- 155 -
DU TRAITEr/rElIT DE CERTAINES IIIA.LA1) ms VENERIENNES
par
.". ~
Rêv. pa.steur
DAYALOR
nms~
B~P.
nO 2 240
~
(Togo)
Je voudrais tout d'abord 2dresser mes vives félicitations
aux organisateurs de oe Colloque qui m'offre l'occasion d'apporter
ma modeste contribution Q la connaissance de la Pharmacopée Africaine
qui se veut non rivale de la IJIédecine Noderne mais son complément
parfois indispensable d~ns la guérison de certaines maladies.
Les vertus thér::.peutiques de certaines plantes médic:1.na.les
sont très remarquables d~ns le traitement de certaines maladies in-
fectueuses. Aussi bon nombre d'Herboristes Africains ont très t8t
cherché à mettre ~:u point, par l'association de ces plantes des
remèdes propres A la gu0rison des maladies telles que la blénnorragie,
l'uretrite et les :',f'f'eo-'cion.:; rénales etc •••
Le rer,lèdo que j'ai le plaisir de vous présenter au cours
de ce Colloque est 'dénomJ.:.'lé par moi "ANTIGONO" ou préventif Vénérien.
En langue EWE je l ' a i nommé DETSO AHONlvlE ~ Il est le f'rui t
d'une
Recherche Laborieuse qui a duré 22 ans.
La généraiisa-'cion des maladies vénériennes et la propor-
tion inquiétante L'oU' cJ_loG ont prises dans le monde et en Afrique à
cause de relachemeut deo j,loeurs ml or..t donui tassez t8t à orienter
mes recherches pour ]_.::" c16couverte d'un remède simple pouvC1.nt soigner
ou m@me prévenir la Blénnorragie et la Chaude Pisse.
AITT IGONO (DETSO AHOr4HE)
POSOLOGIll
La posologie est d'un vorre de digesti:f par jour au moment
du repas de midi ou du soir pendnnt 8 jours (Adultes).
Pour los enfants à paxtir de 2 à 20 ans, une cuillerée à
ccfé 2 fois par jour pendant 8 jours.
-
La dose peut ~i;re doublée ou diminuer sur l'avis de
l'Herboriste traii;ant~
,D1DICl~TIONS :
Contre les maladies vénériennes
Maladies éruptives (variole, rougeole).
Plaies externes et internes du corps.
Préven:ci:f dans toutes les rnaJ..ndies vénériennes.

-
156 -
;p~ DE CONTRE INDI,C.Ô.TI.0ll§
Dura,nt le traitement. Mais i l est contre indiqué de
prépf'~rer le produit avec de l'eau, du vin de table, ou
autres boissons sucrées.
par : Rev. Pasteur DAYALOR TOTO
MAWUENJEGA - Chercheur - Consul-
tant I~N.R.S. B~P. 2240 LOl~
(Togo)

- 157 -
~J.lll:r;J01@:AG:g;; SE HANIFESTE SOUS QUATRE FORr·lES
l . -
. _
FOIULl
• _ . _
NON DOULOUREUSE
_____....-..._-..;,..,;;:;;.;:;...........__..0;;;.,,;;.;;o,;...
Se mani~este par llémdssion dlun plus blanchâtre à la
pression du pénis.,: ou c:.u moment de l'émission de l'urine. C'est
~\\t~IDODO en EWE ~
Appelée Chaude :f'iGse ou ADUDOVE ~ C'est la forme que tout
le monde conna5:t , y
cO"1pris les proft'mes car le malade crie fort
en urinant. Le ma.lc.(~e l'le peut pas dissimuler le mal.
C'est la forme que le pctient camoufle aisément et Qui
~~it le plus de ravace.
4.- U:.. FO}:lpID QUI S'AC COlYŒ' AGNE D' UNE DE~1ANGEAISON Dl..NS
L' U,Rf!1.TM
Le patien~ éprouve deux plaisirs au cours de ses rapports
sexuels : plaisir de l'acte m@me, et plaisir résultant des démo.ngeai-
sons provenant de son maJ.~
Cette quatrième variété est la ~us contagieuse, la moins
oontagieuse et la moins rare éto.nt la première variété.
gyELLE E~T L'ORIG~NE DE CETTE ~U~lill~ ?
Chez nOUG les Herboristes, nous estimons Que la maladie
est contractée :
Soit 8l..1 CO'LITS él. 'un rapport sexuel avec un partenaire
ateSnt ;
Soit au oours d'un r@ve lubriQue où l'homme a éjaoulé
alors Que son pénis se trouve pincé
- Au C ot.U~S cl' tm rapport sexuel entretenu avec un pénis
qui n'est pas Darf'aitement en érection;
- Soit clD.'lU UIl ~.-C souillé par l'émission d'une personne
portant le -germe (le J.2 moJ..adie ;
-
Soit p~),r suite d'un trawnatisme ou d'une lésion de
l ·ur~tre.
QUELS EN SONT LES SYII-'!PrülVIES ?
Outre les sympt8mes signalés plus hr1.ut, le maJ.ade est
fatigué; i l a mal ,~ux reins; i l est soucieu...~. Si le malade n'est
pas vite traité, i l Gentira des éch2.uffements Qu...~ pieds.
Le malade chronique souffrira dans sa vieillesse de la
prostatite.

-
158 -
On voit do~"-c-_UG CG ni est pas toujours sur la femme que
lion cons-tate cette ::\\,,-'l<2die. C'est pourquoi nous pensons que cette
maladie est une r,lo.1.~:ilio coume toutes les autres et ne mérite pas
d'être appelée ~~_~~euGe. Le patient doit donc sans appréhen-
sion signaler à son ~:16clccin ou à son Herboriste traitant les mani-
festa-tions de son mal poUl~ faciliter le traitement.
Le médicament Antigono que jlai découvert guérit parfaite-
mont la BlennorraGie sous toutes les formes indiquées ci-dessus au
bout d'un traitement ~'une semaine~ Au bout de deux à trois jours,
le malade se sent soulagé entièrement.
PREPlillATIOlI DE LI,ANTIGONO
L'Antigono es-t obtenu à pé~tir de la maoération des racines
de trois plantes dmls l'alcool de vin de palme, communément connu
sous le nom d'alcool de traite.
Dans un litre d'alcool de traite,
j ' a i fait nmcérer une
cuillerée à café de poudre de la racine-de l'herbe appelée
ALOVI ATOE, la merde (l'll<::;,n-'cité de poudre de la racine de 12.. plante
appelée ATI KEDEK4 ou À,vl1J.rI GEGE ayant une bonne odeur et 12. m€me
quantité de pOUL"cre do J_8. liane appelée KAOJIN (~I KEDEKA .ù.MER).
Le prod ui'c c,il1si préparé est propre à l'utilisation s,près
une macération de 3 à 4 heures.
Le prinoipe aotif se trouve de~s la plante appelée ALOVI
ATOE~ Les autres produits ne sont que des adjuvants destinés à ren-
forcer l'organisme ci"cl >lal':'ilt, et à Bméliorer le gont du médicament.
Llexp::lrience a montré que la pJ.ante ALOVI ATOE qui, à
l'état naturel est trèc;'toxique, devient à dose modérée et par suite
de sa macération dens l'alcool de traite un antibiotique d'un haut
pouvoir curatif ~
Le médicament préparé avoc du GIN, du \\'THI8KY ou avec du
CAMPARI a une ef~icacit6 à peu près analogue à celui obtenu à partir
de l'alcool de traite.
Il n'est lX'.O conseillé de préparer le médicament c\\.vec du
vin de table. Le produi-l:; obtenu est moins bon à cause de la lour-
deur de cette boisson~
Il ost notaromen-t; déconseillé de préparer le médicament
avev du v2n de table~ Le produit obtenu est moinS bon à CBuse de la
lourdeur de cette boisson.
I l est notamment; déconseillé de préparer le produit par
déooction dans de lteau~
Dans la pratique, l'Antigono es-t livré sous forme de
hachis des différont;es racines dosé pour la prépar8.tion d' un litre
de cette boisson cUrLtivc
~ Le malade se procure un sachet de ce
hachis ainsi que llnlcool nécessaire à sa préparation.

1:;9
La présentation du médicament sous forme de poudre pose
un délicat problème de conditionnement qui nécessite un investisse-
ment onéreux.
I l est mauvais de mâcher les bouts de racine avant ou
après leur macération d~ns l'alcool.
L'Antibiotique est utilisé avec beaucoup de succès dans
presque toutes les maladies vénériennes. Il soigne aussi ma plupart
des maladies éruptives telles que la variole et la rougeole. Il
est doué d'un f~and pouvoir cicatrisant car i l guérit les plaies
internes corrune cx-'ccrnco du corps.
I l prévie~rt J_GS maladies vénériennes s ' i l est utilisé
dans un but préventif~ Il n'a pas de contre indication.
POSOLOGIE
La posolocie est d'un verre de digestif par jour ~u moment
du repas de midi ou du soir pendant 8 jours, pour l'cdulte~
Pour les (~:1.::~·et.11:ts E;:'.. pe..r-tir de 2 à 20 ans, une ouillerée 8...
café 2 fois par jOL2~ ~our la m~me durée.
La dose peut être doublée ou diminuée sur l'avis de l'Her-
boriste traitant~
I l m'a paru opportun à l'heure actuelle où la proliféra-
tion des maladies vénériennes a atteint la quote d'alerte,
de porter
cette découverte à la connaissance du monde. Je suis certain que ce
remède qui se prend ~vco plaisir, viendra renforcer la gamme des mé-
dicamments plus élaborés ~ue propose la médecine moderne aux malades.
D'autres Herboristes traitants connaissent peut-~tre d'au-
tres herbes plue ef~icaces que celles qui font l'objet de ma commu-
nication.
I l est socl~aitable que ces Herboristes traitants se ~s­
sent conna1tre.
Peut-8tre est-il nécessaire de les attirer en offrant des
réoompenses a~~ auteurs des révélations de secret médical intéres-
sant et profitable au développement de le Science Médicale ~ricaine.
En tout cas, en A:frique la coutume veut que l'on remercie d'une
manière ou d'autre r:,utre le sage qui vous fait dont d'une part de sa
Science dans l'Art de euérir~
La lutiepour la libération de l'Afrique se poursuit. La
tenue de ce Colloque en est en manifestation dans le domaine de la
f-1édee:i.ne ~
Ce Colloque prouve que la Médecine Traditionnelle cesse
d'~tre dénigrée par SES crlvcrsaires ct que l'Afrique prend conscience
de son ~tre et stintéresse ùe plus en plus à son patrimoine global
qui comprend égalcme:;l'c la ccicncc médicinale.
Nous aurons gagné la batille si nous parvenons à
,établir
l'indispensable poin~ àe solidarité entre la ~~decine Moderne Occi-
dentale, Orientale et l~Îricaine pour la bonne santé de l'homme et pO'\\JZ'
le bien ~tre de l'humanité~