Sciences sociales et humaines
. PHILOSOPHIE ET POLITIQUE, DE DEVELOPPEM;ENT
. EN AFRIQlTE
Lazare Marcelin' POAME
Université de Bouaké
COTE D'IVOIRE
Résumé
Abstract
Which development policy ta elaborate for Africa this
Quelle politique de développement élaborer pour
"underdeveloped" continent? Is there a l'ole that
.]' Afrique ce continent « sous-développé» ? La
philosophy can play in:the elaborationofthat policy?
philosophie a-elle un rôle àjouer dans l'élaboration de
Plainly speaking, we answer yeso
cette politique? Sans ambages, nous répondons oui.
Sur la base de ,ces présupposés seront examinés, dans
. On the oasis ofthose presuppositions.will be examined
une démarche argumentative propre à la tradition phi-
through an argume~ltativeapproach proper to thé
losophique, tes principauxparadigmes du développe-
phi losoph ic trad ition, the princi pa 1 parad igms of
ment notamment la théorie'néo-marxisme-léniniste du
development notably the new-marxisrn-leninist theory .
, développement de l' Afrique, le paradigme des besoins
of development of Africa, the paradigm of essential
'~'ssèntiefs et le modèle stratégique du développement.
:ne.ed~ and thet'strategicniodel "of development. The'
Cette analyse permettradesquisser les Hiléainents'
anàlysis will permit to outline thé lineaments of a
d'une' philosophie di! développement non sans avoir
'phii6~~phy ofdevelopment not without having first of
. préalablement débusqué laruse de la raison économ i-
air driven out the trick-of the economicrcason and,
que et dévoilé le sens de la dette qui pèse lourdeinent
unveiled the meaning of thédebt that weighsheavily
sur les politiques de développement des-pays africains ..
on.the policies of development ofthe african countries.
1"1,
LIMINAIRE
q'ùi' signifieamour dè la sagesse"-, '
heuristique.
Quels sont exactement les, liens
Mais quelle est cette sagesse' do~;t
Avec
la
notion
de
entre
philosophie", et
la philosophie serait l'amour?
développement la di fficulté est
développement"
.
C'est une sagesse fI la fois
presque analogue. En effet, les
Voià une question embarrassante.
spéculative et pratiqueque l'on
affinités avec
les' notio ns
L'embarras vient de ce qu'elle \\
. . '
.
-
:
peùt tout au plus caresser sans
d'évolution el de croissance ont
embrasse
deux,
termes
jamais se l'approprier. C'est
faitprendreau l110t dével oppement
éminemment polysémiques. " ".
pourquoi, Karl Jaspers répondant
un bain de brouillaminijustifiant
Synonyme de pensée pensante.Ia
à:' l'a question:
wàs' 'is'!
notre embarras. C'estici le lieu'de
philosophie répond à uqe, .série
Philosophie'? (qu'est-ce que la
'souligner qué nila croissance ni
A'acceptionsq~LÏ en fout.ïcitées
p!iï'l,?sophiè ?) ,apti écr'ire :
lévo'lution '" n.i mpl iquént
pêle-mêle) uOE; seience de l'être. en
« Philosophie heisst r auf den
nécessairementledéveloppèment.
tant qu'être, un exercice de la ré-
~Vege sein », la philos:bpl~~e' est
Enplus dé la synonymieavec des
flexion critique, W1e recherche obs-
'~heinin~;ü~nt,"elle es't rrii'iè' en
notions inaptes àdévoi 1er(comme
tinée de la vérité.une conquête in-
r~lIte, Laphilosophie, dirons-nous,
on le verra plus loin) la véritable
lassable du,bonheur par la pensée,
est marchede l'espritqui meten
dimension du développement,
un savoir des savoirs.
avant lequestionnement et la
cette polysémie, faut-ille rappeler,
Laconscience du caractère
critique sans reste. 'C~inriieJious
est entérinée par l'emploi d'une
polysémique du' mot philosophie
le voyons, la difficulté à définir la
épithète destinée àspécifier le type
nous semble être à l' origine de la
philosophieest réellernêmesï'l'on
de développement à l' Œuvre, Il en
classique etrassurante référence à
parvient à 1; contourner avec le
airïsi dans les 'expressions: .
l'étymologie grecque philo - sophia
recours à une définition de type
-déveLoppeI1l yni". économique,
1

J . . '
. •

1 .
. •
" . '
••.. '
.
.
Rev. CAME'S - Série B, VoL 005 W 1-2: 2003
1:;J

développen~~nt" so'~ial e~' "', Ceséquations partrop ~éduttrices
Nkrumah et surtout chez Senghor.
développementculturel
ne peuvent que.:s,e, heurterà une
S'inspirant de la théorie marxiste- .
Mais comment ramener ce divers
appréhension' cr iti que
du
léniniste, Nkrumah et Senghor
à l'unité, à une uniténon mutilante
développement, Sous çet.argl~,)e
préconisèrent pour leurs peuples
mais totalisante?
développementestperçu comme
des modèles de développement
Tout développement présuppose
un processus ciua~{ iIiimité
qu'il est convenu d'appeler
un mouvementqui se traduit par-le.
dépassant l~ssonsiçi~rations,
. socialisme africain O~I socialisme
passage d'un état premier.à un état
empiriques, matérielles ~t,
,. développementaliste.. ' ,
second, appelé à devenir premier
quantifiables pourintégrer toutes
Pour Nkrumah, les m~ux ,qui
en faisant place au second et ainsi
les dimensionsde la vie. '
soulevaientl'indignationdé Lénine:
de~uite. iC'est donc dire' que:'le .. Voilà:qll1estdoncclair. L'embarras
, (exploitation capitaliste, domination,
1 •
.
.
..
.
: ,,",
. ,.,:
développement
est
. un
, souligné ainsi levé, nous pouvons
impérialiste du capital)étaientceux
intetmin~ble processus' "'~-,Cette
'maintenant ténter de répondre à la
qui frappaient de plei n fouet le
définitionimplique que partout où
" questioninaugurale de cetteétude:
'continentafricain. Il croyaittrouver
un tel processus est engagé, l'on .
. quels sont exactement les liens
Gans Ietnot d'ordre lancé dans Le
se' situe nécessairement dans' .
. entre
'phi losophie
et
manifestedu jJ'àrii communiste
,':
l'inachèvement.
développement ?Ouenèoie, que
" '(Prolétaires de tous les pays,
Maisalors,ct'où vient la distinction .
sommes-nous en droit d'attèndre.
. unissez-vousj.]»
l
.Y~~·(eur 'de son
fort~ment établie entre paysd~ts,' ..' de, là philosophie dMis'lë procës." ~~' ,pan~fric,àl1isnî~'~,Afi-,iC;~lni~1.\\'lu;2ile
développéset. pays en voie .de ,..
d~ ciév:~'lop,pefnent~ri Afrique et '.. ,l'Afriquedoits'unir,l':h.ôm~généité
développement ? De fait, si le
,;' de L~Hi~ue'? ;
"
, r ;' structurelle et idéologique du
développement est perçu comme
S'il; doit yavoir un lien :t;nt~e,.;.
continent(afi'icain)esnltleprior,it{
un parcours jamais achevé.n'est-
philosophieet développement.cè
Plus: l'unité économique. et
il· pas impropre d'opérer les '
lien qe saurait .être .étahlidc
politique du contiuentestun défi à
distinctions susmentionnées?Ou, .
l' extérieur ·comme,nous le
relever au moyen des idées-forces
bien on considère que tous les
montrerons à travers l'examen des
du socialisme. Qu'on enjuge par
pays
sont
en
voie, , (Je
, paradigmesdu développement les
les propos de l' auteur :' "NOLIS
développement ou aucun pays
plussi'grllfi·ë~tifs.' . "
' ',:.,
'avonschoisi le socialisme comme
.
' .
. ,
,t. l

l
'
n'est développé. '
route du progrès [ ... ]. MaIS
Mais,si ces distinctions persistent
1. LJ{PARAbibME 'NE6~
plusieurs routes 'iilcneàt au
malgré tout, elles ont sans doute
MARXISTE;-LENINIS'TE DU
soc ia li sme ''
notamment le
leur raisondêtre-qu'Il faut
DEVELOPPEMENT ET SA RE-
c'onscieliCisme etlepanafiicanisme
CEPTIONAFRICAINÈ ,.,"
cenainementchercherailleurs. Cet
(
' .
,
~

,
/.1
'fondés sur T'T'unité des pays
ailleurs.c'est L'industrie, ,C;'estce
Marx et Lénine àvaie'l~t u{-ie
. '
l
'J
..j"
.' •
. '

' ! '
. .

d'Afrique [: ..j condition sine qua
.qui relève de.la matière, du calcul
'pr'OfOI)de
~v~r.s~o~ ":'potir
et de l' instrumentalité.Etc'est sans
.
.
.,.. , .. -" .'
. . . . . .
.
r
'lion d'un'développemenf complet
exploitationcapitaliste «, une
'et rapide,' nbn 'seulement de 'la
doute cequijustifie.le choix" dans
exploitation ouverte, 'ehont~e,
totalité du' continent: ill(]'is aussi de
.!~ dictionnaire dessynonymes, du
direc'te,ande'». Ils siigrnatisaient
'chaqiiepays] ". Ainsi ppurrait "se
.verbe développer commepremier
1; i~)p~rialisln~ qu'ilsconsidéraient
créer tine Afrique [.:.] grande ct
'~ynOl}YI.11~d' industrialiser. D;oùles
comme 'lé 'stade suprême du

_ · . _ . f
. . . . .
_
• ,
'puissante oùJes frontières
_ .
1 ~
.ÔÔ,
. 1.
4..... ~'. . . (
équations pays industrialisé.égale
capitalisme et manifestaient une
'territoriales qui nous restent de
pays développé, pays en voie
'p;Ùére,n~e ouverte pour lepeuple
I;époqué co lo n i a le rser a ieu t
. ' . '
' .
" .
1
.1
l ,
.
d' industrialisation.égale pays en
des ,exploités,
pour,
le
désuètes et'inutiles,et qui
voie de développement. : ,
développementdes peuples
~pp'~lis',à
travaillerait tt une mobilisation
saffranchir de ra
complète et totale dei' organi,sme
dominationimpérialiste du capital.
, : . '.
\\ . J.;.
'._
,_
.• :
... ' ._.
.de planificationéconomique, sous
1 NJOH-MOUELLE (E.), D,e la méâio-
.Le paradigme ,neç>-marxI?te-
.unedirection politiqueuni fiée..[...]
, crité à l'excellence. Essai sur (a signi-
léniniste a t;ouvé en Afriqueses
.Tel est le défi quela destinée ajeté
fication humaine du dévelopMmênt,
thé~rîèiênsles plus illustres chez
Yaoundé, Clé, 1970.
.
aux dirigeants de l' Afrique
"
' ".
152
'~~v. 'CAMES - Série B',Vol. 005 W 1-2.2003

Sciences sociales et humaines
Comme ces prolétaires de tous les
Comme Nkrumah, Senghor se
Sousle doubleregarddumarxisme
pays appelés àdévelopper 'une
I;édali.l.'è du rnarxismé-léninisme
et'dli socialisme africain.Senghor
' .
conscience de classe; les peuples
q'ii')1' :;è'rés'out cep'enuanf'à
.
commentant une idée cie SQn
africains: do'ive nt . ·pl:~ndr.e
sOllll1:et&ë àurierelecture africaine.
cO;ls~iiie·i-.écônomiql;e défin'itle
~onscie;lice de leur 'situàtron'
Cette relectureluioffre 1'occasion
i
-:
,
r.. _ J • j' .'


'
1
: ..
' .
· 1 . - · . , . · ,.. ,. ...·.
dSve.l.0PB~.lpen~ co 111 me,~( la
d'exploités, 'de' "t'üloJilsé'set
d~' 'dlsc~lte;' 'âprement là' théorie
satisfaction des besoins de
d'àl iéllés~' Par )c'etiè'Îpi+se :d~
in'~\\l'~i ste~'le niiliste'}' .'du
...~,·t!!:~:'._~·,)i.
1.':
.
; ....... _
l'homme: besoins animaux, dont
conscience,
les
Afrl'C;'ains
développement .' u'niforme.
l~'~atisf~~ti~l~ pen~le't cie s~'rtir de
constitueront une fo~èeh~mogêù~
Contraireinent'aux fondateurs dt!
la faim et de la maladie. maisa~lssi
et éclairée, apte à les sortir:" de la
socialisme sciénfifique, Senghor
b~~oin~ h:un~ains':~l\\Ii ont pqur
pauvreté, de l' ignorance et 'di'
ré fute Ta thèse marxiste du
no'l;ls' instructi~'n.-mais surtout
désordre; Iaissés "pat' la
développémentuniforine. D'après
~{lltur~s, »: N~~ls' dn~~rcons ici un
colonisation' ~'.
.'. .
.
"
cette thèse, tous les peuples du
' , j " " ' ,
. autre ., . p arad igme "
du
Comment Nkrumah entend-ils'y
1116i1de:"- pour accédértau
. développement, celui des b~soil1s
prendre pour susciter unetelle
devël,Qppe'nie'rii; se doivent de

.,
"

j
.
essentiels..
prise de conscience ? SOI~ nîoyel~
parcourir touteslesphases dela
est le consc ienc'ismeicette
pirod.u'~tio'n''capitaliste. Pour
Il.-LE PARADIGME DES llE-
.
1
l '
,;
l "

_
"
philosophie' 'de; la' pi'ax'i's ·a'i.~{~1
Seîlg\\1oi\\ ra liourgeoisieet la
SOINS ESSENTl ELS .
définie: « L'ensemble, errtennês
dktatUte Hu prolétariàtne sontpas
S~il pàst'{lï~t'toùdimentai est 'I~
'intellectuels.de 1'organisation des
un~ concÙt'idn -préalable:dei la
suivant: le développement n'est
forceséjüi pènnettronrà IasOé'iété
révolutioü'sociale âfi:iè3:irle:-"';;" ~
pas possiblesans la.satisfaction des
afrisaiI,:ë d'assimilèrles éléàieJ1ts
iji:;pé~;ie '~i?' effet qu'e"«iilO:US
besoins essentiels. Dans cette
d(~c:idel1taù'x; Alhstlhiùil:;~! é'tél\\lJo~
'P;6Ùvoiis par'irde lacommuriautè
·p~~specti~e, ·E.ppl~r'!" c;q!l1ment~I!.l
~ [
.. .
"
. l'·
" : , "
': ~
cliréïiéns présentséri Afriqueer de
)prii"illt{Ve'\\5li"'de l' éiape'Iaplus
Illich relevait ensubstance que ILl
les transfOl:ll1eTde fiçdh qi.i' ils
développée; '9Ç' r~ conununauté
S'êi.Iië réponsepossibleausoirs-
s'iils~re'ntda]{s flii i:krs'oiimilité
rrural
pouraïriVèr aù's02iafisi11e en
é
développementcroissantdu Tiers-
d~i;ai;ler; »~
' i ' : .: .
: . r- ., .: .: l •.'
faisant léconomie deT'étape
Monde est la satisfact ionde ses
'II'S'agit en clair d\\ll~e disposition
bourgeoise sinOli,çl~' la 'l~t't~ -des
·besoins esselitiels.
'straté(Yic1üe'des'ti née'à1prépareda
'classes ». - - . , ;
'.r Ôs .:,
Mais comment définir les besoins
'révÔ'IKtion&:s peuples africains'à
'L'autre point du marxisme-lérïi-
'essentiels, comment jugerde cequi
travers uri'socialismcùnivèrsalistc
'riisrnc soumis à'une relecture afri-
èsréssentielpourl 'honune, cetêtre
:devenu, par la 'forcédes'~I~'oses
· caine est lerapport supeistnlcture
·qui ne vit pas que de pain.? . ,
(H'blgré' certaines "res~(vb''élu
:/infi·aSti'uètUre. Exarriinani ce rap-
-Desrélémeuts deréponse sont
philosophe l' égàrddi! socialisme
:pdrt; Se~glÎoi ve\\it «: e~ éff~t; r::.']
à
repérabl es
da'tfS'" L 'h~?;i1>iie
.africaiti ai11biànt)' lm's'6dalisrhe
savoir si; daA~ fà f:éalitë,:ldsupers-
11 nidi 111 en si 0 /1/1 e 1 ci' He r l;j~ rt
~.~

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J L
afrr~am;'
étfticflire,:c;és't'à~dij-e-rés'fa'its cul-
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.Marcuse· qui copère une nette
Le'social iSril~ africàil~·troûvg èhez
·ilii'eJ~i,''ùe sorltpas:a'tissi!ag'i'ssants
~,?W41C~iOl~ ~ùtre.le·s-\\fra\\se,t};e_s/àyx
Senghor des préoccup'âtioI1's
l ..~.):qtléles f'ai ts'éEoli~r;iiqDes>;.
~gej;9ins.. «No\\!s...po.l!VÇJI1S
dë've 10 tip'etTI e n t a r{s't e's
"Pciu'r'lùi; la base éc'oùoinique 'du
'distinguer~:écrit- i·Lde·v.rais·et-. de
p·a;·ti-cùlièi\\en-ien t·eX pi-e'ssives.
;déver6ppeinen(biêii ql.le&têmli-
fàux besoins. SonÎ:fallx.teüx'qÙe
CeÙes~doI1t'été IUI~1Ïùe~l~é;nl'è'i1t
"nantè';:"düi(bi ce qui':col1"ce'rne
desJn~~rç.t~ ~o.ciau,x, parr'ic.tLfiers
'prés~ntée's -dans le':tex.:tè d~ sa
, l' Afriqùé,:subirl' irifltYéilce'd'él~­
:il11posentàfiildividu,:,lesbesoins
cclnferehcê' doIi~ée en'''f9'75 Jà
n'ie;lt's~us~i aétèïlliiilIDits:teIs lati-a-
r '
.qu.i.jys!ifie\\1t uh tl:ay~i'f'p.~'nible,
'T(this·. Ii ;S;',)/':~ngigeâiêÎ1e à
·difiori;'I<'t reIigiori'étléi:lângue': P~ür
J:ragie~si\\(jt§,: ' l.(~,., ilj,s~r~;
.«disëut~I:;serieùsel;lel~t;' pâr-dèlà
peti q:il'oifyrëflë'chisse';6ifiie'dë-
l'iiljustice 'O'}}:iLes vrais besoinsen
-- ld'libé!-atiàH 'politiqu~ 'de') 'Afri'cilIe,
;,vrâit pas'i,é:sltér'à' friire'vâ16ir dàllS
revancl~è so'ill. Cë'll~1 dont la
dü'dével oppellielitéCOJioll1iqu'è'èt
"les~oHtiquês'de deVè'lôppenlenidu
:.""''-''
,~~. .'
. :
.' ~,.~,
r . , ' l';
~ siltj.SJqctj 011,' garant,i.\\ ,1 ~_:ptei n
social; pah~ùlt-'clrlfti;'èf; C1é"Hbae
: 'co'rihn~1;t ~ette p~sitibi~ 'de Sen-
épanouissement cle~l 'homme. Au
continenrJ ».
.· I \\·" ' · l J ~ ~ '..,..... ~ ',. ...r·. ,."",. :~.
g 10r:' ' .• ,
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nombre de ces besoins.liglirérir'dn
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Scienèes sociales et humaines
bonne place 'èeux que 'Marcuse
Les vrais.besoins sont donc ceux
faible 'pou'r aller à la 'raciné
~,
. '.
. " , ..-'
qualifie de vitàu~ et que Marx
qui permettentavanttout de vivre,
sémantique~u'moi essentiel.
appelle.. besoins 'radi caux ,
ils passent pour être des besoins
Est.pour noi~'s'.~~~enticL non pas
fondamentaux;ce sont lès besoins
réels. de' .lhornme . .Le..vrai
sim piement
ce
qu i
:est

' .
.
' , ' .
' :
l


.
Js
....
de nourriture, de logement, de
s'identifie alorsauréel. Or, ce qUI
indisp:~n~a~ie,:
. ' .
.. ~ ,, .'".
. .
.
;nais çe qui relève
vêtements 'et de quelquesautres
se donne ici comme vrai n'a pas
de l'essG~1c,e:.~e,qui·es·t conforme.
choses encore tnoc]: "'çiiJigès
pl'~ls der~~lité'quele f~ux,c~rles.
.-
. , . . . ,
.
à l'essence.
anderev",
;;l,',:
bes~in~ identifiés plushautcomme
'.
L-esb~soin~
.
......
'
..
dece pointde vue.ne
S'ur ces quelques autres choses,
faux ..ne sont pas pour .autant
peuvent être di tsessen riels q LIe
Marx est malheureusernentresté
ilTé~ls : le'sf~ux'be~oin's'$onùout
s"ilssont conformes à l'essence
. ,
'
,
,
.
évasif, obnubilé 'qu'ih~'tait 'par
aussi -réels.que l~s; vrais b~soi.n~:
(axiologique) de l'homme.
l'histoire, . ·miei.Jx, par
le
Le vrai d~it donc revêtir lin sens
S'i plus haut ies besoiJ~s dits
matérialisme historique. Selon
'~~Itre que ~eluï'renvoyant_a:uf~e'(
essentiels ou vrais avaient été
.
M'arx,' « la' présupposition
.
.
La référence à Maneet à Marcuse
-
, .
\\ . ~.
présentés icommc ceux qin
première de toute existence
nous offre. cette possibilité en
permettent avant tO~lttle vivre, il
humaine,partant de toute histoire
prés.e·nt~~~· le' ~r~i, ç?m!~'e, le
faut maintenant, en raison du sens
[est]
.'
que les hommesdoiventêtre
fondamental, levital. Maisl'illusion
. '
..
,"
.
t:or:~ du .qualificatif essentiel,
à même de vivre' pourpouvoirfaire
"1; 'est-elle p~S'l?p,~I.r.~'ho_I~1\\11~!O,{lt
reformulercette yroposi tion en
l'h'istoil:e '1 ».
'. :-.;. '"
aussi. vitaleque le p~i,J}: 7. ..,.
spécifiantle « :vi'{re ).Le~ bc~oins
Comme.onpeut le constater, levrai
essentiels sont donc ~ proprement
icia un sensrelativement faiblequi'
patler ceux qui permettent q~
" MARX (K.'), Le ;nanif'éste du 'pârti
rej oÏ.J~t. Ïe .se;1s rai ble ~ dp··,.ll1Ot '
mener une vie authentiquement
communiste, Ouvrage mis en'~ forme
.~;sel1tiel. ql~i rel~voie à:c~. qiti .est
.h{l1nai;~e. 'PI~I~ ~ll;e, de
.par
'simples
R. Mandrou, Paris,
Union Géné-
important, indispensable, Ainsi"
rale d'Editions, 1962, Nou~ei;Ju tirage,
besoins d~'l;i10mn~~. il s'agit de
.
.
'
1982, p. 2 2 . '
, .
pris en .un s'ens faible, le vrai et
besoins humains proprement
? t\\Jr~rumah (K,),LAfrique doit s'unir,
,1.' essentiel
deviennent
Traduit de l'Anglais' par L. Jospin, Da-
humainsquiontpour nO\\11 singulier
interchangeables. lis peuvent être
kar / Paris Présence Africaine, 1994,
,
.
..
' . .
'.-
Education, L'Education est le nom
pp. 145 - 146
. '.'
, . ;
utilisés indifféremment pour
singllli~r d:{I1~e chose plurielle et
3
Nkrumah (K.), L'Airiqile' doit s'unir,
désignerlesbesoinsindispensables
'~~m'\\11~ t~ll~~' ~llc "associe
'Traduit de "Anglais par ,_, .Joscin.Da-
• '
. '
-.

-
,. ' . 1
~

au
kar / Paris, Présence Africaine" 1,994,
rang desquels"se comptentceu?,
l'.instruction et la.culture.
- ' .. _'
~
. , .
.
- '
p,192,
qui nO~IS dispensent du penser
,L'Ed~lcation.(itlst~L1ctiol1.culturc)
4
Nkrumah (K,), L'Afriqùe doit s'unir,
.authentique ;:ia production
Traduit de l'Anglais par L. Jospin, Dà~
;t;.st, donc ce.qu'j l y LI de plus
ka~.'_
naturelle de lavie matérielle et sa
Paris, Pr~s~~ce Af~icaine, .1994,

• •
_
i
.
; ~.
.
~ '_
.
:.

essentiel. parmi, les besoins.dits
.
.'
.
.
'. ,
.
' .
.
.
p. .:.)4.
repi-.9çll~c~~SWl1at~u;~Il~.Or, '{ivre et
.essentiels de l' homme, PI' c'est
: \\ .
'~. \\. '

.... ~ •
A
• •
. '
_ .

5 Idem.
'
se reproduire ~ont des besoins qu!e·
elle qui confère au développement
6
Nkrumah (K.) Le .consciencisme,
l'homme partage aisément avec
Paris, Pavot, 1964, p. 120..
'
, .
sa di mension authentiquement
t'
l· . '
. .
'. . 1
' .

7Senghor (L.S. ) Pour: une relecture
l'animal. Il appert que les besoins
humaine..
• ~
' .
Jo
. " .


'ah-aine 'de Maix ut d'Engels, Dakar,
dits essentiels sont des .besoins
. , .
.
.
.
.Ies Nouvelles.Editions Afriacines,Abi-
'.
-~
,
'
. : .,
.La prise en comptede.cettedimen-
élJ},i!l}apx.,~utrement_dir,.le,~,9,e.s9ins
r:
"~ ' .
(
"
djan, 1976, .p. 13..
.sip,n.r~conn~le depuis les~U1née~.00
B Ibid. p. 17.
" , .
"
essentiels.de l'homme; s'ont .des
par1 l'UNESCO
_ ••
a abouti en 1992
g'Eppler'(É.) Peu de têriipspour le
-b~s'oil~S ~~1jl~~"'UX.Q\\~·~i p~add~~!
I~
. . ' .
".
.
Tiers-Monde',' Gernbloux.- Editions
à l'adoption..
~
.
.~
p<~r
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I~ PI':.Jl)D; du
Ce.parad9)(eJe.~t, l.~ fruit_d'une
Ouc/ot, 1973, pp, 313-39,.
',' .
,.c~ncept ,de, déveloPI?Cp,1ent hLl-
1
'0
'Marcuse
(HT' L'hom!J1e
,démarch~ q\\li se ~qtisfqit de py~1 :
,main. Ce conc;ept qui devrai,t çlon-
- '
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#'
unidimensionnel, Traduit de 'l'anglais
'le sens faible du moi essentiel.. i
I.ner ~l;, ~é~dloppel~1e.l~l t,oLltson
par M. Wittig et l'auteur, '. Pa~is,:_Edi­
,

' .
1 • ;
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. .. I.J
'~:. ,_.

La .rigueur.philo::;qpl~iq~!e nOlJs
tions de Minuit, 1968., p. 31.,. "
,sens fut l11alhellre~lSellll:'nt « colo-
r~c~;11mançl~ "d~

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1 - ' . 1
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J ..'
11
tilarx (K.) - L'iduolog;é. allein'anéJe,
.~~u~~g,~!Aei'~a
.1.1i,~é »p'qrun l11oSlèl~.(k~ dé'.',elop-
Trad.:H. Augeri G, Sadia / J. Baudrillàrd
,~ign~,~éh.un1~,in~ ~t d,'qp~l:er.,\\Jl~.e
'/, R.'Cartelle, Paris, Editions.sociales,
. pé;lneJH s\\e~y'pe,~tl:p,t,~gj~ll1e:: ',:~.
sursomption (A ufhehung) dusSn,s
.1982,p..8p."..
' . . ,~'
',2 ~~rx (K.) - ?,p.:~it~,p.-~?~~,
.
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...

"Rev'.8AMES':! Série B,VoL 005 N" 1-2.2003

Sciences sociales et humaines
III. LLlIOD[LE~rRXrECI·
d'un modèle detypestratégique.
quelques résurgences constatées
QlEDl: [IEYELOPPD\\E\\1
.' ,',,
•"
Cette -expression d'inspiration'
çàetlà un peu partout en Afrique.
On nepeut aujourd'hui parler.de '
habermassienne peut être ainsi
Quant au modèle technocratique
politiques de développement ~n
défi nie:
-nous ',nommons
dont
.la:. visibilité
. s'est,
Afrique. sans
évoquer, les
stratégique; tout-modèle de
particulièrement, a~crue dans les
différentes.,
.. ,,' stratég ies
développement structuré pardes
années 90, i\\. succède au prem ier .
internationales des Nations Unies
calculs de succès-et qui-incorpore
sans véritable succès malgré les
-
' 'p
,
~
• '-
'
pour Ie.déve \\0 ppement.C es
peu où prou lesactes.orientés vers.
espoirs placés en lui. _...
"
-
.'
.
.
stratégiesaux influences multiples,
1' i n ter <3'0 rn pré h-e n si 0 n .
Face à la crise dontla dimension
et diverses sur les Etats africains,
tVerstandigungv. _.'. :
économique constitue ù nos yeux
furent initiées audébut des années
-Le modèle stratégiquetrès..
la. face.visible de l'iceberg, les
60 (au moment.où.laplupart des
présent dans les politiques actuel- .
déc i deursv.ufr icuins, : plus
pays africains .accédnient
les de développement en Afrique
préoccupés .: par .Ia.
partie.
. à
,

J .
'.
• •
' .
l"indépendauce)..
par:. la;
peut être apprécié à JII1_ double:
émergente de I:iccberg. eurent,
proclamation de. la première
point.de vue, celui.des Etats pris
recours -,lU~ .technocrates pour
Décennie des Nations Uniespour
collectivementou individuellement.
sortir leurs Etatsde.lacrise. Ainsi, .
le développement. Devant l'échec
, ',';' Pris collectivement, .les
on a pu voir certains chets de
decette première Décennie, une;
Etats africains présentent une po-.,
gouvernements se' targuer' de
deuxième fut.proclamée en 197Q
1itiquetcommuné, de-développe-
former des QoliverilcinelÙ;'de
(.
. ' '-
.
.
et l'échec de celle-ci.en.appelann.
ment dénommée NEPAD.,(N.ou-
fëèlü-iocrates."Ef du« tout
troisième. Ceséchecssuccessifs,
veau Partenariat pour-le Dévelop-.
politique >dll1'gi issemenr s'est'
dont les ultimes leçonsseronttirées.
pement dei' Afrique).,Aiy voir de.
opérévers lê'<dout;éêôil0inique »/
beaucoup plus, tard; étaient.
près lamise en.œuvrc.duNlil'Al)
dicté' pai'" IJ11C'CηÏsé'.',-estimée
essentiellement dues au caractère
reposé PQULUFie. grande..part sur,
éss~ntlëlleihènâcoîlè;'-iijci(ië~' 'i . :
,
1.
,1 _ -
. '
' . ' ' • . ~• • •
",
tré vd
1
economoceurre; " ~~,.p\\ ,qn.s,
l'investissement privé..QrJa logi-
M':l1'gre '[a'pi'esencc',ùüs'sive' dë's:
d'action établis, Mals la troisième:
que propreà l'investissement privé,
te'chïl'àdritès~: la q;j-jsc']1ersist:e,
.
'.

."
.
.' r_." _ : ,,1' ".'
Décennie, en ,sedémarquant pll~~;
est celle du profit. des-calcul de)
Devadt; . l'ès'
'écl\\'ccs
'des.
oumoins des deux premières.par
succès sans états: d'âme ..11. sui t
technocrates, Id é'l~ds'èl' États el'
lll~ e pri se .de c-on ~f2'i'~ nc~e,'~ de,
donc que.le NEPAD ne, peut.'Se,
de 'gouvernements ';a'fi'j cai IlS.
limportance dt? la dimension
réaliser que dans les .limites dur
membres
du, "sâ mrnet "'de
sociale du développement.n'apas
modèle. stratégique•. ~111 modèle
Cousultation et deéoopération-
réussi. à surmonter laprédominance
structurépanune rational itéiI1,st!}!-·
Sud' .: S'i.id~'(9roupc· <les 15)
de l'économique. C'est.avec la
mentale.. "'.r::.:
:.1:':",.,
déclarent: )~( pour -obtenir 'tin
quatrième Décen\\l!ç:PTOcIqln~i en·
~ f; :.. :. ., Pris jsolément, les.Etats.
développëniént vihb!e', ~'l est
1990 que les ~trp.tégi.e~:"d~
africains.onr.élaboré despolitiques:
indispensable 'dedévelopper et
développement.feront.valoirjes,
de développement quj .apparais-.
darùé.l iorer -Ies ressources
dimensions.sociales et culturelles
sent cl l'observateursocialcomme
hui'iùines,· ce qui favorisera et

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d,LI développement.. 1}:-;e,c. ce1tte_.
une-combinaison O,l),(sd<;:!I1~la:po~.
rënforcera." -les '~tal)atités
dernière.Décennie.nous pa,SSOl]S.
sition de l'observateur)line coexis-
scientifiques et tè'èl;nolùgiqLIes des
de l'a priori ,éCOnQln,i,qq~,.àda,
tence ded~üx(mQdèJ~s .:!le nJ~Q9èly
~ay§ é1brlênlè'qLIe' letir'capacité-à
reconnaissance et à la valorisation
vol 0 ntariste-décisi onniste: ~VJe
INàbili:se;';ët' a-'; utiliser.
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modèletechnocratique-j .... ');) .;,i
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1992)
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déve.19PP~Illç:}1t; qui ;est\\aus.:s.~,un
d;i'hdep;è'nCi~ce ~e's'p~y~
Vo'il"à' (Ùl~ ôptiOIl'qlli'!CiallS SOIl
hfricaiIis'
pr:q·;.es~u~ .d.e,I;~ti'J}WIj~'!tj ÇlI.~,: ~' ~?,t.
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....~·:;·:~'r;.
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prïncipe iliéri le "(:!"èt'!'e':li'oIl'
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~Ioign~ progr<;;~§iv.~!w;nt ~H !poçl~.1e
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sèù"n::ihehta:do'ptée' niù'j s';:-m'Issi,
nio'c\\ère- s'èstpoùrsuivijùsqi.J' à la'
téléologjqiie ilJstq~n~~nt~I,~u.Bro.fit

or-
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!r'_, ft
.. ~~:::;:J:;~:
11', "l. fn:-;_:~.~·.l:
155,

_ _ _~~
~
~~
'SciM~SOC~~~h~~~
ne résout pas pour autant le
ensorcelant d'une ruse, la ruse de
Si la dette mutuelle al' avantage
passage du principe à la réalité,
la raison économique.En effet, les
d'instaurer
une,
relation
Réalisé dans les limites de la
conditionnalitéspolitiquessont un
d'interdépendance où l'on est tour
conscience technocratique; ce
moyende mse pour non seulement
à tour créancier et débiteur, les
passage s'est soldé en Afrique par
légitimerles contraintes imposées
deux autres registres au contraire
le développement et la promotion
par la Banque Mondiale et le FMl,
se caractérisent par une asymétrie'
des ressources humaines à
mais' aussi créer les conditions
dans les relations, ouvrant ainsi la
dominante techno - économique.
d'une autolégitimatiorr de leurs
voie à des rapports de domination.
Sous-tendues
'par'
un
politiques de développement. Ces
La plupart des pays africains' se
protomatérialisme subordonnant
politiques placées sous l'étendard
trouvéntengagés dans ces rapports
1ittéralement l'esprit à la matière,
du -concept de développement
de domination qui entlavent leur
l'argumentaire à l'alimentaire, les
humain et durablevisentavanttout
développement. Se complaisant
politiques de développement en'
à stabiliser financièrement et
dans lerenouvellement indéfinide
Afrique ont souventété piégéespar
politiquement les Etats débiteurs.
leurs dettes (le plus souvent pour
ce que nous nous nommons ruse
Cette stabilitévoulueest le vouloir
le plaisird'un seul homme, le chef'
de la raisoriéconomiq ue. .
d'un créanciersoucieuxde la santé
de'I'Etat), les pays africains sont
du débiteur. Si la BanqueMondiale
IV.LA RUSE DE LA RAISON
tombés dans la situation de dette
et le FMI se préoccupent tant de
ECONOMIQUE ,
impayable. La dette impayable,en
.Ô«
'
la santé économique et-politique
Enévoquant l'idée d'uneruse de
même temps qu'elle rompt lci
des Etats africains, ce qui au fond
la raison économique, nous
logique échangiste, entraînelamort
les 'chàgri'l1'e;:c 'est disons-le
du sens originel de la dette, ce sens
VOt 101}s ctébusq~;'~r cette rai~811 qui
franchement.Je remboursement
arrive à ses.fins en se servant de
qui se donne comme Je fondement
des' dettes contractées;par! ces
l' é~on~llli~q~e triompharit.. Les
même du liensocial". Mais c'est
Etats et la possi bilité pour chacun-
encore l 'auteur de- la Généalogi«
instrumentsau service ge .c~!te
Ms ilailleuciae lonasJ;rènlre'
rairon sont entre autres la
de Id morale qui révèle lesdangers
Banque
M~ndiale
dans ses fonds:
elie'Fonds Monétaire
inhérents à la situation de dette
Qu'on nes'y trompe pas: la,
Iptel1)ationaL(FMI}.
.
inipayâble: L'undes plus grands'
Banque Mondiale-et le FMI lie'
Ces institutions financièresqui ont
dangers, .à'suivre Nietzsche, est le
pratiquent pas la bienfaisance, mais'
pendantdes décennies œUV:I:é dans
naufrage '(n'oral, fruit d'ùne
.
le prêt à intérêt. Dans les.paystrès
.
le sens
conception marchande des
dune, absorption.rlu.
endettés du continent africain, la
politique par I'économique lient
rapportsinterhumains.
vigilance de laBanque Mondiale'
désormaisIes déboursements
S'eiidetter au point de ne pouvoir
et du FMI est accrue au point de
s'acquittéi de sa dette conduità
(« ui des» fi nan ci ères) .àune
se transformer en ingérence dans
un renoncement
soi, àune
conditionnalité politique appelée
à
l'es 'affaires des Etats '; ces Etats
bonne gouvernance. Un revirement
aliénation sans reste.
do'nt:": le~' . .po lit.iques

Lourdemeht' endettés. -les Etats
paradoxal dira-t-on. Ainsj que le
développement-së sont transmuées
afr i cains, en
l'<.p;>elle Philippe Engelhard, (~ le
J se-vassal isan t,
en politiquèsde gestionde la dette.'
é là b 0 i·'e n t dès' po1i
paradoxe est d'autant plus.grand
t i que s de

r'~
\\ - ~ ,
' .
-, r i '\\...i~ ; _:.
déve loppem en t
vouées'
que la BanqueMondiale et.lef~I.
à
V;~ùEiP:ROB:LEMEDE' LA
l'aliénation'saùs reste, -'. ' ,
posent des co ndit iqns , nO.11
[.ETTEf~"i. ........ _.... , j" h; : .4
AujourdTiûi, 'la conscience
3e.rJel1lentéconO~_1Ïque~,(,~a\\?,
La dette est dans son sens,'usuel:
généralisée desperversions liées~l
.aussi politiques (principesditsde
~co~o~niqu,eietj!1riçl!que ?el1~ c.9,-~
la dette'suscite il traversle monde
bonne gouvernance : respect des
difie les rapports entre !--1l1, crean-
d'~s initiatives en'. faveur de
droitsde 1'homme, électionslibres,
. .
.
-"': _
. , 11.":'
. ~
l....
' .
!
cier et un débiteur. 'Ces rapports
l'annulation dèla detteou de ia
transparence)" J). Mais .pour!e.
pé~lV'~,~t ~tIi~ppi:éh:enp~ê.·sous
transformation de-la-dette en dOI1:
philosophequi cherche .au-d~l,à
ti'9!SI~~~1)ds;r~~i,strq;,~ ~~y~.i.r~~,
.,"
• • ',
'"
"r." , ;
• • • •
"
f'
" , ' i
Ces' 'iiiltJatl-ves'en' 'apparence
des-apparences. la: r~aJi:~~, ,c~
dette.mutuelle, la dettë, unilatérale
s~ltÏtaires 'onfpoüHéÎ~rJi:le quoi
paradoxe n'est que J'effet
~~ i~ 'd~it~;impayab'le~' .. .. ,
inquiéterle philosophequi c1~ercl~~
~
' .
.'
"
... j '.;.
~."".,
'
. •
;~.
, "
l~'
."
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•.
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ReY. CAMES~'Série B;Vol. 005 N° 1 2.2003
156'

Sciences sociales et.humaines
au-delà des apparences le-
intégrales, ces politiques doivent
Une troisième tâche de la
substrat
être philosophiquement inspirées,
philosophie du développement est
Pour le philosophe, le don est
c'est-à-direcoulées dans ~e moule
l~ méfiance' à J' égard du
l'autre figure, levisage masqué de
d'une
,philosophie
du
protomatérialisme, du fétichisme
la dette. Plus :Ie don en anglais se
développement
de la 'mesure, du calculable et de
dit gift, Or' en allemand, Gift
l"utilitarisme bon marché. Le'
signifie "poison". Cela devrait
CONSIDERATIONS FINA-
développementi{l son sens le plus
pouvoiréveillerbien des soupçons
LES: Versune philosophiedu dé-
complet ne part pas de là matière,
destinés à faire comprendre aux
veloppement
mais de l'esprit. De fait, tous les
Africains que les dons reçus des
Que faut-il retenir au' terme des
moyensmatérielsserontvainssi les
bailleurs de fondssont des cadeaux
réflexions menéesci-dessus ? Que
conditions
sp iri tue l les
du'
empoisonnés ou susceptibles de se
sommes-nous maintenanten droit
déve loppernent ne sont pas
présenter comme tels..
d'attendre d'une philosophie du
remplies. Autrement 'dit~ aussi
S'il est entenduque ces Etats n'ont.
développementsans en~~restill)er
longtemps que les réformes
pas d'amis, mais des intérêts,tout
les forces et les tâches?.'
économiques'
ne
ce qu'on obtient comme don ou
Une des tâ~hes primordi~es d'une.
saccompagneront pas d'i.ll1e'
tout ce quise donne compte. On
philosophiedu développementest
réforme mentale, lAfri que
ne donne qu'à un Etàt sur lequel
de récuse~ les paradigmes
s'éterniseradans la misère. En-
on peut compter. Et compter sur
technicistes et, éco'riomicistes
outre, ce qui dans processus de'
1
.


"
un Etat.c'est pouvoir faire tôt ou
(souci exclusif de rentabilité
développement se 'prête aucalcul
tare! ses comptes. De fait, avec le:
maxi~aledudéveloppen;J~Ù::Ces:
et àlà mesure est, contrairement:
, ' C '
, ' ,
,
"
doï, uni latéral,on ne sort pas.de la
paradigmes sou~cnt liés 'à'une
aux 'croyances'làrgemclÎt,

..
~.
l
• •
1
~.
situationde.detteimpayable. Mais
conception de l'histoire et dela
répandues, le moins déterminant
..- .
..; • " ..
\\ " .,.,',. :j •...' \\,' '.
'
(alors)comrnent en sortir;'?
culture-nesauraient être pris pour
parce .que sans
épaisseur'
Par l'entremisede la dialectique du. '
des prêts-à-porter, ',"
. ' , '
axiologiqueet ontologique. C~ qUI'
dor.ner et du.recevoir, Il s'agit en
Une deuxième tâchee'stlavigilance
du pointde vue de la philosophie
-,

~'.
. "
. _
- J .'
,
.
.
effet de faire en sorte que les pays
~' ~'~gar~ des travesnssements
du développement est le' plus
africains ne soient pas d' éternels
scientistes et positivistes de
préoècupant est la tentative 'd~
débiteurs et que .la Banque
l' humaindans ce que l~ .PNUD et
quantification, mieux, lasoumission
mondiale, le FMI et lespays riches
le groupe des 15, 9ni"appelé
à'la'seule logique derentabilité
de l'Occident ne soient pas les
développement hu~,ai'ri~"En
économique de l'investissement
éternels créanciers des pays
observant avec minutie les Etats
humain. Bien des pays africai ns,
pauvres d'Afrique. Comme dans
africains, on 's'ape~?o'it:que 'ia
dans uneffort de vulgarisationde
1& Jialectique du Maître et de
valori satjon, des ressources
leurspolitiquesde développement,,
1


1
"
.

.
' . \\ . :
.

1
l'esclave de Hegel où le Maître
humainesvi se plutôt àmobili ser
n'hésitent pasàbrasdirdcs chiffres
devient esclave de l'esclave, les
des personnes capables de servir
comme rncrtleliL'sïildicateui's des
Etats africains devront s'efforcer
des éibJ~dif~'écorômlq~ies·.Au
investissements dài:\\:s' l~2ducatio11.
\\
. . ,
.. ',
\\
, > '
:
~
1.·' i.
d 'cpérer ce renversement en
fonç!,)l s' ~giLde formuler des
MaÎs'\\.ës'clhfff~~ ne' peuverir
",
, ..l . ' , . .,J
f
.. "J:..
• ':.\\
1
. '
.1
utilisant
4
à bon escienttout ce qu'ils
objectifs ecoqoIJuqures.en termes
pfésêntercjue·ce'.q~ti:esi~!liffùibie.
auront reçu à titre de prêt ou de
hum~ihs.'
Or, tout ':d~l~rS: 'te' pr'ocefisu,s
. ,
. ,
O~ abo~tit ainsi
' t
~.' •
. .. , i à un~'
- . ' .
don. Dans ce renversement que
instrurrient~l1isatiori 1~'si~:Îieusè,de
éducationne] rieljhit être'ch iffré,'
,\\J •
... . • • .
; •. P", ; Il.:1:''
. ',.
noi.svoulonspacifique et pacifiste,
l'homme qÙ,idévieiitlmrouage (IlL
eh! ",t'6CC:tl;l~rè'l:l'ê~e J':P effort'
.1
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1
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• • , ~t, J.
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'1'." . '
: . -. "
'
la dialectique est mue, non par le
macrosystèmeéC0I19n11QuÇ.
,
d'acéoucherlés esprits: 'cet'effort'
. ~
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. " , ','.. '
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conflit (lutte à mort), mais par une
déployé 'par fêscpiii'los'opliës ,,'
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~ J.~., \\",;;
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logique
de
la
relation
souvent payéseh l11'oÎ1nâi'è' dè
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~.
{interdépendance).
-. 11 .' ~ • \\. f' .'
; 1;' .' ., .'. -'
~ -. ,
.. i l .

.
'.
smge.
1 Engelhard (Ph.) : L'hommè mondial,
,~
,', - .. . ' ,'
.
En somme, si nous voulons pour
Arléa: '1996.~p'. 385-38E;':<'
Laqùatriènietâchêà aêc'ohlplir'ést
l'Afrique des politiques de
2 Vàir'à"ëë'~ùjet, Ni~tdch'e/GeAéald~
la Iùcldite :'H"égârdrd~ 1~1~l1111aiii'
gie 'çJe.!ai!J70fÇlle, 'trad. Ij: Hilçler:'lbrand
développement intégrées et
et J. Gratien, Paris, Garrlmard, 1987.
qu' on- prétend! pfèfrl~dl1\\;cli rdal1s'l,e~
-- -
-
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-.--------
_~_._~.. _--
_~-'---'~-"-
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...~ : ~
Rev. CAMES'- SériêB,VoUlOS N° 1-2;2003
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plans de développement dits
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