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TRAITEMENT DE CINQ CATEGORIES
DE MlUADIES
par Rev. Pasteur DAYALOR
Nos reeherehes en médecine trcditionnelle sont très variées~
A :Ltoccasion du présent oolloque noue avons décidé de présenter une
série de produits qui peuvent guérir :
-
:Les troubles mentaux,
-
1.a vario~e, 1.a rouge oLe et ].a varisselle,
-
les ~roubles hépatiques et le grippe,
1a stérilité féminine
-
les hémorroides.
En ce qui concerne les troubles mentaux, i l fnut distiUo~er
les ~~lades qui sont guérissab~es de oeux qui ne le sont pGSè Les
me.1ades violents, ~eux qui crient, qui battent les gens sont g~ris­
sables, et oeux qui fuient et se ~aohent quand ils aperçoivent les
gens et dont l'origine du mal est à reoheroher ailleurs que dG:m
l'alooolisme, le taba~ et autres drogues qui provoquent le surli1en.:'-ITe
soni inguér:l.ssables. A moins que 1a personne ne renonoe au tabao et
à l ' a]J, oi"ù. •
Les malades atteints de surmenage par suite de l'usage
inconsidéré de produits pharmaceutiques ne sont pas tr~itables. Ils
ne seraient pas surmenés s'ils utilisaient des herbes sous leur forme
naturelle ~ Depuis
1973, nous avorss pu traiter 13 malades mentaux,
go.rçons et filles de 17 à 25 ans. 12 sont complètement guéris et le
13è est en eour-e de tro..itement. Nous aVO!1...8 également tr<::.dté des
pez-e onrie e plus t1gées, de 30 à 84 ans, p:-'..rmi lesquelles plusieurs
hauts fonotionnaires internntion~ux dont un Ivoirien et ill~e Gabonaise ,
leur nombre est de 19, un est en ~ours de traitement.
Nous avons traité 32 malades dont 28 guéris~ D'autres
malades nous ont été confiés depuis le mois de fL~i. Nos sucoès en
ce qui oonoerne le tro.itement de la 'W'.riole, rougeole, st6rilité,
h0morroïdes etc ••• sont nombreux et i l est superflu de les énumérer~
le TOGO a~corde une grande importance à la recherche en médecine
tro.di tionnei~e. C'est d8JlS cette optique que nous .w orie été engagé
à l '
Ilrns(l'Institut Na t Lone.L de la Recherche Scientifique) qui "tra-
vaille sur le sujet en relation avec d'autres Institutions, telles
que TOOOPHLî.RMA~
~his je crois devoir faire quelques propositions au CA~mS~
En tant qu'Instance Internationale, le ClU-œS ne pourrait-i~ ~~G :l.n-
citer les go~vernements qui ne l'ont pas encore fait, à rendre offi-
oielle la pratique de la médecine traditionnelle par les euérisseurs1

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Pour ~e faire, oes Gouvernements devront au préalable fuire réperto-
rier les plnntes et les maladies q~'elles peuvent traiter; et oette
démarohe devra aboutir à la mise en vente des produits élaborés à
partir de ees plantes.
Notre but alors nt est pe,s l ' enri chissement, mo.Le la valo-
riàation et lu ~earisation de nos connaissances en médecine tradi-
tionneJ_le africaine. Sans .ela, nous, guérisseur-s africains, nous
serons ignorés et personne ne pourra jamniG apprécier notre oompétenoe~
Les diagnostics, pur des méthodes traditionnelles, d'une maladie
dev::.nt l;'.quelle la médeeine a é~houé est un élément que les Gouvcrne-
ments doivent également officialiser.
Enfin i~ faut remarquer que beauooup de chercheurs et
guérisseurs en médecine traditionneJ_le ne sont pas lettrés ~ Les
~ a de oo®nmLication leur sont inconnues, et on ne peut pas les
ebliger à les apprendre. Leurs eO~îaissances sont des pratiqués empi-
riques et sont transmises de père en fils. Il n'y avnit pas d t6cole
pO~W oela, à mon point de vue, ét2nt donné que nous BeV31orisor~ nos
propres lé.:.ngues et ensuite en Pr-o.n ça.Le et Anglais ou autres langues
étraneères. Ce serait très utile pour la promotion d e 1;:'. rnôd e c Lne
tré'.di tionnelle et ln. pharmacopée G-fricaine.
Chez nous au Togo, notre Président, le Général d'Armée
GNASSINGBE EYADEMA fait la lutte .ontre le sous-développement
~~ nous
essayons de déoouvrir notre révolution dans le domaine "Hédecine tra-
d Lt Lcnne Ll,e et ln Phaz-ma c opê e africaine Il •
Enfin je souhaite que le prochain colloque
du CAl·ms sur
La médeoine trc:ditionnelle et la "Phaz-ma eopé e " africai..."'J.e qui aura
lieu une autre fois , ait plus de Togolais guéris seurs comme avant ~
Pour terminer,
je remercie le Secrétaire Générc,l du CAI:lliS f
MorieLe uz- Joseph KI-ZERBO, qui lIl'a demandé de lui bien expJ~...trtL:t.e2' . ma.
pensée~
Je souhaite que Dieu lui pr~te vie et garde.

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Les expériences en guérison de la famille D~yalor
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La famille de MA.WUENYEGA (rlichel) vient de ATISSA.N 1 le père
de Koumad oké
; koumadoké est le Pêre de DAYALOR ; DAY.ù.LOR est le
Père
de Toto; Toto est le Père de ~bwuenyega (rüchel), tous sont origi-
no,ires de T~do - Ln Mère de Toto ~hwuenyega stappelle ~ Gnonougbé
Davi~ Elle est de Attitogon, région de Watchi Adja •••
Toute la famille av~it ses vodous (ctest-à-dire ses
)
fétiohes), dont voici quelques principaux fétiches m~jeurs :
-
i l y a l e fétiche Egou (fétiche de fer),
i l protège et
peut a.us ad, faire du mal. Si tu vc.s à l,", ohe.e ae et tu cherohes du maJ. à
ton proohain, le fusil peut s'écl~ter et te tuer au moment de tir~
-
i l y a l e fétiche Ef2n (le chercheur de ce qui V -,', se
:r:csser si le m2-1 va venir) qui c' i t
l t avenir.
-
~l y a l e fétiche LiSG3 qui indique que tel bébé qui
vient de n~1tre doit ~tre s0crifi~ à l~ manière de telle personne qui
est o.Cj à morte (anc~tre).
Tous ces gré~nds-parents et grands-pères étaient du clan de
ces vodous (fétiches). I l y a l e fétiche Légba, c'est le g~rclieil
de tous les villages,
et de tous les fétiches. Il emp~che le mal de
venir dans le villnge, mais on TletÜ passer [c'.ussi po.r lui pour f,d.re
du mal. Pour l'expérience que
j 1 ni faite
je remercie Dieu pour la
corrnnLaao.noe des plantes et je souhaite qu'il m'augmente de plus
l'DLtelligence d~ns ce domaine. Je cite quelques maladies que nous
soignons présent ement do.ne
notre i'o.mille.
les troubles mentaux,
le tét~nos,
la variole,
lê-1
rougeole,
la vnricelle
les troubles hépatiques,
la grippe
la stérilite féminine,
les hémorroïdes,
les douleurs Le poitrines,
la constipation de tous les âpes,
la }1>'-1 uJee et la basse tens ion.
Pour le trn.ite11ent des troubles mentaux, la durée peut
tHre de l
0. 2 semaines.
Pour le tét<'.nos, 5 jours ; la w\\riole, 5 jours
aussi; lu. tension, 17 jours ; les troubles merrt a ux peuvent vc:,riêr.
1)
l~insomnie; 2) le trePlblement du coeur(quG l'on apl1elle "Djulœ;\\;-
SOÎOII);
10 surmenage accompagné de folie, le souci ou ltempoisenneli~nt.
Po'uz- le tétanos, 18 me.Lc.d Le est trc,nsmise p2.r une blessure
ou pc~r une plcde souillf:;e ; ll1Eds nos r,:rand-parents ciisent que l.c~
persoill~e ~tteinte de cette m~lndiE a été empoisonnée.
A iuori ,:tvis,
je au i.a poz-e uad
que crest par des pJ...c~ie.s
é
souillues ou blessures que la msladie pénètre.

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La variole est une maladie oontt\\sieuse. Avant b
d o otzv ez-be
é
du vaocin ~nti-variolique, des f6ticheursempoisonnent des gens par
des pus abondants qui ooulent des incubations. M9.is 3Uj ourd 1 hui, nous
luttons contre cet empoisonnement et nous arriverons à
conna1tre fina-
lement les ylantes qui pourront vite guérir les malades empoisonnés,
et m~me vo.ociner les sujets non atteints, gr~ce à ces plnn~es~
Ln maladie de tension est une maladie qui ne se d6clL,re pas
vito oonll~e les autres
w~ladies. Chez nous, si qUé1quJun
tombe
et mo~ SC~ ~tre blessé, et le sang coule de son nez, les gens
croiont sur le champ qu'il a été empoisonné, mais cette perSOlu~e a cu
aeu'Le uerrb 12. tension.
Âujourd'hui, nous sommes parvenus à
connaître les pL~ntes
très e f'f Lca ce s qui peuvent facilement guérir cette maLa.d Le ~ Âvant,
les féticheurs pensaient à lG confusion entre r~ladie et
. empoison-
ne111en-[; ~ De nos jours, nous voulons ~tre olD.irs dans ces dO!lnines.
Nous e crvorie que ce n'est pa s par les sacrif·7.,·.)s qu'on Î.',it
auxVodous
(fé-[;iches) que l'on peut guérir ln. maladie, rJl<"'1is c'est ;~'r~ce au:;~
plantes que les féticheurs connaissent secrètement~
I l fo.ut que les féticheurs se comprennent réciproquement
et mettent ensemble les choses au cl~ir. Comme vous l~ s;~vez, moi-meme
j 1Eloi 8té au COUVel1.t des fé-tiches pendant
trois
l-)nS
et
j G S11is t\\1..l.Ssi
f6ticheur~ Comme le CAIVIES est cré6 par les Etats membres qui font
lD, médecine traditionnelle, et ln pharmacopée africaine, el:; surtout
COllU1lO notre gouvernement donne une importance à cette recherche,
oc
serc~it bien de dialoguer avec les thérapeutes étrangers pour faire
des oompcro.isons, des pratiques et démonstrations.
Darre 1;:1 pratique et démonstration, la médecine moderne d.oit
~tre là pour distinguer les plantee pour pouvoir faire la recherohe
et arriver à définir la v~leur de ces plantes.