LES 'pRIN'CES DES."'MATTES"'DU:'ROYAUME'ET'DE 'LA'
., .,' CitÊFFERIE SUPERIEITÎŒDE-poRrJi)~-NOVO,.·
.
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(1740/45.,...1923) .
. ,
Michel D. K. VIDEGLA
Département d 'Histoire et d'Archéologie
Université d'A bomey-Calavi
BENIN
F
Abstract
The kingdom of Hogbonou or Porto-Novo in the south-east of the Republ ic of Ben in (former Dahomey)
was founded in about 1730/32 by mosthy Adja people from the west.
The co Ilateraisuccession system, which genetared the so-called "bush prince phenomenon", was aclopted
from the first king's reign (1740/45). In such a system, which was inherited from the aja-or Yoruba people, the
princes were unhappy about the way the throne was sometimes usurpedand, therefore, were reluctant to help
the king to administer his provinces. They constantly looked for ways and rneans of getting rid of I~'im a,id very
often c1id without his authority in wielding political, administrative, economie and judicial powers, wich more often
than not triggered, on the onehand, contlicts between the two groups, and on the ether, the worsening orthe
rapports between the princes and the European nations that were willing toback the rnonarch.
, . Thebest-known, among whoniAbojMikpon); who became kingin.l Sô-l, his 'sons Mèwounou, who got
killed after 1873 upon king Toffa's request, and Sognigbé, whom the French colonial rule deported to Mauritania
. 1 9 2 " -
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J.
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The collateralsuccession system is not so bad.after :111; WJlen ,weil:applied, itallows a certain
power democratisation within the 'royal family. Unfortunately, itwas.•t~t,her more "harmful than beneficial in
Porto-Novo.
.
Dans la diversité de royaumes 'en
Alexandre d'Albeca. Générale-
phénomène des princesdes mattes
Afrique, celui de Porto-Nove ou
· ment mécontents, ces princes.du
semble remonter loiïi dans l'histoire
de Hogbonou ' , fondé ver!,_1730.:.
sang ne faisaient rien pour aider- le,
du royaume.parce que éssentiel-
1732 et blotti contrelafrontière- :
roi darisl'adrninistration des pro- .,
lement liée il 'instirution du mode
. est de la République du Bénin ac-
vinees: Bièn au contraire. De cette
de .succession collatéra le. Dans
tuelle' présentait des caractéristi-
attitude résulte alors l'intérêt de
leur.campagne, ces princes me-
ques' dont le mode de suceession ~ .. · l'.étude de leurs rapportsnon seu- :
naient une vie indépendante au
collatérale qui débuta, en 1740 / .
lementavec le roi.mais aussi avec'
m~pris:dêJ:~\\ItS!\\té du roi.
45. Pourtant, Porto-Novo est une
les Français dont le 'protectorat, .
entité politique du mondè adj a où
· après l'éphémère expérience-de-
.- 1_. Hogbonou en l'on (= gr.mdc case) .
la transmissiondu pouvoir se fait
1863 - 1864, fut rétabli sur le .... .:
Adjàtchè en yorouba (= territoire conquis
· habituellement de père en fils' . Il
royaume de Toffa en 1882et dùr~. ~~ , ?par les Adja. demeure des I\\dia. pouvoir
.
" 1908 d
d
.'
_ des zAdja}. Porto-Nove en portugais
convient donc de nous interroger
Jusqu a
,ate e sa mort qUl' . . (Nouveau port).
su~ l' origine spatiale de cette suc-
permit à son allié européen d'ins-
z - Cjcarte plus loin
cession en z à Hogbonou, ainsi que
tituer la'chefferie'supérieure. Quant :: .. -} ~Par;ex~!~lplé. le dignit.ai~"c (Awatagan)

,
d
.
d
qUI al1l1onç~l1la Im~rl du roi i'uccompagnait
sur son corollaire.Je pliénomène
au p enomene
es pnnces
es
aussi dans l'au-dela
- d~s prin~es'd'~" b~~~ss~' '~~:;des
mattes, il occupa encore les de-
:, -/Quelq"ues 'é~'céplions~ceikildant : Cl:
"princes des mattes" pour em-
vants de la scène jusqu'aux inci-
mode cie succession collatérale existe

.
.
également à Notsé (Togo) : ;j Tado la
· prunter 1;exP.réssi9R;~ê;.2~~~lÏl1s
de pts ~~ fe~~ler:-~ars .I 9?,3:..
,..,succession était héréditaire quant au lignage.
· auteurs européens comme l'Abbé
I Origine'du phériomènê et vie des' ., h:l11a'is électivê'qlian( ;j'Iâperso,i'lc choisie. A
Pierre Bouche et l' administrateur
. princes des mattes. L'origine du
Porto-~ovo n,lê,me..I~ mode.de succession
en Z n a pas ete survr jusquau bout.
Rev. CAMES 7.Série B, VoL005 N° rl-2. 2003
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Sciences sociales et humaines
Origine du phénomène
ces voisins de l'est. A Hogbonou,
aîné qui hérite du trône,
Ce
mode
de
elle datait de 1740/45, c'est-à-
mais celte branche reste
transmission du pouvoir doit avoir
dire de J'avènement de Dè
de côté jusqu 'ù ce que
été emprunté au monde adja dont
1 Hiakpon, premier fils de

les autres branches aient
le royaume de Hogbonou est issu
Agbanlin, présumé fondateur du
régné à leur tour: c'est
ou au système politique yorouba
royaume qui avait laissé cinq li-
donc le Fère aîné de la
compte tenu du cadre géographi-
gnées princières devant exercer Je
branche suivante qui
que de la fondation de ce royaume;
pouvoir Jes unes après les autres.
prend les rênes de 1'01110-
appelé d'ailleurs adjatchè par ces
Ainsi,
rité. Si l'aîné est mort, ce
Yorouba. En tout cas, il s'agissait
« A la mort du
sera le second: et ainsi
d'une pratique très courante chez
roi, ce n'est pas son/ils
de suite >/
VI
.____.J
.,
• •
"f"
• •
Tableau 'dynastique des rois de Porto-Novo.
1 7 Dt': = père ou roi en d ialccic aïzo (l'ordre
de royaume étant assimilé i~i ... l'ordre de
(Aboukpo =) Tè Agbanlin *
famille)
2 -'ANB, Série K, .. Notes sur l'orto-Nom"
*
'par une Mission Catholique. rapport de
Tè Agban~in n' ét~it pas roi mais nousle ~onsidéron~ici.comme tel.
_voyage. 1884 : voir aussi ED. n" IX. 1FAN.
. 1953-,
Rev: CAMÉS - Séri~B. Vol. 005 N° '1-2,2003

Comme on peut le cons- .
Sèkodji, .Katé, Djofin-localité
:lajustice. Ils infligeaient
tater sur le tableau ci-dessus, dès
d'origine de la mère de Dè Mikpon
des amendes excessives .
1848, trois des cinq branches
(Nigeria actuel) -, Ifangni, Sakété,
et punissaient d'empri-
étaient dites éteintes, faute d'héri-
Atchoukpa, etc. Quant au prince
sonnement: Frais dejus-
tier. Désormais,tout de~ait se pas-
Dassi, après avoir vainement es~
tice et amendes restaient
ser essentiellement entre deux li-
sayé de remplacer directementson
naturellement li leur pro-
gnées :.lalignée Dè Lokpon dont
feu père leroi Sodji, il a dû cher-
fit. Ils tuaient impuné-
·se réclamaient Bouffon, Sodji,
cher asile dans la région de Djèva
meJ'lt,. spoliaient les po- .
·Toffa ... ; et celle de Dè Messè
(Djeffa)
dont
s.a
mère,
pulatio ns
de
leurs
dont étaient issus Aïkpé, Tonyon,
Wandohouéwou, était originaire et
. biens »4 .
Mikpon , ... 1
dans laquelle il avait reçu une par-
On est donc tenté
Des entorses au
tie de son éducation et comptait
de dire que ces terres étaient des
mode de succession adopté
beaucoup d' amis. Sesdescendants
Etats dans l'Etat. En cela celles de
n' étaient pa~ rares : on sai t, par
se trouvaient ainsi dispersés dans
Zanklan dans la région de Sakété'
exemple, qu'après la mort du roi
·des localités voisines comme Tori-
et de Watchinou à Tokpa -
Houyi, Gbényon accédaau pou-
Awanou, Aholouyèmé,Bokpa etc.
Houngocfo (Atchoukpa) 6 étaient
·voir grâce à ses qualités. excep-
Quant à la lignée Dè Lokpon èlle-
tout à fait exemplaires et présen-
tionnelles, aloi-~que le trône reve-
même, la région de Malaoui au
taientdes analogies aveè.des do-
nait.de droit à Ayaton.fils héritier.
'n~i-d-est de l~·c:apj.ta~t).constitua~t
-maines des Nakonséen pays mossi
de Dè Hi<;t~pOI).2 "
: ~ .
·s9n principal centréde peuplement
-{Burkina-'Faso):7., '.
.
Plus récernment.Ieprince
;en balllieue'-: ; "
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. On . comprend
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Dassi, filtur Toff~, s'est fait aider
-aisémentque les relations entre le

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par Glèlè, roi duDanhomè, pour
. ".
"Pi-i,nçjpaux centresd'ins-
-roi et les "princes des mattes" ne
prendre le pouvoir au mépris des
·tallation des priiiê~sdès'mattes"
fussent généralement-pas celles de
principes conformes à la coutume
·
, ' Yi/des ppn,cefdes mattes
collaboration.. '
.
.
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.; En tout cas.rune
, , Dans
leurs
terres
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fois le nouveau rJI arnve au pou-
d"'aslle;.'·, i~s princes ~.'aq~lmeJ1t
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..., : . ' ~
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~ .• L
voir, les pri~cesdes autresbran-
à leurs anciennes activités econo-
.ches~ du mOÜ1S les plus importants
·miques ou. à'èdri~ appropriées à
·'- étaient obligés l'ionseulement de
leurs regions d' accueil: agriculture,
rester de côté, mais aussietsur-
pêche;chasse, commerce etc:-:'1es
,toutde 'se retirer à la campagne,
aescendants' .de la lignée.
afin d'éviter lcnialheur dont ils
. Me;s~; àSô-Ava, s'occupèrent de
étaient désormaismenacés. En ef-
i.~ pêché, etcéùx dela mêmeli-
1

,
"
fet, faisant preuve de perdifie, ce-:
gnée, à Ifangni, du commerce;
· 1
", Des raisons économiques, des
querelles intestines au sein de la
1ui (luirégnaitavaitcontinuellement
pendant que les princes de la O-
même lignée .. : amenaientaussi des
tendance à détruire et à anéantir .
· gné~bè' Lokpon, à Malaoui,
:princes à se retirer-à.Ia campaqne.
les autres branchespour assurer le
s'adônnèrent' à: lachasse 'et à
2
-
Awatagan (Tcrr.), Hogbonou,
séance dé travail du 23 décembre
trône à son enf~t.\\ ,;
· l '.~ê-klJl~r~. pans c~rtaines pro-
'Ùi85' '.
.~'
.", ~ "',' .
.
.. ' .Ainsi, à" l' est du
vill2es comme Atchoukpa, Ifangni,
· 3.•
_ ANB,
série K ,'" Note sur Porto-
royaume, chezles Tofirinou, pat
-'bj~ff~, Bokpa, ... ,"ces princes,
· Novo" ... ;.,
'." .
, 4' . _' Akindéié (A) 'ét' Aquessy (C) :
'exemple, Sô-Ava devaitseryirde
surtout les rivaux cie la lignée ré-
'"
Co~tributioÎi' ~ fhist6ire :.., 1953, p.
lieu' de..refuge pour- Gounou
gnante, s'accordaient générale-
42
~-!.c:Jkonou,fils rie'De Messè.qui
giént'pitis<faùtopté'qÛe le r?~ lui-
~ - Bouche (Abbé Pierr~): Sept ans
.a~illtquitté H9gb9'h6ù'pOur.rejoip-
'inêm~':Iis .. "
1 " " , , ' , - '
é~ Afriquebccident~/e'': ~ f8~5, p. 289
6 _ Delégué d'Atchoukpa.tséance de
dreses oncles maternels. D'autres
"~ ~r .: ". ": .'«'edif/diJnt';aes
· travail du 2 sept. ,1986: ~, ~ _.
'in~mbresde la même'lignées'ins-
•... _ ." pal~i~·;.'F0!1·5:t;·~i:;;;~~~t·
,
.> .: :.",
. ' .
. ... -'.
. ' - .
~. ,-, ~}-?erb? (~Jjlfli~~?irf!. ~~/Wriqùe
Noire, 1972, p. 276
tr llèrent aZinvié (Danhomè),
'. '. des p~is;Jns eirendaient

Sciences sociales et humaines
"loindans lé passé, du
. Il se renditainsià Lagos et de-
·
' 'règne.de De' Gbényon tout
manda 'au même gouverneur.
-
,
..

. '
. :
I~'
au moins. Mais c'est surtout à pàr- '
:ûlover--de l'aider à ôccuperIe
ù~ d~ la~OIidu roi Sodj'i, le 3'fé-
trône de son père-Ce projet reçut
vrier 1864,' qu'il a pris un carac-
l'accord des Anglais, d'alitant plus
tèrede plus en plusaigu avec d~s
qu'ilspensaientseservir de lui pour
assassinàts politiques. '
renverser Mikpon comme ils
,
En 1864, il' ne res-
s'étalent servis quelques années
tait plus que deuxbranches prin-
plus tôt d'Akitoyé à Lagos pour
cières surlescinq issuesde Tè
chasser Kossoko." Glover le prit
Agbanlin (Cf supra). Dè Sodji
donc à bord d'un petit navire de
venant de 'régner, le cycle devait
guerre qui les amena en face de la
recommencer avec la lignée Dè
capitale du royaume. Là, pour
Messè. Malgre cela.Te prince
montrer vraiment sa détermination,
Dassi , héritier présomptif du dé-
il devait tirer lepremier coup de
funt, voul ut'succéd~r immédiate-
canon surla ville natale. Mais agir
ment à son feu père en s'appuyant
de la sorte était un sacri lège dans
notamment sur les Français dont
la pensée goun (porto-novienne).
,ie protectoratavait été établi sur le
L'un des membres de la suite du
royaumeun 'an plus tôCMais son
prince attira son attention là-des-
échec consacra la montéèsur le
sus. Il se ressaisit alors pris de re-
trône du prince Abo sous le nom
"rnordset le navire leva l~anCrè pour
'dê'Mikp6n. Le riduv~aü souverain
regagnèf Lagos."
oeüyr~'alors~'~veê l~ ;~i'Olèiè,ja­
, ,
' . ' ~
,'
" ,
Le prince fugitiftoumaen-
loux de 'son 'i-Ôle de' "tuteur" de
suite son regard vers Abomey où
Porto-Nove, pour faire lever le
il se rendit po~r se mettre sous la
p'r~tectorat et livra une guerre sans
tutellede Glèlè. 11 y reçut, en corn-
rtiè!trato~s~cb~ q~ï' ~,éthient op-
.P~ilf(~, duprince ,I{qilC1o, futur
• ".
;,,_"-: ~'.' ,~.rl! . .
, ..., :-'~I~'·Oj~. ~ ~"'.' •. ,.
poses a son ascension.
Béhanzin.Ia formation de Vidaho,
'bèVenù
"
: - : ' . " '
"' . : ' : . . r
pruic~ d~s
'ë;est;à-dir~ u~{ef~rillatiOl~ qui ie
mattes, i'e 'rr{alhe~fehx candida],
·prép~ait'àdiri"ge~·I.·. .
"
.Dassi, avec certains de ses parti-
.
A
Porto-Novo
..
. 1 _ ' .
..
sans, se tefugiaà Tori-A~ariou~li
même, la.rivalité entre les deux li-
'Il

~ ". ; .
.-.
~ •
, - •
' .
.
i ,
.
ne cesdà de.se préparer pour '4t-
gnées, exacerbée par une simple
rach~r le pouvoirau roi Mikpon.
affaire de porc abattu,' prit la.di-
Ce dernier, malgré'sOn antipathie
mensiond'une guerre ..civile ,et
habituelle pour le~ Européens,' ;e
rapprochqde~AiiglaisàLagos 'et
'réussltfuêrhe àfaïi~'veÎlir'à Pbrt6-
':', ::~6è~' ieur' ~nfande; les' Muganwa
' . .
- Ô ,
.J '1'; -t','
1 •• :_
:
_1 ~
.
" ' , .f : .•• '.
Novo, en 1865, le gouvenïëur
recevaient une formation spécifique
Glo\\rerdari~;
, destinèe. à .preparer " de
futu rs
(ècaare èI;Ghé Vlsï'te
,dirigeants..-ct., Emile Mworoha :
~icale. Mais trèstôt: il'sebrouilla
Peuples' et rOIS de' j'Attique dés lacs



' , '
1
4 •
~
.... ;19n, 'p:·;132."
..
avec 'eux,3
'
-
,,2
~: AN~, Gabon IV,:3b. 4-juillet '1864,
· ,.~:-,
A:hbltieh~ êLht~lligérù, .
,Laffon de;. l.adebat. ..
~.',':.:.
Lêbrasde 'fer entré le roi
'Da~~i v~'ulu(p}6fiter dê;~eù~ si-
3. _ C'est à propos d'un affront du roi à
" , ..'."
• ~.., .
'", ,:-,.'1,":.
.
.
.', l • ~ • '. ,. ~
". etles p'ripè.~~ des rnaW~$. ' .:
tuation en se décidant à ~;àIüé~tilix
l'Éindroit-d'ur1' ressortissant' anglais du
, Le ~onf1it
...
\\'
,.
,
" \\ . ,
.norn.de R. N. Hardy».
.
, '.
;
entre le.roi et les.
représéntants du'gouvernement de
.4 l-Yid~glél:(D,.:~, f'A'); ".~~sso~0i.I'~)(­
\\
\\ ' ~
..... 1
" . .
- ,
\\ ' .
4

;
. "
, \\. 1
.
. 'princës"dè\\'ljrQJsse'i~inohtait
la Reine, hier ennemis de son père.
oba de Lagosen.exil" ... ,1988, P" 328,
.
r . ~ . .'~ , , .. ;
.,'. \\ )',..
'~. ",)~
~.',,""'(J
.'
" .•., . ,
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r
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Sciences sociales et humaines
s'acheva dans le sang. Ainsi,émus,
avant de mourir.Le seul moyende
.
.
-,. ~ ~~
par leshorreurs des luttes fratrici-
s'en sortir, pensait-il, était le réta- ,,'
des, qui n'en finissaient pas, les,
blissement duprotectorat français, ,
anciens convoquèrent sur le champ
ce qui futfait en avril 1882 à la suite
,
"
'
. . ." .
"
, martial d'Idonikin (nord-est) les
de ses démarches en direction de ",'
deux branches princières-en con-
laFrance,
flit pourlerèglernentdu litige. Mals,
au cours de cette réunion, contre
toute attente, le fils-de Mikpon,
Mèwounou, mitàexécution lmplan
soigneusementpréparé en perçant
le cceurdùroi Messi d'un coup de
~ . ,
,
.'
" .
.
poignard'. Après ce régi~,id~,jl prit
,
le chemin de sa maison et se mit à
~
'
..~
chanter..~vëc les gens q~.s.i,?pit~
en armes:
',."
,:,,';.,.
'"l~.• "
1.C'est fini
2. C'est finiroutee
. ,
• ~.
' J , .
• ••\\
qu'il y avaitcomme litige
' ..
3. C'est fini
4. C'est fini à
ldonikin tout ce qu'il Y
avaitcomme contentieux"
Dè Messi (1872 - ] 874)
. ,"-
venant de régner, c'était le tour de
la lignée du régicide de fournir un
.:.
nouveau roi compte tenu du sys-
tème d'alternance au trône. Mal-
1 ._ Almeida (L. E. A. d') : Le Danhomey

,
' . '
. '
L

gré cela, à la faveur des troubles,
sous le règne dé dàda Glèlè ::. 1973;
p.328
'
G1èlè dépêcha une section de 200
2
_
è'était le port du fils de Mikpon,
soldats dans la capitale du
fYIèwounou, abattu -en 1873 d'un coup
royaume pour aider Dassi à s'ac-
de fusil par Gandonou de la lignée Dè
Lokpori.
' , ' :
"
.' :
.
caparer du trône afin de faire ré-
3
-',
Awataqan (Tch.)-'Ag'bcikou,
gner l'ordre. 5
Hogbonou, séance de travail du 4
Comme nom fort,
janvier
1986.
Heudebert
(L.)
Promenetie au Dennomé, Pàris, '
il luidonnaToffa, nomtiré,comme
1902 p. "87 . .
,':
1
on le sait, de là phrase Houè gni
4
_ Awatagan (Tch.) Agbokou, Porto-
gan nou 10 oonifa, Ce qui littéra-
No~6'.· 4 janvier 1fl86 (traduit de
yorouba èn-français'par h"os soins) ,
krr.ent signifie «Deviens roipout
5
_ Idem,. Ibidem
..:r·-.·
~".'
que le pays retrouve la paix. »:
6
-vAwataqan (Tch.) Agbokou,
Ainsi, avec cene usurpation 'du
Hogbonou, séance de travail du' 4
janvier 1986 .. Le' roi' est designe ici'
pouvoir.une ~ntorsedeplus.ve-
sous le nom de maître -. de maison -
nait d'être faite à la coutume. La
; r;,onassimile
par-là l'ordre, du,
troupe danhoméenne resta même
royaume à' ceiui de maison et ée
é~'p'î~c~
symbole révélait le sens :proforiddes
pendantroismois lunai-
conceptions politiques traditionnelles,
res.'
v-Ô:
' ; '
, ' . '
-
,
cf CI. Tardits : P.orto-Novo. 'c" 1958 p.
58'
"
,'....>:", '.
ministre Agbass'agàn,
7
_ Chef de lignage assurant à ia fois
des responsabilités' pclitiques et
religieuses.
'
Rev..CAMES "Série Bi VoL-OOS W\\ll-2:'2003
135

Sciences. sociales et humaines
1
Leprince Sognigbé, quise
of
"
.. cernentde SodjFsudé'trône
t9ujaurs'la'lignée Dè Lokpoiique
dressa désormais .devant lui
- . -én-1864, le's auioritésfrançai-
rètirirëriflesFrançaispour fournir'
, comme principal opposant parmi
"ses;
.:', .. ,
;i;r.c'·-
Ié'nouveaufo i (De Houdji),
les princes·des·mattes;adû se.ré-
Daùlllas etLaffon 'dè Ladébat,
AgÔrrtma','un autre fils dé Toffa.
fugier au Danhomèpour-bénéficier
avaient pris position confié"'le
Sogriigbé fut 'même re'l1voyé'à
de la protection de Glèlè.qui 'he
princeAbo (Mikponjén-soutenant
Djofin àcause de'sa prise depo-
cessa de désapprouver et de con- ,
son rival Dassidontils avaientfi-
sition éhf~v~tirdu «Jeune Turc»
damnerlesfanfaronnades de Toffa,
nancé- enpartie ·laèânipagne.
oucpartirnusulmàn» dela CO'Ii1-
de souligner son ingratitude et de
Mikpon n'était'pas prêt'à oublier
rnunauté islamique de Porto:
menacer de le remplacer par son
cela à-seri arrivéeau pouvoir.De
Nove,' parti qùi' était contie lés'
cousin Sognigbé sur le trône 1 •
leurcôté, Ies'Français nevoulaient
intérêts français Lesdémarches
Ainsi ce dernier, pendant l'attaque
pas lui pardônncrd'avoirfait lever
entreprises par-ses partisans avec
danhoméenne de 1889, servit de
leur' protectorat àvecl'àctioncon-
divers groupesen France pour que
guide aux forces d'invasion de
juguéedè 01'èl'è et de' servir dé'
ses prétentionsau trône soient re:'
Porto-Nove".
. guide '·pouf'les >troupés'
considérées 'pat le' ministre des
danhoméerinés contre
Décidé à saper la base
"Partô~
Colonies, s~ soldèrent parun
..
Nova'; ,'; . '
" ~,;: ..-:'. '
échec. ~
"' ",'
économique du prince dans le
. ".
. ~
~ ..:
,"'.,' Dans sa viedeprincéde
royaume et à effacer ainsi peut-
brousse.'Sognigbé se-réfugia à
être ses traces, Toffa confisqua et
.'
, -
Lagos où il passa des années-puis
liquidases bienssans même atten-
à Djofiri.:II à toujoursreproché aux
dre la fin de la guerre de conquête
Français d'avoir aidéToffà à
du Danhomè' (cfirfra). Sognigbé
vio~'
.,
1er lafègle de sÛcéessioÎl au trône,
se réfugiaà Djofin, son village fa-
Mais, espérant que justice lui se-
milial,ce qui ne pouvait que satis-
rait-rendue unjour, à larnort du roi
faire Toffaet son alliéfrançais dont
en 1908, il présenta sa candida-
les causesétaient ici liées.
."
ture qui, contre son attente peut-
,
f'.
lU
être,'fut rejetée: lès Fiançais, qui
Ràpports \\entre princes des
"mattes" 'et Fra~ça1s .
avaient assuré Toffadelatransmis-
sion du pouvoir à'l'un dé sesfils,
.Avccl'avènementdeToffa
"
..
au trone et lé rétablissement du
choisirentAdjikoui '(Gbêdissin)
.- ,
. "
commechefsupérièur, paréequ'ils'
p~'otedôrat'tra'nçàïs~lâ lutte des
, l'avaièntjugéplùs ôocile què
princes des mattes futdésormais
son'
incarriéè par les-membres dé lali-
frère Dossouquc-leroi lui-mêrné
l " . 1
l '
avait'désigné. Ilsavaient menacé
gnée Dè Messè..Ces dernierset
, , .' ,;' .
lcprincè de punitions'il osaitmet-
!'es -:;'rançais avaientdes récrimi~a­
tre pied
tions les unscontre les'àutres, De
srti leiterritoire du Daho-:
\\
.
~ • r" .
r ,- 1
"~ •• .'
. ;
J-
~;., ;
1:-ANSOM; Sénégal er-Dép, !V,'!24b,
niey.Maiscommenousle verrons
ce fait, 'les Françàis soutinrent
Dahomey, 19 mail 889:.lettre de G lèlè
plus-loin, enaccéptafit, en janvier
constammentToffadans les injus-
au ::pr.é~ident de
laRép,lI~liqlle
19l2, de' prêter- serment 'desou-
ticèsqu' il cornmettait envers les
française ;.P,orto-NQvo, .1 <juin 1889,Ie
missiorïaugouvernementcolonial,;
Ptih~es.p~M~ss~ quifuiè~t ï'n,las1:
dirèCte~r~ès Affaires politiquesp.i. en
il fut àutoriséàréntrèr au Daho-
mission à":Pbrto-N'ovo à'
s~bie~ent poursuivis jusqu'à la.
M:'~le:
gouvemeur général-du
mëy.L'arihéc suivanteràla mcrt:
S~légal: ,!;.'~:
. déportation èri192;3 'de lêùr chef
- Ô > ,
".
·1 -, - . .
_. l '

, . .
:;\\.
~'., •
" .
'
dusuccesseurde Toffa, la lignée
défile.:.~ognigbé.;\\.,. . c" •••~' • , .:
'-~Balia'rd(6f,
2
-r'A':) ~ ,t~~s incidents
."
l '

_~,

. . " . :
Dè Messè'revint à Ia charge en
, de'192j :,~~'~!ED,No'livellêsél'ie,oc'tot:)l'e:
.1.965, n" 5, p.74.
~~
';" ;,( Ausujétdé'Ïasüccèssion
proposaht lŒe;'~fo'is depl ùs.
3 _ Ballard (Dr. J, A.), 1965, p. 74 .
SOgnlgoecomme successeurMàis
. , au trône.O,8()4.:-19.l ~)'f
4 -.M,arty.(PallJ),)9,26,p:55 et sq

. ' . _ . ) '
." ....
'''~-J~''''
••
~
-
encorétdans 'le 'cas 'pié"sehtj,Cl;êst'
" o~'J~~it' que-l~~~·"d~'~r~'~pla.;.
' " ,
. '
#"
...
;,,~~ .....~ ..;J~;:: ~~Jj;~· ~'·3·, .~",':-?:!: ~
13.6'
\\
Rev. CAMES.~SéheB,Y.'01-.005 N° It2:2003

Sciences sociales et humaines.
Cependant, outre les
Spoliat~~n.et d~po~3:tion
à c,e);uj~t:A.u: ~pl}tr~ire",laf09:11pl~
membres de la lignée Dè
$ognigbë . ".' '.' .J••
tr9Pv.~e amena.Sognigbé ÀaCfep-
:.
~:~\\'4-::.'
. ,-.".
" . . .:"J.~ :.1,
Messè, les prétendants
ter une conventionde renonciation.
. •
. ; .
_."
' l .... ~
\\ '
~

.
d'autres lignées «étaient
•. "'. L~'fait tl'i~bi~'se~vl de
Ainsi.seloncette convention : •.
mécontents
que
la
. guide àl'armée dai1Ïi~inéenri~ ~tit·
!~. ~(.Lq
"
J:10IJ1111,é Sognigbé,
' .
, j .
" ' . - ! i 1
",
• .
';~ l~. •:
1':)
..»
France imposât une /i-
le territoire de 'Porto-Novo et
fils. de Mikpon.et de.Vodounmê.,
gnée unique pour la suc-
d'~~oi~~~~~Yé:âAb~~ey des'ar':'
sujet étranger domiciliéà Djofin
'"
l
.
, .
.,'
" .
'.:;
t
J-',
'
cession, d'une part, et
mes vendùesà BéhanzinparBarth;
(colonie du Nigeria. du Sud)
tachés de la détériora-
aj~ùté'~h départ du prince'P?\\lf ,I~.
déclare renoncer,
tion despouvoirs royaux,
territoire anglais, ±t:nu.:tè .?ê~âsi~n
's~ms.ré,\\'e/~.:e·oucune,
• t f ..
"
.
d'autre part ».'
pour Toffa d'ôrgan.iser,:ce,rtaÏlie-
à-toute .~e:\\ -préten-
Dans ces conditions, les
ment sous le regard complaisatit'
tians sur. les, droits
Français se rendirentcompte d'une
des Frài~ç,üs,ia v~ilte de's'prdptié~
foncier.\\!.:t autres
faute qu'ils avaient commise dans
tés foricières de Mikpon àd~s des~
. pouvant se rattacher
lecadrede l'avènementd'Adj ikoui
cendants de sa 1ignée.Il s'agissait
., "
,'; à) 'héritçlge..deson
et d' Agomma et qui estde n'avoir
d'une dizaine
.
deteITa~ns'~ 'dont
• . l~s'
r
. \\ ,
père MikpO!l, excep-.
pas utilisé les formalités, les céré-
prix variaient entre 106 f' et'650'
.,.: • .
l
,
tiiw,faite seulement
monies et rites établ is par la cou-
F..Or,'cOllii{1e l'a iustemént souli-
.
....
,"".
;. des; immeubles. dont
."
':
: ' , .
'~,..' ~
tumeindigène.' D'après eux, avec
gné plus tard lé Iièutenant-gouver-
..•. _.1 ; , -,- laposscssjonlu] a été
cettef01111Ule,
neürde'Ja~olo'n'ie,'
':,..
' .' .
- :'.:.
'. . maintenue pOl' le.roi
« il eût étéfacile d'annu-
J:"
. '«'"ice":IGÎ;;'ês ~ dd:~f
.
. ' , -
. ,",
'
.: ?(,f'
"
,·rolj'q.!..,· ':. ; . ',' .,
ler les droits de Sognigbé
".'propr'iélé} {dont
_:,~'rf 7.
So'//jdte,:en ç/!II.~',é~
à la succession politique
:'(,J.::J: il.'i'cigit)oni ;;ne
quencc.çl '(fp/oIJsa,-,
des rois de Porto-Nova
.:".
. '?',) 'vâé'itr'd~ 50 li
tion de résider sur le
par le moyen d'une déci-
...od'
li:>:';: '. 1db' fôis:;\\'ùpç~
"
..
.
:.. ~fç:rrit~)ireti.'Ç(I.1çois de
, ~ ,
,
"
-
.
-: '.
,.'
~
sion qu'aurait rendue, .
• . •
r
rie ure 'd' celle
l i .y: : :'. :R(!!:to-Novo,. toutes
sous laforme tradition-
.
..' ,',. p;i'fïaq~/eiieel-
', ç \\

.
"
."' lesfois (}iz)lüii,set'{!
~
,,;... .... .,
nelle, {'assemblée des
les ont ete ven-
.) ;.:.'~: ;",J)(lile etu/,conditi.(~!1
.,p ..;;.: ;,.
dues~»2' , ., .."
notables préposés autre-
,,:.:. ' .. .;,,~/:·<:.n.,>:'V)f~é.venj,.
fois à l'élection el dont
On comprend alors qù'~';'
-. •. :; ..>; ·dr':(11)((nL'ç..Cau/.oJ,ité
la liste est donnée par
«Sognigbé
se
'J",.r .'.;.
fi:qf7('(/i,~e»;.-:
Sognigbé,»~
,.~ sap emparé, cl
;li': -A la-suite de:cl;\\accor~i,il
Mais les injustices commi-
main armée, de
.~(',~!
.revint àPorto-Novod'où
ses envers ce prince des mattes ne
ces propriétés il-
" .. " il fut chasséencoreà cause
s'arrêtaient pas là,
légalement ven-
de.son-
" .. ,
dues et qu'il de-
intervention dans ja ,q uestion du
mandât une re-
«Jeune-Turc» de la.communauté
convention ten-
islamiquecommenOLIs l'';:1VOI'L.'> d~iù
dant cl sa remise
souligné.·
' , J ' , .
·.f;,.' .•.. ' .•
' ..; .' en-po.Î~\\~~:Ù:joi1· de:y
, , ,.r::; ,'.:~'" ~ ". 'biens~Çj~"::'~';Qn
'.Arch. du Sènèqal.. éF-G .Hl;{~ 90,8-
. ' .
père. ».1, '., ;.:' .
1917) : 5 propriétés à Akonoboué,.1 à
':':: :.: Malgl~é cela, lèj{lry indi-
Sbéov7 ~Zou~è, 1 ~ 'Sè:djè,;'f à
::.:.'
'~..i '.! ..~,' )'"... :. _ ' " . .: - . i! I.-!. ' . _',"'1' .'
1
Daagoé ,1' à Ho'ngla:.
. .' .' t ,
gè.,ne, chargé desta~W;~J::s\\U:, lt;-ç~s
:{ • ·Arch.· du'Sénégal·.8, G'19 (1908-
n'a domi.é 'aucllne:suite.favorable
1917)" Porto-Novo, 12 juin 1.914, le
- Idem,lbid . . , . ,
) ' • 1
~:
. '
", ~
. '
!
'
'7.....
., '.
! . ' -..
:âllpdh~e:tt le's alÙo'i-ités fn'iIîçal-
lieutenant-go'uverneur au qouverneur
l '
, '_
'
• - .
.
, , '
.
1
.•
2. _ Arch. du Sénégal 8 G'~ 9.(1908·
.
_ '
" ,
l '
1:
-:: ~_
. -
t
• • '
1
" . ;
..
général à Dakar.
, . . . . . . ' , : _1:' ,
1917)'.
'.
ses, si pointilleuses ~t si accrochées
3 _
Ibid, 1901 : litige SCignigbé et
3
_ Ibidem
~ ,
.'; ,
aü droit depropriété, n' ontriendit
famille
de
Lokpoll
aIs
vente
.
;
~.'
,,1
-
immobilière
-
_..
" . '
R.t?v. qAMES ,SérieB, VpI. 005N~.1-2. 2003
137

.'.~. .
_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _.....;,...
'Sciencès sociales et 'humaines
....,
-
v ,
:
l;endài1t. la première guerre 1116i1-
Le'systènle 'de,' succession
diale, Sognigbéchercha à rentrer
collatérale est'l~l bonsystème
à'Porto-Novo. Darissalétire 'de
s'il est bienappljqué. Aucune
réclamation du JO juiù'1917,
branche princière ne'peut s'acca-
adresséeau gouverneur général de
, parer 9~finitivern.ènt du trôneeturie
l''A.O.F., alors en tournée dans la'
s'orte de.'dén1.ocratlsation du pou-
' . , ",
colonie du Dahomey-il' saül igna
voir e~t ai'l~si inst~urée au'sein de'
"
une fois encore ,1'usurjJatioil du'
".
la tàl~~iÜê r~ya~e, Maissa'mauvaise
...~.
.
t-t
"

pouvoir par Toffa qu'il refusa de
applicationest plusriuisibleque
recoùnaîtrecomme roi, Ainsi, il
béi1~fiqLiècomme c'était lécas à
s'abstint de mettre, le titre Dè
Porto-Nove 6ù elle portait préju-
(père) devant SOn nom contraire-
di~e-a~,pouvoirpolitique,adminis-
ment à ce qu'on fait pour tous les
tratif;économique et judiciaire du
roisdePorto-Nove. Il affirma éga-
roi, Elle créait même des difficul-
lementdans cette lettre qu'il vivait
tés ~u~olonisateur du fait de la
. . '
l
. ,
..
au Nig~,!!'L(lVeC plus de 30,000
contestation parfois plus poussée
membres de-safamille, En 1918,
de l' ordre ~ôlonlal. ,. C~ système
afin de ramener la plupart de ses
explique en partie lesfaiblesses du
'J
partisans vers lès impôts et le re-
royaume de' Porto-Nove. Mais
cruternent, l'administration fran-
nous devons quand même so'l,I1i~
çaise l'autorisa à.revenir dans la
gner que 'malgré tout il n'y avait
colonie s'il acceptait de n'être
jafnaise~\\l11-i'~'as de détrônement
qu'un citoyen ordinaire,
de roi. Celtes, des cas d'envoûte-

ment et d'assassinat étaient cons-
- 'Son implication directe
tatés, Maisil en existait dans tou-
dans la résistancepassive à POltO-
tes les entités politiques, Aucun
Novo ' n'était pas prouvée, la-
système n'est donc bon a priori,
quelle -résistancese renforça et
Toutdépendde l' applicationgu' on
.<i~~,:, nécessita la mise-en étatde siège'
en fait.
. ,
-,";.. . ,
~. ; .':- .' ,.'
"
'.
"
'
, de lacapitale le 3 l-m1fs1923. 11 fut
,
alors décidé-d' arrêter et de juger
les meneurs (Tété.Oni Bello i ..')
pourincitationà la rébellion, Dans
lemême mois et-pour le même
motif, Louis Hunkanr in et
\\
'
Sognigbé furent déportés de la
colonieLe gouverneur général
ordonna'leur internement en Mau-
,
,>
ritanie pour .l 0 ans, La même
1 ~ Résistance passive due - à une
européen, Dirigée par des branches
sanction fut retenue pour Tété,
auqmentation importante de l'impôt
locales
de
deux
organisations
de' capitation' par l'administration
Arn inou Balogoun, El Hadj
françaises (Ligue des Droits de
coloniale (de 2,25.F par personne à
l'Homme, Comité franco-musulman)
Mouteirou et Gandoiiou Kli,\\ii1
15 F par homme, 10 F par femme et 5
et les mécontents de l'entourage du
~hefrésidant ei1,çiehor~ de laYi'nè:
F 'par entant). - à sa féaç;tiori contre la
chef supérieur Houdji, elle se traduisit,
t'hesau'risàtion',-de
ra" monnaie
Quant à Sognigbé précisément:.il
dés février 1921, par une grève des
métallique :par;les producteurs "de
travailleùrs' du
secteur
pr ive
mourùt ei1'ëx~1 et sàdépouillemor-
l'hui,le de palme, lors ,de I'inflation
accompagnée d'une incitation par
telleani'~a d~ns Ici ~o(~nie 'qu~lc]u~s
cré'ée par la grande circulation de
Tété et -d'autre s re'sp on sable s au
papier-v
rnonnaié ' .
'et- ,
à
années plus tard.
,{ ,
:'
refus de payer tout autre impôt et-d'une
.
l ' "
l'établissement d'un nouvelimpôt sur
grève de marché par la suite ..
les bâtiments construits dans le style
R~v, CAMES ~ :Série B,Vol. 005 N°l 2: 2Ô03

Sciences sociales et humaines
SOURCES ET .BIBLIOGRAPHIE
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date
approx.ÏJ? atI~
., ~.
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A ffogn on
D ossa
Porto-Novo
Ancien
c o m b a tt a n t. • Inf'o rrn a ti o n s
Henri.
snr
les
principaux
e n n em i s
·de
.",114janV'19Î9
"',
l'adm i n i str a ti o n coloniale française
'dont,faisait p arti e Sognigbé::::":
\\
~.
.
Awataga~n Tchédji
Gbokou"
Porto-
Né vers 1901:·' -'D'igriitaire
d ép o si t a i re des'sources
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m'a i -j u in
1.9 8;2; - \\ .
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"
'"
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.,
".'
f'a mil l e , son séjour d a n s la région dé'
"
.'
l'Atlantique"et
ses
fermes
(Tori-
-,
A w an ou, Ah 0 10 u y èm
B o k p a).
.,'
.J'
è
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"Délégué"
A tch o u k p a'
Cultivateur. Renseignem e n ts s u r les
oct. 1986
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1d,es,cendants, d,e)::
:]\\'1 ikpol~ da n s la
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reglOn
.
M ikpon Gilbert
Ifangni
Co m m er ç a n t.
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février 1986
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Tai-dits (Claude) : Porto- .
19()8,Thès~ cie Doctorat cl'Etal,
taire de l 'Afrique noire. D 'hier à.
Novo, les nouvelles générations'
Université~i'~ Pùri; 1:' Panthéon-
Sorbonne, 1999, 9ü9p,
demain, Paris', A.
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,,:(il!:iCainesentre leurs
Hutier.
19.12",
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traditions et l 'Oc-
702+xxxiïp.
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cident, Paris, Mouton et
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