.
.
.
"UN DEFENSEUR DES DROITS DE...L'HOMME·AU BENIN
ANTOINE'AMEGNISSÈ
. ,
~".
.
. .
Régina MIHAMI épouse BYLL CATARIA.
Abstract
L'Afrique a connu au cours des dernières décen-
Africa has experienced during the final decades a
nies une série de régimes dictatoriaux dont le ré-
.serieof dictarorials systems including the revolutionary
gime révolutionnaire de la République populaire
regime ofPopular Republic of Benin. This system
du Bénin. Ce régime, caractérisé par des atteintes
who is distinguish by the serious attacks on basic
graves aux principes fondamentaux des droits de
principles of HUl11an Rights, has provoked the
l'homme, a provoqué les réactions d'une partie
reactionof population notably the intellectual people.
de la population notamment des intellectuels dont
Sorne of them.have, at the risk of one's lile protest
certainsont, au péril de leur vie, dénoncé les abus.
againstthe misuseofthis system. Antoine Amegnissè,
Antoine Amegnissè, instituteuret secrétaire géné-
primary school teacherand secretary general of
ral-adjoint du' syndicat national de l'enseignement
Dahomey public Education Union has courage to
public du Dahomey, a eu le courage de protester.
inform against the abuse of President Kcrekou
. Cequi lui a valu 15 années d'exil en Côte-
regime. Because her stands he iscompelled to pol
d'Ivoire, avec de multiples souffrances et la perte
to go intoexilefor fifteen yèarsinIvoiryCoast. During
d'une partie de ses biens.' .
this, exile he has lost a part ofhis properly.··.
de l'ordre. A partir des grèves de
les. les nouveaux gouvernants dé-
INTRODUCTION
.
.
~
1963, le colonel Soglo, alors chef
crètent l'inéligibilité, pour le man-
d'état-major des forces armées
dat de président. de tous les an-
. La vie politique du Daho-
dahoméennes, intervient quatrefois
ciens dirigeants politiques et refu-
mey de 1960, année de l'[udépen-
en trois ans (octobre 1963 à dé-
sent.de proclamer les résultats des
dance ;11975, est marquée par de
cembre 1966), pour écarter l'un
élections de Mai 1968, dévaluées
multiples soubresauts, conséquen-
ou l'autre dirigeant, faire rédiger
.à leurs yeux par un 'taux cl'absten-
ces des rivalités entre lestrois prin-
une nouvelle constitution et orga-
tion très élevé etce.malgré les pro-
cipaux leaders politiques de l'épo-
nisè~ deJ10uvelles élections":,.I\\1ais,
testations des syndicats. Ils con-
.que ; Hubert Maga (originaire. de
endécembre 1966.Je gouverne-
fient laprésidence dela Républi-
la 'région septentrionale), Justin
.ment Soglo, dépassé pari'ampléur
que au docteur Emile Derlin
Tomètin Ahomadégbé(fils d'AbQ-
de lacrise sàciàlè'(sérk'èI~ trou-
Zinsou. La situation nese stabilise
mey, département du Zou, région
bles entre-forces ,de,'.l;~rdre'~t
pas pour autant. La crise écono-
centrale) et Sourou Migan Apithy
grevistes, menace de grève géné-
mique et financière s'aggrave ét
(ressortissant de l' Ouémé, sud du
rale) ëst renversé par un groupéde
provoque divers mouvements de
pays). Leurstentati vesd' hégémo-
.jeunesofficiers plus intransigeants,
protestation '(I~osti1ité dessyndi.,
nie créent dans le pays uneinsta-
dirigépaf lé commandant Maurice
. cats, complots, etc.).
bilitésans précédent et favorisent,
Kouandeté quijoue désormais le
à plusieurs reprises, 1: intervention
.rôlede.s~peur~pomp.i~L~ '.) ..
L"e' lièuten~ll;t-~olone 1 Maurice
\\ de l'armée qui tente. cie remettre
....
. ....
Pour mettre fiil auxtensions socia-
.'
Kouandété reprend le pouvoir au
Rev. CAMES -.Sérié H, VoL 005 N° 1-2.2003
57

Sciences sociales et numsines
président Zinsou et le remet au
dicales des hommes et des fem-
fecté en 1957 dans le sud du pays,
Conseil présidentiel, compose des
rnes, artimésd'une foi et d'uy{e
dans le village de Malarihoui (sur
trois anciens leaders politiq ues qui
conviction surprenantes.Nombre
la routé de Méridjonou, banlieue
doivent gouverner à tour de rôle.
.d'entrè eiùl ont risqué leur vie pour
de Porto-Novo) et peu cie temps
Le 26 octobre 19721 , un
défendreles idéaux de leur mou-
après, dès le mois cl' o~lobre 1958
coup d'Etat de jeunes officiers pro-
vement et la cause de leurs conci-
à Adjan dans la sous-préfecture
gressistes met un terme à cette ex- .
toyens et collègues.
o
d'Allada (60 kmenviron de Co-
périence et installe à la tête de l'Etat
tonou).
J'adjoint au chef d'Etat-major, le
commandant Mathieu Kérékou,
Le but de cette étude est de retra-
ancien protégé de Kouandété qui.
cer dans ses grandes lignes, l' épo-
attendait son exécution en prison
pée d'un de ces leaders syndicaux
(il avait participé à la mutinerie mi-
du Dahomey indépendai1t et des
1 .' Voir photo page suivante
litaire avec tentative de prise du
.premières années de la République
pouvoir de février 1972).
du Bénin.
Ce gouvemement militaire révolu-
- Carrière-d'
Cette mutation qu'il qualifie lui-
Antoine Amegnissè
. tionnaire entièrement composé
:
\\
1
.mèmede politique, est destinée à
d'officiers, met fin à l'instabilité
Èùeffet,Antoine Michel Amegisse
, satisfaire les désirs du responsa-
mais instaure un régime dictatorial,
1 fils de Michel Amegnisse~tde
-ble du.parti républicain du Daho-
à option marxiste-léniniste
, Valentine Ollivier de Montaguère,
1 • Au
mey à Porto-Novo. Ce dernier
cours de, ces quinze années, de
originaire du village d'Agonie-
demandait l' ouverture cl'une école
tourmente, le milieu syndical ge-
Glozo.u~,situé sur ia rive togolaise
dans son village à Honvié(banlieue
meure un des rares espaces où les·
'd:u 'fI~~l\\~~. Mono, à .2' kri~
de Porto-Novo) ainsi que l'affec-
hommes, épris d.un certain idéa-
d'Athiémé (sud-ouest de la répu-
tation de son fi Is, insli tuteur, en
lisme, d'idées d'unité nationale ou
blique du Bénin) sort instituteur en
poste àAdjan.xians la région cie
de progrès social, peuvent évoluer
1955 de l'école, Victor-Ballot. Il
Porto-Novo, pour qu'il puisse se
et s'assumer. le syndicalisme cons-
commence sa carrière d'enseignant
présenter à la députation. Aucune
titue également un des éléments
dans la région septentrionale de la
de ses revendications n'ayant pu
unificateurs puisqu'il rassemble les
République
du
Bénin
à
obtenir satisfaction, il obtient en
travailleurs sur la base de leurs in-
Boukoumbé (département de
compensation le transfert de son
térêts professionnels, sans tenir
l'Atacora, nord-ouestdu Bénin) où
fils dans le département de
compte de leur appartenance eth-
il passe deux années; Puis il est af-
l'Ouémé à Malanhoui el Antoine
nique, alors que les hommes pol i-
Arnegnisse est envoyé à Adjan
tiques n'arrivent pas à se débar-
pour le 'remplacer. Ne pouvant
rasser des survivances tribales et
abandonner son épouse,ensei-
des clivages régionaux. Iln'est
Afri~~e 'No~velle
gnante chez les religieuses à la mis-
1
: Dahomey :
donc pas étonnant qu'on retrouve
Mes~resexc~piioi1ne"es.'
sion d'Atakè (quartierde Porto-
W du 11
à la tête de ces organisations syn-
. Novembre 1975, 'Dakar-
Novo) il sollicite l'intervention du
BOCÇQVI (Emmanuel) __ !--,a'~volution
ministre de l' Instruction publique
s ocièliste au Bénin. Mémoire DES"
Pa'ris '1976. ' .. "
'-.
- ".
' :.
-d'alors:'Oké Assogba.iCelui-ci
lnformations- d'Outre-mer:: R. p"du
constatant que-le conjointest ori-
',1 Copierre (M.) : l'Afrique noire à
Bénin: Neissence.o'une République,
l'heure. des putschs. In Preuves n03,
d'u~
ginaire de Porto-Nove el membre
otepeeu., d'~n parti, W du 3 Dé-
1966, p·.43,,,
. .
cembre' 1975 '
d'une.famille influente cie cette ville,
, 0
' . '
' . ,

2 Diallo (S.) : 2Le coup deKérèkou".
Jeune-Afriquét: - Dahomey.' 'Lè'réveil
lafamille Ollory. Iuidcrnande de
Jeune Afrique du 11 Novembre ','
ces déJ71o,ns :..N; du 22, J9i)lèt1972:'
1972, Paris
~t,
rejoindreson 110uveau poste, en lui
:
1';' ;
-
Dahomey, 3 ans. un record W du
ELiSHA (A, B.) : Le coup d'état d'Oc-
'310étobré197S'
, " . , '
promettant de lé ramener, dans les
tobre 1972 au Dahomey. Mémoire
Debomey, fJiJ record menacé 'âè
meilleurs délais.ià Malanhoui. II
pour le: O.E.S. de Sciences POliti- ' :
"
1 l'int~rjeur et, de l'et<té.ri.~[Jr,. NJo ,du
ques, Paris, 19~4.
'~
-tient effectivement parole et fe l'ail
'fi!.
28 Novembre 1975
-Rey. CAMES v.Sér ie B, Vol. 005 N°~1-2. 2003

Sciences sociales et humaines
revenir dès le' mois de décembre
(ü'.A:'E)4 créée 'au"Înôis d'août
1958 à Malanhoui où il dèmeure
1973 'à'Nairobi, lors de la 22 èllle
jusqu'à l'indépendance duDaho-
assemblée de 1~-è.M.O~P.E.
mey, le 1er août 1960.
'.'
Au mois d'octobre de cette année,
"
, ' "
"
il est nommé directeur de l'école
.
'
de Dogbo-Ahorné (département
du Mono, sud-ouest de ia Répu-
1 ._. Le premier ;yndi~at:d;iristit~teurs,
marque là fin du PD.U. et l'apparition
du- Parti démocratique dahoméen'
blique du Bénin), poste qu'il oc-
créée "en'194S au Dahorney.restIe
syndicat national de l'enseignement
d'Apithy et d'Ahomadégbé.Les mili-
cupe jusqu'au mois d'oct~brë
public de France .et. des. colonies,
tants du S.N.E.C. organisent alors un
1963, où il est .appelé à servir à
section du Dahomey qu] reqroupe
conqr s au' cours duquel Flavien
è
Ouégamè,dans la sous-préfecture
uniquement' des Européens. L'année
Campbell (remplaçant de Paoletti à
suivante, en 1946, apparaissent le
la tête du S.N.E.C.) et Ip's membres
d'Aplahoué, nommé aujourd'hui
syndicat du personnel africain du
de son bureau refusent de démission-
Djacotomè (département dt;
secteur public du Dahomeyaffiuè à la
ner. Les protestaires créent le Syndi-
Mono). Mais à la rentrée scolaire
centrale.'
française
.: C.G.T.
cat de l'école publique du Dahomey
(Confédération générale du travail)
(S.E.P.UD.A.)· Sur ces entrefaits, le
d;octobre 1964, ilest de n~uveau
avéc comme secrétaire général,
colonel Soglo dissout le P.DD. dont
affect'é dans 'Iesud, à Ouèdo (12
Valentin Djibodé Aploqan.ile Syndicat
les leaders sont obliqès de démis-
kilomètres d',Aborney-Calavi).
du personnel de l'enseignement privé
siorine r,
Les
membres
du
, du Dahomey (S.P.E.D.) affiiié à la
S.E.P.U.DAet du S.N.E.C convoquent
Tout au long de sa carrière, il mi-
c.r.r.c. (Confédéràtion françàise des
d'un commun accord, un congrés les
litedans les organisations syndica-
travailleurs chrétiens) 'et Serpes
28' et 29 Juillet 1967 au Lycée
les de l'époque. ','
syndicat. du
personnel ',ï de
Coulibaly à Cotonou pour essayer de
l'enseignement libre au Dahomey.
rétablir l'unité syndicale. Le SYNE;PDA
Ses activités syndicales
Ces différentes organisations sont
est né à la suite de ce conqrès.
'.
relayées' par le syndicat national de
, 2 ._ Voir photo page suivantep. 'S- 1
l'éducation et de la, culture(~.N.E.C)
3 .c'Voir photopaqe suivante p. S - 1
11 est notamment.un des
qui . défend. les
intérêts-
des
.4
.-
Au' cours
de
cette
Zèrne
membresactifs du syndicatnatio-
professionnels de l'enseiqnernent
assemblèe de la C.M.O.P:E. à laquelle
jusqu'en 1960.
nal de l'école publique du Daho-
ont pris part, 570 en seiqnants,
Par la suite, les dirigeants de la coali-
'mey
délégués des 55 pays des divers
(SYN.E.P.D.A)I .créée en
tion gouvernementale d'alors, le Parti
continents: le groupé africain a crée
1963 et qui regroupe les ensei-
dahoméen de l'unité (p.b.U.) décident,
et
organisé, une
confédération
à l'instar des gouvernements malien,
gnants des écoles publiques pri-
continentale, l'Organisation africaine
sénégalais et ivoirien, dl? créer un syn-
dens eiqnants (O.A.E) « d'evant
maires et secondaires, Ce syndi-
dicat unique. affilié au P.D.U. Ce qui
i::'iris'crirecomme
Lin
secteur
cat est affilié' à l'U.N.S.T.D.
provoque des dissensions entre par-
professionnel
de
le..
Grande
.
.
4,
.
tisans" du syndicalisme dèparticipa-
U.O.T.A.N.(Union nationale des
Organisation de l'Unite Africaine
tion et du syndicalisme orthodoxe. De
(O.U.A) ». Cette organisation qui a
syndicats des travailleurs du Da-
toutes les personnalités, sollicitées
pour but de propager l'idée d'une
homey-rnembrede l' Union gén~­
pour diriger la centrale unique, 'ton-
éducation
orientée
vers
la
trôlèebar le gouvernement du prési-
rale des travailleurs d'Afrique
compréhension
des
peuples,
dent, Maga (Union général~des tra-
d'encourager les contacts 'entre I~s
noire)et collabore avec les autres
v~ill~urs dahoméens (U.G.T.D.), seul
enseignants' des divers pays, de
groupements politiques et civils
Théophile Paoletti accepte. l.essyn-
promouvoir le progrés scientifique et
dicalistes réticents sont restés mem-
qui luttent à cette époque contre
technique etc.; e,st ouverte à toutes les
bres de l'Union nationale des.syndi-
lecolonialisme,
.. .
organisations'
nation~I~'s
cats des travailleurs dahoméens
d'enseiqnants des Eiats de l'O.UA·.
Le SYN.E.P.DA jra-
(U.N.S.T.D)qui a été dissous, malgré
et à toutes autres orgànisations
les protestations et les grèves. Les
, vaille également avec l' organisa-
d'enseignants de tous les pays
militants récalcitrants, comme Emile
d'Afrique agrées. Elle est dirigée par
tion internationale du travail
Gaï, sont arrêtés ou suspendus. Emile
un comité exécutif de 7 'membres,
(O.I.T)2, avec la Confédération
Gaï reste un an sans· saiaire.jb'avè-
originaires 'du Nigéria, du Ghana, de
nernent du gouvernement provisoire
mondiale des Organisations de la
l'Ethiopie, de la Côte-d'lvoire, du Niger, '
du colonel: Sogle>"~ 27 octobre 1963
de l'Ouqanda .ei du Kenya,
'
'
. profession
.euse ignaute
(C.M.O.P.E.) J et avec I'Orga-
.'
c :
nisationafricaineqesenseignant~
: .'

'
.
l ,
...
Rev , CAMES - Série B,:Vo\\.OOS N° 1-2.2003'
5')

~ciences sociales et humsines
De plus, les responsables du
taux des allocationsfamiliales qui
Les syndicats jouent lejeuet ac-
SYN.E.P.DA,en l'occurrence son
. passent dé, 3:000 à 2~5QO francs
ceptent.de constituer ,un comité
secrétairegénéral adjoint, ont pro-
alors que les r~v~~d'ications syn-
. d'unité syndicale (C.U.S.) dont
fité de leurparticipation à une réu-
dicalesp~éc~cisaient une augmen-
Antoine Amegnissè, représentant
nion de l'O.I.T. à Genève (début
tation des dites allocations.
du SYN.E.P.D.A., est nommé
(
,-~.
'
.,
-
. ,
1973) pour nouer des. relations, .
Une grève générale, lancée con-
président El1 cette' qualité, il est
avec « des responsables interna-
jointement par toutes les centrales
envoyé àGenève pour représen-
tionaux dont le Chef du Service
syndicales, entraîne J'arrestation
ter les travaillèui·s de ~on pays.
de l' EdllcatiOl~ Ouvrièredu Bureau
des.responsables syndicaux dont
Cependant, J'adhésion au C.U.S.
.
.
- '
.
'"
.
Internationaldu Travail- Le Pré-
Antoine Amegnissè qui sont gar-
n'àmènepas les militants du
sident de la Société Pédagogique
dés au commissariat central 'de
S.YN.E.P.DA â abandonner leurs
.
.
Rorriane (S.P.R.),~ Le Président'de
Cotonou pendant troissemaines
revendications antérieures, base
l'Association Suisse des Ensei-
avantd'être libérés.
des négociations avec Ie.s gouver-
gnants »1.
·1'
.
nements précédents. Ces revendi-
Cet épisode est suivi d'une nou-
cations sont surtout d'ordre orzà-
velle affectationqui le fait partir de
Cettecoopérationque les
nisationnel et concernent'les"aV;li-
Ouèdopour ziiwié (sous-préfec-
dirigeants du SYN.E.P.DA sou-
cements, les heures de présence à
ture d'Abomey-Calavi), qu'il
haitenttrès fructueuse, au point.de
l'école, l'organisationdesexamens
quitte à la chute du gouvernement
déboucher sur des stages de re-
professionnels. Les dissensions
Zinsou pour Cotonouparce qu 'il
cycl age pédagogique et de forma-
entre le pouvoir révolutionnaire et
est élu secrétaire administratifdu
tion syndicale,s'est limitée à quel-
le S.YN.E.P.D.A commencent
bureau exécutif national du
ques contacts) ..
après la création de l'Ecole Nou-
S:Y.N.E.P.D.A., puis secrétaire
Seuls les liens avec la Confédéra-
velle.
général adjoint en 1970. Entre-
tionmondialedes organisationsde
temps, le syndicat national de
la
profession
enseignante
l' école publique du Dahomey a
Déboires des militants du
(C.M.O.P.E.), à laquelle le Syndi-
pris de l'importance, s'est étendu
SYN.E.P.D.A
cat nationalde l'école publique est
à tout le territoire national et
Les nouveaux dirigeants
affilié, se sont bien développés au
compte alors 39 sections. 1 •.
cherchent à supprimer les re-
fil des ans et ont été renforcés par
Sur ces entrefaites, le gouverne-
vendications, surtout celles qui
des liens d'amitié entre les diri-
mentmilitaire révolutionnaire dirigé
. . '
concernent les examens' profes-
geants des deux associations et
~
par le commandant Mathieu
sionnels au "sujet desquels les en-
plus particulièrement entre le
Kérékou instaure'le contrôle et le
seignantsexigent que les candidats
chargé des relation~ avec l'Afiique,
monopole de l'Etat sur lavie poli-
aux examens soient informés cie la
Kléber
Viélot et
Antoine
tique, économique et sociale du
date de leurs épreuves pratiques.
Amegnissè. Devenu entre-temps
pays et exige des citoyens « un
Jusque-là, les dates ne sont pas
secrétaire général de la section
unanimismeparfait »2.. Il demande
communiquées et les inspecteurs
d' Aboruey-Ca lav i , Antoine
à toutes les organisationsde masse
viennentsurprendre lesenseignants
Amegnissè participe aux mouve-
de s'associer à eux sous peine de
alors que les élèves sont informés.
ments de protestation et de grève
disparaître.
Les inspecteursen profitent pour
décl~nchés par la nomi'n~tion à la
semer la zizanie parmi les ensei-
tête de l'Etat, par l'année, du pré-
gnants, en informant secrètement
sident Emile Derlin Zinsou ainsi
les collègues qui sont clans leurs
que les mesures d' austéritépréco-
1 .-Info-Express n° 7-C.A. Noël..1973-
bonnes grâces. Contrairement au
nisées par son gouvernement,
S.Y.N:E.P.D.A p'.4
.. ". '.
I
2.~ Le S.Y..N.E.P:O.A. a dépêché à
souhait du gouvernement militaire
,
. ,
pour tenter de résorber le déficit
Lagos, une délégation, le- 24 août
révolutionnaire, les membres du
budgétaire : abattement de 25 %
1973, pour accueillir à l'aéroport et
S".YN.E.P.D.A maintiennent tou-
sur les salaires des employés de la
s'entretenir avec Monsieur Théophile
Richner, président de l'Association
tesles exigences soumises aux
Fonction publique et réduction du
suisse des enseignants.
gouverriernerits précédents, en
60.
Rev. CAMES - Série B, Vol. 005 N° 1-2. 2003'

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~. Scfunces soc~fus~thuma~es
ticulier lasuppression de la mesure
«No'us avons' eu autour de
Lesenseignants poursuivent donc
qui interdit aux anciens-moniteurs
l'application effective etim-
leurlutte 'pour obtenÏL:la semai ne
auxiliaires de se présenter au Bre-
'médiate dé l'Arrêté n" 839/
'de '28 he~~es' et prévoient une
vet d'aptitude à l'inspection 'pri-
'MENCJSEC du 21/08173
grève des examens pour la session
maire (B.A:I.P.) parce.qu'ils.n'ont
~n vertu duquel tout candi-
de Juin 1975. C'est le moment que
pascertainsdiplômes (B.E.P.C.,
dat aux épreuves pratiques
choisit l,e capitaine Michel Aïkpé, ..
BAC etc.) et la semaine de 28 heu-
èt orales de l'examen pra-
alors ministre de l' 1ntérieur et de
res au lieu de 32 heures'.
, fessionriel devraêtre pré-
fa Sécurité, pourfaire dissoudre
Compte tenu de la spécificité de la
'venu à l'avance, nous avons'
toutes les organisations de jeu-
profession qui les oblige à travailler
eu, disons-nous, bien de ren-
nesse. Ne pouvantsupprimerles
àl'école et à la maison, les ensei-
contres et de séances de tra-
syndicats, il interdit à leurs respon-
gnants de l'école primaire publique
. vail. Une solution d'attente
sables de lancer des mots d 'ordre
demandent ·un réaj ustement des
a été trouvée, étant bien en-
de grève ou de protestation. Néan-
heures de travail surtout depuis
tendu que la question au
moins, le 18 Juin ,1975, le secré-
que les agents permanents de l'Etat
.cours de cette même année
taire ,général
adjoint
du
ont obtenu lajournée du samedi'
. scolaire 73-74 sera réexa-
S.Y.N.E.P.D.À., '
Antoine
comme jour de repos. De ce fait,
minée dans un plus grand
Amegnissè, demande et obtient
le samedi, les enfants vont à l'école
'. ensemble, qu'il ya intérêt
1~autorisation de tenir des réunions
pendant que les parents sont à la
, pour nous à aiguiser nos ar-
d'information dans les sections dé-
maison. Pour remédier à cette si-
mes blanches pour la dissé-
partementales de son organisme.
,tuation, ils proposent de supprimer
quer précisément, techni-
Il commence sa tournée par le dé-
le repos du jeudi quiserait reporté
quement
et
sans
partement de l'Atlantique et tient
au mercredi et d'instaurer une se-
arnbiguité ~>I
à Ouidah une première réunion, à
maine de travail de quatre jours
l'issue de laquelle il est interpellé
(lundi, mardi.jeudi et vendredi) et
, .- Info-Express : op.cit., p.12
parun détachement des parachu-
deux jours de repos et de prépa-
tistes installés au camp mil itaire de
ration (mercredietsamedi). "
Ouidah qui prétendent avoir reçu
Les syndicalistes se heurtent ail
lm appel téléphonique du ministère
refus des autorités politiques qui
de l'intérieur, interdisant la pour-
n'acceptent de considérer leurs
suite des réunions d'explication et
doléances- qu' à la suite de deux
lui présentent un message signé du
grèves. Ils accordent finalement la
ministre Michel Aïkpé. Fort de-la
publication de la date de l'examen
première autorisation. ce dernier'
pratique et autorisent les titulaires ,
poursuit sa route, avec l' intention
du c.A.P.. à passer le brevet
de se rendre à Lok o ssa- età
d'aptitude à l'inspection primaire.
Dogbo dans le, MOl10, mais à
Mais ce ne sont làque des solu-
ComéiJ est contraint, par les for-
tions provisoires comme l'indique
le
secrétaire
général du
SYN.E.P.DA, Daouda Djibril
tableau inséré dans le n° 7 de son
Abomey Commune, Dassa-Zoumè
organe d'information: Info-Express de
Borqou : 7 sections (Parakou,
Rilwanou, dans le rapport d'acti-
Ncël 1973, p.Z :
Nikki,
Malanvil!e ,
Bembèrèkè,
vités du bureau national présenté
Ouémé :
8 sections
Sèqbana, Banikoara, Kandi) ,
au cours du Conseil d'administra-
(Kétou, Avrankou, Houlènou, Sakété,
Atacora :7
sections
Porto-Novo
sous-préfecture,
(Djougou, Bassila, Boukombé, Kérou,
tion de Noël 1973 :
Adjohoun, Pobè, Porto-Nove com-
Natitinqou, Tanguiéta, Kouandé)
mune
2
Constitutions
et
textes
1
._
Quelques années après sa
Atlantique:
4 sections
constitutionnels de la République dL!
création, le SY.N,E,P.D~ compte 39
(Cotonou, Ouidah, Calah Allada) -
Bénin' - depuis"
les
'Origines'
sections étendues sur tout le territoire
", Zou:
·7- sections
, dahoméennes », CEREDËC - Afrique,
national. Tous les' départements y
(Abomey ..sous-préfectu re, Savè,
fondation
Friedrich
Naumann,'
sont représentés comme l'indique le
Savalou, Bohicon, Zaqnanado.,': .
Cotono~ 1997, p. 1'2
'. Rev. CAMES - Série 8, Vol. 005 N",l~2. 2003,
. 61

Sciences sociales et humaines
ces de sécurité, de faire demi-tour,
, litiques déclarent que le capitaine
_ «Le Tocsin du Salut Public Ré-
Il revient donc à Cotonou où il se
.Aïkpéa été abattu parle président
sonne -:Peuple -du Dahomey
rend directement au ministère de
de la République qui l'aurait sur-
Debout et Montre-toi Digne De
'1' intérieur, en compagniedes autres
pris en flagrant délit d'adultère
m~mbres
TesAïeux. '.
du' bureau
du
avec son épouse. Cette déclara-
Dahoméennes,Dahoméens, tous
SYN.E.P.DA et réussit à rencon-
tion a été faite. en présence du
comme un seul homme debout
trerle ministre qui venait de ren-
corps du défunt vêtu'd'une partie
',pour vous montrer dignes du
trer d' tine mission d'exécution au
de satenue.militairetle pantalon,
« Peuple Dahoméen lier et épris
nord du pays, en tant que commis-
les chaussures, et un tricot de
de justice ,)}.
saire du gouvernement. De leur
corps, sans manches. Antoine
.; Nul n'ale droit de se tàire jus-
entrevue, il ressort que l'ordre de
Amegnissè, choqué, demande au
tice '
suspendre les réunions d' informa-
président Kérékou présent sur les
rion a été donné par le directeur
lieux,ce qu'il aurait fait s'il étaitun
Nul effectivement naura impu-
de cabinet du capitaine Aïkpé qui
'simple citoyen.Lui et son garde de
'némentcedroittantqu'il coulera
n'a pas caché sa surprise. POlir se
corps, MartinDohou Azonhiho,
'dansnos veines. le vrai sangd'un
justifier, l'intéressé déclareque ses
furieux, menacentd' envoyer cher-
, «Bio Guera » d'un p. 5 - 1 Bé-
enquêtes ont révélé qu'il y aurait
cher la femme du secrétairegéné-
hanzin », d'un « Toffa »dont
, des troubles au cours de ces réu-
rai adjoint,d~ la'fairevioler par les
nion~,
nous gardons encore vivant le
Malgré ces objections, le
sold~tspour.voir saréaction. La
souvenir nous rappelant que ces
ministreréitère l'autorisation. An-
délégation du S.YN.E.P.D.A. en
. dignes aïeux savaient clirenon à
toine Amegnissè et ses cornpa-
conclut alorsqu'il s'agit d'un coup
. l'abus tyrannique cl' individus
gnons regagnent donc leurs domi-
monté..
possédés par-ledémon et qui: au
ciles respectifs, mais moins d'une
'Après leurdépart, le gouvernement
mépris des plus simples lois', por-
heure .après cette rencontre, ils
militaire révolutionnaire invite la
'tent le carnage au sein de tout un
apprennent avec stupéfaction la
population à aller voir le spectacle
, peuple.
mort de Michel Aïkpé. Aussitôt
mais, après avoir changé la posi-
Tant que ce digne sang de nos
après, certainsmilitants des sec-
tion du corps. Le trépassé est dé-
aïeux'continuera de couler dans
tions de .Cotonou et de Porto-
sonnais exposé presque nu, vêtu
nos veines, nul.fut-il Président-de
Novo, informés.de la nouvelle;ar-
uniquement d'un slip, avec assise
la' République, Chef de l'Etal,
rivent chez l~ secrétaire général
à ses côtés, madame Béatrice
Chef du Gouvernement; Prési-
adjoint pour se concerter. Des
Kérékou. Soupçonnant une super-
dent d'un « Conseil national de
amis viennent leur conseiller de se
cherie, un groupe d'enseignants
la révolution» d'un « Bureau
disperser et un officier supérieur 1
dont Antoine Amegissè, rédigent
Politique», Chef d'Etat Major
lié à Antoine Amegnissè l'avise de
un article le Tocsin pour dénoncer
" des Forces Armées Dahoméen-
ladécisionde son arrestation, prise
les manœuvres du pouvoir en
nes-, Ministre de la DéfenseNa~
au cours d'unè réunion de l'Etat-
place,Le secrétairegénéraladjoint
tionale etc, etc. n'aura ililpuné-
major des forces années à laquelle
du S.YN.E..P.D.A. fait preuve
ment le droitdc se faire justice,
il vientd'assister et lui demande de
d'un rarecourageen signant en ces
'poussant la forfaiture au point le
quitter au plus vite sa maison. Il se
temps de furie révolutionnaire, un
plus élevé du plus haut crime ja-
réfugiedonc chez ses voisins,d'où
article aussi virulent dont voici le
maiscommis par' 'homme même
' .
'-ok'"

l
il observe la descente.à son domi-
texte intégral:
dépossédé-du contrôle et de la
cile àdeux reprises, des forces de
maîtrise de ses sens.
sécurité lancées à sa poursuite.
Le Président Kérékou Mathieu
~l
. .,'--
réussit pourtant à rejoindre, au
vientde commettre uncrimesans
ministère de l'intérieur, les autres
précédent. jamais enregistré au
membresdu bureau syndical, invi~,
"
.Dahornev ; crime sans nom qui
,
,
tés avec d'autres cadres à assister
1 ,_ L'intéressé-préfère ne pas indiquer
fait trembler tout le peuple mal-
à une conférence de presse au
le nom de, cet officier, la plupart des
gré la souveraineteinaliéliable de
cours de laquelle; les autorités po-
acteurs de cette épopée étant' encore
vivants,' ~ , '
62,
Rev. CAMES - Série B, VoL 005 N° 1-2.2003 '

celui-ci.
•'
chera pas en tori nom par
'layent pour assurer ses déplace-
," " Un officier,unillustre officier,'
qui que ce soi ' ~
"lll~
menis dans laplus grande discré-
trèsillustre officierqui plusest,
Pour Le Salut Publié!
, ,tion'. 'Dé plus, il est secondé par
:remplitdignement les fonctions, '
. Prêtseten Avant 1
certains militants syndicaux, pas-
, les hautesfonctionsdeCommis-
Cotonou; le 21 Juin 1,9~5
tes el! guetteurs à des points né-
o '
saire Politique dans le septen- .
, Le Secrétaire Général Ad-
'vralgiques de la ville. Malgré ces
trion 'est membre éminent du
., joint;
-'
. . . , , ,.
,
,"
précautions, le trajet ès! un vérita-
'Bureaù PolitiqueNational, siège
Signature
'ble parcours du combattant dont
au'Conseil National de l~ Révo-
A.Arhegnissè »2 '
, le souvenir 'Ilii donne encore
lution et dirige les destinées du
"aujourd'hui quelques frissons. En
pays en tant.que brilIantMinistre
'Le Tocsin est largement
, effet, il parvient à se rendre de son
, de l'Intérieur et de la Sécurité.
. distribué au sein de la population,
quartier, sis à proximité cie 1;Eglise
Urie personnalité aussi r~mar­
ce qui accroît la hargne des révo-
Saint-Michel, à la mosquée de
quable et dont l' avenir est plein
lutiori.nairescontre Antoine
Cadjehoun. Làdes'collègues lui
de promesses, accusé « soit di-
, Amegnisse dont la tête est désor-
annoncent qu' il ne peut pas aller
sant du délit très courant d'adul-
mais mise à prix. ,En effet, dès le
plus loin, son signalement et sa
tère » a été l~~idemment »abattu
l er Juillet 1'975, il est licencié ou
, photo étant divulgués partout. 1/
en son propre domicile de fonc- ,
"révoque de son emploi, en même
quitte donc la voiture.échangeses
tion par « lagarde duprésident
temps qu'un certain nombre de
habits contre une tenue de pêcheur
Kérékou » SO\\.lS les yeÜx'appro-
fonctionnaires qui, selon l'arrêté'
de crabes (culotte courte. tricot de
bateurs de ce dernier. Notre
du ministre de la Fonction Publi-
corps sans manches.un sac dejute
vailIant et très Cher Camarade,
que et du Travail, n'ont pas repris
pour contenir les crabes). Il se fait
le Capitaine Michel Aïkpe est
service le 30 Juillet 1975.
remorquer par son fils àdoptifqui
tombé mort aux, pieds de
le suivait à moto et s'engage sur la
Kérékou à peine ébranlé.
- Départ d'Antoine Amegnissè
route qui mène à la plage du quar-
Pour oraison, le communiqué
pour l'exil
tier Fidjrossè, appelé aujourd'hui
gouvernemental conclut « les
Ne se sentant plus en sé-
route des pêches, pour essayer-de
traîtress'élimineront d'eux-mê-
curité, il prendlesdispositions pour
' .
.
, sortir de Cotonou, en longeant le
mes.».
se mettre à l'abri etcomménce par
, litto~~l. Mais les forces cie sécurité
Mais le S.Y.T'J.E.P.D.A.
envoyer ses enfants dans son vil-
ayant prévu cette 'échappatoire,
, conm~e touslesdignes filsdu
lage d'origine à Agome-Glozoun. '
ont disposé des chars 'd'assaut le
Dahomey a le droit de pen-
Lui-même part de Cotonou le 21
longde cetteplage. fi se transforme
ser autrement
Juin'1975, avec l'Intention deles
1 et de récla-
alors en infirme, longe le bord de
mer la plusjuste vengeance.
rejoindre.
Son norn.Tigure
mer en boitant et en r~lila~sallt des
. « Qui tue par l'épée devra
d'ailleurs en bonneplacesur la li~te
. crabes. '
immanquablement périrpar
des exilés volontaires; contenue
'1 'épée. Les criminels au po-
dans la déd~i~n-Ioi publiée le 30
1 ._ La thèse de l'adultère est un coup
. .teau; tous les criminels sans
août 1989 par le Comité perrna-
monté pour dissimuler un règlement
de compte entre officiers, En effet,
distinction de rang et de ti-
nent de l' Assemblée nationalèré-
plusieurs
officiers
de
.l'àrmée,
volutionnaire sousla signature çle
t r e . .
,
"dahoméenne préparaient un coup
Le solDahoméen arrosé
son premier vice-président,
d'ét'at pour mettre un terme au Conseil
Imorou Roger Garba.'
" .. ',.,
présidentiel, ce, rrionstrea trois têtes
par le sang encore frais du
qui prévoit une « rotation biennale
, . frère Aïkpé Michel appelle
Sa"fuite estfacilitée par
.éntre les trois p:riiic.ipaux leaders
..
:.
. , '
.
- .'.
vengeance,
des amis déla représentation di-
, polltiquesréqionauxp.Perml 'eùx,. ie
. Peuple.du Dahomey, de-
plomatique suisse au ~énin: Ces
1 chef
d'Etat-màjor
adjoint,
le
commandant' Mathiè u
Kérékou,
bout enfin pour la Révolu-
derniers l'aident à organiser le
- sollicité par plusieurs personnalités
tion. Celle-là même que tu
voyage, en mettant à sa disposi-
nationales
et
étrangéres
pour
renverser, moyennant finance, 'le
feras et qui lie se déclen-
tion, plusieurs véhicules qui se re-
régime en place. M, Bertin Borna,
Rev. CAMES- Série B, Vol: 005N'o 1-2,2003

_ _ _ _ _ _ _~~~----~~~------
_ _--_-~~~n~sso~~set~ma~~
Mais à lm niveaudonné, il s~ rend
A la tombée.de la nuit, ils arrivent
rité, ils chargent q~latre Zangbeto
compte qu'il ne peut pas franchir
'à proximité du village de Togbin
· de le conduire, au SOI'1 du tam-tam.:
la barrière de chars sans être re-
séparé par ~ lac..Ilinstallè le fils
· jusqu'à. Godo~ie-tibadji(carre-
. conn~. U'de;nande à son fils de le,
et la moto dans une barque cas-
four desdeuxvoies Întcr-Etàt qui
. devancer avec la moto et lesac.
sée, trouvée sur place et gagne
· relient COtOi10lt à Lomé :et à
Puis, après avoir dissimulé ses pa- .
. .Togbin où se trouve une école pri-
· Malanville) où l'attend une des
piers d'Identité et une somme.de
maire. Là, .ils continuent à moto
, voih.rres affrétées par ses amis suis-
23.000 francs Ç,FA, enveloppée
mais sont bientôt interceptés par
'ses.avec à'son bord, la ~ecrétaire
dans un sachet plastique au fond
des Zangbeto' , masques qui as-
du S.YN.É.P.D.A.; d~s machines
de son slip; iise jette dans l'océan
surent la sécurité la nuit, à qui il
'à écrireet des documents cornpro-
atlantique et passe illa nage la file
s'adresse parce qu'il est un initié
· mettants, Il siffle pour.se faire re-
de blindés, alignés,sur une distance
. de cette société secrète. L'ayant
connaître et échange ses habits de
d'environ un'kil~mètreet demi.
reconnu, ils l'accueillent. Il retrouve
pêcheurs contre des vêtements
.
,
Ensuite, .il s'engage dans la
da,ns le groupe, quatre enseignants
apportés par ceux qui l' atten-
cocoteraie qui longe le rivage et
qui lui apprennent que toutes les
daient. Les Zangbeio repartent
mène vers Ouidah. Il y retrouve
résidences des instituteurs de la
avec la motocyclette et le sac de
son fils en larmes et ensemble ils
régionont été fouillées et passées
crabes.
poursuivent leur route à moto.
: au peigne fin ct qu'il est activement
Malgré toutes ces précautions et
recherché. Pour assurer sa.sécu-
· le changement de voiture, à plu-
alors haut fonctionnaire des Nations-
sur lui la liste' des membres de son
. Nousr,etrouvons la même
.Unies en poste àDakar puis par Louis
futur gouvernement. Du coup, la
versi~n" dans le' numéro 1360 d~ 23
Kovacs (in Adrien Houngbédji :
plupart de ceux dont les noms son
au 29 Juillet1975 de l'hebdomadaire
Escrocs et Prévaricateurs : l'affaire
censés figurer sur cette fameuse liste
Afrique Nouvelle où EuloQ.e Sico écrit:
Kérékou). Mais Mathieu Kérékou est
ont eJü prendre le large pour sauver
pris de cours par d'autres officiers,
«II y a plus d'un mois, à Co-
leur tête.HOLO (Théodore) !:: Etude
parmi lesquels le éapitaine Michel
·tonou, le Chef del'Etat, le lieutenant-
d'un régime rrtilitaire :. Lé cas du
Aïkpé qui réussissent leur coup le 26
colonel Mathieu Kérékou, a mis la
Dahomey (Bénin) de 1972 à 1977,
Octobre 1972. Ce groupe d'officiers
main sur la gâchette et a abattu de
. La thèsede l'assassinat est confir-
progressistes s'est donné pour
sanq troid un homme qui était sans
mée' dans une lettre ouverte adres-
modèle les putschistes égyptiens,
arme: son ministrè de l'Intérieur et de
sée parle colonel des FAP. en re-
NEGUIB et Abdel Gamal Nasser qui
la Sécuritè, le capitaine Michel Aïkpé »
traite, Michel Alladaye au général ty1a-
mettent fin en' 1952 au règne du roi
p.9.
thieu Kérékou,'1~14mârs 1996, en
Farouk. A l'instar de Nasser, qui confie
2
._
Archives de Antoine Amegnissè,
réponse 'à son 'interview au bimen-
dans un premier temps, la présidence
Cotonou Mai 2001. .
suel La République où le colonel dé-
de la République à Néguib, qu'il finit
· .3_ Arrêté n° 1005/MFPT/DT/D-1B n°
clare
«Je dis-bien assassinat, puis-
par écarter en 1954, ils proposent
072/IP-PN du ministre de la Fonction
que' vo'~s no'us révélez aujourd'hui
d'abord le fauteuil présidentiel au
Publique et du' Travail, le capitaine
qu'il s'agissait bel et bien d'lin assas-
commandant Michel Alladayé qui
sinat, .:...assassinat dont· vous même
Djibril Moriba, Année 1975
décline prudemment l'offre qui échoit
avez été un témoin et un acteur incons- .
4
._
Kpenonhoun (Césaire) : Les
'au plus touqueuxd'entre eux, Mathieu
cient.... Vous nous aviez donc menti,
· enfants réfugiés au Bénin, mémoire
Kéi"ékou.lriformé des visées de Aïkpé
délibérément abusé de notre con-
de diplôme d'études approndies
et dé ses alués. ce dernier leur coupe
fiance; Pourquoi? ».(Apomey le, 27
(DÈA) sous la direction du professeur
l'hlirbe:' sô~s les pieds enabattant
a'vril 1996; p. 2-Archives de Antoine
Théodore Holo, Université nationale
'Michel Aïkpé, .attirè dans un guet-
Arnéqnissè).
..
.
du Bénin; Aborney-Calavi 1998-99,
apens. Ses àssasins auraient trouvé
',.-:,",
Annex.~s p'. VI..
' . . . . .":
. , '
:
",
.
. "
64
Re\\!. CAMES.-Série B, Vo\\.-005 W 1-2.2003

sieurs reprises, ses poursuivants
nent de.la maison mortuaire. Ces
.tible de .laCM.O.P.E.. dont le
-
...
arriv~nt
• •
.
. •
, , ; ''1
.,.
• '!
' .
.•
~. ~
.
.
à rètrouver ses traces; aux
.salves ont-égalementsurpris les
chargé des relationsavec l'Afrique
environsdi Sègbohouè'.'
' , ' ,
parachutistes qui après avoir dé-
'lui écritl~~ll août 1975:' .
, " '
.' '.
.
couvert leur origine .ontcontinué .
- Premièreéchauffourée
ieur re~he;cheen direc.tionde
.'

.
. ' .
. . ;
. . . .
" .
j .
",
'1 'ÜndétachertIent de para-
Cornè, Antoine Amegnissè accom-
. 1 »<Zangbeto: est. une' société,
. chuÏistes dù camp 'de Ouidah,
pagneledirecteur.' chez le chef
posté
.sécrète quion retrouve chez les
aux abords du 'village
.~ploréquiluifait laprédiction sui-
d'Agbanto, les ayant vu passer,
vante: '
.
populations gun de Porto-Novo et
.
.
malgré la nuit avancée (i1, était en-
'dans toute la valléedu fleuve
virbn:~lne heuredu mati'11), prévient
«Jeune hOIllJ11e, dansta fuite,
-Ouérné. Selon le Pète Falcon,
leurs homologues, dépêchés à
, hl iras trè~ loin et ton séjour
.-'
.
..
Comè, pour lacirconstance,qui se
« Zangbeto n'est, pas wu/un lui
': à l' étranger sera de longue
"dirigent sur Agbanto pour les ar-
.durée.Le jour deton retour,
. ~$>.n; plus.rmais un-revenant qui
rêter. La' crue du fleuve Mono,
.~1 ser?? accueilli,auson des
.chemine.sur-les routes.les-nuitsde
sorti de son lit, ralentitleur mar-
l
. .tambours.: Jeviens de per-
.
-
clair de Iune. Tl estcensé revenir
che, cependant ils parviennent à
dre mon filsunique.sije suis
. .
. '
encercler leur voiture, prise en
du pays des !110r~s,.~l'.~LJ-delà des
encore vivant àton retour,
sandwich par lès véhicules des
" passe me voir ,»-' .'
ea~x de la.laguue.v..Mais il est
.hommesen armesquiIessomment
. ! -:
,surtout connu 'corinne gardien,
..de s'arrêter.Leur chauffetir, se ren-
Débarrassé de ses pour-
policier .noctume des \\I,i Iles et
dant compte qu'ils sont tombés
suivants qui se dirigent vers la fron-
'villages où ils'
dans un gu~t-apens~ s~écrie:
cnprend maintenant
·tière Togo-Bénin où lis mettent la
.
.
~
.
main sur d'autres fugitifs
. aux voleurs. On ne sait-pas grand-
4 , il fait
.
./
..
« papa, nous sommes pris».
.
,un 'détour, passe par le village de
chose sur cette société secrète,
' .
'",
· Oum~ko (sud-ouest du Bénin),
'Pourtant tout 1e monde 'connaît
Dans un ultime sursaut.Antoine
piü's'par Athiémé.Iranchit lefleuve
,
"
Amegnissè prend le volant pour
l'aspect extérieur de 2ol1gbe(o :
Mono'et rejoint son village d'ori-
essayer de' se dégager, il heurte
gine où ,il retrouve se~ .enfants.
un genre de meule de paille, plus
'violenlJ1{ènt une Jeep de l'année et
'Mais il 'n'est pas ~u bout de ses
haut qu'un homme, parlant d'une
continue. En même temps ilentend
peines,d'autant phisqu'il n'entend
..
voix nasillarde et tournoyant sur
. '
.
' .
'
une violente déflagration,sembla-
pas abandonner la lutte én menant
ble à des coups de feu. Il quitte
. elle-même en dansant. Elle est
une vie paisible, au milieu de sa
aussitôt la voie inter-Etat et s'en-
famille,en terre togolaise.
parfois couronnée de cornes et
gage dans le village .d'Agatogbo,
d'un masque. Et il est interdit de
au niveaudu dispensaire, avec l'in-
- Le grand départ et la vie en exil
dire qu'un homme S~ cache là-
tention d'abandonner le véhicule
.
.De sa ferme d'Agonie-
pour plonger dans le lac. C'est
dessous.
Glozoun, il continue à chatouiller
alorsqu'il rencontrele directeurdu
le gouvernement militaire révolu-
Les Zansi (épouse de la nuit,quoi-
collèged' enseignementgénéral de
tionnaire par des tracts, rédigés
qu'ils soient tousdes hommes)
Cornè, domicilié à Agatogbo qui
avec des opposants qui ont réussi
défilent dans les rues nuitamment,
rentrait chez lui, au petit matin,
à le rejoindre. Par un circuit qu'il
aprèsavoirassisté aux cérémonies
dans leurs longues robes d'herbes.
préfère ne pas révéler,pour ne pas
funéraires dû filsdu chefdu village.
.compromettrecertaines personna-
'Leur voix nasale est entrecoupée
'Cedenlié; 1trI apprend que sri mai-
.lités, ses tracts, dénonçantJes abus
de bruits de gongs.de crécelles et
.
' . '
,
son a été'gàhleetoute la nuifpar
du pouvoiren place,sont distribués
de cornes creuse~ app~lées OOIEO
lesmilitaires, lancés à sa poursuite,
régulièrement à Cotonou-Il béné-
.. ..
"
",
"
.
mais que les coups de.feùprovieri-
(nez de la nuit).'
ficieégalementdii soutienindéfec-
' .
Z
'
• •
65

Sciences sociales et humaines
r'
QUand fernmês efnon,iÏù-
"gnants ."
dahoméens.
.'qi'e à cette occasion, à q~lÎtter son
. 'Aujourd'hui même nousen-
tiés les entérident, ils doi~ent se
.pays mais 7~ leur accordant le
,
,
, voyons un télégramme' au
droit de choisir leur destination.
barricader dans leur maison et les
, "Directeur général de l'O.LT
.
. " ]
.
..
~
- ' .
personnes qui rentrent chez elles à
;'dont tu trouveras une copie
:« Lë gouvernement de ce
• " . .
' "
1
, une heure tardive sont arrêtées et
"", CI-jOmte.--'"".
pays,
éçrit' Antoine
, j'espère qu'il t'a été pas-
interrogées par ces policiers d'un
,Amegnisse.au1110ls de Mars
'sible d'avoir des nouvelles
197'q, pourne p(~s accéder
genre à part ».,EtudesDahoméen-
de ta femme et des autres
"', à ici demande expresse
nes, Nouvelle série, na, 18-19,
enfants restés à Cotonou. Je
, .: ci"ex'tradition formuléecon-
".
,'1
,
"
.
·
.. r
" , '
Juillet-Octobre 1970, LR.A:D,
, connaiston courage et je
, ' , ,.tre nous par les autorités
sais que' 'tu 'tiendras le
Cotonou 1971, p; 168. '
politiques du Bénin,s'est vu
coup.--'je te conseille de
dans l'obligation de nous
'« J'avais eu vent des tragi-
.: contacter l'ami Mikem Mi-
'prier de quitter 1e territoire
ques événements qui se sont
chel' en ce qui concerne ta
"togolais, étant lui-même
déroulés au.Dahomeymais
présence sur le territoire to-
)
. '
. .
confronté àdes problèmes
je n'avais pas réalisé qu'ils
.: ,golais, Je lui envoie un mot
économiques cl us'Ù la fer-
avaient unetelle ampleur. A
à cesujet.Je sais qu'il est
meture unilatérale des frou-
Berlin, durant l'Assemblée,
en mesure de t'aider auprès
tières entre les deux pays
, : Edzo Goga et.moiavions
des autorités togolaises »1
par le Gouvernement Béni-
parlé de la situation au Da-
. l :
:.• ," :(,1
nois »1
homeyet sachantque tu é~ls
Le
.
' .
go'uverneme~~
~
1
• . '
l . .
bé~i~ois,>dé~i-
;
~ ~
1
~~

clevenlllè principal anima-
.!
. reuxd'en 'finir avec ses ressortis-
Les Togolais procèdent à
, ' teürdu S.Y.N.E.P.D.A.de-
;ants r,ç~giê~~u T9g~, t~qt~:~~l~é­
I'arrestation decesderniers-. Tous
. .puis la maladie de Daouda,
gocier leur' extradition, mâts '.les
sont regroupés à la Sûreté natio-
nous avons même dit que
autorités t,~gOîâises s'y oppô,~ent, '
~an~
nale togolaise où les attend une
doute tli t'étais déjà
en'phrilc~Ù~r:leillicistredes Âffai-
commission'mixtebéni no-togolaise
, réfugié au Togo. Eil effet,
res Étrangèresde i;époque dont un
composée du' directeur de cabinet
Goga a essayé en vain d' en-
frère ~ été incarcéré au BéJlin. Le
du nouveau ministre béninois de
trer en contact avec des di-
gouvernement bé;,inois ferme ra
l'Lntéri eur.
Martin
Oohou
rigeants du SThTEPDA. Il
frontière en signe de représailles,
Azonhiho, assisté d'une secrétaire
s'est même rendu à Coto-
'ce qui obligele Togo à:~~ëepter la
représentant le gouvernement bé-
'. nou pour savoir ce qui était
médiation de Sékou Touré pour
'ninois} ,
,
,
le directeur de la Sûreté
arrivé à ses camaradesda-
débloquer la situation. AlJ l~oisde
togolaise; le ministrecie l'Intérieur
homéens. Il n'apu rencon-
l11a~s 1976,les représentants des
du Togo,Yay6 Koumalé Eelo, leur
trer personne.
deux gouvernements se rendent
secrétaire, un agent d'Air Afrique,
La C.M.O.P.E.va faire de
donc' à Conakry pour négocier.
muni d'tin ordinateur et un délé-
son mieux pour alerterl' opi-
Ces négociations débouchent sur
gué du P.N.U.O (Progr~II11l11e des
nion publique intemationale
J'accord suivant: le gouvernement
Nations-Unies pour le developpe-
sur cette.situation déplora-
togolais doit obliger les Béninois
ruent) pour régler lecas des réfu-
ble qui est faite ~ux ensei-
concernés,dont la liste.Iui est four-
giés politiques. Les prévenus pas-
. .
..
' : ' "
sent à tour de rôle devant la COI11-
'iùission qui l~l;r de~"al1Cic cie choi-
'sir'èntl'ele retourau Bé;linoul'exil
2
,_
Les frustrations engendrées par
, '.- Lettre dè Kléber Vielot, chargé des
ces événements 'no~s'obligent à taire
dâris .~~ Jpay~ de I~~lr cfloi~,Par
relations avec, l'Afrique à Antoine
les noms des. prinipaux acteurs,
cdtinte de représailles, tous choi-
Ameqnissè-j..Morqes .: Switzerland, le
3
,_
Antoine Ameqnissè-lnterview à
11 août 1975,' Archives 'de Antoine
sissent Pe~il. AntoinéAmegnissè
son domicile à Cotonou-Avril 2001, '
Arneqhissè,' Coionou,:'
qui avait prissoin, ~I1 ùn=i~ant'au
4 -Conférer note
16
66

Togo, dedemander.le .statut.de
SYI).dicalistes ghanéenslerejoignent
, 'udgros mèrcipour votre l~os-
réfugié politique, décide d'aller à
'le le~dèm'a~netpendant;quinze
, , .. -pitalité....-.,
. "

"
~

_).
'1..
. . . . .
Genève, sièged ~ HautCommis-
jour-s, ils se concertent .pour étu-
.:, Embrassebien fort toute la
. sariat, de peur qu'en choisissantun
dier ~nsemble les voies et moyens
famille.
pays africain, le gouvernement bé-
âutÙis~r pourobtenirla libération
. Maman Kèkette envoie
ninois n'arrive encore à obtenir.son
des' collègues encore .détenus à
, '.' bonjour à tons
extradition. Le seul inconvénient,
Dodja- (sous-préfecture.rl'Abo-
Bien à toi
c'est qu'il est obligéde laisser sa .
rney-Calavi). Deces consultations, .
Vielot »'
famille au.Togo. Après accord du
il ressortque pour n1Î~~ po~rs~i­
représentant d,4 P.N.U.D à ..Ge-
~r~ laiutte,~t'prépqrersO,n retour
Il 'se rend égal ement 'à'plusieurs
nève, il reçoit un billet et est con-
au pays, ilest préférablequ 'il ré-
.réprisés à Genève sur invitation ?e
duit, sous escorte,
l'hôtel de la
,sjde à Abidjan. où une ~~r.u,~!u~e
à
-ses amis' cornme'ce futie cas eh
Paix, àLomé où il.doit séjourner
d'a~cueü'êst prévue p~ur.l.'.ac~
:jui1led'~79:oùi l eh profite pour
-iu.squ:àl'arrivée de!:~vi9'}:>: "
cueilli;. Il effectué Ievoyage.par la
plaider la' cause de ses compa-
ro'uteet élanstille voiture diploma-
gnons encore détenus. mll~S une
'Après réflexion, il demande l' aul~­
tique. D~s cette villé, Ùséjourne
lettre adressée au Haut Cori1l1ii~­
risation de faire-escale à 'Abidjan
d' ab~rldMsun appartement ap-
pour-négocier
.sariat au Réfugiés le 24 août1981,
avec les c(jll~gues
prêté à Port-Bouët par les syndi-
il précise en 'effet': .
",.
ivoiriens le transfert de ses enfants
calistes ivoiriens. Grâce à leur sol-
en Côte-d'Ivoire, ce qui lui est
.
,
licitude et à c~lle des amis de Ge-

accordé, de même qu'un sauf-con-
J'ai pu en juillet 1979, me
nève il obtient à la rentrée scolaire
,
duit, malgré les protestations des
.
.
..
rendre à MORGES, eu
197671977, till poste.d 'enseignant
représentants du gouvernement
Suisse pour un voyage de
au .collège privé Bougainville
béninois: Mais ce programme sera
remerciement auprès de la
'd'Abidjan, où il sert pendant quinze
complètement bouleversé par l' in-
Confédération Mondiale
ans: Par la suite, il quitte le ~re:­
tervention de ses amis suisses.
des Organisations de la ~ro­
.miel' appartement pour une ~~son
Ceux-ci prennent contact avec le
fess io n
Enseignante
plus grande lorsque sa famille
secrétaire général du syndicat des
(C.M.O.P.E.) organisation
émigre à son tour. Letaux du sa-
enseignants d'Accra qui réussit à
à laquelle mon syndicat était
laire plus élevé qu'au Dahomey, lui
le joindre à Lomé, Il quitte donc
affilié, et qui m'a aidé à in-
.a permis de. faire face à la cherté
l'hôtel du 2 février, en laissant ses
troduire tine plainte auprès
du logement en Côte-d'Ivoire.
, du Bureau-International du
effets, pour ne pas éveiller de
Au cours .de son séjour
soupçon. Ilseréfugie dans le pre-
Travail en vue d'obtenir la
.ivoirien,11 reçoit la visi~e des !1P1is
miel'hôtel qu' il rencontre,'passe la
libération des camarades
suisses, cie 'pa~sage en Côte-
frontière Togo-Ghana.Ia nuit-et
responsables syndicalistes
d'Ivoire,
notamment
de
gagne à pied l' hôtel Li berté
qui n'avaient pu réussir à
KLEBERT VIELOT qui lui
d'Aflao (village situé à la frontière
s'échapper et qui à l.épo-
adresse le f4 avril f919,' ce télé-
Togo-Ghana) où les Ghanéens ~l~i
que avaient été arrêtés et
gramme trè~ affectueux ,:
avaient donné rendez-vous. Lès
étaientsoumis à la torture
.. «
dans les prisons militaires
Mon cher Antoine,
, "béninoises »:
J'ai été très héureux de 'te
,- Lettre' àdres'sée par Antoine
revoir ainsi que les enfants et
Ameqnissè , résidant à Abidjan.,
ton amie: Iia fait bonêtre avec
2,_ Antoine Arneqnissè est apré~.e,rièlé
, ; vous tous si .sympathiqueset
le 26' mars '1976 d~_ns sa ,'ferme
.' ',' sï'airh~ble's. Le repas daho-
d'Aqorne-Glozoun.
" ,
,
' ; ,- Télégramme de KL:EBERT
, ' 'm'é~n 'c'omme'tü'ùjours était
3
_ Le ministre de l'Intérieur, Martin
VIELOT à Antoine Arneqnissè- '
'D~hou Azonhiho, attendait la
exceIl~ni et je ri'ai plus rien
MORGES (Suisse) le 24 avril 1979-
délégation 'béninoise à la frontière
mangé après. Encore une fois
Archives 'privées de Antoine
bénino-~ogolai~e à Hilac?ndji,
..
r •.
.Ameqnissè-Cotonou
~. ,
6}

Sciences sociales et humaines
Les responsables de la C.M.O.P.E
Aussi vous serai-je obligé
Amegnissè demeure dORC en
l'aident aussi à résoudre un des
'.debien vouloir; à cet 'effet,
-Côte-d'Ivoire, même après sa re-
problèmesque rencontrent souvent
'assister Mt ArnegnisseAn-
traite et ne peut revenir officielle-
les exilés: l'expiration du délai de
toine auprès de l'Adminis-
ment qu'à la: faveur de la Confé-
validité deleurs pièces d'identité
: tration ivoirienne compé-
reneedes Forces Vives de la Na-
et leur incapacité de se rendre au
tente: »2
tion. Il r~n'tre à Cotono{\\'le 2 fé-
paysnatalpour les renouveler, sans
Dès son retour en Côte'~d 'ivoire,
vrier 1990 et participe aux travaux
risquer leurvie.
au mois d'Août 1979, Antoine
de cette conférence, où il préside
Ils l'ont introduitauprèsde
Amegnissè se présente à la Sûreté
la commission chargée d'étudier
Miss Badiani du H.Ç.R. à Genève
Nationalequi luidélivre letitresans
les cas des travailleurs révoqués,
qui l' a r~ssuré et lui a conseillé.de
difficulté. Cepèndarit'lesamitiés et
pourfaits de grève. Lui et ses èOI11-
s'adresser à la Sûreté nationale
les égardsdontil bénéficie à 1;ëtrari-
pagnons d'infortune-sont réhabili-
ivoirienne, quipourraluidélivrer un
gel', né lui ont pas fait oublier sa
tés et réintégrés dans la fonction
titre.de voyage dela Conventio~
patrie'èt'sesproblèmes dont il s'ef-
Publique,comme l'indique le mes-
de Genève. ou en. cas de
.,
difficul-
.
.
force de trouver lessolutionspour
sage porté du Ministrt de l'édu-
tés, à M. Nicadie de la Croix
faciliter son retour et celui des
cation Nationale, adresséaux di-
Rouge à Abidjan. Cette demoiselle
autres exilés.
recteursprovinciauxde l' enseigne-
aviseelle-même Madame Nicadie
ment, aux directeurs centraux, au
qui s'adresse aux représentants du
- Le retour au pays
recteur de l'Université Nationale
H.C.R: à Dakar pour obtenir de
du Bénin et au directeur de l' Insti-
plusamplesinformations. Ooudou-
,'. A Abidjan commeà Ge-
tut des Sciences Biomédicales
Kiadilachargéde l'Administration
nève, il continue à dÛendr~ 'la
avancées, le 23 avril.l990: 3 ,
de Protection au H"C,R. Dakar lui
cause de ses collègues et à suivre
Ce message bit suite à
répond en ces terrnes:
de près l'évolution de lasituation
l'arrêté n° 095(j/MTAS/DG-PE/
au Bénin. Tout en sollicitant des
SPCAl03 du ministre du Travail
« Suivant les informations
organismesinternationaux comme
et des Affaires sociales qui précise
contenues dans.le dossier
la C.M.o.P.E. èt le B.I.T. (Bureau
qui m'a été transmis, la si-
Interriational du Travailj.il fait dis-
tuation de l'intéressé ne
tribuer des tracts à Cotonou: par
laisse planer aucun .doute :
un résea~clandestin: Lui-même se
",
:
~ 1
_
Ml' Amegnissè Antoine ré-
rend parfois au pays: sous lindé-
• 1
.-Ce, titre indique clairement son
pond al}X conditions d' éligi-
gùiiklueht; enpassantpar leGhana,
.statutoe réfugié, 'En.effet il est précisé
:bilité exigéespar l'article
à la' page 4'qUe-le litre est délivré pour
puis sonvillage au Togo, d' où i1 h'a
« tous-les pays' sauf' le 6énin }) (titre
.premier cie la Conventionde,
plus qu'à franchir le fleuve M01~O
de voya,ge n° 336-Archive de Antoine
1951
pour se retrouver en territoirebé-
Arneqnis sè-Cotonou. -,

et du. Protocole
1 .
de
. 1967 s'JF,I,e statut de réfu-
'nindis.. De ce fait, le gouvernement
- 2 :. 'Télégramme de Doudou-Kiadila,
.Adrninistratlontde Protection du
brié, ' ".
béninois afaitgardersa maison et
,H,C.R,-Dakar à Madame C, Nicadie,
c'estdonc à;~Q!1 droit que
son quartieràCotonou pendant un
Croix Rouqelvoirienne, Abidjan, le ,10
" ..le gouvernement de la Ré-
Septembre 1981- Archives privées de
certaintemps, sesagentso11,t fouillé
Antoine Amegnissé-Cotonou
publique de.Côte-d'Ivoire
la maison de fond en comble et ne
3,.,_
Objet: aIs Prise service agents-
. lui a accordé asile politique
i;6~t ~b~don'née qu'après avoir
ayant bénéficié amnistie et autres -
et établi en son nom le titre
poursuites pour delits d'opinion..
tO:llt cassé àl'i11térletir. Ilsont tenté
,. -Horineur-vous demander
de voyage de la Convention
d~,eoÀp~ql\\~i sa villa sise à la
faireprendre service
t~us aqents
à
portant n0336 1 , dont la va-
Hâi_~-\\ii.v.é (lJ11QUaI1i,ëi résidentiel
concernés précédemment en service
.liditévient.d'arriver.à expi-
sous vos ordres. Stop, '
de Cotonou.situéà proximité de
.Faire. parvenir certificats re-
ration et, par' conséquent,
J'aéroportj.et l'oppositionde la
prise service dits .aqentsaux DAFA en
devrait normalement être
représentation suissequi l'occupait
vue 'rétablissement le,urs salaires stop
etrin,"
-
-
".
prorogée par les autorités
~ entraîné l'expulsion des'Suisses
,
.
.. .-;
Signé: Paulin J, Hountondji
nationales compétentes.
du territoire béninois. Antoine
68
ReY. CAMES - Série B, Vol.OOS,W 1-2,2003

Sciences sociales et humaines
«Articlepremier: En exé-
acabit, etc.
d'avoirretrouvé sa terre natale et
cution des décisions prises
Il est temps que ceux qui
r de pouvoir y finir ses jours, alors
par le Conseil des Ministres
ont été les 'acteurs de cette page
que certainsde ses amis sont morts
en sa séance du 3 mai
en exil.En effet, la crainte de mourir
lugubre de l'histoire du Dahomey
1990, sont et demeurent
en terre étrangère n'a cessé de le
devenu République du Bénin, ré-
rapportées, uniquement en
hanter tout au long de son'séjour
parentdans une certaine mesureles
ce qui concerne les Agents
en Côte-d'Ivoire et ailleurs.
torts qu'ils ont causés en rétablis-
Permanents de l'Etat dont
sant la vérité sur un certain nom-
les noms suivent.les dispo-
CONCLUSION
bre d'événements notamment sur
sitions des Arrêtés na 1005
La prédiction du end du
la mort du capitaineMichelAïkpé.
et 064/MFPTID PIS-l B
village d' Agatogbo s'est réalisée
. Le colonel Michel Alladaye,qui a
des 10 Décembre 1975 et
puisque notre héros," Antoine
d'ailleurs été un des acteurs de ce
18 février 1976, portant
Amegnissè a passé environ quinze
régime révolutionnaire, semble
. révocation ou licenciement.
années (14 ans 8 mois) de sa vie
avoir compris à lm moment donné,
Il s'agit de Messieurs:
'enexilet que safugue .l'amené loin
la lourde responsabilité de ces pré-
- Agbo Hubert Blaise
du territoire national, en Côte-
tendus révolutionnaires devant
- Amegan Euloge
d'Ivoire. De plus, son retour s'est
l'histoire. C'est sans doute la rai-
- AmegnissèAntoine
. effectué à lafaveurd'un événement
son pour laquelle il exhorte, l'ac-
~ Monnou Raoul
exceptionnel, la Conférence des
teurprincipal de cette fameuse ré-
- Zinsou Gilbert
forces vives de la Nation de fé-
volution, le président Mathieu
. Lao Grégoire
vrier 1990,auquel il a pris une part
Kérékou, à faire machine arrière.
- Sogbossi Gabriel .
active en travaillantà la réhabilita-
Ii déclare en effet clans sa lettre
- Tchebe Lègbassi Abalo,
tion des exilés politiques: Notre
ouverte du 27 avri11996 :
tous instituteurs de l'Ensei-
'héros, malgré ses déboires et les
gnement de Base
conséquencesde cette épopée sur
.« Faut-il vous plaindre mon
Article 2 : Les intéressés,
Général? La vérité est que
sa fami lie et ses biens, fait partie
réhabil itéset réintégrés dans
vous regrettez et regretterez
de ceux qui s'en sont tirés à bon
- leur co:rs d'origine sont re-
toujours d' avoir couvert, on
.cornpteet quipqt vécu assez long-
mis àla disposition du Mi-
ne sait pour quelles raisons
temps pour jouir des avantages de
nistre de l'Education Natio-
la réhabilitation, Nombreux' sont
'obscures, l'assassi;1at sous
.
.. ..
nale:
ceux qui n'ont pas eu cette chance,
vos yeuxd'un innocent, d'un
Article 3 : Les intéressés
, subordonné et UI~ ami (le
qui n' ont p~s supporté Iesépreu-
recouvrent leurs droits 'au
vesde l'exil
capitaine ne méritait pas ce
èt dontles descendants
traitement à compter du l'er
sort) et surtout d'avoir très
'supportent encore aujourd'hui les
Novembre 1975; date de
tôt hypothéquéet condamné
conséquences de l'exil de leurs
suspension de leur traite-
à une ruine certaine ce qui
parents.
. .,
. r
ment...»
aurait puêtre laplus belle
1
. . Un adage populaire dit
oeuvre de votre vie: la con-
« qu'on ne fait pas d;omelette SaI1S
. r !
Restait à résoudre Je Pl:O-
c~s~~i:
duite victorieuse cl termede
des oeufs », le régime de la
blèmede son domicilesaccagé, sur
Révolution populaire 'dû Bénin a
la Révolution du Peuple ~~lé­
ordredu gouvernèrnentrévolution-
ninois, une Révolution quise
cassé beaucoup trop d'oeufs, pour
naire et occupé anarchiquement
Iesrésùltàts auxquels ira aboùti:
; vOlllàit authentiquement hu-
par ses frères etcertains locatai-
.' 'maiue.démocratique et po-
mme de 1;économienationale:des-
res: Il est obligé de scinde; Îa'par-
pulaire.
' .
.
,
.
truction de toute~,,;rès valeurs mo-
celle erideux, de céder une partie
raies, de toutehiérarchie, dé's'orien-
à ses frères etd' aménager lereste
tation de la jeunesse, qui n'a
pour y habiter avec sa famille. .
1 ._
comme inodèlede réussitesociale,
Arrêté n° 0956-Année 1990-
Malgré ces déboires il
A'~~hives de Antoine'Arneqnissè
què les voleurs, les marchands de
Cotonou
.
éprouve la profonde satisfaction
drogue et les magouilleurs de tout
Rey. CAMES ~''série n.va. 605 W 1-2.2003
69

Sciences sociales et humaines
,
,
~.
~..
Aujourd'hui, mon Géné-
- - «
«
« : Le Tocsin du
197.0, I.R.A.D. Cotonou 1971
ral, puisque vous connaissez No-
SJlutPublic Résonne-peuple du
.tre Seigneur Jésus et avez même
. Dahomey Debout et Montre-Toi
-I-Iolo (Théodore) : Etlide d'un
décidé de placer votre actuel man-
Digne De Tes Aïeux,' Cotonou le
régime militaire: Le cas du Daho-
dat sous le signe de la Crainte de
2 [Juin 1975. Syndicat National
mey (B~nin) de .1972 fi 1977 :
Dieu, vous devez faire machine
de l'Ecole'Publique du Dahomey-
. Thèsede doctorat d'Etat en droit
arrière etréparer, ne serait ce que
B.P. 1464 - Cotonou Archives de
soutenue àParis, Mars 1979.
partiellement, le tort fait à Aïkpé
Antoine Amégnissè
dans son honneur d'homme et de
- Arrêté n° 1005IMFPT!DT!D. 1B
-Info-Express n? .-7-C.A. Noël
soldat, 'atténuer te mal fait à sa
- n° On/IP-PN du ministre de la
1973 - SY.N.E.P.D.A. '
Veuve; '~es, enfants et parents. Ge
'Fàr~tion Publique et du Travail, le
né serait q~e justice devant Dieu
capitaineDjibril Moriba-Année
Informations d'Outre-mer : R, P.
etdevant les hornmes »'
97'5 - Archives de AAmegnissè

Î
du Bénin :Naissance d:une Répu-
, ' l · ' . ·
blique, d'un drapeau, d'un parti.
Arrêté n° 0956-Année 1990-
N° du 3 Décembre 1975.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
'. Archivesde A. Arnegnissè .
Jeune Afrique: - Dahomey: Le
-Afrique Nouvelle : - hebdoma-
.', '
réveil des démons N° clu20 Juillet
daire de l'Afrique francophone, n°
. BàccOVI'(Emmanuel) :,La
1972,'
.
\\
1360 du 23 au 29 Juillet 1975.
révolution socialiste au Bénin.
~ Dahomey, 3
- Daho-
Mémoire D.E.S., Paris 1976.
ans, un record N°
mey: Me-
du 31 Octobre
sures ex-
-Constitution et textes constitution-
1975.
ceptionnel-
nels de la République du Bénin
- Dahomey, un
les N° du
depuis les origines dahoméennes,
record menacé de
Il Novem-
C.E.R.E.D.E.C-Afrique, Fonda-
l'intérieur et de
bre 1975,
tion Friedrich Naumann, Cotonou
l'extérieur N° du
Dakar.
1997:
28
Novembre
-Alladaye (Michel, colonel des for-
-Copierre (M.) .L'Afrique noire à
1975.
ces ArméesPopulaires en retraite)
l' heure des putchs: In preuves
- ' .
~
:, Lettre ouverte adressée au géné-
N°3, 1966,' p. 43.'
.
- Kléber Vielot : Lettre adressée à
ral Mathieu Kérékou le 14 Mars
AntoÏI~e Amegnissè, Morges,
1996.
-DiaJlo(S.) : Le coup de Kérékou
Switzerland,
Jeune Afriquedu Il Novembre
le
Il
ao ùt
1975- Antoine
- Amegnissè (Antoine) : Lettre
1972, Paris.
Amegnissè, Cotonou
adressée au Haut Commissariat
aux Réfugiés à Abidjan pour solli-
-Doudou (Kiadila): télégramme
- «.
«
« : Télégramme
citer son inscription au B.C.R.
adressé à Madame c. Nicadié,
adressé à Antoine Arnegnissè,
comme réfugié, le 04 Août 1981 -
Croix Rouge ivoirienne, Abidjan le
Morges, (Suisse)
Archives de Antoine Amegnissè,
10 septembre 1981- Archives de
le 24 avril
1979- Antoine
Cotonou..
A.Amegissè Cotonou.
Amegnissè, Cotonou '.
- «
«
«,: Titre de voyage
; .
"
.
-ELIS HA (A. B.) : Le coup d'Etat
- Kpenonhoun (Césaire) : Les en-
n° 336, Archives de' Antoine
....
.
,
.
. . '
...
. fants réfugiés du Bénin. mémoire
d'Octobre .1972,au Dahomey,
AmegnissèCotonou.
. .
' .
~. ~ . .
,
~'
.dediplôme d' études approfondies
.Mémoire pour.le D.E.S, de Scien-
(D.Ê.A)s~llsla direction du pro-
ces Politiques, Paris 1974.
fesseurThéodore Holo, Université
. ,
Nati~nafe
-Etudes Dahoméennes : Nouvelle
du Bénin. Abomey-
' . .
.. .
.
':'"
1 ,_ Lettre ouverte du colonel M!ch~1
Calavi 1998-99.
série [.10 1.8-19, Juillet-Octobre
Alladaye :'op, cit. p. 3.
7Q
Rev. CAMES - Sér\\e B, Vol. 005 W 1-2.2003