Pharm. Méd. Trad. Afr. 2004. Vol.13, pp.
ACTIVITES ANTIMICROBIENNES DE L'EXTRAIT TOT AL ET DES FRACTIONS
DE JUS DE FRUIT DE CITRUS MEDICA LIN. (RUTACEAE)
Kuete, V - , Penlap Beng v>, Etoa, F-X "., Modjo, S.L'., Bogne, P'., Assob, J. c-. Lontsi, Db
8 Département de Biochimie. l'acuité des Sciences.Université de
Yaoundé J. BP812 Yaoundé-Cameroun
b Département de chimie organique. Université de Yaoundé l. faculté des Sciences, BP812 Yaoundé-
• Auteur correspondant: Victor KlJETE: Tel: (237)7355927: Fax: (237) 2319334 kuetevictoréèyahoo.Ir
RESUME
Dans cette étude, nous avons évalué les propriétés antimicrobiennes de l'extrait total du jus de fruit de
Citrus medica (Rutaceae) et de ses fractions sur 22 souches microbiennes associées à plusieurs pathologies
humaines. L'extrait total et les fractions utilisées ont également subit une étude phytochimique préliminaire. La
toxicité aiguë de l'extrait total a enfin été évaluée. L'évaluation des propriétés antimicrobiennes a été faite par la
méthode de diffusion par puit sur gélose pour la détermination des diamètres des zones d'inhibition et par la
méthode de dilution en milieu liquide pour la détermination des concentrations minimales inhibitrices (CMI). Au
terme des tests antimicrobiens, nous avons constaté que cet extrait possède une très forte activité avec des
diamètres des zones d'inhibition variant entre 6 à 27 mm. Ceux des fractions variaient entre 6 et 32 mm. Les
diamètres maximales de 27 mm pour Cmb et Cmb2 sur Neisseria gonorrhoeae. Cmb2 sur Staphylococcus
aureus, Cmb3 sur Morganella morganiii, 29 mm pour Cmb4 et 32 mm pour Cmb2 sur Proteus vulgaris ont été
observés. Les
CMI de l'extrait total variaient entre 12,5 et 25 ug/ml. Les fractions exerçant les effets
antimicrobiens les plus importantes ont donné les CM] variant entre 3,12 et 25 ug/rnl. L'extrait total et les
fractions se sont révélés sans effet inhibiteur sur la croissance de Candida albicans et Candida krusei (levures)
bien qu'une forte activité ait été observée sur Trichophyton rubrum, un champignon filamenteux. L'analyse
phytochimique de l'extrait et des fractions a montré la présence des groupes de composés biologiquement actifs
parmi lesquels les flavonoïdes, les phénols et polyphénols, des glycosides et des stéroïdes, ces composés étant
différemment distribués dans les fractions. L'étude de la toxicité aiguë réalisée suivant le protocole standard de
l'OMS a indiqué que C. medica pouvait être classé parmi les composés faiblement toxiques, avec une DL50 de 16
g/kg de poids corporel des rats de souche Wistar. Cette étude a montré que J'extrait total de C. medica peut être
utilisé dans le traitement des maladies infectieuses.
MOTS CLE : Citrus medica; Activité antimicrobienne; Toxicité aiguë
ABSTRACT
In this study, we have eva!uated the antimicrobial activity of the total extract and fractions from the
juice of the fruits of Citrus medica (Rutaceae) on 22 microbial strains associated to several human diseases. The
preliminary phytochemical study was also investigated on both tatal extract and fractions. Finally the acute
toxicity if this total extract was also assayed. Antimicrobial study was realised following the agar hole diffusion
method and liquid dilution method for the determination of the inhibition zones and the minimal inhibition
concentration (MIe) respectively. The results showed that the total extract was very active with the inhibition
zones obtained varying from 6 to 27 mm. The fractions gave the inhibition zone ranged from 6 to 32 mm. The
highest inhibition zones of 27 mm for Cmb and Cmb2 against Neisseria gonorrhoeae, Cmb2 against
Staphylococcus aureus, Cmb3 on Morganella morganii, 29 mm for Cmb4 and 32 mm for Cmb2 against Proteus
vulgaris were observed. The MIC of the total extract varied from 12.5 to 25 ug/rnl. The most active fractions
exhibited MICs varying from 3.12 to 25 ug/rnl, Fractions and total extract didn't inhibited the growth of the
yeast strains used (Candida a/bicans and Candida krusei), though a significant antifungal activity was noted
against Trichophyton rubrum, a filamentous fungus. Phytochemical analysis of the total extract and fraction
showed the presence of biologically active compounds groups such as flavonoïds, phénols and polyphénols.
glycosides and stéroïds. These compounds were differently distributed in the fractions. Acute toxicity study
realised according to the WHO experimental proccedure indicated that C. medica was fairly toxic with the
medium lethal dose (LD50 of 16 glkg body weight on the Wistar strain rats. This study suggested that the total
extract of C. medica can be used in the treatment of infectious diseases.
KEY WORDS: Citrus medica; antimicrobial activity; acute toxicity
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Pharm. Méd. Trad. Afr. 2004. Va!. 13, pp.
1. Introduction
Citrus mediea (Rutaceae) ou le citronnier est un petit arbuste à jeunes rameaux anguleux devenant
cylindriques par la suite. Les feuilles alternées sont unifoliées, ordinairement minces, non coriaces avec quelques
nervures latérales. Les tleurs sont à l'angle des feuilles, solitaires et disposées en bref corymbiforme. Le fruit est
basiforrne, globuleux, ellipsoïde, plurilobuJaire dont les quartiers contiennent les grains ou les pépins près à leur
angle interne (Bois, 1934). Ces fruits, riches en vitamines C. flavonoïdes, acides et pétroles volatiles et
contiennent également les coumarines (Sauer, 1993) et connaissent plusieurs usages traditionnels.
Le jus de fruit mur est utilisé par les tradipraticiens et herboristes à l'Ouest du Cameroun, parfois
mélangé ou non au décocté de Piper umbel/atum_dans le traitement des infections génitales d'origine vénérienne
(Megne, 1998). Au Sénégal et en Sierra Léone, le jus de fruit est utilisé comme vermifuge tandis que l'on
attribue à la décoction des écorces du tronc une activité antigonococcique et antidysentérique (Watt et Breyer-
Brandwijk, 1962). Kuete et al. (2002) a montré que le jus de fruit de cette plante était bactéricide vis à vis de
quelques souches bactériennes responsables d'infection urogénitales. Au Madagascar, la plante est utilisée dans
le traitement des bronchites, du rhume de cerveau, de la splénomégalie et comme tonifiant (Peret et Meyer,
1957). A l'instar de la plupart des Rutacées du genre Citrus, 1'huile essentielle de C. medica est utilisée comme
arôme en para pharmacie, les industries agroalimentaires et en parfumerie (Bruneton, 1999).
Dans cette étude, nous avons évalué l'activité antimicrobienne de l'extrait total dujus de fruit de cette
plante et de ces fractions sur une large gamme de bactéries et champignons impliqués dans diverses infections
chez l'homme. Une étude de la toxicité aigue de cette plante a également été faite.
2. Méthodologie
2.l.Matériel végétal, extraction et fractionnement
Les fruits de Citrus medica ont été collectés en février 2001 dans le village de Bamenkombo (Mbouda)
dans la province de l'Ouest du Cameroun. Ces fruits, de même que les feuilles, les écorces et la photographie
complète de la plante ont ensuite été identifiés à l'Herbier National du Cameroun par M. Koufani Analectus.
L'extrait aqueux a été obtenu par pressage des fruits matures, puis le jus obtenu a été filtré et concentré à 56°C
dans un incubateur jusqu'à séchage complet. L'extrait total ainsi obtenu avec un rendement de 2 % par rapport
aux fruits entiers a été conservé à température ambiante du laboratoire pour différents usages.
Pour le fractionnement, Cent grammes (100g) d'extrait total sont préalablement épuisés au méthanol et
deux tractions CMFa (précipité) et CMFb (Surnageant) sont obtenues. Après les essai microbiologiques, la
fraction CMFb est retenue pour la suite de la purification et est de ce fait fractionnée par chromatographie tlash
sur colonne de silice 60 (0,063- 0,200 mm) en utilisant un gradient hexane- acétate d'éthyle (hex-AE) et acétate
d'éthyle-méthanol (AE-MeOH). Les fractions de 500ml chacune sont collectées et évaporées au rotavapor (
Büchi rotavapor R-114), puis regroupées sur la base de la Chromatographie (CCM analytique) en 8 nouvelles
fractions dénommées CMF 1 à 8 (tableau 1). Ces fractions sont ensuite conservées pour les tests d'activités.
2.2. Analyses phytochimiques qualitatives des extraits et fractions
Les principaux groupes de substances antimicrobiennes ont été recherchés dans l'extrait total et les
fractions par les méthodes phytochimiques décrites par Harbone (1973) pour les
alcaloïdes, flavonoïdes,
stéroïdes, phénols, polyphénols, coumarines, saponines, tanins et les anthraquinones.
2.3. Souches microbiennes
Les microorganismes utilisés dans ce travail sont des souches aérobies constituées de deux levures
(Candida albicans et Candida krusei), un champignon filamenteux (Trichophyton rubrumï, 18 bactéries aérobies
ou aérobies facultatives (Pseudomonas aeruginosa, Streptoeoeeus faeealis, Salmonel/a typhi, Escherichia coli.
Staphyloeoeeus aureus
, Klebsiel/a pneumoniae, Proteus vulgaris, Bacillus cereus, Bacillus megaterium, Bacillus
substilis, Bacillus stearothermophilus, Citrobacter freundii, Morganella morganii, Pro/eus mirabilis. Shigella flexneri,

Shigel/a dysenteriae, Salmonella typhimurium. Streptococcus pneumoniae et une souche de bactérie anaérobie
(Neisseria gonorrhoeae). T. rubrum et C. krusei nous ont été fournis par le Laboratoire de mycologie du CHU-
Yaoundé, 3 espèces de Boeil/us par j'institut Appert de Paris, Baeil/us cereus par le A.F.Re Reading Laboratory
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de Grande Bretagne. Les autres souches ont été fournies par le Centre Pasteur du Cameroun. Ces souches ont et
manipulées dans le Laboratoire de Microbiologie Appliquée et Pharmacologie Moléculaire de l'Université de
Yaoundé 1. Elles ont été conservées puis activées sur les milieux Sabouraud Glucose Agar (SGA)
(Champignons) ou sur Gélose Nutritive (GN) (bactéries aérobie excepté les Baeil/us) ou sur gélose Mueller
Hinton supplémentée de 5% de sang de mouton et 1% de polyvitex (MHAPS) pour N. gonorrhoeaeï. Les 4
espèces de Bueil/us ont été activées sur la Gélose Glucosée au pourpre de Bromocrésol. Les milieux Mueller
Hinton Agar (MHA) et MHAPS ont été utilisés pour la détermination des diamètres des zones d'inhibition tandis
que le Bouillon Nutritif (BN) (bactéries) et le Bouillon Glucosé de Sabouraud (BGS) ont été utilisés pour la
détermination des Concentrations Minimales Inhibitrices.
2.4.Animaux d'expérience
Les animaux expérimentaux sont constitués des rats albinos de souches Wistar disponible dans notre
animalerie. Ils recevaient quotidiennement une alimentation de composition standard et de l'eau de robinet à
volonté.
2.5. Détection des activités antimicrobiennes
2.5.1. Détermination des diamètres des zones d'inhibition

La méthode utilisée est celle de diffusion par puits sur gélose telle que décrite par Berghe et Vlietinck
(1991). Le milieu MHA ou MHAPS (N. gonorrhoeaei est coulé sur boîte de pétri à une épaisseur de 8 mm.
Après inoculation par inondation d'une dilution adéquate (environ 10& U FC/ml) du microorganisme à tester
réalisée suivant une échelle de Mac Farland, des puits de 6 mm de diamètre sont réalisés de manière
concentrique sur les milieux puis, 150 !JI d'une concentration de 10 mg/ml pour l'extrait total et 2 mg/ml (dans
l'eau distillée) pour les fractions sont introduits dans chaque puits. Une solution de gentamicine (Bactéries) ou
de nystatine (Champignons) (à 2 mg/ml) utilisée comme antibiotique de référence est introduite dans le puits
central. Après une pré-diffusion de 45 minutes à température ambiante sous la hôte, les souches sont incubées à
37~C (bactéries et levures) ou à température ambiante (T. rubrum], pendant 24 heures au terme desquelles les
diamètres des zones d'inhibition sont mesurés à l'aide d'un pied à coulisse. Pour créer les conditions
d'anérobioses adéquates pour la croissance de N. gonorrhoeae, cette souche est incubé dans une cuve contenant
une bougie allumée tant pour l'activation que pour les test antimicrobiens. Les essais sont répétés 2 fois et les
résultats enregistrés comme diamètre moyen de ces deux expériences.
2.5.2. Détermination des concentrations minimales inhibitrices
La méthode de dilution en milieu liquide telle que décrite par Mims el al. (1993) a été combinée à celle
de Delaras (1998) avec quelques modifications pour la détermination des CM! des échantillons testés
Ainsi, les différents échantillons sont préalablement dissouts dans l'eau distillées stérile. Ensuite, une
série géométrique de dilution de raison 2 de premier terme 1.0625 Jlg/ml pour l'extrait total et les fractions est
réalisée dans le bouillon nutritif supplémenté de 10% de glucose et du rouge phénol placé dans les tubes à essai
(pour les bactéries aérobies) ou le bouillon de Sabouraud au rouge phénol (pour les champignons). Puis, une
suspension du microorganisme à tester (d'environ 10& UFC/ml) est introduite dans les tubes. Après une
incubation de 24 heures à 37°C, la CM! est enregistrée comme la plus petite dilution dans laquelle aucune
croissance macroscopique n'est observée, ceci étant caractérisé par l'absence de la décoloration du milieu de
culture due à l'acidification causée par le catabolisme microbien du glucose. Pour N. gonorrhoeae, la CM! est
déterminée par la technique de diffusion sur gélose des séries de dilutions de chaque échantillon telle que décrite
pour la détermination des diamètres des zones d'inhibition.
2.6. Toxicité aiguë de l'extrait total
Cette étude est effectuée sur des rats mâles et femelles de cinq semaines, de poids compris entre 90-
IOOg d'après le protocole de l'OMS (WHO, 1992). Ainsi, les Jots de 8 rats chacun (comprenant 4 mâles et 4
femelles) reçoivent par gavage unique, après 15 heures de jeun, des doses croissantes d'extrait de C.medica (0,
4,8, 12, 16 et 20 g/kg de poids corporel). Les animaux du lot témoin (0 glkg de poids corporel) ne reçoivent que
de l'eau distillée. Pendant la première phase d'observation de 48 heures post- traitement, le nombre de morts est
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noté dans les différents groupes, de même que le comportement des animaux (locomotion, sensibilité au toucher
et au son, agressivité après pincement de la peau et aspect des fèces etc. ).
Au terme des 48 heures d'observation, les survivants sont gardés pendant 5 jours au terme de desquelles
ils sont sacrifiés par dislocation cervicale. Le sang est recueilli est conservé, puis centrifugé à 3000 trs/rnn
pendant 15 minutes. Le sérum obtenu est conservé à -20cC pour les analyses de quelques paramètres
biochirniques : Phosphatase Alcaline (PAL), Aspartate aminotransférase
(ASAT), Alanine aminotransférase
(ALAT), Ja glycémie, le cholestérol sérique, les protéines sérique par les méthodes spectrophotométriques
standards (Cheesbrough, 1991).
3. Résultats
Le tableau 2 indique la présence dans l'extrait brut des fruits de C. medica de plusieurs groupes de
composés chimiques
parmi lesquels
les flavonoïdes, les phénols et polyphénols, des glycosides et des
stéroïdes et l'absence d'autres comme les saponines, les coumarines, les alcaloïdes, les tanins
et les
anthraquinones. Ces composés sont différemment répartis dans les fractions et varient de l'abondance à
l'absence totale. C'est ainsi que la fraction CMbJ et Cmb2 contiennent essentiellement flavonoïdes et les
stéroïdes, Cmb3, Cmb4, Cmb5 et Cmb6 contiennent les flavonoïdes, les stéroïdes, les phénols, les polyphénols et
les Glycosides, Cmb7 et Cmb8 contiennent les stéroïdes, les phénols, les polyphénols et les Glycosides.
Le tableau 3 montre que J'extrait total des fruits de C. medica exerce une activité inhibitrice sur toutes
les souches bactériennes testées avec les diamètres des zones d'inhibition variant entre 8 mm sur C.freundii à 27
mm sur P. vulgaris. Aucune activité n'est par ailleurs notée sur les deux souches de levure testée tandis T.
rubrum reste bien sensible à cet extrait avec un diamètre de 16 mm. La fraction Cma est inactive tandis que Cmb
possède le même spectre d'action que l'extrait total. Au terme du fractionnement de Cmb, on aboutit également
aux fractions très actives telles que Cmb2, Cmb3 et Cmb4 qui ont elles aussi le même spectre d'action que la
fraction mère. Bien plus, des diamètres des zones d'inhibition plus grands que ceux de leur fraction mère sont
obtenues; c'est ainsi que le diamètre maximale de 32 mm est Cmb2 sur P. vulgaris. Les autres fractions telles
que Cmb6, Cmb7 et Cmb8 ont un spectre d'activité moins important. Relevons également que toutes ces
fractions n'exercent pas d'effet anticandicidale. L'extrait total de même que plusieurs fractions possèdent des
diamètres des zones d'inhibition supérieurs à ceux obtenus avec la gentamicine sur les différentes souches
microbiennes.
Le tableau 4 montre que les CMl de l'extrait total sur les souches testées varient généralement de 12,5
ug/ml sur K. pneumoniae, P. vulgaris et S. aureus à 25 ug/rnl, Ces valeurs sont 1 à 2 fois plus grande que celles
des antibiotiques de référence. Ce tableau montre également une augmentation de "activité des fractions issues
du dégrossissement sur plusieurs agents pathogènes, avec les valeurs des CM! de 3,12 ug/rnl observées avec
Cmb2 et Cmb4 sur P. vulgaris. Plusieurs fractions ont des CMI inférieures à celles des antibiotiques de
référence, indiquant ainsi un degré d'activité plus élevé.
Les animaux traités avec l'extrait total aux doses de °à 8 g/kg n'ont présenté aucune déviation de leur
comportement après traitement et durant les 7 jours d'observation. A 12 g/kg on note dès la première heure, une
diminution de la sensibilité aux bruits, de la locomotion, une inofTensivité et une augmentation du rythme
cardiaque. Cependant, aucune mortalité des animaux n'est constatée et le comportement redevient normal après
24 heures. A 16 g/kg, ces signes d'intoxication sont suivis d'une diarrhée abondante et 50% animaux
succombent au bout de 2 heures. Ce nombre est maintenu pendant les 7 jours d'observation. La diarrhée est plus
abondante à 20 g!kg et 100% d'animaux meurent dans les 2 heures qui suivent le traitement. La dose létale
médiane calculée d'après la formule de Behrens et Karber (1983) a été de DLsode 16 g!kg.
Le tableau 5 montre qu'aucun paramètre de toxicité dosé ne varie de manière significative par rapport
aux témoins pour les rats traités à la dose de 4 g!kg. A partir de 8 g/kg et à 12 g!kg, on note une variation
significative (P>O,05 ; ANDVA) des taux de PAL, d'ALAT et de la glycémie. A la dose de 16 g/kg, on note en
plus de ces paramètres une variation significative du taux de cholestérol sérique. Les taux de variation de ces
différents paramètres varient de 0,73% (1.36 ± 0,97 contre 1.36 ± 0,97 g/l) pour la glycémie des rats traités à la
dose de 4 g!kg et les témoins et 91,24 % (0,12 ±0,008 contre 1,37±0,14 g/l) toujours pour la glycémie des rats
traités à la dose de 12 g/kg et les témoins.
4. Discussion
Au terme de l'analyse phytochimique de l'extrait total, plusieurs groupes de composés chimiques tels
que les flavonoïdes, les phénols et polyphénols, des glycosides et des stéroïdes ont été détectés.
L'activité
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antimicrobienne de plusieurs molécules appartenant à ces différents groupes a par ailleurs déjà été signalée par
plusieurs auteurs (Bruneton, 1999; Cowan, 1999). La présence de plusieurs de ces groupes chimiques à l'instar
des stéroïdes et des flavonoïdes est en accord avec les travaux effectués par Govindachari el al. (2000) qui ont
isolés entre autres des triterpenoïdes à effets antifongiques dans cette plante. D'autres composés constituants
d'huiles essentielles tels que les limonènes, le citral, le citronellol, l'isopulegol, le linalol, le géranial, le
terpineol, les terpinènes et bien d'autres ont également été identifiés dans le jus de fruit de C. medica (Capello el
al.,
1982 ; Singh el al., 1999)
Ces différents composés pourraient expliquer la forte activité antibactérienne observée au cours de cette
étude. Les résultats obtenus corroborent les travaux de Mose el al. (1957) qui ont montré que les huiles
essentielles issues du jus de fruit de C. medica possédaient des activités bactériostatiques et bactéricides vis à vis
de nombreuses souches bactériennes. Dans cette étude, nous avons noté que ces activités augmentent ou
diminuent avec le dégrossissement, probablement due à la distribution relative des principes actifs dans les
tractions obtenues. Nous avons également noté que l'extrait total et les tractions n'exerçaient pas d'effet
inhibiteur sur la croissance de C. alblcans et C. krusel qui sont des levures contrairement à T. rubrum (un
champignon filamenteux). L'absence d'effet sur les levures s'expliquerait par le fait que les levures sont acido-
résistantes contrairement aux champignons filamenteux et que ]'effet antifongique de cet extrait est généralement
exercé par les molécules acides comme l'acide nomilinique (Sleigh et Timburry, 1998; Govindachari et al.,
2000). En effet, l'activité de cet extrait a également été démontré sur Puccinia arachidis, un champignon
filamenteux, pathogène des arachides (Govindachari el al., 2000).
Si plusieurs études antérieures ont déjà permis de clarifier J'activité antimicrobienne de cette plante, peu
de données scientifiques sont disponibles pour ce qui est de sa toxicité. Dans ce travail, nous avons noté que cet
extrait présentait une DLso de 16 g1kg de poids corporels chez les rats, ce qui permet de le classer d'après les
critères de l'OMS (WHO, 1992) parmi les composés faiblement toxiques. Par ailleurs, la mort des animaux à
forte doses permet de noter qu'il n'est pas sans danger pour l'organisme. L'investigation des paramètres de
toxicité aiguë permet de mieux comprendre son mode d'action. Les modifications importantes de )'ALAT
observées à partir de 8 g/kg indiqueraient que l'extrait total est susceptible d'engendrer des dommages
hépatiques à fortes doses; il pourrait également causés une obstruction des voies biliaires telle que le témoigne
l'évolution des taux de PAL entre les animaux témoins et les traités à partir de la dose de 8 glkg (Cheesbrough,
1991). Bien plus, cet extrait consommé à forte doses pourrait engendrer une forte hypoglycémie comme le
montre la diminution spectaculaire de ce paramètre à partir de 8 glkg (Cheesbrough, 1991). Ces informations
nous permettent de comprendre que l'extrait total de C. medica exerce son action toxique essentiellement en
provoquant une hypoglycémie, une obstruction des voies biliaires et des dommages au niveau des hépatocytes.
Cette étude a montré que l'extrait total du jus ce C. medica possède un important pouvoir thérapeutique,
mais il doit être consommé avec modération en ayant à l'esprit qu'il est susceptible d'engendrer des dommages
hépatiques et une forte hypoglycémie.
Remerciement
Les auteurs remercient sincèrement le Centre Pasteur du Cameroun, le CHU de Yaoundé, le Centre
Appert de Paris, France, le A.F.R.C Reading Laboratory de Grande Bretagne pour leur appui technique dans ce
travail.
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Tableau 1
Chromatogramme de l'extrait total Citrus medica
_--
.__
..
c ._.cc•.._,,·
_
••• .•.••..•
.' . ..
.
_"
_ ~ •••
_ _ .. ~. "---~"b"
_ - ~ - - _ . _ - - - - - ' - : j ' ' '
~
c"'c.
- _ .• "
_ . _ .
solvant"
Fraction collectées
Fraction
Dénomination
Rendement
Solvant de développement"
Observations!
regroupées"
des fractions
Hex-AE 25%
\\-4
1-5
Cmbl
0,16%
Hex-AE 5%
Mélanges de 5 taches, dont 2 fluorescents à l'UV
"I:l
;:s--
>:l
Hex-AE 50%
5-13
6-17
Cmb2
0,15%
Hex-AE 15%
Mélanges de 3 taches, dont 1 fluorescents à l'UV
~
Hex-AE 75%
14-34
18-40
Cmb3
0.12%
Hex-AE 20%
Mélanges de 5 taches + traînée
AE \\00%
36-43
41-46
Cmb4
0,16%
Hex-AE 25%
Mélanges de 4 taches + traînée
~~
AE-MeOH 10%
44-49
47-51
Cmb5
0.12%
Hex-AE 30%
Mélanges de 5 taches
~
MeOH 50%
50-63
52-61
Cmb6
0,09%
AE-MeOH 10%
Mélanges de 4 taches
>:l
~
MeOH 100%
64-80
75-80
Cmb7
0.13%
AE-MeOH 20%
Mélanges de 3 taches + traînée
~:--:
H
CCM non faite
20
81-86
81-86
Cmb8
0.08%
ND
t-...l
-;Sôi~~;;d~-dég~~ssis~~~~-;;îTH;x
·.·Hexan~-:-·AË·:Ad;::ll~'d~lhYÎ:r~{d5H~Mét;;;;;oÏ)"··-··'---·
.. _cc •• ,,~... -.__•• __ .• _ _• __•••-_._-- ...".-••• " . _......_.__....- _... -'
. _ - . . . . . . _ _.~..
. . _ _. . . . . _
.. -
'0
c::,
-.l
c::,
bFraction de 500 ml collectées
~
'Regroupement sur les base de la Chromatographie sur Couche Mince (CCM) analytique
"Renderneu calculé par rapport au poids initial des fruits
~
'ND • non déterminée car CCM non faite
;-.
'Observation après révélation de la plaque de CCM a l'acide sulfurique 5 % et après action de la chaleur
.......
.w
~'C.......1.......c::,.......

~
I:l
~~
Tableau 2
~
Etudes phytochimiques' préliminaires de l'extrait brut de C. medica par les méthodes décrites par Harbone (1973).
~
. -
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' "
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I:l
Extrait ou fractions
Groupes chimiques
~
testés
Alcaloïdes
Flavonoïdes
Tanins
Glycosides
Polyphénols
Phenols
Stéroïdes
Saponines
Anthraquinones Coumarines
~:-:
~
Extrait total
-
+++
+++
+++
+++
+++
~
~
Cmb l
++
+++
:l:>...
Cmb2
-
+++
+++
~
:-
.......
Cmb3
+
++
+
+
++'"
,u..
Cmb4
+
++
++
++
++
~
Cmb5
-
+++
++
++
++
++
Cmb6
+
++
+++
+++
++
\\D
Cmb7
00
++
+++
+++
++
Cmb8
+++
+++
+++
+
-;;;:bs"e·~;;-P~és.;nl~;~d;.n(';'::;::;'trè-;-;;i;;.·. bCmbl-8: fractio~;---"-"""-'-'-"-'-"

Tableau 3
Diamètres des zones d'inhibition" (mm) de l'extrait brut, des fractions et des molécules de référence sur les germes testés
-----....--~--.-- "•. ,....,--.."..- .•-., ..---.-.--.-.-- ..-.----.-,-- Ech;nilli~~i_;sUib-'.----·
.....-
... ..
'.-. ---'~'"--'
.~~............_~
- - _..~-,
co
Germes testés
Extrait total
Cma
Cmb
Cmbl
Cmb2
Cmb3
CmM
Cmb5
Cmb6
Cmb7
Cmb8
G
Champignons
Trichophyton rubrum
16± 0
6±O
16±O
22±O
19±O
2t±O
16± 0
16± 0
6±O
6± 0
6±O
Il
Candida albicans
6±O
6± 0
6±O
6±O
6±O
6± 0
6±O
6±O
6± 0
6± 0
6±O
16
Candida krusei
6± 0
6± 0
6±O
6± 0
6±O
6± 0
6±O
6±O
6± 0
6± 0
6± 0
18
Bactéries
Bacil lus cereus
16±O
~O
17±O
19± 0
16± 0
19±O
8± 0
6± 0
6± 0
6± 0
~o
22
Bacillus megaterium
J7±O
~O
21±O
17±O
19±O
23± 0
17±O
16±O
16±O
8± 0
~O
23
Bacillus substilis
13±O
~O
17±O
I3±O
15± 0
18±O
14± 0
16± 0
6± 0
6± 0
~O
19,
Bacillus stearothermophilus
15±O
6±O
19±O
15± 0
21±O
19±O
16± 0
6±O
6± 0
6± 0
~O
210
Citrobacter freundii
8± 0
~O
16± 0
19±O
19±O
2I±O
13± 0
14±O
8± 0
6± 0
~o
17,
Escherichia coli
16 ±2
~O
14±O
6±O
20±2
17± 0
18±O
6±O
6± 0
6± 0
6±O
19,
\\0
\\0
Klebsiella pneumoniae
18 ± 3
~O
17±2
6± 0
25±O
18± 1
25± 1
8±O
6± 0
6±O
6±O
17=
'"0
Morganella morganii
16±O
MO
23±O
26±O
24± 0
27±O
22± 0
15±O
13±O
6± 0
~O
Hl
~
;::,
Neisse ria gonorrhoeae
18±O
6±O
27± 0
21± 1
27± 2
23:>: 1
26±O
14± 0
6± 0
6± 0
6±O
22,
~
Pseudomonas aeruginosa
14 ±O
6±O
15± 1
8± 0
21± 1
17±2
19±2
8± 0
6± 0
6± 0
~O
21:!
Proteus mirabilis
15±O
6±O
19±O
16±O
23± 0
15±O
19±O
6±O
O±O
O±O
O±O
22:l
~~
Proteus vulgaris
27 ±2
6±O
24± 3
8± 1
32± 2
25 ± 3
29± 2
16 ± 3
6± 0
6± 0
6±O
24:l
~
Shigella flexneri
14± 0
6±O
17±O
15± 0
I9±O
22±O
24±O
12±O
6±O
6± 0
~o
19±
;::,
~
Shigella dysenteriae
19±O
6±O
21±O
18±O
21±O
23± 0
25±O
16±O
6± 0
6± 0
~o
17±
Staphylococcus aureus
18 ±2
6±O
12± 2
8±O
27± 3
25± 2
17±O
8±O
6± 0
14± 0
~O
19±
~
Streptococcus pneumoniae
16± 0
6±O
19± 0
23± 0
21±O
19±O
16±O
12±O
8± 0
6± 0
~O
23±
~
o
Streptococcus faecalis
13 ±O
6±O
16±O
6±O
26± 2
14±O
12± J
7±O
6± 0
6±O
~O
o
22±
~
Salmonella typhi
14± 1
6±O
16±O
16±O
19±O
18± 0
26±O
II±O
6± 0
6±O
~O
21±
~
Salmonella typhimuriunt
17±O
6±O
19±O
19±O
22±O
19±O
8± 0
6± 0
6±O
6± 0
6±O
23±
;--
.....
'7,~~1;;~ i~dia;;;èl;è dè~'p'~it~ l6'~lmi~;;;t;éptliii;);;S. 'i~a;'ï,Tlons testés âiii'~iii;;'1 p~;;;I:~:<I;~ji i~î;i'ct 2-;g,ï;;'ïp;;;;;'I~s fra~iions:
,t..;,
'molécule de référence (GM/N . Gentamicinc pour les bacteries ou Nystatine pour les champignons)
~

"'i:l
~
l:l
'1
Tableau 4
~
Concentration minimales inhibitrices" (ug/rnljde l'extrait total, des fractions et des molécules de référence sur les microorganismes les plus sensibles
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0
~~
Germes lestés
Echantillon testé
_ _ _ .' •• __. ' . .
_ " " 0 '
~
Extrait total
Cma
Crnb
Cmbl
Cmb2
Cmb3
CmM
Cmb5
Cmb6
Cmb?
Cmb8
GMIN
l:l
l:l...
Champignons
Trichophyton rubrum
25
ND
6,25
6,25
12,5
6,25
12,5
12,5
ND
ND
ND
25
~:-t
Candida albicans
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
25
~
c::,
Candida krusei
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
ND
c::,
25
~
Bactéries
~
Bacillus cereus
>25
ND
12,5
12,5
25
12.5
ND
ND
ND
ND
ND
6.25
; -
......
Boeil/lis megaterium
25
ND
12.5
12,5
12,5
12.5
12.5
ND
>25
ND
ND
6.25
~
Bacillus substilis
25
ND
12,5
25
25
12,5
25
25
ND
ND
ND
6,25
~
Bacillus stearothermophilus
25
ND
12.5
25
12,5
12,5
ND
ND
ND
ND
ND
6.25
Citrobacter freundii
>25
ND
25
12,5
12,5
12,5
25
25
ND
ND
ND
12.5
......
0
Escherichia coli
25
ND
>25
ND
12,5
12,5
12,5
ND
ND
ND
ND
6.25
0
Klebsiel/a pneumoniae
12,5
ND
12,5
ND
6,25
12,5
6.25
ND
ND
ND
ND
12,5
Morganella morgonii
25
ND
12.5
6.25
12,5
6.25
12,5
25
25
ND
ND
6.25
Neisserra gonorrhoeae
25
ND
6.25
12.5
6,25
6,25
6,25
25
ND
ND
ND
6,25
Pseudomonas aeruginosa
25
ND
25
ND
12,5
12.5
12,5
ND
ND
ND
ND
6.25
Proteus mirabilis
25
ND
12,5
25
12,5
25
12.5
ND
ND
ND
ND
6.25
Proteus vulgaris
12.5
ND
6.25
ND
3,12
6.25
3,12
25
ND
ND
ND
6.25
Shigella flexneri
25
ND
12,5
25
12,5
12,5
12,5
25
ND
ND
ND
6.25
Shigella dvsenteriae
25
ND
12.5
12,5
12.5
12,5
6.25
25
ND
ND
ND
12.5
Staphvlococcus aureus
12,5
ND
25
ND
6,25
6.25
12.5
ND
ND
25
ND
6,25
Streptococcus pneumoniae
25
ND
12.5
12,5
12,5
12.5
25
25
ND
ND
ND
6.25
Streptococcus faecolis
25
ND
ND
ND
6.25
25
25
ND
ND
ND
ND
6.25
Salmonella typlti
25
ND
ND
>25
12.5
12.5
12.5
>25
ND
ND
ND
6.25
Sa/monel/a typliimurium
25
ND
12.5
12.5
12.5
12.5
ND
ND
NDND
ND
ND
6,25
;Nb'N~n'tkï~;;';;i~tr" ;;:'~Iéc-~I~ d~' n;t~r.~';;è-(GMÎN· Gè~î;;;i~i~è;;~~~iè;'Il"actÙi"~;-;;~N y·;t~tinc p;;-u~ïc7'al;,;p;g;;o;;;;·_· ,- .•.•
1C

Tableau 5
Evolution des paramètres sanguins dosés lors de l'étude de toxicité aiguë
,._-_....__.__."._-,', '.""-'--"'-'-'-"--"-""'~""'---
Doses d'extrait administrées
o(n=8)
4 (n=8)
8 (0=8)
12 (n=8)
16 (0=4)
Phosphatase Alcaline (U1/L)
157,15±9,14
165,02 ± 8,17
121,78*± 10,67
120,40*± 5,67
121,26*± 9,06
Aspartate Aminotransférase (UI/L)
58,33 ± 6,62
55,60± 4,76
52,45± 3,58
53,50± 6,57
52,45± 4,21
Alanine aminotransférase (Ul/L)
32,42± 4,15
36,98 ± 2,07
46.34*± 3,64
48,08* ± 5,23
37,35*± 3,54
Protéines (mg/ml)
35,78±2,26
39,18± 2,08
35,51± 2,12
31,19± 1,47
37,74 ± 3,28
Glycémie (gll)
1,37±0, 14
1.36 ± 0,97
0,14* ± 0,048
0,12 * ±0,008
0.34* ± 0,006
Cholestérol (gll)
1,25±0,18
1,32± 0,29
1.24 ± 0,06
1,23 ± 0,17
1.43 ± 0,36
......
''"'-;-;jTffé~~~;;'~ignificalivepar rapp~'rt';;~";;;';;;aux t~~oins au seuil de probabilitéde 5 %(ANOVA) _ ••. __ .....,_. __._••_.,'"
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