Sciences et Médecine
Tuberculose et SIDA à Dakar: étude rétrospective à propos
de 630 cas
SOUMARÉ M.I, SEYDI M. l, SOW 1./, DIOP S.A. 1, SENGHOR (.5. 1,
N'DOUR C. T.I, DIOP B.M.I, SOW P.S. 1
RÉSUMÉ
Objectifs
- Cette étude avait pour objectifs de décrire le profil épidémiologique de la tuberculose à l'ère du SIDA à la Clinique des
MaladiesInfectieuses du CHU de Fann à Dakar.
Malades et méthodes
- Les données ont été recueillies rétrospectivement à partir des dossiers des cashospitalisés entre le 1erjanvier
1998et le 31 décembre 2002.
Résultats - En 5 ans, 630 casont été colligés, soit une morbidité proportionnelle de 9,2%(63016836 admissions). Le sex-ratioMlF était
de 1,4 et l'âge moyende 37 ans[5-84 ans].Lamajorité des patients provenaient de quartiers suburbains (52%). Parmi eux, 345 étaient
VIH positif,39 VIH négatif. Les principales localisations étaient: pulmonaire (81%), pleurale (75%), ganglionnaire (71,3%), péritonéale
(10%), cérébto-méninqée
(4,6%), péricardique (7,7%), vertébrale (1,1 %). Comparativement à l'atteinte chezlespatients VIH négatif,les
formes pulmonaires à bacilloscopienégative,les formes extra pulmonaires
et les atteintes multifocales étaient prédominantes chez
les patients VIH. La létalité était de 38% chezlespatients VIH positifcontre 10% chezlespatients VIH négatif, et de 37% en cas de réci-
dive contre28% pour lesnouveaux casde tuberculose.
Conclusion - La tuberculose est une maladie fréquente au coursdu sida à Dakar et sa létalité est élevée sur ce terrain. Unemeilleure
accessibilité à un traitement antirétroviral précoceou mieux une meilleure prévention de l'infection à VIH devrait en réduire la fré-
quence.

Mots-clés: Dakar, Tuberculose, VIH.
AB5TRACT
Objectives
- This study aimed to describe the epidemiological and clinical features of tuberculosis disease at Fann Hospital, Dakar,
and the influenceof HIV/AIDS infection on this mycobacterial i1/ness.
Patients and methods
- Data werecollected from files ofpatients recordedfrom 2001 to 2003.
Results - We recruited630 tuberculosis cases (9.2% of admissions). Sex-tatio MlF was 1.4and the mean age ofpatients 37 years[5-84
years. Among them, 345 were HIV seropositive and 39 HIVseronegative. Also, single infection sites (78%) were more frequent than
multifocal ones. Localisations were mainly lungs (81 %), pleura (15%), Iymph nodes (71.3%), peritoneum (70%), central nervoussys-
tem
(4.6%), and pericardium (7.7%), vertebrae (7.1%). Ascotnpared to HIVnegative patients, pulmonary tuberculosis with negative
bacil/oscopy, extra-pulmonary and multifocal localisations werepredominant among HIVpositive patients. The case fatality rate was
29%overal/.lt was higher among HIVpositive than HIVnegative patients
(38%vs 10%), and also among patients who relapsed than
new tuberculosis cases
(37%vs28%).
Conclusion
- Tuberculosis disease is more frequent and more severe since the HIVIAIDS pandemie.A better access to antiretroviral
therapyis expected
to reducethe burden ofthis disease in developing world.
Keywolds: Dakar, epidemiology,Tuberculosis, HIV.

!Mf
fia-
INTRODUCTION
cette région du monde (WHO 2007). C'est pour toutes ces
En 1993, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS)
raisons que nous avons mené ce travairav,ec pour objectif de
déclarait la tuberculose comme une urgence absolue,'
décrire les aspects épidémio cliniquesdela tuberculose au
urgence aggravée par la résistances de certaines souches
cours du SIDAà Dakar.
.
de Mycobacteries
aux antituberculeux habituellement
utilisés (Ait Khaled et al., 1997).Dans le contexte d'extension
1. MALADES ETMETHODES
mondiale de la pandémie du sida, la déclaration de l'OMS
\\1 s'agissait d'une étude rétrospective portant sur 630
sejustifiait pleinement en raison de l'accroissement régulier
cas de tuberculose colligés à partir des dossiers des patients
du nombre de cas de tuberculose (Dolbert et al, 1997).
hospitalisés à la clinique des maladies infectieuses du centre
Ce constat était plus marqué dans les pays en voie de
hospitalier universitafre de Fann, du 1er janvier 1998 au 31
développement où l'incidence annuelle de la tuberculose
décembre 2002.
'
avoisinait 200/100000 habitants (Anglaret et al., 1997).
Larecrudescence des casde tuberculose au cours du sida
en Afrique a déjà été docurnentée-i (Camara 1990 ; Ngom
t- Clinique desMaladies Infectieuses, CHUde Fann,BP5035 Dakar,Sénégal
Correspondance et tirés à part: PrMasserigneSoumaré
et al., 1999; Ouedraogo et aL,1 999). En effet la tuberculose
Clinique desMaladies Infectieuses
constitue la première cause de décès au cours du sida dans
CHUde Fann,BP5035,Dakar - Sénégal
e-mail: soumarem@refer.sn

Rev. CAMES - Série A, Vol. 06,2008
97

Sciences et Médecine
~e diagnostic de la tuberculose a été retenu
sur la
Globalement les signes cliniques de la tuberculose
présence
étaient dominés par la triade toux chronique, fièvre,
- de Bacilles Acido-Alcoolo Résistants (BAAR) dans les
altération de l'état général. Cette triade a été observée dans
produits pathologiques à l'examen microscopique direct
plus de 90% des cas. Les principaux signes cliniques sont
après coloration de Ziehl-Nie/sen;
notés au tableau 1.
-
de
signes
cliniques
et
radiologiques
évocateurs
de tuberculose
ayant
bien
évolué
sous traitement
Tableau 1: Répartition des signes cliniques au cours de la
antituberculeux, après échec d'un traitement antibiotique
tuberculose de1998-2002
non spécifique de 1°jours, que l'intradermoréaction à la
Signes
. Fréquence
%
tuberculine OORT) ait été positive ou non.
Le diagnostic de l'infection à VIH a été retenu devant la
Fonctionnels
Toux
564
89,5
Dyspnée
529
84
positivité du test ELISA confirmé par le Western-Blot.
Hémoptysie
64
10,2
Pour chaque malade, ont été recueillis les données
Généraux Fièvre
630
100
épidémiologiques
(âge,
sexe,
origine
géographique,
Altération de l'état général
630
100
statut vaccinal au BCG, antécédents de tuberculose, les
Physiques Troubles de la conscience
33
5,27
aspects cliniques et para cliniques (radiographie du thorax,
Déficit moteur
7
1,1
Poly adénopathies
66
10,5
recherche de BARR, fORT, résultats de la sérologie VIH, taux
de lymphocytes TCD4) ainsi que les modalités évolutives de
la maladie.
Une atteinte pulmonaire a été observée dans la majorité
Le traitement anti tuberculeux proposé à l'ensemble des
des cas (81 %).Cette localisation pulmonaire était isolée dans
patients était composé du schéma associant: rifampicine
74% des cas et associé à une autre localisation dans 26%
(10 mg/kg/j), isoniazide (5 mg/kg/j), éthambutol (20 mg/
des cas. Dans 95% des cas la localisation extra pulmonaire
kg/j), pyrazinamide (30 mg/kg/j) pendant deux mois suivi
concernait des patients VIH positif. Ces autres localisations
d'une bithérapie à base de rifampicine et isoniazide pendant
ont été observées dans des proportions moindres; pleurale
quatre mois.
(15%), ganglionnaire Cl 1;]%), péritonéale (10%), cérébro
La saisie et l'analyse des données ont été effectuées à
méningée (4,6%), péricardique (1,7%) et vertébrale (1,1 %).
l'aide du logiciel EPI INFO version 6.4. Pour la comparaison
L'IDRT était positive dans 18% des cas et la bacilloscopie
des variables qualitatives le test du Chi carré a été utilisé.
dans 72% des cas. Quant aux atteintes parenchymateuses
Une valeur de p supérieur ou égal 0,05 a été retenue comme
pulmonaires mises en évidence à la radiographie du thorax,
seuil de significativité.
elles étaient à prédominance apicales dans 43% des cas et
. Ont été exclus de l'étude les dossiers incomplets ne
diffuses avec une prédominance basale dans 43 % des cas.
permettant pas leur exploitation.
. Soustraitement, la létalité était de 31 ,3%.Après guérison,
un taux de récidive de 18% a été observé
Il. RESULTATS
2.1 Etude descriptive
2.2 Etude analytique
Durant la période d'étude de cinq ans, 630 cas ont été
La tuberculose multifocale avec localisation pulmonaire
colligés soit 126 cas en moy~nne par an. Ces 630 cas ont
était plus fréquemment observée en cas d'infection à VIH
, représenté 9,3% de l'ensemble des admissions durant la
qu'en l'absence de celle-ci (98% versus 32%) (p = 0,0l). Sur
même période (6832 admissions).
le plan radiologique, les lésions diffuses à pédominance
basales étaient plus fréquentes chez sujets VIH positif que
l'âge moyen des 'patients, était de 37 ans avec des.
chez les patients VIti négatif (88%v~rsu,s 12%) (p=O,OOOOl),
extrêmes de 5 et 84 ans et les tranches d'âge les plus
tandis que celles à prédominance apicales étaient plus
concernéesétaient les suivantes :30-44 ans (33% des cas),45-
fréquemment retrouvées chez les sujets VIH négatif que
49 ans (10% des cas) et 15-25 ans (10% des cas).La sérologie
chez les sujets VIH positif (85% versus 15%) (p=O,OOOOl).
VIH a été effectuée chez 384 malades, et elle était positive
L'intradermoréaction àlatuberculine était plus fréquemment
dans 345 cas (89,8%) et négative dans 39 cas (10,2%) et le
négative chez les patients VIH positif que chez les patients
taux de CD4 moyen était de 57,2% (71 patients).
VIH négatif (93% versus 51 %) (p=o,ool)et la bacilloscopie
positive était plus fréquemment observée chez les patients
Les sujets VIH positifs ont été surtout notés dans la
VIHnégatif que chez les patients VIH positif (84% versus
tranche d'âge 30-44 ans. En effet 54% d'entre eux étaient
64%)( p=0,04); La létalité globale était de 31,3% mais elle
âgés entre 30 et 44 ans (207/284 patients). Le sex-ratio
était plus élevée chez les sujets VIH positif que chez les sujets
M/F était de 1,4 mais l'infection à VIH avaient concerné en
VIH négatif (38% versus 10%) (p = 0,0002).En cas de récidive
majorité des hommes (201/345 soit 52%).La majorité de nos
de la tuberculose, elle était de 37% et en l'absence de celfe-
patients (52%) provenait des quartiers suburbains c'est-à-
ci,elle était de 28% (P>O,OS)
dire de la banlieue dakaroise tandis que 29,4 % provenaient
de Dakar et 18,5% du milieu rural. Les sujets sans profession
III. DISCUSSION
représentaient 47,5% de notre échantillon. Soixante seize
. La tuberculose demeure un véritable problème de'
patients (12,1 %) étaient vaccinés au BCG et 81 % avaient des
santé publique dans les pays en développement: tous les
antécédents de tuberculose.
jours, 20000 personnes développent la maladie et 5 000 en
98
Rev. CAMES - Série A, Vol •.Q6,20mB

Sciences et Médecine
meurent selon des données récentes (WHO 2007). Selon ces
1990). Cette plus grande fréquence des atteintes extra-
mêmes données (WHO 2007), le taux d'incidence annuelle
pulmonaires de la tuberculose chez les sujets VIH positif
a été estimé à 110 cas/ 100 000 habitants Au Sénégal, à la
pourrait s'expliquer par un niveau de défense immunitaire
Clinique des Maladies Infectieuses du CHU de Fann, service
plus faible chez ces patients. Dans notre série,le taux moyen
de lymphocytesTCD4
était
de 57,2/mm3 (71 patients).
de référence dans la prise en charge des patients vivant
avec le VIH,630 cas de tuberculose ont été observés sur une
Les lésions diffuses à prédominance basale étaient plus
période de cinq ans (1998 à 2002) et le taux de prévalence
fréquemment retrouvées chez les patients VIH positif que
chez
patients VIH négatif (88%versus 12%)
aussi bien
y est de 9,3%.
Ces chiffres sont inférieurs à ceux retrouvés en Côte
dans cette série que dans la série de Bouacha et al., (1997)
en Tunisie. L'IDRT était positive dans 55% des cas chez les
d'Ivoire (Ngom et aL1999).En effet, 1638 cas de tuberculose
patients VIH positif contre 95% chez les patients VIH négatif.
y ont été observés entre 1986 et 1992 avec un taux de
Cette réaction cutanée tuberculinique est fonction du stade
prévalence qui oscillait entre 20 et 40% (Ngom et aL1999).
de l'infection à VIH (Camara 1990), Perrone et al., (1992)
avaient montré que 37% des patients tuberculeux au stade
Le sex-ratio était inférieur à celui observé par d'autres
de SIDA avaient une IDRTnégative,
auteurs africains (Ouedraogo et aL,1999 ; Toure 2000).
Une bacilloscopie positive était plus fréquemment
Parmi nos patients, la tranche d'âge la plus touchée était
retrouvée chez les sujets VIH négatif que chez les sujets
celle comprise entre 30 et 44 ans (33%). Ces résultats sont
VIH positif (84% versus 64%) aussi bien dans cette série
conformes à ceux déjà observés par d'autres auteurs qui
que dans celle de Camara (1990) qui avait trouvé 81 % de
avaient constaté que dans les pays en développement, la
bacilloscopies positives chez les VIH négatif contre 28%
tuberculose atteignait avec prédilection l'adulte jeune en
pleine activité socio-économique, ce qui est responsable
chez les VIH positif.
Cette faible sensibilité de l'examen direct chez les
d'un accroissement de la pauvreté (Ait Khaled et al., 1997).
séropositifs par rapport aux séronégatifs a été également
Quant à Ouedraogo et aL(1999), ils avaient observé un âge
rapportée aux Etats-Unis (Shaffer et al., 1991). Par contre en
compris entre 25-44 ans chez 57,5% de leurs patients. Des
France (Long et al., 1991) avaient trouvé une bacilloscopie
constatations pareilles ont été faites par Houngbe et al
positive chez 30% des patients séronégatifs contre 80%
(1995) à Cotonou qui avaient observé que 60% des patients
chez les patients séropositifs (Long et al., 1991)
avaient moins de 40 ans. La plupart de nos patients (52%)
Ainsi, on constate que la tuberculose chez les personnes
provenaient des zones sub-urbaines (bidonvilles) et parmi
ces derniers 47,5% étaient sans profession. Ceci confirme les
vivant avec le VIH peut se révéler sous diverses formes d'où
données de la littérature selon lesquelles, « la tuberculose
l'intérêt d'une analyse minutieuse pour poser le diagnostic
est une maladie de la pauvreté» (Ouedraogo et aL,1999 ;
précocement, Dans une étude prospective en milieu
hospitalier, Samb et al. (1997) avaient montré
Rieder et al., 1990)
après une
La séroprévalence de J'infection à VIH dans notre étude
analyse multivariée par régression logistique que la présence
était de 89,8%.Ce pourcentage est supérieur à celui retrouvé
d'une toux évoluant depuis plus de 21 jours et d'une douleur
auparavant
dans un service de Pneumo-phtisiologie de
thoracique depuis plus de 15 jours permettait de poser le
Dakar (Camara~'l'ij90).
diagnostic de la tuberculose avec une sensibilité de 85% et
,.
Cette
prévalence
très
élevée
dans
notre
étude
30
s'expliquerait
d'une part par le fait que la clinique des
maladies. infectieuses de Dakar constitue le service de
référence dans la prise en charge de l'infection à VIH, et .
d'autre part par le fait que les cas de tuberculose observés
augmentaient avec l'ancienneté et le nombre de cas
d'infection à VIH.
20
Sur le plan clinique, nous avons noté tous les signes
QI
Cl
fonctionnels habituels de la tuberculose avec' la toux
III
"
chronique comme étant le signe le plus fréquent. Nos
-CQIU...
résultats sont similaires à ceux d'un auteur dakarois qui avait
::::J
0
retrouvé ces signes dans 94% (Manga 1999).
c.
10
Concernant la localisation pulmonaire, Poinsignon et al,
(1998) avaient déjà noté.Ia.prédominande'dela localisation
pulmonaire au cours de la tuberculose. Par ailleurs la
fréquence
élevée (26%) de 'Ia tuberculose multi focale
avec atteinte pulmonaire que nous avons notée est élevée
à l'instar de celle retrouvée dans par d'autres (Daucourt
o
1998
1999'
2000
2001
2002
et al.,1998 ; Weir et aL,1985 ; Dolbert et al., 1997). L'atteinte
extra-pulmonaire a été observée en majorité (95%) chez
Année
les patients VIH positif. Ces résultats concordent avec les
Figure 1 : Répartition des cas de tuberculose selon les
données de la littérature (Barnes et al, 1991 ; Ri~der et al.,
années de 1998-2002
Rev. CAMES - Série A, Vol. 06,2008
99
.1

Sciences et Médecine
une spécificité de 67%. C'est donc dire que la clinique joue
6. CAMARA
T.
(1993).
Tuberculose
et
VIH
:
aspects
un rôle non négligeable au diagnostiC de tuberculose chez
épidémiologiques,
radiologiques
et
bio-immunologiques.
Etude prospective réalisée à la Clinique de Pneumo-phtisiologie
les patients hospitalisés' à bacilloscopie négative. Associé
du CHU de FANN.Thèse Med.; Dakar,n" 18.
aux aspects radiologiques et à l'absence d'amélioration
soustraitement antibiotique non spécifique et à une bonne
7. DAUCOURTV., PETIT S.,PASQUETS.,PORTEL., COURTYL.G.,
DUPON M., TEXIER-MAUGEIN J., MEYNARD J., SALAMON
évolution sous traitement anti tuberculeux, la clinique
M., DA BIS F., TEISSIER J.F. (1998). Comparaison des cas de
permet alors raisonnablement de retenir le diagnostiC de
tuberculose pulmonaire isolée aux casde tuberculoses d'autres
tuberculose chez les patients à bacilloscopie négative.
localisations dans un système de surveillance active (GIRONDE.
-1995-96).Rev Med Int., 19 (11) :792-808.
L'évolution aété favorable chez la majorité de nos patients
(68,7%) : 433 1630 patients. La létalité était de 29% malgré
8. DOLBERT O.T., SCHLAEFFER F., GRENE V.W., ALKAN M.L.
l'administration correcte du traitement antituberculeux.
Extrapulmonary tuberculosis in a immigrant society: c1inical
and demographic aspects of 92 cases. (1997). Rev Infect
Cette létalité avoisine celle de 23,3% retrouvée
en Côte
Dis., 13(1) :177-119.
d'Ivoire (Ngom et al.,).
Cette létalité était plus importante chez les patients VIH
9.
HOUNGBE P. (1995). Tuberculose pulmonaire bacillifère à
Cotonou; à propos de 1256 cas observés au Centre National
positif que chez les patients VIH négatif (38% versus 10%).
Hospitalier de Pneumo-phtisiologie de Cotonou. Tuberculose
Par contre, Ouedraogo et al (1999) avaient. trouvé que la
et VIH.TB etVIH., 1995; 5: 17-18.
réponse au traitement antituberculeux était comparable
10.LONGR.;MAYCHERB.,SCALCINIA.,MANFREDAJ.(1991).The
dans les deux groupes.
chest roentgenogram in pulmonaryTB patients seropositive for
D'une manière générale, la létalité de la tuberculose au
human immunodeficiency virus type 1. Chest.,99(1) : 123-127.
cours du SIDA est élevée (WHO 2007)
11. MANGA P. (1999). Epidémiologie des rechutes et reprises
D'autres facteurs comme la résistance pouvant influer
évolutives de la tuberculose pulmonaire. A propos de 170 cas
sur la létalité n'ont pas été étudiés dans ce travail. Parmi
colligés à la Clinique de Pneumologie du CHU de FANN.Thèse
ces facteurs la résistance du bacille tuberculeux aux
Med, DAKAR, N· 37.
.
antituberculeux habituellement utilisés. Ceci est d'autant
12. OUEDRAOGO M., OUEDRAOGOG., OUEDRAOGO S.M.,
plus important que d'autres auteurs avaient déjà montré
ZIGANI A., BAMBARA M., SOME L.,. DINGTOUMDA B.,
dans une étude menée en Afrique que le taux global de
AUREGAN G., TIENDREBEOGO H. (1999). A propos de la
tuberculose à Ouagadougou. Etude rétrospective à propos de
résistance initial aux anti tuberculeux était de 31,8% (Bercion
2202 cas.Med. Afr. Noire. , 46(8/9) : 398-401.
et al., 1997).Au Sénégal ce taux a été estimé à 1,9% (WHO
.,nn7\\
13. NGOM A.,AKA- DANGUY E.,KOFFI N., TCHAMRAN M., MOH
L V V I J .
K., KOUASSI B. (1999). Epidémiologie de la tuberculose à
Abidjan, Cote d'lvoire.Evolution sous la poussée de l'infection
CONCLUSION
à VIH.Med.Trop.,59 (2) : 165- 168
Ce travail montre l'ampleur de la tuberculose chez les
14. PERRONE C., GHOUBOUTNI A., LEPORT C., SALAMON
patients vivants avec le VIH'mais aussi sa gravité du fait de la
O., CERON, BRICAIRE F., VILDE J.L. (1992). La tuberculose
létalité élevée sur le terrain. Grâce au plan mondial halte à la
pulmonaire chez les malades infectés par le VIH doit-elle être
tuberculose, il est à espérer que la tuberculose ne sera plus
considérée comme une des maladies entrant dans la définition
du SIDA. Tuber and lung Dis.,7 (1) : 39-44.
un problème de santé publique d'ici 2050 (WHO 2007)
Cela nécessité une amélioration du plateau technique
15. POINSIGNON Y., MARJANOVIC Z., BORDAN P.,GEORGES C.,
pour un diagnostic et une prise en charge précoce et de
FARGE. (1998). Ré-émergence de la tuberculose et précarité
socio-économique. Rev med internel., 19 (9):649-657.
renforcer la lutte contre l'infection à VIH qui fait le lit de cette
affection
16.
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