COLLOQUE DT1 CAMES SUR LA PHARUACOPEE ET LA MEDECINE
LOME 19-22 Novembre
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LA CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE
DE LA PHARMACOPEE TRADITIONNELLE AFRICAINE
par
J.
KERHARO
(Dakar)
Si l'expression "Pharmacopée africaine traditionnelle"
est maintenant couramment usitée, la signification qu'on lui at-
tribue est, dans la plupart des cas, imprécise et BOUV nt nimbée
d'un certain ésotérisme, car elle entre dans la catégorie des
formules-choc employées bien avant d'avoir été correctement inter-
prétées. Il est donc urgent,puisque à. l'engouement folklorique
succède enfin l'engouement scientifique, d'en définir maintenant
le sens véritable.
Et d'abord que faut-il entendre sous la dénomination
de "pharmacopée". Si l'on s'en tient à la définition lapidaire du
Larousse c'est un recueil des recettes ou formules pour préparer
les médicaments, définition reprise encore tout récemment sous
une forme vœsine dans le Robert: clest, y lit-on, un traité sur
l'art de préparer les médicaments, qui donne les recettes et les
formules.
Il s'a8it là, évidemment d'un sens large convenant à
notre propos et qui caractérise bien l'art de préparer les médica-
ments et d'en connaître les formules, sens qu'il avait sans nul
doute à l'origine, quand il fut employé pour la ~remière fois par
Diogène de Laerte au IIIè siècle de notre ère.
Si, appli~uée au fait africain, nous qualifions par
Burerolt la pharmacopée de traditionnelle c'est que, à la 1ifféren-
ce de nos savan~ pharmacopées modernes (nationales, européenne,
internationale) officialisées en formulaires ou codox, elle n'est
P&~ scrite et se tient, malgré une lente évolution, au niveau d'un
certain empirisme à partir duquel elle s'eat perpétuée de généra-
tions en générations chez les auérisaeurs, les féticheurs, les
sorciers nar l'enseignemAnt Q~.l ~ •• . . . . . . . ~ 1& pratique d.

l'art médical,
Nous pouvons ~onc dire , 0n ~ref, que l'exvression
pharmacop~e traditionnelle appliqu~e i~i est l'~rt ~e pr~parer,
suivant le~ connaisban~es et les pratiques an~e~trales, les m'di-
caments mis pa~ ]~ nature \\ la disposition des Africain~.
Li oTil li té de l'enseignement prodigué par les a.nciens,
mart}.ué en outre par un caractère ésotérique particulier, constitue
un obstacle important à la diffusion des connaissances, à leur
harmonisation, à leur confrontation et donc à leur perfectionne-
ment. C'est la raison pour laquelle on se trouve en présence non
pas d'une, m~is de plu8ieurs pharmacopées africaines (1).
Elles prennent leur source non seulement dans la diver-
sité des groupements humains plus ou moins évolués, des religions,
des langues, des coutumes, mais aussi dans la diversité du sol,du
climat, de la flore. Dominées par un binome ethnique et botanique
leur étude scientifique doit @tre abordée impérativement dans ces
deux directions à la fois auprès des professionnels de la médecine.
Or dans toute l'Afrique Noire, sous la poussée irréversible des
forces de progrès on constate de façon sensible la dispartt·ion des
guérisseurs de métier et la dégradation de leurs connaissances.
De toute évidL~ce le temps presse car le savoir des gu'risseurs,
v6ritable trésor de la race noire, constitue un patrimoine qu1il
est indispensable de sauver de l'oubli en m3me temps qu'une source
nClrtE:IIG de découvertes pour la phytothérapie et la I)hytochimj e.
Les exigences de la science ne nous permettent pas de
nous content.er ~ie "on dit" ni d'a peu près". Pour 8,tteindre à. la
'~onnaissa.nce scientifique de la connaissance empr1que des théra-
peutes, des études rigoureuses doivent ~tre réalisées sur le ter-
rain. Celles-ci pratiquées snivant la méthode des quadrillages et
~ssorties de résultats statistiques permettent de dégager suffisam-
ment d'élém~nts d'informations sûrs autorisant la rédàction ulté-
tieure rle véritables traités sur l'art africain de préparer et
.../ ...
(1) Php.nomèno normal qui periJ1et de les com:!,arer, pour en montrer
leur complexité, aux anciennes pharmacopées françaises essentielle-
ment. régionalistes. C'est ainsi que jusqu'en 1818, date de la. pa-
rution de la première )'harmacopoea gallica, il existait en Prance
nombre de pharm~gop~es r~gionales dont vingt itaient d'usage offi-
e iel. Or !Li.. l'on songû que la. seule A.frique de l'ouest francophone
nHn°!:'sente 1.!1ü .!Hl'pcrf .l.~.; €
huit fois supérieure à. celle de la Franc_
avec en ou~re une multitude de langues et dialectes, on imagine
sans pe1n~ à quelle ~chQl1e le problème évoqué ici est multiplié.

-
.J
-
,
d' o.rdonner les médicaments. Quand Cf: r ésul t·at sera atteint, et
alors seulement, nous pourrons parler ~ans équivoque des pharmaco-
pées africaines puisque de tels recueils mentionneront les recett.
et les formules de préparatio~, étant entendu que celles-ci, pour
3tre accessibles à tous en un commun langage, comprendront au pre-
mier chef l'indication du nom scientifique des espèces cédicinales
utilisées.
Nous ne voulons pas nous étendre ici sur le d~veloppe­
ment de ces enquates ethnobot&niques que nous traiterons dans no-
tre prochaine communication. Disons simplement, en schématisant à
l'extr~me, que le prospecteur doit s'attacher d'abord à découvrir
dans chaque ethnie des informateurs de bon renom, que, les ayant
découvert, il doit gagner leur amitié pour vaincre leurs hésita-
tions compréheniibles et les décider à parcourir avec lui les
lieux de récolté des drogues.
De lo_breux végétaux de constitution inconnue, et
c'est là un de leurs intér@ts pour des découvertes ultérieure~
entrent dans la composition des médecines africaines qui se pré-
sentent sous des formes variées liquides, solides ou pateuses.Or,
, on l'oublie sou~ent, et nous insistons sur ce point, l'analyse de
telles préparations ne permet pas au plus habile chimiste, mftme si
favorisé par un heureux hasard il met en évidence des principes
définis de se p~ononcer sur l'identité des végétaux et à plus for-
te raison sur la nature des organes utilisés. Seule, et c'est
d'ailleurs un truisme de le dire, la connaissance préalable des
drogues constitutives permet d'~tre fixé à ce sujet. Et le plus
s~r moyen d'arriver à ce résultat consiste à revivre avec le thé-
rapeute, en témoin effacé, les différents actes qui conduisent à
l'obtention de l'apozème, de la poudre 1e l'extrait, en commen-
çant par la cueillette des plantes. Une telle façon de procéder
qui n'est pas sans r~ppeler les démarches de la psychanalyse donne
les meilleurs r~sultats. Elle permet en particulier de limiter les
erreurs en donnant à l'enqu~teur la possibilité de faire la déter-
mination botanique de l'espèce employée au pied du végétal vivant
ou de recueillir, le cas échéant, d'authentiques échantillons
d'herbier.
L'inventaire systématique des drogues utilisées par
les guérisseurs permet, avant tout, d'établir avec rigueur un re-
cueil écrit de 'rogues identifiées avec les formules et recettes
1
RPur préparer liS médicaments, ce qui est la définition mame d'une
véritable pharll"colée.
1

- 4 -
Un tel r!cueil permet non sQulement de disposer entre
chArcheurs d'un commun langage de communication, mais aus.i d'éla-
borer une t&ble de correspondance noms vernaculaires - na.. scien-
tifiques, d'~tablir une carte géographique les habitat. de chaque
e.p~ce, de collationner les emplois thérapeutiques traditionnels
propres à chaque drogue et de reviser & leur sujet, par l'.x~loi­
tntion des documents bibliographiques, nos connaissances chimiques
et pharmacologiques.
C'est aussi le point ~e départ de recherches pures et
appliquées de chimie extractive, d'analyse structurale, ~e pharma-
codynamie et de clinique tendant à la découverte de molécules nou-
velles thérapeutiquement actives.
Nous ajouterons enfin,pour terminer, une remarque impo~
tante et de circonstance puisqu'aussi bien ce colloque englobe,
à juste titre, pharmacopée et médecine traditionnelles.
Il ne faut pas oublier, en effet, que le guérisseur
est à la fois l'homme du diagnostic et le récolteur des drogues,
le préparateur, le prescripteur et le dispensateur des remèdes.
De ce fait , les enqu@tes menées auprès des thérapeu-
tes servent directement aussi une autre science l'ethnomédecine
ou ethnoratrie dont les objectifs principaux sont :
- ~a critique, la comparaison et l'information sur
les
médecines traditionnelles des peuples à travers leurs nom-
breuses manifestations ;
La révision expérimentale des traitements empiriques,
- L'étude sociologique des phénomènes liés non seule-
ment aux transformations de la médecine traditionnelle mais aussi
aux adaptations de cette médecine dans la vie sociale. Cette der-
nière étude qui permet d'atteindre à une meilleure connaissance
des Sociétés, fournit de plus les éléments d'informations nécessai-
res ~our entr~prendre des croisades d'Education sanitaire.
Parmi les buts ainsi fixés à. ]'ethnotatrie les deux
derniers ont pour l,Afrique une importance capitale et méritent
de retenir notre attention quand on sait que plus de 75% des popu-
lations dépendent encore pour conserver la santé des préparations
10cA.les obtenues à partir de. plantes.
Cette constatation, grosse de consé~uence dans son
éloquente simplicité, montre à l'évidence qu'ici le problème des
plantes médicinales déborde largement le cadre des notions admises
en pays a~veloppés et qu'il est préocOupBDt pour les Etats concer-
n~•• Est-il en effet conoevable à Dotre ÂnoonA_ ~;~A ~~l.;~~A

- 5 -
d'ignorer encore tot~lement ou presque la nature des préparations,
1
(à commencer par l'identification scientifique des espèces) prépa-
l
rations utilisées journellement par des dizaines de millions d'in_
1
dividus pour asaurer leur survie.
a
1
La réponse est maintenant donnée à cette question
puisque des colloques comme celui-ci ont pour but essentiel de
1
faire les mises au point nécessaires.
1
1
1
!

En
Enqu~te réalisée à KabarondQ par Monique Uwamariya
A -
Contre les vers intestinaux.
al A..~lŒlostome
- Jus de bananes (UHUHAI<A)
Laisser fermenter puis cuire de la viande dans cette bière.
Laisser réd~1re jusqu'à ce qU'il ne reste plus que deux
cuillères à soupe de liquide.
Prendre ces 2 cuillèrée vers 7 h du soir.
bl Tenia
1
!
UMUBILIZI - UMUNYU W'INGEZI - INYAMA ( viande )
Ecraser les feuilles d'UMUBILIZI et retirer un peu de liquide
1
- mélanger ce liquide avec du sel ( Umunyu w'ingezi )
- Cuire 8 petits morceaux de viande aTec ce liquide salé
-
jusqu'à complète absorption du liquide par la viande
1
- Manger cette viande le matin et prolonger le jedne
j
1
pendant environ 6 heures.
1
1
Jus de bananes + inzuzi ( graines de courge )
:l
J
1
Ecraser les bananes mares
1
- retirer du jus
1
mettre dans ce jus, des graines de gourges grillées et
1
i
écraser et laisser fermenter 2 ou 3 jours.
]
Prendre ce liquide obtenu n'importe quand. Le restant
sera conservé dans l'endroit de fermentation pour garder
l\\
la chaleur.
j
l
Graines de courge + ikiziranyenzi + umulayi + p~te de sorgho
1
jt
Ecraser ikiziranyenzi à la main et mélanger le liquide
1
1
obtenu avec la suie ( UMULAYI )
- Griller les graines de courges et les manger avec de la
1
pâte de sorgho vers 16 h.
\\l1
- Urudatebwa - Umucungwe ( feuilles ) pour les enfants.
1
- Ecraser les feuilles
Les euire dans du jus de bananes (amatetu)
J\\1
- Donner à l'enfant une cuillère à café matin et soir.
1
i
Contre les vers intestinaux des errants.
=================================~.
:===
1
~
al Ascaris.
1
1
,
- Umubilizi - Jus de banane ( umuhama ) - Umunyu ';ff ingezi
1
( sorte d~ sel )
1
- EcrRser les feuilles d'umubilizi - mélanger avec le jus
1
1
de bananes et du sel.
~
1

- 2 -
- Faire cuire la tout
Donner à l'enfant l cuillère à café matin et soir.
Umwanzuranya - umucyuro - umusura - umuretazaho.
Ecraser les feuilles - y ajouter un peu d'eau
Cuire jusqu'à l'ébullition
Donner à l'entant 1 cuillère à café chaque matin
Donner encore 2 cuillèréœà soupe sous forme de lavement
B. Contre la Diarrhée (adulte)
==================
Imivumu (feuilles de cyconose)
bouillie de sorgho ou
lait de vache ou de chèvre
Ecraser les feuilles d'imivumu ( y'imitobe) mettre de l'eau
• Presser pour faire sortir du liquide.
Faire une bouillie de sorgho avec ce liquide.
- Donner au malade une tasse matin et soir.
Umuhato + lait de vache ou de chèvre ( pour enfant )
Presser les feuilles à la main et retirer du liquide
- Mélanger ce liquide avec du lait et laisser reposer
- Donner 2 ou 3 cuillerées à café par jour.
Iminaba + farine de sorgho ( pour adultes )
- Ecraser les racines d'iminaba - retirer du liquide
1
- Mélanger ce liquide avec la farine de sorgho jusqu'à
obtenir un corps solide.
1
- Emballer la pâte obtenue avec une feuille de bananier
et mettre cuire sous la cendre.
- Mélanger cette p8te avec du lait de vache ( emilire )
1
Umwana w'insina (
"eune bananier) + farine de sor ho
1
pour ~ache ou chevre •
J
- Ecraser le jeune du banRnier - retirer du liquide et
1
mélanger avec de la farine de sorghc.
Donner à l'animal l tasse matin et soir.
Sang de chèyre très chaud - soupe de viande.
- Retirer du sang de chèvre - Eliminer toute saleté.
- Laisser reposer ce sang
- Cuire de la ~iande de chèvre et retirer du bouillon
- Mélanger le bouillon avec du sang en repos.
Donner à l'enfant 3 tasses par jour.
-.Umuramvumba - umunyu w'ingezi.
Ecraser les feuilles d'umura~.umba - cuire avec le sel
- Donner à l'entant 2 cuillerées à café par jour.

-,
-
-
D. Contre l'em~ot8onnement•
••u.=~==~~~_:c=~~=====:
- Laver les racines à l'eau propre - les écraser
- Faire bouillir avec du rwagwa ( bière de banane )
- Boire un demi verre ou tout un verre à 10 h environ
- On le boit quand il y a beaucoup de scleSlpour favoriser
les vomissements, ( à intervalle de l ou 2 jours car
le médicament est très fort ).
- Laver proprement les racines et les écraser
- Faire bouillir avec du lait ( de préférence lait de
vache frais )
- Prendre un verre ou 1 tAsse.
- Laver proprement - écraser - faire bouillir deux foie
- Prendre 2 verres au milieu de la nuit.
Pour une femme enceinte- qui n'a pas envie de manger tel
ou tel aliment.
- ~~~!l~l~~!:
(les feuilles qui rampent sur le sol)
- Ecraser les feuilles à la main - retirer du liquide
- Donner 1 cuillerée à soupe à la femme
- Mettre le reste dans cette nourriture qu'elle ne mange
pas à la lui donner.
F. Soins aux blessures.
===================
- Umurehe : ses feuilles séchées + beurre.
- Réduire les feuilles en cendres
- Mélanger cette cendre aVec du beurre rance
Enduire la plaie avec ce produit le matin et le soir.
- Beurre rance ( amavuta akuze )
--------------------------~-
- Faire rougir un couteau au feu
- Mettre du beurre sur ce couteau et le laisser couler
sur la blessure.
- ~~!~~~ : sa tubercule
Laver les tubercules et les écraser
- Ajouter un peu d'eau et faire chauffer légèrement.
- Prendre le médicament sous forme de lavement ( cela
provoquera de la diarrhée.

- 4 -
Pour combattrb J~ di~rrlè~, b1~r~ 1~ la bikre de vanano chaude.
Madwedwe.
--------
- Retirer le liquide de ses feuilles, mél~nger av~c
la bi~re de sorgho et laisser fermenter toute la nuit.
Prendre 1/2 verre le matin ( cela provoque la diarrhée )
- Préparer la bouillie de farine d'eulesine
- M~langer avec le liquide de Madwedwe.
- Boire la quantité préférée.
Aussi longtemps qu'on va à selle prendre du lait coupé.
Umukubagwa ( ses racines )
Laver les racines et les écraser~ Laisser sécher pour
.' i
Y retirer de la poudre.
Mélanger cette poudre avec du beurre rance (akuze) et
,
appliquer le produit matin et soir sur la partie atteinte. t ;
Boire ensuite le liquide extrait de ses feuilles matin
~,
et soir.
~~~~2~2~~. ( ses racines )
- Ecraser les feuilles et faire sécher,
- Réduire en poudre
Mélanger cette poudre avec du beurre et enduire 2 feis
par jour la partie malade.
l . ~g~~;;=~~=g~~~~g~~~.
lcyumwa cy'agasozi ( ses feuilles )
------------------
Frotter et presser à la main les feuilles'dans de l'eau
qui a passé la nuit dans la maison.
Donner l
ou 2 cuillérées à l'enfant. On utilise une
cuillère à soupe pour un adulte.
- Frotter avec le reste l'eudroit malade ( lee côtes
normalement)
Du be.rre du lion, Frotter fortement l'endroit malade
-----------------
J. Contre la malaria.
=================
- ~!~!~~ ( ses feuilles )
- Laver soigneusement les feuilles et les écraser
- Les cuire et laisser reposer toute la nuit.
- Le matin, r~tirer le liquide et taire boire 2 verres
au malade.
Cela entratne les vomissements ou de la diarrhée après
quoi le malade doit boire du lait et prendre de la
nourriture légère.
N.B. Pour mieux prendre le médicament, le boire dans la
bière de banane.

Umukurukumbi
les fcorces ou les racines.
Ecraser après avoir lavé soigneusement
-
Faire cuire jusqu'à l'ébullition
Mélanger avec du jus et du sorgho et lsisser fermenter
Prendre chaque matin l
ou deux tasses.
N.B. il faut laisser cette bière bien au chaud.
L. Contre les maux de dents.
========================
Umububa
( Ecorces )
Frotter très fort les écorces dans la bouche chaque matin
Attendre un petit Doment avant de rincer la bouche.

1.
ANNEXE
-..-
Les médicaments indi.gènes J tngu3te réalisée à Gahororo
par Odett e Nyirampunyu.
1/Pour protéger l'enfant contre les maladies vénériennes et
protéger la maman contre la constipation ou d'autres ma1a18e.
Inku1i 1 C'est la tisane de mélange de Ceui11es des
Umusange
UmusiraCi
UmuCumbegeti
Umuhirwa
Ubutenderi et Bamhura.
Mélanger avec la bière de sorgho, ou le jus de
bananee.
2/Protèger l'enCant contre le pian.
L'eau de Ceui11es d'Uruberwa ou
d'Umushishiro.
3/Pour Cavoriser les contractions utérines
L'eau de Ceui11es d'Igitembatembe
Umuragara
de tige de banane.
Umushyigura
de caCéiers.
Pour de racine d'Isogi
Masser le ventre de la maman avec amabyi y'invuby.
4/pour Caci1iter la chute du placenta.
,
L'eau de Ceui11es d'Umuyobora
Umusununu
Umuhu..llu
Igihondogoro
Igikobokobo
Akanyamap:fundo
Nku1imwonga.
les malaises de la
s sous Corme de lavement
Umunkamba
Umutarishonga
Intobo z'inyamaheri
Umucyuro
Umumenamabuye
Umukurazo
6/ Contre la douleur après l'accouchement.
Igicumucumu + Ikiziranyenzi (à mélanger avec du sang de
vache chaud).

- II
-
7/ Tisane pour les enfan~s contre l'inç*9••t1un st d'autres
maladies enfantines comme
INYAMAHANCA, INKUBITANO, IGIHUBA.
Pour la région du Gisaka.
UMWATASHARI
UMUTANA
UMUKIRAGI
UMUTARISHONGA
four la rdgion du Buganza.
MENGE
U~1UNO
UMUSUNUNU
Ur~UTURAMUGI NA
U~lUBWI RIilA
UMUGOMERO
UMUGURUKA
NYAGASONCA.
L'enfant eet lav' av.c c.tt. ti •• n. chaque matin et on lui
en fait .b.crb.r un. p.tit. quantit ••
8/ CAntE' ICYPMYNPA d., .nt.nte.
L"'u d•• t.uill.e d'UMUSURA et D'UMWENYA (à mélanger avec
d. 1. bi'r. chaud.).
1/ CAntr. 1. diarrhée •
• )
'Qcrce des racines d'IGITOBORWA : pilonner, cuire avec un
peu d'eau, absorber une petite quantité.
b)
Ecorce des racines d'Umunyinya (idem)
c)
L'écorce de racines d'UMURAVUMBA : pilonner, faire bouillir
avec un peu d'eau, une cuiller~e de beurre, un peu de sel
gemme, boire une cuiller~e à soupe.
d)
Extraire le jus des feuilles d'UMUTOZO et y ajouter un peu
de miel.
10/ Contre les vers intestinaux des enfants.
a)
feuilles d' UMUKUBAYOKl~
ou
d' IGICUNSHU
ou
d'UMURAVUMBA
ou
d'UMUKONI
faire bouillir toute la nuit, laieeer d'pceer y .Jcut.r du
lait chaud.
b)
Ecorce de racines d'IKIGWARARA
ou
d'UMUSORORO
Pilonner, puis faire bouillir avec un p.u d'eau . t du ••1 01. . . .
c)
Ecorce de racines d'UMUSHASHO , pilonner et fair. bouillir
avec de la bière.
11/ Contre la constipatio~.
a)
f~uille~ d'UMWISHYWA 1 écraser et faire bcuillir avec un peu
d'eou, y aJoutar du lait.
b)
écorce de racines d'UMUBUBA
ou
d'UMUSANGE
Pilonner, faire bovillir avec un peu d'eau et y ajouter du 8el QlImm••

- III -
12/
Contre la toux.
a)
feuilles d'UMUBAZI
écraser at faire bouillir avec de l'eau.
b)
feuilles d'UMWENY~.
Médicaments indigènes: Odette Nyirampunyu,
renseignements obtenus chez l'8nimatrice de NTABITARE.
Médic3ments contre le Kwashiorkor.
1. Sous forme de boisson (une tasse le matin)
Tisane de feuil18s
AGAHOKO
UMUSHISHIRO
WANKURA.
2. Sous forme de lavement.
Ecorce de racines d'UMURURA
Pilonn~r et chauffer avec un peu d'eau
3.
;ous forme de friction.
Ecorce de racines d'UMUBIRIZI
UMUVUMKE
UMUBllvlBAFURO
UMWICARIRANKONE
Pilonner et faira bouillir.
4. Contre les vers intestinaux
Poudre d'écorces de GITINYWA mé13ngée avec un liquide fermenté.
5. Pour mettre dans le nez :
Poudre d'écorce de racines d'UMUKUYU
Pendant la grossesse.
COMPOSITION D'INKULI (une tasse par jour).
Tisane de feuilles d'UMUKIRAGE
UMUKERENKE
UMURM1A
ur~UT f.lNOGA
NYAMUPFUMURA
Contre la diarrhée.
L'eau de feuilles d'UMUGU et d'UMUKCTO mélangées.
Contre la fatigue et d'autres malaises.
Tisanes de feuilles de KAMURI
UBUNYAYIBANGA
UMUKUBAGWA
ur~USANGASANGE
UBUGORORA
UMUGOBAGOBE
UMUFUMBEGETI
UMUSHASHA
UI"IUZO
U[tJU SA GA RAMA BU NDA