Lomé, la 20 / 11 / 74
COLLOQUE DU CAfYlES .?UR U"_f"lEDEÇ,lNE Er L!." PHARMACOPEE
TRi;Ql.J.l ONNE LLE S
Tenu !-~o:~ du 18 au 27~~mbre 1974
Conférence du Docteur d'Etat en pharmacie - Coulibaly
Kafana ZOUMANA, maitre-assistant de pharmacologie et de tosercologie
à la Faculté de médecine et à l'Institut d'Ddonto-stomatologie de
l'Université d'Abidjan.
Problèmes posés par des tests pharmacologiques et toxicologiques des
substances d'origine végétale, animale et minérale: Equipement et
création de sociétés d'élevage d'animaux de laboratoires.
Monsieur Le Recteur,
Monsieur Le Président du Colloque du CAMES sur la
médecine et pharmacopée traditionnelles,
Monsieur te Secrétaire général du CAMES,
Honorables Congressistes,
Permettez-moi tout d'abord, au nom de la délégation de la
Ce te d'Ivoire, de remercier très sincèrement le brave peuple Togolais
uni autour de son prestigieux Président, son Excellence Le Général
EYADEMA qui nous a reservé ur accueil chaleureux et fr3ternel, q~i
nous a montré hier, dans la Maison du Parti, sa marche en avant avec
la déterffiination de gagner la bataille de l'indépendance totale,
nous remercions particulièrement Monsieur Le Recteur, notre ami
JOHNSON et son comité d'accueil qui ont su si admirablement organist
~8 Colloque, Monsieur KI-ZRBO, Secrétaire général du CAMES pour son
devouement à tout ce qui permet à l'homme africain, ou plut5t l'homme
tout court, de se lib~rer de toutes les contraintes qui entravent son
plein épanouissement scientifique, m~dical liés à l'indépendance
~conomique.
On ne saurait demander un effort physique rentable à un malade9
Justement, il s'agit ici, de maladie et les moyens nécessaires da la
guérir : Voilà un des objets de notre colloque de brillants orateurs
ont fait des propositions intéressantes en ce sens - La table ronde
noue permettra d'en faira iA résumé.

Je ne parlera! que des problèmes pos~s par le~ tests
pharmacologiques et toxicologiques des substances d'origine
vé9~tale, animale et minérale :
1- R~colte des échantillons médicinaux.
2- Obtention de leurs modes de préparation et de leur
utilisation dans la médecine traditionnelle.
3- Essais préliminaires grossiers pour faire un tri des
échantillons actifs pharmacologiquement.
4- Extraction conjointe des principes actifs.
5- Enfin, essais toxicologiques et pharmacelogiques appro-
fondis des substances extraites de ces échantillons avec l'obJectit
principal d'aboutir à leur industrialisation profitable pour nos
populations.
RECOLTE DES ECHANTILLONS MEDICINAUX:
Pour ce qui nous concerne en cate d'Ivoire, le Gouvernement
a mis en p13ce une unité de recherche concertée de programme sou. la
haute direction de fYjo!'lsieur Le fViinistre de la Recherche Scientifique,
lui m~me chercheur puisque malgré ses lourdes tachAS de ministre, Il
Rst constamment aux laboratoires de Recherche où i l poureuit see
travaux.
Au sein de cet organisr.18, nous avons constitu~ de9 équipes de
travail: La r~colt8 d~s échantillons et l'Qbte~tion de leurs model
de préparation et d'utilisation sont confiées aux botanistes Qui cnt
établi des contacts permanents avec les gu~ris6eur8 de tous bords que
nous intéressons à cette entrepriS8~ car nous trouvons qu'il est
norm31 d'intéresser les guérisseurs par tous les moyens, car c'est
le patrimoine da leur famille que nous leur demandons, patrimoine
comparable aux brevets d'invention Que ga~de jalousement tel ou tel
laboratoire de Racherche-
Quant à ins~ituer un statut de gUéri8seur~ comme i l G été dit, cela
est un problàme qui dépasse Mes compétences et qu'sMsemble nous
allons 8xa~iner, 10 eolution finale BPpartRnant aux autorités de
chaque Nat~~n &fr~c~ina ronCBrn~B par ce probl~m~ • ca~, à partir
des ~écatta3 ~opuleire~ :~~u&illies aupr~s des cu~ri88eurs, noue
pourront procéder ~ l'élaboration d'un codex qui rerl~tera la phar-
macop~e africaine comparahle aux autres ph8rmacop~B8 internationales.
1...

- -
~
Le tout n'sst pas de faire des extraits totaux
d'une plante ou d'isoler telles ou telles substances, mais
surtout de voir si ces derniers sont pharmacologiquement actifs, et
da ne quelle mesure l'on pourrait les utiliser pour soulager, voire
gu~rir la nature humaine ou animale en voie de d~raillance - Pour,
ce faire, il faut procéder à des essals prdliminaires de toxicité
aigUe, subaigUe, suivis de tests pharmacologiques plus approfondi.
avec le souci majeur d'utilisation thérapeutique, industrielle,
donc économique, ~omme je l'ai dit plue haut, de ces principes acti'.~
Le matériel de choix, jusqu'ici, dans la plupart de. Nation.
qui pratiquent ces 8ssais, a été et reste en partie animal - C'est
un dgo!sme humain que de se servir des animaux pour sauver notre vi.-
Le matériel humain est parfois utilisé, mais avec prudence _ je ne
vous parlerài que du matériel animal.
Dans la plupart des natics africaines francophones, po~r
ne parler que de cellas-l., il existe peu de labDratoires de contrele
des médicaments. L'on n~ fait qu'enregistrer les visas ds. médicament.
reçua par telle ou telle nation industrialisée. Il sBrait .ouhaitable
Que l'on pehsJt • la créat10ri et à 1 ~quipement de laboratoiras
rtationaux DU i~ternationaux africains pour nous psrmettre de vdrifier,
~ tout moment 8i tel Du tei produit pharmaceutique à de. propriétés
conformes aux nor~ea de eécurit~ de l'O~S. Pour cela, il feut de.
animaux s~lectionnés de laboratoire, élevée spécialement pour css
essaie toxicologiques et pharmacologiques de tout produit' tester -
Ce sont les raisone pour lesquelles je souhaite de toute. mes forces,
la création de sociétés d'élevag_ d'animaux de laboratoire 1 Souris,
Rats, cobayes, lapin., grenouilles, chiens ••• ete. L'élevage des
primates (8inges) plus proches de l'homme, pourrait noua permettre
de faire des expdriences plua fines et éviter des risques non
négligeables de certains médicaments test~s directement sur l'homme
sans intermédiaire, surtout qusnd il .'agit de plantes ou de substances
ayant dae proprl~tés ~a11ucinogènee.
Le dynamiame du CA~ES et avec le concours de toutes le.
bonnes volontés, j'en suis sQr, permettront la r'ali.ation d. tel
projet.