_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sciences sociales et humaines
IMPACT SOCIO-ECONOMIQUE DE L'ENLEVEMENT
DES ORDURES MENAGERES DANS
LA VILLE DE LOME
AMOUZOUVI Yawo
Maître-Assistant au Départment de Géographie

Université de Lomé-Togo.
RÉsUMÉ
La croissance démographique galopante est une réalité actuelle dans les villes africaines. Ainsi, Lomé en
le million d'habitants.
Cette croissance s'accompagne d'un certain nombre de problèmes urbains parmi lesquels, ceux relatifs
à la salubrité publique qui doit être assurée notamment par un enlèvement efficace des ordures ménagères et
autres déchets polluants. Il est fréquent aujourd'hui de constater à Lomé des dépotoirs mal entretenus, des
on mettre en place pour garantir une meilleure salubrité de la ville?
Pour répondre à cette question, un balayage rapide de l'espace commlmal de Lomé, a permis d'entrevoir
l'existence de nouveau secteur informel dans l'effort de lutte contre le chômage. Des micro-activités de
de droit, le maintien de la salubrité publique. Les acteurs de ces micro-activités sont pour la plus part des
sortants des différentes écoles de formation.
Cependant, une analyse du système actuel d'enlèvement des ordures ménagères à travers les micro-
activités de pré-collecte et de collecte, nous a amené à proposer dans la présente étude, quelques approches
de solutions, afin d'améliorer la qualité des opérations d'enlèvement des ordures ménagères, la gestion de la
accrue des dirigeants.
Mots-clés: Commune de Lomé, micro-entreprise, secteur informel, collecte des déchets
urbains, transport public, enlèvement des ordures ménagères, charrettes, création
d'emploi, groupement, associations, ONGS, individus, chômage, pauvreté.
r
ABSTRACT
Soaring population growth is an outstanding reality inAfrican cities today. It is in this context that Lomé,
when compared to other cities ofthe country.
This growth brings a number ofurban problems, among which those relative to health that must be
rubbish heaps) filthy streets and unhealthy stinky gutters are all common sights in Lomé.
Thus arises the question ofsystem ofclearing away ofhousehold refuse and other types ofgarbage to
set up to guarantee better and healthier conditions for the city.
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2ème Semestre)
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Sciences sociales et humaines
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To find an answer to this question, a quick survey carried out on the municipal area ofLomé enabled us
to discover the existence of new infonnal sectors bom with an effort to struggle against unemployment. Sorne
micro-activities ofsubsistence are evolving in the clearing away ofhousehold refuse instead and in the place of
public official authorities' responsibility and duty it is to see to public health. The actors in these micro-activities
mostly come from different training institutions.
However an analysis of the present system ofhousehold garbage collection through the services of
those micro-activities in' refuse pre-collection and collection led us to suggest in this study sorne attempts at
find ing solutions in order to the quality ofthe operations ofhousehold refuse clearing, the management of public
health which should be part and parcel ofthe leading authorities and an ever growing political goodwill to apply
those priorities.
Ke}'s-H'ords : City of Lomé, micro-entreprise. in/àrmal sectOl~ Urhan garhage clearing puhlic
tramporls. household refuse collection. carts, creation ofiohs. groups. Nü()s, individuals. lInemployment,
po vert)'.
urbaine et les modalités de participation financière
INTRODUCTION
des groupes concernés au profit de la population
loméelme.
Lomé, ville côtière, s'étend sur une superficie de
Mais avant cela, il apparaît important de définir
plus de 20000 ha avec une population d'un peu
la notion de secteur infonnel afin de mieux intégrer
plus d\\m million d'habitants. Dirigée par un maire,
l'activité de collecte d'ordures ménagères dans son
la commune de Lomé est subdivisée en cinq
cadre.
arrondissements ayant chacun à sa tête un adjoint
au ma ire (I·ïg. 1)
I. MICRO-ENTREPRISE ET DE
SECTEUR INFORMEL
Plusieurs secteurs d'activités contribuent au
LI Contexte général de l'apparition dcs
développement socio-économique de la commune de
micro-activités
Lomé. Parmi ceux-ci, le secteur informel occupe une
place importante à travers notamment:
Devant la crise de l'emploi que connaît le
monde, plusieurs mesures ont été essayées, avec plus

les transports publics;
ou moins de succès un peu partout dans des pays à

l'artisanat d'art ;
niveaux de développement très différents.

l'artisanat de production:
Pratiquement tous les gouvernements parlent de

la restauration rapide.
priorité quand il s'agit de résoudre le problème du
Les transports publics concernent non
chômage et de pauvreté.
seulement les taxis-autos et les taxis-motos mais aussi
Sil' on considère les pays en voie de
les engins destinés à l'enlèvement des ordures
développement (PVD), le problème est tellement
ménagères, objet de la présente étude. En effet, le
pesant qu'il entrave sérieusement les efforts de
problème des transports publics dans l,a commune de
décollage de leurs économies en provoquant à la fois
Lomé intègre le transport des ordures ménagères eu
un réel désappointement dans la gestion des dépenses
égard à l'importance de la population sans cesse
publiques et des séquelles sociales très profondes. En
croissante et qui produit journellement des quantités
effet les gouvernements des PVD se sont vus obligés
importantes d'ordures.
de se désengager au maximum des entreprises
Il s'agit donc ici de voir comment ces ordures sont
publiques sous la pression des instances monétaires
transportées vers les dépotoirs à travers l'analyse
internationales (Banque Mondiale et Fonds
de la situation, les points forts et les points faibles
Monétaires Internationaux) qui permettaient la
des acteurs, l'impact de cette acti vité sur l'économie
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Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2eme Semestre)

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résorption de la majeure partie des lauréats des
D'autres dénominations étaient (et sont encore) d'usage
différentes écoles de la formation.
courant, tels que « secteur non structuré », «économie
Ainsi, une bonne part des dépenses engagées
souterraine» ou « économie non officielle ».
dans les domaines de l'enseignement et de la formation
Le secteur informel est donc une contribution
professionnelle, l'est vainement. Et une nouvelle
distinctive du Bureau International du Travail (BIT) à la
catégorie de sans emplois se trouve additionnée à ceux
réflexion sur le développement.
qui sont sans diplôme ni qualification professionnelle.
Le concept de secteur informel est inventé au
Socialement, les sans emplois ne peuvent compter que
début des années 1970 et servait à désigner les activités
sur leurs proches parents ou sur eux-mêmes pour
de petite taille essentiellement destinées à procurer des
subvenir à leurs besoins les plus fondamentaux. Car,
revenus de substance aux nouveaux citadins des
faut-il le signaler, il n'existe pas d'allocations chômage
métropoles du Tiers Monde.
dans la plupart des PVD.
Par la suite, la notion s'est étendue à l'ensemble
Devant cette situation, on assiste à des
des petites activités qui, du fait de leur origine
programmes alléchants des Gouvernements en vue de
traditionnelle ou de leur caractère récent et spontané,
promouvoir la création d'entreprises (les P.M.E.
sont restées en marge des législations et des diverses
notamment) par les jeunes. Mais plusieurs facteurs ont
formes d'enregistrement, notamment statistiques.
fait buter les démarches entreprises sur beaucoup
De ce fait nous pouvons dire que le secteur
d'écueils, dissipant ainsi les espoirs des pouvoirs publics
informel est une sorte de concept englobant pour décrire
de trouver chaussure à leur pied sur ce sentier des
diverses activités de production de biens et services
P.M.E.
desquelles les individus tirent emplois et revenus.
En outre, comme tout le monde n'était pas
Un grand nombre de ces activités sont exercées
éligible pour bénéficier des mesures encourageant la
sans emplacement fixe ou en des endroits qui ne sont
création des P.M.E, bon nombre de sans emplois ont
pas visibles par les autorités, tels que les petites
préféré prendre leur destin en main. La solution
boutiques, ateliers, stands ou à domicile. Elles ne sont
«miracle» n'était autre que « se débrouiller comme
pas reconnues, soutenues ou réglementées par le
on peut pour gagner sa croûte ». C'est ainsi qu'on a
gouvernement, et sont souvent placées, du fait des
assisté à une multiplication de micro-activités pour
circonstances, en dehors du cadre légal. L'existence
l'essentiel de subsistance.
d'activités du secteur informel en marge de la loi a
On le savait déjà, les micro-activités en milieu rural (sous
parfois conduit les autorités publiques à les confondre
forme de très petites exploitations agricoles) existaient
avec des activités illégales, et donc à les harceler et à
depuis des décennies, voire des siècles. Nous pouvons
les réprimer. Même quand elles sont déclarées et
citer pour mémoire, les exploitations caféières et
respectent certaines dispositions légales, elles sont
cacaoyères de Ghana, Côte d'Ivoire, Nigéria,
presque invariablement hors-la-loi en ce qui concerne
Cameroun.
la protection sociale, la législation du travail et les
C'est en milieu urbain qu'elles n'ont connu une
mesures de protection sur le lieu du travail.
véritable prolifération que très récemment: conducteurs
Au delà de ces généralisations, le secteur
de taxi-moto, métiers artisanaux, couturière - couturier,
informel se manifeste différemment selon le pays, la
réparateur d'automobiles ou de motos, collecteurs des
région au sein d'un même pays, et même la partie au
ordures ménagères ... sont des micro-entreprises
sein d'une même ville. Il englobe différents types
qualifiées d'entités, à savoir le « secteur informel ».
d'activités, et d'entreprises. Les activités vont de la
Plus récemment, on parle de plus en plus de
vente en plein air, du cirage de chaussures, de la
micro-entreprises pour désigner ces activités. Sans
préparation de produits alimentaires et d'autres menus
prétendre cerner complètement ces deux notions
activités requérrant peu ou pas de capitaux et de
(secteur informel et micro-entreprise), nous allons
qualifications et ayant un rendement marginal, à celles
néanmoins en tracer les contours.
impliquant un certain effort d'investissement en
1.1. La notion des secteurs informels
qualifications et en capitaux et une productivité plus
élevée, comme la fabrication de produits, le métier de
1.2.1 Définition du secteur informel
tailleur, la réparation automobile ou le transport
mécanisé.
Cette notion a été introduite par le Bureau
Alors que certaines activités du secteur informel
International du Travail (BIT) dans le cadre d'un
ressemblent aLLX activités traditionnelles dans l'artisanat
programme de recherche sur l'emploi en Afrique.
la transformation des produits alimentaires ou les
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2émc Semestre)
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services personnels, d'autres telles que la réparation
Plusieurs de ces critères nous permettent de
automobile, le recyclage des déchets et le transport sont
dire que dans leur état actuel, les activités de collecte
nouvelles et résultent de la modernisation.
d'ordures ménagères s'identifient à des activités relevant
Les activités du secteur informel sont exercées
du secteur informel. En effet, la collecte des ordures
essentiellement par des individus travaillant pour leur
ménagères à Lomé devient de plus en plus une
propre compte, à la tête de leur propre affaire, soit
profession génératrice de revenus relativement
seuls soit avec l'aide de membres de la famille non
important (tableau N° 2). Mais elle demeure toujours
rémunérés, bien que quelques-uns soient des micro-
informelle.
entrepreneurs employant quelques travailleurs
1.2.3. Rôle du secteur informel dans
rémunérés ou apprentis.
l'économie nationall
Dans ce milieu, les relations d'emploi,
Le secteur informel (artisanat, taxi-moto,
lorsqu'elles existent, sont surtout fondées sur l'emploi
collecteur des ordures ménagères, etc.) est viable et
occasionnel, les liens de parenté ou les relations
porteur d'un avenir certain pour le développement
personnelles et sociales plutôt que sur des accords
socio-économique du pays.
contractuels comportant des garanties d'emploi en
En effet, l'apport de ce secteur dans l'économie
bonne et due forme.
du pays est considérable. Considéré comme informel,
Les résultats de nos enquêtes ont montré qu'il
il participe au BlP à plus de 10 %. En 1986, le secteur
existe des inégalités considérables dans le secteur
artisanal a contribué à près de 20 % à la réductiop du
informel. En effet, la plupart des personnes qui y sont
déficit de la balance des paiements. Il recèle aussi
occupées, mais pas toutes, sont pauvres; certaines sont
d'importantes potentialités d'offres d'emploi, atténue
dans un dénuement total alors que d'autres gagnent des
le chômage, permet l'économie de devises et appuie
revenus plus élevés que le salaire minimum dans le
l'agriculture et l'industrie.
secteur formel (exemple un chauffeur dans
De part son caractère informel, le secteur de
l'administration gagne entre 18 000 F et 30 OOO/mois).
l'artisanat, n'offre pas d'éléments « objectif» pouvant
Le secteur informel n'est donc pas complètement
permettre d'aborder les questions des revenus du
synonyme de pauvreté. Il importe pour les objectifs
secteur. Comme tous les secteurs du développement
des stratégies politiques de reconnaître la considérable
socio-économique, l'artisanat devient très hostile
hétérogénéité de ce secteur. En dépit de leur
lorsqu'on aborde les questions de revenus. Quelques
hétérogénéité, toutes les activités du secteur informel
exemples parmi tant d'autres: 25 000 F à 30 000 F
ont en commun d'être vulnérables. Cette vulnérabilité
par mois pour une coiffeuse ayant un salon et des
est due au fait qu'elles reposent aux mieux sur des
apprenties; 30 000à45 000 Fparmois pour un patron
mécanismes institutionnels formels de fonds propres de
mécanicien-auto; 20000 F à 35 000 F par mois pour
formation et ne sont pas autosuffisantes, etc. ; elle
un patron dépanneur de télévisions et radios. Les ONG
fonctionne séparément et indépendamment des
et associations d'enlèvement des ordures ménagères
institutions de l'économie moderne.
n'échappent pas aux hostilités, quand il s'agit des
revenus. Le tableau nO 1 nous révèle les charges
1.2.2. Caractéristiques du secteur informel
mensuelles de chaque groupement. En revanche, en
prenant comme indice de calcul, 200 F d'abonnement
Sept critères avaient été retenus pour caractériser le
par mois et par ménage auprès des collecteurs des
secteur informel, à savoir:
ordures. Le groupement ABeE encaisse:
200 x 550 = 110 000 F par mois. Quand aux tarifs

la facilité d'accès aux activités;
d'abonnement des services et des sociétés industrielles,

l'utilisation des ressources locales;
il n'est pas aisé de les connaître.

la propriété familiale des entreprises;

l'échelle restr~inte des opérations;

l'utilisation des techniques simples e~ le nombre
réduit de travailleurs ;

ces qualifications qui s'acquièrent en dehors du
1 L'essentiel de cette description est issu du même auteur,
système scolaire officiel;
Journée de Recherche Scientifique, Université de Lomé Togo

les marchés échappant à tout règlement et
- 2005, Série B 8(1): 11- 25
ouverts à la concurrence.
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Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2ome Semestre)

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _- - - -
Sciences sociales et humaines
d'enlèvement des ordures ménagères ainsi qu'un
II. ENLEVEMENT DES ORDURES
nombre assez important de ménages, services et
MENAGERES DANS LA COMMUNE DE
sociétés abonnés auprès des groupements, associations
LOME
et ONGS (tableaux 1, 2 et 3).
2.1. Présentation et analyse de la situation
2.1.2 Intensité sur le périmètre urhain
actuelle de la ville de Lomé
L'enlèvement des ordures ménagères intervient
Jusqu'aux années 65-70, l'enlèvement des
à chacun des maillons qui constituent la chaîne de la
ordures ménagères, ainsi que de tous déchets polluant
gestion des déchets urbains. Cette chaîne commence
l'environnement relevait des activités de la municipalité.
de la poubelle du ménage généralement et aboutit à la
C'était le cas pour la seconde catégorie par exemple
décharge et comprend donc :
des matières dites solides (excréments).
1. la pré-collecte;
A compter de 1970, le Gouvernement qui
2. la collecte ;
devrait soutenir la municipalité de ses activités va se
La présente étude traite des activités de pré-
désengager laissant la place à la population urbaine de
collecte et de collecte qui utilisent les engins de transport
Lomé face à des problèmes de gestion et de protection
à traction humaine.
de l'environnement auxquels, elle n'était et n'est toujours
pas formée.
a)
La pré-collecte des déchets urbains
La
conséquence
immédiate
de
ce
désengagement sera l'instauration d'une insalubrité
La pré-collecte des déchets urbains consiste
généralisée, vécue au quotidien aussi bien dans les vieux
en l'évacuation des poubelles des ménages et des
quartiers de Lomé que dans leur périphérie immédiate.
entreprises sur les dépotoirs de quartiers appelés
Insalubrité illustrée par l'apparition de dépotoirs
« dépotoirs intermédiaires» qui sont au nombre de 64
sauvages et utilisés comme lieux d'aisance, d'endroits
dans la commune de Lomé. (Fig 2).
plus insolites les uns que les autres: exemple, dans le
Elle est assurée par les Organisations Non
quartier de Bè, la population gère leurs excréments dans
Gouvernementales (ONGS) et associations de quartiers
des trous qu'elle aménage le long des clôtures des
coordonnées par les Comités de Coordination des
habitations).
Programmes de Salubrité. La mairie de Lomé intervient
aussi dans la collecte porte-à-porte des services
Face à une telle situation, une sensibilisation des
administratifs au moyen d'un camion acquis dans le
populations de Lomé sur l'insalubrité et ses graves
cadre de la coopération décentralisée avec le Grand
conséquences s'est avérée nécessaire. La création d'un
Lyon.
ministère de l'Environnement et du Tourisme par décret
Les ONGS et associations utilisent comme
nO 87-24/PR du 12 mars 1987 devrait répondre à cette
moyens de transport :
préoccupation. Mais force est de constater que très
des charrettes
peu d'objectifs ont été atteints.
des tracteurs,
Depuis 1990, ont vu le jour, de nombreux
des camions.
groupements, associations, ONGS se fixant comme but
Sur les 53 associations de pré-collecte qui
un assainissement de l'environnement de la ville de
interviennent dans les cinq (5) arrondissements de la
Lomé.
ville de Lomé, six (6) utilisent des moyens autotractés
C'est l'action de ces différents acteurs que
(au total 1tracteur et 5 camions), les quarante-huit (48)
notre étude se propose d'observer, sur une période
autres utilisant des charrettes à traction humaine.
couvrant de février 2005 à février 2006, et portant sur
Il est donc à remarquer que la maj eure partie
53 d'entre eux (groupements associations, ONGS,
des opérations de pré-collecte des ordures ménagères
individus).
se fait à pied, au moyen de charrettes, ce qui lui donne
Etudier le ramassage des ordures ménagères
un caractère artisanal.
sans évoquer leur destination finale, et les acteurs serait
Avec 550 agents, les associations desservent
à notre avis tronquer la question. C'est pourquoi nous
14 000 ménages sur un total de 81 000 ménages
nous intéresserons également à un certain nombre de
recensés dans la commune, soit un taux de couverture
dépotoirs, de personnes exerçant le métier
de 18 %.
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2·m• Semestre)
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Les activités de pré-collecte sont fmancées par
ou déchets collectés sont déversés sur les dépotoirs
les ONGS et associations sur leurs fonds propres
intermédiaires; l'évacuation et l'entretien de ces
constitués, du produit des abonnements au service.
dépotoirs sont à la charge de la mairie.
Vingt-deux (22) d'entre elles bénéficient en plus du
Les entreprises de collecte des ordures
soutien d'organismes comme :
ménagères sont quant à elles assujetties, dans leurs
activités de transport, à la fiscalité normale : taxe
le Centre de Ressources et d'Appuis pour le
professionnelle établie en fonction du chiffre d'affaires
Développement Durable (CERAD) ;
et IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes
the
Cooperative and Assistance Relief
Physiques), ou IMF (Impôt Minimum Forfaitaire), sur
Everywhere (CARE International) ;
présentation d'un bilan.
la Coopération Technique Allemande (GTZ);
le Projet de Réhabilitation des Infrastructures
2.2. Analyse des points forts et points
Communautaires Urbaines (pRICUR) ;
faibles de chaque acteur
la Mission Française de Coopération, etc.
2.2.1 La Mairie
b) La collecte des déchets urbains
Le système de collecte encourage la
La collecte consiste en l'évacuation des déchets
concurrence entre entreprises et permet à la
urbains des dépotoirs intermédiaires vers la décharge
mairie de bénéficier des prestations à un réduit
finale, située en périphérie de la ville de Lomé,
coût;
notamment à Sanguéra (sur la route Lomé - Kpalimé,
la mairie, du fait de la situation socio-
entre Agoè Nyivé et Agoè-Zongo (sur la route Lomé-
économique générale du Togo, n'arrive pas
Tsévié) et à Kégué (sur la route de Lomé-Vogan). Mais
toujours à honorer facilement ses engagements
il est difficile de les cartographier compte tenu de la
vis-à-vis des entreprises de collecte, ce qui les
stratégie mise en place par les acteurs (Mairie, etc.).
oblige parfois à ne pas collecter les ordures
Pour l'année 2001, elle était assurée par cinq
sur les sites intermédiaires.
(5) entreprises privées qui desservaient chacune un
arrondissement. Leur prestation est payée par la mairie
2.2.2. Les opérateurs
de Lomé sur la fiscalité locale.
Les entreprises choisies, après appel d'offres,
On en dénombre deux:
pour une durée d'un an, sont chargées:
l-les ONGS et associations de pré-collecte;
d'évacuer tous les déchets urbains de chaque
2- les entreprises de collecte des déchets urbains.
dépotoir intermédiaire de l'arrondissement sur
la décharge finale pour traitement;
1. Les ONGS et associations de pré-collecte
d'entretenir les dépotoirs intermédiaires;
des déchets urbains
de respecter un minimum de deux passages sur
chaque dépotoir intermédiaire par semaine.
L'utilisation des charrettes à traction humaine
L'évacuation des déchets se fait par des
pour la collecte des ordures ménagères offre
camions-bennes assistés d'un tracteur chargeur.
l'avantage de :
2.1.3
Système de taxation en vigueur
réduire les charges de gestion des déchets
par l'utilisation de technologies peu coûteuses
La pré-collecte des ordures ménagères assurée
(les engins de transport de fortunes) ;
par les ONGS et associations est, comme signalé plus
permettre l'accès à des ruelles non praticables
haut, financée par elles-mêmes ou par des partenaires
pour les camions ;
au développement.
créer des emplois pour les jeunes (un peu
Les activités des ONGS et des associations ne
plus de 550 emplois).
sont pas imposables; elles sont plutôt considérées
En revanche, les ONGS et associations de
comme humanitaires. En effet, ces ONGS et
pré-collecte, si elles ne sont pas soutenues, manquent
. associations aident les groupements et individus à
de matériels et d'équipements pouvant leur permettre
.collecter les ordures à travers les quartiers. Les ordures
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Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2em• Semestre)

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d'assurer un meilleur service aux abonnés. De plus, le
œuvres à utilité publique. Les ONGS et associations
travail des ONGS et associations peut se trouver
de pré-collecte, bien qu'elles fassent payer leurs
compliqué par la saturation des dépotoirs (non paiement
services, ne contribuent pas non plus au financement
des entreprises par la mairie). .
de la collecte des ordures des dépotoirs intermédiaires
vers la décharge finale.
2. Les entreprises de collecte des déchets urbains
L'obtention d'un équilibre dans les prestations
et les interventions des acteurs devrait passer par les
Le système de collecte des ordures, des sites
stratégies suivantes:
intermédiaires vers la décharge finale présente les
soutien à la création des ONGS de pré-
avantages et inconvénients suivants :
collecte;
le système permet d'étendre la collecte à un
amélioration de la qualité du transport des
grand nombre de ménages desservis par les
ordures ménagères
optimisation d'un service payant;
pré-collecteurs (ONGS et associations)
assistés par la Mairie qui prend en charge les
poursuite d'un service de pré-collecte et de
frais de transport souvent importants ;
collecte autofinancé;
les entreprises de collecte n'assurent pas
En toute hypothèse il faut reconnaître que le
toujours la collecte des ordures sur les sites
ramassage des ordures ménagères par les ONGS et
intermédiaires, du fait que la Mairie n'arrive pas
associations a un impact socio-économique non
toujours à honorer régulièrement ses
négligeable du pays à savoir:
engagements en raison de la situation socio-
économique générale du Togo, selon les
la création d'emplois ;
responsables des municipalités et les
la professionnalisation dans le domaine de la
entreprises.
salubrité;
le changement culturel (respect de
2.2.3. Les utilisateurs
l'environnement) ;
une ville plus propre;
une meilleure image de la ville;
Les résultats de notre étude révèlent qu'une partie
une bonne image de l'élu.
importante des utilisateurs du transport des ordures
ménagères, notamment ménages ne s'abonne pas
3. Les facteurs de blocage et approches
auprès des associations de pré-collecte. Elle crée
de solutions
cependant des dépotoirs sauvages dans la ville, et
3.1. Les facteurs de blocage
elle est réticente au payement de la taxe de résidence.
En effet, le payement de la taxe de résidence est
L'enlèvement des ordures ménagères dans la
subordonné par la viabilisation des quartiers et
ville de Lomé achoppe sur les blocages suivants:
l'entretien régulier des ouvrages mis en place, en
blocage des activités de collecte des ordures
d'autre terme, l'assainissement, le bitumage et
ménagères en cas de non payement des
éclairage des rues ... A défaut de ces prestations de
prestations par la Mairie;
la Mairie au bénéfice de la population, aucune taxe
insuffisance des moyens des ONGS ;
réticences des ménages au payement de la taxe
de résidence ne peut être exigée aux résidents.
de résidence ;
impossibilité de création des ONGS de pré-
2.3. Stratégies et modalités de participation
collecte, sans le soutien des partenaires au
financière des groupes concernés au profit de la
développement;
population urbaine
création anarchique par la population, de
dépotoirs le long des clôtures des habitations
Le système actuel d'enlèvement des ordures
et à même dans les rues;
ménagères, à l'étape de la pré-collecte, n'est pas
financièrement équilibré, pour permettre de réaliser des
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2ème Semestre)
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insuffisance de sensibilisation de la population
CONCLUSION
aux méfaits des dépotoirs sauvages;
abonnement insuffisant des ménages auprès des
ONGS de pré-collecte.
L'amélioration de la salubrité publique de la ville
de Lomé commence par l'évacuation des déchets
3.2. Approche de solutions
urbains. Cette évacuation est assurée grâce à
l'enlèvement des ordures ménagères par les ONGS et
Face à ces points de blocage, deux catégories
associations.
de solutions peuvent être adoptées. Dans la première
La perception de la taxe de résidence a pour
catégorie, les solutions proposées ont rapport à
conséquences l'obligation de la Mairie de collecter les
l'équilibre du système actuel du transport des ordures
ordures ménagères, de maintenir la salubrité de la ville,
ménagères. Ce sont les suivantes:
de vidanger les fosses septiques, etc. En d'autres
termes, les ONGS et associations se verront
augmenter les séances de sensibilisation de la
dépourvues de leurs prestations actuelles.
population sur les méfaits de l'insalubrité
Pour réussir l'enlèvement des ordures
publique;
ménagères et rendre à la ville de Lomé son éclat d'antan,
encourager le développement de la pré-collecte
il est impérieux de diligenter une étude sur la question,
par les ONGS ;
étude devant tenir compte de la spécificité de la ville.
inciter les ménages à s'abonner aux ONGS de
Les solutions proposées seront validées par un colloque
ramassage des ordures ménagères;
qui réunira tous les acteurs de la question de salubrité
faire participer progressivement les ONGS au
de la ville de Lomé.
financement de la collecte et du traitement des
Le présent document se veut être une
ordures ménagères.
contribution modeste sur l'enlèvement des ordures
La deuxième catégorie des solutions a rapport
ménagères dans la ville de Lomé. Les propositions faites
à un nouveau système de collecte des ordures
ne pourront contribuer efficacement sur la question que
ménagères. Dans ce système, la Mairie prendrait
si tous les acteurs manifestent une bonne volonté:
entièrement la charge de la collecte des ordures. La
volonté politique des administrateurs de la collectivité,
perception de la taxe de résidence permettrait à la Mairie
volonté et conscience citoyennes des ONGS et
d'avoir les moyens de ses actions.
associations d'enlèvement et des ménages bénéficiaires.
En effet, la taxe de résidence permettrait à la
Mairie de fournir de meilleures prestations en matière
de collecte des ordures ménagères, mais aussi de
moderniser le système de drainage des eaux usées, de
viabiliser toutes les zones d'habitation. Ce n'est
qu'après la viabilisation de ces zones que la taxe de
résidence ou d'habitation peut être exigée de la
population urbaine.
A cet effet, nous suggérons qu'une étude soit
diligentée par la Mairie en vue de proposer les modalités
de perception de la taxe de résidence et un nouveau.
système de collecte des ordures ménagères pour une
couverture optimale des ménages.
La réussite d'une telle initiative passerait par
une sensibilisation des populations au bien fondé du
payement de la taxe de résidence. La prise de
conscience, par les ménages, de leurs responsabilités
et la prise en charge effective, par la Mairie, des activités
de collecte, conduiraient à de meilleures prestations et
feraient ainsi de la ville de Lomé une ville plus moderne
et plus propre.
20
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2èm. Semestre)

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sciences sociales et humaines
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et 12 novembre 1999.
3. AMELIORATION DE LA SALUBRITE, DE L'HYGIENE ET DU CADRE GENERAL DE VIE DES
VILLES D'ATAKPAME, KPALIME, NOTSE (Etude de factibilité ; mars 1989) : Ministère de l'environnement
et du Tourisme; Direction de l'Ecologie Générale et de la Réhabilitation du milieu.
4. GESTION DE DECHETS URBAINS DANS LA VILLE DE LOME (22 novembre 2000 :
Direction des services Techniques de la Commune de Lomé).
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Monde PUE Paris 310 p.
6. MITTELIN, (P.), 1984. « Activités informelles et économie urbaine: le cas de l'Afrique Noire ou le Noir en
Afrique» Etudes politiques, économiques et sociologique africains n° 223-22, pp 57-81.
7. RAPPORT DE L'ATELIER DE REFLEXION ET D'ECHANGES SUR LA GESTION DES
ORDURES MENAGERES AU TOGO (du 05 au 06 août 1999 au Centre Communautaire de Bè : CCB)
8. VIANY, (B.), 1970. Epargne, Fiscalité, Développement, éd. Armand Colin.
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2~me Semestre)
21

Sciellces sociales et humailles
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Tableau 1:Liste des associations de pré-collecte
\\0
Dénomination
Sttttur d'intervention
Ilé!,otoir utilisé
Arrtlndi~~tllltn1
i ;\\:\\f
l "k'lIl) ,i[;OI1\\IC
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1bille' 1,'11:;1011 I"hl
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1""'1'1 Idl)\\C
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NlIblü
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I"""i'l S"ii;jarilc
1','K"ill rail,
- - - - - - - - - - -
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130
CREDO, ACTION
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35
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1X
JI:!)
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1L'S RCISES GUErSI
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10me
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PIWDIJO
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T'ÙÜIlI rails
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111<"il1 Wliiti
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- - - - -
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(jbac~a~o ,
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\\Jubfu
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) SOGElCOi\\1
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iiT-TO\\1
i lléd/.:annwoé
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,,-.1 [,ok"ill Ilanollkop~
i WELCOMr'
'1 ('''oln i'anmt:
.~':i1ll'
22
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2·'" Semestre)

Sciences sociales et humaines
TABLEAU 2: Liste des dépotoirs de la ville de Lomé
Adre,sc
SUlf~lce
Volume
Nombre de
Obsen'ations
CI",
OCt:upœ
maximum
rotation
(m')
(m'YSClmille
des
camions
par
Organi,e
Notl or~<lllisè
Oui
Non
semaine
AboYe mils-Abo\\'c t!are
400
240
24
I\\gb'RL.'1110nOli
1000
500
50
·
·
,
Anlbassa(!c de Fr;ulcc
10
10
·•
·
Arnoulin: "locbato
500
J(J()
JO
·
Au""
20
40
4
·•
·
t\\VCllllC Akei
100
40
4

·•
Ila,-lèllid cullève St Joscph
5(X)
240
24
IIé-Agodo
100
I(J()
10
·
·
IIé-Hedie
80
110
Il
·
·
Ik-Klikmnè (Bar M"boke)
200
80
8
·
·
13oule\\'ard de la Km...
400
100
JO
·
·
13Ul1levm'd de la paix
4(X)
100
10
·
·
130ulevmd de l'Oti
200
IllO
10
·
·
Bmlevm'd Mubutu
500
240
24
·
·
Bretelles -Klikmllè)
100
100
10
·
·
13TCI
500
,00
,0
·
·
Cabinet Dèdiatriaue
100
50
5
·
·
Canière IlôDital
SO
40
4
·
·
Celltre oI1Iu)pèdi'lue
SO
40
4
·
·
Cimetière Adakpamè (out le 1011 •
SIK)
240
'4
·
·
('îllldiêr~ Rè-}\\.;.unalodo
2CKl
140
14
·
·
Croix rouge (les deux ùîtés)
5CKl
180
JX
·
·
Depôt lIedjrallawoè
500
'40
24
·
·
rÀ:nièrc cimet i~rc de la plac:c
~CKl
IIK)
III
·
·
IXlli~rc la (icno'Ulncric
100
80
X
·
·
Oeillère m;ul'llé An/;llilc
.100
110
Il
·
·
l)jidiole
J(X)
100
10
·
·
[À)Ull\\:'1Sscssé
5(X)
1411
14
·
·
rorêt sacrée
1500
.100
JO
·
·
Cicnd;:mllC!lic ;,f)l1"O bar
400
120
12
·
·
Inter-photo
5(Xl
110
Il
·
·
I\\.ot()kou-Kondji
400
90
9
·
·
,
f\\1aind'œu\\l"c
JIX)
JO
·
·
Mlrehé Adé\\\\liÏ
5(K)
SO
8
·
·
Man::hé Akcx.lcssCwa
SIX)
210
21
·
·
Marché Uiila
500
120
12
·
·
Muche Il;ulOukope
500
100
10
·
·
Mil che le Togo
SIX)
110
JI
·
·
Marché NukatiJ
.100
gO
X
·
·
Mlrche SI Michel
200
SO
X
·
·
Ma"e1
lm
40
4
·
·
Nioto
21X)
40
4
·
·
OPAT
200
JO
,1
·
·
l'lace BonkL"
sm
240
24
·
·
Prilllélturc
50
40
~
·
·
Ridlillclie
500
.10
.1
·
·
Rails AJéwui
500
~O
~
·
·
·
------.--
Illil, Avenue Jean-Paul Il
21K)
40
~
Illil, n1'U'ché Ciakooto
21X)
40
~
·
·
Route lionlaliére CEG (l3oka)
500
JO
2
·
·
RlIC SI Joscnh Ilédjranawnè
JIX)
10
1
·

·

Rue de Kmlvikoné-Akodèsséwd
500
140
14

Rue Takpara
21K)
40
4

·
Sèllllllairc Tukoin (STI' château)
500
140
14

·
Sito
5m
100 "
10
·
Station CllSSllhl;ulca
20
20
2
·
·
TC'lTain Tokoin Wliiti
200
40
4
·
·
To"oin-boisson
200
40
Q
4
·
·
'l'oI\\oin {'llssahl;ulCll
50
140
14
·
·
·

Tokoin Cèbé\\'lto (rails el l'école)
200
80
8
·

Tokoin Elavagllon
200
40
4
ToI\\oin Lycée
5lX)
SO
8
·
·
,
(fnivcrsité de l.omé
2(X)
,1O
·
·
Villave d'enl;1Jlts SOS
J(IO
40
4
·
·
·
·
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2è"" Semestre)
23

_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ Sciences sociales et humaines
Tableau 3 : Sources de financement et équipements des associations de pré-collecte
!\\10
Dénomination
Bailleurs de t'JI1ds
Equipement
Personnel
Abonnés
Char~es mensuelles
(CFA)
1.
AAL
Fonds propres
2 charrettes
6
85
55.000
2.
ABCE
Fonds propres
1 tracleur
8
550
:wO.OOO
3.
M'HO
Fonds propres
3 charrettes
15
392
300.000
4.
ADVED
CERAD Inter
lOch arrettes
60
1150
970.000
5.
AEDLI
CARE
2 charrettes
6
73
95000
6.
AES
Fonds propres
4 charrettes
10
170
150.000
7.
AICI'I:
Fonds pronres
2 charrettes
5
150
140.000
8.
AIDS
CARE
4 charrettes
6
193
85.000
9.
AIED
Fonds propres
2 charrettes
6
102
66.000
10.
AII::I'E
CERAD Inter
10 charrettes
35
1100
1.000000
Il
AimOA
Fonds propres
2 charrettes
6
66
33.000
12.
AIROSE
Fonds propres
2 charrettes
5
113
45000
IJ
AISE
Fonds propres
1 lasseuse
9
600
650.000
14.
AISM
Fonds propres
2 charrettes
9
193
I7XOOO
15.
AREBEJ
CARL
4 chalTettes
12
20 7
IIJ.OOO
1(,
AROME
Fonds propres
6 charrettes
6
187
712.000
,
17.
ASSA
Fonds proprcs
2 ch:lITcttes
45
'! 1000
18
AW
Fonds propres
2 cham:ttes
6
124
8ÔOOO
19.
ATS
CARL
2 chaR"cttcs
6
107
67.000
20.
BRACRU-Togo
Fonds propres
3 ch:lITettes
6
116
7.000
21
BRASSA
CARI:
3 chalTctles
4
200
12.000
22
CADA
GTZ
3 charrettes
14
150
125.000
23
CDD
GTZ
4 charrettes
8
150
145.000
74.
CDII3
CARE
3 charrettes
5
80
70.000
25
CDO CDOA
Fonds propres
2 charrettes
6
143
98.000
26
CDQE
CA RE
4 charrcttes
8
300
97jOO
27.
CDON
l'RICliR
2 charrettes
4
116
95.000
28.
CODEGAB
CARI.
4 charrettes
12
165
200.000
2').
COGESTEN-ED
CARE
4 charrettes
8
114
96.000
30.
CREDO-ACTION
CARE
3 ch arrettes
8
134
102.000
31.
CVPE
Fonds proprcs
3 ch arrettes
6
200
90.000
32
EDF
Fonds proprcs
2 charrettes
6
102
83.000
33
EGEM
Fonds propres
1 CAMION
12
570
780.000
34.
Environ Prop
FAP
6 charrettes+ 1Camion
12
450
200.000
35.
GApEA
CARE
2 charrettes
3
63
43.000
36
GEM
Fonds propres
2 charrettes
6
113
96.000
37.
ITRA IN CO UE
Fonds propres
3 charrettes
8
215
132.000
38.
J-PREAM
PRICUR
2 charrettes
6
187
180.000
39.
JED
Fonds propres
3 charrettes
15
250
170.000
40.
.IND
pRICUR
2 charrettes
18
286
306.000
41.
.lDQ
Miss. Française
12 charrettes
40
1002
950.000
42.
ROSES GOFESE
CARE
3 charrettes
8
93
67.000
43.
OpC
Fonds propres
1 Camion
6
1113
1.000.000
44.
l'PT
Fonds pronres
2 charrettes
4
112
88.000
45.
pRODELO
Fonds propres
3 ch arrettes
6
204
97.000
46.
PRONALPU-ES
Fon ds propres
2 charrettes
10
110
150.000
47.
PSI'
Fonds propres
4 charrettes
24
516
350.000
48.
pVDAG
Fonds propres
1 camion
7
284
123.000
49.
REVEIL GEEFA
CARE
3 charrettes
6
128
85.000
50.
SAP-TOGO
Fonds propres
2 charrettes
3
100
110.000
51.
SOGEICOM
Fonds proores
1 camion
5
87
100.000
52
VDAE
Fonds proores
5 charrettes
14
521
410.000
53.
WELCOME
Fonds propres
4 charrettes
17
409
407.000
TOTAL
546
14,385
11.700,500
24
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2eme Semestre)

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Sciences sociales et humaines
t
GHANA
Légende
++-+- Limite d'Etat
_ _ Limite des Quarfiers
',\\IUITI: Nom de quor'ier
OCéAN
Ar"LANrIQUC
o
1 Km
'-------'
~ : Fond de Cellule d'adressoge (2000)
N
A
.i,
1
T•••' .. _ _
~
2 1'1"1'.'
J -
.21
r••• h r.lts
. . . .
.. Ua".
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IV-
1. ~•• a~.
2---
Revue du CAMES - Nouvelle Série B, Vol. 007 N° 2-2006 (2,me Semestre)
25