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LA PHARMACOPEE TRllDITIONNELLE DES BASA
DU CAMEROUN
. par
Docteur Bienvenu .LOG~~
Hôpital Central YAOUNDE
I l existe choz les Basa une Pharmacopée à l'isage do la
forOt dans iaquelle les Basa vivent. Elle est issue pour uno gr~nao
pertio de l'expérience ancestrale, mais aussi des connaisG~nccs
ncqu.:tsos quotidiennement pnr des spécialistes de tout ordre. Elle
traduit donc la qualité que l'on rencontre dans les Phnrmc,copées
~ric~i~es, entre les remèdes populaires relevant de la médecine
familiale et los remèdes des spécialistes relevant de l~ ffiGdccino
ésot6ro-sacordotalo. Nous envisagerons d'abord les différontes
teclLniques pharmaceutiques et ensuite, la finalité des remèdes,
lour utilise,tion dO.J.1.s un cortain nombre de sympt8mes et de l'l2.ladics.
TECFITJIQUES PHlffiMACEUTIQUES
Elles ne diffèrent pas, sauf cns d'espèces, de celles
quo l'on rencontre dans toute l'Afrique noire. On peut dira (lU'olles
constituent la Pharmacie galénique qui va de la préparntion à
l'administration, en passant par la forme médicamenteuse des ~édi­
co.Inonts.
LA PREPlillATION DES r1EDICAMENTS (+)
Elle a atteint un certain degré d'élaboration; on scit
qu'il axisto une unité entre l'o.rt médical et l ' a r t phé'Xil1D.Coutique
cnr, le Guérisseur, avons-nous dit, est à la fois proocrip~eur,
préparcteur et dispensateur du remède.
La récolte des plantes est généralement précédée c.1'~U1.
rituol~ Une fois récoltées, les plnntes sont réparties pcr c8té-
gorios, onsuite, chaque organe,
(racines, xgcs, feuilles, accrces,
ou subordom1.é organique (latex, résine,
(sève), subissent solon
la nécessité de l'administration~
(+) Elle est quelque peu semblable aux formules magis~rn­
les nujourd'hui remplac6es dans leur majeure partie par los spécie-
li~és ph~Qnceutiques~

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126 -
Un procédé propre (contusion, pulvérisntion ••• ). On observa potœ
certainE> th6rnpeutos des pratiques sembl.o.blcs à une porphy:r-is::ttion,
en écr~s,~it longuement les feuilles ou tout nutre org~e entre
deux picrre8~
Le Thérnpeute Basa dispose de plusieurs solvnnts au
rang desqqels on note
-
l'enu qui ne subit aucunE:: modifica.tion pa.rticulière,
ello est chnude, tiède ou froide.
-
l'huile de palmiste (lo.ft)
; c'est l'huile 8xtrccite des
am~ndes du palmier à huile (Elaeis Guineensis). On fait ch~u~fer,
les cmnndes au feu; quand elles sont bien chaudes, on les asperee
dG l ' e a u ; on recueille nlors une huile spécip..le en cc.lorie appré-
ciée comma baumo essentiellement. Il ne faudrait pas confondro
cotto huile r:,vec celle Clue l'on retirn de la pulpe des noi::: de
palme (moo ma bito:ft) qui sert surtout dans la cuisine e-l; dont la
couleur est rouge-brun~
-
le miel : on utilise le miel sa.uvage comme électuaire,
excipient et édulcorent.
- 10 vin de pa.lmo (mog) : c'est plutet un véhicule do
poisons criminels
; on utilise aussi le vin de raphia.
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l'huila de karité(dja.b)
: elle est êxoeptionnellomont
employée.
On peut aussi rencontrer d' o.utres corps gras nc.turols,
dos Gr[~isses c.nimalos et notamment la graisse d'éléphant ct de
larl1OJ:1.t in •
lOG parfums; supplantent de plus en plus le "lcJ\\".Ils
ont vu leur utilisation augmenter nvec le contact des musulmans
et des
européens; i l en est de m~mo de l'alcool.
Différents procédés permettent d'obtenir à os o:;::"cr2.i -cs
totnux, ~ Los feuilles tondres sont générnlement froisséc.n entre
les paumes cL es mains, puis pressées entre lGS doigts. Les c~utres
oreanes dos plcntes seront triturés dans un mortier réservé à
cet
effet. La décoction, la macération, voire ln digestion, Gont de
pratique cournnte. Pour la préparation de cr:;rtnins poisons, le:.
lixiviation et l'épuisemont sont toujours utilisés
; la drOGue
récoltée est déposée. dans une mnrmite en terre cuite ou cl::',l1S ill'le
calebasse dont le fond est percé de trous ; olle est nlors repos6e
sur un ~utre récipient sans trou; l'opération mise on route peut
durer dos hc~~es et des semaines. Enfin, l'usage de l'infusion Qst
quotidienne pour la citronello que les Basa a.pprécient be8uooup en
cas de fièvro et de refroidissement.
LES FOREes IJJEDICAMIDNTEUSES
Elles sont en rapport nvec l'usage qu'on on f~it ; copen-
dent, la. ül~mG prépo.ro.tion médicamenteuse peut ~tre diff6rcE1L1cnt
utilisée~ De mOrne que l'association des médicaments sous toutes leG
formes ost habituelle, si bien qu'il Gst difficile de s~voir lequel

des composants est actif
quelquefois c'est la recherche d'une
polyvalence qui prévaut.
Les apozèmes viennent en tête des médicaments à usage
interne. Le nombre des plantes est souvent dordre magique ou reli-
dieux~ Les pulples, les sucs végétaux, les tisanes, les 6mulsiono
et les électuaires, sont de fabrication courante. L'utilisation ~u
vin de palme ou de raphia peut faire penser à l'utilisation ~eG
vins médicaux. L'utilisation des écorces sèches pulvérisées ou de
poudres vég6tales est aussi fréquemment observée comme la conser-
vation des organes végéta~~ dans les claies des sanctuaires théra-
peutiques, et ou tout simplement enfouis dans le sol, notamment
l'utilisation de l'agile. La confection des liniments ou des 10-
tioue ~l'U pas de particularité; le malade utilise souvent les
m~ues préparations comme option, comme bain ou comme électuaire~
Il se frotte, se frictiomLe avec les marcs constitués par 1es
résidus des sues végétaux en guise de liniment~ On observe aussi
po~~ l'usage externe l'utilisation des cataplasmes, des pOinmé~es,
des topiques, des épithèses, voire des caustiques et des r6vv~si~s,
des pansements h~~ides recouverts d'une feuille ou d'une éoorce
épaisse et fixés par une liane ou un morceau de tissu.
L1JS_VOI~ D '.ADMINISTRATION DES l\\1EDICAMENTS
Y<?~1:tc:c~'le : L'administration des médicaments par voie ir.ter:Le
et ol'cle, cutanée et rectale •••
La préparation de ces médicaments se fait selon les
teclm.iqucs précédemment indiquées. r·'Iais d.~ autres techniquos peuvent
~tre observées, c'est le cas des techniques aromathérapiques, de
l'administration des jeunes pousses et bourgeons
(gemmo-thér~pie)
leur énumération n'est pas exhaustive.
Les injections parentérales de la médecine moderne sem-
blent p~rtout etre ignorées. Cependant les sacrifications suivies
de frictions sont largement répandues ainsi que les méthodes en-
dermiques qui dépouillent la peau de son épiderme par abr~sion
avec des :feuilles de Figus exaspérata connu sous le nom de "Fi-
guier -
papier de verre". L'utilisation des caustiques 01.'. cÎ.es vési-
contes tels que les latex de l'euphorbes est connue de tous. L'ab-
sence à 'injections hypodermiques semble ~tre quelque peu palliée
p~r des instillations coulaires, nasales, auriculaires, sur leG in-
h2~ations, les fumigations, les bains de vapeur, les pulvuris~tions
ainsi (lue des bains médicamenteux. Les enveloppements dans 'LUIC
peau d'alumal fraîchüment écorchée ou des feuilles vélout6es
(+)
sont utilisés dans certains traitements avec des fortunes diverscc.
Le traitement par voie interne se omplète souven-l; pc.r
des lCNoments : une courge à extrémité perforée ou une cGleùasGe(+)
peuvont servir de clystère. Des lavages de vessie ct des injec-
tions urétralos sont réalisés do mÔmo que des injections intravu"
ginalcs et corvico-utérines.
-(.;fL·uti~tiondûS feuilles veloutées a été observée.
Elles sont utilisées comme couveuse pour prématuré.
(+) Los calobasses africaines ont une certnine activité entibi~thé­
rapique efficace, notamment dans la stérilisation des lGits tuber-
culisés a été expliquée par la présence, dans les perois, de c;ormes
secrétnnt un antibiotique dont l'effet sur le B.K. est voisin ùo
celui do la streptomycine (Symposium Ciba, Octobre 1955)~

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128 -
VaIn EXTERNE:
met en évidence l'existence d'une méthode iatralip-
tique Qui consiste à fcire pénétrer les médicaments par cutru~6 p2r
cles onc"cions, des frictions ct des fomentations. Les boins, los
lavages accompagnent souvent les traitements internes. Certains
thérapeutes pratiquent dosrévulsions loca.les en utilisant des cOJ....nes
courantes. La méthode atmidio.trique ou des inhalations est uti-
~isée sous forme de bains de vapeur, de fumigations,1é
mal&10 est
alors recouvort d'un pagne.
LA PO~Q~pGIB DES MEDIC~œNTS
C'est le parent pauvre de la médecine traditiOl1:..~cJ_lo
africcinc, 'car l'ignorance des poids et des mesures est de rèGle
et c'est l'un des handicaps de cette phermacopée quand on voudrait
l'appréhender en termes scientifiques. Cette carence se fait se!rtir
à tous les niveaux, de la quantité des organes des drogues, do
lOurA proportions dnns les compositions à la ~finitions du teL~s
nécessaire aux macérations, décoctions et à la mesure du solvDnt
ou du véhicule. Quant à la prescription médicamenteuse, colon la
sexe, l'âge, le poids du malade, elle est presqu'inexistoo~te. Celn
étant di t , on observe une forme rudimentaire de mesure ou d' évalue.-
tion pcr des i'ruits évidés de ca.lebassier, de noix de coco~ •• Î'bi[J
i~ existe D.ussi une série de cuillers en bois
(taIS i
kol) C:Lui
servent de mesure
; enfin les cl iffércntes formes de clystères sont
observées : tout cet ensemble ne facilite pas l'appréciation.
I l est à remarquer que la thérapeute ne laisse È:.. personne
le soin de préparer et d'administrer les drogues puissantes ct
p~rticulièrement actives. On peut observer à cet effet le doigté
du thére.peute, l ' a r t de la composition et de l'administration que
juctifie un long apprentissage et qui s'avère payant quar~ on pe~e
qu'en dehors des ces d'espècos, des accidents d'intoxication sont
rnremcnt observés dans lGS villages. On ne peut malheureusewent pc.s
en diro autant dans les grands centres où le contact avoc ln méde-
cine occidentale a fait mettre en place, par les thérapeutes tralW-
plantés, uno posologie dangoreuse, copiées sur la médcc ine moclc:rnc ~
DES TECIllUQUES RELIGIEUSES
Il nous est 8.pparu que le rituel embrnssai t
sans O::;:COl?-
tion "coùtes les expériences humaines do l'homme noir~ ~~OU
H.À1'ŒATD-nA a. raison lorsqu'il écrit : "essc.yer de comprendre
l'Af'ric'uc ct l'Africain sc..ns l'apport des religions trnditio!l.Y.'.ellcfJ
ser::-~it
ouvrir une gigantesquo armoire vidée de sen contenu le: pluG
précieux" ~ Le rituel sera donc en ro.pport 8.vec la prédomino.J.1.co ('.e
l'agent po.thogèno car bien entendu i l existe une contnmin~tion
au niveau dos croyances qui oblige à un discernement quolqucfoifJ
difficile à établir. Les préparations galéniques neseront c:êf:Lcnces
que si elles ont été récoltées solon un rituel particulier. C'est
ninsi que pour le tra,i tement du "Kon".

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129 -
Les écorcos de l'arbre "Ongll sont récoltées do la façon suivnnto :
le th6ral.ècute sindresse à l'arbre en ces termes "0 toi "One ll ,
é'.rbro de nos ûnc8tros, co «p.e je viens ete demander c'est l2- Guéri-
son ct nOl~ ln mort ~ je viens chercher lo traitement pour coux qui
souffrent, c'est-à-dire, doux que j'ai laissés derrière moi~ Avnnt
tu ôto,is un simple c.rbre, maintenant cesse de l'etre PO'lO:' devenir
un lilucl.ico.ment. Ceux qui m'ont appris mon métier de guérisG(~urfJ
m'ont c-;'omo.ndé do to dire ces choses. "Cos paroles sont ponctuLlos
do crnchotement sur l'arbre d'Aframonum mâché; ensuite le cuéris-
seur détache la première écorce en quatre coups do machette ; c~lle­
ci doit tomber face en l'n.ir sinon, le thérapeute ire. à le. recher-
che d'un nutre "Ong". Une fois la première écorce sur le dos, le..
dou.xiùmo doit tomber dos en l ' a i r de façon à .:1voir un d os ct Ulle
face. Certaines écorcos de certains nrbres seron~ récoltéeo ovoc
une pierre, c'est le cas do "Sibgaftg", arbre P::''X''
excolloncc dos
ancetros~
Le dosago dépend des combinaisons des forces religieusos
do l'associntion dos nombres. Ln confection et l'administrntion
d'un médicament s'accompagnent toujours de parolos ri~uGlles qui
consacrent son efficacité. La meme plante médicinale peut ?ortcr
dos noms âifférents selon qu'elle est récoltée par telle ou telle
confrérie de thérapeutes, ce qui trompe souvent les cherchours non
avertis (+)~
TEClil'JIQUDS DES SPEC IALISTES
Ces tochniquos no sont pas pharmaceutiquos à prol.'Jl.'oment
parler, mais nous les classons ici pour leurs portées thérapeutiques.
Technig,ues obstét;~~~(+)
Les accouchements se font dans différentes positions.
Les :fer,li10s-Koo préfèrent les accouchemonts en position.
Tion assisa : accouchement en tailleur, tandis quo los fomnos
kohi les préfèrent en position horizontale.
En cas de dystogio (ndjoiya), différentes techniques sont
utilisées par los accoucheuses trnditionnclles.
loi = procédé de l'échnrpe (femme koo) : une fel~uJ1c-koo,
couchée sur le sol, derrière la parturiente, place ses pieds sur
los hnncbPs do ln femme et lui exerce de frêquontes pressions cur
l'abdomen cu moyen d'une bande on étoffe ou en écorce. L'en±'c..nt est
reçu por une femme
(kab) qui so tient sur le devant.
(+) Ex~ 1 Le cyathuia prostratn a pour désignation commune I~toga
nJ.emb2.~ l'our los femmes koo, c'est h8ndo u koo ct pour les l[t:~é-Ngé:
Ngudu~
(+) Informatrices : ~~e Ngom Kogo (fen~o-koo)
r&uo Veuve ~blon (femmo-kohi)
~Ule Nkugé (Jengu-bissima)
Mme Vouve ~1c'l.g Ebugé (qui se trouve etrc notre
accoucheuse traditionnelle ou KAB) ~

.. 130 ..
2°/ = Les brcs do la p~tiente sont entrelacés ~vec ce~:
do l'~ide plncéo dos à dos. Les deux femmes poussent ensemble et
une c,utre a-ide reçoit l ' onfo.nt par devant.
3°/ = La position dorsale et abdominale est ln plLill
prctiquée pc.r les femmGS Basn. L-'""1 femme Gst étendue horizontnleLlcnt
afin de lui pétrir le ventre. Elles préfèrent les lavemc:n-~o ocy-
tociques aux manoouvres manuelles. Il nous a été rapporté que
d~.ns les ca-s difficiles, los céso.rionnes nuraient été pra--l; iq uéos
par los Ngé-Ngé selon une technique observée par l ' explor.:~tour
anglais R~W. Felkin dans la région de l'Ouganda. En cas de ~6clri­
rure périnéo-vngino-ano-vésico-rectale, la parturion~o est isolée
et earnie~ Elle est soumise à des lavements évacuateurs, suivis
de toilettes loccles, à des applicl2tions de pommndes cicntrisnntes.
De toutes les façons toutes les parturientos subissent
un bain Gscossivement chaud qui aurait un efÎet évacuatour~
C'est surtout la petite chirurgie. Elle comprend dos
s~ées, dos sac2xifications. La révulsion est obtenue par dos
cornes, des coquillagGs transi'ormés en ventouses. OuvertLU'o dco
abcès mOxs, la mutilction dos doigts, des jo.mbes, dos dents
(lillla-
go cles dGnts rares), L'excision du clitoris (femme-koo), le,
rupture <le l'hymen, sont des interventions pratiquées. L'infibu-
lation et le.. suture des grandes lèvros étaient pratiquées chez
les escJ_o,vcs ou chez les femmes pnrticulièrement infidèlGs.
La circoncision masculine et féminine s'inscrit Ql2ns
le processus d'initiation morq'l.l.all't en général le début de J_L~ pu-
berté, Glle sera complétéo par los tatouages ot des scarificationo
de toutes sortes.
La réduction ou 10. contention des fractures est obsorvéo
selon dos techniques et des fortunes diverses
; i l semble que les
Ngé-Ngé aiant su pratiquer des opérations plus hardies et no-cc,l,l-
ment des laparotomies, dos autopsies ••••
Los plo.ies traumatiques sont encore lavées à l'urine. Les worSL~es
de serpents sont traitées par saignements, ligatures du !~Gwbre,
débridoment, application d'un Gmpl~tro végétal antivénimG~~ ou
répu~é tol et l'adnrinistr~tion d'un vomitif.
Un essni do vaccinction os~ mômo observé : on 8pplique sur dos
scarificntions fsites aux principales articulations, au front,
dos, une poudre composée do t~tes de différents serpents vér:ir.lOux
et dos l~oduits végétaux ~orréfiés.
Certainos hernies sont réduites par taxis après illîe
(;'.r6médicntion végéte.le. Dos petites tum'3urs pédiculéos sont liea-
turéos, tr~itées avec du sol ou cautérisées après la chute do ln
tumeur eangronée, comme l ' a déjà signalé Kouadjo dans sa thèse.

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131 -
~DS TRAITE~mNTS DES DIFFERENTES AFFECTIONS
Nous allons d 'c.bord dO:rL"lGr quelques formules c<."rLct6ris-
tiques dGS traitemonts médicawc dens la pharmacopée trDditiol~cJ~o
par ororü c.lphabétiquo dans une première partie
; dc.ns 10. clow~ièmo,
nous donnerons 'lL.'"1 aperçu sur quelques grands syndr8mos. La pre-
mière pCTtie peut do cc fait etro considérée COfi~O des reuèdes
ch. 18. médecino populniro et ln seconde, ceux doo thérapeut0s à
proprement p2Xler.
Los Remèdes populaires (+)
Abcès-panaris
(pulpe)
Dioscoréa tryphylla
(feuille)
Ponte derjacéo
(1) Les :î.oras d'espèces manqueront quelquefois, Cl est parce que
l'id·_lri:i:fic2.tion n'a. pns été possible.
bulbilles
Diascoréa. bulbifera
feuilles
Ipoméa patnta.s
feuilles
Urticacée
Cataplasmo dG ces orgnnos pou
h~tGr
,collection. Cha.quo v6G~tal
pout etro utilisé seul ou en nssociGtion.
Antalgiques -
Analgésigues
:feuilles
Piper umbellatum
écorces
Cylicodiscus ga.bunensis
feuilles
Agoratum SP ;
feuilles
Duboscia viridiflora
fouilles
Norinda SP.
feuilles
Ocimum virido
fouilles
Beilscbn1iedia SP.
feuilles
Vornomia SP.
%'Q.oin~o .
Conopharyngia longiflora
écorcos
Vitex grandifolia
feuillos
Colonyctum acubatum
feuillos
Glyphae Lateriflora.
feuilles
Sonchus SP.
écorces
Brodellia micrantha
écorces
Ricinodendron efricana
écorces
Anchomanes difformis
feuilles
Ipoméa patatas
écorces
Circumérops édulis
fouilles
Sattrariza strigosa
fouilles
Alchornea i'loribunda
feuilles
Ageratum conyso!dos
l-facér[',tiono, infusions, instnl..lations, inhalations, lavemen-co,
d6coction m8.tin et soir. Quelquefois, los feuilles seront c OnSO!IDlléoe
crues avoc du sel, du piment. C'est le cas d'ocimum virido utilisé
comme onti-spasmodique dons les hernies étranglées.

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132 -
qo.:t'diologic
Pal.pi tations
écorces
Ucrnorio. SP.
Cola cordipha
EntnnduophragQo. utilo
Newbouldia lnevis
Copaifera tessmannii
Strombosin grandifolia
feuilles
Fleure. SP.
Sonchus SP.
fleurs
l'-1uso..ngc. smithii
Les ucorces sont macérées dnns l 'huile de pnlme, J.es fc.uil].cs GonJe
mélangeos avec l'huile de palQe.
Oedèmes des M.T.
écorces
Petersia uiridiflora
Cylicodiscus gabuncnsis
Mytragina macrophylln
infusion, potions ct asporsion.
Toni-cardiaques
écorces
-
pachydanthium
Enantia chlorrmta
-
Mytraginc macrophylln
fruits
Strophantus hispidus
Solanum t orvurn
D6coction d'écorces, potions.
Les deux derniers vogétaux sont utilisés dans les
anasarques par défaillance cardiaque. Le véhicule do co mélange
est constitué pex l'huile de palme contenant le sel de potasse
(bns nkè:flb)~ Wildeman a fo.it tmc, étude sur le Strophantus hispiduG,
los glucosides des strophantus Dont des poisons du muscle strié
et do la fibre cardiaque, ce qui lc,ur confère dGS propri()t6s toni-
cardiaques. La pseudo strophantine n'est pas officinalG en Fro..nce.
Les racines de Strophantus hispidus renferment de la strophantine
H de la choline, de ld trigonellino c.t du rhnmnose. Ses gr[',.incs
contiennent une glucoside amorphe la pSGudo strophantine ~Cjà
retrouvée dans les feuilles, une huile grasse, de la trigoncllinc,
do la choline tm pou de résine et de mucilages. Enfin, le Golrunu~
torvum lui, est toujours associé à cause de sa tixicit6
; en outre,
i i existG un antilope que les thérapeutes gardent toujours auprès
d'eux, c'est l'Alstonia congcnsis.

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133 -
Constipntion
Ecorces
-
Chlophora oxc0lsn
-
Morindn lucide
Terminnlin cltissim~
Ongokea kluinenc
Peptndenin cfricnnn
Ampidacses
Feuillas
Piper umbclntWl
Millotia SP.
Glyphno lntériflorn
Fruits
Hibiscus esculontus
Décoction, macération, purge, l'Ongoken klainann sot
tüllewcnt
toxique qu'on se contonte de mB.cher un morceau dnns la bouche ai;
de frotter ln bouche sur l'abdomen dos onfnnts constipés.
Derm['l,to -
vénérologie
BlennoragiG
Ecorcos
Trichilia. SP.
Entandrophregmc candollei
Dichapetal'LUl1
Agorat um Sp.
Pulpos
Dioscoré~ tryphylle
Feuilles
Himose. pudicC:.
Potions, décoctions, macérations.
Craw-craw
Ecorces
MD.caranga SP.
Latex
Hamungana Mndngascarioncic
Erythroxylum mcnii
me.cérations, o.pplicctions des feuilles de Asystasio. gnngctica
Dermatoses
Ecorces
Chlophora excclsn
fouilles
Costus afer
bains do r.lncérations, on frotte los feuilles sur los dcrm2-toscs.
~
Ecorces
OmphalocarpuLl nnocontrum
:Paninarium chys ophyi luLl
Frictions, bains médicamenteux.

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134 -
Horpès génitc..l
Ecorces
Trichoscypha fcr~uginec
Foui'llGS
Nulvecée
infusions, potions, lavements, bcins
Psoriasis, urticaire trichophytics
Ecorces
Triplochyton sclè:coxylon
Cassin kirkil
Penniceturn PUX·purOut.l
Latex
Passiflora Sp.
bains, frictions.
Diarrhées-Dysenteries
Ecorces
-
Cola ccumin~to.
Trichilia. SP.
Mro~giferc indien
Coula éd uJ.is
Spnthodéa cnmp~~ù~ta
Feuilles
AnnonE'.. muric::,:ta.
Fruits
Trichoscypha. SP.
Jeunes pousses
Posid um guo.j aVf-l.
Epis
CynthuJ.o. prost~tc
infusions, tisanes, consommE'..tion des jeunes ~ousseG
crues ell pâte avec du jus de citron ou des noiJ: do
palmes. Les fruits sont grillés au feu.
Etat fo.briles, convuJ.aifs
Ecorces
-
Tétrochidum diùynostcmo~
Feuilles
Dinophoro. sperucroidcs
-
Ocimum virido
Solc.nacoe
bains, potions, lcvemonts
Gynéco-obstétrigue
amérora:-hée
Ecorces
Dinophora spennoroiùes
macération utilisée en lavement.
Avortement et menace d'avortement
Ecorces
A1.stonia ongensis
Distemonanthus baillii
Imphal.occrpuLl r.nocontru;:.1
Copaifern tessLk~mJii
feuilles
- Acco.thus montnlJ.ns
Mnnguifera indien

-
135 -
Injection intrn-vaginnlo de décocté, bain de siège avec une
bouillie c~, écorces, cataplasme sur le vontre.
D61ivrnnce tardive
Rp,cines
-
Léa guincensis
Fouilles
Hibiscus esculentus
racinos c~rbonis6es
feuilles, friction sur le ventre.
DYSlilénorrhèe
Ecorces
-
Cordia pl~tythyrsn
Harungana madagc3carionsis
Dinophora spenneroidos
Feuilles
Solanace
décoctions, potions, frict ion du bns-ventre, macérntion, lCNoLlent,
infusions.
Hypertonio utérine
Feuilles
Pallie. c ondensata.
infusions, cataplnsmes, aspersions sur le b~s-vontre.
H..y:dramni '2..ê.
Ecorces
Pcntandophragma utile décoctionG~
Infections vaginales
Ecorces
Omphaloc8rpum anocentrum
-
Ba.illonela toxisperma
TIains do
siège, injections vaginales.
Nontée lactée
galactogènes
ECOCGS
Pycnantus kombo
Cucurbite maxima.
A1stonia congensis
feuilles
Calonyctum nculeatum
infusions, m2ssagos des seins, tamponnement des seins, fumigations
Racines
Muscmga smithii
Ocytocigues.
Feuilles
Pennicetum purpureum
- Danucllia oliveri
-
Ipomee. patatas

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136 -
Lavements tisnnes.
Hépnto bilicire
Iotènes
Pentnclethmc macrophylla
Enantin chlorcnto
Feuilles
Pontederincée
Duboscio. virifloro
Leeo. guineensis
rilorinda Lucide.
Mornordica foetida
dGcoctions, tiscnes.
nornios étranglées
Ecorces
Ampelidncées
Rouvolfia vomitoria
Fouilles
Hoolundia opposita
Tubercules
-
Standia gabonensis
~usions, cataplasmes des feuilles au niveau des orifices
hernicires~
ImJ?uissnnce
Fouilles
-
Baccarirea bipendonsis
lfnnguifora indice
- Albizzin brownii
Re.cines
Clerodendron volubilis
-
Corpolabia lutea
Ecorces
-
Peptadenia nfricann
-
Allcnblackia pnrviflora
F:t-uits
-
Gorcinin pinnetala
- Aframomum Sp.
les fouilles sont consommées crues ainsi que les racines.
Elles peuvent l'.ussi ~tre consommées d2.ns un gateau de grnineG
de pistaches et des oeufs. Les fruits rouges sont ~angés crus.
Enfin 10 clerodendron Icit grossir la verge.
lIorsures de serpent
Vaccins cnti-vénimeux
Ecorces
-
Acacia pennata
Pentaclethra macrophylla
saarificutions, cxtrnits totaux.

-
137 -
Oph"toJ.mologie
cn"ta.racte
Feuilles
- Allium SP.
On les frottes, sur l~s paupières et l'on ajoute Ès instilla-
oculêl~i:r.."'c:s•
Conjonctivites
Ecorces
Ennntia. chlorantha
Feuilles
Microglossa volubilis
Emilio. sugittata
Moelle
Vornoni8. SP.
Tubercule
Manihot utilissima
bain dos yeux, installations oculaires, ollyre avec le jus Gztro.i-l;
dos tubercules.
filaires oculaires
feuilles
-
Impc.tiens SP.
On place sur les paupières des feuillas froissées entre les de~:
ùnins dès qu'un filaire appara1t dans l'oeil.
O'R'L' -
Pneumologie
Angine
Ecorce
-
Manguifera indi~a
go.rgo.rismc
.QtcÙgie
fouilles
-
Cassie. kirkii
gouttes ~uriculaires.
Pnoumonie -
pneumopo.thies
Ecoces
- Dalborgio. SP.
fruits et tubercules: écrasés, potions, cataplasme.
Feuilles
Andropogon ncrdus
Vernonic. SP.
Fruits
Garcinia punotata
Ecorces
-
Staudtia stipitala
-
Spathodea cnmpunulata
Microglossa volubilis
Dichapcto.lum SP.
Gnestis fcrruginea
Allanblackia pnrviflora
tisanes, infusions, potions.

-
138 -
Rhume
Feuillas
-
Kalanchoc crenntn.
- Entcndrophrngm~ utile
- Annone m~catn
EcorcGs
Cole SPa
infusions des feuilles, potions des écorces. Presser los fcuill~s
do Kolnnchoe cronctn. Le jus est inst~llG dans les ncrincs.
Womner y ~ découvert du mnl10tc de potasse Derma, l'acide Qscor-
bique, ot Pucher divers acides organiques.
Intestinaux Ascnris
Ecorcûs
Berlinin braectosn
Petersin viridiflora
Cuire lonetemps dans de l'enu les écorces de Berlinia Braetosa,
y ajouter de la banano douce mUro, Faire boire une ou deux cuillo-
rées selon l'age, car à
prép~ration ost toxique.
Racines
Pseudospondias microcnrpn
Morinda Spa
absorption do macéré :
Ankylostomes
:Bu1.billes
Dioscorea bulbigera
Duboscia viridiflora
Fouilles
lavoIDe:nts, infusions
Amibes
Ecorces
-
Entanérophrcgmn utile
Décoction à effet rnpidc sur la dysrm.terie amibionne
Coustcix
affirmo : un m~ado nycnt un pnlabre à règler au villago stcnsuit
de lth8pital après qu'on lui nit diagnostiqué une dysenterie ami-
bienne~ Il nous revint le quatrième jour, calme sinon guCri, nffir-
mant nvoir pris trois fois pnr jour une tasse d'écorces cltEnta.n-
dophro.gmo. utile ••• "
Ox;y:w::es
Graines
Tetrapleurn, tetrnptorn
Ecorces
Lilio.cee
Suspensions, lf3.vements, vermifuge, vermicide.
Vermifuge
vermicide
Suc
-
Caricn. papaye.
Fouilles
-
rtilletia SPa
~licroglossa volubilis

-
139 -
Traitements cur~s
Ecorces
Vernonia SP.
Tréculin africnna
Feuilles
Rnuvolfin vomitorin
l'Iilletia SP.
Sèvo
Alstonic congensis
npplicntions sur le plaio, emplntro, la sève est huo.
Trcitomünt préventifs
Ecorce
Acacia. pennata
Fleurs
Spil~thes acmella
Baies
Solanum torvum
POllll~~0, les fruits sont consommés grillés; c'est l'odeur qui
fer~it fuir los s~~pents et los insectes vénimeux.
Neuro-psychio.iïrle
Coma
Ecorce
-
Albizzia sassa
sert à déterminer la profondeur du coma. On nspcrgo le com~teux
qui dovr~it se grctter selon son nivenu de conscience.
Insomni0s,
feuilles
-
AnnonE'.. me.rii
infusion, termitière (attrnppe-sorpent), on dépose sur ln ornisc
du foyer des gragmonts et lion aspire la fumée.
~o-sédatif
Ecorces
Rnuvolfia vomitoria
Distemonanthus bailli
Fouilles
Vernonia amygdalena
Musanga smithii
Ceiba pentandra.
infusions, installations.
M~ Ik.mct L\\ffirI:le, d' nutre pnrt, que 10 Ro.uvolfia possède dos
pro];>ri6tés neuro-séà "l:t~-:"J . 0

140 -
Fro..ines
-
Tephrosia venenosa
Ecorcos
Peudospendias microc~rpn
Le DUC rentre d~ns leur composition ; les feuilles sont cons0~n6es
en purée ct; crues.
Les propriétés nnthihclminthiqucs vis-à-vis des ~sc~ris,
des trichurides ct dos Entérobins vcrmiculnris ont 6té rotrouvées
per Tubnngui ot Bnso.ca chuz 10 Co.rica papa.ya. En outre, les grcines
de Te~hrosia venonosn renferment de ln déguéminc et de la téplœo-
sine qui est très toxique pour les ~nimo.ux à sons froid (H~rivot)
l'.l~is n' Gst po.s dcmgoreuse par ingestion pour les nnimnux à sang
c:b....'1ud ~
Filaires
Eléphantiasis filnrion de ln jambe
Epinos
Âcanthus montanus
servent à sacrifier la jambe ; dès qu'elle sBigne, ln placer sur
du sable.o.vec du feu en désous. Dès que la chaleur devient insup-
portable, tremper ln jambe dans de l'eau froide,
puis nppliqucr les
feuilles de Conoph~rryngia longiflora qui auront été ramollies nu
fou.
Pédie.trie
Pathologie néo-natale
Réanimc..t ion
Racines
r.fillet in. SP.
Paspo.lum SP.
pate obtenue avec des racines, et exprimée et le jus donné en
gouttes no.sc.les
Ecorces
-
Pycnantus Kombo
bain de décoction.
On utilise nussi un cataplasme sur ln poitrine à bnse de tormitièrc
cre~$O Grosse comme le pouce.
Chute rapido du
OQr:-don
La sève de
-
Elaephorbio. drupifera
Ln sèvc caustique est utilisée en npplic~tion locale.
Pathologic du nourrisoon
~ ~=~~~-~=-~~_!=~~~~~~-~~~_!~~~~~=~~~~
Fouilles
Albizzia brownii
auxquelles on njoutc le sol de potasse, donner au nourrisson en
potion~

.,.. 141 ...
I;lûrmc.tose 5".. :Lait
~----------------
Feuilles
-
Pycnantus kornko
applic~tion locnle sur le muguet + sol de po~nsse
Grnines
-
Impr.tiens SP.
données à la nourrice dnns un gntenu pour améliorer ln qlli~litG
do son lnit ~
Ecorces
-
Chlophora excelsa
lavages nvec uno décoction
Feuilles
Zk~anchoe crenata
Adenostemo. Sp.
Afrnmooum melegueta
bains, lr.vages des nnrines&
Pneu.p..?}~~.9.ê.
Feuilles
-
Lovoe. Kloinana
catnplasme tharacique, lnvemont.
Fouilles
Ocimum SP.
cntaplnSl110S
Lepidoturus ~iflorus
Papillonacées
Modium mnuritianum
Feuilles
Familia sc.gittata
Annonna muricata
Ps id i Ul!.1 guaj o.va
Cc.lonyctum aculeatum
Ecorcos
Ongoken Klainana
Àcanthus montnnus
.L\\.framomum SP.
Ma1.e.dies infect~uscs
Ecorces
-
Sarcocephalus trillessii
En cas de rougeole, une décoction de Jlécorce sert à nettoyer
la peau
Plaies -
~~~~ - blessures
P1.c>.ies et BrMures
Ecorces
Vornonia SP.
Enantia chloranta
Fouilles
Emilia sngittata
Solanum torvum
Adenostoma Sp. (brOlure Burt out)
Begonia SP.

-
142 -
Pensements ; les feuilles de Solanuro torvum sontr6putéos COllIDle
hémost[\\tique local. Le solvant est le plus souvent de l'huile de
palme~
-
Plaies chirurgicales
--~----------------~
FeuillGs
-
Tatropha curcas
En Bnsn (nnnd minson) on Ewondo (lodo. minsono). CG qui signifio
littér['.le:mont "qui recoud les chairs". On ramollit les fouillGS
au ~cu. Le: jus est pressé sur les plnies récentes.
Plaies par flèches empoisonnées nu Straphantuc
hmspidus ou komsé)
(+)
Latex
-
Landolphia SP.
Sève
-
Âlstonia congcnsis
pansor.lc:nt ['.\\,Tec le mélcnge sève et latex.
Pl~ies phagedcnigues
------~--------~----
Bourgeons
Dissoti s SP.
Dissotis brazzoi (?)
~nirc cuire ces bourgeons ~u coin du ~eu enveloppés de ~ouilles
do bnnnnier~ En lGS écrasant entre lGS doigts, on obtient uno p~to
que lton applique sur los plaies phagédéniques.
Cicatris~tion rapide
--~~----------------
Ecorces
-
~brkhamia luten
Spathodoa companulata
Loranthus SP.
réduction on poudro ou on condrG, application sur los plnics~
Qu~nt à ln mac6rution, elle sort à laver les plaies.
lois ons ct antidotes
Poisons
Poisons de flèches
Solanim trovum
Strophantus hispidus
-
Fagara macrophylla
Poisons d'éprouves
Ecorce
-
Erythrophleumguineense
(+) Au nord-Cameroun d'après Gauthier le contre poison serait
le Boswellc Dolriclli (90).

.,.., 14·3 -
-
poisons criminels
Bulbes
- Dioscoreo. bulbigora
Ecorces
-
Spnthodoa campnnulnta
Albizzic ~0rruginea
Los bulbes sont consomméos crues ot los écorces on in~usion
Tephrosin venenonsa
Euphorbia Karoerunicn
-
Prévention dos Gmpoisonneroents
~-----------.--------.. _--------
Feuilles
consolIU:1ées crues dès le.. cueillette
Racine
RuuvGl~in vomitorin
In~usion~
Antidore
_ _ _ _ _ _ _ _
do
_ _ _ _ strophantus
_ _ _ _ _ _ _ _ _ -.a
hispidus
c . . . . .
-...c._
Feuilles
~lstonia congensis
Observation : Un singe blessé par une ~lèche empoisonnée sn pr6ci~
e.---------
.
p1to toujo~~s sur un Alstonin congensis ~ril existe un à sn portée
Goodson ~ trouvé do.ns son écorce de l'échitamine donnant de l"écbi-
tnmidino et une lnctone ..
Antidote
. . .
de l'Euphorb::'o.
e:.tr--=-- . .-
.-,_...... Zanorunica
.,.."_l"".C"'IO
..,,. .
(C~~ J?h~ 1)
Ecorcos ou ~euilloG -
Copaî~era tessmannii sont
prisas on lnvemcnt~
Rhumo.tol.QgiQ.
Ecorces
Pc'cGorsia viridi~lorn
Cylicodiscus gnbuncl~is
E~cntia chloranta
Pachypoanthium con~iné
Baies
Solanum torvum
Feuil16s
Co.rico. papnyo.
cGtaplasroes des écorces -
friction du suc des baies sur les
régions douloureuses, les in~usions sont o.spergées.
- Douleurs rhumo.tisnnles
Ecorces
Creton cligandrurn
Ceula éd ulis
Eè:';;:·tbr~,phleum guinGonso
~usions d'écorces, employées on potion ot en ~riction~ Les écorCC3

-
144 -
cha.udes d'ErythrophJ.eum guinecnso s oni! placées sur le l it d u
malado. Los in~usions de 9roton oligandrum sont en plus~ tonificntes.
Urologio
Uretrhrites
Ecorces
Cordin. plr.tythysa
Yrothritos blennorrr.giquGs
Ecorces
Barteric.. sc.nyoxii
Lec acorcos Gont mécéréos, prisas en infusion.
Voilà un tour d'horizon dnns lequol nous ev:ons re-J)por-
té (:u01c.1. ucs formules plus ou moins complètes do prépn.rc.-tions môdi-
cin~les u-tiliséos dGns les phcrmacopées tr~ditionnellos et plus
particulièrement on pays Basa pour le traitement des affcctiono
diverses. Dnns chaque cns, nous nous sommes contenté do mcriti01TILer
los oren.ncs des végét2.UX mis on oeuvro <'.voc le-urs noms s·cion"td.-
. f'iques mcis sans donnor le. taohnique utilisée pour chr..quo orgnno.
Nous [',vons voulu do..ns un premier temps f:"..ire un survol do pOGsi-
bilit00 therapoutiques dGS prnticiens de ln Médocine Tr~itiolTILollo
iüric~ino choz les Bnsn du Cc~oroun.