Sciences sociales et humaines
LA REFERENCE DU,PRONOMPERSO,NNEL,D.E LA
. '3c PERSONNE EN FRANÇAIS CLA~S~QUE
Nguissaly SARRE,
" Département defrançais,
.. ",
Université de Dakar -'SENEGAL
référence est dite .situationnelle
A closer study of the third-
anaphorique).
C'est
alors
(ou, encore dèictique)
person personal pro noun
>~.I A
l'interprétation générique qui
supposerqueje sois dansune gare
reference shows clearly the
simpose, réduisant la valeur
en train.d'attendre,un tra{n et que
specificity ofclassical French, for
référentielle du pronon; à ses seuls
j'entende: « Il arrive ».lepronom
it presentssomedeviations from '
traits définitoires" sans autre
il.fait sûrement référence» à un
the norms of modern, French
limitation situationnelle ni textuelle:
train entranten gare, Si ce sont ges
despite the tact that the latter:
ce type d'emploi se rencontredans
élèves, en classe, en train.
was established at thatperiod.
lacatégorie des pronoms indéfinis
d'attendre UI)professeur en retard,
et des pronoms négatifs: on a
le pronom il référerait au
Par Nguissaly SARRE'
toujours besoin d'un plus petit
.
,
'
professeur-
, quesoi.Nuln'estparfait.
','
-Le pronorn.vcomme.Ie
I?aI~~, les deux cas, le
pronom personnel ildésigne un
nom ou le groupe nominal.dont il
Ces trois modes de
référent dont on situe l'existence
est souvent le substitut, a la '
.
.
....
.
référence permettent de distinguer
dans
.l a
situation
de
propriété 'de référer, c'est à.dire
des classes(ou des emplois) des
-

'~.
' . '
, 1
. . .
communication.Ia référence est
termes référentiels. "
'
de désigner des référentsen tant
, . . .

.
1
. .'
.
donc déictique.
que tels,
Le référent J'une unité
Certai ns grammairiens,
- Lorsqu'une unité linguistique
linguistique (mot" syntagme,
(comme Marc Wilmet, cf. La
localise son référent à travers les
phrase) est l'élément de la réalité
détermination nominale, Pari~,
segments d'lin texte, la référence
extralinguistique (êtres, objets,
P.u.F., 1986) parlent Ù proposde
est diteanaphorique :.P!'ul est
propriétés, procès, événements)
référence
anaphorique.
revenu, il avait oublié de prendre
d'exophore et rl'cndoohorc,
que cetteunité linguistique permet
ses papiers d'identité. : . i
de désigner par l'intermédiaire
d'un acte d'énonciation: '
.'.'
, Mais lespronoms S0l1t des
Mais il existe des unités
symboles incomplets dont les
linguistiques dont l'interprétation
propriétés sémantiquesimpliquent
référentielledépend d'une autre
des processus de référenciations
expression qui figuredans letexte:
• • -J
i .
particuliers. Aussiaux deux modes
::'est le cas des pronoms dont
. ' - ' .
t
de référence (déictique et
l'interprétation référentielle dépend
anaphorique)Jaudrait-il ajouter ta
du groupe nominal antécédent dont
, ,
référence par défaut (souventdite
ils sont les substituts.
1- : .'.
_
.;
",
absolue) lorsque le référent n'est
' . " / '
" -.
• Maître de'
.identifiable ni par le recoursau site
C~lljl:rcllccs ~IU IXp~riell;ellt
-On Ile, peut parler de
de français de la Faculté des l.curcsctScicn-
contextueltdéfini par la situationde
référencesans posèr le problème
ces llumaines..Université de Dakar.
communication) par le. recours au
1
de lalocalisation du référent:'
Rieuel M .. PellutJ. Chr.. Rioul R, GraJl1-
tl/air; méthodique du /ol1\\"{/i,;',
sitecotextuel (fourni-par-le texte,
1'.u,i<'l'a-
- '« Lorsqu'une unité linguistique
ris.: 1994. 'l': si: . .: . "") "!;"
: '
dans-son segment antérieur ou
local ise 'son référent- CIans 'la

... 1
• '" . l • • "
1
po stérieur .
.au",
pronom
situation-de comnrunication.'!a
, 'ReY. CAMÉS'-··SéFieB(:\\lol.:005·i'é"l,-2~ 2003
1:;')

l
' .
,bansi'~i~dophcîrê,lester-· L;'~':d~:Vjanapii~re, :c;~st ~{dire:· .. pronom ilà référent humai Il qui,
mes référent à cequiest dans le ., ) Panaphoretcxtuelle, -avec des;':
·Iui, permet de désigner le
texte, alors que daiisj·'·exophor~·;
exemples du 'type: Paùl est en .
pàrtic ip an t de
« t roi s ième
.lestermesréférentà ce qui est hors
retard, il a.euune panne de voiture.
personne» présent dans le texte
du texte, c'est à dire qu'ils réfé-
Lepronom.anaphorique il-est un
(c'est il dire lecontextelinguistique)
rent à la situation de commun ica-
substitutIun représentant de son:
et! ou dans lecontextesituationnelle
tion, à la situation du discours.
antécédent, qui est localisédans le
ou contexte dénonciation. Le
pronom.il qui.Iui.rnérite bien son
.
Dans l'endophore, on
texte,
dans
le
« contexte
distingue ,l'
appellation cie pronom, est donc
an~ph~re 'et· I~
lin:gll'istique>; diàlie--nt c'ertains
pleinement anaphorique.
cataphote : l'anaphore réfèreà 111~'
gramrnai riens).'U ne approche
segmentcotcxtucl antérieur alors
textuelle stricte couçditIes
.
Les pronoms personnels
que lacataphore réfêre à' un
anaphoriques' comme' des
ont donc des fonctionnements
segment cotextuel postérieur.La
anaphoriques de position. Il sont
référentielstrès diversifiés. Maissi
référence est anaphoriquedans :
les substituts d'un antécédent
II est vraiment un pronom en cc
.
Paul est arri vé en retard,
présént'dansle texte et sélectionné'
sens qu'il s remplacentvraiment un:
il a eu une panne de voiture, . .
uiiiquemcnt d'après le principe'
nom ou un GN., lui et ses variantes,
Le pronom il est identifié
exclusifde laproximité:
:.'.'
allomorphiques sont fort malà
.-;,
propos appelés « personnels »
grâce ii' lin élém'~lit chi segment
L' a n
cotext~l~1 ·aI1térie~t, Paul.' La
aIlho re
car ils ne sont pas seulement à
triémo'rieile remplace-la notion
référenthumain. mais serventaussi
référence est cataphorique dans:
, ' .
r
• l '
d'autécéderitpfêsenfdans le texte
à désigner il' importe quel.objet de
"', i:
par la'notion
Dèsqi/ilést~lTivé: Paul'
cl'âi1ted~delÙ'saiUa~t,
la pensée, et -mêrne. lorsqu 'i 1s
ou présent daris la' mémoirè
serventà désigner une personne,
s"é:::r âi;'igé vers sesparents..
îiiiriié8iate
Ici le pronom personnel il
~ulocuteur'ou'de'soit
celle-ci-selon. l' expression.d' E.
interlocuteur.
( , p : : , : ' , : • • • r
Benveniste est une «' non-
est identifié grâce à un élément du
personne'» car ,elle Il 'est pas
segment cotextuel postérieur,
,:
j ' "
Cependant;"si'
-Ia
protago n i ste .
de
l'acte
Paul,; le pronom personnel il
substitution'pronominale est uncas
d'énonciation.
annonce un élément' (1)0111 ou
privilég ié 'd'~ü1apilOre car,
.
. Fon c t ion na n t 1e p lu s
groupe l~ô~litial) figurantdans une
traditionnellement, on: dit' que
sou ven t
co 111111 e' : vron 0 111
propositionqui suit.
.. .: ,
l'emploiélu pronompermetcl'éviter
anaphorique, le pronom il.varie en
la répétition d'mi nom ou d'un
genre et en nombre entonction des
Mais la pl upart des
gr~)Upenominal(leterrne pronom
caractéristiques de son untécédent
grammairiens parIent d'anaphore
signifié d 'aiileùrs
proprement
- à
(niais les-formes compléments lui,
pour désigner tout mode de
parlé'« iilaplace dunom »);ilh'en
les, leurneutralisent l'opposition
référencequi renvoie au texte, que
demeure pasmoins que beaucoup
de genre, sc, Y' et en.neutralisent
ce soit au niveau du segment
de pronoms' rié « 'rcmplacénr»
celle du genre et dunombre). -'/'..'
cotextuel antérieurou au niveau du
,
.
.
,
strictement rien: 'Ee' sont les
. ..~
segment cotextuel postérieur.
pronoms personnels-je;' tu qui
r.: .", " L' étude: de.la référence
désignentdifecieli~erit·leur'féférènt
pronominale .fa it-apparn.ître
Les problèmes que pose
dans leur seiis:coèië~'iFs sont
neLtement la spécificité.delalangue
1.' ?!},!pho!,~:ç1.al1~ s.on sens large de
déiètiquesrcartrls 'ont' pour
classique qui présente des points
«toutce qui renvoieau texte» sont
jJ'roprÏeté:"de' désigner " les
de diverzence. très-marquée par
b,
,
;'~lu+tiplë~'et,~qîl1pl~~e,~.,:," , ,,', ;'..:,
participants à '1 'acte de' parole:
rapport, au -français.rnodeme.
Deux.coeceptions de
·Penonciateùi·'et le coénonciateur,
Pourtant.on voit en.rnème.temps
. J'anaphore sont possibles',' niais
ils réçoiveIitlëlirdéterniination Clé
s?,ppérey:run :;111 o uvem ent: cie
ellesonttouieslesdeux ~em:S'li111it,t;~
'la'situation'd'énonciatiorîét-non du
régularisation.de .lernploi-des
et leursdifficultés.
texte!iCe n "est pas' 'le; casdu
.pronoms.: en
- L'approchetraditionnelle
~ffet,~c]~st.pcnd~nL
l'Id)
:Rev:. ÇAMESu-:'Sér;i~ ~" :V;,?I:"OO?, N;o 1o-:2.20Q3

Sciences sociales et humaines
.,)~:':-J"1),'~'["
~::<: ..
.Iapériode -clàssiquexqué' se
:, ';beuxpriildPès régissentdonc leur ":\\'~ .:,;'1'; d-:-L,L.a concurrence entre
:" constitue lanorme.moderne de
::;appr9~he~de)'anaphore : celui de
,:"P.l4sJ~urs antécédents possibles
,,:,l:'~emploi .des-ipronoms; et
'~'~ là:netthé(un pronom doit avoir
pour untermeanaphorique
notamment
des .pronorns
,:~ un':: antécédent clairement
anaphoriques.A partir des classes
~;'Jl'de'rÙi'fia81e) et celui de la
- Elle (Mmede
typiquesdes pronoms :personnels
"proxlÎnité «cèt antécédent doit
".,', ..... , ';,' "Clèves)
était
• .1.
1_'
li
\\ 1 )
.. . . .1
: ' 1

-
anaphoriques (personnels il/le,
" 'être1e',q.N:le"plus proche).
, ":,,;,,,~
!> .n éa Il,m, 0 in s
..
adverbiaux- en
et: y); ,les
~ l !~t ;:"7':'.~ ~
; :,:;'"e2Cpqs~e au milieu
grammairiens ,et ,r~ID~nl.ueprs
,:
',' :'Cehe,~pprochetextuelle
~ ...
, de, la. cour; elle
,
,
,
- .
..... ~
, focalisent leur réflexion sur.trois
" ,
- .. ' . . ,'
.
de l'anaphore, qui se fonde sur ces
~Uai,~ touslesjours
,- points: ",:,, .',
' ,,', '," r"
:' J!deu~ principes afinderéduire les
chez les reines et
.,
• •
l
,
;"'.
-: ~ i '
, .,
,;-ambiguïiés fiéféfèhfi~lies';"ies a
chez Madame,
_,
<vr :
-
,., La netteté dela référence
poussés à émettre ces règles :
1.
toutce qu'il y avait
,"e't: 'la" ~~nd~~né;lti9n~" des
'J,:', ,,;~,,' r><Oeux: 'IOccurrences
".
' . '
~
•• J "
.-' -'
_
..
.
.
,d'hornmesjeunes
, équivoques.,.,;,""
;>'''''~'':;>
'';'
"
.J
<,sûccessivesd"tmihêmè marqueur
,',,,
"
-, L'a'naphored''un
. et galants lavoyant

' .
1..-
. '
~
' . .
.'
,..••
ariàphcrique
doivènt ' etre
chez elle et chez
substantifnon déterminé.
'~~orëféreùtês'Ct; éstàdltë gu' elles
~L~9PP~sition.aq.i~~~n,on
'. le duc de 'Nevers
« : !
' : ,
'oo'i vêfir:ré'nVoyer ;aumême
"son beau-frère,
animé
'
"
,'j'référent);",>,:,-,
J
,",',~;,; l ._.

:,,'J_";; ,,"-
1- -,
.,).
·I.~
1
.;
>
.dont la maison
~.~.!~;; ',:'.' .~l· ._,,;._.~,'
Le
marqueur
était ouverteà tout
.'; ": l ':, "
"
,
Dans cette, étude de la

, -

,
"
or
" anaphorique' doit'être rapproché
le monde
, référence.du pronom personnelde
t:dè\\sôhàrifécédè-ni:',',
: '
1
..
: • 1
...
:.1
~
'1~'tr9i~i'è,'!1~:person,!1e,-il et 9o~";es
-. ,:,-;,~;;." .,'Il-doit-s'accorder avec
, ',,-, ' (Lafayette, Clèves, 32)
' ;
f._
. , ' .
' .
" .
,',
variantes la.iI~p1qrphiqy~s" nous
; ! ' . J
èet antécédent,' " :;. "
-':1
"
n:.Jt" .(\\ '.
1;~Ul SSO;11l:n~.s,penchees ~l,ll::d,eux
:~·t':'.\\.~·:{\\ l.! .~·~:if~"'_:· .... ;.
'Le 'second clic peut

1

,',
.
" 'problin]~s linguistiques majeurs,
.> ' :c,'~:!~lda:me:n dès' tèxiesdes
, 'référer au premier elle (c'est à dire '
- celuidela 10ç!lli,~tiQI~~1I
,"àliteürs ft lassiquesrnontie "que
Mme de Clèves) ou à Madame, ,
référent: où et comment trouve t-
-
',lj J,;I
"
''-l'?,lisàg'è':clâssi~ue';ii'e's( pas
, ., )}ari1'biguïtédecetexem-
ou .e référent d~ un pronom et, en
'~ioiijoürsèhoconcôrdailceavèêles
ple's'explique RaI' le fait que la loi
'.. p~_~i~lIli~r le\\'éfé~eqtd~:éqI),9m
,~fptilltipes dès'rérnârqueùrs,' les
, âe'pro~l~îté 11~ suffit pas à garan-
.
. , ' -
.,. • . • ,
t . J " ·
.
:al~ap,~,~~iq~~eil/fe/,l.u~:, "fic,
';'irifraêtionsàl~ùiotmetlë 'linetteté
. 'tif li'Sëléètlôn dit bon référent, l' in-
. , .. '
~ celui de la catégorisation
,j:étaht'const:à1lte~'." ,c~;, ,-. r:,:
feipiéta:ti~il ~e;l,d
Î: ;
possible le choix
f
.. ~.
"
.
. , •• ' . r .
.., . 1
.' d~: ~ éfil~~nt :: c~~Jn~~nt 'lepronom,
.v: l ,:':-' Lé problème-quisepose
l'dé'déux termes qui peuvent con-
, ,p~~',~~~s 'pr~p';iét,és' sémantiques,
-; est donc celui d'une contradiction
curremment.prendre le rôle d'an-
sélectionne. t- il une classe de
- . !
.
l '
' ! . .
-Ô: 1
~.
_
r ,
j
"entre une' normé: err 'couts 'de
téééa~nt, s, ; , ,
'i
; .,;,
' : , ;
J
référents ?,'
'. ". " :J
: constitution qui. prétend 'régir,
.
,.....; t ' -.t
- · ... 11· .... •
..
, :l;anaphorë: par'le prülcipë"de
't'â' 'même ambiguïté
," " " (,' L~- loêalisatio,~ ~u
f;' proximité'afiri7d:arteiüâréJa nèttêté
référentielle se retrouve dans le
référent et les ambiguïtés
H~.'.l .... ?~ ••'-~:-."';. '( .•••• J /~-l.:, ..' ..~.It
,:référerttielle et-UnuSagé'quiTesiste
paSsagè SlÙvant. ",
. ' , ,_
référentielles
•.' L· . "'': 'l. :;":
:.: r .' ~ '.J. '......{~ t " " •.
,'à Cél prirtcipei:éni tolérant, des
,ambiguïtés refërentielles'danS deux
Po~vi~z':voiù
;.; j,,,,:
,
V<I;,t,Igelas
~st ,.. .' s,es
, cas' ty-piqùes ·duXiVIIe, siècle :':la
"prét~ndre,
de
..
1,_
,
,}
,.
.'
sllccesseurs se ,sont surtout
·co ncurreïlc'e'; en tre' ,pl us:i eurs
èonserver Mm e
. r
,
~ -
l '
"
intére~sés' au,probièmede la
, antécédents' possibles, la non-
de Thèmiines en
. . ~r, ".
.
.
"
'
'
sCl ,;ctiondu bon'référent vis~ Rar
coréférence dê déux dccUrrerièes
'VOllS ~l1gageant
,le term~lanaphorique,ils ~e SOilt
"sucêessives d'urt mênie:marqueur
a'v'e't' la' r~in~ et
, évertués ,àrepérer les équivoqùes
.'anaphorique,
espériez-volis de
'."
I ! . ·
.1 '.
. _.
. ~
, afin: cie réduire'les ;~mbi'guïtë;s.
'_, i.) 1:' .~ t . 1:.' : _-,:~ :':1'
~
~, . .., 11
·i.
- " .
'161 .

Sciences-sociales et humaines
vous
engagez
les reines vinrent
l'époque, privilégie/ainsi le critère
avec la reine et de
,_sÇ)uper
'chez
. de proximité, qui doit même être
-la » :' . pouvoir
Mme Chartres
le critère exclusifdans le choix du
" tromper,
.avec toute la
,référent.
(id., ibid., 113)
cour, où ils furent
reçus avec une
Les Rernarqueurs du
Le pronom anaphorique
ma gn i f'ice nc e
·:,xvue siècle ne se sont pas seule-
la peut référer à la reine ou à
. ~~ii-able. '
- ment élevés contre les ambiguïtés
Mme' de Thémines.
".
( L;a f.a y e t te,
.
référentielles générées par la con-
, '
Dans la préface des
-
.Clèves) , . , '
currence de plusieurs antécédents
:Caractères.i.e Bruyère écrit:
. ,', . O.~ '~,eut'~'éfér~r A,~hez
possibles pour un même terme
Mme de Chartres.ou à la cour.
f
' .
anaphorique, ils ont aussi con-
'~~
Jo'

f
. ' " '
"-1

. Je rends au public
"
• J . :

' .
• ... .'
_:

-~;',' '. ;-." __ ('1; ~~
~;:"danii-ié'le phénomène de non-
" ce
qu' il
m'a
, .:" Les Remarqueurs comme
? ' coréféiencè dé deuxoccl;rrel1èes
" , j '
prêté;
j'ai
", Val;lg~,l~:,~~l n.~ill·~e.l ',e~ig~r.9~,de
successives d'un mêiuérnarqueur.
, emprunté de lui la
. n~tteié.;,de . la, :.ré#r,ence
matière de cet
..'" anaphorique, s.~~;ig~~,t:Ç9Ptr:~-les
, 'J-2.1L~ î10ncoréfél:énce
'-::".; -'
'"
:<
ouvrage; il est
'" '~éq uivoques.engendrés parla con-
::de';deûx occi.ll\\éùcè~;SllCceSS ives
, ,'juste que, l'ayant
.currence el~t~e plusieurs.antécé-
d'un même marq lieur anaphorique .
"'.'
1:
., achevé avec toute
.dents.. '"
."
, ' , " f ' : , , 'l'attention dont je
','..
Eneffetdans Remarques
, DaùsDoJJle,s: sur lc~ /011-
, .: >:suis capable et
S~I~ 1~'lang~e"h'9nç(~i~'f!;:161?L(P.
guéfrançoise', après 3'\\;6
.' 1
il" donné
qu'.il mérite de
525)/ Vaug~las;ra}.t.ct?tte observa-
cet exèrnple.« Scipion doit estre
: ;moi.je lui en fasse
ti~n : « L~,i?~q:>,g~anc!,.de tous les
-:'en cela, leur modellecomme en
la restitution. Il
vices contre la netteté, ce sont les
, " toutle reste. Tite' Iivcu remarque
."
" peui:rega:c~er
équivoqueadontlaplus part se
quequand il alla assiéger Cartha-
, ,;, j, ;':, "~'~:
"laveè(loisir ce
forment par les propoms.relatifs,
'J'gè'ùe'
. '-,.
r
'?::
,~.
. .,

'» -.
..:' ".
, portrait que J al
'. persol~el~,çl:~~ol1str~!iJs;et pas"
":'
' '., .: (Ei1ti~Ïièns
"
'fait de lui d'après
,
" , '
f
-
"
sessifs ;le~ exemplesensontsifré-
,,' d'Ariste et d'Ellgèrie'), Le père
.
• • • . • ~
' .
1 .
. " . l,
, natureet s'rl.se
,;,quen(s; dans,
f
"
nos .cornmuns
"Boùhours
commerïtèrainsi :
'r"
;
, connaît'quelques
," ..
;" -.escriy'a!~S;,qll ~ ilest superflud'en
« comme ilest équivoqueentre
j

~
~
J
.. '
uns de·s~·-défa~its
donner néanmoins comme ils font
,
'.
..
.
, . '
-
"Sciplonà qui' il se i'~p'porte par la
','.j;.,
.! ::.,.; 'qllé'j~'t;tièI1~,,;'~n
mieux entendre ;les, choses, j'en
force de la matièreée 'Tite-live à
:') , .' .~ ,':.
',~~~.9ÎTi,ger'1' " :: Ju
.donperayde.chacun.: ,;;J~ vois
.qll'i i(sè rapporte' r)~ll; l,' construc-
(La Bruyère,
.bien qu.e.,d~ trouver de -la
"tian des mots, he ·fai.iclrat't~il point
Car CI é f è' /è'~' ,
.recommendation.aux paroles,
repéter Scipion ou dire ce grand
.
Préface)
'
'r
",
.
.
: .
l "
. ; J .
.',~;~~.~çho~e ~qu~ mal~i~~,m~nt'je
,capitaine pour une nettete par-
i
".::1'
:.11';!' '", ': t ~ ,', 1 :

i.:~; ;'~._., .
'~PJliS~~sp~rêr de jna.fortune-voilà
faite?» ,
: ~ '\\
'II, Gans qu'il mente de
..... '.
' .
~
';..pO~lrqu,oyje.la cherche.auxeffets.
moi, peut rétëre'~'~~;p~bÙ~··oi.là
,
l ,
-Cela est. équivoque, car
cet ~uvrage. ,
selonle.sens il (le-pronom}se rap-
Cette concurrence entre
porte à recommendation, & selon
,
1. Vallg~'''is. C 1ill\\~lC .d tt \\~ cie. 1(,4 7.
plusieurs antécédents possibles
, 'Rem'aù/lies 'sur la
yla construction des .paroles -il se
'langÎle'/i·u;I,,(ji.~e;· I)aris.
Vve Jean Camu sur & Pierre.lePetit (récd.
pour miterme anaphorique, se re-
rapporte à fortune, qui est le.subs-
de J.Cnnnc Streircher. Paris. Droz. 1934)
'trou~é aussi avec le pronom ou
.tantif leplus proche .. .»
··:p.585.
.
" ":
" " " ," .":
l'ai:lvèrb~ rel~tif.
.:
Bouhoürs. DoniiJilque:'(I'0fe'f '1(,74.
'l' "
,.-,L';approc,he -textuelle .de
" Doutes sur la langl/e'jhui/".,iise, ïl',]I·is.
l'anaphore, choj sie par-des
Le soir, les rois et
. Sébastien Mabrp~~:r~ll)~oi~y 'i~e,~I.:.Genève,
remarqueurs et grammairiens de
'slaktinc. rcprints. 1<)7'2)
162
'. Rey'. CAME'S'~ Serie B, Vol. obs N~·1-2. 20()3

Sciences sociales et humaines
Dans notre corpus, à
les reines ».
.
'-'.1
" é.' :~. .
.
(id"
nous nous avons trouvé 'lés
exen~ples le~ suiv~rit$:' ~ ~,."
J,-e gentilhomme
'ibid.:lÜ4) ,.'
, vint faire réponse
, . , " " Dans la derniére phrase,
,> '
. , au Vidame de
"lesdèux il n~>sont pascoréférents :
, .... in'éiis'ïl' était
Chartres. Elle
le 'premier réfère il M. de
difficile de 'voir
" '.'augmenta
Nemours et le second au Vidame
Mme' de Clèves
:.' '~'I'inquiétudequ'il
de Chartres.De même les deux
, pour la ·p.remi~l:e
avait déjà et y en
lui ne sont coréfents, le premier
fois sans avoir un
joignit encore de
réfère au Vidame de Chartres et
grand étonnement,
nouvelles ; après
le setond'(il s'cn'alla chez lui) à
M. deNemours
~v;lr,'
été
M. de Nemours. Il y a une
fut
tèll erne nt
longtiinp'~'irrésolu
,ambiguïté virtuelle avec ce second
surpris :'de
sa
" sur cequ' il.devait
lui': 011 pourrait penser qu'il réfère
beauté .~ 'que,
.faire,ii~~u~a qu'il
aLÎ Vidame de Chartres, .lui-
lorsqu'il futproche
n'y avait que )\\1.
mêmeréférent du prouomsujet il.
d'elle et qu'elle lui
de Nemours qui
fit la révérence; il
pût lu. aider à
',': Ilyaainsi LIlle série ~lon
Îleput s'empêcher
sortir, '
'" "de
'èd~éfélen'üeïle èles pronoms
de donner 'des
l'embar;as où il
-

.
j .
. ,
anaphoriques lui et il.
marques de son
était _, ,
a'd mir a t'i 0 11 .
Ils'euallachez lui
Le père Bouhours lui-
Quand
ils
et -entradans sa
mêrrie dans Doules su;, la langue
,commencèrentà
,
"
.:~ .
cham br~,.q uc. Je
.C ':
"
,
l
'
Françoise, 'page 195. donne
'danser, il s'éleva
jq~!r,
ne
l'e;x'en1pl~.ié. cel énoncé
dans la salle un
commençait .qu'à
éxtrên~ementobscur :
murmure'
de
paraître.
Ce
louanges. Le roi
prince dormait
.
-,
"
.', ,.g;.Si votre altesse lui
'."..
et lcs j-einesse
d'un
sommeil
.. - ; afait ihonneur de
'souvi,mênt qu'Ils
,'tranquille; ce qu'il
.r
.
' .
, ' ; .
'"
lc crcire.Iors qu'il
:., ' n e s'étaientjamais
" . l
avait vu, le jour
'I~Ji a parléde moi,
vus. et trouvèrent
, précédent,
de
ilest juste qu'elle
" 'queiqi,le chose de
Mme de Clèves,
I~~cr~ie lorsqueje
, singulier de Ies
ne lui avait donné
lui parle de lui.
voir
danser
que des idées
ensemble sans ~e
agréables. Il fut
éetté absence de clarté,
connaître, Ils les
bien surpris de se
source d'équivoques, est notable
, appelèrent quant
voir éveillé par le
daù:i ces extraits des Pensées de
;. , ils eur~ilt fini sans
Vidame
de
Pas~al,
"
, lè~lI' dOl)ner jeloi;~'
- ~ . ,
Chartres, il lui
Les Juifs charnels
de
p.arl~r à.
j '
. demanda si c'était
n'entendaient ni la
personn~,'
pour se venger de
grandeur
ni
".:". .
(id. ibid; 34) '
..
cequ' il lui avaitdit
' :
..
"
J'abaissement du
pendant le souper
Messie préd itdans
: DaJ~'s l'a dernièrephrase,'
qu'il
.venait
1
leurs prophéties.
les deux Ùs','n~' sorit 'pas
, troubler , -son
1-
- . .
,Jls l'ont méconnu
CUI ~féreiits'~ le premierréfère ,~,:.'
.'.l:-' ,
repos.
dans sa grandeur
« rVi:"de Nemours et lN,1mè~de
.
.
~,
, .:.
prédite. comme
Clèves >; ~tle second à« i~ r,<,ü' et
. ,-.....
.
,~
. "
", ! . : .- . \\.;, . J"'. 1 1."
J
'.
, quand il cl it que le
. 1::' . . • "
.. \\
163,

SCiences sociales et humaines
Messie
sera
quitté, c'est une
lelocuteur ne peut ou ne veut pas
seigneurde David,
choseétrange qu'il
identifier defaçon plusprécise: On
quoique son fils,
n y a rien dans la
a sonné. En, Alsace, on boit
qu'il est devant
.naturequi n'ait été
beaucoupde bière.Dans J'exemple
qu'Abraham et
capable de lui en
dela Princesse de Clèves, les
.qu'ill'a vu. Ils ne
tenir laplace;
deux
on
ne
sont
pas
le croyaient pas..
coréférentiels : le 1cr a une
(id., ibid., 181)
rÙérence absolue puisqu'il
s'applique à tout le genre humain,
(Pasca.1,Pensées, ~5~) .
Dans'la première phrase,
alors que .le second .on a une
'les pronomssont tous coréfentiels,
référence relative puisqu'il ne
Les deux derniers il sont
coréfére~tiels,
'ayant 'tous' pour antécédent
s'applique qu' aux personnes de la
renvoyant.tousjes
l' homme, à la fin de cettepremière
cour dont on vient de parler.
deux à'l' antécédent le .l\\1~ss~~,
et'Iongüe .phrase, apparaît un
mais'le' il de il dit réiè~e à{m
. ' '.'.

,
.
; : .
,~.:..
4
' . ~,. l,
nouveauréférent, Dieu. Aussi la
Cesénoncés ne répondent
antécédent qui n'est pas expnme
séquence depuis qu'il l'a quitté
pas à Ï' exigence de netteté, A cause
ici mais qu~ estprés~nt dans la
est-elleambiguë, il pouvantréférer
deséquivoques qu'ils génèrent, ils
mémoire, cet antécédent est Dieu,
"
.
. \\ •
. J . ' .
àDieu (dont la grâce s'est retirée
apparaissent, aux yeux des
#
' , _ ,
référentsaillant,mais non présent

,
' , " ,
•. :, 1
de,'l.'hommeYoù à l'homme (qui
rernarqueurs, ' com me
des
s'est détournéde Dieu).
négligences de l'auteur. Ne
Qu'est. ce donc
' ..
s'adaptant ,pas, à une approche
"
que nous crie cette
.\\: ,:'
,
. '
;
, ." ,"". .L'indéfini'on dans lmesérie
traditionnelle, c'est à dire textuelle
avidité et c~tte
lion coréférentielle peut amenerles
de l'anaphore, qui neconçoit les
impuissance, sinon
mêmes ambiguïtés que le pronom
anaphoriq ues
connee
des
,
qu'il, y"à~ua~~r~
anaphorique il.' '"
anaphoriques de position qui
'.1
fois
.
. dans'
. ,
.
, ,.
fonctionneraient commé des
I~homme
un
" 1 '
",:.,,1
'r ,
'11 parut alors une
s'ubstitut~'d'~~antécédent présent
véritable bonheur,
beauté à la cour,
dans Je texte; lequel antécédent
;dontil ne lui reste

1
"
:
'qui attira les yeux
serait sélectionné PaI· le critère
.
' . ,
r
.
· maintenant que la
de tout le monde,
. '
,1
exclusif de proximité, de tels
. , ': ' marque et la trace
, 'et l'on doit croire
énoncés font apparaître une
. '!;
.. toute vide, et qu'il
: '
. ,
que c'était une
. absence de conformité aux règles
.
.
~
' l

essaie inutilement
· beauté parfaite,
établis.
'de remplir de tout
· puisqu'elle donna
Aussi
faudrait-il
se
,
,
cequi l'environne,
"
!
t de
l' adm iration
demander si ces énoncés ne
recherchant des
. ":- dans un lieu où
relè".v~nt· 'p'a~ cl ~ une approche
Ci1~sës'abs'ellte~'le
"
.
'l'on
était
mémoriellede l'anaphore, comme
secours
q u 'i 1
accoutumé à voir
renvoi aunréférent saillant,
n'obtient p1S des
. "de
belles
~~~if~~te:p~r~e'queprésentdans
présentes, parce
, "
'
, 'pe r s o n n e s .
la rrién~ohe immédiate des
,J
que ce gouffre
; (Lafayette,
énonciateurs. Dans cette approche
infini ne peut être
. "Clèves, 17)
cognitive, lepronom il fonctionne
rempli que par un
non comme un. anaphorique de
obj et infini et
, .Avecl'ïndéfinion,ilyaune
positï'on;"'rhais co mme un
. Immuable, c'est à
référence anonyme. En effet, le
anaphorique detopicalisation l ,
· dire que par Dieu
propre du pronom on c'est d'être
référant non à ce qui ésténoncé
même.Lui seul est
un indéfini pouvantrenvoyerà une
endemier li~u mais àce qui est ;nis
son véritablebien.
personne ou à un ensemble de
el~ ;è'liefco;iI~l1e th~n;tt~aillant du'
Etdepuis qu'il l'a
personnes d'extensionvariable que
discours; le pronom il fonctionne
164

Sciences sociales et humaines
........ ;
alors comme un .marqueur de
, 'L'ambiguïté virtuelle
qui permet de sé'lectionner l~ bon
continuité thématique.
amenée par .Ie pronom elle
, ,antécédent.' Mais
là aussi
(sitôt qu'elleme' vit) .qui peut
l'ambiguïté peut s'installer du fait
Cette'
approche
référer au pronom la (c'est à di re '
d'un accord' conceptuel (par
mémorielle de l'anaphorique
à, la reine} aussi bien qu'à
syllepse) et non grammatical qui
semble bien convenir aux textes
quelqu'une de ses femmes (qui
vient fausser le repérage textuel.
classiques. Dans l'extrait de .la
constitue d'ailleurs l'antécédent le
Cet accord fondé sur la vàleur
préface des Caractères que nous"
plus proche) est levée par
,sémantique du référent engendre
avons lité comme exemple, nous
1.' approche . mémorielle de
une syllepse du nombre et du
avonsrelevé uneambiguïté virtuelle
l'anaphore.lethème saillant de
.
" ' .
genre.
(qu'Il mérité de moi) qui e,stlevée
l'énoncé étantla reine, tous les
. ". ~
.. :.
dansune approche mémorielle: en
,termes anaphoriques référent à elle.
" . '-'Syllepsedu nombre
effet, c'est le public (sujet.du
verbe principal), ,noin collectif
Il apparaît donc assez
Cependant
le
renvoyant ~des référents humains, '
clairement qu'il est impossible
,peuple
prête
qui constitue, dans cette préface
d'examiner l'anaphore à la seule
aisément J'oreilleà
"dédicacè, le thème saillant ,de
lumière de l'approche textuelle
ces discours. Ils
l'énoncé et"à ce titre, il commande
comme l'ont fait les grammairiens
secouent le joug
' r
l'esSentieldé'la-
et remarqueurs de l'époque, qui
. :.
~
~hain~
- .
. '
a:napho~qut;
' . - '
J

'( ,
"dès
qu'ils
le
du texte.
ont" alors.taxé d'irrégularités
"'. r ... ".' / \\:
, ',f;
reconnaissent, et
nombre d' énoncés. des auteurs
.',
les Grands en
l '
' J .
.',
,
:, De .mêrne , ,si. nÇ)u,s
classiques. En effet cette absence
:.
"
! : , ;_
"~profitent à sa
t
~.,'.,
t ,
' .
1
considérons l'énonce suivant : "
'quelquefois ~éel'e de netteté de
<rume.
f
, , "
. ' : .
,l.~·.
certains énoncés ne saurait être
, J e I~ (i~' r:ei'pe)'
attrjbuée.uniquement. à une
"
">'"". (Pascal, Pensées,
trouvai dans la
méconnaissance ou à unernauvaise
.' ... l,·
94)
, galerie, ouétait ~on.
, maîtrise des règles de la référence
r
.
".
secrétaire
-.,' et
contextuelle mais devrait être
". 1 '
" ' .
, ' .
~'. f· ,
(? Uiccord est' cl:' ~bord
'quelqu',:!:nt; Id~,
interprétée..t .c.~,~me
une
conceptuel avec les deux pronoms
,,',!
ses' - femmes.
manif~statio~du tiraillement des

"
1
."
persohnels ils: qui' renvoient à
Sitôt qu'elle me
auteurs entre.Ie .principe de
peuple, il est ensuite grammatical
_
' j . '
r
. '
: :"', vit, elleYÎ11tàinRi
proximité et le principe de saillance
avec lé'possessifsingulièrsa. ,
e't ·lne;'rn'emi. "à
du référent.
"
"
.
.,
.
, "):' , .' '.~),." . c...... · J..". ".". rI'; ~: ! ,....~: '!. 1.
l autre bout de la
,r, l , '
Cette syllepse de hombre
galerie
,;.,,;, u~" éléiJ{~rit "ci~~rait:
apparaît lorsque!'àritécêderitest'un '
(Lafayette, 'Clèves, 109)
p~irii~ttr~cl' ~~t~~~er plusd,elclarté,
G:NY,()u un pronom de' sens
...
.
! . ,
.
'
~,
dans le repérage ~.t?1;ant~c~d,ept,:
collectifou à valeurgénérique.Il
c'est:
en est ainsi, dans l'exemple qui suit,
(
··1;.:.... -.
avec le mot clergé.
.Ô:
• .J
_
, 1.-3. L'accord du, terme
,.
. I"J.i
,
1
aÎl~p'hQriqueavec.son antécédent
"
. ,,',

guerre
du
,.i~!"
1 : ' •
clergês'échauffe toujours
Cet accord est' de nature
de plus en plus.
à permettre de réduire les
Hsont traité le .
équivoques. En effet l'accord en
Pape comme Monsieur de
-.
\\ _-=":"'-;...;'' - - - " -
genre et en, nombre, qui se révèle
Rome, fortfanûljèrement.
1 Corblin F. 1995, les tormes'dere- .
être l'indice du contrôle linguistique
- "
""(Mme de'
prise dans le discours, anaphores et
cnelnes de référence,
Presses uni-
exercé parI 'antécédent sur le
Sevigné, Lettres. 1,803)
versitaires de R'ennes,
terme anaphorique, est u!!critère
-.
. . -" -
-..
'.
165,

Sciences sociales et humaines
D~s l'exemplesuivant, de
intéressée n'est
phore
non
Nicole, cité, par ~;fU,l~?t dans,
,
"
.qu'infidèle, s'il la
coréférentielle'
H~stoi,.e de la languefrançaise".
, croitfidèle; elle est
l'antécédent est un pronom relatif
; perfide.- /,:" " ,
En français rrodeme, le

:
' 1 ; .
' .
l -.
; '
: ::. : ~ . '
• 1
grammaticalement
,
différent du
;
..' :
. , '
pronom personnel il 'Île peut
te.rçn~ .~j,a~!l~'l:lq~ç : !e ApH~çtif
'; .: ,_
(La-Bruyère,
anaphorisér mi nom à déterminant
tout ce qûe est repris par .le,
;:'. Caractères, ln,
zéro, ';cette restriction n'est pas
pronom complément I~s:'
. ~: . '..
. :25) j ': •
encore acquise en française
,~.
",,-:"
1 .,,',
classique.
'C'est un avis
,
,
" Une personne
'Onrrouve'un lisage qui va
général et qui est
0; "nie disaitun jour
àl'encontre de la doctrine générale
d'une très grande
," qu' il-avaitune
qui veuf qu'on ne puisse rapporter
importance pour
.
.
' "
~
.~
-'grande joie et
un pronom' (personnel. 'possessif
les
maîtres,
confiance
en
ou relatif) qu'à un nomintégral,
d ' a v o i r
sortant
de
c'est à dire à un nom accompagné
, extrêmement
confession.
d'articles ou de mots équivalents.
présent tout ce
Cette nécessité d'tille référence
,qu' i Is doivent
'., s : i'
,
(Pascal,
actuelle n'est pas encore acquise
montrer
aux
, Pensées, 590)
enfrançais classiqueoùl'on tl:Oli\\'e
enfants, et de ne se
des casde référence virtuelle
, ,contenter pas de
.~ " Syllepse du genre et
avec un antécédent constitué d'un'
les
trouver
du nombre .
nom à déterminant zéro, à valeur
simplement dans
purement inrensiorinelle'(le norn n'a
leur
mémoire
Pourquoi suit-on
pas dé valeur référentielle, il n'~st
lorsqu'on les en
'la pluralité -? Est-ce 'à
l~. que, pour ses propriétés
faitsouvenir,
, :
. cause qu'ils '0I1t plus' de
sérnantiqLies).
~:;"
.'raisoh . ',' ,1
" ....
Il s'agit ià de traces d'un
uscige ancien que Bonheurs a con-
. '
.'
:#
.
... ~ ..
CI" part., C. XXIX, 55)
damné.Mais malgré les critiques
'(~ascal, Pe~séê:~:,.589)
réitérées cie~' urammairiens et
~
-.
"--
.
"..<.
Syllepse du ge~lre. '
remarqueurs de l'époq ue, les écri-
',. Outre le problème del'ac-'
vains ne se soumettent pas tou-
,"
..
Elle apparaîtavec lesnoms
cès etde la sélection au bon réfé-'
jours à ~ett~ règle.
féminins qui incluent des référents
rent visé par le termeanaphorique,
hum ai ns,
comme
Je
nom
se pose celui de la catégorisation
Ceux qui écrivent
personne, ,so\\~veqt,reprisau
de ce référent.L'usage en français
.....
par humeur sont
X:V:W siècle PiU un pronom
classiqueest-il identiqueà celui'du
sujets à retoucher
personnel au masculin.
'
français moderne ?
.
: .
à leurs ouvrages:
1 . • -
. :
comme elle n'est
Une -; femme
2. La catégorisation de
pas toujours fixe,
infidèle, si elle est
référent' :la sélection de-la classe
et qu'elle varie en

connue pour telle
dé réiéi''ent dupronom personnel
eux
selon
les
,,:'de ,la personne
de la 3e personne
occasions.
(La
~ .?-l" L'anaphore'
Bruyère, r, 118, Desouvrages de
d'lm nom à déter-
l 'esprit, exemple cité par 1-1.L. F..
1 Brunot F, Histoire de la langue
îilinant
zéro,
IV, 886)
"
trsnçeis», tome IV, la langu'é classi-
"
,
, que, P, 890; A, Colin, 1966,
éxernpl e d' ana-
166
.. Rev. CAMES -' Série B, Vol,.OOS N° 1-2:2003'
.
; .

.......
Ici le pronom personnel
réfère à un nom à déterminantzéro
, coréférentielle
'324, cit. H.LF., p. 886)
en fonction de complément
prépositionnel (humeur).' --
Le
phénomène
, Tout est tentation
d'anaphore non coréférentielle est
, a qui la craint
.
Dans cet autre exemple,
très étendu en français èlassique,
l'antécédent est un nom en fonction
on le rencontre en particulier avec
, '
(La
de complément d'objet direct
le pronom personnel il et ses
Bruyè-re, Caractères, J.lI. 34)
d'une locution verbale.
, variantes allomorphiques.
"',La reprise anaphorique
Je
blâme
Ladisjonction référentielle
par
le
pronom
personnel
également et ceux'
entrel'antécédent et le pronom, qui
, ' complément "la d'un nom à
qui prennent parti
caractérise l'anaphore non-
déterminant zéro s'accompagne
de laver l'homme
coréférentielle, peut s'opérer de
d'une dotation d'extension:
et ceux, qui le
, '~eü;; f~çons.. ,
", ~,"preIiri.ent de le
0 1 ' ,
- ' .
.Lephénornène Inverse
::.
biâmer....
,,'
_ Un
passage
de
, peut aussi apparaître :
:"t.!
. f'
. '-'l'intensiori à l' extension (ou à
",
....,.
_.
.
~
"
1
1
l' inversé, '~~ l'extension à
'r .
- Passage de l'extension à
(pascal,
'.' i'ii1ten:·~ib~).: .•'
Vpnaphore
',;::1 "intension '! , ~ , ;
.:,·Pem:ées, 24)
'pronominale 'ne porte que sur
," l' iIlt~'î1~idn 'él~ nom antécédent,
, , ' .. Ici
i'j
y
a
reprIse
Encore que le roi
pronom et alltéâde'l~t'ne sont pas
""ana'phorique par le pronom
. ait donné grâce à
en relation de coréférentielle
personnel neutre le cl'un nom
, un homme sifaut-
'..'ac~Îell~ niàis'seulementen relation
_
. •.:..:."
•. . , '
.'.
~_
«,
déterminé qui's'accompagne d'une
" , i '
il :qu" el'le ·s·oit
'de 'coreference
virtuelle.
pelté d'extension, car le pronom
'.':1.
"entérinée: ""
,~ 'L;anaphqr~pronominale est alors
le, qui fonctionne comme attribut,
r . ~
.,paltielle. '"
:' ',:
.;1",
• ~
;
. ,
-. ne' reprend 'que le contenu
!f {Pascal,
, notionnel du 110m.
;');J
Pensées, 584)"
,-Uhd1"angement d'exteà-
, sion : le pronom n'a pas la même
Je me mis au soin
.: Lenom à ici un emploi lion '
" extenslo'n que'son antécédent car
, du clue cie Villeroi,
référentiel, il est "en" emploi
'. il Y,a modificationde la détermina-
· " 1
.. ,;
,·develù, de mes
., tion.
' , " .',
'
intentionnel c'est à dire que le nom
' eÔ, :1.:: • ~ .:.'- ,
~
' .
~_~
',"~'r-'
,-"amis
par
sa
n'est là que pour séspropriétés
'·C'
• -
femme, dont je
"',
sémantiques.
:'2-2~'l.'·Anaphore non
:',J' 'l'étais
depuis
. Et-ce 110m antécédent, qui
coréférè;-îtieile
'
,,;:';', ,,''';'
longtemps
, est enemploiintensionnel (non
:

1 ~.
.
J " .

~
.. ;'; ,,:,,::l''~(Saint-Simon,
r(f!Tentiel); sevoit pourvu d'une
- Passage de l'intensiôn à
, , ' , : , ',', Mémoires,
Il,
extension quand il est anaphorisé
l'extension :
.:. .i.'. ~- , . -874, cit., H.L.F.,
par le pronom personnel.
, 1",.!I:
: '::'fV)
..
'.'
~..
r
" ,
" ' , .N~~us ayons déjà étudié ce
dont je· l'étais = dont
, Mais ce type d'anaphore
phénornènejvoir supra)
1 • • •
'~.'j'étaisl'ami
":-"
, d'un nom à'déterminant zéro n'est

1
'pasle seùlcas d'anaphore non
, Un retour à la
, - Changement cl'extension
:.,1'
-Ô, ::.' _
'
•.
'
• ~ -
"j ~
'coréférentielle, il en existe un autre
volont{.de Dieu, .. fait

,
.Jo
"
. : ;
• •
qic nous allons considérer.
prendre patience tprenez
• Recatégorisaiion d'lm
la donc '.
" .. ,',.' ,'"
, .1J
!
'.1
~
....
nom massifen nom comptable
(Sévigné, ,?e"~es~,I~,._.. ,
167

Sciences sociales e(~ullJa!nes
'"""';";"""~-~~---;--:.,....--......,...-~~----:--:-:-:-:----:----:-:---=-:---:-:--:-::-:::::~-- -.,-..t (C.... • ,.'
• Récatégorisation.dun~m
:, ·a~~ph~r~.nb~ ;o~éférci1tieIle:oll
comptable en nom ~nassif'
-icoréférentiellè, corirmedanscet
,
,:'.'>,' .,
exemple,,~,. ". . ."".
·li'n,."o a?;~phor~
non
o"
coréférentiellc, le., pronom
• "
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' . .
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'\\
. M.. de Clèves, qui
' . personne! en pe~t re~voy~r a un
~
. ;
.. j
avaitnaturellement
vnom'çomptablé enopérant en
beaucoup , de
-changement q:yxtensipn par
douceur, et de
récatégorisation comptable ?
complaisance
.. ~: ....
.\\
massif
. :(,"
..
....
. .~' ;'1~ ::'"o.
.
pour sa femme,
.
Il n' y aJamc:l.1s eu
n'en eut pas en
. . Vous:
m'avez
.' "u~si . grand
: ~ .
.. :., , '.
cette occasion.
donné
de
la
ch'~ngeniént;je
.:': :.: ; .l. , (id., ibid., 82)
passion ..dès le
".
trouvemême qu'il
. . , 'r . ' ; '
,'"J',
premier moment
y en a dans son
Il Y.a-ici une anaphore
queje vous ai vue..
h.u m e u r .
coréférentielle : il n' y a pas de
. ,..v<;>s .rigueurs et
"
.',,1
(L a fa y e t,te,
changement d'extension, le trait
votre possession
. .
."'"
Clèv~{ 5,3) ';
"
: 1{ , j ,' .. r
~.
j

.

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• • •
1
massif ayant été maintenu.
n"ont
pu
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Il.y en adans.son
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I'éteindre-uèllc
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singulierau pluriel
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<.~f<!~c.o~n.pagne ici
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.::,;:;~\\~: .~... --n' ;:~~~Iîd<~du,leur
i changement de nombre avec Je
,
r , .Clèves, 133) .1:'
,':'
;'"
";"!devoirqu'elle
. • '.<
. , .
'.
-
-
- passage'd'une.référencesingulière
. :~'::;c
:." .... !~ "ét~'i'{~'i . plus
.
".
.
à une référence plurielle,
1,1
':
, Mais qu'espériez-
maîtresse' " de
,:rk:.a.na,phore ne reprend qu'une
i: vous; lui.dit-elle,
cacher
.ses
.
,
,
partie du constituant antécédent;
de
la
.' ;'
'. sentiments et de
la relation anaphorique ne
" '; , ~.(.; complaisance
l~(~'v,oî~ laissés
:
' .
...concerne pas la totalité-dugroupe
~ A l' " J' ~.
,
, r.
' . c:;' .: iJ:.,que
vous
me
,
paraître
.
au
r: .nominal mais uniquement.lenoyau
, ,
' . "
'f. ,r"Jdemandez?Vous
. .. .-ch~valiet~de"Guise
r"
,I~lomi'?a.l,à l'exception..de son
.' .', vous repentirez,
. Elle en avait'àussi
: déterminant,
..
... ."
.. _.
. " peut-être,
de
beaucoup .que M. de
. . . . . 0' •
.. , l'avoir obtenue et
1 • •
J.
.Nemours :les c~lmût.
. 1
C'
-.-
. ,
,', , ,.
, " ' r ; '
:,M.· de- Nemours
"
l.
o . "
_ . _ • • . •
'
1 ' , ' je me repentirai
;!r"; i'.":'!', :'::rn~nlanquapasde

l ,
t infailliblement de
(id., ibid.. , 9.6-97)
J .".
.
, , '
' Ô ,
, .

. : "',
, .,
,s.'y tm li ver, : il ne
vous
l'avoir
,
,
, ;':
" :,':: laissai; échapper
.':: accordée. (i d.,
Elle en 'avait
aucune, occasion
". \\ " _. 1..
"."
.
:ibid., 199-200)
beaucoup = elle
de voir Mme de
i',
"Ci,'i" :av~hb~aucoupde
.Clèves sans laisser
, ~":'
douleur ri' .,,;:
1 Voir Galmiche M., « Mass'if/compta-
,p<l!'Ûtr~,IJéarunQins
ble : de l'un à l'autre et inversement »,
0; .. ;"
. qu'il les cherchât.
, 1
Termes massifs et termes comptables,
If 'faut dire que en ne
Àctes dû colloque d'e Metz, novembre,
.. ',
(Lafayette.
connaît aucune 'restriction
19P.7, Paris, Klincl~siec'<.
Clèves',,89) ,
.anaphorique, enfrançais classique
comme en français moderne, en
...
"
' j " ,
168
Rev. CAMES - Sëi-ie BiVol. oosN° 1-2.2003
.
' . , ;
"J.,
.".r
. . ' .

~ ...~~..
Sciences sociales et humaines
"
'
',,:,2:.,2-2: ",', Anaphore
i
• •
,,;. -Ilsïles hommes)
'J
deux pronoms-comme 'le'fait'le
coréférentielle
, gràmmairien kégniér-Désinaiàis",
'. ne recherchent en
i ' "
cela ,,'r, quune
, d'ans 'Traité di La-grammaire
La concurrencé.soi/lui '
occupation
'française; p. '26S/'qLr'donnecét
',:,
.
,'\\' .
viQle1lte;;:: et
"exemple: ,'QuiCC)'itlue:rie songe
Employés,
comme
. impétueuse quiIes
qu'à' soi,' ne niétit~ pas' qu' on
"
anaphoriques coréférentiels, l'es
' , r ,
channeset Jes
songe' à-fui. Qui ..n'est bon-que
, pronomspersonnelsréflexifsdela
~poti;përsorinë.
" . ' , -
:poursorn'est bon
'. détourne- ,c"de
troisièmepersonnésoi et.luisont
En effet, malgré-fès
,',J,
',' '.', _penser à soi, "
en concurrence .dès. I'ancien
,:
observâtions des gfàmmriiriens, les
français. , '
"
.~ ..... ;'1'~"J
'écrivains emploient sot avec un
' . C'est dans.le courant du
"
:; Pensées, 168) , '
antécédent défini spécifique, au
XVII" siècleque lesgranmlairiens
:,
'. .
'lieù'de' lui ou de: lui-même,
.,
et remarqueurs s'appliquent.à
. :,' '_' On.rencontre cet usage,
opérer une distinction d'emploi
·1 dom é-nê e ,
malgré la 'condamnation de
entre les deux pronoms en les
Vaugelas, qui recommande ici
'revenantasoi, les
opposant suivant la nature de leur
l'anaphore eux, eux-mêmes.
remercie de l'avoir
référent. ,. ..
'",' ' , '
-arraché :ô.'une
Voici les observations du
.-,- Il arrive même que soi et
terre 'qu' if'a
père Bouhours; dans Remarques
\\ "
~. -arrosée du sang
.luicoexistentdans un même
not. velles sur'la: lang
.énoncé. renvoyant à .unrnême
li efran çaise , "
de son fils,
pp. 273-274 ::
'"
~
référent spécifique-. ,', _
. , '(Fénelon,
« Quand on, par léien
. •
.;
' •.
: '
' > ,
!:.
Télémaque,
V
général, sans marquer une
"/200)
,.'.,
"
',' Straton ... s'est
personne particulière qui soit le

-
1 ~.

~, •
';' '" ,',' fait valoir par des
nominatif.du verbe, il est certain
\\",,:'
" Gnathori né vit
vertus
qu'il
qu'il fauttoujoursse servir desoy:
"
: as surait
; fo r t
,que pour soi
,
, "
on fait mille fautes, quand on.ne
sérieusement qui
" ,
"
(La Bruyère,
fait nulle réflexion SlU'SOY ; on aime
r,
,,'
étaient en lui : il a
,:".cit. parG, .Spillebout,
mieux dire du mal de soy.que de
P.11
dit de soi .jai de
8)2
" ,
. ;'.
.n'en point parler. Mais quand il
.: , J "
l'esprit, jai du
s'agit de quelqu'un en particulier,
courage.
• ri":
':" "
,La sainte oraison
'
"
1)"1 T'net luy au lieu de soy :'c'est
.
l,'
.: t: ';', "parJaquell.~}!cDie4) nous '
un homme qui ne fait point-de
(La
tire à soi,
f
"
Bruyère,
reflexions sur luy, qui.parle de luy
Caractères, VIII, 96)
,;
'\\.
,(S,' François.xie
sans cesse.Cependant sion avait
,S~le~, ~it., parG.
parlé d'une personne à-qui-ce luy
, . 'Soi et lui sont ici des
Spillebout)
pust se 'rapporter, on pourrait
,
variantes quianaphorisent unmême
absolument user de; soy, afin
.antécédent qui ,est .défini,
,", - Us, remploient aussi avec
d'oster l'équivoque ».. ",
"",
.spécifique, puisqu'il s'agit du nom
un antécédent pluriel.
On 'en déduit qu'il faut
.propre.Straton.
réserver soià unantécédentindéfini
(lespronomsindéfinis on, chacun,
.Dans cette étude, nous
1
Régnier-Desmarais; 'François-
'qui; quiconque, personne) et.lui
avons centré notre attention sur les
Seraphin (abbé-). Traité 'de /a gram-
ft ui antécédent défini. ',' ,.,
cas d'écart par-rapport il lanorme
meire françoise , Paris, Jean-Baptiste
Coiqnatd, 1705,
du français moderne, qui a pour-
, Mais les-écrivains, dans
,2 .?p[lIe,bout G"
Grammaire -ae le.len-
tant été déf nie dès.l' époque clas-
,9u,e française du ,XVII' siécte, paris,
leur lisage; ne distinguentpas.les
~ic~rd!1985,'.' ,
sique par les grammairiens et- En
. '. :'/:'
:'.;_'
.;".~ .~~_. 3f~-'·{~'"'7r.'
....... ",.. \\
, t
. : .
~
Rev.CAMES -'Série E, Vol. 06s'N° 1-2: 2Ô03' '
. -.f".:
~.: :. .
• "," :.'. , ....-'::,
..
.. j i~: .' .. ', 'r:
,169

Séiences sociales et humaines
remarqueurs tels que Vau- '
anaphoriser et, celui qu'il
-Ieanne ·Streitcher, Paris, Droz,
gelas, le père Bouhours, Régnier-
. . anaphorise effectivement dans les
1934).
Desmarais.
différents énoncés que nous avons
Bouhours, Dominique (Père),
, Mais les textes des
pré.s~ntés:.tàaussi, on note .une
1674; Doutes sur la langue
écrivains classiques attestent d'une
.spécificité de la langue classique
françoise. Paris, Sébastien
, certaine discordance entre la
. quise manifeste parla tendance .à
Mabre-cramoisy, (réed., Genève,
norme en cours de constitution et
pratiquer
une : disjonction
Slaktine reprints, 1972).
l'usage, En effet la pratique de
référentielle entre Fantécédent et.le
-Regriier-Desrnarais, François
,
'
• •'
- ,
. ;
~

p
"
l'anàphore chez ces écrivains
I?rono,m
~ Séraphin (abbé....), 1705, Traité de
résiste
aux
principes
des
."
.:;:En utilisant le-pronom
:'10' grammaire.françoise, Paris,
remarqueurs qui, du fait de leur"
personnel iÎ!I~ pour~aphoriser,un
Jean-Baptiste Coignard.. ' .
approche-textuelle de 1
substantifenemploi intensionnel
i anaphore
3-Gran1maires historiques, études
régie la règle de proximité, taxent
(notamment. u,n substantif à
diachroniques : '
d'incorrections bien de ces
déterminant zéro), l'anaphore par
·Brunot," E,,1966;. Histoire :de la
énoncés propres. à installer
le pronom personnel, ne portant
:languefrançai....·e. ' Paris, Colin, t.
l'équivoque par les ambiguïtés
,q!Je.,sur .Linjension du nom
III : La formation dc Ja langue
référentielles qu'ils génèrent:
antécédent, est partielle. Cet
· classique (1600--1660), t. IV : La
L'existence massive de
us~ge, courant en français
, langue classique (1600-1660).
tels énoncés, qui apparaissent aux
.classique, est condamné par les
-Haase
A:,' .1-89'8, ,Syntaxe
yeuxdesremarqueurs comme 'des
grammairiensde l'époque.
française-duXi/Il: siècle, éd.,
'__, '
.-.1.
-
".
1.
~.~
nég ligencès de .leurs. auteurs,
traduite etremaniée par M~ Obert,
amme à penserqu'ils'ne relèvent '
BIBLI~GRAPHIE
·Paris, Delagrave, 197 L
pas uniquement d'une mauvaise
.l
':) \\' ~ t . v v " ) ~ . "..
.Spillebout.G., Grammaire de la
maîtrise.des règles de référence
, 1- Textes
du- XVIIe siècle
languefrançaise du Xvtrsièclc,
contextuelle, .mais d'une autre
constituant le corpus
Paris, Picard; 1985.i,·
.
approche de' l'anaphore) une
(par ordre chronologique)
-4~ Grammaires du français mo-
approche non pas textuelle mais
Pascal, B., Les Pensées, éd. de
dern, 'ouvrages etrevues 'de lin-
mémorielle.
Ph .' · S'el-lier, Paris, Bordas
.guistique
. Le défaut de clarté de ces
.« Classiques Gainier »,'}991.
-Corblin, F, Lesformes de reprises
énoncés devrait donc être inter-
Sévigné,
M'me
'dansle .discours: anaphores el
j
de,
prété comme un conflit irrésolu
Correspondance, éd. de R.
'chaînes de' référence: Presses
entre principe de proximité et prin-
Duchêne, 'Paris, Gallimard,
Universitaires de Rennes, 1995.
cipe de saillance du référent.
«. BibliothèquedèIa-Pléaide,
,Fournier, . N."
«Quelques
1972-1978,3 voF; '; ,
problèmes concernant j'anaphore
Et l'accord du terme
Lafayette, Mme de, La Princesse
etles marqueurs anaphorique»
anaphorique avec son référent, qui
de Clèves, Paris; editibns G.P.,
dans Nicomède. L 'Informat ion
devrait être un indice permettant
1961.
grammaticale. n" 76, 1998.
de repérer le bon antécédent, n'est
La Bruyère, Jean de, Les
Gal m i che. M.,
« Massif /
pas toujours un critère très opérant
Caractères,
g e
Comptable: de l'un à l'autre et
" éd.
revue et
à cause de la pratique d'un accord
corrigée,1696;' éd:';' de'R.
inversement »,.Termes niassifs el
non pas gr amrn'atica l mais
Garapon, Paris, Garnier, 1976.
termescomptables. Actes du
conceptuel.
2-Grammairiens et rernarqueurs
Colloque de Metz; novembre,
des XVIIe et XVIIIe siècle. " :
1.987;.Paris, Kincksieck.'
. Face à ce problème
(par ordre chronologique)-
'Pinchon, J., « La représentation
d'ambiguïté référentielle, il nous a
_ . - ;.' \\ '
. " . : ,
,
: '
l
.
_ ..
pronominale »,' Le' Fonçais
Vaugelas, Claude Favre de, 1647,
paru utile d' examiner l'univers de
moderne, 33" année, n03, 1965.
Remarques 'sur la" langue
reference du pronom personnel de
.Pinchon, J. « Histoire d'une nonne,
françoise, \\'pàri;s, Y~'e 'J eah
la 3e",e personne afin de catégoriser
.ernploides pronoms lui,cux, elle
Camusat &Pierre le Petif(réed,"dé
le type de nom qu'il doit
(s) en, y », Langue française,
{
1 ~ .• ;
f ; "
. ' "
.~••• '
, .
..


. ;
Rev. CAMES - Série B, Vol. 005 N° 1-2.2003

Sciences sociales et humaines
n0 1, 1968.
massifs et comptables, Actes
Riegel, M., Pellat, 1.
C h r . ,
du Colloque de Metz, novembre
Rioul,
. R.,
Grammaire
1987, J. David et G. Kleiber ,
méthodique du français, Paris,
éd., Paris Klincksieck, pp. 93-
P.U.F., 1994.
103.
Wilmet M., 1989 « Le problème
des noms abstraits» Termes
Rev. CAMES - Série B, Vol. 005 N° 1-2.2003
'7,