Pharm. Méd. Trad. Afr. 1997, Vol. 9, pp. 94-107.
PROPRIÉTÉ TRANQUILLISANTE ET ANTALGIQUE
DU LIPPIA
MULTIFLORA
A.A. ABENA*, D. BIOKA**, C. BADILA SAMBA*, Th. HONDI-ASSAH*
M. DJATEWA*
* Laboratoire de Biochimie et Pharmacologie - Faculté des Sciences de la Santé
Université Marien NGOUABI, B.P. 69 Brazzaville - CONGO
** Laboratoire de Physiologie et Pharmacologie - Faculté des Sciences.
Université Marien NGOUABI B.P. 69 Brazzaville - CONGO
1
RESUME
i
Les propriétés tranquillisante et antalgique du Lippia multiflara (L.m.), une
l
Verbénacée couramment utilisée au Co.ngo en boisson théiforme sont recherchées chez le
rat. Les tests classiques de la psychopharmacologie prévisionnelle sont utilisés. Cette étude
f
t
a permis de démontrer que L.m. n'antagonise pas les stéréotypies apomorphiniques comme
fi
le
f
font les neuroleptiques mais possède des propriétés sédative, relaxante musculaire et
antalgique, entre autres caractéristiques des tranquillisants.
t
Mots clés: Lippia multiflora, tranquillisant, antalgique.
1
INTRODUCTION
ttr
Lippia muitiflora (L.m.) encore appelé thé de Gambie est une Verbénacée
africaine utilisée au Congo sous forme de décoction de thé conventionnelle.
1
L'encyclopédie médicale de l'Afrique (5) mentionne dans son tome 4, la présence
!
dans cette plante d'une huile essentielle composée de camphre et de borneol et signale son
utilisation en cas de fatigue générale et d'insuffisance hépatique.
Yao (13) a montré que cette plante présente un effet antihypertenseur.
- 94-
1
f
1

Le présent travail a pour but de rechercher chez le rat de laboratoire les effets
tranquillisant et antalgique de l'extrait brut du L.m. en utilisant les tests classiques de la
psychopharmacologie prévisionnelle.
MATERIEL ET METHODE
Animaux
Des rats wistar mâles et femelles de poids compris entre 150 et 200 g ont été
utilisés. Chaque lot étudié comprend 5 rats.
Préparation de l'extrait brut du L.m.
L'extrait brut du L.m. est obtenu à partir des feuilles sèches provenant de la région
du Pool vendues dans les marchés de Brazzaville. L'extraction se fait par infusion de 20
g de feuilles dans 500 ml d'eau. La solution ainsi obtenue subit une lyophilisation. La
poudre obtenue sera administrée aux animaux à différentes doses dissoute dans du Nacl
à 0,9%.
Détermination de la dose non létale
6 lots d'animaux sont utilisés dans cette étude.
24 heures après administration I.P. respectivement de 200, 400, 600, 800, 1000 et 1200
mg/kg de L.m., le nombre d'animaux morts et relevé.
Effet du L.m. sur l'état des animaux
4 lots d'animaux sont utilisés.
1 lot reçoit en I.P. du Nacl 0,9% (0,5 ml 100 g). Les 3 autres lots reçoivent par
la même voie, l'extrait brut du L.m. aux doses respectives de 200, 400 et 600 mg/kg. Les
rats sont ensuite placés dans des cages individuelles d'observation et l'état général est
apprécié macroscopiquement.
- 95 -

Effet du L.m. sur l'activité motrice spontanée
L'activité motrice est appréciée par la méthode de Martin et al (7) légèrement
modifiée. 4 lots d'animaux sont utilisés et traités comme ci-dessus avec du Nad 0,9% et
du L.m. 30 minutes après administration des produits un rat naïf est placé dans une cage
à activité motrice et le nombre de carrés traversés pendant 10 minutes est détèrminé.
Effet du L.m. sur la température rectale
4 lots d'animaux sont utilisés et traités comme ci-dessus.
La température rectale de chaque animal est mesurée à l'aide d'un thermomètre.
Effet du L.m. sur les stéréotypeLiillomorphinigues
5 lots d'animaux sont utilisés et un lot reçoit du NaCl 0,9% (O,Sml/lOOg) ; trois lots
1
reçoivent du L.m. respectivement aux doses de 200, 400 et 600 mg/kg, le dernier lot reçoit
J
de l'halopéridol à la dose de 0,4 mg/kg I.P.
,
30 minutes après l'administration, les animaux reçoivent par voie S.c. de l'apomorphine
1 mg!kg. L'intensité des stéréotypes est évalué toutes les 10 minutes pendant 60 minutes
selon la méthode de SHIBUYA et al (10) :
o = pas de stéréotypies
2 = stéréotypies légères
3 = stéréotypies modérées
4 = stéréotypies sévères (léchage continu, mouvement répété des pattes, de la tête
1
et du corps)
1
!
Effet du L.m. sur le sommeil induit Rar_le phénobarbital
l(
4 lots d'animaux sont utilisés.
1 lot du Nad 0,9% (0,5 ml/lOOg), 3 lots reçoivent du L.m. aux doses respectives de 200,
400 et 600 mg/kg I.P. 30 minutes après l'injection des produits, le phénobarbital (70
1
mg!kg) est administré aux rats par voie I.P.
f
Le délai (temps entre l'injection du phénobarbital et la perte du réflexe du redressement
f
et la reprise de ce réflexe) et la durée du sommeil sont mesurés.
f
1
- 96 -
t
1
1

Effet du L.m. sur le test de la traction
2 lots sont utilisés. 1 lot reçoit du Nad 0,9% (0,5 mll100g) ; un autre lot reçoit du L.m.
à la dose de 400 mg/kg LP. 30 minutes après, un animal naïf est placé par les pattes sur
une barre métallique tendu horizontalement. On note le temps que met l'animal pour
effectuer un redressement amenant une des pattes postérieures à toucher la barre.
Effet du L.m. sur les crampes abdominales induites par J'acide ac~igu~
6 lots sont utilisés. Un lot sert de témoin (Nad 0,9%).
2 lots d'animaux reçoivent du diazépam par voie orale (2 et 4 mg/kg) les trois derniers lots
reçoivent du L.m. aux doses respectives de 200, 400 et fiOn mg/kg par voie orale. 30
minutes après, les animaux reçoivent de l'acide acétique (0,5%. lOmllkg l.P.). Dix minutes
après l'injection d'acide acétique, on compte le nombre de crampes abdominales pendant
10 minutes.
Effet du L.m. sur le test de la plaill!-e chauffante;
6 lots d'animaux sont utilisés et traités comme pour le tcst de l'acide acétique. 30 minutes
après un animal est placé sur la plaque chauffante et le temps de réaction (temps compris
entre le moment où l'animal est placé sur la plaque chauffante et Je moment où il lèche
ses pattes) est mesuré.
Analyse statisticrne des résultats
L'analyse statistique des résultats est réalisée par comparaison de chaque lot d'animaux
traités par rapport au lot témoin en utilisant le test t de STUDENT.
RESULTAT~
Dose non létale
Aucune mortalité n'a été observée chez les rats traités par l'extrait brut de L.m. aux doses
respectives de 200, 400, 600, 800, 1000 et 1200 mg/kg I.P. Nous avons choisi de
travailler avec les doses de 200, 400 et 600 mg/kg de poids coiporel.
- 97-

Effet du L.m. sur l'état général des animaux
5 à 10 minutes après administration du L.m., une ataxie est observée, celle-ci est suivie
d'une sédation qui apparait entre la 10è et 20è minute., les animaux s'allongent, présentent
un ptôsis mais restent sensible au stimulus. Une heure après, l'ataxie et le ptôsis tendent
à disparaître mais les animaux restent sédatifs. 24 heures après l'administration du L.m.,
les animaux présentent encore une légère sédation.
Tous ces effets observés sont dose dépendants. D'autre part, de façon précoce (dans les
30 minutes qui suivent l'administration) les urines prennent la coloration jaune foncée du
L.m.
Effet du L.m. sur l'activité motrice spontanée (figure 1)
L'activité motrice spontanée est réduite de façon significative (P<O,O 1) par le L.m. aux
1
,
doses utilisées. Le nombre de carrés traversés par les animaux est de 16,40 ± 5,68 ; 12,20
± 2,07 ; et 9,60 ± 1,92 carrés aux doses respectives de 200, 400, et 600 mg/kg de L.m.
Ce nombre est de 61,60 ± 6,48 pour les animaux témoins. Les différences entre lots traités
1
par le L.m. ne sont pas significatives.
l
Effet du L.m. sur la température rectale
i
La température rectale des animaux n'est pas significativement modifiée par L.m. aux
doses utilisées.
1
1
Effet du L.m. sur les stéréotypies apomoq~hi~~
f
f,
Le L.m. aux doses utilisées n'antagonisent pas les stéréotypies induites par l'apomorphine
à la dose de 1 mglkg s.c. L'halopéridol 0,4 mg/kg l.P. s'oppose significativement à ces
stéréotypies.
[
Effet du L.m. sur le sommeil induit par le phénobarbital (figures 2 et 3)
1
Aux doses utilisées le L.m. réduit le délai du sommeil et potentialise la narCGse barbi-
turique. Les délais de sommeil sont respectivement de 17,2 ±2,74 ; 13,8 ± 1,81 et 13,4
± 2,16 mn aux doses de 200, 400 et 600 mg/kg alors que ce délai est de 22,4 ± 1,89 mn
pour les témoins. Les différences sont significatives par rapport aux témoins (P < 0,01).
- 98 -
1

La durée du sommeil est de 199,40 ± 2,90 min pour les témoins. Elle est respectivement
de 209,80 ± 29,58 min (N.S.), 336,40 ± 22,23 min (P < 0,01) et 342 ± 16,.28 min (P <
0,01) pour les doses de 200,400 et 600 mg/kg de L.m.
Effet du L.m. sur le test de la traction. (figure 4)
Les animaux témoins effectuent un rétablissement immédiat en 0,8 ± 0,1 sec tandis que
les rats traités à l'extrait brut du L.m. (400 mg/kg) effectuent un rétablissement en 7,04
± 2,29 sec. La différence entre témoins et traités est significative (P < 0,05)
Activité antalgésigue du L.m. : test @J'acide~çétig1!..~ (figure 5)
Le L.m. réduit significativement le nombre de crampes induites par l'acide acétique
comme fait le diazépam. Le nombre de crampes est de 33,80 ± 5,04 pour les animaux
témoins. Il est de 13,40 ± 4,49 (P < 0,01) de l4,20 ± 3,89 (P < 0,(1) pour le L.m. aux
doses respectives de 200, 400 et GOa mg/kg et de 11,60 ± 4,75 et 13,00 ± 2,00 pour le
diazépam respectivement aux doses de 2 et 4 mg/kg per os. Les différences entre L.m. 200
mg/kg et diazépam 2 et 4 mg/kg sont significatives (P < 0,05).
Activité antalgésique du L.m. : test de la Jllaque chauffante
Le L.m. augmente de façon significative le temps de réaction sur la plaque chauffante,
comme le fait le diazépam. Le temps de réaction est de 2,10 ± 0,26 sec pour les témoins.
Il est de 3,26 ± 0,46, et 4,50 ± 0,80 (P < 0,01) aux doses respectives de 200, 400 et 600
mg/kg de 2,90 ± 0,51 sec et de 5,90 ± 1,09 sec (P < 0,0 1) pour les rats traités par le
diazépam aux doses respectives de 2 et 4 mg/kg de poids corporel.
DISCUSSIO~
L'extrait brut de L.m. administré aux rats par voie I.P. est bien toléré. Aucune mortalité
n'est observée jusqu'à la dose de 1200 mg/kg d'où le choix pour cette étude de trois doses
200, 400 et 600 mg/kg. Les effets observés sont les suivants:
* une ataxie précoce
* une sédation prolongée
* une coloration jaune foncée des urines
- 99-

* une diminution de l'activité motrice spontanée
* une potentialisation du sommeil barbiturique
* une augmentation du temps mis à ramener les pattes sur la barre métallique (test de
traction)
* une activité antalgique.
L'ataxie observée n'est pas un effet propre du L.m .. En effet BIOKA et ABENA (3),
ABENA et al (1) ont retrouvé aussi cette ataxie après administrations respectives de Piper
1
umbellatum et d'Ageratum conyzoïdes (4). Des substances irritantes non résorbées par voie
orale pourraient expliquer ces différences observées.
1
La résorption du L.m. semble très rapide comme le témoigne la coloration jaune foncée
des urines. Le L.m. entraîne une sédation, une diminution de l'activité motrice spontanée
et une potentialisation du sommeil barbiturique. Tous ces effets sont révélateurs des
1
propriétés sédatives observées avec les tranquillisants, les neuroleptiques et les
antidépresseurs à doses élevées (9,12).
Cependant les neuroleptiques provoquent aussi la catalepsie et antagonisent les
stéréotypies apomorphiques (10,11) comme le fait l'halopéridol dans notre étude. Ces
1
effets n'ont pas été observés avec le L.m .. Jl est donc fort probable que le L.m. ne soit pas
un neuroleptique.
1
Les tranquillisants sont sédatifs, myorelaxants, anxiolytiques et anticonvulsivants. Le test
J
de la traction est susceptible de relever une action myorelaxante (9). Le L.m. augmente
!~
le temps mis pour ramener les pattes postérieures sur la barre métallique. D'autre part
NOAMESI et al (8) utilisant la préparation nerf-muscle ont montré que le L.m. relâche
1
le muscle squelettique. Le L.m. pourrait donc présenter les propriétés myorelaxantes.
t
Dans le présent travail le L.m. antagonise aux différentes doses utilisées 'les effets
algogènes de l'acide acétique et de la plaque chauffante comme le fait le diazépam.
1
Les Benzodiazépines qui constituent les principaux tranquillisants permettent d'obtenir une
narcose, une analgésie, une myorelaxation suffisantes (2,6). Ces effets analgésiques du
L.m. semble dose dépendants.
1
1
i
Le L.m. semble donc présenter un profil plus proche des tranquillisants. Il est évident que
!
la recherche d'une activité anxiolytique et d'une activité anticonvulsivante est nécessaire
J
pour confirmer le profil tranquillisant du L.m.
i1l.!!f1
- 100-

Références bibliographiques
1.
ABENA AA, KINTSANGOULA G.S., DIANTAMA J., mOKA D.
Effets analgésiques d'un extrait brut d'Ageratum conyzoïdes chez le rat.
Encéphale 1993, XIX, 329-332
2.
BIDET D., GAIGNAULT J.c.
Récepteurs biologiques et recherches actives : exemple des
récepteurs des
benzodiazépines. Actualité chimique 1984, 10 : 17 - 20
3.
BIOKA D., ABENA AA
Profil psychopharmacologique d'un extrait aqueux de Piper umbellatum
Encéphale 1990, XVX ; 200-208.
4.
BIOKA D., MABIKA A, ABENA AA
Effet analgésique d'un extrait brut d'Ageratum conyzoïdes chez le rat.
Acta Horticulture 1993, 332. 171 - ]76.
5.
ENDA TIERS MONDE
Encyclopédie Médicale Africaine
Larousse Afrique 19884 vol. 1091 P.
6.
KIENLEN J.
Benzodiazépines en anesthésie et réanimation
In GIROUD J.P., MEYNJEL G. et al. Pharmacologie clinique
bases de la
thérapeutique PP. 974-985 PARIS. Expansion Scientifique Française 1988.
7.
MARTIN P., SOU BRIE P., PUECH A J.
Helpess behaviour induced by repeated restriction of activity in rats : Specific
reversaI by antidepressants Drugs Psychiatr. and Psychobiol, 5 : 123-128
8.
NOAMESI B.K., ADEBAYO G., BAMGBOSE S.D.A
Muscle relaxant properties of aqueous extract of Lippia multiflora
Planta Med. 1985 (3) 253-255
9.
SAMUEL C. A
D'un test pharmacologique utilisable pour la sélection des tranquillisants.
Thèse de doctorat Médecine. Faculté Médecine Paris 1970
- 101-

10.
SHUBUYA T. NISHMORI T. MATSUDA H. and CHEN P.e.
Behavioral pharmacological studies in the monkey with
DD-3480. lnt. J. Clin Pharmacol. Ther. Toxicol. 1982,20(6),251-254
11.
SHMIITS.
Eléments de Pharmacologie. Ed. Flammarion 1980, 7è éd. PP 321.
12.
SKOLNICK P., PAUL S., CRAWLEY J., LEWIN E., LIPPA A., CLODY D.,
IRMSCHER K., SAIKO O. and MINCK K.O. (1983). Antagonism of the
anxiolytic
action
of
Diazepam
and
Chloridiazepoxide
by
the
novel
imidazopyridines, EMD 39593 and 41717. Eur. J. pharmacol88 : 319-327
13.
YAO KOFFO J.P. (1985)
Recherches phytochimiques et pharmacologiques sur trois verbénacées utilisées
comme antihypertenseurs en médecine traditionnelle. Lippia muJtiflora Moldenke,
LANTANA Camara L. et Gmelina arborea, Roxb. Thèse de Doctorat 3è cycle.
Université Toulouse III.
- 102-

Nombre de'
carrês traversês
100
90
80
61,60..l6,48
70
60
50
40
30
16,40!.S.68
..
12,20.U,07
..
20
10
o
Figure 1. Effet de l'er.trllttbrut du L.m.
sur
l'activtê motrice.
~ Têmoin:NlICl 0.91
§. Lippia mutlliora 200mg/kg ,-p.
[l]J]]J Lippla mullflora 400mg/kg I.P
~ Lippla mullitlora 600 mg/kg I.p.
- 103-

T~mps d,
+
rlaction
(s~c) 7
o T~moin; Nacl o,g.,.
6
~ l .m.400
+ P
0,05
5
4
3
2
1
f
t,!
1
Figure 2. -Eff~td~I'lllCtrajtbrutdul.m.surl~ IllSt dllia Iraction
r-
I
(~n sltcondlt)
1
1
t
- 104-

Ourle du somme i 1
Témoin N4Cl Q.9S
(m j n )
Cl
~ L .m.200
500
lIIIIIlI L. In .400.
~ L.m.600
450
342,20.!,16,28
H
P
0.01
400
••
336,401. 22,23 • •
350
300
250
209,80.!, 29,58
1
200
1
150
1
100
f!1lle
o
J
f!
rlgllre 4. Effet de l'er.trait· brut du L.m. suite
sommeil
Indult par te phenobarbital.
- 106-

Nombre de crampes
abdomi.rla 1es
~O
D
Têmoln Naèr 0.91
90
~ Lippia mulliflora 200mg/kg Pllros
80
~ Lippia mulliflora 400mg/kg, pllros
70
lB Lippia mulliflora 600mg/kg. peros
60
1g; ; , Dlaupam 2 mg/kg. t.P.
50
[ill Diazepam 4 mg/kg, I.P.
33,6~ 5,04
40
+P
0,05
uP
0,01
30
18,40~4,49
+
15,4~ 2,90
~
20
14,20!, 3,89

1 a l_J__II~~~i ·'J60!.4.75•• 13,OO!200
----1+
• •
• • •
• •
• •
o
~lgure 5: Effet de l'e~trait brut de L.m sur le$ crampes
abdominales induites par l'acide aoltlque.
1
- 107-

CJ homoin
~ L.m 200
lIIIIIDlJ L.m 400
~ L.m.6oo
B
Dleupatn 2
~ Diazepam 4
up
0,01
+++p
0,001
16
++'t
"10
9
......
6
u
III
III
7
......
++
c:
.2
6
000
u
III
000
III
5
"-
000
III
000
'0
4
000
III
a.
000
E
3
000
III
- t - -.""10 do
~


0 0
• • • 000
1
,
00
f
0 0
00
f
t
t
Figure 6.
Mesure de l'ac tivité antalgique par la
plaqu~
cHauffante.
f
t
- 108-
1
1
,