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QUELQUES REMARQUi; SUR LA PHARMACOPEE BRESILIENNE
Auteur 1
Professeur ARMANDO OCTAVIO RAMOS M.D.
Professeur Titulaire ct PRIVAT - DOCENT de Phar-
cologie - Doyen de la Faculté des Sciences Mé-
dicales et Biologiques.
INSTITUTION 1
FACULTE DES SCIENCES MEDICALES ET BIOLOGIQUES DE
BOTUCATU.
sto - PAULO - BRESIL.
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La première publication officielle sur les médicaments s
eu lieu à l'4poque du Brésil Portugais, c'est à direOle Brésil Colo-
nial. Oette publioation fut ordonnée par la Reine Marie l du Portugal
et proclamée officielle à Lisbonne en 1974 ; son auteur fut le Doctelœ
FRANCISCO TAVARES. La pharmacopée fut dénommée
"PHAmIlACOPEE GENERALE
POUR LE ROYAUME ET LES DOMAINES DU PORTUGAL".
L'importance de cette publication est qu'elle a précédé
le "CODEX t1EDICAMENTARIUS GALLICUS", soit la PHARMACOPEE FRJ.NCAISE
QUI Parut en 1818 suivie de plusieurs éàitions dont la deuxième a
été en 1837 et la dernière en 1965 avec un supplément en 1968.
La PHARMACOPEE autorisée par la Reine Marie l fut valable
au Brésil m~me après l'indépendance en 1822, et ce fut seulement en
1831 que le gouvernement de l'empire du Brésil a adopté la deuxième
édition de la Pharmacopée Française. L'adoption de la publication
officielle française s'est prolongée pendant plusieurs années jusqu'en
1929.
Cependant, en 1917, le gouvernement de l'Etat de Sâo - Paulo
de la République du Brésil a publié sa première pharmacopée. "LA PH AR
MACOPEE PAULISTE". Cette publication fut adoptée par les Autorités d.e
l'Etat de sao Paulo; ses auteurs furent les Docteurs en pharmacie
JOSE MALHADO FRANCISCO ; MANUEL PINTO DE QUElüOZ ; FIRMINO TA~~NDARE
DE TOLEDO JR ; CHRISTOVAM BUARQUE DE ROLANDA ; JOAQUIM MAYNERT KHEL
et JOSE ALFREDO VARELA.
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En 1926, le Gouvernement Fédéral de la République du Brésil
fit publier la première "PHARHACOPEE BRESILIENNE" rendue valable dans
tout le pays en 1929. La prenière édition a eu trois suppléoents en
1943, 1945 et 1950. Cette pharmacopée eut pour abréviation FARM.
BRAS. l et son auteur fut le Docteur en pharmacie RODOLFO ALBIIû DIAS
DA SILVA.
En 1959, pendant les travaux d'une grande commission dési-
gnée par le gouvernement, fut élaborée la deuxième édition de la
,
PHARMACOPEE BRESILIENNE ayant pour abréviation FARM. BRAS. II, qui
est actuellement l'officielle au Brésil.
La commission qui a élaboré la FARM. BRAS. II fut très
nombreuse et composée de plusieurs sous-commissions, à savoir celles
de : planification générale, posologi~, pharmacognosie, chimie orga-
nique, chimie inorganique, pharmacotechnie, essais biologiques, hor-
mones et vitamines, vaccins, antibiotiques et stérilisation, procédés
généraux et produits réactifs, rédaction et finalement celle de pa-
tronage pharmaceutique.
Bien que faite avec soin par beaucoup de pharmaciens et
autres professionnels des sciences de la santé et quoique de grande
utilité, la Pharmacopée brésilienne n'est 'pas à jour parce qu'elle
fut dépassée par l'énorme développement de la pharmacologie dans
les dernières années.
Une analyse de la pharmacopée montre qu'une grande partie
des médicaments n'est pas originaire du pays et les indications et
recommandations sont basée~ sur des sources étrangères d'information.
Ce fait démontre la nécessité du développement d'une technologie
propre pour la recherche de nouveaux médicaments.
Le gouvernement du Brésil a compris l'importance de
l'encouragement pour la teohnologie et la recherche pour les médica-
ments, et pour cette raison, dans le plan basique national pour le
développement technologiq~e et scientifique, il a donné priorité
aux domaines de la pharm~cologie et de la chimie •
.../ ...

Il faut développer pour cela l'étude et la recherche de
la pharmacologie, de la pharmacognosie et de la chimie pharmaceu-
tique.
La source de nouvelles substances est un facteur fonda-
mental pour le développement de la pharmacologie et de la thérapie.
La richesse de la flore brésilienne est un stimulant pour la recher-
che des principes actifs dans les plantes du Brésil.
De la m~me façon, la florE de l'Afrique est aussi très
riche et peut offrir une grande variété de plantes pour la recher-
che pharmacognostique et pharmacologique dont on pourra peut-~tre
obtenir de nombreux médicaments.
Œependant, l'étude systématique de la flore du point
de vue pharmacologique est très complexe, et pour cela, exige de
grandes équipes multiprofessionnelles englobant des botanistes, des
pharmacolog~es, des chimistes entre autres.
La formation de cette main-d'oeuvre scientifiçue dans
le but de profiter des plantes médicinales est difficile; elle
demande beaucoup de temps et est aussi conteuse. En outre il faut
une grande quantité d'équipement scientifique pour la réalisation
des travaux.
Pour toutes ces raisons, il serait de très
grand intérêt
l'union des efforts des technologies brésilienne
et africaine pour
le profit intégral de ces immenses sources de substances qui sont
leur flore encore inconnue et peut-être pleine de possibilités médi-
cinales et économiques. Une commission mixte afro-brésilienne serait
de grand intérêt dans ce domaine de la connaissance pour la coordi-
nation et l'échange des travaux de recherche./-