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.. , Sciences sociale§'ethumaines
Ij,A'FRIQU'E CONTINENTALE ET'SADiASP'ûRA : LE RÊVË '
ET L'·HISTOIRE. 1
Augustin AINA,MON.
U;Jiversiti Nationale du Bénin.
BENIN
Abstract
Résumé
"
, ' .
" ,'.' This paper aims at probing into the idea of
Cette communication s'efforce d'examiner
African unitv and of Pan-Africanism being the root
la pr~biéri,aijque de l'unité africaine et du Panafri-
condition of developrnent for the peoples of'Africa and
canisme comme préalable au développement ct à
Africandescent. Africa beingpoliticallyeut up intosorne
l' épanouissement des peuples d'Afrique et d'origine
:fifty.odds nation/states, the dimensions and economie
africaine. L'analyse ne perd pas de vue les liens pri-
importance of which are .negligible at the international
vilégiés entré l' Afriquè et sa Diaspora. Si la domi-
level in this era of ever increasing intercommunication
, nation des. peuples africains par \\cs puissantes na-
networks and of a global economy in our shrinking
tions blanches du Nord industrialisé, trouve son ori-
planet:
ln this analysis, \\\\'~ must not lose si~~t of the
: gincdans la, conquêtede l' Afrique, n' est-on pas
priviléged liÎ1k.s that must of necessity be maintained
fondé àpenserquel'éliminationde cette domination
. between Africa and its Diaspora, becaiisé there exists
.ne peutprovenir, que d'une lutte coordonnée de ces
. 'between Africa and Europe the same kindof historical
peuples à' travers I~ monde, lesquels doivent être
relationthat persists betwèen die Euro-American world
, conscients que cette situation de guerre a commencé
on the'; one hand, and black America and the Caribbean '
. depuis lestoutes premières expéditions européen-
Islands on the other hand, a relation of domination,',
nes contre l'Afrique il y a plus de 500 ans ? C'est'
exploitation and oppression", If-this oppression of the
pourquoi, l'id&: dû Panafricanisme et de l'unité afri-
African peoples has its origin in the conquest of Africa,
caine a pris naturellement 'naissance dans la Dias- '
are \\\\T~ not justified in looking for a solution to this
pora. C'est un juste ret~ur d~s. chos~s, ~~ cristalli-
situation in a total rejection o~jthat domination? It is a
sanon de cette nouvelle conscience d umte que nous
situation of warfare that started sorne 500 years ago
devons
I~O~ frères de la .Di~spo~a d~itèt!~ ma~.n~~,- .:'.\\: wiith:thcplant<l:tion slavery inthe so-call~dNe\\v·World,.
à
nantamplifiée par lesAfricains d Af~lqu~~·ç·~~rr.;",:;J ~'~W~tist'cometo term\\vith what is reallv another slave
';unc'vér!table solidarité-de .p.ort~.efdèi~~~~~r~~ ~~~ ?ft~t~);~~shêri~g in:a:rié:W:'SQiidarity a"fa continental
continentales.
' ,'.; :,~,;' .
',.
(flrrie~s'i~n:with the Diaspora" .'
' .
;','
, ,
INTRODUCTION
tion en tant que peuple et en tant
social, et aussi pour marquer une
Les Noirs des Amériques
que race. '
certaine différence par rapport aux
et des Îles Caraïbes ont de l' Afri-
., ,.
autres, Ces efforts.restent, cepen-
que, jusqu'à ce qu'ils s'y rendent,
,
• Tout au.long.de leur his-
.dant, insuffisants devant lesbesoins
une visioncontinentale, globale et
toii~~tlëstNoirs d'Afriquecomme .
pressants que nous avons de nous
vaguement romantique; en tant
ceux de laDiaspora, qui ne se sont
affirmercomme groupe d'hommes
qu'ils se considèrent comme des
pas contentés d'une solidarité
et de femmes évoluant. dans un
Africains égarés dans l'Occident.
d'exclus créée.par la colonisation,
monde qui devient de 'plus en plus
Ayant été victimesau cours de leur
1.'esclavage oula déportation dans
petit, où lesconnaissances;valeurs,
histoire
.
dans
.
le monde occidental
des contrées lointaines et hostiles,
attitudes-etaptitudes ne se trans-
~
.
de multiples vexations, oppres-
ont, comme du reste. tous.les autres
mettent plus exclusivement de fa-
sions et exploitations, ils envien-
peuples du monde, établi entreeux
çonverticale de père en fils oude
nentà valoriserl'unité de l'Afrique,
des contacts positifs pour affirmer
maître à disciple, mais de plus en '
grande et généreuse, comme la
une certaine identité sur les plans
plus de façon horizontale par un
source première de leur régénéra-
spirituelpolitique, économique et
puissantréseau de communications
Rt~V, CAMES -Série n, Vol."OOS'W 1-2.2003
217

Sciences sociales et humaines
dont le contrôle nous échappe le
Notre
environnement
se
L'Afrique, ce continentde
plussouvent.
mondialisede plus en pluset nous
30 millionsde km-, représentant
devons nousy résoudre au risque
plusdu s<me des surfacesémergées
Dans cette ère de mondia-
de subir la marche forcée de
du globe, morcelée en une cin-
lisation de l'économie et de
l'histoire alors que nous devrions
quantaine d'États dont les dimen-
globalisation, les Afiicains doivent
la faire. On a parfois spéculé en
sions et le poids économique peu-
se tourner vers des solutions en-
termes de choix économique ou
vent parfois faire sourire, a besoin
dogènes puisées dans leur génie
politique, mais le vrai problème qui
de dirigeants intelligents, compé-
culturel tout en ne perdant pas de
se pose aux Africains n'ajamais
tents et responsables, mais ayant
vue les rapports privilégiés qui les
été de se battre ou de s'entre-tuer
aussi une grande vision, de leur
lient à leursfrères de la Diaspora
pour des systèmes économiques
fonction, si cette Afrique-là veut
ou politiques qui ne sont que des
éviter de se faire écraser par des
1.- Nécessité de Faire Face aux
moyens de réaliser toutes les
forces aveuglesque nous ne pour-
GrandsDéfisdu MondeModerne.
potentialités, mais pas des dieux à
rions pas être capables de contrô-
encenser. Après les décennies de
ler ni, à plus forte raison, de pré-
L'Afrique est confrontée
partis uniques et d'économies
voir. Selon une étude de la Ban-
en ce moment à milleet une diffi-
,étatisées,
mais
aussi
de
que Mondialequi remonte à quel-
cultés qui ont noms: sous-déve-
bureaucraties corrompues et
ques années, maisdont les conclu-
loppement, ignorance, oppression
incompétentes, nousvoiciengagés
sionssont confirmées d'une année
politique, dominationet exploita-
partout dans un système de
à l'autre, la part du Tiers-Monde,
tion extérieures. La militarisation et
libéralisme économique débridé,
qu'on appelle encore pudiquement
la violation massive des droits de ,
avancé et, somme toute, déjà
le Sud par opposition au puissant
.l'hommeyont prisdesproportions '
faisandé. Mais qui aimerait mourir
Nord industrialisé, ne représente-
alarmantesces deux dernièresdé-:
pour le capitalisme, même
rait que 28% du total des impor-
cennies. L'instabilité politique et
aujourd'hui que le socialisme en
tations pour une population repré-
,institutionnelle yestdevenue on mal
tant que concept et en tant que
, sentant plusdes z; de l'Humanité.
endémique (aucune tradition ou '
réalité a partout donné la preuve
Si l'on passe aux importations
culture démocratique n'a pu se
de son inefficacité comme réponse
d'armes, cette part.monte à 67%.'
mettre en placeen trente ans d'in-
adéquate 'à
nos
besoins
dépendance.) Même le proC~SSUS,'
d'organisation sociale? Surtout
La part de l'Afrique, la
de renouveau démocratique de la
pas les capitalistes. Il ne viendrait,',
.partie la plus marginalisée de ce
fin des années 1980 commence
non plus à l'esprit de personne
Tiers-Monde, ne dépasse pas 2%
_
" 1 "à
'
donnerdessignes d'essouftlement
.d'ériger des barricades pour une
du cornmercemondial. L'Afiique,
s'il n'est pas entièrement récupéré
économie étatisée. Le vrai
ne compte pas dans les transac-
ou rendu inopérant par d'anciens
problème est de savoir si les
tions internationales ou n'existe
pouvoirsdictatoriaux. Devant une
hommes doivent être libres
qu'à travers ses liens avec l'Occi-
situation aussi calamiteuse, onse
d'inventer lesinstitutions destinées
dent. Il n'est d'ailleurspas exagéré
prendparfois latête entrelesmains
à gouverner leurs vies ou s'ils
de dire que de puissantes nations
pour se demander si les nations
doiventse lesvoir imposerpardes
n'ont eu d'autres projets que de
africaines ne sont pas trop petites
dirigeants autoproclarnés et
domestiquer l'Afrique en se ser-
ou trop vastes pour être gérables
bornés. Dans les domaines
vant de certains 'pays africains
par des systèmes modernes, trop
économique, politiqueet culturel,
comme 'Chevaux de Troie'. Il ya
artificielles ou trop différentes des
les Africains ont besoin de toute
longtemps que nos masques ont
autrespourêtreviables. Ilnousfaut
urgence de mettre sur pied de
cessé de fairepeur aux Euro-Amé-
en tout cas mille une qualités que
solides ensembles intégrés parce
ricains, disait un écrivain africain,
nous n'avons pas ou que nous
que' l'évolution inexorablede
et leur establishment qui règne sur
n'avons plus si nous voulons faire
l'homme est vers .les grandes
la Planète ne connaît pas plus de
face avec quelque chance de suc-
collectivités transnationales et
frontière qu'une meuledegruyère.'
cès à cette nouvelle donne.
mêmetranscontinentales.
, IJ' Afrique a, bien sûr, be-
:2IS '
Rèv. CAMES
.
-S~ri~ B, vsi. 005 N° 1-2.
" ,
200:~

Sciences sociales et humaines'
,)
!
. ,
......
soin de renforcer son pouvoir de
" L'Afrique,il mut ledise tout
Mieuxque le revenu glo-
négociation dans ce monde impi-
de.suite, n' est p'às, plus ;;1q,rçelée
bal.Je revenu par tête d'habitant
toyable, er l'on ne peut pas lui en
que les autres contineiitsmais les
~st un indice encore'plussignifica-
vouloir de, se servir des États/na-
chiffres suivants' montrentqu~,'êÎIè
tif des écarts.véritables ent~e ci-
tions, même artificiels et vulnéra-
est découpée en unités véritable-
toyens des pays en voie de déve-
.
' .
.
bles. pour atteindre cet objectif.
ment peu viables et qui nous invi-
10PP'e~~nt (ou sont-ils plutôt en
Mais cette Afrique nouvellement
tent à la réflexion:
voiede paupérisation croissante 7)
entrée dans le concert discordant
, , En 1986, le petit Luxem-
et seux des pays industrialisés.' 29
des nations modernes, ne doit pas
bpu~g aproduitdavantage debiens
pays, ont un revenu par habitant
à nouveau s'enfermer dans lescon-
que lesdixpaysafiicains suivants:
inférieur à550 dollars soit20fois
,
"
tradictions de la Nation selon le
SaoTomé E Principe, les Como-
J119iI}.s qu'un citoyen IT~~s. 11 est
vieux modèle du colonisateur. Elle
res, leCap Vert, la Guinée-Bissau
tout aussi surprenant qu'un pays
. .. .
"
a besoin, beaucoupplus qu'aucun
la Gambie:le Swaziland, le Leso~
aussi Immense que 1 ex. Congo
autre continent, de cohésion et
tho, IiiMauritanie, la Centrafiique
Belge, ex. Zaïre, aujourd'hui, à
d'unité, ayant souffert plus
et le Togo.par ordre croissant. De
nouveau, République Démocrati-
qu'aucun autre des jeux sordides
même, I~ Brésil, géant de l'Améri-
que du Congo (2 millions de.km-)
des grandes puissancesqui, à dé-
quelatine fait mieux quelesdixplus
et.qualifiéàjuste titre de scandale
faut de seneutraliser
géologique (lesous-sol est riche en
,
grands de l'Afrique; le Kenya, le
,
mutuellement
ont souvent préféré s'affrontersur
Soudan, laCôte-d'Ivoire, la Tuni-
cuivre, or,diamant, pétrole, cobalt,
desterres'vierges'.Nos Étatsafii-
sie, le Cameroun, le Maroc, la Li-
etc.) et .qui 'possède un' énorme
cains, voulus
potenjiel hydroélectrique (le site
et créésde l'extérieur,
bye, l'Égypte,!' Algérie et le Ni-
en souveraine ignorance des réali-
geriadansunordre croissant aussi.
d'Ingaest .le premier centrehydro-
tés africaines, sont anachroniques
2~ paysafricains ont un revenusi
électrique du mondej aitun rev~u
et obsolèteset doivent être main-
faibleque tous ensemble, ils n'ar-
par habitant 'qùi ne dépasse pas
tenant nécessairement transcen-
rivent qu'à 21 milliards de dollars,
170 dollars, soit 100 fois moins
dées pour faire faceaux immenses
soit l' équivalent du revenu de la
qu'un citoyen américain, La dis-
périls quinous guettent. TI nousfaut
seule Hongrie. La puissance des
proportion entre revenusest telle
maintenant nous rendre à l'évi-
50 pays de l'O.UA. pris tous en-
qu'on arrive à comparer l'incom-
denceque lesvéritables forces qui
semble (laNamibie et l'Afiiquedu
parable. A population égale, le
dominent le monde ne sont plus
Sud n'étaientpas encore prisesen
minuscule Cap Vert a unrevenu par
nationales dans une communauté
comptedans~os 'statistiques, mais
habitant 55 fois infériéur'àcelui du
internationalequi ne vise guère à
n'auraient paschangé grand-chose
non moins minuscule Sultanat de
servir les faibles, et le terme'com-
à l'ordre des grandeurs) 300 mil-
Brunei (490 dollars contre 22000
munauté internationale' ne semble
liards de dollars par an, est infé-
dollars.)
généralement pas comprendreles
rieure à cellede l'Italie (360 mil-
pays africains souslaplume et dans
liards) ou de la France (540 mil-
Le facteur population est
la bouche des commentateurs in-
liards) et'4 foisinférieure à celle
tout aussi représentatifque l'aber-
ternationaux, Les guerres, lesmi-
du seul Japon> Économiquement,
ration de la géographie africaine.
grations plusou moins forcées, les
l'union fait làforce et la dispersion
Ainsi? pays ne dépassent pas le
tortures et les chantages de tous
entraîne lapauvreté. Tel paraît être
million d'habitants. Pour obtenir la
genres, dépassent de beaucoup les
aujourd'hui lecas de l'Afiique qui
population d'uneville commeLos
limites.d'un État même immense
semble donc allerà contre courant
qui voudrait devenir unenation (en
de 'I~ tendance mondiale. C'est en
Europe, ce sont lesnations qui ont
tout cas la conclusionqu'on peut,
Étranqère » in Le Q~ofidien de Paris
du mardi 7 février' 1987, p. 16.
préexisté et se sont constituées en
tirer de cette première série de
2
. L'expression est de Robert
Etats, dans la plupart des cas, à la
comparaisons.' '
de Montvalon in Reconnaissance des
notable exception de la Franceoù
Différences. Chemin de la Solida;';fé
Voir
la
Chronique
de
Paris :' Présence Africaine 1972
'
l'État centralisateur a toujours pré-
Dominique Moïssi, Directeur adjoint
3
Voir Jeune Afriq~e N° 1435
dominé.)
de l'IFRI, rédacteur en chef « Politique
du 6 juin 1988, pp. 48 & 55,
Rev. CAMES - Série B, Vol.OOS N° -i-z. 2003
219

Sciences sociales et humaines
Angeles, 2èrne ville des États-Unis
pays africains ont été abondam-
. '
lancinant de pau-
\\
(12 millions d'habitants), il faut
mentexploitées par lestenantsdes
vreté endémique
cumuler la population de 13 pays
théories racistes ~t que par fausse
chez la grande
africains, 13 nationsindépendan-
pudeur, les élitesnoireset les libé-
majorité de nos
tes possédantgouvernement, ter-
raux blancs préféreraient ne pas
concitoyens (le
ritoire, armée et diplomatie pour
regarder enface :
problème ne se
une seuleville. Pour obtenirla po-
pose d'ailleurs pas
pulation de l'Espagne ou de la
ü
Aucune nation
exclusivement en
Pologne, ilfaut rassembler l'équi-
noire n'a encore
termes monétai-.
,
valentde 21 États afiicains, soit 40
fait une percéesi-
res, -mais aussi
millions d'habitants. J 11 en va de
gnificative dans le
dans le sens de
mêmepour ce quiconcerne la po-
développement et
difficultés d'accès
pulation desÉtats' lilliputiens'. Ils
la
modernité,
aux droits essen-
sont 15 à ne pas dépa~ser
même pas lapuis-
tiels.) Aucunpays
100,000 km2 : Burundi, Cap Vert,
sante Afrique du
africain n'a trouvé
Comores, Djibouti, Gambie, Gui-
Sud qui consacre
une solution con-
née-Bissau, Guinée Équatoriale,
encore beaucoup
crète au cruel pro-
Lesotho, Maurice, Rwanda, Sao
trop de ressour-
blème de malnutri-
Tome e Principe, Seychelles, Sierra
ces pour panser
tion et de dénutri-
Leone, Swaziland et Togo. Ils
les plaies laissées
tion,d'éradication
pourraienttous tenirdans le terri-
par le système
des maladies en-
toire de l'Allemagne réunifiée, soit
d'apartheid (cri-
démiquescomme
une superficie totale de 410,000
minalité elevée,
le paludisme et les
km2 et font beaucoup moins que
'maladies évitables
maladies diarrhéi-
la seuleFrance, soit 549172 km2
ailleurs mais en-
ques, qui ont été
core très mortelles
complètement
surtout dans la
éradiquées
II. Le Plus Important Reste
communauté
ailleurs, mais qui
À Faire
noire, chômage,
sont encore à
~
;
. '. , .
.,.
, 100% mortelles
marginalisatiori.et
La situation aét~eÜè' de
fracturesociale, .
dans certaines de
t.'
\\' Afrique est grave, mais pas dé~
, etc.) Les peuples
nos contrées, etje
sespérée. Lespays africains n'ont
. noirsen gros et en
ne parlemêmepas
pas 'Ies'énorme's problèmes de
détail n'ont 'jus-.
encore de la nou-
,~
' " .
' . , A

' .
population de certains paysci;Asie
qu ICI
encore
velle calamité que
: ...
et d'Amérique latine, encore que!
'aucun'pays~dont
constituele SfDA
lapopulation peutconstitiier autant
ils puissent être'
et ses. maladies
un facteur de' dynamisme er dé
, fiers enmatière de
opportunistes qui
,
,
, potentiel économiqueque.de'han-
. gdlndés'invé~':
semblent avoirélu
~
.:.
,
...
dicap quand la croissànf.~~,~~ono-.
, 'domicile par prio-
tions 'dedeèbu;.
'
,
" '
mique n"arrive pas àrattraper le '
vertes fondamen-
rité' en Afrique.
taux de croissance dérnogràphi-
tales, déquipè-
'Au'cûn'de nos'
r I '
" . . .
. '
J
"
que. Ainsi le Béllinavec se~ 5 pe-
'pays n'a-encore
ments techniques
.
,
titsmillions d'habitants est un mar-
,'~ , résolu le problème
" de pointe et sur-
'. '
chébeaucoup moins important,que ,
': t'out de pouvoir'
, d'analphabétisme;
la seuleville, de Lagos et ne pour":
, de manque tôtal
politique de qua-
rait tout seul conduire à terme
lité, Aucun pays
d' infrastruct ures
aucunprojet économiqueviable, '
, .' ,'africain n'a encore
"et d'équipement
, Trois observations'surles
'socio-sanitaire et
:' 'résolu lepro~lè~e
.:.
, :
220
B-ev.. C.f\\M.Ç:S-,~érie B, Vol. 005 N° 1-2.2003

Sciences sociales et humaines
_ _- - - - :
- - - : - . . . . ; . . . ; . : - - - - ' -_ _. . . . . . . . , , . . . . , . . . . _ - : - : - - - - : -
0
de piètre enca-
°et cela n'avait
vation affligeante 0
drement politique.
épargné aucun
est que d'autres
l ' .••
pays,
aucune
peuples ont connu
La
o
deuxième triste
ü
classe, couche ou
des épreuves au
observation sur la
catégorie socio-
moins aussi im-
race noire est
professionnelle.
portantes et les
qu'elle a été la
Les aventuriers
ont surmontées.
seule dans l'his-
blancs étaient sou-
Nous ne pouvons
toire récente de
vent restés
en
continuer indéfini-
l'Humanité à voir
rade ou sur les
ment d'attribuer
déporter pendant
côtes afiicaines, et
tous nos malheurs
près de trois siè-
n'avaient en tout
il des facteurs
cles, des millions
cas jamais direc-
exogènes et pas-
de ses membres
tement participé à
ser ainsi notre vie
dans une autre ré-
cette chasse au
à faire le procès
gion du globe, les
« bois d'ébène ».
de l'Occident. La
Amériques. Les
Ces « bêtes de
Civilisation de
motivations avan-
mer », comme les
l'Universel qui est
cées pour excuser
appelaient les ha-
un rendez-vous
ou pourjustifier la
·bitants de l'an-
du donner et du
traite négrière sont
cienne Côte des
recevoir est 1'héri-
piteusement peu
E s c l a v e s
tage commun de
convaincantes. El-
(aujourd'hui Bé-
.,
"
l'Humanité. Nous
les se ramènent
nin et Tqgo n?-
ne pouvons nous
souvent à des
tamment) ne ve-
y présenter en
transactions sor-
naient que quand
prétendant que h
dides, des échan-
la chasse avait été.
nature du Noir
ges· de quelques
fructueuse. Les
n'est qu'amour,
prisonniers de
dirigeantset prin-
sens~alitéet poé-
1
\\,.
,

guerre, nous as-
ces' .. africains
,
,
sie, qüe nous som-
sure-t-on, contre
n'avaient peut-
mes seuls à incar-
, "
ce qui s'est sou-
être pas toujours
ner la beauté pre-
vent révélé être de .
'.
favorisé ce com-
mière du monde,
véritables paco-
merce honteux,
l'innocence et la
.filles, quelques
mais nos civilisa-
grâce des. êtres
bouteilles de vins
tions n'étaientcer-
des: laideurs des
français, des per-
tainement pas as-
.~.
civilisations techni-
o
les vénitiennes et
o
sez fortes pour
ciennes: Si nous
des armes à feu:
l'interdire, . ni-
.
' . f
continuons de ne 0
souvent vétustes.
mê~~'prévehit de'
......
"
. revendiquer que
La réalité est
0
telles razzias. ,

ce dont les autres
~
~
»'
; beaucoup plus
ne veulent pas ou >
alarmante: de vé-
Certains attribuent
d'être ce qu'ils
o
.'. ritables razzias

.: ~
L,
'.
,
ala traite négrière
sont supposés ne
étaient organisées
la responsabilité 0
pas être, notre
par les Africains
de notre spectacu-
contribution à ce
eux-mêmes pour
laireretard surIes
grand rendez-
,·se procurer. dela
autres 'races' ..La
vous sera à peu
«chair humaine »,
-troisième 'obser-:
;J.
. près nulle, et les
-
. .
.
~
~
Rev. CAMES ~ ~érie l?,Y01. 005 W)-2.2003
221

Sciences sociales et humaines
, mouvements nos-
l'homme noirdoit
nouvelle qui doit être une position
.talgiques de retour
. .fournir des efforts
de force, mais certainement pas
. "aux sourcesne tè-
unesolution defacilité, carunetelle
· hors du commun,
ront qu'illusion
« parcourir
à
option comporte des risques qu'il
s'ilsnenous aident
'1
grands coups de
faut savoirassumertout en tenant
pas à trouver la
, décennies, le che-
compte de nos liens objectifs avec
'voie de sortie de
min que d'autres
les grandes puissances du Nord
la présente situa-
· ont eu le tempsde
industrialisé et nos relationsprivi-
tion. D'un point de
faire
à
petits
légiéesavec nos frères de la Dias-
. '
Vue strictement ra-
«,
coups de siècles
pora.
·tionnel, les pen-
ou même de mil-
seurs et hommes
Iénaires. », Il doit
de sciences des
être modeste et
III.'" Relations Privilégiées Entre
pays développés
réaliste à propos
L'Afriqueet la Diaspora.
d'Europe
et
de son passéet de
d'Amérique ont
la situation pré-
L'Afriqueest un continent
longtemps hésité à
sente. Devenir
vaste et divers contrairement aux
montrer au Noir
adulte, dit-on,
images concoctéespar les romans
,que ce dernier a
,
• \\1"
.: n' est-ce pas ac-
populaires, les magazines et les
besoin de combler
quérir la vision
agences cultureUes et de voyage en
un grand retard.
amèrede la réalité
Occident. La découverte de ce
Dans le même
· tellequ'elle est? 3
continent peut être brutale et
temps, l'exploita-
cruelle pour. quelqu'un qui pensait
Les nations noires doivent
tion et l'oppres-
s'y ·rendre pour échapper à la do-
trouver des solutions originales à
sion des peuples
mination euro-américaine. Cette
leurs problèmes complexes d'in-
noirs par les 'na-
domination y est au contraire réelle
discipline, de misère morale et
tionsblanches' ont
et totale. Par-delàtoutes les com-
matérielle et de piètreencadrement
·continué sous di-
plexitéset les contradictions, une
politique. Cette exigence ne peut
verses formes
réalitéapparaît indéniable: l'Afii-
être satisfaite que par l'éducation,
pendant des siè-
que n'est pasencoreindépendante,
ladiscipline, l'effortcréateuret une
'des. Objective-
pas davantage en2002 qu'elle ne
organisation socio-politique de
ment, le Nord a
l'a été en 1960. Elle dépend du
qualité. Tels doivent être les élé-
,peut-être intérêtà
monde euro-américain de façon
ments de base de cette position
ce que cela dure.
quasi absolue. Toutes les structu-
·La question est
res politiques et socio-économi-
« "jusques
à
ques et mêmeculturelles qui gou-
. quand' pouvons-
Il faut, cependant, noter que
vernent nos viessont européennes
la croissance de la population est plus
nous jouer à ce
ou d'inspiration. européenne. A
importante et moins maîtrisée en
jeu sansmettreen
Afrique que sous d'autres latitudes,
l'observateur optimiste et bien-
péril la paix mon-
ce qui rend la distorsion entre la
veillant, l'Afiique regorge d' énor-
démographie
et
les
revenus
diale et le sort de
. mespotentialités aussi bienhumai-
économiques plus cruelle encore.
, l'homme surcette
nes que matérielles. Tout le pro-
chétive planète
L'expression
est
du
blème est de savoir comment' or-
professeur Iyay Kimoni, Destin de la
appelée Terre? »
ganiser ce potentiel pour servirau
Littérature
Négra-Africaine
ou
Pour mettre fin à
Problématique
d'une
Culture,
mieux les intérêts des Africains,
une telle situation
Kinshasa: Presses Universitaires du
intérêtsqui nepeuvent être définis
Zaïre, 1975.
ou tout au moins
et défendus que par les Africains
:i
Voir Oyebola, Areoye. The
aider à la résolu-
Black man's Dilemma, Ibadan ILagos:
eux-mêmes, ce qui supposequ'ils
tion du problème,
Board Publications Ltd., 1976.
ont répondu au préalable à laques-
222
ReV. CAMES - Série B, Vol. 005 N° 1-2.2003

Sciences sociales et humaines
tion : «,Qui sommes-nous? »,
cients que cettesituation de guerre
Les Africains de la Diaspora dé- .
.
a commencédepuis lestoutes pre-
couvrent que malheureusement, les
"
Il existeglobalement entre
mières expéditions européennes
structures étatiques dont nous
1'Afrique et l'Europe le '~ême
, contre l'Afrique il y a plus de 500
avons déploré le caractère artifi-
genre de rapport qu'entre les Ca-
ans?
ciel et arbitraire, semblentêtre là
raïbes, l'Amérique noire et le
non seulement pour durer, mais
monde euro-américain, et ceci pro-
Les Afro-Américainsont
qu'elles sont venues s'ajouter à
vient d'un même fait historique: la
de l'Afrique une vision continen-
toutes les pesanteurs héritéesdes
conquête et'ladomination del'Afii-
tale, alors que ce qu'ils viennent
divisions beaucoup-plus anciennes.
que. L'esclavage des plantations
découvrir le plus souvent, ce sont
Entitépolitique permanente, l'État!
dans le Sud des États-Unis est in-
des États!nationsen devenir, enti-
nation représente l'intérêt que
timement lié à l'installation desforts
tés qui symbolisent la fragmenta-
porte l'Europe à l'Afrique et l'in-
européens le long des côtes afri-
tion opérée par l'Europe depuisle
térêt des élites dirigeantes qui y
caines. Le pouvoir industriel et mi-
Congrès de Berlinde .1884-1885,
déploient leurprestigeet leurpro-
litaire de l'Europe se nourrit dans
Ils osent alors espérer que ces
, motion sociale. En un mot, dans
unelargemesurede l'exploitation
créations artificielles neseraient que
l'Afiique actuelle, les intérêts con-
dé l'Afiique. Ce n'est donc pas un
des entités temporaires suscepti-
tinentaux sont d'une importance
accident silesÉtats/nations d' Afii-
bles d'être très tôt transcendées
secondaire par rapport aux micro-
quedoivent lier leurs monnaies fra-
pour autoriser lavision d'une Afri-
états, commele montre en ce mo-
giles et constamment menacées de
que continentale, seul cadre adé-
ment une OUA à peine en état de .
dévaluation, aux monnaies euro-
quat et efficace de résistance à
fonctionnement. Et laconsolidation
péennes pour leur conférer une
l'oppressionet à l'exploitation ex-
de l'Union européenne et l'intro-
valeur. Lefait que lesmatières pre-
térieures. Doivent-ils maintenant
duction deleurmonnaie commune,
mières d' Afrique, achetées (ou
conclure que c~la n'était qu'une
l'EURO, n'ont même pas semblé
bradées) à des prixde plusen plus
vision panaméricaine, unecréation
nous servir de leçon et fouetter
bas, doivent être exploitées par les
de l'esprit nostalgique des peuples
notre désird'union.
multinationales et les industries
noirs des Amériques, vision vite
européennes et américainespour
démentie par lesréalités cruelles de
Al' intérieur des espaces
produiredë~ biensde consüm"ma-
la Terre de leurs aïe!Jx .? Avaient-
étatiques quenousvenons de stig-
tion et des produits finis, destinés
ils tort d'être arrivés à la conclu-
matiser comme étant des cadres
.
'


j
à leur tour à être revendus à des
sion que les différentes attaches
désormaistrop étroits pour per-
'prix de plus en plus 'élevés aux
culturelles, linguistiques et politi-
.
mettre un véritable épanouisse-
,
,
paysafiriâllns; pendant ces pauVres
ques étaient beaucoup moins im-
ment des peuples noir~ face aux
pays'ne seraient dotés qùe d'in-
portantesque lefaitqu'ils aient été
défis des grandsensembles e~ des
frastructures rudimentaireset de
tous des victimes d'un même sys-
grandes collectivités technologi-
capacités de transformations mini-
tème et que ce fait pouvaitles unir
ques, la réalité de la domination.
males, est unplandélibéré, tin pro-
pour la défense de leurs intérêts
européenne est ce qui .~gresse
longement du commercetriangu-
bien cornpris ? Le Dr Kwame
brutalement l' Africainqui vient
laire vers i'e 'shi-disant Nouveau
Nkrumah, qui futtrès marqué par
de la Diaspora. Alors se pose la'
Monde. C'~st manifestement
cette expérienceaméricaine, sur-
question de savoirsi cet Africain
l'émergence d'une nouvélleRoute
to~t par le fait d'être noir dans un
d'Outre Atlantique qui s'inté-
"
,
de l'Esclave, Sila domination blan-
système hégémonique blanc, avait-
.resse à son continent d'origine,
che peut trouver son originedans
iltort cl'être arrivé à la mêmecon-
doit contribuer à renforcer les
la conquêtede l'Afiique, n'est-on
clusion que ses frères de laDias-
institutions par lesq uelles le
pas fondé à conclure que l'élimi-
pora ? Pourquoi cette dynamique
mondeeuro-américain a réussi à
nation de cettedomination ne peut
unitaire a-t-ellepu se vérifier dans
maintenir èe continent 'sous
provenir que d'une luttecoordon-
une certaine mesure dans les
coupe régléeou.s'il doit prendre
née des peuplesafiicains de par le
Amériques sanspouvoir atteindre
l'engagement de Iesdémanteler
.
.
'
~
monde, lesquels doivent être cons-
les mêmes résultats en Afrique?
ou .il tout le moins contribuer à
.
. .
.
,,'
Rev. CAMES - Séri~ B, ver.005'N" 1~~. 2q03
223

Sciences sociales et humaines
les transcender. On se rend vite
illusoire. Ce serait nous condarn-
sante personnalité' du Dr W. E.
compteen effetqu' ilne suffira pas
ner àune mort certaine dont, pa-
BurghardtDu Bois qui organisaet
de renvoyer les Blancs chez eux
raît-il, beaucoup de gens ne
patronna lesautres Congrès pana-
(ils sontd'ailleurs revenus plus forts
s'émouvraient pas..
fricainsde 1919 à 1945.
quejamais)et de lesremplacer par
L'idée de pànafricanisme a
des Noirs aux commandes pour
Il y a eu pourtant au cours
'ainsi prisnaissance hors d'Afrique
que le tour soitjoué.
de J'histoire des tentatives saines
. ,
.
et, au départ tout au moins, sansla
Beaucoupd' Afiicains de la
1 •
' .
pour saisir leproblème dans sa glo-
participation des Africains, Ce sont
Diaspora nousont confié que, alors
balité. Dès le début du XVIIIème
d'abord les Noirs de la Diaspora
qu'ils pensaient arriverenAfrique
'siècle, des mouvements
.
de solida-
quiont priscon'~ciencede I~.rié.~
en descendant de l'avion, ils
rité des peuples d'Afrique et d' ori-
cessité.d'une renaissance culturelle
. avaient souvent, peu de temps
gine africaine 'se sont créés pour
ét hum·~ine. On leur doit 'Iâ
.
.
-.
. .
'
'~nstal-
après; l'impression.d'être arrivés
dénoncer']'exploitation et la divi-
lisation de cette nouvelle cons-
dans des «capitales européennes
sion du monde noir, pour retracer
~i~ncede hdentité noire, de la
d'Afrique», lesgrandes villes leur
l'histoire sociale, la misère des
·corr~rm.inauté de destin,mais aussi
offrant à peine un dépaysement par

l '
.
' .
.
1
Antilles, lesluttesde Haïtipour son
et surtout la défense et la pr,orec-
rapport àleur situation américaine.
indépendanccïl Süa) et, mainte-
tion des droits collectifset indivi-
Ils n' arrivent souvent à retrouver
nant pour la démocratie et le dé-
duels e:tle~"wandes transforma-
l'Afrique de leurs rêves que dans
veloppement. Ces mouvements se
tions quise sont opérées dans la
les villes moyennes et dans les
sont intéressés, évidemment, aux
c~nsC1ence des massés noires à
campagnes, une Afiique qui, mal-
.
États-Unis où 'Ie 'iêvede' Martin
,.' ~.
. . .
, '.
. .
leur égard.
.
. .
.
heureusement, se débat dans les
Luther Kï'ng.et des millions de ses
.,
. Aujourd'hui, les Afro-
plusgrandesdifficultés pour 'vivre
frères pour une Amérique forte,
Américains pensent en toute bonne
et survivre..
fraternelle ~t solidaire, est toujours
foi, que l'Afrique doitêtre un en-
en sursis, auBrésil où laconscience
droit ou lès Noirs et les Africains
racialerenaîttout de même et, en-
de par le mond~, pourrontse re,n-
CONCLUSION
fin à l'Afrique colonisée 'et,
dreet être.acceptés comme des
l"
. . . "
. .
. ,
aujourd'huimenacée à la foisde
A.filc~nsà partentière,avec l'éta-
. Il fauttout de'même con-
re-colonisation'
," et
de
blissement d'un esprit de famille
clure cette analyse sur une not~
. marginalisation, en, SOI1)f!\\e,. (l~x
particulier.rnême sicela ne devait
optimiste. La crise qui affecte lès'
. -conditionsparticulières d~sNdi,'s .
pas'exc'lùre les amis et'partenaires
'peuples noirs aujourd'hui est urie
à travers le 'monde, un destin de
de'l' Àfriquequi l'acceptent pour
crise totale qui n'épargne aucun
souffrarice commun à' tous les
ce HU'elleest et pour ce qu'elle
domaine économique, social ou
,
.
Noirs, destin qui pourrait contri-
peut apporter au monde. Ce ,sen-
politique del'êtreglobal de 'ces
buer aussi à bâtir une solidarité
riment partisan ne doit pas nous
peuples.La résolutioncorrecte de
positive.
.
embarrasser. C'est un sentiment de
cette crise ne peut être elle-même
.
.
solidarité :enire~~~s,'les peuples
que globale. bans ce cas, définir
Dèsmouvements de retour
noirs, qui doit être a,u contr~ire ré-
une identité noiredoit s'accornpa-
aux sources ont vu'Ie jour: expé-
habilité et-légitimé, ce qui ~uppose
gner dela détermination des con-
ditions vers la Sierra Leone(1815)
naturellement unsentiment partisan
ditions de sa sauvegarde ou de sa
et la création dune société
d'importance et de priorité con.ti-
restauration. L'identité' noire
d'exode vers leLiberia (1877), le
ne~tales. . .
. ' .
.
n'existe pas ou n'existe plus. Elle
lancement d"un Congrès panafri-
~
,.
est à creer ou.à recréer. Nous fi-
cain à Londres en 1900 par l'An-
.' j
ger dans'l~é~~{ actuel des choses,
tillais HenrySylvester Williams, Par
où notre dépendance vis-à-visde
la suité, tout le mouvement pana-
·1
-I'Europe est totale et à sens uni-
fricain (jusqu'à l'avènement de
. que, serait nous condamner à re-
Nkrumah, Azikiwe,'Kenyatta et
; poser sur'une identité malade"ou
Banda) sera dominé par l'impo-
224 .
m~v.cAME.S ~ Série'B, Vol'. \\)05 N° 1 2.200:'

Sciences sociales et humaines
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