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l'HARfo1ACOPEE ET r:IEDECINE TRADITIONNELLE
A
lJI.ÀDAG.ASCAR
par
Prof' ~ Rabodo ANDRIANTSIIi'ERAN.A
Chef' du D6p2J:,tement de Pharmacodynamie
Centre IIC'.tiŒ1.al de
Recherches
PharmaceutiQues
Androhibe -
B.P. 702 .·>J.Uœ.A.N.l..N.AIUVO
J'.UillAGASCAR
L'isoleuent ~6ographique de I~agascar a permis à la
nature d' Y évoluer libroment et d'aboutir à une grande variété de
:formes souvent endémiques. Le. f'lore de Madagascar 0. toujours émer-
veillé les naturalistes étrangers par richesse et par son origi-
nali'té. Et c· est pourcl1..toi, 'beaucoup ont cherché à la aronna.ttre.
De l'ensemble ~GG travaux effectués jusqu'à maintenant,
on a pu dénombrer cl1viro:n 12 ~ 000 espèces de plantes à fleurs dont
85 %sont endémiques. lit environ 3 000 plantes (soit 25 ~~, de la flore)
sont u'tilisées par :"-a n(,<.~.ecine
traditionnelle.
Mais, la Pharmacopée Traditionnelle malgache n'est pas
codifiée. Elle se "l;rall.smet oralemen't. Ce sont les Européens qui ont
pris l'initiative de noter les informations Clu'ils recueillaient.
l
.. HISTORIQUE
His'toriCJ.uement, i l Y a donc eu une évolution dans la connais-
sance de la Pharmacop8e e-t; de la f1édecine Traditionnelle par le milieu
scientifique moderne~
A la fin du 19è siècle, l'attention des scientifiques
(surtout médecins), a d'abord été attiré par les plantes jouent un
rele socio-cultur€l
et par les plantes réputées efficaces contre
les a~fections les plus préoccupantes~ C'est ainsi le cas du Menebea
venenat qui a fourni pé:'.r se[~ rasines le tanghin .. poison d'épreuve.
C'est également le
cas dco plantes indiquées pour le paludisme et ses
oomplicationo ou la lovre.
Au début tie siècle, le recueil de notes sur les pnGrmacop6es
régionales s'est l!Jt.ù-ci:;'llié ~ Et i l a été très intensifié surtout pen-
dant la seconde eueTTe mol1Ù.i2.1e qui a
coupé 1-1a.dagascar de tout échange
avec ltEurope~ Contraints de soigner nvec les moyens du bord, méde-
oins modernes et cherc;10urs ont collaboré pour mieux connattre la
:pharmacopée et la méclecinc ·traditionnelle 1 et pour en tirer le meil-
ieur par'ti. Pendant ces a~U16es d'isolemen~ total de Madagascar (1940-
1946), des formules icrmeo de la. pharmacopée traditionnelle ont ainsi
été mises à l'épreuve, parfois complétées ou précisées quant à la
posologie. De ces e:::!'l(,J--ionccG inestimables, Honsieur Pierre Poiteau
a établi ces fiches ~hérapeutiques, actuellement en cours d'édition.
Après la Guorè..'G,
l '
r.R.S.M. s'était installé à
r·1c.'1.dael=,.sce.:r',
Le Département des pl<:~n.te8 médicinales de cet Institut, parmi ses
ac~ivités, s'est dor~1.6 pour tâche de recueillir tous les renseigne-
ments sur l'utilisGtion o8pirique de ln flore dans le domaine

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~hérapeu~~que~ Et c'est rrrâce à ces enque~es ethnobotaniques quIa pu
~i;re édifiée, par R ~ Pernot et: G. r1eyer, r1ad.a.me R. Bost, Debray -
Jaoquemin - Razafindrambao. Schmitt ••• , la pharmacopée de ~~~agascor.
II - gJùlA~RISTIQUES GENERALES
L'ensemble 612 cos travaux, bien que considérable, LlonJero
qu'il y a encore ël,-ormél:1ent à faire. Bien des régions sont encore
insuffisanœnt explorées.
Né~noins, des remarques générales pouvant 8tre tirées
dlun analyse des résultats de ces travaux.
Si on reeroupc lfn plantes médicinales malge.chcs Ile'.r indi-
oations thérapeutiQues, on voit que :
-
ce sont ~cc lJlo,ntes traitant des troubles des gr2"ndes
:fonctions qui sont J_eo :oln[; nombreuses : ceci montre la logique, la
rationalité de cette m6decine traditionnelle :
un examen pl\\~ poussés montre l'ordre décroissant suivant.
1° maladies de l'appareil digestif,
2° maladies de l'appaTeil génital,
3° maladies de la peau~
Une certaine philosophie semb1.e donc se dégr-..ger : la néclc-
cine traditionnelle s'est préoccupée en premier lieu de l'intégrit~,
de la conservation de l'individu (digesti:f, peau). et ensuite de la
conservation de l'espèce (génital).
Le fait frappant est aussi l'énorme intér~t porté au palu-
disme et à ses mm'1.ii'estations : une (},Îfection qui mobilise Q. elle seu].e
près de 150 plantes~ Ceci reÎlète sftrement la virulence de catte
affection à cette :):)oque ct le souci qu'elle a engendré d,'-ns JJ' dés9-
quilibre de la. Sœl,'te;'
Enf'in, on ne Deu-c ne pas s'étonner devant le l'Lit quo lOG
ll~ladies cardiovnsculuires no connaissent qu'une vingtaine de plantes.
Ceci pourrait avoir au noins doux explications:
la difficulté pour l'empirique d'identifier les symptOmcD,
et donc d' éta:ùir le diagnostic ;
-
la rareté r'~c~.J_e d.e ces affections à cette époque là.
Bien que 10 cl~sccment des plantes médicinales p~r indica-
tions thérapeutiques ?10',~G 2,i t
fourni d'intéressantes informations, i l
a surtout un caractère p:l~a-ciQue~ Nous les avons donc aussi regroupées
par familles botani~ues.
Les 3 000 plantes médecinales malgaches se repartisent en
une c~quantaine de ~anùlles~ ~~is un milier, soit le tiers, se c rou-
pent da.ns 9 :famillos seulement: composées, légumineuses, Euphorbiac~o~
Aae~épiada.cées, Apocynaoées, Rubiaoées, Solanacées, Labioées, ~31­
vaoées.

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I l ressort ùonc ~ue les plantes les plus couramment uti-
lisées sont
-
celles qui ne rencontrent facilement par-tout (composées,
légumineuses)
;
-
celles aon~ la cueillotte est aisée (horbacées ou
arbustes)
;
-
celles (jy.i se (~:Lstinguent par lours constituants chimiquen
(Apocyno..céoG .: alcaloides, légumineuses
:
alcaloides,
oo.pon:i.nos
••• ) ~
III -
]:NCIDENCE ECONOHIQUE
Les résuli:;c:ts de ces recherches sur la pharmacopée tradi-
tionnelle ont été tout de suite appréciés à leur juste valeur p,::.r les
Laboratoires Européens ct exploités. D'où l'importation des plantes
médicinales malg~chos po~ les pays occidentaux~
Pri~c~(~~lQntes médicinales exportées par
orcL:-e. d' imj?ortance éconoIIligue :
c::~tharanthus roseus (racines),
Rau1volfia,
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Contelle.. f:>..siatica,
-
Catharanthus lanceus
Pygeum africanum,
-.Voacanga thouarsii,
Drosera,
IIarongana 1'.1adagasaricnsis,
Eugenia jambolsna,
Aphloia theaeformis,
IIasunta,
Ce.;t;haranthus roseus (feuilles).
J?rinW..9:.,u;;~..:r.lédicaments.tirés des plantes médicinales
!n.~l....5.aches.
-="'="'=-=-=-=-=T=-=-=-=:-:~"":... :~-:··"::':"(:·-:'-=-=-=-=-=-T-=-=-=-=-=-='T':::;:-=-=-=-=··"=-=-
Noms com-
Labor~toirGo' Illdications,
Principes
Plantes
merciaux
.
Actifs
d'origine
VELBE
Lilly
i.Anti-cancé-
Vinceleu-
Feuilles
! :r-cruc
coblestine
de Catha-
ou Vinbles
ranthus
et
et
Lilly
! An.ti-leucé-
Leurocris-
!miques
tine ou
Vincristine!
. . ft ...
;
,
!
; Hypotens eur, ;
Racines
; Vas oré gula-
. Ajmalicine
de Ce.the.-
HOGchst
;teur,oxygé-
Raubasine
rauthus
inateur

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192 -
Laroche-
Cicc;trisant
Exttaits
Contella-
Nav8.Xr011.
majeur
purifiés
asiatica
Vatiables
An-ti-
selon les
spasmodigues! teinture
Labora-
1
toires
Variables
Oxygénateur
solon les
ct i.rrigateur Tabersoni.-
VoncLnga
laboratoires
cérébrnl
!
ne
Thousrsii
électif
TlillENAN
Debat
Adénome
complexe
PygE"Lun
prostatique
lipido-
afri-
stérolique
canv.ffi
-=~=~=~=-=-=-=-=-~-=-=-~-=-~:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-~-=-=-=-=-=-~-=-=-=-=-=-=-
IV -
3~TUl~ION LCTUELLE ET PBRSPECTIVES D'AVENIR
Los trnvau.:: dont nous venons de faire l ' e.nalyse cons-
-ci-tuant indéniableLlent 1.J.ne oase S oli.d e de réflexions.
Depuis une quin~all~e d'années, nous exportons vers l'Europe
et les Etats-Unis, des plantes médicinales à deux prix relativement bus.
Et nous importons de cen :)2.ys cles médicaments à des prix de plu.s en plus
élevés.
Pour remédier :\\' cci;-:;c situation déplorable, deux contres de
recherches se sont crées :
-
I.M.R.J... ·: du ~)ro:fesseur Rakoto-Ratsimama.nga qui s'occupe
plut~t dJherboristerie
C.N.R.P. : 6ta~ique~
Ce dernier u ôté créé en Octobre 1976. Il a pour buts
-
de reva20ricer J.ee simples utilisés par la médecir..c "tr-a.cli-
tionnelJ.e, par une approche scientifique rationncl].E::
:
-
trouver de nouvenwc médicaments susceptibles d'intéresser
le marché régional ou international.
Pour 2"tteinc1re ces buts,
le Centre a été do'té de 5 déper-to-
mon-ts
: Ethnobotanique, chimie ,pharmacodynamie, pharmacie Gal(~ni(~uc et
Expérimentation cliniclue.
~o TEClllJOBOTANIQUE
C'est le clépartelï1Gnt de base de toutes les recherches sur les
plantes médicinales. Beaucoup reste encore à faire non seulement Gn
c-l;1mobotanique mais e:n C-GhllO::'lh<=;.rmacologi6.

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193 -
En 1974, à llins-tiga;tion du Professeur Rakoto- Ratsimat:lr1nr;8.,
t.Ule ten-ta-tive a
été fai·te pour promouvoir une association de gu':iriescurs.
Elle a
avorté par l'appâ-t de gains de nombreux charlatans.
Certes le con-tac-t es-t difficile
en-tre "so:i.en-tifiques" et
guérisseurs traditionnels. Ha.is grâce à
l'aid8 des con_cc-tivi-t6s déccm-
tralisées, ses nombre1.';: déplacoments en brousse permet·ten",; c.u dépEJ.r-tc-
ment d'E-thnobotaniquG du C.N.R~P. d'é-tablir le dialogue. De BU; enquthes,
i l ressor-t en particülier que
: 1.8 guérisseur malgache
est parfai tcmcn-t
adàp-té à
son milieu:
i l lle Goigne qui avec les plantes de s~ région,
qu'il a
explorée lui-rüeme c'l; qu'il conna!t
jusqu'à la moindre pê'.l~cellc.
Ce-tte aèlap-tation' de J,a phytothérapie au milieu risque de
poser des problèmes c1a:n.s J,' exploitation c-t l'extension ultérieure cl 'une
drogue particulièrement int;6ressante.
En effet,
tout COE1T1C s on clim<::~t et sa géographie, la flore
~aaché est très diversixiCe. L'adaptation poussée de la végétation aux
multiples riches écoloc..:~.qucs :'ou-l; donc conduire à la résuction de:3
aires de répartition cleo cè:)C)cGs. Si donc,
on découvre une plante in-
téressante dans une r6",io;~, on pourro,i t
ne pécS étendre son utilif'Jotion a-
toute l ' I l e
:
sison aire de répartition n'est pas suffisamment grande,
ou,
s i le densité de sa popul~tion, dans sa région de pr§jilcc-
tion,
est
-œop faible.
Nous pensons que c'est cet obstacle qui a,
jusqu'à présent,
limité le nombre de :pia...'"l-cer:; médicinales ayant abouti à de:;j·JpCd.c,li tés
phe,rmaceutiques. Et cl est cmcsi la conscience de cet obstaclG qui ;:lOUG
a
poussé à établir des c:?..rtes des répatitions géographiques des plL<.n:tC.'3
par indication régionale de l a phytothérapie,
tout en lui con:f(:,re.n1;
une garantie scientifique apros vérification de llactivit6 présvEéo ct
précision de la posologie o-t des contre-indications.
Cette adaptation réc;ionale permet-trai t
D.ussi,
pa.r c,illeurs,
e,-c
réduire au minimum le pri:: de revient des médicaments, qui est l'un doc
soucis majeurs des Responsables de l~ Santé Publique.
Avant dl en tGrLlinm.~ avec le département d 'E-thnobota."YliquG,
je
voudrais signaler W:le te,che 'lui lui incombe
:
le contr81e de l'exPoTta-
tion des plantes m6ùicin~lcc. Ce contrôle nous permet de nous opposer à
l'e;::por-tation de plal'üeEi <les'i:;inées à des recherches à
l ' é-tranger.
Pour l'exportation dos ~lantes à usage personnel, l'analyse
de visas délivrés d'Octobre 1978 à
mai 1978 montre qu1 i l s'agit suxtout
de plo.ntes indiquées pour 1.es affections du foie,
des reins, 10 dio.bèrc,
l a tension et la f~tiGu6~ DO:tlc, i l y n. une grande différente aV8C ce :"i.ue
nou.s avons vu lors de l'analyse de l a phé'.rmacopée traditionnelle:
pour
les citadins les affGcti6~lG préoccupa.n-tes paraissent en relation e.vec
leur mode de vie ~ D8.IlG l ' m'lc,or:l,)le,
olles reflètent un malaise c6n6rc,l
plu-tO-t qu 1 une maladie bien dôfinie.

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Nous assisi;ol1.s clone :..t une évolui;ion socio-cuJ.i;urellû do ln.
phyto-bhérapie empiri<}uo, C_1Ü mérii;e elle aussi une vérificai;ion appro-
fondie ~
2 0
CHIMIE
ET
:1 0
PIlAnI'U..C0 P.O Y1:'JAMIE
Los thèmes de recherches retenus au C.N.R.P. oni; 2t8 choisis
en fOllci;ion des bGsoiT'-s de la Santé Publique ei; de ses poseibilitcs
(h~üainos oi; mai;ériollos)~ Ce 30ni; :
Ani;ii;ussi:fs,
Cicatrisani;s,
Hypotensc1.1rs,
Diurétiques,
Ani;i-he~nintiques.
Les départemeni;s dtEi;hnobotanique eyani; faii; les récoltes,
~orsque les plani;es 8rriveni; au Centre :
les échantillons prélevés sous presse sont ~irigéc vers 10
spécialisi;e de la
systémai;ique pour ~i;re déterminés ei; conservés en
herbier &
-
le resi;e esi; aoheminé vers le séchoir boi;anique.
La p~ie intéressante sera ensuite réduite en poudre~
C'est le Département de la Chimie qui oommence les travaux
de laborai;oire ~ I l fe.i-l; <l t aoord les extractions suivantes les méthocl,_o::::;
ind;i,quées par les Gu6rissc"u's. Les exi;rai ts ainsi obtenus soni; lyophiJ-i-
~t puis acheminés vero le Département de Pharmacodynamie qui procèdE)
aux i;estes orieni;és pa::c les ü'}i'ormations ethnobotaniques ~
Si les résul-l:;ats sont concluants, la Chimie procède à une
ec:traoi;ion totale o"pi;J}..ode.x ~ Les extraii;s -boi;aux sont de nouve;:;>1.l testés
en Pharmncodynamie~ Si iiactivii;é première esi; rei;rouvée, ln. Chiffiie entre-
prend le fractionnement chr,omatographigue.Puis,
chaque fractio~ 6St de
nouveau soumise aux tests pharmacologiques pour situer grossièrEOr;'eYLt 16 (r3)
principe(s) aci;if (s)~ Quand la fraction active est déterminée, lçG C~i­
mistes essaient de sClpElXer J.eo constituants et dt a.voir des prod ui ts
purs~ Chaque produit est alors testé pour reconna1tre le principe actif.
Ctest avec le principe actif isolé que les tests pherm,;:-,colo-
Biques'se poursuiveni;~ D'abord, les études de toxicités, puis los rech~T­
ches dteffets secondaires Gventuels, enfin, la recherche du méc8J.1.ismc et
du mode dtaction.
Qumm ce treyail est terminé, 10 produit est confié au
4 0 D:3Pl..RTET·1ENT DE PHARJlIt..CIE
Gfü~~QUE 1
Le départemoE-'c (-;'e pharmacie Galénique Si efforce de chcrchor la
meilleure formulation pharmaceutique
:
-
dtune part, pour dos extraits de plantes utilisés courammc~t
depuis plusieurs eénérations. Nous pensons en effet que dans certains
CCG
précis, nous pouvons passer cles études des pharmacologiques claosiq_uc;::'

- 195
car mes résUltats enregistrés depuis plus d'un siècle constituent un
garant d'activité, de non toxicité et d'absence d'effet secondGire :
- d'autre po.:rt, ])01.'0:' des extraits aux. prod uits <:\\yarrc fo·i-t
l'objet d' études phc,rmc1.coloCiquGS sérieuses.
Dans les de~~ cas, on cherche à utiliser le plus possible
de matière premières dis~onibles sur place, d'une part, et de cont
aV8..."ltageux, d' autre part.
Le dernier maillon de cO'ete cha1nc est :
Le produit, ms en :Zorme, est con:fié à un médecin qui procède
aux tests cliniques, qui vont confirmer ou infirmer les résultats des
études pharmacologiquoo et induire une meilleure formulation pharn~ceu­
tique not~-nment dans le domaine de la tolérance.
Chers Collèeues, voilà donc tracées les grandes lignes d~ nos
préoccupations actuellen f-,lIT J_a médecine traditionnelle ct l'utilisation
scientifique de notre pharmacopée~
Notre expérience es'c ancore jeune, mais, nous avons bon espoir
qu'à moyen terme, nous ,;.r:~·ivcrons à couvrir les soins de santé primaire
de notre population~
Je désirerais terminer en adressant au C~A.M.E.S. et à son
secrétariat général mes très vi:fs remerciements, car, bien quo nous ne
fassions plus partie du C.A~M~Ê.S., i l nIa pas hésité à nous inviter à.
cet important Colloque, qui,
j ' ~:Père
t
aura un retentissement au sein
de la grande :famille Africaine ~