Sciences et Médecine
Ep\\démiologie, étiologie et pronostic des comas infectieux de
l'adulte à Dakar (Sénégal)
SOUMARÉ Masserigne 1, SEYDI MoussaI, DIOP Sylvie Audrey', FALL Naitssatou',
NIANG
Khadidiatou Naphte', SIDYA El Khalillshagh Cheikh 1, DIENG Yémoir, SOW Ahmad tyane', DIOP
Bernard MarceJ1, SOW Papa Salir
RESUME
Introduction
Les comas ont été étudiés avec comme objectif d'en décrire les aspects épidémio-cliniques, étiologiques et pronostiques
à Dakar.
,.
Malades et méthodes
Les données ont été recueillies rétrospectivement à partir des dossiers des malades admis entre 200 7et 2003.
Résultats
Trois cent cinq cas de coma ont été colligés (7,4% des admissions). Lesex-ratio MlF était de 2,35 et l'âge moyen de 33 ans ±
76. Parmi cescas,40 étaient VIHpositif. Lecoma était de stade 7 ou 2 dans 88,2% des cas,et les signes d'accompagnement
comprenaient: fièvre (87%), syndrome méningé (49,5%), convulsions (22,6%), déficit moteur (77,7%), atteinte des nerfs
crâniens (7,9%). Les principales étiologies étaient: le neuropaludisme (72 cas), les méningites purulentes (37 cas), la
tuberculose cérébroméningée (8 cas) et la cryptococcose neuroméningée (7 cas). La létalité globale était de 57%. Les
facteurs de mauvais pronostic étaient: un coma de stade 3 ou plus, un déficit moteur. Des séquelles neurologiques ont
notés dans
6,3% des cas.
Conclusion
Il importe d'améliorer le plateau technique des services de réanimation, mais aussi d'assurer la prévention des affections
comme le paludisme, les méningites bactériennes et les infections opportunistes au cours du sida.
Mots-clés: Coma, épidémiologie, étiologie, pronostic, Dakar.
SUMMARY
Introduction
This retrospective study was carried out to determine the prevalence of comas at the Infeetious Diseases Clinic in Fann
Teaching Hospital in Dakar, and to describe their epidemiological and clinical features, along with their aetiologies and
prognosis.
Methods

Data were collected for analysis from patients' Mes recorded from January 7rst 2007 to December 37 2003.
Results

We found 305 casesofcomatous patients, representing 7.4% oftotal admissions and 64.9% ofcerebro-meningeal diseases.
Sex ratio MlF was 2.35 and the mean age of 33 years ± 76 [range: 70-85 ans]. Forty patients were HIV seropositive and
clinical presentations comprised coma stage 7 and 2, fever (88.2%), meningeal syndrome (49.5%), convulsions (22.6%),
focal neurological deficits
(77.7%), eranial nerves dysfunction (7.9%). Aetiologies were represented by cerebral malaria
(72 cases), purulent meningitis
(37 cases), neuromeningeal cryptococcosis (7 cases), tuberculous meningitis (8 cases),
intraeranial abcess (7 cases), toxoplasma encephalitis (2 cases), cerebro-vascular attack (6 cases) and cerebro-meningeal
haemorrhages
(6 cases). ln as many as 756 cases (57.7 %) no aetiology could be found. The case fatality rate was 57.1 %
overall (756 deattis) and 85% among HIV-infected patients. Neurologicalsequelae were found in 9 patients who recovered
(6.3%), consisting in focal neurological defects (4 cases), hearing 1055 (4 cases), post-meningitic encephalitis (7 case).
Conclusion
These results plead for the rein forcement of technical capacities in our diagnostic laboratories, the prevention of
opportunistic infections in the course of HIVIAIDS infection.
Key-words : Coma, epidemiology, clinic, aetiologies, Africa.
a
1-Clinique des Maladies Infectieuses, CHUde Fann,
Correspondance et tirés à part: PrMasserigne Soumaré
BP 5035 Dakar, Sénégal
Clinique desMaladies Infectieuses CHU de Fann,BP5035,
2- Laboratoire de Parasitologie-Mycologie, CHUde Fann,
Dakar - Sénégal- e-mail: soumarenrêreîersn
BP5035 Dakar,Sénégal
3- Laboratoire de Bactériologie-virologie,CHUde Fann,BP 5035Dakar,
Sénégal
Rev. CAMES - Série A, Vol. 05,2007
17

Sciences et Médecine
INTRODUCTION
de 7,4% (305/4123) et une morbidité proportionnelle
Situation fréquente en pathologie infectieuse
de 64,9% (305/470). La répartition mensuelle. des cas
et tropicale, les comas constituent une urgence
montre deux pics, aux mois de juillet et novembre
thérapeutique et soulèvent dans bien des cas le
(figure 1).Le sex-ratio MlF était de 2,35 et l'âge moyen
problème de leur étiologie. Cette étude a pour
49
objectifsde déterminerla prévalence descomas
::l-:::.:,:.',:::..:.,:,:.:.::.:::,,:,:::::.:.:.:.:.:,::.::.:....:.:.::,:':::,,::::':'.:
,
à la Clinique des Maladies Infectieuses du CHU ::l
35
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de Dakar et d'en décrire les aspects épidémie- ~
30" .. ;~. -
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.
30· "
cliniques, étiologiques et pronostiques,
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z
25
.
20
1. MALADES ET METHODES
15· .
Il s'agit d'une étude rétrospective à partir
10' .'
5· "
des dossiers d'hospitalisation des malades
admis à la Clinique des Maladies Infectieuses
jan,"
fi' v
m.11'"Iô
avril
mal
juin
juil
août
Slo.·pt
du CHU de Fann à Dakar qui reçoit en priorité
Mois
les adultes entre le 1er janvier 2001 et le 31
Figure 7: Répartition mensuelle cumulée des cas de coma
décembre 2003. Ont été inclus tous les patients qui
admis à la clinique des Maladies Infectieuses de Dakar
présentaient des troubles de la conscience au moment
entre
de leur hospitalisation.
des malades était de 33 ans ± 16 ans avec des extrêmes
La sérologie VIH a été proposée chez les patients
de 10 et 85 ans.La population de la tranche d'âge 16-34
qui présentait
un facteur de risque de l'infection
ans était la plus représentée, avec 52,8% des cas (figure
à VIH (comportement sexuel à risque, partenaire
2). La plupart des patients provenaient de la région de
séropositif, ..), une infection pouvant être considérée
comme une infection opportuniste (gastroentérite
180
., .. ,.,",',.,. ~,~1.,.,.,.. ,.",." .. ,."".", ... ,... ".,.,
chronique,
tuberculose,..)
ou
simplement
dans
160
le cadre de la recherche d'un terrain particulier
140 .
devant une affection grave (méningite, bactériémie,
r.: 120
pneumopathie, paludisme grave ..). Dans tous les cas
~ 100 "
'tl
elle n'a été effectuée qu'après consentement libre
~ 80"
et éclairé. En cas de refus du patient la sérologie VIH
E
s 60
n'était pas faite. L'infection à VIH au stade de sida a
40 '
été établie en fonction de la classification CDC 1993.
20 "
Pour certains, la confirmation VIH a été faite en Elisa
o
et a été confirmée en cas de positivité par le Western
blot (New Law Blot 1et Il BioRad), Pour d'autres, deux
test dits rapides ont été utilisés: Determine (Abott) et
Figure 2 : Répartition selon les tranches d'âge des cas de
Immunocomb Il bispot HIV-l + HIV-2 (PBS Orgenics).
coma admis à la clinique des Maladies Infectieuses de
Dakar entre janvier 200
7et décembre 2003
Pour chaque
dossier
réunissant
les
critères
d'inclusion,
ont
été
recueillies
les
données
Dakar (85,9%). Dans les antécédents pathologiques
épidémiologiques,
cliniques,
paracliniques
et
des patients,l'on pouvait noter: 2 casde cryptococcose
évolutives. La saisie et l'exploitation des données ont
neuroméningée, 1 cas de toxoplasmose cérébrale, 3
été effectuées à l'aide du logiciel Epi-Info version 6.0.
cas de traumatisme crânio-encéphalique et 5 cas de
Pour la comparaison des proportions (taux de létalité),
tuberculose pulmonaire. Parmi les patients,41 avaient
nous avons utilisé le test du CHI-2. Une valeur de p
bénéficié de la sérologie VIH. Quarante d'entre eux
inférieure à 0,05 a été considérée comme significative.
étaient VIH positifs (87,5% de VIH-1 positifs) et étaient
au stade de sida. D'autres affections constitutives d'un
Il. RESULTATS
terrain avaient également été notées chez 23 patients:
2.1 Données épidémiologiques
hypertension artérielle (9),épilepsie (9),drépanocytose
Durant la période d'étude, nous avons colligé 305
(3), diabète non insulinodépendant (2). Le délai
cas de coma sur un total de 4123 admissions dont
d'hospitalisation, c'est à dire l'intervalle de temps entre
470 pour une affection cérébro-méningée, soit une.
le début de la symptomatologie et l'hospitalisation,
moyenne annuelle de 101 cas, une prévalence globale
était de 5 jours (valeur médiane), avec des extrêmes de
18
Rev. CAMES - Série A, Vol. OS, 2007

('-'2.-".-'
--
z-- W'Emmu
Sciences et Médecine
1 et 180 jours. Il était compris entre 1 et 7 jours dans
affection cérébro-méningée ; des infections broncho-
70,80/0 des cas et supérieur à 7 jours dans 29,2% des
pulmonaires avec 18 cas de pneumopathie aiguë ou
cas.
subaiguë probablement à germes banals et 8 cas de
tuberculose pulmonaire;
de bactériémie (11 cas),
2.2 Données cliniques
d'otite purulente (8 cas), d'endocardite septique (1 cas)
Différents stades du coma ont été notés, surtout le
et de staphylococcie maligne de la face (1 cas).
. stade 1 (57,7%), tandis qu'un seul malade était dans
un tableau de coma dépassé à l'admission (0,3%).
2.3 Données paracliniques
Les autres signes neurologiques d'accompagnement
La goutte épaisse a été effectuée chez 262 malades.
étaient :un syndrome méningé (49,5%),des convulsions
Elle était positive à Plasmodium falciparum dans 97 cas,
(22,6%) généralisées dans 89,8% des cas, un déficit
soit un taux d'infestation palustre .de 37%. La densité
moteur partiel ou complet (17,7%), une atteinte des
parasitaire médiane était de 1556 parasites/mm- avec
nerfs crâniens (7,9%), notamment une paralysie faciale
des extrêmes de 95 et 960 000 parasites/rnm-. La
périphérique. La fièvre était présente chez 81% des
goutte épaisse avait cependant révélé la présence de
patients et, dans une moindre proportion, d'autres
Borrelia chez un patient.
signes généraux tels qu'une altération de l'état général
(6,2%), un ictère (3,2%)et un collapsus cardio-vasculaire
Des hémocultures ont été réalisées chez 66 malades
(2,3%). Le tableau 1donne la répartition des principales
et étaient positives dans 11 cas, avec isolement de
pneumocoque (2 cas), d'entérobactéries (5 cas), de
Tableau 1 : Signes neurologiques retrouvés chez les
patients admis pour coma à -la Clinique des Maladies
staphylocoques (2 cas), de streptocoque (1 cas) et du
Infectieuses du CHU de Fann à Dakar de 2001 à 2003
bacille pyocyanique (1 cas).
Signes
Nombre de
Pourcentage
La ponction lombaire, effectuée chez 213 patients,
neurologiques
cas
lOlo)
avait ramené un liquide céphalo-rachidien (LCR) clair
dans 55,4% des cas, purulent, trouble ou louche dans
-Coma
305
39,9% des cas, xanthochromique dans 1,4% des cas
stade 1
176
57,7
stade 2
93
30,5
et hématique dans 3,3% des cas. Le nombre médian
stade 3
35
11,5
d'éléments figurés était de 65/mm 3 avec des extrêmes
stade 4
1
0,3
de 1 etplus de500 000/mm 3.LeLCR était lymphocytaire
- Syndrome méningé
151
49,5
dans 38,8% des cas. Dans 41,1 % des cas il contenait
- Convulsions
69
22,6
des polynucléaires altérés et, dans 5,6% des cas, la
- Agitation/délire
13
4,3
- Déficit moteur
formule cytologique était panachée. L'albuminorachie
54
17,7
hémi corporel
47
moyenne était de 1 g/I avec un minimum de 0,25 et
un membre supérieur
3
un maximum de 3 g/1. La recherche d'aqents infectieux
deux membres infér.
2
dans le LCR à l'examen bactériologique et mycologique
quatre membres
2
(examen direct, culture, recherche d'antigènes solubles)
- Atteinte de nerfs
7,9
n'a été positive que dans 46 cas.
crâniens
VII
24
III
16
Le scanner cérébral, pratiqué chez 41 malades, était
ilL VII
2
normal dans 13 cas. Les anomalies observées dans les
2
autres cas étaient variées, contribuant au diagnostic
1I1,IV,VLVII
1
VIII
des suppurations intracrâniennes, des encéphalites et
3
méningo-encéphalites, des hémorragies méningées et
manifestations cliniques observées chez nos malades.
des AVe. L'électroencéphalogramme n'a été effectué
Selon leur mode d'installation et leur caractère
que chez 5 malades, montrant des signes de souffrance
isolé ou associé, les manifestations neurologiques
cérébrale diffuse chez deux d'entre eux.
ont été regroupées en différentes entités anatomo-
cliniques : encéphalites/encéphalopathies (143 cas
D'autres examens paracliniques avaient permis
soit 46,9%),méningo-encéphalites (156 cas soit 51,1 %)
de noter : une anémie dans 75% des cas (169
et accidents vasculaires cérébraux (AVC : 6 cas soit
hémogrammes), une leucocytose sanguine moyenne
2%). La pathologie neurologique était associée à une
de 18 000/mm3 [5000-38000], une glycémie moyenne
autre affection chez 90 patients (29,5%). Il s'agissait
de 0,99 ± 0,24 g/I (229 prélèvements), des images de
essentiellement du paludisme (25 cas), considéré
miliaire chez 5 patients, à la radiographie standard du
comme diagnostic associé en présence d'une autre
thorax.
Rev. CAMES - Série A, Vol. OS, 2007
19

Sciences et Médecine
2.4
Aspects
étiologiques,
évolutifs
et
sur des arguments épidémiologiques et cliniques)
pronostiques
étaient constituées par un casde méningo-encéphalite
Les causes parasitaires étaient les plus fréquentes
morbilleuse et 2 cas de suspicion de fièvre jaune.
avec 72 cas de neuropaludisme (52,5% des causes
infectieuses retrouvées) et 2 cas de toxoplasmose
Les
causes
non
infectieuses
étaient
surtout
cérébrale. Le diagnostic de neuropaludisme a été
représentées par les AVC (6 cas sur 12).
retenu sur l'existence de signes neurologiques associés
Dans plus de la moitié des cas (51,1 %), aucune
à une goutte épaisse positive, à l'exclusion de toute
étiologie n'a été retrouvée (Tableau 11).
autre affection neurologique identifiée, tandis que le
diagnostic de la toxoplasmose cérébrale a été basé
Chez les patients infectés par le VIH, les principales
sur l'image typique en cocarde au scanner cérébral.
étiologies ont été: la cryptococcose neuro-méningée (5
Les causes bactériennes arrivent en seconde position
cas),latuberculose méningée (3cas), le neuropaludisme
avec 37 cas de méningites à pyogènes dominées
(3 cas) et la toxoplasmose cérébrale (2 cas). Dans 50%
par le pneumocoque (22 cas) et les méningocoques
des cas, aucune étiologie n'a été retrouvée sur ce
(7 du sérogroupe A, 1 du sérogroupe C et 1 du
terrain.
sérogroupe W135),et 8 cas de méningite tuberculeuse
diagnostiquée
sur
des
arguments
indirects:
Ladurée médiane d'hospitalisation des patients était
épidémiologiques (notion de contage),c1iniques (foyer
de 7 jours avec des extrêmes de 0 jour (correspondant
pulmonaire), biologiques (méningite lymphocytaire,
au décès le jour même de l'hospitalisation) et 121jours.
hyperprotéinorachie) et thérapeutiques (amélioration
Durant l'hospitalisation, 25 malades ont présenté des
soustraitement antituberculeux). Les autres étiologies
complications, surtout des escarres fessières (20 cas),
bactériennes des méningites ont été représentées
des troubles de l'audition (4 cas), une cécité (2 cas), une
par les salmonelles (2 cas), Escherichia coli (1 cas),
hydrocéphalie (4 cas).
staphylococcus aureus (1 cas) et
streptocoques (2
cas).
La létalité globale a été de 51,1% (156 décès). Le
neuropaludisme, la méningite à pneumocoque, la
Nous avons également noté 7 cas de suppurations
cryptococcose neuroméningée et les suppurations
intra-crâniennes et 7 cas de cryptococcose neuro-
intra-crâniennes ont été à l'origine d'un tiers des
méningée. Les étiologies virales (retenues uniquement
décès observés (52/156) et de 78,8% des décès en
rapport avec une cause infectieuse (52/66). La létalité
Tableau Il: Létalité spécifique en fonction des étiologies des
spécifique par cause est indiquée au tableau II. La
comas observés à la Clinique des Maladies Infectieuses du
létalité chez les patients infectés par le VIH a été de
CHUde Fann de 200 1à 2003
85% (34/40). La comparaison de la létalité selon les
ETIOLOGIES
CAS
DECES
Létalité (%)
variables
épidémiologiques
et
cliniques
montre
Causes infectieuses
qu'elle est significativement plus élevée chez les
- Neuropaludisme
72
22
30,5
patients âgés de 35 ans et plus, en cas de méningo-
- Toxoplasmose cérébrale
2
2
100
encéphalite, de coma de stade égal ou supérieur à 3,
- Cryptococcose neuro-
de déficit moteur, de pathologie associée et lorsque le
méningée -
7
7
100
- Tuberculose neuro-méningée
8
3
37,5
délai d'hospitalisation excède une semaine (tableau
- Neuroborréliose
1
0
III). Six patients ont été transférés dans les services de
- Méningite à pneumocoque
22
16
72,7
Neurologie et de Neurochirurgie pour une meilleure
- Méningite à méningocoque
9
2
22,2
- Autres méningites
prise en charge. Sur les 143 malades guéris, 9 (6,3%)
bactériennes
6
4
66,66
présentaient des séquelles: déficit moteur (4 cas) à
- Abcès et empyèmes
type d'hémiplégie, d'hémiparésie ou de paralysie
cérébraux
7
7
100
- Encéphalites virales
3
3
100
faciale; hypoacousie ou surdité (4 cas) ; encéphalite
Total causes infectieuses
137
66
48,2
post-méningitique (1 cas).
Causes non infectieuses
Accidents vasculaires cérébraux
6
4
66,7
III.DISCUSSION
- Hémorragies cérébro-
Avec une prévalence de 7,4%,les comas constituent
méningées
3
- Tumeurs cérébrales
2
un motif fréquent d'hospitalisation à la clinique des
(lymphome, gliome)
Maladies Infectieuses du CHU de Fann à Dakar. Ils sont
- Intoxication médicamenteuse
1
1
présents dans 64,9% des affections cérébro-méningées
Total causes non infectieuses
12
6
50
Causes non retrouvées
156
84
53,8
et s'observent surtout chez le sujet jeune. Lejeune âge
de nos patients est comparable à ce qui est rapporté
TOTAL
305
156
51,1
20
Rev. CAMES - Série A,Vol. 05,2007

Sciences et Médecine
Tableau 11/ : Facteurs pronostiquesdes comasobservés à la
chez 64,62% de ses patients. Dans notre série, nous
Clinique des Maladies Infectieuses du CHU de Fann à Dakar
avons observé des malades présentant un tableau
de 2001 à 2003.
d'AVC (11 cas). Inversement, des malades relevant
du service des Maladies Infectieuses peuvent se
Variables
Effectif
Décès
Létalité
p
retrouver au service de Neurologie comme l'ont
(%)
montré Thiam et al. (2000) avec 8,21 % d'infections
Age
du système nerveux (encéphalites et méningites)
< 35 ans
178
67
37,6
< 0,001
dans une étude faite à la clinique de Neurologie du
>= 35 ans
127
89
70
Sexe
CHU de Fann à Dakar.
Masculin
214
lOS
49
0,26
Féminin
l' .
91
51
56
Forme anatome-c inique
La ponction lombaire a été effectuée chez
Encéphalite/Encéphalopath ie
143
60
41,9
0,003
213 de nos malades et le LCR était le plus souvent
Méninqo-encéphalite
156
92
58,9
Stade (lu coma
clair (55,4%). Dans 41,1 % des cas, le LCR contenait
<3
269
128
47,6
< 0,001
des
polynucléaires
altérés,
évocateurs
d'une
36
28
77,8
méningite bactérienne. La preuve bactériologique
f>'é6cit moteur
n'a cependant été obtenue que dans
37 cas, la
présent
54
46
85,2
< 0,001
absent
1"
251
110
43,8
négativité des examens pouvant être liée à la prise
Délai d'hospita rsanen
d'antibiotiques avant les prélèvements. Yassibanda
=< 7 jours
216
94
43,5
< 0,001
>
et al. (2002) trouvent une notion d'antibiothérapie
7 jours
89
62
69,7
Cause
préalable chez 41 % de leurs malades. Le taux
infectieuse
137
66
48,2
d'infestation palustre a été de 37% chez nos patients.
non infectieuse
12
6
50
0,62
Parmi les cas d'infestation, 72 ont été considérés
indéterminée
156
84
53,8
Autre pathologie associée
comme neuropaludisme et 25 comme facteur de
présence
90
62
68,9
< 0,001
comorbidité chez des patients présentant une
absence
215
94
43,7
autre affection neurologique. Le nombre de cas de
paludisme que nous avons trouvé est probablement
par d'autres auteurs africains (Eholie et al, 2000;
sousestimé,si l'on considère la fréquence du traitement
Makuwa et al., 1995; Mbolidi et al., 1988; Yassibanda
présomptif antipaludique devant toute fièvre en
et al, 2002), tout comme la prédominance masculine
zone d'endémie. L'utilisation d'autres techniques de
(Eholie et al.,2000, Millogo et al., 1999).Seuls 41 de nos
diagnostic telles que le QBC (quantitative buffy coat),
patients avaient bénéficié de la sérologie VIH. Parmi
la recherche d'antigènes plasmodiaux par bandelettes
eux,40 étaient séropositifs. La séroprévalence VIH dans
réactives ou la biologie moléculaire auraient sans
notre série n'a donc pu être déterminée, la pratique de
doute permis d'identifier plus de cas. Le scanner
la sérologie rétrovirale n'étant pas systématique. En
cérébral n'a été effectué que chez 41 malades, révélant
outre, certains malades sont décédés précocement.
des anomalies dans 68,3% des cas. Il reste l'examen de
Ailleurs en Afrique, d'autres auteurs ont rapporté dans
choix en cas de signes neurologiques focaux, mais son
leur série des taux d'infection à VIH supérieurs à 70%
coût en limite l'usage dans nos pays.D'autres examens
(Eholie et al.,2000; Makuwa et al., 1995; Yassibanda et
paracliniques, notamment la radiographie du thorax
al.,2002).Ces taux élevés sont en rapport avec la forte
ou l'examen des crachats à la recherche de BAAR
prévalence de l'infection à VIH dans ces pays.
ont permis, dans certains cas, d'avoir des arguments
diagnostiques pour la tuberculose neuro-méningée.
Sur le plan clinique, le coma était le plus souvent
La PCR n'était pas disponible dans notre structure ;cela
associé à une fièvre et à un syndrome méningé. Dans
aurait probablement permis de réduire le nombre de
l'étude d'Eholie et al. (2000),le coma était présent dans
coma d'étiologie non retrouvée signalé dans ce travail
92% des cas.lesyndrome méningé et la fièvre dans 85%
mais aussi d'effectuer un diagnostic plus précoce dans
des cas. Les convulsions et les déficits neurologiques
certains cas. Ce qui est indispensable pour améliorer
retrouvés respectivement chez 22,6% et chez 17,7% de
le pronostic des comas. Cette technique est d'autant
nos patients ont été notés dans des proportions moins
plus intéressante qu'il a été récemment mis au point
importantes par Soumaré et al. (2005). En effet, ils
des
méthodes
sensibles
permettant
d'effectuer
avaient noté des convulsions dans 20,8% et un déficit
un diagnostic étiologique en moins
d'une heure
neurologique dans 15,5%. Concernant les formes
notamment en cas de tuberculose kallel et al. (1999)
anatomo-c1iniques,la méningoencéphalite a été la plus
L'évolution globale a été favorable dans 46,9% des cas.
fréquente aussi bien dans cette série que dans celle de
Nous avons enregistré 156 décès (5',' %) et 6 patients
SyCissé (2007) qui avait noté une méningoencéphalité
ont été transférés dans des structures spécialisées.
Rev. CAMES- Série A, Vol. 05,2007
21

Sciences et Médecine
Chez les patients infectés par le VIH,le taux de létalité
quant à eux 34,5% de méningite tuberculeuse et une
a été de 85%. Les types de séquelles rapportés dans
létalité de 46%.
ce travail ont déjà été signalés par Soumaré et al.
La cryptococcose neuro-méningée occupait la
(2005). Trois étiologies ont dominé par leur fréquence:
3ème place des étiologies après le neuropaludisme
le neuropaludisme, les méningites bactériennes et la
et les méningites bactériennes dans notre étude.
cryptococcose neuro-méningée.
La fréquence actuelle de cette affection est liée à
l'augmentation de la prévalence de l'infection à VIH/
Le neuropaludisme était la 1ère étiologie avec 72
SIDAqui ne cesse de progresser,modifiant ainsi le profil
cas. Le taux de prévalence de cette parasitose est de
étiologique des infections neuro-méningées dans les
10,9% à la Clinique des Maladies Infectieuses du CHU
pays en développement. En effet, des auteurs africains
de Fann, ce qui le place au 4ème rang des admissions
ont noté que la cryptococcose neuro-méningée
après le tétanos, l'infection à VIH et les diarrhées
constituait la première étiologie des infections neure-
(Diagne,2002).La prévalence que nous avons obtenue
méningées avec une prévalence pouvant atteindre
dans notre série ne reflète cependant pas la situation
53% (Eholie et al. 2000; Yassibanda et al., 2002). En
épidémiologique réelle du paludisme au Sénégal,
Europe, la prévalence de la cryptococcose neuro-
tous les cas n'étant pas hospitalisés dans le service. La
méningée chez les patients infectés par le VIH est
létalité de cette affection dans notre étude est élevée
moindre comparée à celle des pays africains. En France,
(30,5%), mais elle se situe bien en deçà des 62,5% notée
elle survient chez 2% des patients au stade de SIDA
par Koh et al. (2004) en Malaisie.
(Darras- Joly et al, 1996) tandis qu'aux Etats-Unis, elle
varie entre 6 et 10% (Sow et al.,1998). La létalité de la
Les méningites bactériennes occupaient la 2ème
cryptococcose neuro-méningée a été de 100% dans
place des causes de coma ave-c 45 cas. Dans l'étude de
notre série.Dans le service,elle était de 87,5% en 1996
Diagne (2002), les méningites purulentes occupaient
(Sow et al., 1998). Eholie et al. (2000) et Laroche R et
la 6ème place des admissions dans le service des
al. (1990) ont rapporté des taux de létalité de 59% et
Maladies Infectieuses en 2000, toutes pathologies
80% respectivement, tandis que Kallel et al. (1999) en
confondues. Le germe le plus fréquemment isolé a été
Tunisie notaient une létalité de 62,5%. Ces taux de
le pneumocoque, comme dans l'étude de Yassibanda
létalité élevés en Afrique témoignent des difficultés
et al. (2002). Selon Tulzo et al. (1994),le pneumocoque
liées à la disponibilité des antifongiques systémiques
est l'agent causal le plus fréquent de la méningite
et à l'accès aux antirétroviraux.
bactérienne de l'adulte en dehors des poussées
épidémiques de méningite à méningocoque. Cette
D'autres étiologies ont été plus rarement retrouvées.
prédominance du pneumocoque est retrouvée dans
C'est le cas de la toxoplasmose cérébrale, principale
d'autres études (Fonkoua et al.,2001 ; Perrocheau et al.,
infection opportuniste neurologique au cours de
2002). La létalité de la méningite à pneumocoque est
l'infection à VIH/SIDA en Europe (Fortier et al.,2000;
très élevée dans notre série:72,7%.Ailleurs en Afrique,
Smadja et al., 1998). Les difficultés diagnostiques
des taux voisins de 50% sont parfois obtenus (Gallais
liées au coût relativement élevé du scanner cérébral
et al., 1983; Mbolidi et al., 1988 ), alors qu'en Europe
pourraient expliquer le petit nombre de cas que
les taux sont proches de 20% (Lefort et al., 2001).
nous avons obtenu. La létalité de cette affection a
Le méningocoque arrive en 2ème position après le
été de 100%, contre 81% dans l'étude d'Eholie et al.
pneumocoque. Le sérogroupe A a été prédominant,
(2000) et seulement 18,2% dans celle de Yassibanda
commec'estlecasenAfriquesahélienneoùlaméningite
et al. (2002). Aucun des cas d'encéphalites virales n'a
cérébro-spinale sévit avec une acuité particulière dans
reçu de confirmation diagnostique dans notre série.
la ceinture de Lapeysonnie. Nous avons noté un cas de
Ce fait n'est pas propre aux pays en développement,
méningite à méningocoque W135 chez une patiente
puisque même dans les pays développés, le diagnostic
revenant d'un pèlerinage à la Mecque. Au Burkina Faso,
de certitude des encéphalites virales reste difficile.
le sérogroupe W135 a été responsable d'une épidémie
De même, le pronostic vital ou fonctionnel des ces
de méningite en 2002 (Saliou et al.,2002). La létalité de
affections est réservé, quels que soient les moyens de
la méningite à méningocoque est moindre comparée
réanimation utilisés (Harter et al., 1995). Le diagnostic
à celle de la méningite à pneumocoque. Elle a été de
étiologique a fait défaut chez 156 de nos malades,soit
22,2% dans notre série, alors qu'elle n'était que de
51,1% des cas. Ailleurs, cette proportion a été de 31,6%
4% en 1999,dans le même service (Seydi et al., 2002).
(Yassibanda et al.,2002). Cela traduit les difficultés liées
La tuberculose neuro-méningée a été la 3ème cause
aux moyens diagnostiques qui restent très limités
bactérienne des comas observés chez nos patients,
en milieu africain. Dans ces cas d'indétermination
avec une létalité de 37,5%.Eholie et al. (2000) trouvent
étiologique, nous avons noté une létalité de 53,8%.
22
Rev. CAMES - Série A,Vol. OS, 2007

~?T.''''''
Sciences et Médecine
Les
facteurs
de
mauvais
pronostiques
7. GALLAIS H, DEMEL D, KA DIO A et al. (1983).
statistiquement significatifs que nous avons retrouvés
Aspects diagnostique et thérapeutique de la
ont été: un âge égal ou supérieur à 35 ans, un délai
méningite à pneumocoque en Afrique. A propos de
d'hospitalisation supérieur à 7 jours, une atteinte mixte
119 observations. Med. Trop., 43 (2):163-169.
encéphalique et méningée, l'existence d'un coma,
d'un déficit moteur ou d'une pathologie associée à
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et
encéphalites aseptiques. In: WILSON
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Les comas constituent des situations d'urgence
BRAUNWALD E., ISSELBACHER J. K., PETERSDORF
fréquemment rencontrées en pathologie infectieuse.
G. R., MARTIN B.)., FAUCI S.A., ROOT K. R. - Harrison
Ils répondent à des étiologies variées qui engagent
Principes de Médecine Interne - Sème édition
souvent le pronostic vital des patients. Les résultats de
française - Lonrai, Flammarion, 2031-2038.
cette étude témoignent de la nécessité d'améliorer le
plateau technique de nos unités de soins intensifs et de
9. KALLEL K, MEJRI H, BELHADJ S, BOUSSEN N,
nos services de diagnostic, mais aussi de renforcer les
KILANI B, ZOUITEN F, BEN ABID H, ZRIBI A,
activités préventives contre le paludisme, les infections
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La Cryptococcose neuro-
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