR7/3
sableux
1
Tad 7J~
-100 cm
"
jaunâtre
10Y7/3
1
1
Tad 75
-1,5 m
Horizon sableux avec des pas-
'"
sees rouges : 2,5Y3/2 et des
'"
passees (5YR5/8)
( 1
Tad 76
en surface
Horizon argilo-sableux :
Vasières sous (
2,5Y3/2 avec des passées :
(
Avioennia
5YRS/8
(
(sap~es en
(
Tad 77
-50 cm
Horizon argilo-sableux :
(
5Y6/1 jaunâtre avec des pas-
bordure de
(
'"
sees rouges
mer)
(
(
Tad 78
-1,00 m
Horizon argileux gris : 5YS/l
(
1er profil
- -
(
Tad 79
-1,5 m
1
Il
Il
" fin :
[
~
5Y4/1
J
1
i
463
,
Unités
N°
Profondeur
morphologiques
Caractéristiques sommaires
échantillons
2e profil
Tad 80
-1 m
Horizon argileux gris fin :
(prélèvement
5Y4/1
effectués dans
la vasière sub-
Tad 81
-1,5 m
"
Il
"
:
,
...
,
mergee a Maree
5Y4/1
basse
,
j
Salinité du Nunez à Tadi
:
30 %0
A noter les phénomènes d'érosion latérale et le recul consécutif du
trait de côte. Si bien que Avicennia apparait par endroits en front
de côte sur cette rive droite du Nunez.
In E.S. DIOP (1983)
1
A N N E X E 3
Programme de traitements statistiques utilisé a partir des
paramètres texturaux de R.l. Folk et W.C. Ward (1957_ 1966).
1
464
ANNEXE 3 : Programme de t ""a';tements statistiques
L
~
utilisé
à partir des paramètres texturaux de R.L. fl.olk~,et·
W.C. Ward - 1957, 1966 -
4 CLS
~ JNPUT·I. clavi.r· .st-il .n position MAJUSCULES (QIN)?',Rt
6 JF Rt<)'O' THEN 5
10 CLS
20 PRJNT TAB(20)I'NOM DU SEDJMENT 'IIJNPUT NOH*
30 PRJNTIPRJNT
40 PRJNT TAB(20)I·introduis.z vos par... tr.s l'
4~ PRJNT
.
~O PRJNT TAB(30)1'1l
phl(~)
I· .. JNPUT PHJ~
60 PRJNT TAB( 30) l' 2) • ph i (16) l' .. JNPUT PHJ 16
65 PRJNT TAB(30) 1'3)
phl(2~)I'IIJNPUT'PHJ2~
70 PRJNT TAB(30) 1'4)
phl(50)1'IIJNPUT PHJ~O
BO PRJNT TAB(30)1'~)
phi(7~)I'IIJNPUT PHI7~
90 PRJNT TAB(30) 1'6)
phi(84)1"IIJNPUT PHJB4
100'PRINT TA8(30) 1'7)
phi(9~)I'IIJNPUT P.HJ9~
110 PRJNT .
120 PRINT TA8(20)·l.s pa~&m.tr.s sont-ils corr.cts (QIN)'1'IIJNPUT Rt
12~ JF 1$0'0'
AND MO'N' THEN 120
130 IF Rt-·O" THEN 200
140 PRJNT TAB(20)·tap.z 1. no du par~.tr. a modifi.r (1 a 7)'I,INPUT N
I~O JF N<I OR N)7 THEN 140
I~~ PRJNT TAB(40)I·nouv.ll. val.ur 'IIJNPUT v'
160 ON N GOTO 161,162,163,164,16~,166,167
161 PHJ5-VIGOTO 170
162 PHJl6ooIJIGOTO 170
163 PHJ25-VIGOTO 170
164 PHI~O-VIGOTD 170
16~ PHJ75-VIGOTO 170
166 PHJ84aVIGOTO 170
147 PHJ95-V
178 CLSIPRJNT TA8(ZO)·param.tr.s l'
17~ PRJNT TAB(30)'I)
ph;(5).·IPHJ5
174 PRJNT TAB(30)'2)
PHJ(16)··jPHIJ6
176 PRINT TAB(30)'3)
phi(25):'jPHI25
178 PRJNT TAB(30)"4)
phi(50)a"IPHJ50
180 PRINT TAB(30)'~)
phi(7~)Q'IPHJ75
18Z PRINT TA8(30)"6)
phi(84)·"IPHI84
184 PRINT TA8(30)'7)
phi(9~)·"IPH195
186GOTD 110
200 REM calculs d.s param.tr.s s.dimentologiqu.s .
210 PI.SQR(PHJ7~PHJ2~)
1
220 P2-PHI2~'PH17~(PHJ~0'PH150)
230 P3=PH184-PHJI6
t
240 P.... ~.P3 .
250 P~P3I4+(PH195-PHI5)/6.6
260 P6-(PHI16+PHI~0+PHJ84)/3
270 P~(PHI2~+PH17~)/Z-PHI~0
280 PS-(PHJ16+PHJ84-2*PH150)/P3
\\
290 P9toP8/2+(PHl~+PHI9~-2'PHI~0)/(2*(PHI95-PHI~»
300 PIo-(PHJ7~-PHIZ~)/2
310 PII.(PHJ9~-PHI ~)/(2 .44.(PHI7~-PHJ25»
320 PI2-Pl1-PIO
3~0 REM Impr.ssion d.s r.sultats
370 LPRJNT STRIN8t(7~,"')
380 LPRINT'
NOM DU SEDIMENT' ,Nat$
390 LPRINT STRINGf(7~,"-')
400 LPRINT 'PHI Utllls•• 1"
410 LPRJNT'
~
16
25
~O
75
84.
420 LPRINT
95'
USING·
·IPHI ~,PHJl6,PHJ 2~ ,PHI50 ,PHI7~ ,PHI 84.PI:I195
42~ LPRINT STRING6(7~,·_·)
430 LPRINT TAB(IO)'SO DE TRASK'ITAB(3~)' 1 'PI
440 LPRINTILPRINT TAB(10)'SK"ITAB(3~)'
1 'P2
4~0 LPRINTILPRINT TA8(10)'SJG'ITAB(3~)'
1 'IP3
460 LPRJNTILPRINT TAB<IO)'SJG'
STANDAAD DEVIATlIli
•
'P4
470·LPRINTILPRINT TA8(10)'SIG"'ITAB(3~)'
1
'P~
4BO LPRINTILPRINT TA8(10)·T.M.
taill. moy.nn'·ITAB(~)· 1 'P6
490 LPRINTILPRINT TA8(10)'SKQ'ITAB(3~)'
'P7
~O LPRINTILPRINT TAB(10)'SKG'ITAB(3~)'
1
'P8
~IO LPRINTILPRUiT TAB(10)'SKI'ITAB(3~)'
1
'P9
~20 LPRINT .LPRINT TA8(.10)"QD"ITAB(3~)·
1
'PIO
~30 LPRINTILPRJNT TA8(10)'KG'ITA8(3~)'
1
'Pll
~40 lPRINTILPRINT TAB(10)·F.H'·ITAB(35)· ~ 'P12
~~O LPRJNT STRINGS(7~,"')
~60 ClSIINPUT'AUEZ-VOUS ~ AUTRE SEDIMENT (QIN) 1" ,Rt
570 JF Rt<>'O' AND M<>'N' THEN ~60
57~ JF Rt-'O' THEN 10
580 PRINT 'TRAVAIL TERHINE.•••• 1STOP
1
A N N E X E 4
1
1
A - Mesures hydrodynamiques (vitesses et directions des
courants) réalisées dans les "Rivières du Sud ll
1
1
B - ~~sures courantomêtriques réalisées par l'Anderaa.
1
1
.1
4.
j
1
l
1
1
1
1
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1
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1
1
111
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1
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..... .,.,_
;....."'~" ..>&I..,"""""'''''''"''...'~'"".,~'~'''_~._~~~~_......, ......_ , ......
.....~..~
A - MESURES HYDRODYNAMIQUES (VITESSES ET DIRECTIONS DES COURANTS)
Station ; BARA
REALISEES DANS LES "RIVIERES DU SUD".
Fleuve : Gambie
Résultats des mesures de courant
Date : 21. 09.83
Mesures hydrologiques
(vitesses et directions)
Profondeur maxi : 15 à 20 m
(mesures de surface)
---
-1--'
Surface.~
f
,
-- --1
---l-:rofondeur intermédiaire 1
Fond
Profondeur de
1
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13
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14
25,7
31/32
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Station : BANDIALA
Fleuv~ ; Bandiala
Date: 23.09.83
Profondeur max.
15 m
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Station ; BARA
Fleuve : Gambie
Date;
3/11/83
Profondeur max. ; 15 à 17 m
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Station ; KARAEANE
Fleuve : Casamance
Date ; 6/11/83
Profondeur max. : 16 m
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des
observations
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Station : JOAO LANDIM
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Date:
27/12/83
Profondeur max.:
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des
observations
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Station:
DUBREKA
Fleuve:
Dubréka
Date:
8.04.85
(Mesures effectuées au Flowmeter 2030)
Profondeur max.
8 à 10 m
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Fin
des
observation
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Remarques
; la salinité s'est accrue par rapport aux mesures de 1983,
- la turbidité augmente lors du jusant tandis que la salinité
diminue.
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Station:
BENTY
Fleuve:
Mellacorée
Date:
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Profondeur maximum
12 à 15m
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Fin
des
observations
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Remarques
La salinité diminue lors du jusant à cause des apports
en eaux douces.
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- CASAMANCE
(Station de Karabane)
le 30/3/83
- Mesures hydrologiques
Mesures de surface
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15 h 15'
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270/280
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-50 cm
1
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1
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15 h 45'
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260/270
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16 h 45'
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270/280
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Stations de BENTY le 7.04.83
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10 h 50
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-
55 cm
12 h 05
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12 h 20
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et de direction de courants: dans le Diomboss
.Les v~leursipdiqué~s sont res~ectivement :
~ un· numéro· d'ordre: le., mesut'e : 1 ;' 2e mesure : 2, • • .'
•••. ~1~5e mesure: 4195.
La première mesure a été rêalisée le 2 mai 1983 à 18 h T.U., les
mesures se succèdent toutes les 2 minutes,
- une valeur de vitesse en cm/s,
- un azimut de courant de 0 à 360.
L'ordre de succession des 3 valeurs est celui de la lecture normale
(par ligne),. la matérialisation des colonnes n'a pOUT' seul objet que de
faciliter la distinction des groupes de 3 valeur~.
Les lignes horizontales séparent les jours.
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246
4194
14
247
4195
13
268
In J.P.BARUSSEAU, E.S. DIOP et al. (1982)
499
PRINCIPALES ABREVIATIONS UTILISEES VANS LE TEXTE
1
A.S.E.Q.U.A.
Association Sénégalaise pour l'Etude du Quaternaire Africain.
B.G.R.
Federal Institute for Geosciences and Natural Resources
1
B.R.G.M.
Bureau de Recherches géologiques et Minières.
C.E.G.E.T.
Centre de Géographie Tropicale (Bordeaux).
1
CICQUA 1 ICQUA
Comité Intercongrès de li Inqua pour le Quaternaire de
l'Afrique.
C.N.R,S.
Centre National de la Recherche Scientifique.
COMAR
Coast al Marine project - UNESCO (Division des Sciences de
la Mer).
C.R.O.D.T.
Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye.
C.R.S.M.
Centre de Recherches en Sédimentologie Marine (Perpignan).
E.P.E.E.C.
Equipe Pluridisciplinaire d'Etude des Ecosystèrnes Côtiers.
E.P.H.E.
Ecole Pratique des Hautes Etudes.
E.N.S.J.F.
Ecole Normale Supérieure des Jeunes Filles (Montrouge).
E.R.A.
Equipe de Recherche Associée (C.N.R.S.).
l C S U
International Council of Scientific Unions.
I.F.A.N.
Institut Cheikh Anta DIOP - Université de Dakar.
I.G.B.A.
Institut de Géologie du Bassin d'Aquitaine.
INQUA
International Union for Quaternary Research.
IRA T
Institut de Recherches Agricoles Tropicales.
r
l T C
International Institute for Aerial survey and Earth Sciences.
1
l U G S
International Union of Geological Sciences.
1
f
O.M.V.S.
Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Gambie.
!~
O.R.S.T.O.M.
Institut français de Recherche scientifique pour le Dévelop-
t
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pement en coopération.
l
!
lil
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il
500
f
1
P.LC.G.
Programme International de Correlation Géologique.
1
SASQUA
South African Society for Quaternary Research.
S COR
Scientific Cornmittee on bceanic Research.
t
S.H.M.
Se~vice Hydrographique de la Marine (Paris).
f
S POT
Satellite probatoire diobservation de la terre.
t
TECASEN (Equipe): Télédétection, Cartographie et Aménagement du Sérégal.
J
U.A.
Unité Associée (C.N.R.S.).
1
U.L.P.
Université Louis Pasteur.
UNESCO
United Nations Educational, Scientific, and Cultural Orga-
nisation.
UNS 0
United Nations of Sahelian Office.
U.S.A.LD.
United States Agency for International Developpement.
Annexes - Morphoscopie
N. U : non usés - Ar : arrondis - av ; ovo "'ides - CA : coins arrondis -
R : ronds - MC
mats chimiques - PL : picotés-luisants - L : luisants -
ME : mats éoliens.
501
DOCUMENTS PHOTOGRAPHIQUES ET CARTOGRAPHIQUES UTILISES·
(LISTE INDICATIVE ET NON EXHAUSTIVE)
Photographies aériennes
· Série I.G.N. A.O.r. 95'+-073
1954
Echelle
1/50 000
ND.
28 II-III
1954
Echelle
1/50 000
Série I.G.N. ND.
28 II III
1969
Echelle
1/50 000
Série I.G.N. SEN.
84 300
1983
Echelle
1/30 000
Série I.G.N. A.O.F.
Couverture aérienne
verticale - Rép.
de Guinée
1954
Echelle
1/50 000
· Série des photographi~aérienn~dela
mission géohydrographique de la Guinée-
Bissau .............•...•
1958
Echelle
1/30 000
Série des photographies aériennes des
forces armées portugaises
Avril 1956
Echelle
1/50 000
Mission de photographies aériennes
Echelle
1/25 000
de la Gambie par Teledyne Geotronî.cs.
réduite au
U. S. A.
Oct./nov. 1980
1/75 000
Cartes topographiques
Carte topographique du Sénégal
I.G.N.
au 1/1 000 000
"
"
de la Guinée Bissau l.G. N.
au 1/500 000
"
"
de la Rép. de Guinée I.G.N.
au 1/1 000 000
· Feuille topographique Thiès - I.G.N.
au 1/200 000
"
"
Sokone - I.G.N.
au 1/200 000
"
Ziguinchor - I.G.N.
"
au 11200 000
Feuilles topographiques de la République de Guinée
l . G. N. - Kamsar -- Boffa - Conakry -
Benty - Kandiafara
au 1/50 000
• Pour plus de détails sur la documentation cartographique et photographique
consultée, imagerie-satellite comprise, le lecteur voudra bien se reporter
aux planches cartographiques (volume II).
502
Feuilles topographiques de la Guinée Bissau - I.G.N.
coupures Cacheu - Bissau - Bolama - Bubaque -
,
Caio - Cacine
au 1/50 000
Feuilles topographiques de la Gambie par le Geological
Survey of England
au 1/80 000
Cartes géologiques, pédologiques et bathymétriques
· Carte géologique du Sénégal au 1/500 000 et notice explicative par
C. Bense (1962) publié par le BRGM et le Service des Mines du Sénégal.
Carte géologique de la république de Guinée (1968)
- feuille Boffa : au 1/200 000 + notice explicative
"Conakry
"
"
"
Carte géologique de la Guinée Bissau au 1/500 000 (1975).
Carte hydrogéologique du Sénégal au 1/500 000 + notice explicative par
H. Moussu et al. (1967).
· Carte hydrochimique du Sénégal au 1/100 000 et notice explicative par
J. Depagne, H. Moussu et al. (1967).
Carte pédologique du Sénégal au 1'1 000 000 et notice explicative par
R. Maignien (1965).
• Carte pédologique de la Basse Casamance au 1/100 000 et notice explica-
tive (1975) par J. Vieillefon.
· Carte pédologique des Iles du Saloum au 1/50 000 et notice explicative
par C. Marius (1967).
Carte de reconnai~sance pédologique au 1/500 000 de la république de
Guinée (Février 1982) - feuille Fria
"
Conakry - Forécariah
Carte bathymétrique du S.H.M. Paris 1956 - Série 6137 - Cours de la
Casamance: de l'embouchure à Ziguinchor
- Echelle
1/100 000.
Carte bathymétrique du S.H.M. - 1958 - Série 6147 - Cours du Saloum
de l'embouchure à Foundiougne
- Echelle
1/35 000.
Carte des fonds du plateau continental sénégambien au 1/250 000 (1974)
par
F. Domain et R. Le Bouille
- de Dakar à 17° 00' nord
- de 12° AD' nord à Dakar
)
503
~!!t'
· Carte hydrographique et bathymétrique 1003 - du Cap Vert à
1
Guinée Bissau (1972)
au 1/ 3 000 000
1
· Cartes bathymétriques de la mission géo hydrographique
1
de la Guinée Bissau (1959/1960)
au 1/80 000
- Coupures Geba - Bubaque - Cacheu - Bolama -
1
Rio Grande de Buba.
1
Carte bathymétrique du fleuve Gambie - Série 608
au 1/75 000
t
- Hydrographie Office - Directorate of overseas
i
Survey maps - London - England 1962.
t(
~;
Carte bathymétrique du cours moyen du fleuve Gambie -
~
Série 609 - Hydrographie Office - Loondon - de Albreda
!
à Kuntaur .' 1942 - Echelle : 1/100 000
i
· Cartes bathymétriques du S.H.M. Paris 1949
!
- Série 5979 - de Dakar à l'Ile Sherbro
Ech. au 1/1 000 000
i
- Série 5957 - du Rio Cacheu aux Iles de Los"
au 1/550 000
- Série 5931 - du Rio Grande aux Iles de Los"
au 1/300 000
504
LISTt VES FIGURES
Fig.
1
- Carte de la répartition mondiale de la mangrove
20
~;
2
- Carte de localisation
22
- Trois différents faciès de dépôts de sédiments fins
34
"
3
Il
4
- Détermination de l'indice d'intensité dynamique dans le
cas d'une courbe continue
35
il
5
Migrations du F.I.T. en Afrique de l'ouest
45
- Anémogrammes - Fréquence et directions des vents au
"
6
sols (1960/70)
47
"
7
- Anémogrammes- Fréquence et directions des vents au
sols (1971/80)
50
.,
8
- Variations des précipitations moyennes annuelles du sud
de la république de Guinée au nord du Saloum (1953-1983) 53bis
9
Régimes pluviométriques comparés à différentes stations.
55
"
10
- Répartition quotidienne des pluies (1961)
64
"
11
"
"
Il
(1981). . . . . . . . . . . . . .
66
"
12
- Variations interannuelles des précipitations à diffé-
"
rentes stations (de 1960 à 1983)
68
13
- Courbes d'évolution des températures: maxima, minima~
"
moyennes (période 1971-1980) ......................•....
81
14
- Observations de microclimatologie (1975-1981)
.
85
"
"
15A - Courbes d'évolu~ion des moyennes mensuelles d'évapora-
tion (1971-1980) ...........•...........................
88
"
15B - Courbes d'évolution des moyennes mensuelles de la durée
d'insolation (1971-1980)
,...............
88
"
16A - Courbes d'évolution des moyennes ~ensuelles de l'humidi-
té relative (1971-1980)
92
"
16B - Diagrammes ombrothermiques
.
92
"
17
Diagrammes ombrothermiques
,
.
94
"
18
"' Représentation graphique du bilan de l'eau
A. Station de Kaolack (1971/80)
B.
"
de Banjul (1968/77) .. ,
,
.
96
505
Fig. 19
- Représentation graphique du bilan de l'eau
A - Station de Ziguinchor (1971/80)
B -
"
de Bissau
(1971/80)................
98
"
20
Représentation graphique du bilan de l'eau - Station
de Conakry .,...........................................
100
Il
21
- Localisation des stations hydrologiques étudiées sur
le Saloum et le Néma
102
"
22
- Relations pluviométrie et hauteurs d'eau dans deux
stations: fleuve Saloum et son affluent le Nérna
105
"
23
- Relations pluviométrie-débits et hauteurs d'eau dans
deux stations: fleuve Casamance et son affluent, le
Guidel ............................................•....
108
Il
24
- Localisation des stations hydrologiques étudiées sur
la Casamance
109
"
25
- Localisation des stations hydrologiques étudiées sur
la Garrbie
110
"
26
- Relations pluviométrie-débits et hauteurs d'eau dans
différentes stations; fleuve Gambie et affluents
112
Il
27
- Station hydrologique étudiée sur le rio Geba
114
"
28
- Relations pluviométrie-débits à la station de Saltinho :
fleuve Corubal
115
"
29
- Localisation des stations hydrologiques étudiées en
république de Guinée
116
Il
30
Relations pluviométrie-·débits et hauteurs di eau dans
différentes stations de fleuves côtiers (rép. de Guinée)
117
Il
31
- Relations pluviométrie-débits et hauteurs d'eau dans
différentes stations de fleuves côtiers (rép. de Guinée). 119
Il
32
- Profils bathymétriques du plateau continental au large
des liRivi ères du Sud "
,.............. 128
Il
33
- Profils bathymétriques du plateau continental au large
des "Rivières du Sud"
129
Il
34
.- Répartition des différentes provinces sédimentologiques
sur le plateau continental casamançais
131
"
35
- Répartition des différentes provinces sédimentologiques
sur le plateau continental guinéen
133
Il
36
Concentrations de poussières éoliennes en Afrique de
l'ouest
,...........................
135
r
r
t
506
1
Pages
f
Fig. 37
- Régime de masses dleaux de surface au large du
littoral des "Rivières du Sud" .........•..............
137
"
38
- Principales directions des courants de surface en
saison chaude et froide - de Joal au Cap Roxo ..•..•...
139
li
39
- Courants, houles et transit sédimentaire le long du
littoral des "Rivières du Sud"
141
"
40A - Heures et hauteurs calculées de la marée dans deux
station de la Gambie
145
"
40B.. Courbes de marée dans deux stations de la Guinée
Bissau
145
"
41A - Régime de salinité des eaux de surface du fleuve
Saloum
149
"
41B -
"
11
" fleuve Gambie
.......................... 149
"
"
....................
41C .-
"
" fleuve Casamance
149
i
"Il
42A _.
"
11
"
fleuve Cacheu .. ......................
~
153
1
"
42B -
"
"
" fleuve Geba ..............................
153
fg
"
42C .-
Il
"
" fleuve Mellacorée
153
!
..................
43
- Carte de localisation des stations fixes de couranto-
métrie et de courantographie .. " .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
~
.. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
157
"
44
- Variations de la vitesse du courant (flot et jusant)
de différents cycles de
.-
au cours
maree.
A - Station de Dionewar ......................................................
162
f
B - Station de Djifère .......................................................
162
li
45
Variations de la vitesse du courant (flot et jusant)
1
d'un
.-
au cours
cycle de maree.
1
A - Station Amont du Diomboss .........................................
163
B -
"
de Banè.iala ......................................................
163
"
46
"
Il
"
A - Station de Bandiala .......... " ..........................................
165
B -
......................................................
1
"
de Missirah
165
3
47
'1
Il
"
1
A - Station de Bara ..............................................................
166
B - Station de Bara ...............................................................
166
"
48
li
Il
"
A - Station de Karabane .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ~ .. . .. " .. .. .. .. .. .. ..
168
t~.
B -
"
il
"
168
c
.................................................. " ..
(
1
~
507
Fig. 49
- Variations de la vitesse du courant (flot et jusant)
au cours d'un cycle de marée.
A et B - Station de Cacheu .
170
"
50
Il
"
Il
A et B - Station de Bissau
171
"
51
"
"
"
A - Station de Joao Landim
174
B -
"
de Buba
174
"
52
"
Il
A - Station de Dubreka
175
B -
Il
de Benty
.
175
"
53
- Variation relative des niveaux en 3 stations au cours
des temps
.
178
r,
54
- Enregistrement continu des courants de surface dans
le Diomboss ...........................•...........•...
181
"
55
- Turbidités relatives sur le littoral sénégambien
d'après l'image-Landsat du 26 février 1979
.
185
56
- Image des isohalines suivant le profil en long de
"
l'embouchure du Saloum
.
188
"
57
- Salinité moyenne avant et après la saison des pluies
dans le fleuve Saloum
.
190
58
- Average distribution of salinity in the estuary for
"
neaps in the wet season
.
190
"
59
- Localisation des zones étudiées (géologie et bathymé-
trie)
193
II
60
- Localisation des coupes et sondages géologiques du
Saloum à la Basse Casamance
,
.
195
"
61
- Localisation des coupes et sondages géologiques étudiés
en république de Guinée Bissau
.
196
Il
62
- Coupes géologiques d'ensemble sur le littoral sénégam-
bien et bissau-guinéen
,
.
197
"
63
- Coupes et profils schématiques dans le Bas-Saloum
199
"
64
H
"
!I
en Basse-Casamance et
en Guinée-Bissau
200
"
65
- Coupes géologiques d'ensemble dans la région de la
Basse Casamance
.
202
508
Pages
Fig. 66
- Localisation des coupes et sondages géologiques étu-
diés eh ~épublique de Guinée ...•... j..........
204
- Coupes et sondages géologiques en république de
"
67
Guinée •••••••••• li
.
265
"
68
- Courbes de
.
variatl0n
'
du niveau de la mer au
;
Quater-
naire récent • .. • • • • • • • • • • • • • • • • • • ~ • • li • • • • • • • • • • • • • • • • •
216
"
69
- Oscillations climatiques au Quaternaire récent
.
219
Distribution des zones à l'intérieur desquelles le
"
70
modèle de J.A. Clark prévoit des courbes semblables
de variations du niveau de la mer
219
"
71
- Graphiques des variations relatives du niveau de la
mer au Sénégal, en Guinée Bissau et en Mauritanie
221
"
72
- Synthèse des profils bathymétriques réalisés dans le
Saloum et localisation de quelques échantillons .....
235
"
73 !
-Synthèse des profils bathymétriques réalisés dans la
Casamance et localisation de quelques échantillons
237
"
74
- Courbes granulométriques de sables de chenaux du
Saloum
239
"
75
- Courbes microgranulométriques de vases (fleuves de la
Guinée Bissau et de la république de Guinée
.
239
"
76
- Profils bathymétriques par échosondeur (fleuves
Saloum, Bandiala, Diomboss
.
241
'1
77
"
Il
"
"
245
"
7 8 - Courbes granulométriques de sables de chenaux de
la Casamance
247
"
79
- Courbes microgranulométriques de vases (fleuves de la
Guinée Bissau et la république de Guinée)
.
247
"
80
Profils bathymétriques par échosondeur - Fleuve Casa-
mance
251
"
81
- Carte de localisation des profils et sondages dans
les milieux d'estuaires étudiés
254
82
- Courbes microgranulométriques des sédiments de vasiè-
res et de tannes
.
262
'i
83
Courbes microgranulométriques de sédiments de vasières
à mangroves
264
84
- Courbes microgranulométriques de sédiments de tannes
164
"
"
85
- Courbes granulométriques de sédiments de vasières à
mangroves
266
509
Pages
Fig. 86
- Courbes granulométriques de sédiments de vasières
de tannE:s •... i ••••••••••••••••••••• ,
• • • • • j • • • • • • • • • •
266
"
87
- Analyses de carottes caractéristiques de vasières ....
271
"
88
- Diffractogrammes X de la fraction argileuse de sédi-
ments de vasfères (Gambie et rép. de Guinée)
.
273
"
89
- Courbes granulométriques complètes de sédiments de
vasières et de tannes .........•......................
275
Il
90
- Analyses de carottes caractéristiques de tannes
.
279
"
91
- Diffractogrammes X de la fraction argileuse de sédi-
ments de tannes (Guinée Bissau)
, .•..
281
"
92
- Courbes granulométriques de sédiments de cordons
sableux
285
Il
• • • • • • • •
"
93
- Courbes granulométriques de sédiments de cordons
sableux
,
.
285
"
94
Résultats des corrélations entre différents paramètres
texturaux de Folk
et Ward (sédiments de cordons sa-
bleux)
.
286
Il
95
- Observations morphoscopiques de la fraction sableuse
de sédiments de vasières et de tannes
.
288
"
96
"
Il
"
"
de cordons sableux
288
"
97
- Etude des flèches sableuses du littoral du Saloum et
de la Casamance
.
298
"
98
- Courbes granulornétriques de sédiments de flèches et de
bancs sableux
.
300
"
99
- Observations morphoscopiques de la fraction sableuse
de flèches et de bancs sableux
.
300
" 100 - Courbes granulométriques de sédiments de pseudolunet-
tes et des zones de bordures
.
305
101
- Observations morphoscopiques de la fraction sableuse
de pseudolunettes et de terrasses des bordures
.
305
"
102
- Coupes schématiques de sols de vasières en république
de Guin~ et au Sénégal
.
316
" 103 - Transects schématiques de la végétation dans les es-
tuaires de la Gambie, de la Casamance et de la Guinée
Bissau
.
318
104
- Répartition de la végétation dans les estuaires du
Saloum, de la Casamance et en Basse Guinée .....•.....
321
510
Pages
Fig. 105
- Coupes schématiques de sols de tannes nus dans le
Saloum, en Gambie et en Guinée Bissau
.
324
"
106
- Coupes schématiques de sols de cordons sableux dans
le Saloum, en Casamance et en rép. de Guinée ....•....
324
"
107
- Répartition de la végétation dans différents estuai-
res : Casamance, Guinée Bissau et rép. de Guinée .....
326
"
108
Aménagement des sols de mangrove pour la riziculture
en Casamance
.
338
"
109
Trois exemples du système de protection des rizières
profondes en Basse Casamance
.
339
"
110
Calque d'interprétation de l'image Landsat du 3.1.1979
- littoral de la sénégambie et du N. de la G. Bissau.
348
"
111
"
"
"
"
10.3.1973
- littoral de la Guinée Bissau
349
"
112
"
Il
ïI
"
16.3.1975
- littoral nord de la rép. de Guinée
351
"
113
'1
il
"
"
8.01.1974
- littoral sud de la rép. de Guinée et du nord de la
Sierra Léone
352
114
Croquis géomorphologique du sud de la Pointe de
Sangomar et du secteur de Niodior(estuaire du Saloum)
d'après les données Simulations SPOT- oct. 81
.
356
"
115
.- HFeature space" - Bande février 1979
secteur de
l'estuaire de la Gambie
.
357
il
116
- Qualité et évolution des eaux dans l'estuaire de la
Gambie - images de février 1973 et 1979
.
358
il
117
- Cartographie automatique de l'embouchure de la Basse
Casamance - image du 21 février 1973
.
359
511
LISTE DES TABLEAUX
.....
Tabl.
1 - Résumé des observations de vitesses et de directions
des vents - Station de Yundum (1970-1979)
48
"
2 - Résumé des observatioœde vitesses et de directions de
vents - Station de Georgetown 0976-1983)
..•.
49
"
3 - Répartition moyenne
mensuelle
des pluies en %
56
ct
• • •
,.
• • •
"
4 - Ecart pluviométrique entre les moyennes et les maxima
et minima enregistrés dans 12 stations des "Rivières du
Sud"
"."
~
59
<i
• • • • • • • • • • • •
.,
•
•
•
•
•
•
•
5 - Pourcentage des précipitations du mois d'août
par
rapport aux pluies annuelles (période 1954/1983)
.
65
"
6 - Rapport entre la Normale (1954/1983) et la pluviométrie
de la dernière décennie (1974/1983) .•...........•......
65
"
7 - Variations de la hauteur annuelle et du nombre de jours
de pluie (1954-1983). Comparaison entre 4 stations des
"Rivières du Sud" .....................................•.
69
"
8 - Pourcentage des précipitations maxima et minima
"
absolus enregistrés par rapport à la normale (100 %) -
Période 1954-1983 ... ,..................................
71
r,
9 - Valeurs d'intensité remarquables obtenues en Guinée
Bissau (1977/1981)
73
"
10 - Hauteurs d'eau et nombre d'heures de pluie enregistrés
en saison humide à Kaolack (sources: Asecna) •.........
74
"
11 - Hauteurs d'eau enregistrées et intensités des pluies
calculées à la station de Ziguinchor
.
75
'i
12 - Hauteurs d'eau enregistrées et intensités calculées à la
station de Bafata ................................•.....
75
"
13 - Intensités pluviométriques remarquables enregistrées
dans les stations de Bissau et de Bo1ama ..............•
76
"
14 - Hauteurs d'eau enregistrées et intensités remarquables
à la station de Bissau .....
78
<
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
512
Tabl_ 15 - Valeurs des intensités pluviométriques enregistrées
en 24 h des différentes stations de la république
de Guinée
'
78
1 . 1
"..
..
..
..
..
..
..
..
..
16 - Températures et amplitudes moyennes de quelques
"
stations - période 1971-1980 ...•.................•..
83
"
17 - Maxima et minima absolus enregistrés dans différentes
stations des "Rivières du Sud"
1971-1980
.
83
"
18 - Casamance, région des bordures
Températures moyennes
annuelles des sols ferrugineux tropicaux ...•.•.....
86
"
19 - Influence de la nature de la couverture végétale sur
les variations thermiques du sol en profondeur en
Guinée Bissau
86
"
20 - Jours de brouillards observés sur les côtes de Dakar
à Conakry
"
91
<1
..
•
..
•
..
..
"
21 - Nombre de jours de rosée dans différentes stations
du littoral sénégalais .............•... .....•..•....
91
"
22 - Rapport P/E.T.P. calculé sur une période de 10 ans ..•
97
"
23 - Indices calculés d'humidité et d'aridité pour 5 sta-
tions des nRivières du Sud" - 1971-80
99
"
24 - Rapports hauteurs d'eau/débits et pluviométrie dass
2 stations - région du Bas-Saloum ...........•........
103
"
25 - Longueurs et valeurs des pentes de quelques rivières
du Bas-Saloum
,..............
106
26 - Rapport pluie, débits et hauteurs d1eau en Casamance:
"
station de Kolda ...•.................................
107
"
27 - Station de Kolda sur la Casamance ; variations de la
pluviométrie et du module en fonction de différp.ntes
année
110
l'
'
Il
/1
Il
..
..
..
..
..
"
28 ~ Rapports pluie, débits et hauteurs d'eau à la sta-
tion de Goulombo . fleuve Gambie
111
"
29 - Lames d'eau précipitées, modules et hauteurs d'eau
moyennes enregistrées sur quelques stations de la rép.
de Guinée ,'
118
Cl
l
't
..
..
..
..
..
..
30 - Pluviométrie/Débits et hauteurs d'eau à Néma Ba
120
"
31 - Pluviométrie - débits et hauteurs d'eau à Kolda et
Goulombo
~ ..
121
q
-
9
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
513
Tabl. 32 - Modules et hauteurs d'eau moyennes à Dampha Kunda,
Jibanak et à Abuko (affluents du fleuve Gambie) .•...
121
"
33 - Régimes hydrologiques du Rio Corubal à la station de
SaIthinho de 1977 à 1981 ......•..............•......
122
"
34 - Régimes hydrologiques du Rio Corubal à la station
de Salthinho de 1957 à 1963 •.•........•......••.•...
123
"
35 - Situation de quelques profils transversaux et exten-
sion du plateau continental ...............••••......
130
"
36 - Comparaison des amplitudes de marée en vives et Mortes
Eaux dans différentes stations des "Rivières du Sud".
144
"
37 - Mesures de salinité à différentes stations dans les
affluents de la Casamance .•.....•.•...•.............
150
"
38 - Mesures de salinité le long du cours inférieur
du fleuve Gambie ....•.•.•....••.•.............•.•...
151
\\'f
39 - Mesures de salinité effectuées sur le rio Cacheu .•..
152
"
40 -
"
"
dans deux stations du rio Cacheu.
152
"
41 - Données générales concernant les stations étudiées
159
"
42 - Durée
des alternances tidales dans différents
fleuves sénégambiens .....•...•...•......•...........
161
"
43 - Durée des alternances tidales dans différents
!
!
fleuves sénégambiens et guinéens
167
t
"
44 - Vitesses maximales en cmls du courant de flot et de
jusant dans différentes stations ..............•.....
175
1
"
45 - Mesures de vitesses de courants dans la Casamance
!
lors de marée de vives-eaux
177
t
"
46 - Heures respectives des étales de niveau et de
courant au cours de 3 stations fixes
179
1
"
47 - Facteur de restitution de l'eau en jusant dans quel-
f
ques principaux bras des "Rivières du Sud"
182
l,
.. 48 - Facteur de restitution de l'eau en jusant dans le
Diomboss .....•...... ,' •.....•... '. . . . . . . . • . ..
183bis
1
"
49 - Distances parcourues par les masses d'eau salées
1
1
dans le Saloum .......•.................•............
187
!
[
"
50- Caractéristiques physico-chimiques de l'eau des
!
f,
nappes - Forage Boffa 1 .•...........................
210
Il
51 -
"
"
\\1
- Forage Forécariah 2 .........•..............
211
1
!1
514
Pages
Tabl. 52 - Coupe géologique et hydrogéologique dans la région
de Bolama ..... "......................................
212
53 - Macrofaune fossile rencontrée dans les carottes
"
(région du Saloum)
.
.
223
"
54 - Résultats d'analyses de sédiments de fonds prelevés
1
dans le Saloum .....................................•
240
~i
"
55 - Caractères des sédiments de fonds prélevés dans le
f!,
Diomboss et le Bandiala •• 'I.e e,
<1
..
242
1
"
56 -
"
"
"
dans la
l
Casamance
248
57 - Localisation des unités de vasières et de tannes en
1
"
,-
fonction des niveaux de maree
..
257
1
58 - Paramètres granulométriques d'échantillons de
"
f
vasières à mangrove ......•..........................
263
1
"
59 - Paramètres granulométriques de sédiments de .
!
vasières et de tannes ............•..................
267
1
60 - Fiche de résultats d'interprétation de diffracto-
"
grammes
.." .. ~
'."
"
~
..
270
1
1
1
"
61 - Fiche de résultats d'interprétation de diffrac-
1
togrammes
..
272
~,r
"
62 - Paramètres granulométriques d'échantillons de
tannes
~
li
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
..
276
1
"
63 - Fiche de résultats d'interprétation de diffracto-
f
grammes
"
..
280
"
64 - Paramètres granulométriques de sédiments de cordons
r1
sableux
..
287
1
"
65 - Résultats de détermination de minéraux lourds de
quelques échantillons
292
1
f
294
"
66 -
"
"
t
Paramètres granulométriques de sédiments de pseudolu-
"
67 -
nettes et de terrasses de bordures .•................
299
1ti
Paramètres granuloMétriques de sédiments de flèches
"
68 -
et de bancs sableux
299
1
"
69 - Relevé de fréquence floristique en Basse Guinée
- Tanne herbu à Karnsar ..........•.•.............
322
70 -
"
"
"
"
1
- Cordon sableux à Benty
327
1
515
Tabl. 71 - Uni tés taxonomiques et valeurs spectrales détermi-
nées dans le cas de la Basse Casamance
359
fi
72 - Tableau du modèle d'interprétation utilisé ...•...... 360bis
r
1
1
1
J
1
t
1
f
1
~ii
1
f
1
1
t
516
f
1
!it
LISTE VES PLANCHES PHOTOGRAPHI Q,UES
1
t
ILLUSTRANT LE TEXTE
(!,
1
Pages
f
f
1
Photo nU 1 - M E B d'un grain de quartz de vasières à
f1
mangrove (Gambie)
.
269
1
I-
"
nO 2 - M E B d'un grain
"
"
à
I
mangrove (Casamance) ..........................................
269
Il
"
nO 3 - M E B d'un grain
de
"
1
1
tanne (Gambie)
.
277
"
nO 4 - M E B d'un grain
"
"
de
tanne (Gambie) ..•....•....•.......................
277
Il
nO 5 - M E B d'un grain
Il
Il
de
cordons sableux (république de Guinée) ..................
290
., nO 6 - M E B d'un grain"
Il
de
cordons sableux (république de Guinée)
290
Il
nO 7 - M E B d'un grain
Il
"
de
flèche sableuse récente (Casamance) ..
i
" .................
302
Il
nO 8 - M E B d'un grain
"
"
de
bancs sableux (Casamance) ............................
302
1
1
1
t
t
r
l!i
,f
1
1
f!
1
t1ll
1
f
517
TABLE VES MATIERES
Pages
RESUME .. ,
,"
,
,
"................
1
SUMMARY
5
•
•
..
..
~
..
•
..
~
..
..
..
•
..
•
•
•
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•
•
,
•
..
•
•
..
"
..
•
•
..
..
"
•
•
•
•
•
INTRODUCTION
,
,.,.................
17
- Présentation et caractéristiques de la région étudiée
21
- Bilan et synthèse des travaux antérieurs
24
- Approche méthodologique
,
,.......
28
Première partie
LES DONNEES CLIMATIQUES ET LEURS INCIDENCES
SUR L'HYDROLOGIE
A - Les données climatiques des "Rivières du Sud"
42
1. Les mécanismes généraux .. "
"
,
,
42
2. Le régime des vents ." .. ,....
46
3. Les précipitations .............•..................
53
3.1. Les précipitations moyennes annuelles et leur
distribution journalière ......••......•••....
54
3.2. L'irrégularité interannuelle et l'intensité
de la pluviométrie
67
4. Les températures
"
,
,............
80
5. Les régimes de l'insolation et de l'évaporation..
87
6. Les courbes d'évolution de l'humidité relative .....
90
Conclusion à l'étude du climat ... '" "'0' ••••••• ,.......
93
B - Influences des facteurs climatiques sur l'hydrologie
des "Rivières du Sud l ' ••••
• • • • • " • • • • • , • • . • • , • • • • • , " . . . .
101
1. Les cours d'eau et leurs comportements hydrologi-
ques
>.. ..>.,.....
• , .•••.•. , .•• , ••••.. ' . , .
102
2. Conséquences de l'aridité climatique actuelle sur
les régimes des cours d'eau
".",
".....
120
Conclusion
".
123
l
518
i
1
Pages
f
Deuxième partie
LES DONNEES DE L'OCEANOGRAPHIE COTIERE ET LES
FACTEURS HYDRODYNAMIQUES ESTUARIENS
l - Les facteurs généraux de l'océanographie côtière
,
_..
1
126
tf
Introduction ..•..... ,...... .,
,
,.,
,
.
126
!
1. Présentation de la zone côtière étudiée •. ,
.
126
1,1. Développement, morphologie et bathymétrie du
!
plateau continental
,.,
.
127
1.2. Nature et localisation des différentes provinces
sédimentologiques
, .. ',.. <, .•• , •••••••••••
132
,
2. Les régimes des masses d'eau et la circulation des
[
courants ." ..........•....,
,
,
,
.
136
"
3. Circulation des houles et dérives littorales induites ...
140
Conclusion .............•. , ..,............. ..,...
,
0
•
,
142
II
Eléments de comparaison de l'hydrodynamique estuarienne dans
les t'Rivières du Sud"
143
o
• • • • . • • •
,
• • •
,
• • • • • • • • • • •
, . , . . . . . . . . . . . . . . .
1. Conditions générales de la marée., . . . . . . . . . . . . • . . . . . . . ,
144
2. Les régimes comparés de la salinité
147
2.1. Les régimes estuariens du Saloum, du Diomboss
et du Bandiala .. _,.,.
147
2.2. Le régime de salinité dans le fleuve Casamance ...
148
2.3. Le régime de salinité dans le fleuve Gambie o •••••
150
2.4. Les régimes estuariens guinéens
o'
o....
152
Conclusion
o........ .
155
0
• • • • • •
,
. ,
• • • •
3. Comparaison des régimes hydrodynamiques des systèmes
estuariens ....
156
0
• •
•
• • • • . •
,
• • •
' . "
• • • • •
"
• • • • • • • • • • •
, . . . . . . . .
Remarques générales ,
158
0
•
'.
•
• •
3.1. Durées respectives du flot et du jusant .,
161
3.2
Intensité des maxima de vitesse en surface et en
profondeur . .
" .. ,. .
_. .. .
,,'.....
172
519
Pages
3.3. Les caractères de l'onde de marée et les fac-
teurs de restitution de l'eau ..............•.... '
177
3.4. Conséquences sur les phénomènes de turbidité et
le comportement du biseau salé ...•..•...•.•......
184
Conclusion
,
'.
189
9
• • • •
t
•
a.' • • • • , . • • •
Troisième partie: ASPECTS GEOLOGIQUES, MORPHO-STRUCTURAUX ET
GEOMORPHOLOGIQUES DU BASSIN SEDIMENTAIRE DES "RIVIERES
DU SUD" (PLATEAU CONTINENTAL INCLUS)
Introduct ion
192
9
li
• • • • • • • • • • •
,
• • • • • • • • • • • •
9
• • • • • •
l - Aperçu morphologique et stratigraphique ...........••...........
194
, .
1.1. La première regl0n
194
iii
• •
Il
• • • • • • • • •
Successions stratigraphiques et descriptions litholo-
glques
~
"
196
1
'i
•
•
•
•
•
•
1.2. La seconde région ....•...•...........................•.
203
II - Rôle du "contrôle structural" et de la tectonique
206
111- Aperçu hydrogéologique : régions du littoral et des bordures..
209
111.1. Natur~ des aquifères des bordures estuariennes ••.....
210
111.2. Nature des aquifères dans les zones estuariennes .....
214
IV - Evolution au Quaternaire récent du proche plateau continental
et des régions estuariennes ..•................•.•.•.•••.•.....
215
f,
IV.l. L'évolution au Nouakchottien et au post-nouakchottien ..
218
f
IV.2. L'évolution durant la période subactuelle et actuelle ..
228
1
Conclusion
230
t
• • • • •
9
._
.
1
Quatrième partie
ETUDE COMPARATIVE DES GRANDES UNITES
1fr
GEOMORPHOLOGIQUES DES "RIVIERES DU SUD"
Introduction ......................................•...........•....
232
l - Importance morphologique du réseau hydrographique dans les
'tRivières du Sud"
. . . . ~ . 'li •••••••••••••• " ••••••••••••••••• :t. • • • • •
233
)
520
r
Pages
tit!
1.1. Nature des sédiments de fond .•.......................•.
234
1
1.1.1. Types sédimentaires rencontrés ..........••.••...
236
1.1.2, Caractères des sédiments prélevés .•.•..•...•....
236
1.2. Interprétations sur l'origine des sédiments
246
II - Unités géomorphologiques et nature comparative des dépots .. ' •.
253
II.1. Etude comparée des séquences vasières/tannes .........•
256
II.2. Analyse des caractères sédimentologiques
260
II.2.1. Etude du matériel des vasières ••......••.•....
260
II.2.1.1. Les résultats de la microgranulométrie
et leurs interprétations ....•.........•.
261
II.2.1.2. Les résultats de la granulométrie des
sables
,........................
265
II.2.1.3. Etude minéralogique des argiles de
vasières
"..............................
268
II.2.2. Etude du matériel des tannes ..........•..•...
274
II.2.2.1. La granulométrie des argiles .•......•...
274
II.2.2.2. La granulométrie des sables ....•..•....•
276
II.2.2.3. Les observations minéralogiques
278
II.3. Les formations des cordons sableux ...............•...•
282
II.3.1. Aspects géomorphologiques ...................•.
283
II.3.2. Etude de la fraction sableuse ........•.....•..
284
II.3.3. Analyses et observations sur les minéraux
lourds 1:1'"
~
~
~..
291
Il
• •
"
,.
Il
II.4. Autres unités géomorphologiques caractéristiques des
milieux estuariens étudiés .........................•..
295
II. 4.1. Les résultats de l'analyse granulométrique des
flèches et bancs sableux et leur interprétation
297
11.4.2. Les formations de "pseudolunettes'I ••••••••••••
303
La granulométrie du matériel ........•.........• 304
521
II.4.3. Les formations des terrasses de bordure
306
Observations granulométriques et interpréta-
t ions
~
~
~
306
0
•
li
• • •
J
•
•
•
11.4.4. Les "kjëkkenmëddinger" ou amas artificiels de
coquilles li t •• li
t
•
307
Conclusion à l'étude des grandes unités géomorphologiques ...•..
310
Cinquième partie
MILIEU NATUREL, AMENAGEMENT ET CARTOGRAPHIE
Chapitre l : Les faciès végétaux et leurs rapports avec les
unités morphologiques et pédologiques : cartographie
intégrée et problèmes d'aménagement.
Introduction
313
li
• • • • • • • • • • • • • •
"
Q
•
W
"
•
•
•
•
•
•
•
•
•
1. Les principaux groupements végétaux : sols caractéristiques et
aspects physionomiques .................................•.........
314
1.1. Formations pédologiques et groupements végétaux des
vasières
\\1
•
"
,
a .. "
• • • • •
~ • • .. • • • • • ••
314
1.2 Formations pédologiques et groupements végétaux des tannes.
319
1.3. Formations pédologiques et groupements végétaux des cor
dons sableux
323
1.4. Facteurs pédogénétiques et biotiques des autres taxons
étudiés
327
Il
y
• • • • • • • • • • • • •
"
• •
0
• • •
\\1
•
•
•
•
2. Evolution naturelle et modifications anthropiques dans les man-
groves des l'Rivières du Sud" ...............................•.....
330
2.1. Les phénomènes d'aridité croissante et leurs conséquences.
331
2.2. Les facteurs anthropiques et les problèmes d'aménagement ..
2.2.1. Les techniques locales utilisées pour l'aménagement
des terres de mangroves ..................•......•.
336
2.2.1.1. Le cas des aménagements calqués sur les
grandes unités géomorphologiques . le pays
diola en Basse Casamance
337
522
Pages
2.2.1.2. Le cas des aménagements en pays baga
(république de Guinée)
340
2.2.2. Les projets d'aménagements modernes et leurs
conséquences
343
Chapitre II : L'apport de la cartographie à l'étude des
formations géomorphologiques.
1. Les principales données utilisées
.
347
2. Les méthodes de cartographie utilisées
interprétations et
résultats obtenus .....
353
0
• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
,.
• • • • • • • • • • •
\\1
• • • • • •
CONCLUSION GENERALE .••..•................•.........••..............
363
(lyr~~ -- - ---
-g6-,
ANNEXES 1 : A - Paramètres et calcul du bilan de l'eau pour les
stations de Kaolack, Banjul, Ziguinchor, Bissau
et Conakry
"
';"' ~'~, )', .;'.:. i~~ .~. i 407
-~-~.' ••~-~- •.~ •...•. 1
.
B - Classification des climats selon Thornthwa~te •... "J ~4
'~
/ . '51:'
2
Coupes et sondages réalisés dans diverses unité-~,--~~:
.- -"'/onl"'O" ..
~
h l '
d
IIR"'"
d
S d""~ ~..<
416
geomorp 0 oglques
es
lVleres
u
u
..•........• r ...
3
Programme de traitements statistiques utilisé à partir
des paramètres texturaux de R.L. Folk et W.C. Ward
(1957, 1966) ............................•..............
464
4
A· Mesures hydrodynamiques (vitesses et directions des
courants) réalisées dans les "Rivières du Sud" .....
465
B - Mesures courantométriques réalisées par l'Anderaa
Principales abréviations .....................................•....•
499
Documents photographiques et cartographiques utilisés .•....•.......
501
Li'ste des figures
504
Liste des tableaux .......... ','
"
. 511
Liste des planches photographiques illustrant le texte ...••..••••..
516
Tables des matières
:~" , . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
517
Annexes planches photographiques ...........•.......•....••....•....
523
Volume II
15 planches cartographiques.
ANNEXES DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
,
1
1
i
l!t
1,1
1
[
i
1
1
\\
1
PHOTO nO 9 - BEN 35 (Cordon sableux) - République de Guinée (grossissement: X 360).
Aspect caractéristique d'un grain arrondi qui présente une surface nette
avec quelques chocs à gradients de polissage. A noter les dépôts intertidaux
siliceux dans les cavités profondes (A).
PHOTO nO 10 - BEN 34 (Cordon sableux) - Rép. de Guinée (grossissement: X 360).
Aspect d'un grain arrondi dont les arêtes sont nettes. Les dépôts siliceux
sont localisés aux dépressions (A) avec parfois des départs de silice. Comme
pour BEN 35, le milieu de dépôt final est intertidal.
PHOTO nO Il - TAD 74 (Cordon sableux) - Rép. de Guinée (grossissement: X 200).
Grain subanguleux qui présente des "V" de chocs à gradient de polissage (1)
et qui semble avoir subi trois stades dans son évolution: - une phase d'éolisa-
tion - une phase de transport de moyenne énergie - une immobilisation en milieu
terrestre (avec des globules siliceux (2). La phase d'éolisation semble suivie
d'une reprise aquatique.
PHOTO nO 12 - i<IIH 7 (Tanne) - Gambie (gross issement : X 240).
Aspect d'un grain aux coins arrondis avec des "V" de chocs non encore
polis (1), des lacunes de cristallisation (2) et des indices de néogenèse (3).
PHOTO nO 13 - BEN 39 (Cordon sableux) - Rép. de Guinée (grosaissement
x 600).
Bel exemple de grain ovoide avec un départ d'écaille (1).
PHOTO n° 14 - BIT 43 (Tanne) - Gambie (grossisaement : X 300).
Aspect d'un grain aux coina arrondis. Les arêtes bien polies (A) et propres,
portent des traces de choc à gradient de polissage. Ce grain semble ne pas por-
ter de dépôts siliceux. Le stade final de son évolution (B) a dû se faire dans
un milieu de basse énergie.
PHOTO nO 15 - KER 25 (Tanne) - Gambie (grossissement: X 300).
Tr~s bel exemple d'un grain ovoïde prélevé en milieu de tanne. C'est le
seul exemple de la série à être aussi r~gulier et à présenter des traces de
"corrosion" aussi nettes.
PHOTO nO 16 - BRE 49 (Vasi~re) - Gambie (grossissement: X 550).
Aspect d'un grain aux coins arrondis, prélevé en milieu de vasi~res. A no-
ter la présence des "V" de chocs (A) et des dépôts siliceux dans les dépressions
(B) qui semblent en voie de dissolution.
PHOTO nO 17 - Echantillon de grès ferrugineux - Vare1a (G. Bissau)
Grossissement : X 180.
Cet échantillon est constitué de grains de quartz assez fins·dans.·l'ensem-
ble, arrondis et aux dimensions très variables (entre 10 et 50 p). Ce quartz
occupe environ 45 à 50 % de la roche; le reste est surtout composé d'hydroxy-
des de fer, d'où la couleur naturelle très brune à noirâtre de la roche.
PHOTO nO 18 - Echantillon de grès ferrugineux - Benty (Rép. de Guinée)
Grossissement : X 180.
Les grains de quartz fins aux contours arrondis sont peu abondants (à pei-
ne 15 à 20 % de la roche); La structure est ~sez p()r.euse avec beaucoup d'hy-
droxydes de fer.
PHOTOS n° 19 et 20 - Echantillons de beach-rock - Cap Skiring et Boucotte plage
(Casamance) - Grossissement : X 50 et X 600.
La roche, dans son ensemble, est siliceuse (avec 80 à 85 ~ de quartz). A
noter la pr~sence de coquilles dispos~es horizontalement (photo 19l. Le cal-
caire qui provient de la dissolution des coquilles représente 15 à 20 % de la
roche. De surcroit on a relev~ la présence de min~raux rares mais en quantité
très faible (ilm~nite, rutile .. ,l.
EVALUATION DES SUPERFICIES AFFECTEES PAR LA SECHERESSE PAR COMPARAISON
DE PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE DATES DIFFERENTES ENTRE 1969 ET 1983 :
REGION DE LA BASSE CASAMANCE
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Photographies aériennes
Mission I.G.N. 69ND 28 II-III - nO 115
et mission I.G.N. 83 SEN 84
33 - ne 89
(Ech. : 1/30 000)
Localisation
Secteur de Tobor.
Entre 1969 et 1983, on observe d'importants changements dans la végé-
tation. Les mangroves à Rhizophora ~aemosa et Rhizophora mangle ont prati-
quement disparu laissant la place à un mince liseré de palétuviers qui our-
lent les bêlons mais surtout à une extension considérable des tannes nus
inondables ou à efflorescences salines. Cette disparition de la mangrove
s'explique, en partie, par l'action anthropique: déboisements pratiqués
dans les périmètres de la société ILACO (voir parcelles situées le long de
la route dont la géométrie est très régulière). Mais ces transformations re-
lèvent surtout d'une évolution naturelle qui met en évidence l'importance et
l'incidence de la désertification récente dans les milieux estuariens et de
mangroves (voir partie E et NW concernées).
PLANCHE
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PLAMCHE
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Photographies aériennes
Mission I.G.N. 69ND II-III - nO 109
(Ech. : 1/50 000)
et Mission I.G.N. 83 SEN 84 300 - nU 37
(Ech. : 1/30 000)
Localisation
Région comprise entre Affiniam et le Banc Elana,
sur -.il.e; fleuve çasamance.
Les photographies montrent bien que les peuplements de Rhizophora
sont les premiers atteints et serrblent décimés par la sécheresse climatique
qui a sévi entre 1969 et 1983. Plus de la moitié de la végétation de man-
grove a disparu, alors que les tannes ont vu leurs superficies considéra-
blement augmenter.
PLA NCHE
B
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PLA NCHE
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PLANCHE
C
Photographies aériennes
Mission I.G.N. 69ND II-III - nO 118
(E : 1/50 000)
et mission I.G.N. 83 SEN 84 300 - nO 119
(E : 1/30 000)
Localisation
Secteur compris entre Fintiok - KOUBANAO et le fleuve
Casamance.
L'examen de ces photographies met en évidence l'importante mortalité
des peuplements de palétuviers qui semble exacerbée au fur et à mesure que
l'on remonte vers l'amont. Avec un déficit pluviométrique qui provoque un
arrêt ou une réduction de l'écoulement autorisant une remontée des surfaces
tidales saumâtres, un gradient de salinité qui croit de l'aval vers l'amont,
la submersion à l'eau salée à hypersalée se substitue de plus en plus à cel-
le à l'eau douce. L'accentuation de la sursalure et du taux de m~rtalité
aboutit dans certaines stations amont à la disparition quasi-complète de la
mangrove.
PLANCHE
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PLANCHE
V
a - Cette photographie aérienne en infrarouge couleur a été prise
en saison sèche - février 1984 - Elle met bien en évidence les différentes
unités géomorphologiques étroitement liées aux formations végétales :
- les vasières à mangroves avec leurs formations de palétuviers
en rouge sombre.
- les tannes herbus avec leurs formations végétales constituées
par des halophytes (Sesuvium portutastrum: Phitoxerus vermioutaris
Paspa-
J
tum vaginatum... ). Ils sont généralement localisés au milieu des tannes nus
à efflorescences salines, de cotilê4r blanchâtre.
- les tannes nus inondables, de couleur verdâtre.
- les cordons sableux anciens avec leurs formations arbustives
et arborées caractéristiques.
- la plateau du "Continental terminal'! avec une végétation fores-
tière plus chlorophyllienne (couleur
rouge
plus vive ).
b - Par ailleurs, apparaissent sur ce littoral des caps et encochess
qui délimitent de manière très nette le plateau de grès, plus ou moins cui-
rassé, du "Continental terminal" qui se termine parfois par des falaises
plus ou moins abruptes.
c - Enfin s'édifie le long de la côte, un mince liseré sableux
(couleur blanche-très vive) qui serait l'équivalent des cordons littoraux
anciens.
PLANCHE D
photographie en infrarouge couleur I.G.N. (~(. b~~~~)
Echelle: 1/100 000
Localisation : SW de la Basse Casamance (Cap Skiring, Kabrousse, Cap Roxo)
et NW de la Guinée Bissau (Région de Varela et de Susana).
RESUME
Dans l'optique de cette étude comparative focalisée sur les parties aval et envasées des. Rivières du Sud. :
du Saloum (Sénégal) à la Mellacorée (République de Guinée), la méthodologie utilisée privilégie la cartographie
avec comme région de référence les marais à mangroves du Saloum. L'essentiel de notre démarche s'appuie sur :
-
la collecte des données climatiques et hydrologiques du domaine concerné.
-
l'établissement de stations fixes pour le suivi des paramètres, aussi bien hydrologiques qu'hydrodynamiques
-
l'exécution de sondages aussi profonds que possible dans les unités géomorphologiques similaires (sé-
quences vasières/tannes, cordons sableux, flèches et bancs sableux ...) afin de pouvoir procéder à leur comparaison
sédimentologique et retracer l'histoire de leur évolution au cours du Ouaternaire récent.
-
la réalisation en fonction de nos possibilités matérielles, de profils bathymétriques et de prélèvements con·
comittants dans les principaux réseaux fluviaux (cas du Saloum, du Diombos, du Bandiala et de la Casamance).
-
la mise en place de transects représentatifs afin de caractériser les grands groupements végétaux et l'éco-
logie des domaines étudiés.
-
et enfin, la cartographie d'ensemble de la région, réalisée à partir d'interprétations de photographies aérien-
. nes de dates différentes et d'imagerie Landsat agrandie en compositions colorées.
Malgré les limites de ce travail, dues essentiellement à l'étendue de la zone étudiée (sur 700 à 800 km de
long), des solutions suffisamment précises, car fondées sur des données suivies, quantifiées et parfois cartogra.
phiées, ont été proposées à certaines questions soulevées dans l'introduction (cas du modèle d'estuaire inverse du
Saloum; de l'affinement, du nord au sud, de la texture du matériel des vasières et des tannes ...). Alors que d'autres
interprétations demeurent, somme toute, provisoires et devraient s'appuyer sur des observations et mesures plus con-
tInues pour des conclusions définitives.
Mots-clés
Estuaires -
Holocène -
• Rivières du Sud. -
Vasières à mangrove -
Tannes -
Hydrodynamique -
Sédimentologie -
Cartographie -
Images-satellites -
Géomorphologie -
Aménagements hydro.
agricoles.
Composition du Jury
MM. J. LUCAS, Professeur à l'Université de Strasbourg l, Président
P. MICHEL, Professeur à l'Université de Strasbourg l, Rapporteur
R. BATTISTlNI, Professeur à l'Université d'Orléans, Rapporteur
H. FAURE, Professeur à l'Université de Marseille-Luminy, Président de "INQUA.
J. M. AVENARD, Professeur à l'Université de Strasbourg 1
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J. P. BARUSSEAU, Maître de Conférences à l'Université de Perpignan
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