Sciences et Médecine
Les ruptures utérines: aspècts épidemiologiques et
pronostic foeto - maternel à la maternité du CHU de Bouaké
(Côte d'Ivoi re)
KOUAKOU Privat', DJANHAN Yao2, DOUMBIA Yacouoo',
DJANHAN lydie', OUATTARA tvïayereque'
0 _• •
<
, : .
RESUME
Il s'agissait d'une étude rétrospective transversale cas témoins durant une période de 84 mois soit 7 ans. Elle seproposait d'étudier tes
aspects épidémiologiques
et le pronostic foeto-maternellors des ruptures utérines dans un hôpital régional récemment érigé en CHU.
Durant la période d'étude nous avons enregistré 340 ruptures utérines pour 15016 accouchements, soit une rupture utérine pour 44
accouchements. Lesfacteurs de risques identifiés sont: l'âge maternel compris entre 30
et 34 ans, la parité supérieure ou égale à 4, le
bas niveau socio-économique, l'antécédent d'utérus cicatriciel, le nombre de consultation prénatale inférieur à 2 et le transfert des
parturientes. La rupture utérine était spontanée, complète (87,5%), siégeait à la face antérieure du segment inférieur dans 77,48 % des
cas. La lésion associée la plus fréquente était celle du pédicule vasculaire utérin (50,58 %). Lepronostic fœtal était catastrophique avec
92,6 % de décès fœtal. Quant au pronostic maternel, il était sombre avec une morbidité de 26,71 % de cas et une mortalité de 5,29 %.
La prévention de cet accident gravissime doit être fait par des consultations prénatales de bonne qualité, une surveillance rigoureuse
du travail
et une évacuation à temps vers le centre de référence.
.
Mots clé : Rupture utérine - Pronostic foeto-maternel
SUMMARY
ttsabouta survey retrospective transverse casewitness during one period of84 mouths
(7years).lt in tends to study the epidemiological
aspects and the foetus and maternai prognosis at the time of the uterine ruptures in a lately erected regional hospital in teaching

hospital. During the period ofsurvey we recorded 340 uterine ruptures for 15016 childbirths, either an uterine rupture for 44 childbirths.
The factors ofrisksidentiiied are: the maternai age understood between 30 and 34 years, the parity superior or equal to 4, the low socio-
economie levet, the cicatricial uterus antecedent, the number ofprenatal consultation lower
to 2 and the transfer ofthe parturient. The
uterine rupture was spontaneous, complete
(87,5%), sat to the previous face of the lower segment in 77,48% of the cases. The lesion
associated most frequent was the one of the uterine vascular pedicule(50, 58%). The foetal proqnosis was catastrophic with 92,6%
foetal deatb. As for the maternai proqnosis it was dark with a morbidity of 26,71 % of case and a mortality of 5,29%. The prevention
of this seriously accident must be make in time by the prenatal consultations of good quality, a rigorous surveillance of work and an

evacuation toward the reference center.
Keywords: Uterine rupture
- Foeto-maternal proqnosis
INTRODUCTION
d'étude est constituée de patientes admises durant
La rupture utérine se définit comme une solution
cette période ayant un âge gestationnel d'au moins
de continuité non chirurgicale, complète ou incom-
28 semaines et ayant une rupture utérine confirmée
plète de la paroi utérine. Elle siège sur le corps et ou sur
par la laparotomie. En sont exclus les perforations
le segment inférieur de l'utérus pendant la grossesse
utérines les déchirures du col et les amincissements
ou le travail. Sont exclues de cette définition les
du segment inférieur. La population témoin est choisie
déchirures limitées au col et les perforations utérines
par la table du hasard et est composée de patientes
consécutive à une manœuvre abortive. La rupture
admises durant la même période ayant un âge
utérine constitue l'urgence obstétricale par excellence
gestationnel au moins 28 semaines et indemnes de
car elle grève aussi bien le pronostic maternel que le
toute rupture utérine. Les données ont été recueillies
pronostic fœtal. Elle garde un intérêt dans les pays en
voie de développement du fait de sa fréquence qui
à partir des registres d'accouchement, des urgences,
y est élevée et de ses graves complications. En Côte
des comptes rendus opératoires et des dossiers
d'Ivoire, des travaux concernant la rupture utérine ont
d'hospitalisation. Ces données ont été analysées par
été faits surtout à Abidjan; c'est pourquoi cette étude
le logiciel EPI INFO 6. Les tests statistiques utilisés
a été faite à Bouaké avec pour objectif de préciser
sont: Khi2,Yates.
les aspects épidémiologiques et le pronostic foeto-
1: Assistant Chef de Clinique
maternel.
.
2 : Maitre de conférence Agrégé
3: Maitre Assistant
4 : Interne des Hôpitaux
1. MATERIELS ET METHODES
5:Médecin
C'est une étude
rétrospective descriptive cas-
Service de Gynécologie Obstétrique et d'Andrologie du Centre Hospitalier
Universitaire de Bouaké

témoins, s'étendant
du
1er janvier 1996 au 31
Pour toute correspondance, s'adresser au Docteur DOUMBIA Yacouba
22 BPI 133Abidjan 22 Telephone :(225) 0765 08 38.
décembre 2002 soit 7ans ou 84 mois. La population
E-mail: doumbiay@hotmail.com
Rev. CAMES - Série A, Vol. 0·5,2007
87

Sciences et Médecine
. Il.RESULTATS
Tableau IV: répartition des nouveau-nés des deux
populations selon l'indice d'APGAR
Pourcentage
Indiced'APGAR Populationd'étude
Témoins
3,SO%
3,00%
2,GI%
N
%
N
%
2.50
2,14%
0
315
92,65
49
14,4
l,U"ll,
1,94%
1-3
02
0,59
OS
01,47
4-6
11
03,23
35
10,29
7-10
12
03,53
251
73,82
Total
340
100
340
100
e,•• \\O-fC--~--~--r---~-~--
x2 = 225,29
pour ddl =3
P< 10-8
199&
Hill
Ulla
1999
2000
2001
2002Années
La
différence
constatée
était
statistiquement
Figure 1 : Evolution globale des ruptures utérines au cours
significative
de la période d'étude
III. COMMENTAIRES
Tableau 1: Principales caractéristiques épidémie-
A - Fréquence des ruptures utérines
logiques
Dans notre étude, la fréquence globale des ruptures
utérines variait entre 1,93 et 2,57 % des accouchements
Groupe d'étude Groupe témoin
P
Caractéristiques
N
durant la période d'étude.
=340
N =340
Age 30 -35 ans
91
26,76%
44
12,94%
10-8
La fréquence moyenne globale avait été de 2,25
% des accouchements; soit 1 rupture utérine pour 44
Parité 2:4
208
61,17%
96
28,23%
<10-8
Bas niveau socio-
accouchements (1/44).Les fréquences globales des
315
92,6%
268
78,82%
4.10-5
économique
ruptures utérines restent très élevées dans les pays en
Transférées
311
91,5%
199
58,53%
10 -8
voie de développement, mais dans des proportions
Nombre CPN s 2
210
61,76%
124
36,47%
<10-8
variables. Au CHU de Bouaké, cette fréquence était
identique à celle rapportée par Lankouandé(ll) au
Utérus cicatriciels
57
16,76%
5
1,37%
<10-8
centre hospitalier national de Ouagadougou: 1/44 en
1995
Tableau Il: La répartition des ruptures utérines en
Par contre, certains auteurs avaient observé des
fonction de la morbidité post- opératoire.
fréquences nettement moins élevées que la nôtre.Ce
sont:
Complications post- opératoires
N
%
- Gan Bai Liu(:i) au centre hospitalier départemental de
Maradi(Niger) : 1/25 en 1998.
Aucune
256
74,70
- YoussoufTraoré (14) à l'hôpital national du point "Gu
Suppurations pariétales
43
13,35
(Bamako - Mali) : 1/26 en 1995.
Lâchaqes pariétaux
21
6,52
Anémie
19
5,91
L'élévation du taux non corrigé des ruptures utérines
Thrombophlébites
03
0,93
dans notre série s'expliquerait par le fait que notre
Total
hôpital est le seul centre universitaire de référence
340
100
situé à l'intérieur du pays. Il recevait des patientes
venant des régions situées dans un rayon moyen de
Tableau III : Répartition des patientes selon le pronostic
200 km. Ces patientes accusaient toujours un retard
vital maternel
Etatmaternel
de transfert. Il s'agissait des patientes vivant en zone
N
%
rurale, qui avaient tenté leur accouchement à domicile
Patientes non décédées
322
94,7
voulant éviter une césarienne malgré l'existence d'une
Patientes décédées à l'arrivée
04
1,17
dystocie.
Patientes décédées en per-opératoire
05
1,48
La fréquence corrigée des ruptures utérines dans
Patientes décédées en post-opératoire
09
2,67
notre travail était de 0,13 % des accouchements; soit
1 rupture utérine pour 520 accouchements (1/520).
Total
340
100
88
Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007
.~: :"

Sciences et Médecine
Notre fréquence corrigée était largement inférieure
premier recours. Et pourtant, certains ne sont pas de
à celle de KOUAME (10) au CHU de Cocody (Abidjan-
bonne foi. En effet, plusieurs tradipraticiens estimaient
Côte d'Ivoire) : 1/193 en 2002.
pouvoir éviter une césarienne en faisant ingérer aux
gestantes, antérieurement césarisée, des décodions
Cela s'expliquerait par le fait que nous avions dans
dans le but d'élargir le bassin osseux maternel.
notre service: trois blocs opératoires fonctionnels, une
politique interne mise en place pour l'obtention rapide
e- Nombre de consultations prénatales
des kits d'intervention chirurgicale en urgence.
L'absence de consultations prénatales constituait
un facteur de risque de survenue des ruptures utérines.
B-Facteurs épidémiologiques
Ce résultat a été retrouvé par d'autres auteurs. Le
a-l'âge maternel.
nombre de consultations prénatales nous semble être
Les parturientes ayant présenté une rupture utérine
une condition nécessaire mais non suffisante dans
étaient plus âgées (31 ± 6 ans) par rapport aux témoins
la prévention des ruptures utérines. En effet, dans
(28,92 ans). La tranche d'âge comprise entre 25 - 35
notre série 85,86 % des patientes ayant présenté une
ans était la plus touchée par la rupture utérine avec un
rupture utérine avait effectué au moins 4 consultations
taux de 46,76 % de l'effectif. Cette tranche d'âge était le
prénatales. Pour Bohoussou (2) «en plus du critère
plus souvent concernée en Afrique selon la littérature
nombre, on doit allier le critère qualité; pour une
(2, 8, 9,1 O).Pour Bohoussou(2), c'est la période où la
meilleure efficacité de la surveillance prénatale dans la
femme est au maximum de sa fertilité.
prévention des ruptures utérines».
b-Laparité
f- Le mode d'admission
Nous avions noté que la parité supérieure ou égale
Les patientes transférées vers le CHU de Bouaké,
à 4 constituait un facteur de risque dans la survenue
représentaient
91,5 % en cas de ruptures utérines
de la rupture utérine.La majorité des auteurs ont
contre 58,53 % dans la population témoin.Le transfert
constaté l'influence de la parité dans la survenue de
des patientes avait constitué un facteur de risque
la rupture utérine (2,8,10,11, 14).Ainsi Bohoussou (2),
dans la genèse de la rupture utérine. Cette notion est
Kéita(8) et Lankoandé(ll) constataient que le risque
partagée par tous les auteurs. Les patientes qui avaient
de rupture utérine devenait plus important à partir de
été transférées au CHU de Bouaké, avaient effectué
la cinquième parité.
un travail prolongé depuis plusieurs heures. Ce travail
s'était effectué soit au domicile des accoucheuses
c- Leniveau socio-économique
traditionnelles, soit dans les maternités sous équipées
Le niveau socio-économique avait une influence
dirigées par des sages-femmes.
dans la genèse de la rupture utérine. Ce lien statistique
était beaucoup plus significatif dans la population dont
C'est après une longue tentative d'accouchement
le niveau socio-économique était bas.Ces populations
par voie basse que les parturientes étaient enfin
payaient un lourd tribut à la rupture utérine (92,6 %).
orientées vers notre service. Elles arrivaient dans le
Cefait s'expliquerait essentiellement par les difficultés
service le plus souvent dans un tableau de syndrome
d'accès aux soins médicaux, en raison de leur coût
de pré-rupture utérine ou de rupture utérine déjà
financier
relativement
élevé
pour
les patientes
constituée. Elles ne bénéficiaient d'aucune assistance
ayant un bas niveau socio-économique. Les mêmes
médicale correcte avant et durant leur transfert.
constatations avaient été faites par de nombreux
auteurs africains (3, 10, 11, 12, 13,14).
c- Lieu de survenue de la rupture utérine
8,53 % des ruptures utérines étaient survenues
d- Les antécédents chirurgicaux
dans le service. Elles étaient dues: au mauvais usage
Dans notre étude, les utérus cicatriciels étaient un
d'ocytociques (3,82 %), aux manœuvres obstétricales
facteur de risque de survenue de la rupture utérine.
mal indiquées et mal exécutées (l,76%),après mau-
Ce facteur de risque était d'autant plus élevé que
vaise expression utérine (D,59 %), au retard dans la
l'intervention chirurgicale survenait au cours de la
prise en charge chirurgicale de la rupture utérine en
gravido-puerperalité. Cela s'expliquerait par le fait
raison de la pénurie des médicaments à la Pharmacie
que la population en zone rurale est ancrée dans les
de la Santé Publique (2,35%). Dans notre série,91,47 %
croyances ancestrales, où les tradipraticiens occupent
des ruptures utérines avaient eu lieu hors du service.
une place de choix. Ainsi, devant tout problème de
Elles avaient lieu à domicile, au cours du transfert ou à
santé, les tradipraticiens constituent fréquemment le
la maternité de provenance.
Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007
89

Sdènces et Médecine
a- A domicile
2- Les ruptures utérines provoquées
Les ruptures utérines à domicile étaient plus
Elles représentent dans notre série 3,68 % de
fréquentes dans notre étude. Elles représentaient plus
l'ensemble des ruptures utérines. Nous partageons
de la moitié descassoit 60,29 %.11 s'agissait de patientes
le point de vue de Akochou cité par Hodonou (6)
qui après plusieurs tentatives d'accouchement à
qui écrivait que « les ruptures utérines provoquées
domicile avaient été reçues dans la première maternité
reflétaient le niveau des soins obstétricaux dispensés
rurale ou périphérique avec une rupture utérine
dans le service. Elles devraient inciter le personnel
constituée avant son admission. Dans notre série,
de santé à plus de vigilance et de rigueur dans les
23;82 % des ruptures utérines avaient eu lieu au cours
indications de leur acte thérapeutique.»
du transfert. Kouakou(9), Bohoussou (2) trouvaient une
fréquence proche de la nôtre avec respectivement
3-
Lesruptures utérines d'étiologie non
19,70 %, 20,31
% et 22,80 %. Plusieurs raisons
retrouvée
expliqueraient le taux élevé de ruptures utérines
Il s'agissait de patientes ayant présenté une rupture
survenant au cours du transfert dans notre série.
utérine et chez qui examen clinique n'avait pas permis
Le rayon de transfert est grand environ 200 km. Les
de retenir une étiologie. Ces patientes avaient la
voies d'accès des zones de transfert étaient souvent
plupart du temps rompu leur utérus avant l'admission
impraticables, surtout en saison des pluies. Certaines
dans notre service.
de nos parturientes ont effectué une partie du trajet
à pieds avant d'avoir un véhicule de transport en
4- Etude anatomo-pathologi"ue
commun comme l'avait souligné Cissé (4) dans son
Le segment inférieur était le siège le plus fréquent
travail.
de la rupture utérine. La rupture y siégeait dans 77,48
% des cas. La face antérieure du segment était la plus
b- A la maternité de provenance
atteinte dans 73,27 % des cas. Tous les auteurs ont
Dans notre étude, 7,35 % des cas de ruptures
retrouvé la prédominance des lésions utérines sur la
utérines étaient survenues à la maternité périphérique
face antérieure du segment inférieur.
ou à la maternité rurale.
Notre fréquence était inférieure à celles de Youssouf
La
rupture
utérine
était
souvent
complète
(14) : 9,40 % et de Kouakou(9) : 9,84 %. Pour Bohoussou
dans 87,80 % des cas contre 12,20 % de ruptures
(2), 25 % des ruptures utérines étaient survenues au
incomplètes. Cette prédominance se retrouve aussi
centre de santé rural.
dans la littérature. La fréquence élevée de la rupture
Le taux relativement bas de ruptures utérines dans
utérine complète pourrait s'expliquer par l'angustie
les maternités de provenance pourrait s'expliquer
pelvienne méconnue, la présentation dystocique et
par notre plan d'action de lutte contre la mortalité
l'utilisation abusive des ocytociques traditionnels.
maternelle. Ainsi, nous avions entrepris des cours de
mise à niveau du personnel de santé.
Lors des ruptures utérines les lésions associées
étaient
fréquentes
et
nombreuses.
Ces
lésions
D- Facteurs etiologiques et anatomie
associées étaient dominées par celles des pédicules
pathologique
vasculaires (50,38 %) dans cas. Celles-ci mettent en
7-Lesruptures utérines spontanées
jeu le pronostic vital foeto-maternel. Les autres lésions
Elles représentaient dans notre série 89,05 % des
associées sont celle de la vessie (10,08) %, du col utérin
cas. Cette fréquence était voisine à celle de Cissé (4)
(6,21 %)et du vagin (4,64 %).
qui avait trouvé 88 % de rupture utérine spontanée. La
fréquence des ruptures utérines spontanées reste très
E- Le pronostic
élevée dans les pays sous médicalisés.
7.Pronostic maternel
Cela pourrait s'expliquer par les difficultés d'accès
Nous
avons observé
un
taux
de
morbidité
aux soins.
maternelle de 26,71 %. Cette morbidité se répartissait
comme suit: les infections post-opératoires 19,87 %,
Les étiologies des ruptures utérines spontanées se
l'anémie 5,91%,la thrombophlébite dans 0,93 %.
repartissent comme suit:
Les infections post-opératoires sont représentées
-les présentations dystociques dans 30,14 % des cas,
par les suppurations pariétales (13,35%) et les lâchages
-les disproportions foeto-pelviennes dans 29,19 % des
pariétaux 6,52 %
cas,
-les dystocies osseuses dans 9,57 % des cas,
Dans notre étude, l'anémie représentait 5,91 % des
-le gros fœtus dans 7,66 % des cas.
complications post-opératoires.Ce taux était largement
90
Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007

Sciences et Médecine
supérieur à ceux de Kouakou (9) et de Kouamé (10)
4- CLlSS~ cr,FAY~ EO,DE BERNISL, DIADHIOU F. Rupture
qui ont noté respectivement 54 % et 47,30 %. En effet
utérine au Sénégal épidémiologie et qualité de la prise
en charge. Méd trop 2002 ; 62 ; 6 :619-22...
nous avons mis en place politique d'obtention rapide
et gratuite des produits sanguins.
s- GAN BAI LIU. Opération de la rupture utérine à la
maternité du centre hospitalier départemental de Maradi
Notre taux de décès maternel s'élevait à 5,29 %.
(Niger). Méd Afr Noire 1999; 46; 11 : 516-9.
Ce taux était voisin de ceux de Hodonou (6) et Cissé
(4) qui trouvait respectivement 4,24 % et 5,03 % des
6- HODONOU AKS, SCHMIDT H, VOVOR M. Les ruptures
utérines en milieu africain au CHU de Lomé. A propos
cas. Cette mortalité maternelle élevée dans les pays
de165 cas.Afr Méd 1983; 22; 213 :459-68.
sous médicalisés était liée le plus souvent au choc
hypovolémique, aux troubles de la coagulation et au
7- JACQUE TV. Les ruptures utérines en milieu rural. A
choc septique.
propos de 127 cas à l'hôpital de la mission BAPTISTE de
Ferkéssédougou.Thèse Méd Abidjan 1989; 865.
. .
.
2. Pronostic fœtal
8- KEiTA N, DIALLO MS, IJAZY y, BARRY MD, TOUR~ B.
Le taux de décès dans notre étude était de 92,60
Ruptures utérines. A propos de 155 cas observés à
% de cas de rupture utérine contre 14,42 % dans la
Conakry (république de Guinée). J Gynécol Obstét Biol
population témoin. Le fœtus payait un lourd tribut à
Reprod 1989;18;1041-7.
la rupture utérine. Le caractère foeticide des ruptures
utérines avaient été retrouvé par de nombreux auteurs
9- KOUAKOU E. Ruptures utérines au cours du travail; à
propos de 193 cascolligés dans le service de gynécologie
(4,6,9,10).
et d'obstétrique au CHU de Bouaké.Thèse Méd Abidjan
1999 ;2182.
CONCLUSION
La rupture utérine est un accident obstétrical grave
10- KOUAM~ AD. Ruptures utérines: prise en charge à
mettant en jeu le pronostic fœtal et maternel. C'est un
propos de 204 cas colligés à l'hôpital de référence (CHU
accident encore fréquent dans nos pays sous médi-
de Cocody). Thèse Méd Abidjan 2002; 1450.
calisés. La prévention est possible par des consulta-
11-
LANKOANPE
J,
OUEDRAOGO
CH, TOUR~
B,
tions prénatales bien conduites, une surveillance
OUEDRAOGO A, DAO B, KON~ B. Les ruptures utérines
rigoureuse du travail et une évacuation à temps vers le
obstétricales à la maternité du centre hospitalier national
centre de référence par les périphériques.
de Ouagadougou. A propos de 80 cas colligés en une
année d'activité obstétricale. Méd Afr Noire 1998 ; 45 ; 1:
340-55.
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Masson,
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Rev. CAMES· Série A, Vol. OS,2007
91