_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sciences sociales et humaines
EXPORTATIONS ET CROISSANCE ECONOMIQUE:
UNE ANALYSE EMPIRIQUE SUR LE TOGO
Daniel Johnson l
Université de Kara
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion (FASEG)
Kara -Togo

RÉSUMÉ
La présente étude a pour objectifgénéral de vérifier le sens de la causalité entre les exportations et la
croissance économique du Togo. A partir d'une approche méthodologique simple, l'étude utilise des teclmiques
de cointégration et de causalité pour répondre à l'objectif de l'étude ct tester l'hypotht:se de recherche selon
laquelle, les exportations cause au sens de Oranger la croissance économique au Togo. Il ressort des résultats
de l'étude que malgré l'absence de cointégration entre les exportations et la croissance économique, il existe
une relation circulaire entre ces deux agrégats. En outre, il n'y a pas de cointégration entre le facteur travail,
les exportations, les dépenses publiques et la croissance économique.
Muts clés: Exportation. croissance économique, cal/salité au sens de Granger
ABSTRACT
The purpose ofthis study is to test the causality between ex ports and economic growth in Togo. From a
simple methodological approach, this study uses the cointegration and the causality techniques to meet the study
objectives and test the hypothesis that exports cause, as Oranger puts, economic growth in Togo. It's shown,
despite the lack of cointegration between exports and economic growth, a circular relation between these two
aggregates. Besides, labour factor, exports, public expenses and economic gro\\\\th are not cointegrated.
Keywords : Expo,:ts, economy 5' groJllth, Granger causality
INTRODUCTION
L'ensemble des mesures du programme d'ajustement
structurel (PAS) en accord avee les institutions de
La rareté des rentrées de devises issucs des
Bretton Woods avait pour objectifs principaux, entre
recettes d'exportation qui était consécutive à la baisse
autres, la réduction du déficit des finances publ iques et
des cours des matières premières au milieu des années
des paiements extérieurs ct la relance de, la croissance
70 a crée d'énormes diftïcultés financières à L'Etat
économique.
togolais ayant entraîné des
déséquilibres
Entré dans les phases d'ajustement structurel dès
macroéconomiques importants. L'ampleur et la
1983, l'Etat sera amené à réorienter sa politique
persistance de ces déséquilibres ont amené le Togo à
économique en optant pour un processus de
Gdopter des mesures de stabilisation financière et de
libéralisation des activités économiques, notamment
programmes d'Gjustement structurel à partir de 1983.
dans le domaine de la production et de la
(Fuu.notes)
Fconnmistc. EmLigna1l1~Chl'TcllL'lir~l Iii Faculk dL'~ SCÎl:I1CCS Economiques L't dl' f;c.~lion à l'Université de Kara. BP : 43 l'cl. (00128) 904 53 95
F;JX (00228) 661 02 56
Email: d.lIlk.itHlhsl~.rCra.org..
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2'"'' Semestre)
267

Sciences sociales et Ir limailles
---------------------
commercialisation. Cette volonté s'est traduite par le
économique, le rétablissement de l'équilibre de la
désengagement progressif de l'Etat des activités de
balance des paiements et la résorption du chômage.
production d'une part., et la mise en place des reformes
Si sur le plan théorique, plusieurs auteurs
tarifaires et douanières visant la promotion des
soutiennent la nécessité d'une politique de promotion
exportations d'autre part. En effet. la promotion des
des exportations afin de relancer la croissance, au plan
exportations au Togo a été encouragée à travers deux
pratique, un grand nombre
d'études ont permis
politiques sectorielles. La première est destinée à
d'aboutir à des relations nuancées en ce qui conceme
encourager l'exportation des cultures de rentes,
la relation entre les exportations et la croissance
notamment le café, le cacao et le coton, tandis que la
économique. Dans le cas d'un pays comme le Togo, il
seconde est mise en œuvre au profit des exportations
n'existe pas d'étude ayant abordé ce problème. Au
des produits manufacturiers.
regard des efforts du pays et de l'évolution de certains
indicateurs macroéconomiques notamment le PlB et les
S'agissant de la première politique, l'Etat togolais,
exportations la question est de savoir si ce sont les
lors des programmes de planification du développement
exportations qui expliquent lacroissance ou c'est l'inverse.
entrepris depuis 1966, s'est fortement impliqué dans la
La présente étude a pour objectif général de
production et la commercialisation des produits de rente
vérifier le sens de la causalité entre les exportations et
en créant dans les zones de production des structures
la croissance économique au Togo. De cet o~jectif
d'encadrement et de commercialisation. En outre, l'Etat
général, il découle deux objectifs spécifiques: (i)
a, pendant plus de deux décennies, agi sur les prix aux
procéder aux tests de stationnarité et de cointégration
producteurs, même au cours des PAS, pour amener
entre les variables d'intérêt; (ii) effectuer le test de
ces derniers à accroître leurs productions. C'est ainsi
causalité réciproque entre les exportations et la
qu'au cours des deux premiers programmes
croissance et vérifier laquelle de ces relations décrit
d' ~iustementstructurel (1983-1987) il a été adopté une
mieux la situation du' [ogo. L'hypothèse fondamentale
politique à moyen terme en malière de prix aux
que la présente étude cherche à tester est exprimée
producteurs des cultures dc rente, politique qui a
comme suit: au Togo, l'expansion des exportations
consisté à un relèvement des prix aux producteurs de
cause au sens de Granger la croissance économique.
coton, de café ct de cacao. Cette pol itique a eu comme
conséquence l'accroissement de la production et des
I.
EVOLUTION
DU
TAUX
DE
exportations de cultures de rente.
CROISSANCE ET DES EXPORTATIONS AU
En ce qui conceme les efforts de l'Etat en faveur
TOGO
des exportations de produits manufacturiers, il a été
noté que, jusqu 'en 1988, les systèmes taritàire et fiscal
Depuis le milieu des années 70jusqu'à nos jours,
en vigueur n'étaient pas de nature à améliorer la
les exportations et la croissance économique au Togo
compétitivité de ces produits (I3aninganti ct al. 1994).
connaissent une évolution presque synchronisée. Alors quc
C'est à partir de la mise en application des mesures du
les exportations ont chuté en moyenne de 6,30% entre
3è"'c PAS que la politique de promotion des exportations
1978-1983, le PlI3 en valeurs constantes, a connu sur la
des biens manufacturiers a été visihle, notamment, à
même période une baisse moyenne de - 0,58%. Par
travers la suppression des licences d'exportation, la
contre, au cours des trois PAS, le PŒ réel a connu une
définition d'une nouvelle tarification douanière avec
tendance à la hausse avec lme variation moyenne de 3,38%
comme caractéristique principale l' exonération totale
entre 1984 et 1990. Parallèlement, il est noté lme variation
de tous droits et taxes d'exportation sur les produits
également à la hausse des exportations de 7,19% sur la
industriels.
même période. Avec le blocage des activités économiques
En outre, la création d"une zone franche
du fait des troubles socio-politiques que le pays a connus
industrielle d'exportation en 1990 marque la volonté
de 1991 à 1993, les exportations tout comme le PlB réel
de l'Etat de promouvoir les exportations de biens
ont fortement chuté, soit Wle baisse de 16,87"10 et de 6,59%
manufacturiers en créant les conditions d'une plus
respectivement. Depuis 1994,1'économie togolaise connaît
grande compétitivité. En d'autres tennes, la zone franche
une phase de reprise économique comparativement à la
industrielle d'exportation a pour objectifd'accroître les
période précédente avec un taux de croissance annuelle
exportations togolaises de produits industriels avec
moyen de 5,42%jusqu'en 2000. Cette reprise s'explique
comme conséquences la poursuite de la croissance
en bTfande partie par l'effet de «dopage» de la dévaluation
sur l'activité économique, notamment les exportations qui
2f>1l
Revue du CAMES- Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2'"'' Semestre)

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Sciences sociales et lIumaines
ont repris àlahausse au taux de variation moyen de6,49%.
L'évolution des exportations et du PIB au Togo 'peut être
observée sur le grnphique. (Graphique 1).
Graphique 1: Evolution du PlB et des exportations du Togo entre 1965 et 2002
(en millions de dollars constants)
1800
1600
1400
1200
1000
800
Source: Wor/cl Bank AJrica Darahase (2004) et calcul de l'auteur
II. REVUE DE LA LITTERATURE
exportations. L'impact positif d'une telle politique
d'ouverture conunerciale sur la croissance découle des
Le lien entre les cxportations et la croissance
effets directs et indirects induits. S'agissant des effets
économique a été un important champ d'étude ces
directs, Goldstein et Khan (1982) révèlent que la
dcrnières années, spécifiquement pour les pays en
production ct la demande sont deux principaux éanaux
développement.
Les recherches ont porté
par lesquels les exportations conduisent à la croissance
particulièremcnt sur la relation croissance des
et au développement. En effet, il peut y avoir
exportations et croissance économique (Santos-
accroissement de la production suite à celui des
Paulino, 2002). Plusieurs politiques macroéconomiques
exportations dans la mesure où le développement des
ont été relevées comme ayant d'impact significatif sur
exportations permet d'une part une concentration dcs
la croissance économique à long terme. Parmi celles-ci
investissements dans ce secteur où il est révélé un
on retient, entre autres, la politique fiscale, la politique
avantage comparatifet d'autre part une extension des
monétaire, la politique de libéralisation du commerce
infrastructures et des systèmes de transport et de
extérieur. et la politiques de promotion des
communication qui en retour facilitent la production
investissemcnts directs étrangers (Khan et Villanueva,
d'autres biens et services. En outre, le processus de
199]). Pour le cas particulier de la politique d'ouverture
production se trouverait améliorer suite à
commerciale, la littérature indique l'existence d'une
l'accroissement des exportations puisque le secteur des
possible causalité entre la croissance des exportations
exportations constitue un canal de transmission des
dia croissancc économique. Cependant, les multiples
transferts de technologie, de la connaissance et du
travaux empiriques qui ont porté sur la relation entre
capital humain et des économies d'échelle (Bardhan et
les exportations et la croissance économique n'ont pas
Lewis, 1970; Chen, 1979; Khang, 1987; Feder, 1983;
permis de trancher sur le sens de la causalité entre ces
Grossman et Helpman, 1989; Edwards, 1992; Fosu,
deux variables (Fosu, 1999).
2002). Outre l'impact positif du volume des
exportations sur la croissance économique, il a été
2.1 Croissance tirée par les exportations
relevé également que la composition des exportations
a des effets sur la croissance car des travaux ont montré
La politiquc économique de libéralisation du
que l'impact des exportations de produits
commerce extérieur a généralement pour objectif de
manufacturiers sur la croissance est plus élevé que celui
promouvoir l'expansion et la diversification des
des matièrcs premières (Fosu, 1990b, 1996b, Fosu,
Revue du CAM ES - Nouvelle Série n, Vol. 007 N° 2-2006 (2"" Semestre)
269

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sciences sociales et humaines
2002). Pour y arriver, Wood et Mayer (200 1) montrent
dans le sectcur et une réallocation des ressources des
que la part des exportations de produits manufacturiers
secteurs moins performant vers des secteurs plus
de l'Afrique pourrait croître par une amélioration des
performants, conduirait à un accroissement du produit»
infrastructures et des politiques. L'effet de
(cité par Giles et Williams, 1999).
l'accroissement en valeur des exportations sur la
Parmi les travaux qui ont révélé qu'une expansion
croissance économique par le canal de la demande
des exportations produit un impact positif significatif
résulte du fait que cet accroissement induit celui du
sur la croissance économique, on peut citer, entre
revenu et partant celui de la demande de biens et
autres, Michaely, (1977) ; Balassa, (1978, 1989 et
services incluant les biens non échangeables. Les effets
1995) ; Tyler, (1981) ; Grossman et Helpman, (1989)
indirects par lesquels l'expansion des exportations
; Fosu, (1 990a) ; Tybout, (1991 et 1992) ; Rahman
affecte positivement la croissance économique sont
(1993) ; Savvides, (1995) ; Asmah, (1998); Sachs
visibles à travers l'épargne globale, les investissements
and Warner, (1997) ; Edward, (1998) ; Frankel et
directs étrangers et les importations des biens en capital
Romer, (1999); Ram, (1987). Par contre, d'autres
et des matières premières (Goldstein et Khan, 1982).
(ravaux ont conclu que la relation positive entre les
En effet, l'épargne globale en augmentation suite à
exportations et la croissance économique Il'existe pas
l'accroissement de la propension marginale à épargner
durant certaines périodes pour certains pays [Tyler
du secteur des exportations permettra de financer les
(1981) ; Helleiner (1986) ; Ahmad et K wan (1991) ;
investissements intérieurs tout comme le permettront
Suffie (1992) ; Onafowora et Owoye, (1998)].
les investissements directs étrangers et les emprunts
étrangers. De même, les gains en devises étrangères
2.2 Exportations tirée par la croissance
générés par les exportations permettront de financer
les importations de biens en capital et de matières
Pour des auteurs comme Kaldor (1964),
premières indispensables à la production nationale
Lancaster (1980), Krugman (1984), Stavrinos (1987),
(Fosu,2002).
c'est la croissance économique qui crée un cadre
Par ailleurs, en se référant aux nouvelles théories
favorable à l'expansion des exportations dans un pays
de la croissance endogène, il a été montré que la
et non l'inverse. Pour ces derniers, la croissance
libéralisation du commerce produit un effet ambigu sur
économique conduit à une amélioration des talents, des
la croissance économique étant donné les eftèts d'autres
compétences et des techniques, éléments qui contribuent
tàcteurs tels que l'économie d' échelle. le capital humain,
à l'expansion des exportations. Dans le même ordre
le progrès technique, les rendements d'échelle,
d'idée, Michaely (1977) et Helleiner (1986) arguent
l'éducation et la santé, la recherche-développement et
de la nécessité d'un niweau minimum de développement
les dépenses publiques (Rodrik, 2000; Edwards, 1992;
avant l'observation des effets bénéfiques de l'expansion
Romer, 1986; Lucas, 1988; Becker et al., 1990, Otani
des exportations. Ainsi, si le développement est défini
et Villanueva, 1989, Grossman et l1elpman, 1991).
comme une croissance économique soutenue sur une
Bour certains auteurs, la croissance économique peut
longue période de temps et accompagnée d'une
se trouver être durable dans un contexte de libéralisation
transformation heureuse des structures, alors, on dirait
du commerce si le pays procède à des reformes
que c'est la croissance économique qui induit
institutionnelles adéquates (Sheahan. 1994; Stein,
l'expansion des exportations. Parmi les études qui
1994; Rodrik, 200 1). Ces reformes qui, selon Ghura
soutieIlI1ent l'idée d'une expansion des exportations
et Hadjimichael (1996), sont indispensables pour
induite par la croissance économique on peut citer
susciter les incitations économiques et améliorer
Ghartey (1 993); Oxley (1 993); Kunst et Martin (1989).
l'allocation des ressources sont essentiellement du
L'hypothèse de l'apprentissage par l'exportation est
ressort de l'Etat qui doit donc veiller à la qualité des
aussi soutenue. Toutefois, l'argument ici est que
institutions publi~es et dont l'absence peut constituer
contrairement à la loi de Verdoon, ce ne sont pas les
un risque préjudiciable à la croissance (Mosley, 1993;
entreprises tOlunées vers les exportations qui deviennent
Acemogu et al, 2000; Easterlyet Levine, 1996; Collier,
plus productives et donc inf1uent sur la croissance
1995). Enfin, l'expansion des exportations peut aussi
économique, mais plutôt les entreprises performantes
conduire à la croissance économique à travers la loi de
qui exportent (Aw et al. 1997; et Bernard et Jensen,
Verdoon qui stipule que « la variation de la productivité
1997 cité par Krishna et al, 1998; Clerides et al, 1998).
résultant d'une spécialisation dans la production des

biens imputable à l'accroissement des exportations, via
une amélioration des qualifications et des compétences
270
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2'"'' Semestre)

---------~--------------------- Sciences sociales et IllIlllaùles
2,3 Exportations et Croissance: une
rcl:Jtion réciproque
HU Le modèle
Certains chercheurs parmi lesquels Oll peut citer
En recourant il la théorie néo-classique de la
llelpman ct Krllgman (1985), Bhagwati (1988),
eroissancc économique. le produit (Y), est fOllction du
Cirossl11an ct flelpman (19()]). (lnt sou\\cnu que
travail (l,) ct du capital ( K), Les rclations de production
l'espansion dcs cS[Jortations résultll1t des gains de
sont représentées par une llmction dc production de la
productivi té ct des économies d' éche Ile va cond uire il
10n11e:
Ulle réduction dcs cOllts de production ct par conséquent
entraîner une amélioration substantielle de la
)' = F(K,LJ
productivité, Ccttc amélioration de I~I productivik va
( 1 )
conduire il son tour il une augmentation dcs esportations
d ainsi de suite, Ainsi, !'e\\pansion des e\\poliations
Une formulation complète de la lonetion de
conduit à une croissance éconol11 iq ue ct la cm issance
production qui prend en compte d'autrcs variables
économique conduit cl une e\\IXlI1sion des e\\poliatiol1;;,
pertinentes peLlt être:
Cepcndant. Ull grand nom brc de ces travaux Ollt porté
sur des groUI1CS de pays en acecpt<lI1t de fait que ces
)' = F(K,L'\\.F..G)
pays ont des caractéristiques économiques ct des
(2)
comportement:; ou réactions communs, Ln ré,dité. les
pays ali'icainsou en dévcloppement ont leur spécificité
Oll X rerrésente les e\\portations, L les termes de
sur de nombreu:\\ plans, notal11ment sur le rlan
J'échange ct Ci les dépenscs publiques,
économique. institutionncl cl politique, [~n wns0quencc,
il y a une grande variation dans les performances
Ces variables additionllelles ù sav'llir L. K, F ct
économiques des pays al1'icains pris individuellement
G ont été introduites dans le modl:le pour une meilleure
((),Connell ct Ndulu. 20(0), Il convient donc de tenir
spécilicatioll dLlmodèle, mais clics n'interviennent pas
compte dans les régressions de ces caractéristiques
dans l'analyse de la direction de la causalité,
spéciliques, Cette spécificité a dé retenue dans
dilTél'ents travall\\ qui ont étudié le sens de la causalité
3.2 La méthode d'analyse
entre J'e\\llortation ct la croissance économique, En
elll:l. il IX1I1irde di Ilërentcs approc!lcs méthodologiques
1;tant donné que Ilotre l'tude util isc des varia hies
telles que le test de causalité de (Ilanger, le nlOdi:1e
dnnl les données sont sous fnrme de série
V\\ Rct la lIléthollc ù corrcctilln d' L'n'CUl', \\'hypothi:sc
chwllologique, il y a lieu de s'assurer de leur
scilln laquelle l' e:\\p()rtation entraîne la croissance a été
stationnari té, 1)'où la nécessi té d 'e Ill:ctuer des tests de
\\ériliée d.ms des cas spéciliques lie pays (Njikam,
stationnarité pOLIr déterminer le degré d Ïntégratinn des
2(j(j(): Jung ct r\\larshall. 19K.'i: i'kl'o et Fg\\\\aikhide.
variables, Pan11i les di l1ërents tests de véri lieation de 1;1
1()<)-i: Onaro\\\\ora L·t ()\\\\oye, 1()()X),
stationnarité qui existent. notre étude retient les lesls
,\\ notl'e conmlisS<lI1ce, parmi Ie's travau\\ relatirs
de racine uniUlire Dickey-Fuller Amélioré (ADF)
:, la cmissancL' éconolllique du lot,'o (( ;ot,'ué ct Evlo,
(Dicke) etl'uller, 1981) ct de Phillips-I'erron (l'Pl
1()().'i : h 10, 1()()6), il n' y a pa, de e'lS ~IY'lllt abordé la
(l'hillips ctl'crrOll. J <)RK),
\\l'rifleatioll du sens de causalité entre les e\\portations
cl b emissance,
,
,\\ XI:::: lX '1
+ (( Il + (Il - \\ ) X f 1 + L Y, ,\\ X / 1 + 1: /
III, METHODOLO(;IE DE L'ETUDE
i 1
C:1)
La méthodologie retenue 1111ur atteindre les
Où Ô, représente l'opérateur diJlërence, X la
,
(lbjcèli IS dc la préscnte étude est simi l'lire:, celle util isée
variable X au tem rs [ : (t". (t , Il. Y, sonl les coellieients
l
également par N'7ué (2()()]) dans l'analyse de la
dunwdi:1e ct E cstle terme résiduel. l'our le choi:\\ du
1
causali te entre les e:\\poI1,ll ions ct 1a l'roi ssance en C(lIe
nomhre optimal de rct~lrds,onlltilise la statistique AIl'
d'Ivoire,
(Akaike Inli) ('riteri(ln) On retient alors le nOlllbre lie'
retards pour lequel Ale sc l'l'vèle [lI us 1~lihle, Le test
de racine unitaire repose sur les hypothi:ses suivantes:
(h','ur du CA 1\\1 ES - Nou",'lIe Serie Il, Vol. 007 N° 2-2006 (2""'" Semesl rr)
271

Sciellccs sociales et hl/mailles
-----------------------------
entre les dites variables sc fait par l'approche elassiquc
Ho: f\\ = 1 et a, = (j
la série est dite non-
(Mukherjec ct al. 1998, p. 425). Celte approehc
stationnaire
classique repose sur la causalité au sens de Grangcr.
III : f\\ < 1 et (X, "* 0 la série est dite stationnaire
Cc test. dans le cas de la présente étude, s'ellcdue en
estimant les régressions sur !cs variables exp0l1ation et
La décision de rcjet de 1io CSt acceptée si la
croissance économiquc. Ces régressions prcndront la
statistique de l' ADF est supérieure ;'1 la valeur critique
1'01111e suivmlte:
issue de la table de Mackinnon-Haug-Michclis (1999)
à un seuil donné, généralement 1 ct ::i'!!o. Dans les deux
cas, la série étudiée est dite stationnaire d'ordre zéro
Il
q
ct on le note 1(0). Dans le cas où 110 est acceptée,la
Groll'lll = /3" + l {l"C;r(})l'lil_, + l !J" Er{Jort, , + l'"
'0:01
I~I
série est non stationnaire et 1"itération continue en
(5)
diHërences premières.
Après <lvoir déterminé l'ordre d'intégration des
variables, on procède ensuitc aux tests de eointégration.
{'
1/
En eflh EngJe et Granger (1987) ont montré qu'une
EY/)()r/, = Je" + IJe"EYj}()rl, , + IJe"Groll'lli, i + l'"
combinaison linéaire de deux ou plusieurs variables peut
lod
i""l
être stationnaire. Si une tellc combinaison linéaire
(6)
stationnaire existe, les vmiablcs non-stationnaires sont
dites cointégrées : la combinaison linéaire stationnaire.
3,3 Nature ct sources des données
est appelée équation cointégrante. ('ellc dernière peut
être intellxétée comme une relation d'équilibre de long
Les donnécs macroéconomiques utilisées par la
tcrme entre les variables. En d'autres telllles,l'analyse
préscnte étude sont issues de deux di tTércntes sourccs,
de la cointégration permet de vérifier "existencc d'une
ù savoir: la Banque mondiale (Afi'icu j)ulahose .l'III'
relation de eointégration, notammcntla dynamique de
('D -ROIII, mw/d DUFe!OjlIl1Unllndimlors), et le FMI
long tenlle. Lcs tests développés pal' Johansen ( 1988)
(.';/uliSlif/uus jinoncières in/ernalionules). Les
(pour le cas d'une équation unique de eointégration) et
données couvrcnt une période qui va de 1965 il 2002,
Johansen et Juselius (1990) (pour le cas de système
soit38 années d'observations.
d'équations) ont été retenus pour effectuer eelle
vérification. Le premier test est basé sm l'estimation
de l'équation suivante:
'f"
~Y,
6 0 + eI,Yt-II i)i~Yt i + XZt + Ut
(=' i
(4)
IV. PRESI<:NTATION ET ANALYSE DES
où y. est un vecteur dc variables I( 1), IIY sont toutcs
RESULTATS
des variables 1(0), ,\\ = 0 s'il n'y a pas de cointégration
A partir de deux tests de stationnarité, il s'est
et Z, est un vecteur de variables déterministes; c\\ ,8, '
révélé que seule la variable travai 1est stationnaire à
8 ct" sont les coefficients du modèle et v est le tenlle
,
"
,
niveau. Les variables PIB, exportations et capital ne
d 'en'em habituel.
-
sont stationnaire qu'en différence première. (Voir
Si 1" hypothèse de la cointégration est acceptée
T:lhleau 1).
cntre la variable dépendante et les v<lriables explicatives
prises en niveau, alors on déduit l'cxistence d'une
relation dynamique entre la variable dépendante et lcs
variables expl ieatives. Dill1S ce cas, la relation d)11illll ique
de court tenue est mieux représentée par un modèle à
correction d'erreur (ECM). Par contre, si les deux
variables ne sont pas cointégrées, alors, elles n'évoluent
pas ensemble au même taux. Dans ce cas la causalité
272
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol, 007 N° 2-2006 (2'"'' Semestre)

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Sciences sociales et bUlt/aines
Tableau 1: Test de stationnarité des séries
S~ries
Test de Oiekey-fuller
Test de Phillipe-Pcrron
~ ~ -
Niveau
Diff.premières
Niveau
Diff.premières
Pirl
-1.255
-6.113
-1.238
-6.157
l'>;portatiolls
-2,424
-8.469
-2.346
-8,589
Capital
-1,818
-3,664
3,715
-3.709
Travail
6,567
-
-2,140
-
-
Notes: Les v,lIeurs critiques au seui 1de 1% ct 5% sont respectivement -3,688 ct -2,966
Tahleau 2: Test de coinkgratioll des variables exportations et croissance économique
----------~---------------
Equations
Valeur de la statistique
Valeur critique à S'X.
Nombre d'au moins
de relations
coint~ rantes
l'lB = f(X)
6.3739
15,41
o
l'Ill = f(X, L)
2,0728
3,76
2
l'Ill = f(X, K)
29,6466
29,68
l'lB = f(X, G)
17.2013
29,68
°o
l'lB = f(X, L, K)
40.3388
47.21
o
l'Ill = f(X, L, K, C)
12.3617
15,41
3
- - - -
Sur la base des résultats sur la stationmrité des variables, il est conduit ensuite le test de cointégration sur
ces variables. r;n effectuant le test de cointégration de Johansen-Juselius (1990), les résultats (voir tableau 2)
indiquent qu'il n'existe pas de relations cointégrantes entre la croissance et les exportations, c'est-à-dire que la
croissance ct les exportations n'ont pas évolué dans le tcmps au même rythme sur la période d'étude considérée
ici. Il ressort de cc résultat l'idée selon laquelle il est possible qu'un accroissement des exportations ne soit pas
suivi d'unc croissance économique et également la possibilité qu'une croissance économique ne débouche pas
sur une cxpansion des exportations.
Toutefois, cette conclusion sur l'absence de cointégration entre les exportations ct la croissance ne nous
donne aucune information, d'une part, sur la causalité entre ces deux variables lorsqu'on associe à ces variables
d'autres variables, il se révèle l'existence de relations cointégrantes ct, d'autre part, sur le sens de la causalité.
D'où l'intérèt à conduire le test de causalité à la Granger. Les résultats de ce test, consignés dans le tableau 3
suivant. indiquent que:
,-
l'exportation cause la croissance. C'est donc dire qu'à partir des valeurs prises dans le passé par les
exportations, on peut obtenir une meilleure prévision de la croissance;
,-
la croissance économique cause l'expansion des exportations. En d'autres termes, les niveaux de
croissance économique atteints les années antérieures ne sont pas sans effet sur le niveau actuel des
exportations.
Revue du CAM ES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2;"~ Semestre)
273

Sciences sociales et !lIIIIUlilles
-------------------------
Tableau 3: Test de causal ité à la Granger entre croissancc économique et exportations
sur la période 1965 - 2002
- -
Hypothèses nulles
Valeur de la statistiquc dc Chi2
Expol1ation ne cause pas Croissance
10,573
-
l'rob > chi2= 0,001
Croissance ne cause pas Exportation
5,6252
l'rob ' chi2= 0,0/8 1
1
CONCLUSION
1%6-19%», M. l'hil. Thcsis, University or Cape
Coast.
En utilisant les techniques de causalité de
Granger, la rrésente étude a l:xploré la nature de la
4, Aw. 13, y, Xiomin Chen and M.J. Roberts, 1997.
relation entre la croissance des exportations cl la
'Finn Leve! Evidence on Produetivity Differentiais,
croissance économique au Togo. Les princiraux
Turnover. and I:xrorts in Taiwancse Manulàeturing',
résultats issus de l'application de la mé~lodc de causalité
lÙII iO/1a/ BI/I'c(/I/ 01' Eco/1ol1/ ic Rcsearch Work ing
de Granger indiquent. d'une rarL l'ahsence de rdation
Papa No. 6235.
de cointégration.entre les expol1ations ct la croissance
ct. d'autre rarL l'existence d'une causalité réciproque
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