MEDECINE ET PHARMACOPEE
TRADITIONNELLES :
ASPECTS ACTUELS EN AFRIQUE
LES ACTIVITES DE MEDECINE TRADITIONNELLE AU MALI :
BILAN ET PERSPECTIVES D' AVENIR
M. KOUMAREI
Après avoir exposé les objectifs, le programme
- la formation de praticiens de médecine
d'action et les méthodes d'approche, nous présen-
traditionnelle
(stages
pour
élèves,
étudiants,
tons l'organisation, le fonctionnement et le point
etc ... )
des réalisations du Centre National de Médecine
b) - réaliser par étapes une industrie pharma-
traditionnelle depuis sa création en 1968.
ceutique en utilisant, après des recherches appro-
priées, les remèdes traditionnels améliorés et les
matières premières locales.
1 - INTRODUCTION
c) - élaborer des ouvrages :
- formulaires de thérapeutiques traditionnelles
à l'usage des familles dont certaines éditions
seront en langues nationales.
1.- Objectifs :
- précis de matière médicale pour étudiants en
L'étude et l'exploitation de nos ressources
pharmacie.
pharmaceutiques et de nos pratiques médicales
- pharmacopée malienne.
traditionnelles répondent avant tout à un problè-
me de santé publique et ont pour objectifs de :
a) - mettre à la portée des populations malien-
2.- Programme d'Action:
nes des soins de santé appropriés non dévalorisés
Etabli en juin 1968 et reformulé plusieurs fois
dans le cadre d'une extension de la couverture des
pour une meilleure adéquation, nous vous en
services de santé des zones rurales par :
livrons l'essentiel:
- le recensement et le perfectionnement des
pratiques des tradipraticiens (thérapeutes et ac-
coucheuses traditionnels; herboristes etc ... ) et
A/.- Dans l'immédiat :
l'intégration progressive de ces derniers dans le
1 - Mise en place de l'infrastructure et de l'équi-
réseau sanitaire du pays comme membres à part
pe de travail au niveau national.
entière de l'équipe de santé;
II - Organisation de l'exploitation des plantes
médicinales et de tout produit utilisé dans la
1. Professeur, Centre de Médecine Traditionnelle de Bamako
(Mali)
thérapeutique traditionnelle.
5

4 - Formation en matière de Médecine
traditionneUe :
ANNEXEII
Nous avons élaboré des objectifs éducationnels
et des Programmes de stage pour nos écoles (Voir
annexe II).
FORMATION DES MEDECINS-CHEFS DES
CENTRES DE SANTE
Des
cours
ont
été.
dispensés
aux
Médecins-Chefs de cercle et aux aides Médecins
dans le cadre du recyclage organisé par le Minis-
1) - OBJECTIFS GENERAUX
tère de la Santé Publique:
1°/ - Susciter une approche réaliste de la
Une trentaine de thèses et mémoires ont fait
médecine traditionnelle, de manière à améliorer
l'objet de travaux originaux dont certains ont
la situation sanitaire.
abouti à la mise au point d'un remède ou d'un
2°/ - Evaluer la Médecine traditionnelle à la
excipient.
lumière des sciences modernes, de façon à tirer
le meilleur parti des pratiques utiles et efficaces
et éliminer celles qui seraient nuisibles.
5 - Information et vulgarisation des résultats :
3°/ - Favoriser l'intégration des connaissances
Nous les assurons grâce à notre bulletin semestriel
et des savoir-faire de la médecine traditionnelle et
et aux travaux originaux effectués dans le cadre
de la médecine conventionnelle.
des thèses et mémoires de nos écoles supérieures.
Le tirage du bulletin est de 250 exemplaires.
II) - OBJECTIFS SPECIFIQUES
1°/ - Analyser les expériences de collaboration
IV - CONCLUSION :
entre praticiens de Médecine traditionnelle et
conventionnelle.
En vous présentant ce bilan, notre souci est de
2°/ - Dégager les éléments fondamentaux sus-
vous inciter à l'analyse du chemin parcouru dans
ceptibles d'aider à harmoniser les systèmes tradi-
chacun de nos états afin qu'ensemble nous puis-
tionnels et conventionnels de prestations sanitai-
res.
sions dans les mois à venir réunir tous les acquis
pour organiser définitivement l'exercice de la
3°/ - Proposer des approches réalistes pour la
profession des tradipraticiens de santé pour le
collaboration des deux systèmes pour une meilleu-
bonheur de nos populations.
re couverture sanitaire des populations.
1) OBJECTIFS GENERAUX:
ANNEXEI
1.1. Objectif 1 :
Susciter une approche réaliste de la Médecine
traditionnelle de manière à améliorer la situation
sanitaire.
LISTE DES AFFECTIONS ET SYNDROMES
Sujet 1 : après la lecture du cours présenté, les
RETENUS POUR LA PROGRAMME
participants doivent être en mesure :
GENERAL NATIONAL.-
- de définir la place que doit occuper la
1 - Arthrites et
lombalgies;
2 - Asthme et
médecine traditionnelle dans le cadre général de
toux ; 3 - Asthénie sexuelle ; 4 - Bilharziose ; 5 -
la Santé Publique au Mali.
Constipation; 6 - Dermatoses (Cicatrisants et
- de décrire la conception traditionnelle de
antimycosiques) et lèpre, 7 - Diabète; 8 - Diar-
· la santé
rhées ; 9 - Dysmenorrhées (règles douloureuses
et stérilités), 10 - Drépanocytose; 11 - Epilep-
· la maladie
sie; 12 - Fractures; 13 - Gastralgies; 14 - He-
· la médecine
morroïdes et prolapsus; 15 - Hypertension; 16 -
1.2. Objectif 2 :
Ictères ; 17 - Infections microbiennes (conjoncti-
vites,
cystites,
ostéites,
urétrites,
otites);
Evaluer la médecine traditionnelle à la lumière
18 - Maux
de
dents;
19 - Maux
de
tête;
des sciences modernes de façon à tirer le meilleur
20 - Maux de ventre ; 21 - Morsures de serpents ;
parti des pratiques utiles et efficaces et éliminer
22 - Onchocercose; 23 - Paludisme et fièvres;
celles qui seraient nuisibles.
24 - Piqûres de moustique ; 25 - Psychoses ; 26 -
Sujet 2 : A partir de leur expérience propre,
Rougeole ; 27 - Vers intestinaux.
les participants doivent:
8

- démontrer qu'ils possèdent des compétences
Sujet 2 : Aspect technique :
anatomiques, physiolog~ques et cliniq~es leur per-
- délimitation des champs de compétence,
mettant de suivre le therapeute traditionnel dans
son diagnostic, pronostic et traitement,
- accès dans les services d'hospitalisation,
- être en mesure de citer, chacun dans sa langue
- recours au médicament traditionnel (homolo-
maternelle au moins, d'une part les organes et les
gation, production, commercialisation).
systèmes, d'autre part les noms des maladies les
Sujet 3 : Aspect socio-culturel :
plus courantes.
Etudier les facteurs qui font qu'une popula-
1.3. Objectif 3 :
tion:
Favoriser l'intégration des connaissances et des
- accepte ou rejette l'un ou l'autre système et
savoir-faire de la Médecine traditionnelle et de la
ceci en milieu rural, semi-urbain et urbain.
médecine conventionnelle.
- recours aux deux systèmes à la fois.
Sujet 3 : A partir de leurs expériences propr~s
de collaboration avec la Division Médecine tradi-
Sujet 4 : Aspect économique :
tionnelle et des prises de contacts directes avec les
- rétribution du tradipraticien dans une écono-
tradipraticiens, les participants doivent être en
mie de subsistance ou monétaire.
mesure:
- rétribution du tradipraticien dans les services
- de reconnaître les matières premières médi-
publics.
cinales (herbier, droguier) et les remèdes les plus
courants.
Sujet 5 : Aspects éducationnels :
- Définition d'éléments de médecine tradition-
- d'exposer l'organigramme de la Division
nelle qu'il y a lieu d'introduire dans les curricula
Médecine traditionnelle et ses objectifs.
des personnels de santé (médecins, pharmaciens,
- de citer les principaux résultats obtenus par
infirmiers, sages femmes, IDe, Ase, etc ... ).
la Division Médecine traditionnelle.
- définition d'éléments de médecine conven-
tionnelle qu'il y a lieu d'apprendre aux tradipra-
ticiens ; modalités de cet apprentissage.
II) OBJECTIFS SPECIFIQUES:
Sujet 6 : Aspects légaux :
ILl - Objectif 1 :
- statut professionnel des tradipraticiens
Analyser les expériences de collaboration entre
- code déontologique
praticiens de médecine traditionnelle et conven-
- associations professionnelles.
tionnelle.
III. 3 - Objectif 3 :
Sujet 1 : A partir de leur expérience,. les
participants sont priés d'identi~ier les, domames
Proposer des approches réalistes pour la. colla-
spécifiques de cette collaboratIon et a cet effet
boration des deux systèmes pour une meilleure
préciser:
couverture sanitaire des populations.
Sujet 7 :
- les démarches qu'ils ont eu à effectuer dans
leur domaine respectif,
A partir des solutions envisagées, définir:
- les facteurs qui gênent ou favorisent cette
- les effets attendus de la collaboration entre
collaboration,
les deux systèmes aux différents niveaux (ensei-
gnement, services de soins, soins de santé primai-
- ses effets sur la prestation des services de
res... )
santé à tous les niveaux, notamment à celui des
soins de santé primaires.
Sujet 8: Pour promouvoir la collaboration
entre les deux systèmes :
11.2 - Objectif 2 :
- définir les mécanismes nécessaires aux diffé-
Dégager les éléments fondame~taux sus~~pti­
rents niveaux.
bles d'aider à harmoniser les systemes tradition-
- proposer un plan d'activités au niveau:
nels des prestations sanitaires.
· du cercle
A partir de leur expérience, les participants
sont priés d'envisager ce problème, dans s~s as-
· de la région
pects techniques, ~o~io-~ulturels, eCO?Omiques,
· du pays
éducationnels et législatifs, et de degager les
- déterminer les ressources nécessaires à sa
solutions possibles.
mise en oeuvre.
9

sommes imparties, nous citerons seulement trois
Quand on parle de l'intégration de la médecine
caractéristiques qui nous semblent essentielles:
traditionnelle et de la formation à donner aux
- la médecine traditionnelle africaine est une
guérisseurs, on pense souvent à leurs lacunes en
médecine globale, sécrétée par la culture négro-
matière d'hygiène, de microbiologie et de vaccina-
tion.
africaine;
Or « Médecine préventive, la médecine tradi-
- la médecine traditionnelle est une médecine
tionnelle l'est également ». ( 5 ) Le père Daï qui
intégrée dont les traitements explorent tous les
le déclare se réfère à toutes ces scarifications qui
secteurs de la vie
ne sont ni plus, ni moins que des vaccinations. Les
- les traitements sont « cosmophytosocio-psy-
produits utilisés préviennent parfois plusieurs ma-
chothérapeutiques ».
ladies. Il existe des « Vaccins» contre les morsu-
res des serpents. Les chasseurs africains connais-
Ces trois caractéristiques montrent que la
sent plusieurs feuilles dont il suffit de se frotter
médecine traditionnelle tire souvent sa force de la
les pieds, pour que les serpents fuient à leur
fidélité à la tradition. C'est cette tradition qui lui
approche. « Tous les petits béninois, il y a soixan-
fournit les explications, les interprétations, les
te, ans, connaissaient certaines plantes dont il
systèmes de soins, les méthodes thérapeutiques et
suffisait de s'enduire les mains pour attraper les
surtout permet l'adhésion de toute la population
scorpions qui manifestement avaient envie d'être
qui vit la même culture et utilise le même langage
ailleurs, toute agressivité envolée. Aujourd'hui,
que les tradipraticiens. Mais cette culture négro-
on aurait l'air d'un prodige en faisant cette dé-
africaine qui est le souffle et la force de la
monstration devant une assemblée de sommités
médecine traditionnelle peut représenter aussi sa
scientifiques. L'absorption quotidienne de certai-
faiblesse surtout quand on sait sa possibilité d'in-
nes décoctions ou les pulvérisations de certaines
tégration.
plantes empêchent d'attraper certains maux et
Cette force. conférée par l'adhésion à une
maladies. Se laver simplement tous les jours avec
même culture s'effrite depuis l'introduction des
certaines macérations préserve de la variole, du
éléments de la culture occidentale. L'appartenan-
paludisme etc ... Il existe des antidotes préventifs.
ce actuelle de nos populations à deux cultures
Les métaux ont toujours été très utilisés dans
dont les éléments et les valeurs sont parfois
notre médecine. C'est maintenant que les pays
opposés constitue une menace sérieuse pour l'ef-
développés les redécouvrent; ainsi, le cuivre dans
ficacité des traitements et la survivance de la
le domaine de la contraception; ce n'est pas du
médecine traditionnelle qui est à la fois une
nouveau » ! (5).
science et un art.
Le respect des Tabous :
La base culturelle et négro-africaine des fonde-
Il fait partie à la fois de la médecine tradition-
ments de la médecine traditionnelle est aussi l'un
~elle ~t d~ l'éducation socio-religieuse. Il y a des
des éléments à l'origine des difficultés de collabo-
interdits simples sans conséquences graves et des
ration des guérisseurs ét des médecins modernes.
tabo~s aya.n~ valeur de lois so.ciales, mystiques,
Ces derniers en effet de par leur savoir scientifi-
magico religieuses, dont parfois la transgression
que, leur mode de vie, leur méthode d'analyse,
p~ut en~r~îner des menaces de mort. Il s'agit ici
parfois leur croyance appartiennent à une autre
d interdiction de tuer, ou d'avoir des relations
culture quand bien même ils sont africains et
sexuelles avec un consanguin.
vivent en Afrique et au milieu des africains.
L'immunisation :
Il existe une immunisation avec la maladie la
2 - 2 - 4 Champ d'action:
plus répandue, immunisation par recherche de
contamination. On s'ingénie à contaminer son
La Médecine traditionnelle Africaine com-
enfant avant l'adolescence, ce qui lui permettra
prend : la Médecine préventive et la Médecine
plus tard de soigner ses propres enfants.
curative.
.« L'immunisation recouvre beaucoup de do-
mames. Elle est l'apanage des spécialités. On
2 - 2 - 4 - 1 La Médecine préventive :
distingue
l'immunisation contre:
l'ensorcelle-
Elle comprend elle-même trois parties: l'hygiè-
ment avec rapt (kon) , l'envoûtement (hu), les
ne, le respect des Tabous et la prévention par
morsures de serpents, toute mort non naturelle
immunisation.
(coup de fusil, d'arme blanche, mort par accident
traumatique, par empoisonnement etc ... » (7)
L'hygiène: elle ne s'appelle pas ici peur du
microbe, mais hygiène naturelle et vitale. Elle
utilise les facteurs naturels de la santé (l'air, l'eau,
2 - 2 - 4 - 2 La médecine traditionnelle curative.
le feu etc ... ). Les guérisseurs savent que certaines
Elle peut se subdiviser en trois parties. Le
maladies relèvent de la malpropreté. Une atten-
diagnostic nous invite à noter une autre particula-
tion particulière était déjà portée aux soins corpo-
rité qui est la distinction d'une part en maladie
rels tant chez la femme que chez l'homme.
naturelle (c'est-à-dire expression de la volonté de
12

Dieu) et d'autre part en maladie non naturelle,
1°) Les orientations politiques:
(manifestation de l'agression d'un tiers esprit ou
Elles sont contenues dans le discours Program-
homme) et enfin la maladie par transgression des
me du 30 novembre 1972 où nous pouvons lire :
tabous.
« La nouvelle politique sanitaire du Gouverne-
La première partie: une maladie naturelle peut
ment doit porter essentiellement sur les masses
être bénigne mais elle peut aussi amener à la mort.
populaires.. C'est pourquoi il est urgent de :
Elle est expression du destin des hommes qui
- doter notre pays d'une infrastructure adéqua-
naissent et doivent mourir (kou 0 djo gébé nou
te : équipement et locaux, centres médicaux, no-
houé). Elle peut aussi se compliquer et devenir
tamment dans les zones rurales,
une affection naturelle par l'action et la nuisance.
Quand elle n'est pas encore celle qui, selon le
- accorder la primauté à la médecine préventive
créateur doit emporter le malade, elle est habi-
sur la médecine curative,
tuellement le diagnostic facile de monosymptoma-
- associer médecine moderne et médecine
tique ou monosyndromique et de guérisson habi-
traditionnelle pour le bien être de nos masses et
tuelle prévisible et inéluctable. Chez les enfants,
pour le progrès de la pratique médicale au BENIN
les maladies naturelles sont encore plus définies
en reconnaissant l'importance de notre pharmaco-
et par conséquent mieux connues. La médecine
pée,
traditionnelle en prévoit la période, la durée, en
- instituer un conseil national de santé,
rassemble les symptômes pour un diagnostic pré-
cis et une thérapeutique souvent à dominance de
- exploiter nos sources thermales et minérales
pharmacologie, (phytothérapie).
véritables richesses industrielles et thérapeuti-
ques ».
La deuxième partie : la maladie non naturelle,
2°) Avec l'adoption du plan d'Etat en 1977, les
c'est celle qui est causée par la nuisance d'un tiers
objectifs prioritaires en matière d'assistance sani-
souvent un sorcier anthropophage ou un initié
taire ont été dégagés.
jeteur de sort. Ce sont des affections compliquées,
changeantes sur le plan symptomatique dont le
Ils consistent à :
traitement ruineux nécessite parfois de longs
- Accroître à tous les niveaux le degré d'acces-
voyages à la recherche d'un vrai guérisseur capa-
sibilité aux prestations sanitaires essentielles : cu-
ble d'affronter le sorcier ou le devin initié avec
ratives, préventives, éducatives et sociales;
toute la menace et le risque que comporte pour
- Assurer une gestion saine et démocratique
lui cette tentative de guérir le malade.
des institutions sanitaires à tous les niveaux afin
La troisième partie : les maladies par transgres-
d'utiliser au mieux les ressources disponibles et
sion
atteindre le maximum d'efficacité dans l'action;
- Former le personnel de santé à tous les
Nous n'y insisterons pas trop. Il existe des
niveaux;
tabous dont la transgression entraîne des maladies
- Renforcer la lutte contre les maladies trans-
graves tant pour le sujet que pour la collectivité.
missibles ;
Dans ce cas, il pourait s'agir d'une épidémie, ou
- Assurer la protection de la mère et de
d'une calamité naturelle secondaire à un inceste,
l'enfant;
ou à une divulgation de secret de sociétés secrètes
etc... Nous n'insisterons pas non plus sur le
- Promouvoir la salubrité de l'environnement;
traitement et les tabous à observer une fois le
· Promouvoir l'éducation nutritionnelle ;
diagnostic positif d'une maladie établie. Nous
· Assurer l'approvisionnement de la population
dirons seulement qu'ils dépendent de la nature de
en eau potable ;
la maladie. Seuls les guérisseurs pourront, ici,
pour chaque cas apporter les précisions nécessai-
· Organiser l'Education pour la santé;
res qui ne seront pas alors les vagues affirmations
· Mettre un accent particulier sur le développe-
livrées par le savoir social et proclamées par
ment des soins élémentaires ;
certains intellectuels chercheurs en mal de célébri-
Nous pouvons affirmer qu'avant 1978 le Bénin
té ou de recettes traditionnelles.
était déjà sur une bonne voie mais il lui manquait
une mise en forme théorique et une confirmation
de la justesse de la nouvelle orientation. La
LES NOUVELLES STRUCTURES ET
déclaration historique d'ALMA ATA est arrivée
INFRASTRUCTURES MISES EN PLACE
à temps en 1978 pour combler ces manques.
AU BENIN.
Les réformes et les nouvelles structures et
infrastructures mises en place en République Popu-
Les orientations politiques du 30 Novembre 1972
laire du Bénin.
et l'adoption des soins de santé Primaires après la
La Réorganisation du ministère de la Santé
conférence d'ALMA ATA en 1978.
Publique.
13

Le décret N° 78-284 du 16 Octobre 1978 a
un minimum de formation acquise en quatre à six
réorganisé les structures sanitaires du Bénin - Les
semaines.
différents
services ont été structurés à trois
L'V.V.S. se compose de :
niveaux.
- une case de soins,
- un niveau central qui correspond au ministère
avec ses directions
- une case d'accouchements,
-' un niveau intermédiaire qui correspond à la
- une caisse pharmaceutique villageoise.
Province (le Bénin était administrativement divisé
La composition des équipes sanitaires est liée
en six Provinces)
aux activités à différents niveaux. Elle comprend
- un niveau périphérique qui englobe dans
l'équipe de santé et le Comité local de santé. Nous
chaque province les districts, communes, villages
avons choisi ici de nous limiter aux équipes de
ou quartier de ville).
santé du niveau périphérique où l'action sanitaire
est fondamentale. L'unité villageoise de Santé qui
est le premier maillon de la structure des soins de
1°) Au niveau central : nous avons :
santé primaires dans notre pays, utilisera les
- le Ministère qui a à sa tête le ministre de la
services des matrones et de secouristes. Ces nou-
santé publique, le Ministre chargé de mettre en
veaux agents, travailleurs de première ligne, sont
oeuvre la politique définie par la Parti et l'Etat
des membres choisis parmi la communauté, ayant
en matière de santé
un minimum de formation et sont totalement ou
- les douze directions techniques et administra-
en partie pris en charge par leurs communautés
tives qui sont placées sous l'autorité du ministre
respectives.
et dont l'une la DAROPC est chargée d'orienter
A partir du Complexe Communal de Santé
et de coordonner les problèmes concernant la
jusqu'au niveau central interviennent des agents
médecine traditionnelle.
ayant une formation technique élevée (Médecins,
Pharmaciens, Infirmiers, Sages-Femmes, etc ... ).
2°) Au niveau intermédiaire.
La composition des équipes sanitaires à ce
niveau se présente comme indiqué tableau 1 :
La Direction Provinciale de la santé est chargée
de l'administration de la gestion et de la planifi-
cation de toutes les ressources et de toutes les
4°) Fonctions et activités sanitaires au niveau
activités sanitaires de la province. Elle s'occupe
périphérique
aussi de l'organisation de la médecine tradition-
Pour mettre en oeuvre les stratégies nécessaires
nelle.
au développement des soins de santé Primaires,
il importe de définir avec précision les activités de
3°) Au niveau périphérique :
chaque type de formation. Ces activités sont
essentiellement d'ordre préventif, promotionnel,
Il correspond au District, à la Commune et au
curatif, réadaptatif et administratif à tous les
Village.
niveaux mais à des degrés variables.
- Au niveau du District: il existe un Centre de
Les activités vont du niveau périphérique vers
santé du District (C.S.D.) dirigé par un Médecin,
le niveau central en passant par le niveau intermé-
Membre du Comité Révolutionnaire d'Adminis-
diaire. Les niveaux hierarchiquement supérieurs
tration du District (CRAD). Le CSD comprend
ont entre autres tâches, de soutenir, de contrôler
un hôpital et un poste de vente de produits
et de superviser les activités des niveaux immédia-
pharmaceutiques.
tement inférieurs. Dans le cadre de cette commu-
Le Médecin-Chef assiste aux réunions des
nication, nous donnerons seulement les détails des
guérisseurs, donne son avis sur tous les problèmes
activités du niveau périphérique. Ces détails sont
les concernant et les résoud avec eux.
consignés dans le tableau N° 2.
- Au niveau de la Commune : nous avons le
Complexe Communal de santé qui comprend :
· un (1) dispensaire avec 4 à 5 lits,
• ANALYSE DE LA SITUATION ET DE LA
· une (1) maternité
PLACE FAITE A LA MEDECINE
TRADITIONNELLE DANS LA NOUVELLE
· un (1) poste de vente de produits
ORGANISATION DES SOINS
- Au niveau du Village ou quartier de ville, la
structure prévoit une V nité Villageoise de Santé
(VVS). Elle est le premier maillon de la structure
1°) Analyse de la situation
des Soins de santé Primaires dans notre pays et
Une rapide analyse de la situation nous révèle
utilisera les services des matrones et des secouris-
que rien n'a fondamentalement changé depuis
tes. Ces nouveaux Agents de première ligne sont
l'adoption de la Stratégie des Soins de Santé
des membres choisis parmi la communauté, ayant
Primaires. Bien que la stratégie soit adaptée,
14

Unité Villageoise de Santé
Complexe Communal de Santé
Centre de Santé de District
(C.S.D.)
(U.V.S.)
(C.C.S.)
Com ité de Santé de
Comité Communal
Equipe de Santé
Equipe de Santé
Equipe de Santé
Village
de Santé
- 2 matrones
- Des guérisseurs
- 11nfirmier Chef
- Des guérisseurs
- 3 Médecins
- 2 secouristes
traditionnels
de Poste
traditionnels
. 2 Médecins Généralistes
- 1 Enseignant
- 2 Infirm iers Adjoints
- 1 Agent d'hygiène
. 1 Chirurgien
- 1 Agent du Carder
Itinérants (dont 1
- 1 Agent du Carder
- 4 Infirmiers Spécialisés (1 par spécialité)
- 1 Responsable aux
Infirmier Accoucheur}
- 1 Enseignant
- 2 Infirmiers ou sages-femmes
Affaires Sociales du
- 1 Sage-Femme
- Le Responsable aux
anesthésistes
CRL - Comité Révolu-
- 1 Garçon de Salle
Affaires Sociales du
- 10 Infirmiers
tionnaire local
- 2 Filles de Salle
CCR
- 3 Sages-femmes
- 2 Militants
- 1 Responsable du
- 2 Militants
- 2 Laborantins
désignés par le CRL
dépôt ph arma-
désignés par le CCR
- 1 Technicien
- L'Equipe de Santé
ceutique.
- 1 Aide Assistante
- 1 Manipulateur Radio
Sociale
- 1 Assistant Dentaire
- Quelques Membres
- 1 lnfirm ier Spécialisé de Pharmacie
de "Equipe de Santé
- 8 Garçons de Salle
- 6 Filles de Salle
- 1 Gestionnaire
- 1 Secrétaire Dactylographe
- 2 Chauffeurs
- 2 Concierqes
- 1 Agent Statistique niveau C
- 1 Tailleur
- 1 Lingère.
15

FORMATIONS
NIVEAUX
FONCTIONS
ACTIVITES
- Soins courants: maux de tête - pansement de
plaie - Fièvre. Diarrhées
- Soins d'urgence: pose de garrots et des attelles
-
- Evacuation des cas graves vers CCS
II UNITE VILLAGEOISE
VILLAGE
al CURATIVE
- Soins aux nouveau - nés
- Surveillance des suites des accouchements
OE SANTE
QUARTIER OE VILLE
- Salubrité publique : propreté , contrôle des
ordures ménagères
- Education pour la Santé
- Surveillance nutritionnelle des enfants de 0 - 5
ans
- SUrveillance et entretien des latrines
bl PREVENTIVES ET
- Confection locale de filtres à eau
- Surveillance des points d'eau
PROMOTIONNELLES
- Réduction de sources de prolifération des
vecteurs (ramblayage, drainage, épandage)
- Chimioprophylaxie du paludisme -
(nivaquinisation)
- Isolement des malades contagieux
- Visites prénatales des femmes enceintes
- Surveillance des femmes enceintes (anémie,
recherche d'albumine oedèmes)
- Conseils aux femmes enceintes
21 COMPLEXE
COMMUNES
ADMINISTRATIVES
- Fourniture des éléments de rapports
- Gestion de la Caisse pharmaceutique
COMMUNAL DE SANTE
- Consultations médicales
- Traitement des maladies courantes : intectteusea
CURATIVES
parasitaires, oculaires, et cutanées
- Evacuation des cas graves sur les CSD
- Ravitaillement des UVS en médicaments
- Vaccination contre les 6 principales maladies
- Education pour la santé
- Contrôles de la qualité de l'eau
PREVENTIVESET
- Récupération des enfants mal nourris
PROMOTIONNELLES
- Tournées foraines et dépistages des affections
(tuberculose, lèpre)
- Formation et recyclage des Agents Villageois de
Santé
- Participation aux mesures d'urgence en cas
ADMINISTRATIVES
d'épidémie
- Consultations pré et post natales et évaluation
- Coordination, supervision contrôle et évaluation
des activités des Unités Villageoises de Santé
- Rapports d'activités des UVS et des CCS
- Assurer la Rétro information
- Collecte des données
- Participation aux activités de développement
communautaire
31 CENTRE DE SANTE
DISTRICT
CURATIVES
- Activités curatives des CCS plus perfectionnées
- Diagnostic précoce des maladies
DE DISTRICT
PREVENTIVESET
- Examens de laboratoire
PROMOTIONNELLES
- Examens de radiologie
- Traitement médical et chirurgical des maladies
- Soins pédiatriques
- Vaccinations
- Education pour la santé
ADMINISTRATIVES
- Assainissement du milieu
- Contrôle de l'eau
- Evacuation des cas graves
- Isolement des cas conta~ieux
- Formation et recyclage
es Agents Villageois de
Santé
- Supervision et contrôle des CCS
- Ravitaillement des CCS en médicaments
- Gestion des ressources : personnel - matériel et
finances
- Etablissement des rapports d'activités
- Rétroinformation aux CCS
- Planification de toutes les activités sanitaires
- Collecte, analyse des données statistiques
DEFINITION DES FONCTIONS ET ACTIVITES DE CHAQUE TYPE DE FORMATION ET DE
STRUCTURE DANS LE SYSTEME SANITAIRE EN RELATION AVEC LES SOINS DE SANTE
PRIMAIRES
16

l'orientation bonne et juste, certains problèmes
Malgré le Discours programme du 30 Novem-
persistent ou apparaissent pour la mise en oeuvre
bre 1972 et les recommandations de l'OMS, l'as-
effective des résolutions. Au rang de ces problè-
sociation des deux ordres de médecine est restée
mes nous citerons :
un voeu pieux, le thérapeute traditionnel n'est
- le manque de ressources financières pour la
toujours pas légalement reconnu.
mise en place et la généralisation des structures.
Tout ceci fait que la médecine traditionnelle
Tant pour la formation du personnel, la construc-
apparaît malgré les réformes et les séminaires
tion des locaux que pour l'équipement des unités
comme le parent pauvre à côté du système sani-
villageoises de santé en médicaments et en maté-
taire officiel.
riel, l'Etat est obligé de faire appel aux aides
Dans cette position de dominé à dominant par
extérieures qui n'arrivent pas toujours.
rapport à la médecine dite moderne, elle est
- le manque d'encadrement, de supervision et
confrontée actuellement à une concurrence des
de prise en charge financière des rares agents des
agents villageois représentants de la médecine
unités villageoises de santé qui commencent par
officielle, dans les collectivités et villages restés
déserter et quitter les villages ; le bénévolat ne
jusqu'ici presque exclusivement à la charge des
leur permettant pas de vivre correctement.
guérisseurs.
- le refus de certaines collectivités de se confier
Ce qui est encore pur et sérieux dans la
à des secouristes ou à des matrones sans expérien-
médecine traditionnelle l'est surtout au niveau des
ces, sans connaissances médicales solides et sur-
villages et des zones rurales. Aussi posons nous
tout sans moyens et équipements. Les ruptures
la question de savoir ce qui risque d'être perdu
des provisions de médicaments jadis observées
par la médecine et par les collectivités quand ces
dans les dispensaires sont très fréquentes au ni-
dernières vont abandonner les pratiques ancestra-
veau des caisses pharmaceutiques villageoises. Les
les pour se confier seulement aux agents et systè-
secouristes et matrones sont alors obligés de faire
mes nouveaux qui nous semblent encore fragiles
appel aux guérisseurs qu'ils pensaient pouvoir
et inadaptés dans la forme actuelle pour atteindre
remplacer. Le mimétisme aidant, pour ressembler
l'objectif social de santé pour tous d'ici l'An
à leurs maîtres et à leurs formateurs, certains
2000 ?
agents villageois n'hésitent plus à demander le
matériel d'injection, l'appareil à tension artériel-
le,
le
sthétoscope
et
autres
attributs
du
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
« docteur» qu'ils ambitionnent d'être ou de rem-
placer à une certaine échelle.
En guise de conclusion, nous ferons seulement
- les formations existantes continuent de fonc-
quelques recommandations pour la mise en oeu-
tionner comme par le passé, les responsables
vre des modalités pratiques d'intégration officielle
(médecins, infirmiers etc ... n'ayant pas été recy-
de la médecine traditionnelle dans le système
clés par ignorance ou par résistance au change-
officielle des soins en République Populaire du
ment), négligent certaines composantes importan-
Bénin.
tes des soins de santé primaires.
Quand nous parlons d'intégration, elle est loin
de nous l'idée d'intégrer une médecine dans une
2°) La place faite à la médecine traditionnelle
autre. Nous affirmons que chaque système étant
L'organisation actuelle du système officiel en
différent, il est plus sage que les deux ordres de
matière d'assistance sanitaire en République po-
médecine collaborent sans se confondre. Elle est
pulaire du Bénin n'inclut pas réellement les thé-
aussi loin de nous l'idée de proposer un engage-
rapeutes traditionnels comme agents de santé,
ment des guérisseurs dans la fonction Publique.
alors qu'elle reconnait les matrones et les secou-
Nous pensons et recommandons seulement que
ristes qu'on forme en quelques semaines aux
la stratégie des soins de santé Primaires adoptée
méthodes de la médecine occidentale dite moder-
au niveau national soit aussi appliquée à la méde-
ne pour travailler presque au lieu et à la place des
cine traditionnelle.
guérisseurs qui depuis des années étaient à pied
d'oeuvre dans les mêmes villages ou quartiers.
Ceci impose aux guérisseurs
Ceci pose le grave problème politique de ce que
véhicule la stratégie des soins de santé primaires
1°) Qu'ils s'organisent avec l'aide des collecti-
si elle n'est pas aussi appliquée à la médecine
vités qui les reconnaissent comme tels afin qu'ils
traditionnelle.
se répartissent dans tous les quartiers et dans tous
les villages.
Le manque crucial de médicaments et parfois
d'agents (AVS) pose quant à lui le problème de
la non utilisation des ressources locales que sont
2°) Qu'ils reconnaissent et dégagent en leur
les hommes (les guérisseurs et les plantes de la
sein certaines compétences pour les communes et
pharmacopée traditionnelle).
les districts afin qu'à la fin, ils disposent avec
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l'aide des collectivités, des autorités des unités
Ceci impose aux autorités politico - administra-
villageoises de santé, des centres communaux de
tives, locales et nationales
santé, de centres sanitaires de District propres à
1°) qu'elles aident la population à identifier et
la médecine traditionnelle dans les mêmes locali-
à nommer les guérisseurs qu'elles reconnaissent
tés que les formations de la médecine moderne.
afin de barrer la route de la pratique aux dange-
Loin d'être en compétition, les deux systèmes
reux escrocs.
bien que séparés et distincts sur le même territoire
géographique seront complémentaires et offriront
2°) Qu'elles reconnaissent légalement les gué-
une possibilité de choix à la population. Les deux
risseurs et aident leurs associations.
systèmes s'aideront mutuellement et officielle-
3°) Qu'elles accordent des subventions appré-
ment lorsque les cas difficiles seront notés. Les
ciables aux centres des thérapeutes traditionnels.
comités de santé des villages, des communes et
4°) Qu'elles soutiennent matériellement par des
des districts qui sont prévus et où ils devaient tous
actions d'ordre social les guérisseurs (attributions
siéger aideront à la coordination des activités
de certains avantages: possibilité d'achat de
sanitaires à divers niveaux.
grains, aide aux transports des plantes médicina-
les, aide à la culture de ces dernières, octroi et
3°) qu'ils acceptent d'être informés sur les huit
distribution de secours, vivres et secours alimen-
composantes des soins de santé Primaires afin
taires) afin qu'ils survivent sans avoir à augmenter
d'adopter cette stratégie et de l'intégrer sans
démesurément le coût de leur prestation etc ...
changer leur philosophie et leur conception de la
médecine.
Références bibliographiques
Ils pourront faire une éducation communautai-
re appropriée, promouvoir de bonnes conditions
1) Ahyi R. G. Médecine Taditionnelle - Tradipraticien (Définition,
alimentaires et nutritionnelles, faire assurer un
Fondement - méthode d'action) Séminaire National sur « contribu-
approvisionnement suffisant en eau saine et aider
tion de la Médecine Traditionnelle à la Promotion de la santé en
à prendre des mesures d'assainissement. Ils con-
République populaire du BENIN» 1NFOSEC du 15 au 20 Décembre
1980 - 12 pages.
tinueront de lutter contre les endémies locales par
2) Auguin R. Collaboration guérisseur-médecin. Recherche péda-
des pratiques qui leur sont propres (scarifications
gogie et culture 1976 11 p.
diverses, les rituels de purification annuelle par le
3) Collomb H Rencontre de deux systèmes de soins. A propos des
feu, les décoctions et les macérations etc ... ).
thérapeutiques des maladies mentales en Afrique: social science and
Medecine, 1973, 7, 623 - 633.
Ils pourront aussi s'atteler à la mise à la
4) Collomb H Les niveaux d'intervention du guérisseur 11Colloque
Cames « Médecine Traditionnelle et Pharmacopée Africaine» Niamey
disposition des familles des médicaments essen-
7 - 10 juin 1976.
tiels de la pharmacopée et de la médecine popu-
5) Entente Africaine Revue Trimestrielle N' 3 Nov 1977 (34 - 37
laire.
p.).
6) Hondegbé A La Promotion de la Santé par les Agents de Santé
Ceci impose aux autorités techniques
du village dans le District rural de Tori Bossito. Mémoire 81/242 -
Centre Régional de Développement Sanitaire - Cotonou 87 pages.
- de reconnaître l'efficacité des bons guérisseurs
7) Logmo B Approche des médecines traditionnelles. Afr. Méd.
et de les aider bien qu'installés à leur propre
1972, 11 (97) 135 - 144.
compte à s'organiser sur le modèle du système
8) O.M.S. Médecine traditionnelle africaine. Série de Rapports
Techniques ~ 1 Bureau Régional de l'Afrique 1976 - 21 pages.
officiel.
9) O.M.S. Médecine Traditionnelle et son rôle dans le dévelop-
- de les informer et former en vue d'une
pement des services de santé - Cahiers techniques Afro N° 12 114
pages (39 - 59 p).
meilleure maîtrise de la stratégie des soins de
10) OMS - FISE Les soins de santé Primaires. Rapport de la
santé Primaires,
Conférence Internationale sur les soins de santé Primaires ALMA
- ATA ( URSS) du 6 au 12 Septembre 1978 - Genève 1978 - 88
- de les alphabétiser pour qu'ils puissent noter
pages.
leur recette, gérer leurs centres et faire à un
11) Raimi Osseni Contribution à la Promotion des soins de santé
certain niveau le compte rendu de leurs recher-
Primaires en République Populaire du BENIN. Mémoire ~ 80/214
Centre Régional de Développement sanitaire COTONOU 95 pa-
ches personnelles.
ges.
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