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Sciences sociales el humaines
IICOMME LES LAMANTINS VONT BOIRE ALA SOURCEJJ
GNALEGA RENÉ
Mai/re-Assistant, Département des Lettres Modernes,
Université de Cocody (Côte d 'I voire)
Ré' 11I1Ié
b tract
ette postface de Senghor pose avec pertinence la
The Pu 'ts cript of "Etltiopiques" bJ' Senghor
question de l'Identité africaine. Le retour uux sources e ·t
relevuntly roises the issue of ..tfriean identity. The return
néces aire pour découvrir le. richesse
de chaque aire
10 native source
is nece isary tu tliscover the riches of
géographique. C'es..1 U/I effort qui permettra ti l'Africain
euclt géographique area. This Î.\\' Il 1II0VI! thut will enable
d'être en ltarmnnl
al'ee
01/
histoire et les valeur '
the African 10 he in harmonie witl: his !Iislvry und kC!J'
cardinale qui fondent /' ïfrique originelle. La onsclence
value . upon which the originat Afric« offormer days is
itlentltuire doit nous pousser li poser II!S jalons de la
baseil. Tite consciousness of our identity must lead us lay
création poétiqu africaine.
Ille fondation
of the Africnn pœcile creation. lt must
Celle-ci 'Inspirer du patrimoine inépul. 'able que
bulld 011 the boundless heritage ornlity, under ils varions
II0U
offre t'oralité Cil SI!! (pee
divers.
. Impe .offer Il.
Mots clés
Key words
Quête identitaire, retour aux sources, création poétique
Identity quest, return to sources, orality, rhythm,
africaine, oralité, rythme,
INTRODUCTION
politiques , Les intellectuels ont le
Partant de ces reproches Sen-
devoir de penser l'avenir sur tous
ghor affirme:
Crise et développement sont
les plans, Et justement l'avenir de
«En vérité, nous sommes des laman-
deux notions apparemment an-
la poésie - nous disons de la créa-
tins qui, selon le mythe africain, vont
tithétiques. Mai s l'une n'est-elle
tion poétique - loin d'être une
boire à la so urce, comme jadis, lorsqu'ils
pas nécessaire pour permettre à
question périph érique dans ce
étaient quadrupèdes ou hommes. Je ne
la seconde de se faire aisément?
débat est bien au coeur d'une
sais plus au juste si c'est là my-t he ou
la crise n'est-elle pas le passage
réfl exion nécessaire sur notre
histoire naturelle». (L. S, SENG HO R :
Poèmes, Ed. du Seui l, 1964, p. 155, Coll. .
obligé d'un vrai développement?
identité.
«Points v.)
De fait, le développement ne
Pour mener à bien notre ana-
pourrait se faire sans le coeffi -
lyse la célèbre Postfa ce d'Ethio-
Dans cett e
postface
nous
cient culturel , «rnateria prima» de
piqu es «Comme les lamantins
avons surtout retenu le titre qui
l'être avant que d'autres considé-
vont boire à la source» de L. S.
du reste es t aus si celui de cet
rations ne viennent s'y greffer.
S ENGHOR sera notre point d'an-
article.
Les problèmes esthétiques même
crage.
Et notre probl ématique est
s'ils n'ont pas de rentabilité im-
Cette postface part des repro-
la sui vante : que peut s ignifier
médiate méritent notre entière
ches faits par des Occidentaux
aujourd'hui «comme les laman-
attention. Aujourd'hui les ques-
à SENGHOR lui-même et à Aimé
tins vont boire à la source ?»
tions d'esthétique sont à redéfi-
CESAIRE. Le premier est perçu
Du point de vue de J'organi-
nir et à préciser en Afrique. Car
comme un simple imitateur de
sation de notre pensée nous exa-
l'avenir de notre continent ne sau-
certains poètes français ; le se-
minerons l'opportunité d'un tel
rait se limiter à des données stric-
cond comme un bon exécuteur
titre avant de poser les pro -
tement économiques, sociales ou
des rythmes du tam-tam.
légomènes à ce qui
pourrait
Rev, CAM ES - Série B, vol. 03 - N° 002 , 2001
47

Sciences sociales el humaines
_
être la poésie africaine de de-
re ? Il conviendrait par consé-
J'éclosion de l'être au monde. Et
main.
quent d'indiquer ici un impératif;
c'est parce qu'elle féconde la vie
buvons à la source comme les
en ses plus secrètes racines qu'el-
1.
L'OPPORTUNITE
DE
lamantins. Alors que l'acte de
le est l'objet d'une attention parti-
«COMME LES LAl\\lANTINS
boire à la source faisait appel à
culière .
VONT BOIRE A LA SOUR-
une mémoire inconsciente chez
Le ressourcement est donc
CE»
SENGHOR, il faut retourner les
une nécessité. Il demande un ef-
données en intimant l'ordre aux
fort et évite la névrose. Mais au
Les lamantins sont ces mam-
Africains de boire à la source
regard de l'exigence d'un retour
mifères marins, au cors en fuseau
comme l'enseigne le mythe afri-
aux sources il ne serait pas su-
terminé par une nageoire non
cain. Le processus de retour à la
perflu de poser les jalons de Ja
échancrée, vivant surtout dans
source doit être conscient et faire
création poétique africaine du
les embouchures des fleuves et
appel à une nouvelle découver-
futur.
des régions tropicales. Le poète
te de ce qui fait l'identité afri-
prend pour base le mythe africain
caine.
2. LES PROLEGOMENES A
des lamantins qui vont boire à la
Le retour aux valeurs est un
LA CREATION POETIQUE
source pour poser comme postu-
ressourcement nécessaire. Il doit
AFRICAINE DE DEMAIN
lat la quasi similitude entre les
d'abord nous permettre d'apporter
Noirs et ces mammifères marin s.
notre pierre à l'édifice humain.
L'Afrique traditionnelle était
La quête de l'eau à la source est
Celui-ci ne saurait être fait des
une société orale. Aujourd'hui,
de l'ordre de l'anamnèse et l'iden-
matériaux de construction d'une
l'écriture tend à occuper l'espace
tité perdue resurgit au moment
seule aire géographique ou cul-
de l'oralité. A cela il faut ajouter
même de l'exécution mécanique
turelle. Un nivellement des cultu-
le fait que les langues africaines
de cet acte simple. Celui-ci de-
res est un danger permanent qui
sont progressi vement délaissées
vient, pour ainsi dire, un rite, un
guette l'humanité. Car il aura
au profit des langues occiden-
rituel à la fois naturel et méta-
pour conséquence malencontreu-
tales. Dans ces conditions, il est
physique en ce qu'il a partie liée
se l'appauvrissement des cultures
objectivement difficile d'indiquer
avec la métempsycose. Dans Je
spécifiques voire leur disparition
les traits identitaires de la créa-
champ de la création, il y aurait
à brève ou longue échéance .
tion poétique de demain . Com-
un «continuum » de certains ges-
Le ressourcement est néces-
ment surmonter en même temps
tes qui demeurent nonobstant
sa ire ensuite pour éviter notre
l'obstacle de l'écriture et de la
les différentes métamorphoses
égarement dans le temps et J'es-
langue? Pourtant la création doit
charnelles. Mais l'affirmation de
pace. L'ancrage temporel est ce
aujourd'hui composer avec ces
SENGHOR suppose aussi que no-
qui permet à un peuple de con-
réal ités et dépasser ces para-
tre identité est inscrite dans nos
naître son histoire, les grands
doxes. Elle doit introduire l'orali-
gènes. Il écrit :
faits qui l'ont conduit de sa situa-
té dans l'écriture. Le poème pour-
tion originelle aux temps moder-
ra se vouloir chant. Ce n'est pas
«T el reproche, à Césaire, de le lasser
nes. Cette histoire révèle ses hé-
un hasard si certains instruments
par son rythme de tam-t am comme si le
ros, modèles de génération en
propre du zèbre n'était pas de porter des
de musique accompagnent les
zébrures» .
génération de courage, sur les-
poèmes de Senghor. La présence
quels se cristallisent les idéaux
de la kôra, du balafong, du
Or il n'est pas certain au-
du peuple.
khalam, de Ja flûte, du rîti, de la
j ourd'hui face à une mondialisa-
De plus, l'ancrage temporel
trompe, pour ne citer que ceux-ci,
tion de plus en plus poussée des
définit précisément la filiation.
n'est pas ornementale.
modèles que notre identité soit à
Celle-ci est l'appartenance d'un
Le poème mettra l'accent sur
l'abri de toute transformation.
individu à une lignée parentale . Il
sa charge vocative car la parole
L'Africain né après les indépen-
peut à tout moment s'arc-bouter à
poétique sous-entend la présence
dances et vivant dans les grandes
ce passé pour échapper aux trou-
d'un auditoire réel ou virtuel au-
métropoles africaines n'a-t-il pas
bles névrotiques. L'ancrage spa-
quel il s'adresse et avec lequel il
les mêmes réactions que l'Euro-
tial, lui, valorise la terre. Elle de-
entretient des relations tacites.
péen, J'Américain ou l'Asiatique ?
vient, de facto, terre d'élection,
Pour Bernard Zadi deux raisons
Aussi une réorientation de la
terre comme matrice fécondante,
fondent en
théorie
la place
pensée de SENGHOR est-elle à fai-
«alma mater ». Elle est le lieu de
principale de la fonction conative
48
Rev, CAM ES - Série B, vol. 03 - W 002, 2001

Scien ces soc iales et hum aines
da ns l'Afrique trad itionn el le. La
En pa rtant de
la thèse de
«La répétition de cc "Que voulez-
premi ère es t qu e la poés ie ora le
Raphaël Nd iagne, Jac q ueline Lei-
vous» ne crée pas l'en voû tement du
poè me césarien [... 1 Le g énie du negro-
implique la présence physiq ue d u
ner note op portunément :
a fr icain est
rait de dynamis me. de
public so us les yeux du poète . La
rythme. au contraire de celui de
«Nombre d'images scnghoriennes ne
seco nde est q ue tout es t ha bité
l'Européen». (NGA I. : Aim é Césaire
som
11//
surréel isles que dans la mesure où
d'une force.
homm e il la recherche d'II/l e pa trie .
les lan gue s afric aine s sont en elles-
N.EA , 1975. p. 134.)
mêmes surréalistes. Une femme s ér ère
«Aussi (les A[rica ins) n'hesitent- il s
dira que son époux l'a enveloppée d'un
pas à s'adresser il ces êtres. ces ph éno-
Ce rtes comm e le dit le Profes-
pagne de discrétion. parlera d'un « épi de
mènes cl ces cho-ses pour sol liciter leur
mi l qui a sorti des yeux» (des graines).
se ur Zadi :
alliance. Dans cet autre cas. c'est donc la
Enlever les yeux de l' épi sera le ren-
croya nce religieuse de ces pe upl es qui
dre ave ugle. mais aussi muet car les sé-
«La poésie écrite africa ine ne sait
fonde en théorie l'usage abondant de la
rères semblent établir un rappo rt entre
reproduire que des combi naison s
fonction conative ». (ZADI Zaou rou, La
le regard ct la parole ». (Jacqueline
rythmi ques elementaire s. Jamai s clic ne
parole po étique da ns la poé sie africa ine
LEl NER : «Senghor. Re fle t de la civi-
peut
réussir une véritable syncope».
(de l'Afriqu e de t 'ouest) . Doctorat d'Etat.
li sation s érère et africaine», in Senghor.
(ZADI Zaouro u : La pa role po étiq ue
Un i vers i t é de Strasbourg II. 1981. p.
Sud. Revue liu érairc, 1987, p. 257.)
dans la p oési e afri ca ine . op. cit.. p. 596.)
525).
En o utre, le poèt e pourra it
Mais l'agent rythmiq ue ne de-
Dan s ce regi stre, le poèm e
donne r ici au rythme une imp or-
vra it être occ ulté qu ell e q ue so it
pourrait ex plo iter la nomin ati on.
tanc e s urd éte rrninée. Ce rtes le
sa manifestat ion.
Ca r l'expressi on lati ne « numen
rythme es t une donnée huma ine.
La poésie se vo udra africai ne
nornen » éta it une réalité ch ez
Mais en Afrique traditi onn ell e le
auss i par le cho ix de mo ts venan t
nous. Les mo ts étaie nt comme
rythme étai t une force vib ratoi re,
du terr oir . Ce la a bo ut ira it à un
ha bités d'un e présen ce, d' une
une éne rgie tellurique.
certain le tt ris me don t il serai t
chair. Il n'existait pas de distance,
Au-delà de tout es les défin i-
util e d 'étud ier q uelque j our les
de dicho tomie entre les signi -
tio ns que SENGIIOR donne, par
tenants et les abo utissa nts.
fiants et les référents.
exe mple. du rythm e, nou s pou -
Ce q ui précède ne devrait pas
En outre, la poésie a frica ine
vons di re qu~il est coïncide nce de
faire oub lie r tout un travail de
devrait acco rde r un soin part icu-
l'ê tre avec le poul s de la vie.
co llec te, de tra nsc ript ion et de
lier aux images . Celles-ci pour-
Mê me le s ilen ce le plu s total
tradu cti on des contes, des légen-
raient fai re revivre le passé fabu-
nous invite à penser à la cadence
des et des myth es afri ca ins.
leux de l'Afr ique san s oub lier d'y
du
co smos, cell e in scrit e en
L'oeuvre poétiqu e Ma ïeto pour
inté gr er ses héro s . Ces images
c hac un de nou s. Q u'o n pen se
Zekia (J . BOllUl Dali : Maïe to
pourrai ent renvoyer aux fait s et
préci sément à cett e «N uit de
po ur Ze kia, C U) A, 1988) de Bo-
gestes de la vie sociale, au mond e
Sine» et à l'exclam ati on du poè-
hui Dali est int ér essante de ce
dans sa maté rialité co ncrète.
te :
point de vue.
Jean Ca uvin éc rit:
Comme d it Nico le Goi sbeault :
«Q u' i l
nous berce, le silence
«Le langage de la tradition orale es t
rythm é».
«En Afriq ue le mythe défi nit Ics ori-.
rare ment abstrai t. Il aime user d'imagcs.
gines , fo nde la croyance. explique cl lé-
c'est-à-dire qu'il d écrit une situation
Et s'i l est vrai que la poésie de
gitime les in sti tutions sociales. donne
exempl aire pour qua lifier une autre .
Se ng ho r n'e st pas la re prise à
sens aux réalités quo tidiennes. constitue
actuel le». (Jean CAUVIN : La Parole
l'iden tiq ue de la ry thmique afri-
le fond s de connaissances utiles aux
trad itionne lle , Pa ris. Ed . St-Paul. 1980.
cai ne, el le nous invite ft la ret rou-
membres de la commu nauté ethnique»,
p. 25 . coll. «Classiques Afri cains»).
(uMythes afr icains» de Nicole GO IS-
ve r de façon prism atiqu e à tra-
ElEAULT in Dic tionnaire des my th es
Mais la créa tion africaine doit
vers les nombreuses itéra tions et
litt éraires, Ed . du Rocher. 1988, p. 43.)
auss i introdu ire dans la langue du
ana phore s qu i sca nde nt le verse t
coloni sateu r la pensée africain e.
se nghorien.
Dan s Maïe to
p o ur
Zedia
To ut le monde sait avec qu el bon-
Co mparant un poème de Paul
l'écriture poétique cho isit comm e
heur Amado u Kouro uma a uti lisé
Elua rd et un e xtrait du Ca h ier
s ubstrat le myth e de Mahi é. Il
le fran çais dan s son cél èbre ro-
d 'un reto ur a il pays nat al
d e
faut savo ir qu e le mythe de
man Les So lei ls des Indép endan -
Aimé CESAI RE , Ngal montre que
Mahi é est d evenu rite en pays
ces. La langue n'est plus «stricto
chez le prem ier le rythm e reste
bété et did a.
sensu» ce lle de l'Hexagone.
uniforme. Puis il ajout e :
Zadi Zaourou dit à ce suj et :
Rey. CAMES - Série n. vol. 03 - ~o 002. 200 1
49

Sciences sociales el humaines _ _
«Chaque fois qu'une femme meurt,
ser coûte que coûte de la solu-
LEINER, J. (1987):
l'événement apparaît en pays bét é com-
tion facile de l'imitation puérile.
«Se nghor, r~flet de la civili-
me la manifestation d'une contradiction
Ki-Zerbo dit que lorsqu'on
sation sérère et africaine » in
qui existait depuis la genèse entre hom-
SENGHOR (ouvrage collec-
mes et femmes;
imite comme le font les singes ,
à plus forte raison, lors-
qu'une femme meurt en couche, l'événe-
on est toujours en retard d'un
tif), Paris: «Sud, Revue litté-
ment est interprété comme une exacerba-
geste.
raire».
tion de cette contradiction». (<<Rites
Et de fait, la tentation de la
NGAL, G. (1975):
funéraires et intégration nationale du
facilité guette à tout instant la
Aimé Césaire, un homme à la
pays bété sud» de ZADI Zaourou in
Annales de l'Universit é d'Abidjan , série
création africaine. Or elle doit
recherche d'une patrie . Dakar :
D Lettres, 1974, T. 7, p. 81.)
plus que jamais trouver son che-
N.E.A.
min pour être elle-même. Ce che-
SENGHOR, L. (1964) :
Dans l'œuvre de Bohui Dali le
min c'est le mythe africain des
Poèmes, Paris: Ed. du Seuil
mythe se fige en une image forte
lamantins qui nous le donne. Il
«Points».
où s'exprime un antagonis-me
nous faut boire à la source non de
ZADI ZAOUROU (1981):
fondamental entre opprimés et
façon mécanique mais conscien-
La Parole poétique dans la
oppresseurs. Car le texte n'est pas
te. Le thème du retour au sens où
poésie africaine (de l'Afrique
redite servile et aveugle du mythe
l'entend Kafka prend tout son
de l'Ouest), Strasbourg : Doc-
originel.
sens ici. Il est ce mouvement né-
torat d'Etat, Université de
La création poétique africaine
cessaire qui permet de retrouver
Strasbourg Il.
pour obéir à la nécessité du retour
les racines profondes jde notre
ZADI ZAOUROU (1974) :
aux sources doit donc s'inspirer
être et nous red i me pour nous
« Rites funéraires et intégra-
surtout des richesses inexhausti-
sauver du néant. Car il faut éviter
tion nationale du pays bété
bles de l'oralité.
que nous nous rendions au ren-
sud » in Annales de l'Univer-
dez-vous du donner et du rece-
sité d'Abidjan,
série D Let-
voir les mains nues.
tres, T. 7, Abidjan: Université
d'Abidjan.
Il faut conclure.
BIBLIOGRAPHIE
Nous disons que la création
poétique africaine est à la croisée
BOHUI DALI, J. (1988) :
des chemins à l'aube du 3e mil-
Maïeto pour Zedia, Abidjan :
lénaire: ou elle sera liquéfiée par
CEDA.
la mondialisation des modèles,
CAUVIN, J. (1980) :
ce qui signera son arrêt de mort ;
La Parole traditionnelle. Paris,
ou elle fera d'énormes efforts
Ed. Saint-Paul , Coll. «Classi-
pour retrouver ses fondements
ques Africains ».
originels. Ou elle subira sans
GOISBEAULT, N. (1988) :
broncher la tyrannie des modè-
«Mythes africains » in Dic-
les importés, des images éculées
tionnaire des mythes litté-
ou eIl e essai era de se dé barras-
raires, Paris: Ed. du Rocher.
50
Rev. CAMES - Série B. vol. 03 - W 002, 2001